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 toxique (gabin)

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Message Sujet: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Jeu 24 Jan - 17:05


Nate a passé une nuit plus qu’agitée. Comment pourrait-il dormir normalement alors qu’il voit des images de Gabin avec d’autres hommes dès qu’il ferme les yeux ? Parce qu’il a beau tourner et retourner le problème dans sa tête, il ne voit que cette explication au presque-silence-radio de son mec hier : il n’était pas seul. Pour quelle autre raison aurait-il répondu si laconiquement à ses SMS ? Ça le saoule et, depuis hier, il ne peut pas arrêter d’imaginer d’autres hommes embrasser le sien, d’autres mains le toucher. C’est plus fort que lui, complètement maladif. D’autant plus, peut-être après ces quatre ans loin de lui, pendant lesquels il sait que Gabin peut avoir noué d’autres liens. Peut-être que des anciens plans culs se cachent parmi ses fréquentations habituelles. Et puis, même s’ils sont à nouveau ensemble, même si les choses semblent aller bien, il est persuadé que la fêlure est toujours là. Ne fut-ce que parce que Gabin ne revient pas tous les soirs dormir avec lui, comme avant. C’est normal, il le sait, et lui non plus n’a pas envie de précipiter les choses. N’empêche que c’est frustrant, pour lui, de ne plus avoir cette certitude-là. Si ça se trouve, il n’a pas dormi chez lui. Ce genre de phrase, acide, le torture à intervalles réguliers depuis hier soir. Il sait que son mec est fidèle. Il sait que ce n’est pas un menteur. Mais sa jalousie a toujours été un monstre insoumis à la raison. Monstre seulement calmé par la réassurance permanente de le voir tous les jours et de tout savoir sur lui et ses activités. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui et ça le rend d’autant plus sensible aux crises de jalousie.

Pendant la journée, il a cru qu’il avait réussi à oublier tout ça, à respirer, se raisonner, la tête plongée dans le travail. Sauf qu’il a fallu qu’un collègue lui demande, à la machine à café, comment va ton mec ? pour qu’il lui saute presque littéralement à la gorge, tout d’un coup persuadé que le sourire accompagnant la question était plein du mépris de celui qui sait que ça ne va pas bien, que son mec lui cache quelque chose. Au final, ce sont ses poumons qui ont pris, la fumée ayant toujours réussi, si pas à calmer la jalousie, au moins à la rendre plus opaque. Autant dire que des journées comme celles-là sont mauvaises pour sa carrière. Et qu’il est bon pour inviter son collègue à déjeuner, quand il sera calmé, histoire de se faire pardonner pour le coup de sang. Enfin, l’avantage sera peut-être qu’il fera circuler le mot que le ‘sujet Gabin’ est off limits. Posez des questions à vos risques et périls.

C’est l’idée de le voir ce soir qui a empêché Nate de complètement péter un câble. Le genre qui lui aurait fait envoyer un millier de SMS et débarquer à l’école, par exemple. Toute cette affaire sera clarifiée dans quelques minutes, c’est en tout cas ce qu’il se dit en l’attendant dans sa voiture en bas de chez lui pour l’emmener au restaurant. Plan qu’ils ont plus ou moins été obligés de faire, Romy étant à la maison avec Jimmy et Elisa étant imprédictible. S’ils veulent se voir à deux, sans s’enfermer dans une chambre, ils n’ont pas d’autre choix, pour l’instant, que de se voir à l’extérieur. Quand Gabin entre finalement dans la voiture, Nate se penche pour l’embrasser, presque par réflexe. « Hey. » Mais il ne démarre pas tout de suite, prenant le temps de le scanner du regard, à la recherche de quelque chose de suspect. D’un indice, une marque sur sa peau qu’il n’aurait pas faite lui-même ou quelque chose dans le genre. Ce serait le moment de lui demander quelque chose comme t’as passé une bonne journée ? mais ce n’est pas vraiment ce qui l’intéresse, là tout de suite. « T’étais avec qui, hier soir ? » Il n’essaye même pas de demander ça sur le ton de la conversation, ça ne tromperait personne. « Me fait pas croire que t’étais tranquillement chez toi. T’aurais répondu à mes SMS, si c’était le cas. », il ajoute comme si c’était le genre de mensonge qui aurait pu franchir les lèvres de Gabin. Une partie de lui est bien consciente qu’il exagère et que Gabin n’était certainement pas à une partouze mais elle n’est pas assez forte pour le raisonner. La jalousie est aux commandes. Qu’est-ce qu’il faisait ? Avec qui ? Pourquoi pas avec lui ? Autant de choses qu’il aimerait savoir.

