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| Sujet: begin again (gabin) Jeu 22 Nov - 12:22 |
| Il attend ce date avec un impatience depuis toute la semaine. Parce qu’il veut revoir Gabin. C’est presque encore plus difficile, le manque, maintenant qu’il est physiquement si proche de lui. En Europe, il se pestait souvent contre l’océan, contre les kilomètres. Après tout, c’était ça qui le séparait de lui, non ? Aujourd’hui, la distance n’est plus une excuse. Il n’est pas avec lui pour d’autres raisons. Parce qu’il lui a fait mal. Parce qu’il n’a pas donné de nouvelles. Parce que Gabin a sûrement peur de lui ouvrir son cœur à nouveau. C’est compréhensible mais, putain, il meurt à petits feux chaque nouvelle seconde que dure cette séparation. Alors, oui, il a hâte de le revoir. Mais ça le fait aussi un peu souffrir, d’organiser un date comme pour draguer un nouveau mec rencontré dans un bar ou sur internet. N’importe quoi. C’est pour ça qu’il ne pouvait pas l’emmener n’importe où. Il fallait quelque chose de spécial. Quelque chose à eux, qu’il n’aurait pas partagé avec quelqu’un d’autre. Quelque chose du début, quand ils avaient 18 ans. Puisque c’est un peu ça le but, non, se reconnecter à cette période ? Recommencer ?
Au moment de s’habiller, il stress un peu. Ça ne lui ressemble pas de s’en faire pour ça, pourtant. Parce que d’habitude, chaque situation est claire. Aller au boulot, trainer à la maison, voir des potes, c’est facile. Comment on s’habille pour revoir un ex qu’on espère reconquérir sur le toit d’un vieux bâtiment ? C’est pas comme si c’était un restaurant 5 étoiles. Mais c’est pas comme s’il pouvait débarquer en jogging non plus. Sentant qu’il est capable de se prendre la tête longtemps, il appelle Romy dans sa chambre pour qu’elle l’aide. Elle tranche pour un look simple : jeans foncé, t-shirt, cachemire bordeaux. Au moment où il s’apprête à partir, sa fibre maternelle se réveille et elle vient enrouler une burberry grise autour de son cou. Nate marmonne dans sa barbe qu’il n’a pas cinq ans mais ça lui fait plaisir, qu’elle se permette à nouveau ce genre de trucs. C’est pas désagréable non plus, d’avoir son parfum sous le nez pour l’accompagner jusque chez Gabin.
Quelques minutes plus tard, il gare sa voiture dans la rue de son ex. Appuyé contre son immeuble, il s’allume d’abord une clope pour se calmer les nerfs. Il se sent con. Si Gabin l’a vu arriver par la fenêtre, il va se demander ce qu’il fout. Après l’avoir écrasée, il appuie sur l’interphone. « Gab c’est moi. » Donner son nom ne lui a d’abord pas effleuré l’esprit. Ensuite, il se dit que ce n’est pas comme s’il pouvait attendre quelqu’un d’autre. Si ? « Enfin, c’est Nate. », il ajoute, à contrecœur. Parce que, ouais, ça pourrait être quelqu’un d’autre. Ils ne sont plus ensemble. Il est libre. Même si ça le tue. Mieux vaut ne pas y penser. Ne surtout pas penser à la facilité avec laquelle il a embrassé un autre mec sous ses yeux, l’autre soir. « Ah et pense bien à prendre un pull. Et peut-être une écharpe. » Il commence à faire froid en ce moment. Sa sœur a raison. Surtout sur un toit. Surtout après le coucher du soleil. Et il serait étonnant qu’ils soient revenus avant. A moins d’une grosse dispute dans la voiture, quoi.
Un instant plus tard, il est enfin là, devant lui. Sobre. Tout ça. Beau. A crever. Nate lui sourit. Avant, ils seraient déjà en train de s’embrasser. Première étape avant de faire quoi que ce soit d’autre, même dire bonjour. « Hey. » Il plonge la main dans la poche de sa veste, en sort un foulard à sa sœur. « Tu me fais toujours confiance ? », il demande en se rappelant qu’ils n’ont pas souvent utilisé de foulard dans des contextes innocents. Il se rappelle de comment il s’abandonnait alors à lui, en totale confiance. « Je me suis dit que ce serait plus sympa si c’était une surprise. Si ça sent la pute c’est parce que c’est à Romy. » Même si c’est un peu une vanne gratuite. Avant ses foulards sentaient le parfum musqué à en perdre le nez, avec des petits relents d’alcools et de cigarette. C’est bien différent aujourd’hui et le foulard n’a qu’une faible odeur de gonzesse. Quoi qu’il en soit, il déverrouille les portes de la voiture. « Mets le après être entré dans la voiture. On a un tout petit peu de route. » Il sourit. Il aimerait bien que ce soit faux. Qu’ils aient beaucoup de route et que Gabin enlève le foulard dans un endroit magnifique. Miami ou une connerie du genre. Les Hamptons. C’est pas comme si les Harrington n’avaient pas de baraque là-bas. Mais pas de contacts avec les parents signifie pas de baraque dans les Hamptons.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Jeu 22 Nov - 22:32 |
| tu es anxieux. et ça fait bien longtemps que tu ne l'as pas été. pas de cette manière en tout cas. tu es toujours plus ou moins anxieux. il y a des jours ou c'est pire que d'autre et ou tu as besoin d'elisa pour te calmer, et d'autre jours ou tu te sens tout simplement bien. tu es entre les deux. mais ce n'est pas de la mauvaise angoisse. tu as simplement un peu peur de comment cette soirée va se passer en compagnie de nate. et c'est étrange d'en avoir peur. parce que tu ne devrais pas, il a toujours été adorable avec toi, le brun. mais après quatre années d'absence, après ce qu'il a pu se passer l'autre soir ... un long soupir s'échappe de tes lèvres tandis que tu viens enfiler un pantalon noir assez cintré, un t-shirt et un pull assez simple. tu coiffes tes cheveux comme tu peux, laissant quelques mèches tomber contre ton front. tu n'as pas envie de les plaquer totalement en arrière. tu attrapes ton téléphone et vérifie ne pas avoir de messages. un nouveau soupir t'échappe et tu fermes les yeux de longues secondes. tu ne devrais pas stresser autant. ce n'est qu'un rendez-vous, après tout. tu te mords l'intérieur de la joue, te diriges vers l'entrée en entendant sonner. l'interphone. gab c’est moi. enfin, c'est nate. tu fermes les yeux un instant. ouai. je sais. tu souffles. tu n'attends personnes d'autre, de toute manière. tu te mords l'intérieur de la joue. ah et pense bien à prendre un pull. et peut-être une écharpe. ok. tu réponds après t'être rendu compte qu'il ne pouvait pas voir ton hochement de tête. j'arrive. tu souffles en t'éloignant un peu, attrapant ta veste et une écharpe. qui a déjà quelques années. qui a coûtée bien trop cher à ton gout et que nate t'avait offerte. t'as jamais eu le courage de t'en détacher. et puis elle tient chaud. c'est une bonne excuse pour toujours la mettre.
