[Flashback] somewhere only we know (gabin)

Ce mec le rend dingue. Son mec. Ça fait déjà quelques mois qu’ils sont ensembles. Qu’ils passent leurs soirées collés l’un à l’autre, à s’embrasser. Nate n’en reviens toujours pas, de la force de ce qu’il ressent pour lui. Déjà en lui parlant sur les réseaux sociaux, et puis par SMS, il avait senti un attachement de plus en plus profond se créer en lui. Sauf qu’il se leurrait un peu sur la nature de leur relation. Ce n’était qu’un ami, non ? Un ami auquel il voulait parler tout le temps, dont il guettait les messages, le cœur dressé, téléphone serré entre les mains, mais un ami quand même. Jusqu’à ce qu’ils finissent par se voir en dates. Leur attraction était indéniable. Au début, il a eu peur, quand même. D’être le seul à ressentir ça. C’était nouveau. C’est toujours nouveau. Il a eu une copine, avant, Nate. Il aimait la toucher. Il a aimé la baiser. Mais ça n’était jamais pareil, de l’embrasser. Pas aussi bon qu’embrasser Gabin. Il y a quelque chose en plus avec ce mec-là. De l’amour. Putain, ce serait possible ça ? Que ce soit de l’amour, pour de vrai ? Ce serait possible qu’il soit amoureux de lui ? Ils n’ont même encore jamais couché ensemble, pourtant. Et on ne peut pas savoir tant qu’on a pas couché, si ? C’est ce que ses amis lui disent. Généralement juste avant de mimer l’acte sexuel en se marrant comme des gorilles, joint entre les lèvres. Il devrait arrêter de trainer avec ces types-là, ils ressemblent un peu trop à ceux qui ont failli tuer son mec.

En tout cas, ce soir, il espère bien qu’il se passe quelque chose de plus que des baisers, entre eux. Il a prévenu Romy. Ce soir, tu fais ce que tu veux mais je veux pas te voir à l’appart’. Leur tout premier appartement, coincé au milieux d’un HLM dans le Bronx. Le truc le moins cher qu’ils ont trouvé, histoire d’être sûrs de ne pas devoir appeler papa et maman à l’aide pour payer le loyer ou quoi que ce soit d’autre. Ceux-là sont définitivement rayés de leur vie. Les bleus sur la peau de Romy commencent seulement à s’estomper. Nate serre la mâchoire. Il en a marre de la violence dans sa vie. Que ce soit celle de ses parents ou celle de la rue. Même si c’est dans la violence qu’il a rencontré Gabin. Il se demande si c’était le prix à payer où un truc comme ça. L’univers pouvait peut-être pas leur donner un truc aussi beau gratuitement.

Il a passé toute la journée à transformer l’appartement. Il a construit un véritable château fort dans le salon. Avec les canapés, les chaises, des draps, des coussins. Il a acheté un projecteur pour qu’un des murs de leur château devienne un écran de cinéma. Il a acheté de la bière, des popcorns, des pizzas, des bonbons. Il a éteint presque toutes les lumières. Il est fier de lui et, en même temps, il se sent un peu con. C’était peut-être un peu exagéré. Il n’est pas sûr qu’il oserait raconter ça à ses amis. On le traiterait de fragile. Peut-être que Gabin va détester. Un peu anxieux, il va s’asseoir à la fenêtre, s’allume une clope. Il veut lui plaire, lui faire plaisir. Il pourrait d’ailleurs très bien juste passer la soirée collé à lui. Même si ça devient de plus en plus difficile et qu’avec ses hormones en ébullition, il est limite entrain de bander au premier contact. Ça devient difficile à gérer. Du coup, il a acheté des capotes et du lubrifiant parce qu’il a regardé sur internet et ça a l’air important. Il ne sait pas s’il devrait dire qu’il a tout ça. Non, ça fait trop pervers. Il ne veut pas passer pour un mec en chien. Même s’il l’est putain. Ça fait plusieurs nuits que ses rêves de Gabin ne sont pas innocents. Il le veut.

Quelqu'un frappe à la porte et il saute sur ses pieds, referme la fenêtre. Son cœur bat la chamade. Il est gêné. Il a presque envie de faire semblant qu’il n’est pas là. Mais non, ce serait trop con. Il veut trop le voir. Il ouvre la porte, lui sourit, l’attire contre lui pour l’embrasser. C’est comme ça qu’ils se disent bonjour, depuis quelques jours. Ça veut bien dire qu’ils sont tout à fait à l’aise l’un avec l’autre maintenant, non ? « Hey. » Il sourit et s’écarte pour le laisser entrer. « Bon alors, je te préviens, j’ai peut-être un peu exagéré... Je te présente notre château. Fourni avec home cinema. » Il scrute le visage de Gabin. Il déteste ? Il trouve que c’est une mauvaise idée ? Heeelp. « Je voulais qu’on soit confortables et... », il détourne le regard, se sentant vraiment trop naïf, « protégés du monde extérieur. » C’est à ça que ça sert les châteaux forts, non ? Le monde extérieur lui a fait beaucoup de mal, à Gabin, et Nate voudrait l’effacer. Pour toujours, si possible. Ouais, ils pourraient carrément vivre à deux dans leur château pour toujours. Romy aurait qu’à leur apporter de temps en temps à bouffer et à boire. Elisa pourrait leur rendre visite les mardi et les vendredi. Tout le reste du temps ne seraient qu’à eux. Il rougit légèrement, à l’idée qu’ils pourraient y faire l’amour tous les jours. « Bref. Tu préfères Batman ou Jumper ? J’ai téléchargé les deux. Et sinon, t’as passé une bonne journée ? » Il va vraiment falloir qu’il se calme s’il veut que ses plans aboutissent. C’est pas en étant bizarre comme ça qu’il mettra Gabin assez à l’aise pour coucher avec lui.  