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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Jeu 24 Jan - 19:43

ça t'as clairement fais du bien de sortir, hier soir, avec tes collègues. simplement un verre improvisé au détour d'une récréation assez calme ou il n'y a pas eu de grandes bagarres à désamorcées. faut dire que la neige est enfin tombée et que les gosses sont trop heureux que pour se disputer. t'as eu l'impression de retrouver un peu de stabilité dans ta vie et c'est pas pour te déplaire. un peu de boulot, un peu de temps consacré aux gens que tu côtoies au quotidien, parce que c'est vrai qu'en y pensant, t'as vraiment passé ces derniers temps enfermés dans ta bulle avec nate. tu sais que c'pas la meilleure chose à faire, et même si vous y êtes vraiment bien, t'as eu envie de consacrer un peu de toi à toi. juste toi. tu glisses tes doigts contre tes joues, finalement t'as décidé de te raser une nouvelle fois il y a quelques jours, mais tu ne penses pas recommencer. tu l'aimes bien quand même, ta barbe. tu te pinces les lèvres, jettes un coup d’œil à ton téléphone. t'as pas encore eu de message de nate et ça, par contre, c'est pas habituel. mais tu ne t'en inquiètes pas plus que ça, il y a quelque temps vous aviez parler de la confiance qu'il est censé t'accorder, et le fait que c'est pas parce que t'es pas dans ses bras que t'es dans ceux d'un autre. et puis, vous êtes de nouveaux ensembles maintenant, alors ou est le problème ? t'en sais trop rien, t'as un mauvais pressentiment, comme si quelque chose clochait sans que tu n'arrives à mettre le doigt dessus.

tu rentres assez tôt ce soir, retrouvant elisa dans l'appartement que vous partagez. tu viens la serrer contre toi de longues secondes avant de lui annoncer que tu sors, ce soir aussi. et tu lui promets de passer le lendemain avec elle, à manger du popcorn devant un film médiocre. tu viens écraser un baiser contre sa joue et fermes les yeux un instant, avant de te diriger vers la salle de bain pour une douche bien méritée. tu te changes, optant pour une tenue plus décontractée que celle que tu adoptes à l'école. t'es souvent en chemise là-bas. nate est censé passer te chercher d'ici quelques minutes, alors t'es pas totalement à la bourre et t'as le temps d'essayer de dompter tes cheveux, avant de le sécher et de terminer de t'habiller, récupérant ton écharpe et ta veste, écrasant un dernier baiser sur la joue de ta jumelle avant de filer. et t'es content, de pouvoir sortir avec ton petit ami ce soir.

tu te dépêches de le rejoindre dans la voiture d'ailleurs, claquant la porte derrière toi et souriant contre les lèvres de nate. hey. salut bébé. tu murmures contre ses lèvres, même si maintenant, t'as vraiment l'impression que quelque chose cloche. tu fronces un peu les sourcils, essayant de capter son regard sans réellement y parvenir. et tu n'as pas le temps d'ouvrir la bouche, de demander quoi que ce soit, que la situation s'éclaircit. t'étais avec qui, hier soir ? me fait pas croire que t'étais tranquillement chez toi. t'aurais répondu à mes sms, si c'était le cas. tu as un léger mouvement de recul face à ses mots, te pinçant les lèvres de longues secondes. j'ai passé une bonne journée, merci de t'en soucier. tu marmonnes, un peu vexé par ses paroles malgré tout. putain, toi qui pensais qu'il te faisait vraiment confiance, même après ces quatre années, surtout après le temps les six années que vous avez passez ensemble avant qu'il ne décide de se barrer du jour au lendemain. j'ai été boire un verre avec mes collègues donc j'étais pas accroché à mon téléphone. tu ajoutes ensuite en haussant vaguement les épaules. tu sais que ça va pas suffire. puis j'ai embrassé personne, j'ai couché avec personne, y'a aucun mec qui s'est approché et j'te rappelle qu'on est censé être ensemble, donc que j'en ai pas grand chose à foutre qu'un mec essaye de me draguer. tu souffles dans un soupir las, te laissant tomber contre le dossier du fauteuil. toi qui voulais passer une soirée tranquille, ce soir. pas t'embrouiller avec nate. mais visiblement, ça tombe à l'eau. et tu sais pas trop ce qu'il va donner ce restaurant. t'as pas envie d'avoir à te justifier pendant vingt minutes, de te prendre la tête et de voir nate se prendre la tête lui aussi. faut vraiment faire un truc contre sa jalousie, t'en sais rien. mais rendre ça vivable, parce que parfois - comme maintenant - t'as juste l'impression qu'il faut que tu restes enfermé à l'appartement pour ne voir personne, ne parler à personne de toute la journée. pour être vraiment certain qu'aucun mec n'ose te regarder un peu trop longtemps. tu t'en lasses un peu de ça, en ce moment. un petit soupir t'échappe.
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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Sam 26 Jan - 13:42