tu enfiles une paire de bottines et attrapes les clés de l'appartement en plus de ton téléphone. elisa n'est pas là aujourd'hui, partie rejoindre, tu ne sais trop qui. sans doute, son pseudo-mec, t'as pas envie de savoir finalement. tu le sauras demain sans doute. tu te mords l'intérieur de la joue et viens glisser tes doigts dans tes cheveux, descendant les escaliers pour rejoindre nate en bas de l'immeuble. hey. salut. tu souffles au brun en laissant un petit sourire se dessiner sur le coin de tes lèvres. tu te mords brièvement l'intérieur de la joue. t'as terriblement envie de l'embrasser. comme avant quand il n'y avait que vous qui comptait. tu fermes les yeux un instant et l'observes sortir un foulard de sa poche. tu me fais toujours confiance ? tu te pinces les lèvres, quelques pensées loin d'être catholique qui te viennent en tête. tu te contentes de hocher doucement la tête, ne pouvant t'en empêcher. évidemment que tu as envie de lui faire confiance, à nate. tu n'es pas certain de devenir un jour méfiant à son égard. tu récupères le foulard entre tes doigts. je me suis dit que ce serait plus sympa si c'était une surprise. si ça sent la pute c'est parce que c'est à romy. un petit rire t'échappe bien malgré toi. tu n'es pas certain que nate soit au courant que tu es toujours assez proche de sa frangine. tu te mords l'intérieur de la joue et l'observes un instant, retiens un soupir. t'as envie de rester là à le contempler, toute la journée. mets le après être entré dans la voiture. on a un tout petit peu de route. ouai. parce que j'suis pas certain que mon cerveau accepte longtemps le trajet les yeux bandés. tu souffles dans un léger rire, avant de grimper dans la voiture. tu t'installes et attaches ta ceinture avant de venir bander tes yeux avec le foulard, retenant un soupir. t'as de la chance que c'est toi. tu murmures faiblement en fermant les yeux et en venant finalement appuyer ton front contre la vitre, laissant nate conduire. tu restes silencieux, ne trouvant pas grand chose à dire ou à faire pour combler la discussion. il y a quelques années, tu aurais trouvé ce silence apaisant. étrangement, pas cette fois. tu te pinces les lèvres un instant. comment va romy ? tu termines par demander.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Ven 23 Nov - 12:25 |
| Juste une cigarette, le temps de respirer. D’être détendu. Parce que cette situation est décidément trop étrange. Totalement de sa faute, oui, mais étrange quand même. Il sonne à l’interphone et quand il entend le déclic, signe que Gabin écoute de l’autre côté, il s’annonce. En ajoutant son prénom. Parce que ça pourrait être quelqu’un d’autre. Ils ne sont plus ensemble et ça veut dire qu’ils ne sont plus exclusifs. Malgré lui, l’idée lui fait serrer la mâchoire. Faut pas aller par-là, faut pas penser à ça. « ouai. je sais. » lui répond la voix de son ex, déformée par l’interphone. Ça a l’air de vouloir dire que, au moins pour aujourd’hui, il n’attendait personne d’autre. C’est déjà ça. Ça le détend un peu. Il lui rappelle de prendre un pull et peut-être une écharpe. Il fera sûrement un peu froid. Ce date aurait peut-être eu plus d’effet en été. « ok. j'arrive. » Et quelques secondes plus tard, il est là, devant lui. Il l’observe et il sourit, sans tout à fait s’en rendre compte. Parce qu’il est si beau. Parce que rien qu’être en sa présence, ça le rend heureux. « salut. » Le petit sourire de Gabin – absolument sexy – attire son regard et, une seconde plus tard, son regard glisse vers son écharpe. Parce qu’il l’a reconnue et il n’en revient pas qu’il la mette encore. Pour lui, qui a tendance à en porter une nouvelle tous les hivers, c’est une véritable preuve d’attachement. Mais il sait que Gabin n’est pas comme lui et qu’à l’époque, il lui avait fait la remarque que ce genre d’écharpe coutait beaucoup trop cher. Ça expliquerait qu’il la garde, non ? Pour rentabiliser ou quelque chose comme ça. Dans tous les cas, il aime l’idée qu’il emporte toujours une petite partie de lui, d’une certaine façon, quand il sort affronter le froid. Évidemment, il ne fait pas la remarque. Ce serait déplacé. Surtout si Gabin n’y associe, lui, aucune valeur sentimentale.
Nate continue donc simplement avec la suite du plan et lui présente un foulard à sa sœur, en lui demandant s’il lui fait toujours confiance. Bien sûr qu’il le revoit nu, les yeux bandés, à la merci de ses caresses. Là encore, il repousse la pensée. C’est difficile de recommencer à zéro avec quelqu’un dont on a tant de souvenirs. Il a l’impression qu’ils ont une histoire avec tout, dans le Queens et, par extension, à New York. Quoi qu’il en soit, Gabin hoche la tête et récupère le foulard. Nate est un peu soulagé parce qu’il a eu peur, l’espace d’un instant d’avoir peut-être même trop endommagé leur relation pour ça. Que son ex soit trop sur la défensive en sa présence. Mais non. Il parvient même à le faire rire en évoquant Romy, ce qui fait naitre un sourire sur ses lèvres. Il lui dit d’entrer dans la voiture avant de mettre le foulard autour de ses yeux, parce qu’ils ont un peu de route. « ouai. parce que j'suis pas certain que mon cerveau accepte longtemps le trajet les yeux bandés. », il dit en riant un peu. Ce n’est pas quelque chose dont il est fier mais Nate doit littéralement se retenir de lui répondre que, dans ses souvenirs, y avait pas grand-chose qui le fasse vomir. Pas une queue dans la gorge en tout cas. C’est pas le moment pour penser à ça. « T’inquiètes. », il répond simplement en s’employant à conduire le plus fluidement possible pour ne pas le rendre malade. « t'as de la chance que c'est toi. » Nate détourne un instant les yeux de la route pour le regarder. Ça le touche, qu’il dise ça, sans tout à fait comprendre. Il aime savoir qu’il n’aurait pas laissé quelqu’un d’autre l’emmener comme ça, que c’est seulement lui. Et d’un autre côté, y a ce connard de monstre-jalousie qui voudrait lui répondre, acerbe : encore heureux que tu laisses pas le premier enfoiré venu te kidnapper. Il se concentre sur la route. « comment va romy ? » Il sourit en pensant à la blonde et à son gamin de 4 ans, qu’il vient de rencontrer. « Elle va bien ! Son rôle de maman lui va si bien que c’est limite flippant. Genre je veux dire quand... » quand je suis parti elle sortait à peine de son alcoolisme, il voudrait dire mais c’est trop glissant comme sujet. Parce que ça le blâme encore un peu plus d’être parti. Alors il change de direction : « Quand on était gamins, j’étais sûr que j’aurais des enfants avant elle. T’sais, elle aurait été la tante à moitié folle qui leur apprend à rouler des joints au calme et parle de cul tranquillement. » Ça le fait rire tellement il l’imagine bien. Mais elle a changé aujourd’hui. C’est une maman tout ce qu’il y a de plus respectable. Douce, responsable, rangée. Le truc moins marrant c’est que ça lui fait penser que pendant longtemps, c’est avec Gabin qu’il se voyait avoir des enfants. Pas dans un futur spécialement proche, c’est surtout qu’il était sûr que personne d’autre ne partagerait jamais sa vie. « Je te demanderais bien comment va ta moitié mais j’ai eu la chance de la croiser l’autre jour. Elle a l’air en forme. », il dit alors qu’il se gare en face de son ancien building. « Attend, j’arrive. » Il sort de la voiture et fait le tour pour aller l’aider à sortir de la caisse. Il lui donne le bras pour qu’il s’accroche et met une main derrière sa tête pour éviter qu’il ne se cogne.