tu te mords l'intérieur de la joue, une simple serviette entourée autour de tes hanches, tes cheveux gouttant contre ton visage. tu pousses un léger soupir, viens les écarter de ton visage. ça fait déjà cinq bonnes minutes que tu hésites sur ta tenue. et tu vas être en retard si tu continues comme ça. tu jettes un regard à l’œil. faut vraiment que tu te bouges. mais tu sais pas. tu veux lui plaire. ouai, t'as envie d'être bien sapé pour une fois. pas juste un jean trop large et troué comme souvent, ou un pull difforme parce qu'avec ton corps en ce moment, c'est pas l'amour fou. ça ne t'empêche pas de l'explorer, d'un bon nombre de façons différentes. tu soupires, te débarrasses finalement de la serviette pour attraper un boxer noir. ça, déjà, c'est pas bien compliqué comme choix. tu te mords l'intérieur de la joue, viens ébouriffer tes cheveux pour les dégorger de l'eau s'y trouvant encore. et maintenant ? tu secoues un peu la tête, fouilles dans ton armoire pour essayer de trouver un jean assez proche du corps, mais pas moulant non plus. t'en as pas, de toute manière. t'aimes pas ça les jeans serrés. mais doit bien y en avoir un qui traîne quelque part. tu soupires longuement en venant l'enfiler, galérant un peu à cause de ta peau encore humide. tu termines par récupérer un t-shirt et couvrir le reste de ton corps. t'aimes pas, ces derniers temps, reste torse-nu trop longtemps. marques qui ont mit plusieurs semaines à totalement disparaître, ne reste plus qu'à réapprendre à vivre normalement maintenant. long travail sur toi-même. mais il t'aide, nate. il t'aide beaucoup. et tu te sens beau avec lui. et t'as l'impression d'être toi-même. pour la première fois depuis de longues semaines. tu te mords l'intérieur de la joue et termines de te préparer.

tu ne sais pas pourquoi tu stress pendant tout le trajet. ta mère a décidé de te déposer. tes doigts tapotent contre ta cuisse, elle sait que t'es avec quelqu'un et elle a l'air pressée de pouvoir le rencontre. tu te pinces les lèvres de longues secondes. un autre jour, en tout cas. tu te contentes de répondre en haussant vaguement, appuyant ta tête contre la fenêtre un instant. tu manques un petit soupir, laisses ta mère se garer avant de t'apprêter à sortir de la voiture. tu fronces un peu les sourcils quand elle te retient et tu viens déposer un baiser sur sa joue pour la remercie de t'avoir conduit. et tu fais mine de n'avoir rien entendu quand elle te souffle de surtout, vous protégez. mais t'es certain d'avoir prit une ou deux teintes de rouge supplémentaire. tu te dépêches de te diriger vers le bâtiment ou nate habite avec sa frangine. mais vous serez seuls ce soir, évidemment. tu glisses tes doigts dans tes cheveux plusieurs fois, avant de toquer. et tu ne peux empêcher ce sourire de venir se dessiner sur tes lèvres quand il t'attire contre lui pour un doux baiser. tu fermes les yeux un court instant et t'empêche de glisser tes doigts dans ses cheveux, vous risquez de ne pas en terminer. hey. salut. tu souffles avec un sourire, avant d'entrer dans l'appartement. bon alors, je te préviens, j'ai peut-être un peu exagéré... je te présente notre château. fourni avec home cinéma. tu te pinces les lèvres un instant et tu laisses un petit sourire se dessiner sur tes lèvres. je voulais qu'on soit confortables et ... protégés du monde extérieur. tu te pinces les lèvres un instant et reviens l'embrasser doucement en le serrant contre toi. et, bordel, t'aurais p'être pas pu trouver quelqu'un d'aussi attentionné. c'est parfait. tu souffles en venant l'embrasser une nouvelle fois, souriant un peu avant de t'écarter de quelques centimètres. t'as déjà envie de rester là pendant des heures et des heures, sans jamais bouger. bref. tu préfères batman ou jumper ? j'ai téléchargé les deux. et sinon, t'as passé une bonne journée ? tu viens retirer ta veste et esquisses un petit sourire. comme tu veux, je m'en fiche. tu souffles en haussant un peu les épaules. et oui, ça a été. tu ajoutes finalement. et toi ? tu demandes en penchant un peu la tête sur le côté, avant de venir retirer tes chaussures. il faut bien les enlever pour aller vous faufiler sous les draps tirés en ce magnifique château. tu ris un peu. j'adore. tu souffles finalement en avançant un peu dans la pièce, souriant finalement comme un gamin.