En sentant son mec sourire contre ses lèvres, Nate oublierait presque ce qui le tourmente depuis hier soir. « salut bébé. » Il sent son cœur se réchauffer un peu. Mais la jalousie ne se laisse pas effrayer pour si peu et reprend sa place dans son crâne en lui soufflant : et si Gabin avait fait le même effet à quelqu’un d’autre, hier soir ? Alors, au lieu de démarrer la voiture tranquillement en direction du restaurant où ils ont une réservation, Nate prend le temps de scanner son petit ami du regard. Il cherche une preuve, une trace de son infidélité d’hier. Et ce n’est pas parce qu’il ne trouve rien que son esprit s’apaise. Il faut qu’il lui demande. Il faut qu’il sache ce qu’il faisait hier, ce qui était plus important que répondre à ses messages. Il capte son léger mouvement de recul et bien sûr qu’il y a une partie de lui qui comprend. C’est la même qui essaye de s’imposer depuis le début, lui rappeler que son mec ne lui ferait jamais ça. Ou qu’il ne l’aurait jamais avant. « j'ai passé une bonne journée, merci de t'en soucier. » Nate fronce un peu les sourcils, retient un soupire. Si Gabin réagit de cette façon, ça ne sera peut-être pas réglé en une minute, ce bordel. Franchement, il a pas besoin de savoir que ça le rend heureux, et que ça lui permet de passer une bonne journée derrière, de le tromper. « j'ai été boire un verre avec mes collègues donc j'étais pas accroché à mon téléphone. » Ça sonne horriblement comme un mensonge. Le premier truc qui passerait par l’esprit de n’importe qui en cas d’improvisation. « puis j'ai embrassé personne, j'ai couché avec personne, y'a aucun mec qui s'est approché et j'te rappelle qu'on est censé être ensemble, donc que j'en ai pas grand chose à foutre qu'un mec essaye de me draguer. » Même si ces paroles devraient le rassurer, la gorge de Nate se serre un peu. Il ne peut pas s’empêcher de se demander ce qu’il se passera quand ce sera un mec mieux que lui qui s’approchera de Gabin. Un mec qui ne lui rappellera pas, chaque fois qu’il pose les yeux dessus, qu’il l’a abandonné pendant 4 ans. Un mec avec lequel il pourrait être heureux, sans que rien de douloureux ne vienne se greffer sur ce bonheur. Ce mec là il existe peut-être déjà. C’est peut-être un de ses collègues, le père de Théo ou quelqu’un qui n’a rien à voir mais qui l’a emmené boire un verre hier, peut-être même pas dans un bar mais chez lui. Ça expliquerait que Gabin ne lui ait pas dit ce qu’il faisait ce soir-là, préférant essayer – et échouer – de répondre comme si de rien était à ses messages. « Tu m’aurais prévenu, avant. Je l’aurais su. Là, avoue que c'est suspect. » Puis y a pas que ça. Censés être ensemble, ça veut dire quoi ça ? Que c’est une mascarade ? Pas réel ? Un truc voué à l’échec, juste le temps de la nostalgie et puis au revoir ? Non. Impossible. Il ne le laissera pas lui faire ça. Gabin lui appartient pour toujours, un point c’est tout. « T’as pas le droit de m’exclure de ta vie comme ça. On est ensemble, putain. », il lui dit, sans se rendre compte qu’il lui reproche exactement ce qu’il lui a fait, lui, en partant en Europe. Pourtant c’est peut-être exactement de cette culpabilité-là, que ça vient. Il ressent un mélange de colère et d’inquiétude parce qu’il sait bien, au fond, qu’il ne pourrait pas retenir Gabin contre son gré. C’est pas vraiment la définition d’un couple. Mais, putain, il l’aime trop pour supporter l’idée de le perdre à nouveau. Y a tout ça qui lui revient en pleine gueule, déclenché par cette bête jalousie, et ça fausse son jugement. Il voit plus comme les choses étaient en train de s’arranger, il a même carrément l’impression que Gabin attend le bon moment pour lui dire que ça ne va pas, que c’était pas une bonne idée, tout ça.