Il l’emmène ensuite vers le bâtiment, vers l’ascenseur. C’est nouveau, il n’y en avait pas à l’époque. Il faut croire que le quartier a reçu des subsides de la ville. Les rues font toujours le même bruit. Celui des gamins qui zonent, jouent au foot, se marrent. Et accessoirement, font passer de la MJ d’une manche à l’autre. « On est dans un ascenseur », il le prévient avant que l’habitacle ne commence à s’élever. C’est le genre de truc qui fait flipper quand on ne s’y attend pas. Quelques instants plus tard, il pousse la lourde porte du toit et le vent s’engouffre dans le couloir. « Il y a trois marches. » Il se demande s’il a déjà deviné où ils étaient. Au bruit de la porte en fer, au nombre de marches, aux sons de la rue. Quand ils sont sur le toit, il lui enlève le foulard. Il est heureux de constater que personne n’a eu le temps de monter depuis tout à l’heure parce que le champagne est toujours là, sur la table de fortune construite avec des planches par d’anciens habitants de l’immeubles. Globalement, ça n’a pas beaucoup bougé par rapport à leur époque. Comme si la nouvelle génération ne savait pas que le toit était accessible si facilement. Il a juste dû un peu laver le matériel de jardin des années 80 qui a toujours été là. Il a mis des plaids sur les chaises pour s’il commence à faire vraiment froid. A l’époque, ils passaient plus de temps appuyés contre la rambarde du toit, avec des coussins, pour regarder le ciel et discuter, dans les bras l’un de l’autre. C’est moins possible aujourd’hui. Mais il voulait quand même que leur premier rendez-vous soit ici. « Ça a pas beaucoup changé. », il dit avec émotion. « J’ai commandé à manger pour tout à l’heure. Mais avant... champagne ? » Il va ouvrir la bouteille, sans laisser le bouchon sauter pour ne pas en foutre partout. Il remplit les coupes et en tend une à Gabin. « Merci d’avoir accepté ce rendez-vous avec moi. Je sais que c’est pas forcément facile mais j’avais vraiment envie de te voir. » J’ai tellement besoin de toi dans ma vie. « Je voudrais qu’on puisse discuter. De ces quatre ans. De mon... erreur. » Il baisse les yeux vers le sol. Il relève les yeux, pour ajouter : « De ce que j’ai manqué, quoi. » Toi, tout ce que t’a fait, tout ce que t’a aimé, tout ce que t’a détesté, tout ce qui t’a fait pleurer, tout ce qui t’a fait rire. Il sait que c’est un sujet difficile mais il faut qu’ils l’abordent. Il ne pourrait pas passer toute une soirée avec lui en faisant semblant de ne pas voir l’éléphant dans la pièce. Si Gabin ne veut pas en parler, d’accord, mais au moins il saura qu’il a conscience de tout ça. Qu’il n’est pas en train de jouer les autruches.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Ven 23 Nov - 22:30 |
| il fait froid en ce moment et tu t'en doutais bien, que t'allais devoir sortir une écharpe pour pas attraper la mort. surtout que l'après-midi est déjà avancée et que les températures tombent rapidement. t'as hésité. longtemps. t'en as racheté des écharpes depuis. mais t'as décidée de ressortir celle que nate t'avais offerte, il y a quelques années déjà. et ça fait plusieurs jours déjà que tu la mets, essayes de te remémorer ce moment ou t'as eu envie de le frapper parce que mettre autant dans une simple écharpe, tu trouves ça totalement con. ou alors l'odeur dont elle s'était imprégnée. un mélange de tabac - la faute à nate, qui trouvait toujours intéressant de fumer à côté de toi - et de parfum. le tien, le sien, un peu des deux. t'aimais bien cette odeur au fond. un soupir t'échappe, tu fermes les yeux de longues secondes et sans doute que si elisa était présente, elle te trouverait con à vouloir te souvenir de tout ça après tant d'années. tu secoues un peu la tête et termines de te préparer, laissant l'écharpe non loin de ta veste. t'es certain de la prendre au passage comme ça, ne plus hésiter. peut-être que t'as envie de montrer à nate que t'as gardé un quelque chose de cette vie passée. tu aimerais que tout redevienne aussi simple qu'à cette époque. tu descends rapidement les escaliers une fois habillé et te retrouves face au brun, non sans te retenir de venir te glisser dans ses bras pour lui voler un baiser, avant de te plaindre du goût de la clope qu'il vient sans doute de fumer.
tu récupères le foulard qu'il te tend, beaucoup trop d'images dans la tête. tu te pinces les lèvres et retiens un long soupir. c'était pas dans ce genre de contextes que vous en veniez à utiliser de quoi bander tes yeux. ouai, surtout les tiens. tu mentirais en disant que ça te plaisait pas, que nate t'empêche de voir. et tu attendais toujours délicieusement que de sentir ses mains - ou ses lèvres - sur ton corps, sans savoir ou. tu secoues un peu la tête. vraiment pas le moment de penser à tout ça. ce serait fâcheux de te retrouver avec une érection. tu te pinces les lèvres, et il y a, au fond de toi, cette pensée qui resurgit, cette promesse d'adolescent faite par nate, il y a une petite dizaine d'années maintenant. tu secoues la tête et te décides à venir nouer le foulard à l'arrière de ton crâne, une fois correctement installé dans la voiture. tu lui fais confiance, au brun. et en même temps ... en même temps c'est un peu bizarre entre vous, tu sais pas ou t'en es et tu sais pas non plus ou vous, vous pouvez bien en être. tu ne demandes que ça de reprendre votre relation comme avant, mais c'est trop compliqué. vous êtes des adultes maintenant. plus des enfants lors de leurs premiers émois. t’inquiètes. tu hoches doucement la tête, fermes les yeux malgré le foulard et viens appuyer ton crâne contre la fenêtre. tu n'as absolument aucune idée de l'endroit ou vous vous rendez. et tu lui fais confiance sur le coup là. tu te mords l'intérieur de la joue termines par prendre des nouvelles de romy. parce que tu ne trouves rien d'autre à dire et, qu'après tout, vous vous entendez bien maintenant. pas comme au début. tu te pinces les lèvres un instant. elle va bien ! son rôle de maman lui va si bien que c’est limite flippant. genre je veux dire quand... quand on était gamin, j’étais sûr que j’aurais des enfants avant elle. t’sais, elle aurait été la tante à moitié folle qui leur apprend à rouler des joints au calme et parle de cul tranquillement. tu te mords l'intérieur de la joue et hoches la tête malgré toi. ouai, c'est une bonne mère. tu souffles doucement. enfin. il y a eu des moments compliqués, mais elle a réussit à surmonter tout ça. tu te mords l'intérieur de la joue et glisses tes doigts dans tes cheveux pour les éloigner un peu de ton front, malgré le foulard. je l'aurais pas laissée apprendre à nos gamins comment rouler un joint. tu te mords l'intérieur de la joue en te rendant compte de tes paroles. enfin. voilà quoi. tu te contentes d'ajouter avec un petit soupir gêné. vous en avez jamais réellement parlés. pas sérieusement en tout cas. mais t'as toujours sur qu'un jour, si tu voulais des gosses, ce serait avec nate. et puis c'est tout. tu te mords l'intérieur de la joue et viens jouer avec le bout de l'écharpe qui retombe contre ton torse. je te demanderais bien comment va ta moitié, mais j’ai eu la chance de la croiser l’autre jour. elle a l’air en forme. un petit rire t'échappe. oui ça peut aller. tu te contentes de répondre, puisqu'il semble déjà avoir croisé - ou pas - elisa. tu te doutes qu'elle soit déjà allée le voir. parce que vous vous protégez. depuis toujours. tu te pinces les lèvres et retiens un petit soupir en sentant la voiture s'arrêter. attend, j’arrive. tu viens attraper le bras de nate pour sortir de la voiture et retiens un léger soupir de soulagement quand il t'empêche de te cogner. tu viens serrer ta veste contre toi un instant, t'as sans doute l'air totalement débile comme ça. tu écoutes ton environnement, bruits bien familiers.