Chaque fois que Gabin sourit, Nate aussi. C’est plus fort que lui. Il se sent léger en sa présence. Même si, ce soir, il est un peu nerveux. Positivement nerveux, si c’est seulement une émotion qui existe. Il lui explique pour le château, le lui montre, et guète sa réaction sur son visage. Son sourire le rassure. Il signifie qu’il ne le trouve pas stupide ou niais. Son mec vient même l’embrasser avec tendresse, le serrant contre lui. Nate referme ses bras sur lui et doit presque faire un effort pour le laisser faire quand il fait mine de s’éloigner un peu. Il a du mal à être loin de lui quand ils sont dans la même pièce. « c'est parfait » Un grand sourire apparaît sur les lèvres de Nate. Il a l’impression d’avoir réussi son coup. C’est la première fois qu’il fait quelque chose de ce genre pour quelqu’un, alors il avait peur que ce soit complètement raté. Trop cliché ou quelque chose comme ça. Il lui demande s’il préfère regarder Batman ou Jumper et s’il a passé une bonne journée, accessoirement. Il aurait dû commencer par ça. Mais il est un peu déstabilisé par son cœur qui bat, et par cette sensation dans son bas ventre quand il regarde Gabin. « comme tu veux, je m'en fiche. » Il ne sait pas lequel des deux films il a le plus envie de voir. Peut-être que Jumper est plus neutre, c’est mieux pour s’ils se déconcentrent. Peut-être que c’est illégal d’insulter un chef d’œuvre de Nolan en regardant ailleurs, ne fut-ce qu’une seconde. Et Nate a bien l’intention de regarder ailleurs. Beaucoup. « et oui, ça a été. » Tant mieux. Personne pour le faire chier aujourd’hui. Ce n’est plus arrivé depuis l’incident mais Nate est inquiet quand même. Il a toujours un peu de mal à comprendre pourquoi des mecs ont pu s’en prendre à lui. Parce qu’il est gay oui, il le sait, mais ça n’a pas de sens. Il sait qu’il vaut mieux qu’il n’y pense pas, c’est une pente glissante que de penser que le monde est injuste, surtout quand on sort à peine de l’adolescence. « et toi ? » Il acquiesce. « Ouais. Tranquille. J’avais hâte de te voir. » Nouveau sourire amoureux. « j'adore. » Nate se mord la lèvre, vraiment heureux que ça aie l’air de lui faire plaisir. Une fois que Gabin a enlevé ses chaussures, il soulève le draps-porte-d’entrée. « Après vous, Monsieur Curtis. », il dit avec un peu de cérémonie. C’est quand même un château.

Ils entrent dans leur refuge de draps. Le sol est composé de son matelas et de celui de sa sœur mais ils n’auront certainement pas besoin de tout cet espace, eux qui finissent toujours très rapidement glués l’un à l’autre. A l’intérieur, ils sont la place d’être assis, à condition, pour lui, de se recroqueviller un petit peu. Nate regarde Gabin. Ou plutôt : Nate dévore Gabin du regard. Il voudrait l’embrasser encore mais la nervosité le retient. Ce soir, l’embrasser est beaucoup moins innocent que les autres soirs. Alors, à la place, il tend le bras derrière lui et sors de sa cachette deux bouteilles de bières et des bonbons. « Apéritif ? » Il décapsule les deux bouteilles ensemble – c’est le genre de compétence qu’on acquiert dans la rue – et en tend une à Gabin. Il place les bonbons entre eux mais, instantanément, il s’en veut d’avoir instauré un semblant d’obstacle entre leurs corps. « Tu sais que Romy a une meuf, maintenant ? Toute la famille est officiellement bisexuelle. » Toute la famille, ça veut dire eux deux. Le reste des Harrington peut aller se faire foutre. Il se rend compte que lui rappeler qu’il a déjà couché avec une fille, juste quand il essaye de coucher avec lui, c’était peut-être pas le plus intelligent. Il descend une gorgée de bière. Il remue un peu, s’allonge, appuie sur la télécommande pour lancer le film. Il est plus tendu que d’habitude. Parce qu’il y a plus en jeu que d’habitude. C’est limite s’il ne se sent pas timide. Alors qu’il en a envie, putain. Tellement fort. Il a une idée pour détendre l’atmosphère. « T’aurais pas envie d’un bonbon, par hasard ? », il lui demande en arquant un sourcil, glissant un bonbon entre ses lèvres. Viens le chercher, embrasse-moi, il lui dit du regard. Le plan c’est qu’une fois qu’il sera à nouveau contre lui à l’embrasser, il ne le lâchera plus. Jusque-là, rien qu’ils n’aient jamais fait mais c’est déjà une première étape. Une première étape très agréable.