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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Sam 26 Jan - 14:38

tu ne comprends pas la réaction de nate, pourquoi il semble si peu certain de toi, pourquoi il semble si peu te faire confiance. ça te peine un peu, cette histoire. t'aimerais bien ne pas avoir à justifier le moindre de tes actes et, en même temps, ça ne t'étonnes pas tant que ça, puisqu'il a toujours été extrêmement jaloux et possessif. un soupir manque de t'échapper, tu sais pas quoi lui dire, à part que t'étais avec tes collègues. en même temps, c'est la vérité, donc bon. t'as rien à te reprocher, putain. tu fronces un peu les sourcils, tu sais pas ce qu'il va encore te sortir comme idée. un petit soupir t'échappe, t'aurais voulu passer une soirée sans embrouilles. tu m'aurais prévenu, avant. je l'aurais su. là, avoue que c'est suspect. tu fronces les sourcils face à nate. ouai, tu dis définitivement adieu à cette soirée tranquille. tu secoues la tête de gauche à droite. suspect ? alors tu m'penses vraiment capable de baiser avec le premier venu juste pour le fun de te tromper ? tu demandes en l'observant de longues secondes, soupirant longuement, glissant tes doigts contre ton visage et fermant les yeux un instant. t'as pas le droit de m'exclure de ta vie comme ça. on est ensemble, putain. t'as l'impression que ton sang ne fait qu'un tour, quand t'y réfléchis réellement. ton poing qui se resserre légèrement. tu l'observes de longues secondes, nate, te pinçant brièvement les lèvres. parce que t'avais le droit de m'exclure de ta vie, toi ? tu demandes simplement en arquant un sourcil. c'est bel et bien ce qu'il a fait il y a quatre ans, après tout. t'exclure de sa vie. tu te mords l'intérieur de la joue et tournes un peu la tête, fixant tes mains un court instant et soupirant longuement. c'est pas parce qu'on est ensemble que j'dois justifier le moindre de mes actes, nate. c'est pas parce que t'es pas dans les dix mètres aux alentours que j'vais aller voir quelqu'un d'autre. tu siffles. j'ai une vie, ok ? j'ai un job, des collègues que j'apprécie, et j'ai pas besoin de ton autorisation pour sortir aller boire un verre avec eux. si t'avais été là, tu saurais que c'est souvent, que ça arrive. tu ajoutes. ouai, il aurait pu le savoir, ça. s'il n'avait pas décidé de partir, du jour au lendemain. et t'essayes, la plupart du temps, de ne pas le lui reprocher. parce que ce n'est pas en restant bloqué là-dessus que ça va totalement s'arranger. clairement pas. tu soupires longuement, te mords l'intérieur de la joue et fermes les yeux. tu sais pas quoi faire pour qu'il te fasse confiance, nate. tu te pinces les lèvres un instant. c'est p'être l'heure des reproches, finalement. t'en sais trop rien, au fond. un soupir s'échappe de tes lèvres, las, sans doute un peu trop las d'ailleurs. tu secoues un peu la tête de gauche à droite. qu'est-ce que tu veux exactement, nate ? que je reste sagement à la maison en t'attendant pour être certain que personne n'ose s'approcher de moi ? dit le moi de suite hein, parce que tu sais très bien que ce sera pas jouable. tu marmonnes en croisant tes bras contre ton torse. vous l'avez déjà eu cette discussion, plusieurs fois même, et il faut croire qu'elle est de retour. tu soupires un peu et glisses tes doigts dans tes cheveux, ton regard glissant à nouveau sur le visage du brun.
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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Sam 26 Jan - 16:34