tu te contentes de suivre nate. enfin, tu ne le suis pas vraiment, un bras passé sous le sien pour ne pas te casser la gueule. on est dans un ascenseur. tu hoches la tête et soupires légèrement face à la sensation. t'as jamais aimer trop ça, les ascenseurs. enfin, la sensation tout du moins. un petit souffle de soulagement t'échappe et vous faites encore quelques pas. il y a trois marches. et le bruit d'une lourde porte en fer. t'as peut-être ton idée sur l'endroit ou vous vous trouvez, finalement. et tu sais pas si c'est encore possible de grimper sur ce vieux toit, d'un bâtiment qui tombait en ruine y'a quelques années encore. tu laisses nate venir retirer le foulard. tu n'as pas besoin de te baisser, il est bien assez grand pour ça. tu rouvres les yeux un instant et esquisses un sourire. c'est bel et bien le toit. votre toit. tu te mords l'intérieur de la joue. il a tout prévu, nate. tu trouves ça vraiment adorable. et mignon. et attentionné. putain, t'as l'impression que rien n'a changé. vous pourriez avoir dix-huit tout comme vingt piges. ou alors vingt-huit, comme maintenant. ça a pas beaucoup changé. pas du tout. tu souffles doucement en t'avançant un peu. j'ai commandé à manger pour tout à l'heure. mais avant... champagne ? un petit rire se dessine sur le coin de tes lèvres et tu ne peux empêcher un petit rire de t'échapper. tu sais qu'une simple bouteille de vin ou même de la bière ça aurait suffit. tu souffles - assez fort pour couvrir le bruit du vent et de la rue - en haussant les épaules, récupérant la coupe que le brun te tend. merci. tu souffles doucement. vous venez vous installer sur les chaises, et tu retiens un petit soupir. tu viens glisser tes doigts dans tes cheveux et bois une petite gorgée de champagne. merci d’avoir accepté ce rendez-vous avec moi. je sais que c’est pas forcément facile, mais j’avais vraiment envie de te voir. je voudrais qu’on puisse discuter. de ces quatre ans. de mon... erreur. de ce que j’ai manqué, quoi. tu te pinces les lèvres, préfères te concentrer sur l'horizon pour le moment. tu te mords l'intérieur de la joue et viens glisser tes doigts dans ta nuque. t'as rien manqué de bien important. tu murmures. enfin, de ton côté. et si on exclu la naissance de jimmy, la tentative de suicide de romy. tu secoues un peu la tête de gauche à droite. c'est pas à toi de le lui dire, ça. un petit soupir s'échappe de tes lèvres. je ... je sais pas quoi te dire. je pensais qu'on resterait au moins en contact. tu hausses simplement les épaules. t'as rien à ajouter. et sur ce coup, tu t'es senti totalement con et naïf. tu te pinces les lèvres et fermes les yeux de longues secondes. j'avais envie de te voir, aussi. tu avoues quelques secondes plus tard, tes doigts glissant dans tes cheveux. et j'ai envie de tellement de choses, ça me rend malade. mais je sais pas comment réagir, parce que maintenant, j'peux pas m'empêcher de me demander si tu vas pas repartir. prendre peur, j'en sais rien. je sais pas ce que j'ai pu faire, ou si même ça a pu être de ma faute, ton départ. tu soupires un peu. autant être honnête, non ? je sais juste plus comment agir. quoi penser. c'est aussi simple que ça.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Sam 24 Nov - 17:04 |
| Gabin lui demande des nouvelles de Romy et il lui dit, à quel point ça lui fait bizarre de la voir transformée en maman. Elle a bien changé ces dernières années, même si, bien sûr, c’est toujours foncièrement la même. Elle a toujours été comme ça, sous les excès et l’adolescence. Même si c’est vrai, qu’à l’époque, il ne la voyait pas en mère mais en futur tante pour ses enfants à lui. Le genre un peu éméchée, adorée des gosses pour sa folie douce. Toute prête à leur apprendre à rouler et à leur raconter ces dernières histoires de cul. Gosses qu’il aurait eu avec Gabin, bien sûr. Même s’ils en parlaient sur le ton de la rigolade, même s’ils ne se sont jamais posé la question sérieusement. Avec qui d’autre est-ce qu’il aurait pu en avoir, des enfants ? Même aujourd’hui, il ne peut pas répondre à cette question. Son avenir, c’est Gabin. Il ne sait pas encore comment. Il ne sait même pas encore si ce sera possible, s’il pourra lui pardonner un jour, mais il sait qu’il ne pourra jamais aimer personne d’autre. Pas après ça, pas après l’avoir connu lui. Il n’a jamais ressenti une connexion avec un autre être vivant qui pourrait ne fut-ce que ressembler à ce qu’ils avaient. Même pas à ce que c’était au tout début, quand ils ne se connaissaient pas encore vraiment. C’est comme ça, il ne l’explique pas. L’homme de sa vie c’est Gabin et c’est irrévocable. « ouai, c'est une bonne mère. », il répond et Nate arque un sourcil. Il ne savait pas qu’ils étaient restés en contact pendant ces années. Est-ce que Gabin a rencontré Jimmy ? Mais après tout, c’est vrai qu’elle avait fini par l’accepter, Romy. Qu’ils étaient devenus assez proches. Y avait plus aucun obstacle pour fusionner les deux familles. « je l'aurais pas laissée apprendre à nos gamins comment rouler un joint... enfin. voilà quoi. » Son cœur manque un battement. Nos gamins. Gabin aussi devait y penser pour que ça sorte si facilement. Il le voit si bien en père. En père de ses enfants. Ça en est douloureux. Merde, qu’est-ce qu’il se serait passé s’il était resté ? Est-ce qu’ils en auraient déjà ? Est-ce que ce serait un projet de plus en plus concret ? Sa gorge se serre un peu. S’ils n’avaient jamais rompu, il lui aurait peut-être répondu pour déconner que peut-être le fait qu’il valait mieux qu’ils l’apprennent de leur tante plutôt que du dealeur du coin. Pour déconner parce que, bien sûr, lui non plus ne l’aurait pas laissée faire. A la rigueur il leur aurait appris lui-même s’ils l’avaient demandé vers 17 ans. Il aimerait bien être un père auquel on peut tout demander sans jugement. Si ses enfants font des conneries, il préfère encore le savoir. Mais tout ça est hors de question pour l’instant. Il ne sait même pas s’il a encore réellement une chance avec Gabin. Alors il ne répond rien. C’est trop douloureux.