tu ne sais pas pourquoi tu t'es privé de tout ça trop longtemps. tu vous as privés de tous ça. c'était compliqué pour toi d'accepter de le rencontrer vraiment nate. parce que t'étais pas rassuré de te retrouver face à un parfait inconnu qui est venu t'aborder sur facebook quelque temps après ton agression. tu fronces un peu les sourcils, préfères penser à d'autres choses, mais, en même temps, c'est arrivé. et sans doute que sans cette partie, vous ne vous seriez jamais rencontrés. tu soupires doucement, souffle inaudible qui s'échappe de tes lèvres tandis que tu glisses distraitement tes doigts dans tes cheveux. tu tournes la tête vers nate, souris tendrement. c'est beaucoup trop adorable. et sans doute que t'es niais. trop niait pour apprécier ça. mais il te rend tout simplement heureux, quand tu y penses. t'as besoin de ça, surtout en ce moment. ouais. tranquille. j’avais hâte de te voir. tu esquisses un sourire. moi aussi. tu souffles en venant lui voler un petit baiser, du bout des lèvres, avant d'avancer un peu dans la pièce en te dirigeant vers cette structure de draps. t'as aucune idée de comment ça tiens et vous risquez de mourir étouffer sous des tonnes de tissus, mais t'en as rien à foutre, pour être honnête. tu ris un peu quand le brun vient t'ouvrir la porte. ou ce qui s'y apparente. après vous, monsieur curtis. idiot. tu pouffes de rire et hausses un peu les épaules, avant de te baisser pour te glisser dans votre univers, souriant un peu, tes genoux contre le matelas, tandis que tu viens t'asseoir un peu comme tu peux. tu es plutôt étonné de tenir debout, mais tu ne peux t'empêcher de rire en voyant nate se faire tout petit.

apéritif ? tu arques un sourcil en tournant la tête vers ton petit-ami. tu te mords l'intérieur de la joue et un nouveau rire s'échappe de tes lèvres, tandis que tu récupères la bouteille de bière. ça va pas ensemble, la bière et les bonbons. tu souffles avec une petite moue en piochant tout de même dans le sachet. tu glisses tes doigts dans tes cheveux un instant. t'aurais sans doute dû les coiffer un peu mieux, mais c'est trop tard. tu sais que romy a une meuf, maintenant ? toute la famille est officiellement bisexuelle. tu penches un peu la tête sur le côté, essayes de te focaliser sur l'information qui concerne sa frangine, et pas spécialement le fait qu'il soit, lui-aussi, bisexuel. peur profonde qu'il termine par te laisser pour une jolie blonde. que ce soit juste une expérience d'un temps. parce que ce serait encore pire qu'il te laisse pour une femme, plutôt que pour un homme. tu te perds quelques instants dans tes réflexions, fermant les yeux quelque courtes secondes, tandis que tu sens nate remuer pas loin de toi. t'aurais pas envie d'un bonbon, par hasard ? tu te mords l'intérieur de la joue en l'observant, allongé comme ça. tu viens boire une nouvelle gorgée dans ta bière, avant de venir la poser un peu plus loin, à côté du matelas pour ne pas qu'elle tombe. tu t'approches du brun, à quatre patte vue la hauteur sous plafond. tu viens ramper doucement le long de son corps, remontant au niveau de son visage pour l'observer de longues secondes. tu termines par te pencher, venant subtiliser le bonbon entre ses lèvres pour croquer dedans, un sourire taquin sur les lippes. tu viens ensuite l'embrasser doucement, une main non loin de son visage pour éviter de lui tomber dessus, tandis que tu as déjà glissé tes jambes de part et d'autre de son corps. c'est pas la première fois que vous vous retrouvez dans cette situation, mais c'est souvent à coup de bagarres enfantines plus qu'autre chose. tu fermes les yeux, viens appuyer un peu plus ce baiser, tes doigts serrant doucement le drap près du visage de nate. tu te redresses à peine, juste de quoi venir croiser son regard vert de longues secondes, t'y perdant sans perdre de temps.

Nate aime le faire rire. Il aime aussi comme l’air semble plus doux, un peu pétillant, quand Gabin est dans la même pièce que lui. Qu’il le regarde. Qu’il l’embrasse. Son cœur se gonfle chaque fois qu’il le regarde. Être en couple avec ce mec, c’est certainement la meilleure chose qu’il lui soit arrivé. Il l’invite à entrer dans leur château et le rire de Gabin lui tatoue un grand sourire sur le visage. Il lui propose une bière et des bonbons. « ça va pas ensemble, la bière et les bonbons. » Toujours un grand sourire sur les lèvres. « Dis pas ça, un mélange doux et enivrant ça représente bien notre couple. » N’importe quoi. Ce choix ne représente rien du tout, il a juste sauté sur l’occasion pour dire des conneries. Ça le fait rire. C’est vrai que leur couple est doux. C’est vrai que la présence de Gabin est enivrante. Ça lui donne envie de plus, de plus de lui, de plus d’eux. Qu’ils soient le plus proche possible. Qu’ils ne se lâchent plus. Ouais. En attendant, ça l’angoisse un peu. Et s’il si prenait mal ? Et s’il lui faisait mal, d’une façon ou d’une autre, par maladresse ? Il a plus envie de le prendre que de se faire prendre par lui mais il pourrait bien s’arranger. Sauf qu’avant de penser aux actes, il faudrait qu’il trouve le courage d’aborder la question non ? D’après internet, il y a une chose sur laquelle les experts du sexe s’accordent : la communication. Bonjour l’angoisse.