Quand ils arrivent, il lui dit qu’il a pu croiser Elisa et qu’elle avait l’air en forme. En réalité, elle l’a littéralement convoquée pour lui dire de laisser son frère tranquille. Mais c’est un détail qu’il ne se sent pas obligé de révéler. Gabin doit le savoir, de toute façon. « oui ça peut aller. » Nate se demande si ça veut dire qu’elle ne va pas si bien que ça. Si elle a des problèmes ou quelque chose comme ça. Il se sent affreusement hors de la confidence. A l’époque, il aurait été un des premiers au courant. Un des premiers à chercher une solution, quel que soit le problème. Aujourd’hui, peut-être que personne ne penserait même à l’appeler si la jumelle Curtis était à l’hôpital. Cette situation le fait chier. Il voudrait claquer des doigts et effacer ces quatre dernières années. Quoi qu’il en soit, ils sont arrivés et il aide son ex à sortir de la voiture pour l’emmener jusque sur le toit de son ancien immeuble. Fut une époque où ce building en ruines était le centre de leur monde. Avant qu’ils n’emménagent ensemble dans le Queens. Sur le toit, il lui retire le foulard et voit un sourire naitre sur ses lèvres, preuve que ce n’était pas une si mauvaise idée que ça. Il lui dit que ça n’a pas beaucoup changé. « pas du tout. » Nate sourit, espère que ça fasse remonter des bons souvenirs. De ce qu’ils étaient avant et de ce qu’ils pourraient être encore, avec un peu d’efforts. Il va ouvrir la bouteille de champagne. Gabin rit. « tu sais qu'une simple bouteille de vin ou même de la bière ça aurait suffit. » Nate lève les yeux au ciel et sourit. Ça faisait longtemps qu’il ne lui avait pas reproché, à demi-mot, de dépenser trop d’argent. « C’est du vin. Il pétille, c’est tout. » Puis il pouvait pas juste apporter de la bière. C’est une boisson de potes la bière. Il lui tend une coupe. « merci. » Ils s’installent sur les chaises. Ça n’arrivait pas souvent avant, qu’ils choisissent de se poser d’une façon qui les empêchait d’être collés l’un à l’autre.
Nate prend son courage à deux mains et commence par le remercier d’avoir accepté le rendez-vous. Ensuite, il lui dit qu’il voudrait qu’ils puissent parler de tout ça. Fermer les yeux, faire comme si de rien était, c’est l’échec assuré de leur relation. Parce qu’il n’y aurait plus rien à dire, plus rien à faire pour sauver leur couple. Il voudrait tellement pouvoir se connecter directement à son cerveau et tout savoir sur lui. Sur tout ce qu’il s’est passé pendant ces quatre ans, dans les moindres détails. Ils l’avaient presque, cette connexion-là, avant. « t'as rien manqué de bien important. » Il fronce légèrement les sourcils, voudrait lui répondre que tout est important. D’un autre côté ça le rassure un peu. Pas de maladie grave. Pas d’accident. Son sang se glace à l’idée qu’il aurait pu lui arriver quelque chose de grave et qu’il ne l’aurait pas su. Mais si. Romy aurait appelé. Quelqu’un aurait pensé à le prévenir. C’était obligé. « je ... je sais pas quoi te dire. je pensais qu'on resterait au moins en contact. » Il sait que ça aurait été mieux. Il l’a compris maintenant. Mais à l’époque, ça lui semblait trop difficile. Comme rouvrir la plaie tous les jours. L’empêcher de cicatriser. Et puis, il n’aurait pas supporter sentir leur relation changer, sentir qu’ils devenaient des inconnus l’un pour l’autre. Ça ne serait peut-être pas arrivé, impossible de le savoir aujourd’hui, mais ça lui faisait si peur à l’époque. Est-ce qu’ils en seraient venus à discuter de leurs conquêtes respectives ? Plutôt crever. La solution c’est qu’il n’aurait jamais dû partir. Il le sait aujourd’hui. Mais, sans ça, il aurait passé le reste de sa vie à se demander ce qu’il manquait. « j'avais envie de te voir, aussi. » Ça le rassure un peu. C’est déjà ça. Il n’est pas le seul à vouloir le voir, passer du temps avec lui. « et j'ai envie de tellement de choses, ça me rend malade. mais je sais pas comment réagir, parce que maintenant, j'peux pas m'empêcher de me demander si tu vas pas repartir. prendre peur, j'en sais rien. je sais pas ce que j'ai pu faire, ou si même ça a pu être de ma faute, ton départ... je sais juste plus comment agir. quoi penser. » Quoi ? Il fronce les sourcils. Il ne s’était jamais rendu compte que Gabin pouvait penser que c’était lui qu’il avait fui, à cause de lui qu’il était parti. Il se sent con. Parce que c’est vrai que c’est une conclusion logique si on regarde les évènements froidement. « Mais Gabin... Putain, t’étais la meilleure chose de ma vie. Bien sûr que non c’est pas de ta faute si je suis parti ! » Il est un peu sur le cul. Il sait qu’il va falloir qu’il lui explique. Mais il ne sait pas comment lui transmettre ça. Cette obsession pour l’ailleurs qu’il a depuis toujours, que ses parents lui ont ancré dans la peau à force de petits regards contrits et de sourires condescendants. A force de bleus sur la peau de Romy et d’hypocrisie. Comme il a étouffé toute son enfance et qu’il est venu chercher l’air dans les mauvais quartiers de New York, avec cette impression, pourtant, qu’il n’était pas encore assez loin. Que peut-être en Europe tout ça serait enfin derrière lui. Sans se rendre compte qu’il l’avait pourtant déjà trouvé son air, contre les lèvres de Gabin. « J’ai toujours voulu mettre un océan entre mes parents et moi. J’ai grandi en pensant qu’il devait y avoir un ailleurs dans ce monde où j’avais ma place. Un endroit spécial où les gens seraient ma nouvelle famille. J’étais gamin, c’était bête. Mais depuis cet âge j’ai voulu aller voir ailleurs. Quand je suis tombé amoureux de toi, ça s’est calmé. Pendant des années. Mais ça a continué de se développer en moi comme un cancer. Finalement c’est redevenu une obsession et je suis parti. Mais, Gabin, c’était une erreur. C’est toi la famille que je cherchais. J’en suis sûr maintenant. Mais j’aurais pas pu arrêter d’y penser si j’avais pas fait l’erreur. » Et pourtant, il a peut-être tout gâché, tout condamné, pour l’avoir faite. « J’aurais dû te prendre avec moi. Ou j’aurais dû t’en parler. J’ai été trop con. J’ai pas été heureux un seul jour là-bas, sans toi. Je sais pas si tu pourras me pardonner un jour. Mais je peux te promettre que je partirai plus. C’était pas ça la solution. » Une des conditions pour être muté à New York, c’était de revenir de temps en temps en Europe. Mais les voyages d’affaires ça compte pas, si ? « Je sais pas quoi faire pour réparer. Je m’en veux tellement de t’avoir fait mal. » Et d’avoir pensé qu’ils pourraient passer à autre chose s’ils n’avaient plus de nouvelles l’un de l’autre. Comme s’ils étaient un couple d’adolescents moyens alors qu’ils étaient fait l’un pour l’autre. Qu’ils le sont encore. Il boit un peu de champagne pour faire quelque chose, un geste naturel qui dédramatiserait tout ce qu’il vient de dire. Évidemment, ça ne fonctionne pas. Il a si peur que ce soit une conversation d’adieu. La rupture officielle qu’ils n’ont jamais eue.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Sam 24 Nov - 20:04 |
| ouai. vos gosses.même si c'est pas possible biologiquement parlant. un soupir t'échappe et te pince les lèvres plutôt que de continuer à dire des conneries. c'est plus envisageable maintenant. pas sur du court terme en tout cas. tu te mords l'intérieur de la joue, ne sais pas si votre histoire va reprendre ou non. tu ne sais pas non plus si tu es capable de laisser votre histoire s'arrêter. tu te mords l'intérieur de la joue, soupires un peu, laisses nate conduire. de toute manière, tu n'as pas grand chose d'autre à faire. tes yeux bandés qui t'empêchent de faire quoi que ce soit, même te diriger tout seul. tu te mords l'intérieur de la joue, retiens un petit soupir et te laisser guider. un bâtiment, l'ascenseur, quelques marches. et le bruit distant de quelques voitures circulant encore en bas. tu te pinces les lèvres, laisses ton ex retirer le bandeau de tes yeux. et ce toit, vous y avez passé des heures et des heures, sans jamais les compter et sans jamais vouloir vous décoller du béton froid et du ciel pas franchement étoilé à cause de la pollution lumineuse. ça a toujours été votre coin, à vous deux. personne d'autre. c’est du vin. il pétille, c’est tout. tu lèves les yeux au ciel, amusé malgré tout. il ne changera sans doute pas, nate. non, plus maintenant. vous avez presque trente ans, c'pas le moment de changer. tu retiens un petit soupir et te pinces les lèvres, tes doigts glissant brièvement dans tes cheveux, tandis que tu viens t'asseoir sur une des chaises, récupérant la coupe que le brun te tend. tu te mords l'intérieur de la joue, viens boire une petite gorgée même si tu n'as pas forcément la tête à boire beaucoup d'alcool, aujourd'hui. t'as eu ton compte l'autre soir, et au fond, tu t'en veux un peu de ton comportement. mais tu ne peux empêcher une partie de toi de se dire que c'est bien fait pour nate. qu'il avait cas pas se barrer. tu manques un léger soupir. le temps des explications semble enfin arriver. parce qu'il t'as toujours dit que c'était pour le boulot, mais parfois, tu te demandes si ce n'était pas pour fuir quelque chose. ou bien quelqu'un. ces pensées t'on toujours rendues malades. qu'est-ce qu'il a pu bien se passer, il y a quatre ans ?