Nerveux, impatient, en manque, c’est un mélange qui le met mal à l’aise. Alors, il essaye de lancer une conversation et parle de la nouvelle meuf de Romy. C’était pas une très bonne idée. Parce que Gabin se tait. Et que c’est pas comme si, pour relancer la conversation, il pouvait ajouter que la meuf en question se baladait à moitié à poil dans l’appartement comme une allumeuse. Il est trop en chien pour que ça le laisse totalement indifférent. Mais le seul qu’il veule, le seul qu’il veule vraiment, c’est Gabin. Ce mec, c’est une putain d’évidence. Il le connaît depuis à peine quelques mois et il ne voit déjà plus sa vie sans lui. Ça vaudrait plus la peine. Ce serait trop difficile. Merde, c’est quand même vachement fort, ce qu’il ressent. Ça lui fait un peu peur. Il faut qu’il arrête d’y penser. Il faut que leurs corps soient en contact et qu’il n’y ait plus que ça qui compte. C’est pour ça qu’il glisse un bonbon entre ses lèvres, après lui avoir demandé, un peu allumeur, s’il n’en avait pas envie d’un. Gabin s’approche de lui à quatre pattes, contraint par leur nouveau domicile. Nate le bouffe des yeux. Il est tellement sexy.

Son corps qui vient se frotter contre le sien, ça lui coupe la respiration. Son cœur accélère, affolé, et envoie du sang entre ses jambes. Peut-être un peu trop, peut-être un peu trop vite. Après avoir pris le bonbon, Gabin l’embrasse. Le goût sucré est agréable. Nate glisse sa langue dans sa bouche. Il frissonne presque en sentant que son mec passe une jambe de chaque côté de lui. Ça le fait trop kiffer comme position. A retenir, c’est certain. Le baiser s’intensifie. Son sang chauffe. Il passe ses mains dans son dos pour le caresser, au-dessus des vêtements, sans dépasser la limite de ses reins. Gabin se détache un tout peu, juste de quoi le regarder dans les yeux. Nate reste silencieux quelques secondes, un peu scotché par l’intensité de ce qu’il ressent. « T’es tombé dans mon piège. », il finit par lui dire, souriant bêtement, se voulant un peu carnassier.  « Je te lâche plus », il souffle avant de l’embrasser à nouveau. Cette fois, il ose descendre ses mains vers ses fesses. C’est trop tentant. Il est un peu hésitant quand même, a presque envie de lui demander s’il a le droit. Mais ça gâcherait tout, de demander. Sans réfléchir, uniquement guidé par ses envies, il presse le bassin de Gabin contre le sien. Ce qu’il regrette tout de suite. Pas parce que ce n’est pas bon mais parce que là, il n’y a aucun doute qu’il a pu sentir son érection. Il a honte de bander parce que c’est trop rapide. Ça trahit son état de mec en chien. Hyper gênant. Pire, est-ce que ça pourrait le faire passer pour un mec précoce ? Horrible. « Hum. » Il rougit, détournant un peu le regard mais ne pensant même pas à lui lâcher les fesses. « Je pense que j’ai un peu trop aimé quand tu t’es frotté contre moi. Je comprendrais si ça te gêne. » Ce qu’il veut dire c’est qu’il voudrait bien le lâcher, le temps de débander mais il ne joint pas le geste la parole, n’ayant pas du tout envie de le laisser s’éloigner. « Mais en vérité j’en veux encore. Vraiment fort. » Putain ouais. Vraiment vraiment fort. Ceci dit ça, il n’avait pas besoin de le dire, Gabin ne peut que trop bien le sentir. Il attend de voir s’il ne le prend pas pour un gros pervers dégueulasse. Il veut qu’ils se frottent encore l’un contre l’autre, c’était trop bon. Tout en étant moins confrontant que mettre carrément ses mains dans son pantalon. Putain, il oserait faire ça ? Y a tellement de trucs trop bien qu’ils pourraient essayer, si seulement c’était moins gênant.

dis pas ça, un mélange doux et enivrant ça représente bien notre couple. un rire s'échappe de tes lèvres et tu hausses vaguement les épaules à ses mots. oui, sans doute. vous ne vous ressemblez pas, ça c'est certain. et vous vous complétez bien. enfin, tu trouves. tu te mords l'intérieur de la joue et glisses distraitement tes doigts dans tes cheveux, avant de tourner la tête vers nate. nate que tu pourrais regarder des heures durant, nate que tu pourrais dessiner si tu savais le faire. tu aimerais pouvoir ancrer son visage dans ton cerveau pour ne jamais l'oublier. parce que c'est ton tout, surtout en ce moment. et même si votre rencontre n'est pas banale, il est l'une des personnes les plus importantes de ta vie. tu te pinces brièvement les lèvres et esquisses un petit sourire, tandis qu'il te tente, venant glisser un bonbon entre ses lippes. tu ne te fais pas prier pour aller le récupérer, ton corps glissant contre le sien à cause de ce toit qui t'empêche de te relever. proximité qui ne te dérange pas, bien au contraire, comme elle pouvait éventuellement te gêner au début de votre relation. tu es de plus en plus à l'aise avec le brun, avec ton propre corps aussi, tes propres envies. tu secoues faiblement la tête à ses pensées, c'est pas totalement le moment. déjà que t'as besoin de toute ta tête pour ne pas perdre pied en te retrouvant collé à nate. tu récupères le bonbon, avant de venir embrasser ton petit ami longuement, soupirant d'aise contre ses lèvres. tu peux sentir les mains du brun glisser dans ton dos. enivrante caresse au travers de ce baiser. tu te redresses un peu, il vous faut bien respirer avec tout ça. un sourire se dessine sur tes lèvres et tu viens plonger ton regard dans le sien. t’es tombé dans mon piège. je te lâche plus. un rire t'échappe et tu ne te prives pas pour venir t'appuyer de tout ton poids sur son torse, dans ce cas. tu te pinces les lèvres et viens l'embrasser de nouveau, répondant à ses lèvres contre les tiennes, une main glissant dans ses mèches brunes. et, franchement, tu ne peux étouffer ce petit gémissement qui s'échappe de tes lèvres alors que tu peux sentir les larges mains de nate contre tes fesses. t'as déjà remarqué qu'elles étaient grandes. trop grandes. un peu comme lui. mais c'est agréable, et l'idée de lui demander de les retirer ne te vient même pas à l'esprit.

le baiser s’intensifie un peu plus encore et tu n'as pas envie de bouger. pas envie de te décoller de nate. à aucun moment. tu peux sentir ce dernier venir presser ton bassin contre le sien, et ton souffle se fait encore un peu plus compliquer quand tu sens son érection contre toi. tu te redresses légèrement pour reprendre ton souffle - tu veux mourir en l'embrassant, c'est définitif, c'est nate ton oxygène maintenant - et l'observes doucement. hum. je pense que j'ai un peu trop aimé quand tu t'es frotté contre moi. je comprendrais si ça te gène. tu te mords l'intérieur de la joue et secoues faiblement la tête de gauche à droite. non ça te gène pas. t'aimes plutôt bien, d'ailleurs, voir que tu lui fais cet effet. tu reprends doucement ton souffle, n'as pas le temps de lu répondre. mais en vérité j'en veux encore. vraiment fort. un petit halètement t'échappe, tu ne sais pas comment tu fais pour résister à tout ça, ne pas simplement le supplier de tellement plus. et ça te fait peur, au fond, dans un coin de ton esprit. moi aussi. vraiment. tu murmures finalement en venant presser doucement ton bassin contre le sien. parce que t'es pas beaucoup mieux que lui en réalité. toi aussi, tu bandes. tu te mords l'intérieur de la joue et secoues faiblement la tête de gauche à droite. t'as chaud, terriblement chaud. envie de retirer tout vos vêtements pour toucher sa peau à l'infini, glisser tes doigts contre son corps. tu te pinces les lèvres un instant avant de revenir embrasser nate. t'es pas certain de maîtriser totalement tes envies, c'est maladroit, mais tu veux passer ce cap. définitivement. avec lui. tu viens agripper doucement le tissu de son haut, le serrant entre tes doigts. et tu le sais, que nate il a déjà fait ça avec des filles. t'essayes de pas en être jaloux, de te dire que t'es sans doute le premier mec avec qui il va le faire. tu respires doucement contre ses lèvres, bouges timidement ton bassin contre le sien. t'expérimentes, sans doute. nate. tu souffles du bout des lèvres. parce que c'est pas assez, tout ça. c'est trop, t'as l'impression d'avoir le corps en ébullition. mais c'est pas assez.

Être si proche de Gabin, l’avoir sur lui, ça lui donne l’impression que le monde a enfin un sens. Tout rentre dans l’ordre. C’est peut-être trop niais pour qu’il puisse le lui dire à voix haute mais il a l’impression d’être enfin tout à fait entier. Il ne sait même plus comment il a fait pour vivre sa vie avant lui. Comment il a pu se lever tous les matins sans aucune promesse de le voir ou de lui parler. C’est derrière lui tout ça. Il l’a maintenant. Plus question de le lâcher. Chaque baiser lui donnant envie d’un autre, encore, toujours. Chaque baiser lui donnant envie de plus que ça. Il adore quand son mec glisse ses doigts dans ses cheveux. Il adore ce petit gémissement qu’il pousse quand il passe ses mains sur ses fesses. Encore. Plus. Il utilise la prise qu’il a sur lui pour le presser contre lui. Contre son érection. Fuck. Il va le prendre pour un pervers, incapable de résister à quelques caresses et quelques baisers. Mais c’est vrai que l’envie de lui s’est accumulée sur ces dernières semaines. Quelle est presque insupportable. Il lui dit que si ça le gêne, il comprendra. Gabin secoue la tête, l’air de dire que ça ne le dérange pas.  Nate ajoute qu’il a encore envie de tout ça. Vraiment fort. Plus que tout au monde. Comme il n’a jamais voulu personne. « moi aussi. vraiment. » Sérieux ? Ça lui paraît presque trop beau pour être vrai mais il en a la preuve quand Gabin se presse doucement contre lui, révélant sa propre érection. Putain. Ça l’excite encore plus et ça le rassure en même temps, que le désire soit mutuel.