mais gabin... putain, t’étais la meilleure chose de ma vie. bien sûr que non c’est pas de ta faute si je suis parti ! tu te mords l'intérieur de la joue, n'es en réalité certain de rien. même si t'as envie de le croire de toute ton âme. la situation est bien trop compliquée. j’ai toujours voulu mettre un océan entre mes parents et moi. j'ai grandi en pensant qu’il devait y avoir un ailleurs dans ce monde où j’avais ma place. un endroit spécial où les gens seraient ma nouvelle famille. j’étais gamin, c’était bête. mais depuis cet âge j’ai voulu aller voir ailleurs. quand je suis tombé amoureux de toi, ça s’est calmé. pendant des années. mais ça a continué de se développer en moi comme un cancer. finalement c’est redevenu une obsession et je suis parti. mais, gabin, c’était une erreur. c’est toi la famille que je cherchais. j’en suis sûr maintenant. mais j’aurais pas pu arrêter d’y penser si j’avais pas fait l’erreur. j’aurais dû te prendre avec moi. ou j’aurais dû t’en parler. j’ai été trop con. j’ai pas été heureux un seul jour là-bas, sans toi. Je sais pas si tu pourras me pardonner un jour. mais je peux te promettre que je partirai plus. c’était pas ça la solution. tu l'écoutes. de longues secondes, en silence. et tu essayes de tout assembler. peut-être que tu ne le connaissais pas si bien, nate. peut-être que finalement, il ne s'agissait que de quelques illusions, de ce qu'il voulait bien te montrer, alors que toi, tu lui as tout dit. tu fermes les yeux un instant, encaisses silencieusement ses pensées venant embrouiller ton esprit déjà bien perdu par la situation. un long soupir t'échappe. tu te sens totalement con quand tu laisses quelques mots s'échapper de tes lèvres. et il t'a fallu quatre putain d'années pour t'en rendre compte ? tu demandes, presque amer, avant de secouer un peu la tête. tu sais pas ce que tu dis, perdu dans tes pensées et pas mal à la merci du brun. il pourrait te demander ce qu'il veut. tu te mords l'intérieur de la joue. je sais pas quoi faire pour réparer. je m’en veux tellement de t’avoir fait mal. tu hausses les épaules, viens poser la coupe sur la petite table avant de te lever pour t'approcher un peu de la rambarde fragile. je sais pas non plus. tu souffles en venant enfoncer tes mains dans les poches de ta veste. t'as jamais pensé à ce moment parce que tu n'imaginais pas qu'il arriverait un jour. tu fermes les yeux, un soupir t'échappe, et tu viens observer la ville et sa vie. elle a continué, elle, en quatre ans. j'peux pas te dire, parce que même moi, je sais pas. tu ajoutes dans un soupir, te mordant l'intérieur de la joue en te tournant vers le brun. tu hausses les épaules l'air de rien. tu glisses tes doigts dans ta nuque. j'aimerais vraiment que tout soit plus simple, tu sais. tu souffles doucement en t'approchant de nate. parce que t'es conscient de rendre les choses compliquées. tu fermes les yeux et un soupir t'échappe. tu secoues faiblement la tête. et j'aimerais pouvoir être franc dans mes paroles. te dire que non, c'est trop tard. que j'ai retrouvé quelqu'un. que ma vie est bien, maintenant. mais ce serait simplement mentir. parce que j'ai jamais été foutu de penser à quelqu'un d'autre et que j'garde plein de trucs débiles qui doivent avoir une dizaine d'années maintenant. tu avoues en te mordant l'intérieur de la joue. j'pense que je serais jamais capable de passer à autre chose. c'est la vérité. tu peux pas, c'est au-dessus de tes forces. pour l'instant du moins. et t'es pas certain que le retour de nate t'aide à passer à autre chose. non toi tu veux revenir en arrière.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Dim 25 Nov - 14:55 |
| Nate essaye de lui expliquer. Ce n’est pas facile parce qu’il ne comprend pas tout bien lui-même. Il sait juste qu’il a toujours voulu partir. Un peu à cause de ses parents. Beaucoup parce qu’il a entretenu une obsession autour de l’ailleurs. Il sait aujourd’hui que c’était la pire erreur qu’il pouvait faire. Qu’il ne pourra jamais être réellement heureux autrement qu’en étant avec Gabin. C’est lui, l’autre famille qu’il cherchait. Il donnerait tout ce qu’il a pour être à nouveau le gosse qu’il était quand ils étaient sur ce même toit, à deux, l’un contre l’autre, amoureux à en crever. Il est toujours amoureux. Toujours aussi fort. Mais il a tout foutu en l’air. Gabin reste silencieux de longues secondes. Les mots qu’il prononce finalement sont douloureux : « et il t’a fallu quatre putain d’années pour t’en rendre compte ? » Pris en faute, Nate reste silencieux. Il ne sait pas pourquoi il a laissé autant de temps s’écouler. Sûrement parce que c’était plus facile de laisser les jours défiler, de laisser le quotidien et la routine s’installer et l’entraîner dans leur puissante inertie qu’avouer qu’il était malheureux et regarder en arrière. D’ailleurs, maintenant qu’il est là, c’est si douloureux qu’il regrette presque l’anesthésie dans laquelle il s’était plongé en Europe où il était alors seulement obnubilé par le travail pour oublier tout le reste.
Il voudrait lui dire que pendant ces quatre ans, lui aussi aurait pu venir le chercher. Sa sœur connaissait son adresse en Allemagne, elle aurait pu la lui donner. Mais il commence à comprendre que cette séparation a peut-être été plus difficile à vivre pour son ex que pour lui. Parce que Gabin a dû croire qu’il avait arrêté de l’aimer, a dû se sentir affreusement abandonné. Qu’est-ce qu’il pourrait faire pour réparer ça ? Il n’en a aucune idée, il a l’impression que la blessure est trop profonde. « je sais pas non plus. » Gabin se lève et va observer la vue. Il fuit. Nate se déteste de le faire souffrir comme ça. Même encore maintenant. Il voudrait tant savoir quoi faire pour atténuer la douleur. Est-ce que c’est seulement possible ? Est-ce que la solution ne serait pas de sortir pour toujours de sa vie et le laisser se reconstruire avec quelqu’un d’autre ? Peut-être. Mais il ne pourrait pas le supporter. Tant pis si c’est égoïste. Il n’a plus l’intention de sortir de sa vie. Ce n’est plus possible. « j’peux pas te dire, parce que même moi, je sais pas. » Il le regarde, attentif au moindre indice, au moindre mouvement. Pour essayer de comprendre ce qui se passe dans sa tête. Pour sentir s’il a encore une place dans le cœur qu’il a brisé. « j’aimerais vraiment que tout soit plus simple, tu sais. », il dit en revenant vers Nate. « et j’aimerais pouvoir être franc dans mes paroles. te dire que non, c’est trop tard. que j’ai retrouvé quelqu’un. que ma vie est bien, maintenant. mais ce serait simplement mentir. parce que j’ai jamais été foutu de penser à quelqu’un d’autre et que j’garde plein de trucs débiles qui doivent avoir une dizaine d’années maintenant. » Il a eu peur, au début. Que le message soit qu’il était tiraillé entre un nouveau mec et lui. Parce qu’auquel cas, Nate aurait été obligé de laisser la place au nouveau, non ? Ça aurait été la meilleure chose à faire, en tout cas, mais il sait très bien qu’il ne l’aurait pas fait. Lui aussi a encore plein de souvenirs. Même s’il a dû faire un choix dans ses affaires en partant en Europe. Ça le touche de savoir que Gabin a gardé plein de trucs, comme cette écharpe.
« j’pense que je serais jamais capable de passer à autre chose. » Il se lève pour aller le rejoindre. Son cœur bat, peut-être avec un peu d’espoir. Il ne résiste pas à l’envie de prendre sa main dans la sienne, entrelacer leurs doigts. Seul contact qu’il s’autorise alors qu’il aurait envie de bien plus. De l’embrasser. De le serrer contre lui. Ne plus jamais le lâcher, qu’il soit forcé de baisser les armes au bout d’un moment. C’est difficile de résister, en étant si proche. « Mais est-ce que t’as envie de passer à autre chose ? Est-ce que tu veux que je sorte de ta vie ? » Si c’était un ordre direct, il en serait peut-être capable. Tout pour qu’il arrête de souffrir. Mais s’il n’a pas trouvé le bonheur avec quelqu’un d’autre, en quatre ans, c’est que ce n’est pas ça qu’il veut, si ? « Parce que moi je veux faire partie de ta vie. Quelle qu’en soit la façon. Laisse-moi au moins être ton ami. Être là pour toi. » S’il s’imagine mal avoir la force d’être seulement son ami, ne plus le voir du tout est encore plus insupportable. « Laisse-moi le temps de te prouver que je partirai plus jamais. Sauf pour te suivre. » Parce que ce n’est pas à New York qu’il est enchaîné, c’est à Gabin. Pour toujours. Il en est certain. Avec assez de force pour deux, s’il le faut. « Je suis sûr de ce que je veux maintenant, Gabin. Et je suis prêt à attendre aussi longtemps qu’il le faudra pour que t’en sois sûr aussi. » Ce n’est pas comme s’il avait le choix. Il sait qu’il ne peut pas l’oublier, pas tourner la page, pas faire sa vie avec quelqu’un d’autre. Si c’était possible, il l’aurait fait en Europe.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Dim 25 Nov - 19:35 |
| tu te pinces les lèvres, ne sais pas trop ou cette discussion va vous mener. est-ce que c'était une bonne idée, finalement, que de parler de tout ça ? sans doute, oui. parce qu'à un moment ou à un autre, tout aurait terminé par exploser. après des semaines, des mois, peut-être mêmes des années de non-dits et de fausses pensées. tu soupires un peu, hausses les épaules et t'éloignes de quelques pas. tu essayes d'exprimer tes pensées, toi aussi. tu te mords l'intérieur de la joue, fermes les yeux de longues secondes, les mains croisées contre ton torse, retenant un petit soupir en glissant tes mains contre ton visage. tu secoues un peu la tête. t'aimerais que ce soit différents, que vous puissiez redevenir comme avant. quand tout allait bien. tu ne sais plus maintenant. tout va mal, et même dans ton esprit, c'est la merde. t'as envie de fermer les yeux et d'essayer de passer à autre chose, mais tout revient toujours à nate. il est là, t'arrives pas à penser à autre chose et ça te fait sans doute un peu mal, quand tu y penses. tu soupires, glisses tes doigts dans tes cheveux, essayes de mettre de la distance avec cette situation. mais c'est trop compliqué, putain.