Ce qui termine de l’enflammer totalement, c’est quand il se met à bouger doucement contre lui et que, contre ses lèvres, il souffle son prénom. « nate. » Il perd le contrôle sur lui-même, n’est plus capable de retenue, et dans un grognement, il les fait rouler pour reprendre le dessus. Il l’embrasse avec plus de force, plus d’avidité. Il voudrait le bouffer. Il frotte son bassin entre ses jambes de façon beaucoup plus appuyée. Ça n’a pas beaucoup de sens avec ces couches de vêtements qui les séparent mais c’est trop bon pour qu’il se pose des questions. Il ne tarde pas à retirer le t-shirt de Gabin. Dans sa frénésie, il a oublié que le torse de son petit-ami était un terrain plus ou moins interdit, à cause des séquelles de son agression. Il descend ses baisers dans son cou, glisse sa main sur peau. Une seconde plus tard, il s’en rappelle et reviens à lui, cesse de l’embrasser et de bouger contre lui. « Ça va ? » La pause lui permet aussi de se rendre compte qu’il faut peut-être qu’ils ralentissent un peu les choses, s’il ne veut pas qu’un accident se produise dans son pantalon. Il se sent vraiment proche, déjà, bien trop rapidement. Sa respiration est lourde. Il n’aurait jamais pu arrêter, s’il n’avait pas été un peu inquiet de le toucher d’une façon qui ne lui convenait pas. Il essaye de retrouver son souffle. De se calmer. « J’ai... Je pense que j’ai envie de continuer ça mais, hum, en toi ? » Ça le gêne de le dire, même s’il ne sait pas très bien pourquoi. Parce qu’il se sent con. Parce qu’il a toujours peur de dépasser les bornes et ça l’énerve lui-même. C’est pas sexy d’être inquiet. « Tu penses que ça pourrait te plaire ? Ou tu voyais les choses autrement ? » Il n’en sait pas trop. Peut-être que c’est trop hétéro-normé, de vouloir du sexe avec pénétration. Peut-être que Gabin n’est pas du tout prêt pour ça ou peut-être même qu’il n’y a jamais pensé dans ce sens-là, voyant plus les positions inversées ? Lui en tout cas, quand il se touche en pensant à Gabin, c’est ça qu’il imagine. Le prendre. Mais il ne pourrait rien faire sans être sûr que ça lui plait, qu’il en a vraiment envie. Ils pourraient juste continuer à se frotter, se toucher, s’embrasser. Il est bien trop conscient que ce serait déjà suffisant pour le faire venir.

tu te mords l'intérieur de la joue un instant, tu sais pas vraiment comment réagir. parce que ça fait trop longtemps que tu l'empêches de tout ça, nate. parce que ta peur. c'est idiot, mais t'étais pas encore assez assuré par tout ça. mais tu sais qu'il ne te fera jamais de mal, après tout. tu te pinces les lèvres et viens glisser tes doigts dans tes cheveux un court instant, avant de revenir l'embrasser, ton bassin contre le sien. tu bouges contre lui, t'es pas certain de toi. ta respiration se fait plus courte, son prénom qui vient s'échapper de tes lèvres bien malgré toi. t'as chaud, mais pas question de t'éloigner, ne serait-ce que de quelques centimètres. tu t'accroches à nate quand il vient vous faire basculer, échangeant pas la même occasion vos positions. il vient entre tes jambes, y appuie son bassin, se frottant contre toi un peu plus fort. tes lèvres qui bougent contre les tiennes. tu te cambres un peu plus, glisses tes mains dans son dos en le gardant contre toi, le serrant un peu plus. tu viens glisser ta langue contre la sienne, tu veux que ça ne s'arrête jamais. tu as bien du mal à canaliser tes pensées, à prononcer quoi que ce soit. tu laisses nate retirer ton haut, te pinçant brièvement les lèvres un instant. tu respires fort par la bouche, ayant déjà du mal à le faire. les baisers du brun qui descendent contre ta peau. tu frisonnes longuement, tes mains revenant se coller dans son dos pour l'empêcher de s'éloigner, tandis que cette chaleur monte de plus en plus en toi. ça va ? tu rouvres les yeux pour observer le brun, un peu dans le vague, tandis qu'il vient t'observer. tu te contentes de hocher la tête. t'es pas certain de pouvoir parler, de toute manière. tu viens glisser tes doigts dans ses cheveux un instant, respirant fort et essayant de reprendre ton souffle. tu fermes les yeux un court instant. j'ai... je pense que j'ai envie de continuer ça mais, hum, en toi ? tu te mords l'intérieur de la joue a ses mots. ta respiration toujours aussi anarchique. tu te sens rougir, mais tu dois déjà l'être. c'est possible de prendre encore une teinte sur les joues ? tu penses que ça pourrait te plaire ? ou tu voyais les choses autrement ? et, merde, tu pourras sans doute jamais le remercier assez que de prendre déjà soin de toi comme ça. parce que nate, tu sais qu'il fera jamais rien sans te demander avant. tu te mords l'intérieur de la joue, viens simplement tirer sur son haut pour le lui retirer. je... tu te pinces les lèvres un instant. j'ai déjà ... tu sais ... avec mes doigts. tu souffles à peine assez fort, un peu gêné aussi. c'est bizarre de le dire à voix haute, encore plus à nate. ça devrait ... ouai, me plaire. tu ajoutes entre deux souffles, secouant un peu la tête de gauche à droite. tu pensais pas qu'un jour t'en aurais autant envie. mais c'est nate. tes doigts toujours dans son dos, sa peau que tu découvres encore et encore. tu n'arrives déjà pas à t'en lasser. s'il te plait, nate. tu murmures doucement en revenant l'embrasser, sans doute un peu trop durement. mais c'est complètement nouveau et t'en veux plus. même si cet inconnu t'effraye un peu. tu te pinces les lèvres un instant et reviens bouger ton bassin contre le sien. vos pantalons sont définitivement de trop. et tu essayes de te débarrasser de celui du brun. mais tes mains tremblent bien trop. d'appréhension. d'envie. surtout d'envie. tu veux oublier tout le reste, ne penser qu'à nate, qu'à ce moment.

Est-ce que ça va toujours s’il le découvre, touche la peau de son torse ? Nate ne sait que trop bien les blessures que le corps de Gabin a porté, si longtemps. Il était là pour entendre les côtes craquer, voir le sang couler. Il sait à quel point ça a été difficile de se reconstruire, après ça. Physiquement et émotionnellement. Il a presque autant de haine pour ses agresseurs que d’amour pour lui. Mais ce soir, tout ça semble être bel et bien devenu de l’histoire ancienne. Ils ont guéri, ensemble, et en hochant la tête, Gabin lui donne le feu vert pour caresser son corps. Nate sourit, la respiration aussi courte que la sienne. Il profite de cette légère interruption pour essayer de récupérer ses esprits, histoire de ne pas exploser dans son pantalon.

Il sait ce dont il a envie pour la suite mais il ne sait pas si c’est quelque chose que Gabin envisage. Alors il le lui demande : est-ce qu’il pourrait continuer de se frotter mais cette fois en lui ? Le visage de son mec est cramoisi. Il n’est pas plus à l’aise lui-même, les joues également rouges, chaudes comme le reste de son corps. Avant de répondre, Gabin tire sur son haut pour le lui enlever et Nate l’aide volontiers, impatient d’être peau à peau avec lui. Si ça ne répond pas encore à sa question, ça l’encourage dans l’idée que lui aussi, en veut plus. Quand il prend la parole, ses mots sont presque inaudibles, même aussi proches qu’ils le sont. « je... j'ai déjà... tu sais... avec mes doigts. » Il a déjà quoi ? Oh. Il était loin de prévoir ça. Pourtant, l’image lui plait. Ça l’excite, même de l’imaginer se toucher comme ça. Gabin cache bien son jeu et c’est une belle découverte. « ça devrait ... ouai, me plaire. » Il sourit, le cœur rendu chaotique par tout ça, par la perspective de ce qu’ils s’apprêtent à faire, par l’idée que Gabin a déjà essayé avec ses doigts et que ça lui a plu. Il a tellement envie de le prendre et ça le rend fou désir qu’ils soient sur la même longueur d’onde. Les doigts de Gabin éveillent des petits feux à la surface de la peau de son dos. Il voudrait qu’il n’arrête jamais. « s'il te plait, nate. » Il murmure avant de l’embrasser. Putain. Ça l’électrifie complètement, qu’il le lui demande comme ça. C’est le truc le plus sexy, le plus bandant qu’il ait jamais vécu. Gabin essaye de lui enlever son pantalon. Il tremble, visiblement aussi perturbé que lui, et Nate tente de l’aider. Pour enlever ce maudit pantalon, il doit se relever un peu, c’est-à-dire littéralement s’arracher au corps de son mec. Il aurait voulu éviter, peut-être que la prochaine fois ils se déshabilleront avant de se sauter dessus parce qu’après, chaque centimètre d’écart est une souffrance. Il se débarrasse d’un coup de son pantalon et de son boxer, sans réfléchir. Fuck. Il est gêné. Ils auraient peut-être dû éteindre complètement les lumières. Là, toute sa nudité est éclairée par les reflets du film qu’ils ne regardent pas.

tu te mords l'intérieur de la joue, totalement gêné par la confidence que tu viens de faire à nate. et peut-être que dans d'autres circonstances, tu aurais ajouté que, bien évidemment, c'est à lui que tu pensais, sous ta douche, en train d'essayer d'étouffer les bruits s'échappant de tes lèvres. tu secoues faiblement la tête et reviens l'embrasser, tes mains glissant dans son dos nu pour savourer la chaleur de sa peau sous la pulpe de tes doigts. tu fermes les yeux, laisses tes lèvres glisser contre les siennes avant d'essayer de retirer son pantalon. mais tes mains tremblent, sans doute que tout ton corps tremble d'envie pour le brun. t'y arrives pas, t'as envie de rire, mais ta respiration est bien trop rapide pour que tu puisses le faire. tu secoues un peu la tête de gauche à droite et un petit bruit de frustration t'échappe quand nate doit se redresser pour pouvoir se déshabiller. tu viens fixer le plafond de draps quelques secondes. t'as l'impression d'être dans un de ses films un peu trop romantiques. un parfait cliché, mais t'en as rien à foutre et tu l'aimes, ce cliché. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, ton regard venant glisser contre le corps nu de ton petit-ami. tes dents viennent se planter dans ta lèvre inférieure sans que tu ne t'en rendre trop compte.