tu reviens vers nate, ne peux pas rester loin de lui si longtemps. tu n'en as jamais été capable. ton regard vient glisser dans le sien et tu fermes les yeux quelque courtes secondes quand il vient lier vos doigts. tu veux bien plus que ça, merde. te glisser dans tes bras, au lieu de passer tes nuits à te remémorer les votre. surtout la première. tu te mords l'intérieur de la joue et relèves un peu la tête. mais est-ce que t’as envie de passer à autre chose ? est-ce que tu veux que je sorte de ta vie ? parce que moi je veux faire partie de ta vie. quelle qu’en soit la façon. laisse-moi au moins être ton ami. être là pour toi. tu hausses vaguement les épaules. non, t'en as pas envie. tu retiens un petit souffle. non. tu souffles faiblement, sans trop savoir de quoi tu parles. parce que non, tu n'as pas envie de passer chose. non tu n'as pas envie qu'il sorte de ta vie. arrête, on serait incapable d'être de simples amis. tu te contentes d'énoncer la vérité. simplement. laisse-moi le temps de te prouver que je partirai plus jamais. sauf pour te suivre. je suis sûr de ce que je veux maintenant, gabin. et je suis prêt à attendre aussi longtemps qu'il le faudra pour qu'en sois sûr aussi. tu te pinces les lèvres secoues un peu la tête. j'aimerais qu'on ait à nouveau 18 ans. tu souffles dans un soupir, venant simplement te glisser dans ses bras pour appuyer doucement ta tête contre le haut de son torse. tu sais pas spécialement pourquoi. mais on a grandi. et on est censés se comporter comme des adultes. tu ajoutes en haussant un peu les épaules. je peux rien te promettre, nate. tu fermes les yeux un instant et retiens un petit soupir en t'éloignant, reprenant une distance raisonnable. simplement pour ne pas lui sauter un peu plus dessus.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Dim 25 Nov - 21:14 |
| Gabin dit ne pas être capable de passer à autre chose. Mais est-ce qu’il le veut ? Est-ce qu’il souhaite que ses sentiments disparaissent, pour qu’il puisse en développer un jour pour quelqu’un d’autre ? Nate voudrait savoir. Pour savoir s’il peut espérer ou s’il faut qu’il trouve une façon de faire le deuil de cette relation. Même s’il ne pense pas que ce soit possible. Putain. Gabin hausse les épaules. Nate fronce légèrement les sourcils. « non. », il souffle finalement. Non, il n’a pas envie de passer à autre chose. Nate est soulagé. Parce que ça veut dire qu’ils ont peut-être encore un avenir, non ? Ça se peut pas, que cette situation dure pour toujours. Qu’ils soient malheureux comme ça, incapable d’être ensemble et incapable d’être séparés. C’est pas le genre d’histoire qui peut bien se terminer. Ce sera pas viable longtemps. « arrête, on serait incapable d'être de simples amis. » C’est vrai. Mais l’alternative ce serait quoi ? Arrêter de le voir. Et c’est beaucoup trop douloureux. Il n’en peut plus d’être loin. Ça fait trop longtemps. Même si c’est de sa faute. Même s’il est égoïste. Il ne veut plus être loin de lui. Il lui dit qu’il attendra que lui aussi soit sûr que c’est ça qu’il veut. Parce que finalement, c’est tout ce qu’il peut faire. Ce n’est pas comme s’il pouvait claquer des doigts et recommencer sa vie avec quelqu’un d’autre. Il n’a pas d’autre choix que d’être patient. « j'aimerais qu'on ait à nouveau 18 ans. », il dit ça et puis il vient contre lui. Nate referme ses bras autour de lui. Son cœur cogne. Sa gorge se serre. Il en a presque les larmes aux yeux. Il ne comprend pas grand-chose à ce qu’il se passe. Ce que leur âge peut bien avoir à faire là-dedans. « mais on a grandi. et on est censés se comporter comme des adultes. » Les adultes ne peuvent pas faire d’erreur ? Les adultes ne peuvent pas se remettre avec leurs ex ? Les adultes ne peuvent pas être amoureux ? « je peux rien te promettre, nate. », il ajoute en s’éloignant. L’étreinte a été beaucoup trop courte pour lui. Il voudrait l’attirer à nouveau contre lui. L’embrasser. Mais ça n’aurait pas de sens par rapport à ce qu’ils sont en train de se dire. « Ça se comporte comment un adulte, Gabin ? » A son tour de détourner le regard pour aller le fixer sur l’horizon. Le soleil est presque couché. Il a toujours aimé la façon dont les bâtiments gris se colorent alors de orange. C’est à en oublier les horreurs qui se jouent parfois entre les murs, surtout dans ce quartier-ci. Il s’allume une cigarette. C’est pas comme s’il avait autre chose à faire de ses mains, ou de sa bouche. C’est peut-être pour ça qu’il fume plus qu’avant, d’ailleurs. « Je comprends pas pourquoi être adultes, ça veut dire s’empêcher d’être ensemble. Parce que les adultes sont raisonnables ? T’essaye d’être raisonnable, c’est ça ? C’est pas raisonnable l’amour, merde. » Ça le torture cette situation. Il tire sur sa cigarette et ferme les yeux pour essayer de stabiliser ses émotions. Est-ce que se comporter en adulte ça voudrait dire le demander en mariage ? C’est l’idée, complètement folle, qui lui passe par l’esprit. Il soupire, se trouvant complètement con. C’était dans un coin de son esprit, avant, cette histoire de mariage, tout comme celle des gosses. Ça lui semble complètement impossible aujourd’hui. « Tu sais ce que je pense, Gabin ? », il dit en rouvrant les yeux. « Je pense que t’as juste pas le courage de m’avouer que t’as arrêté de m’aimer, un sale matin, pendant ces quatre ans. » C’est pour ça qu’il lui parle d’adulte, non ? Pour le forcer à être l’adulte de la situation, celui qui dit les choses. Mais il est aveuglé par la tristesse. Il ne sait plus ce qu’il dit. « Je peux pas t’en vouloir pour ça. C’est de ma faute. Je peux juste te dire que si je te manque un jour, je serai toujours là à t’attendre. » Toujours, il en est certain. Même dans dix ans, même si l’impossible arrive et qu’il se marie avec quelqu’un d’autre : si Gabin revient, il le reprendra. Mais qu’est-ce qu’il peut faire en attendant ? Lui répéter qu’il l’aime ? Il vient de le faire.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) Lun 26 Nov - 16:17 |
| tu fermes les yeux de longues secondes. tu es perdu, totalement perdu depuis son retour. et tu as l'impression de toujours revenir au point de départ. que faire ? que dire ? pourquoi ne pas céder, tout simplement ? pourquoi ne pas reprendre là ou tout s'était arrêté ? un souffle s'échappe de tes lippes, tu termines par venir te glisser dans les bras du brun sans savoir pourquoi. t'as besoin de cette étreinte. t'as besoin de plus que cette étreinte. tu te mords l'intérieur de la joue, souffle quelques mots. et oui, vous êtes des adultes. vous êtes censés être responsable, ne plus agir comme des gamins impulsifs. faire de bons choix. ça se comporte comment un adulte, gabin ? tu soupires un peu face à ses mots en enfonces tes mains dans les poches de ta veste, hausses vaguement les épaules face au brun. je comprends pas pourquoi être adultes, ça veut dire s’empêcher d’être ensemble. parce que les adultes sont raisonnables ? t'essaye d’être raisonnable, c’est ça ? c'est pas raisonnable l’amour, merde. tu te mords l'intérieur de la joue et fermes les yeux un instant, surtout en le voyant fumer. t'aimes pas qu'il fume. tu restes silencieux de longues secondes, ne sait pas quoi lui répondre.
tu sais ce que je pense, gabin ? je pense que t'as juste pas le courage de m'avouer que t'as arrêté de m'aimer, un sale matin, pendant ces quatre ans. tu fronces les sourcils à ses mots. je peux pas t'en vouloir pour ça. c'est de ma faute. je peux juste te dire que si je te manque un jour, je serai toujours là à t'attendre. un rire nerveux s'échappe de tes lèvres. à m'attendre ?! tu souffles. parce que tu crois que j'ai pas passé du temps à t'attendre, moi ? tu lâches en fermant les yeux. parce que tu penses vraiment que si j'avais arrêté de t'aimer je t'aurais laissé me baiser ? que j'aurais accepté ce rendez-vous ? tu ajoutes, les poings fermés, les épaules tendues. c'est rare que tu te mettes en colère, que tu t'énerves. t'es pas certain qu'il t'ai souvent vu hors de toi, nate. parce que si tu penses vraiment tout ça. si tu penses que j'suis plus amoureux de toi ou alors que rien à jamais compté, que tu me manqueras plus, j'pense que y'a plus grand chose à tirer. parce que t'as tout faux. tu te détournes et t'éloignes de quelques pas, venant croiser tes bras contre ton torse et soupirer un peu. j'ai jamais cesser de t'aimer. et ouai, je t'aime. je t'aime, mais moi, j'ai besoin d'être certain que je souffrirais plus. j'essaye juste ... juste de mettre mes pensées en ordre. parce que tu fous le bordel. comme tu l'as toujours fais. et j'm'en fichais avant parce que t'étais là et que j'avais pas besoin de réfléchir plus que ça. mais maintenant j'ai mon boulot, mon appart, ma routine. tu soupires. me demande pas de tout chambouler d'un coup. tu sais que j'en suis incapable. tu termines en venant t'appuyer contre la barrière du toit, un peu plus loin. tu fermes les yeux et un souffle s'échappe de tes lèvres.
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| Sujet: Re: begin again (gabin) |
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