Bien sûr que ça lui semble suspect qu’il ne lui ait rien dit. Nate, il a toujours eu besoin de savoir ce que son mec faisait. Et c’est encore pire maintenant, parce que c’est d’autant plus compliqué. Leur relation n’est pas aussi lisse qu’elle a pu l’être avant. Avant qu’il parte, avant qu’il foute tout en l’air, ouais, c’est de sa faute mais ses émotions sont trop compliquées pour qu’il y voit clair, là tout de suite. Y a cette peur, au fond de lui, que ça fonctionne pas ce qu’ils essayent de faire, qu’ils arrivent jamais à sauver les meubles. Peut-être bien qu’elle est là depuis qu’il est rentré et qu’elle n’a pas totalement disparu quand ils se sont remis ensemble. Alors ça sort maintenant, escorté par la jalousie. Finalement, si Nate reproche à Gabin de chercher quelqu’un d’autre, c’est parce qu’il a peur qu’il ne puisse être heureux qu’avec quelqu’un d’autre. « suspect ? alors tu m'penses vraiment capable de baiser avec le premier venu juste pour le fun de te tromper ? » Nate le regarde, fronce un peu les sourcils. Non, il ne le pense pas capable de ça. Ce qu’il imagine est bien pire : il le voit baiser des mecs pour tester ses options avant de le larguer. Mais Gabin n’a même pas l’air d’envisager ça, alors il préfère ne pas l’expliquer. Peut-être que ça le rassure un peu, du coup, juste un peu. Pas assez pour l’empêcher de lui dire qu’il n’a pas le droit de l’exclure de sa vie. Il déteste cette impression qu’il fait des choses derrière son dos, tout comme lui, finalement a préparé un voyage en Europe sans lui en parler, à l’époque. « parce que t'avais le droit de m'exclure de ta vie, toi ? » La réplique n’aurait pas dû le surprendre mais, de fait, ça le désarçonne. Ça le confronte bien trop à ce qui se joue réellement au fond de lui avec cette crise de jalousie. Gabin a bien trop raison : il n’avait pas le droit de l’exclure comme il l’a fait. « Non. », il répond simplement et c’est presque un murmure, parce que c’est pas son genre d’avouer haut et fort qu’il a eu tort, même s’il l’a déjà fait, même s’il a déjà reconnu que c’était une erreur de partir.

Il détourne le regard une seconde, signe qu’il n’a pas envie de développer plus longtemps sur ce thème, avant de l’observer à nouveau. « c'est pas parce qu'on est ensemble que j'dois justifier le moindre de mes actes, nate. c'est pas parce que t'es pas dans les dix mètres aux alentours que j'vais aller voir quelqu'un d'autre. j'ai une vie, ok ? j'ai un job, des collègues que j'apprécie, et j'ai pas besoin de ton autorisation pour sortir aller boire un verre avec eux. si t'avais été là, tu saurais que c'est souvent, que ça arrive. » C’est vrai qu’il ne sait rien des habitudes qu’il a formées pendant son absence. Il estime quand même avoir le droit de savoir ce qu’il fait et avec qui il le fait. Il sait que, sinon, il ne pourra pas empêcher son esprit d’inventer des choses. Et puis ça jalousie a toujours été moins forte quand il avait la certitude d’être le point de retour de Gabin, celui dans les bras duquel il viendrait passer la nuit quoi qu’il arrive. Ou presque. Ceci dit, il encaisse ses paroles, prend le temps de les laisser faire sens. Son mec continue de se défendre contre l’idée qu’il pourrait le tromper si facilement et, finalement, c’est une bonne chose. Pas une seconde, il ne sous-entend que ça pourrait arriver. Et c’est vrai que Nate le sait, que Gabin est fidèle. Il lui arrive juste, comme ce soir, de complètement le perdre de vue, rendu irrationnel par la peur de le perdre. Quand ça lui arrivait avant, même si c’était plus rare, c’était parce que tout ça lui paraissait tout d’un coup trop beau pour être vrai. Aujourd’hui, parce qu’il est hanté par la peur que son erreur soit irréparable. Mais ce n’est pas ce que Gabin a l’air de dire, malgré sa colère. Nate essaye de se concentrer sur ça. « qu'est-ce que tu veux exactement, nate ? que je reste sagement à la maison en t'attendant pour être certain que personne n'ose s'approcher de moi ? dit le moi de suite hein, parce que tu sais très bien que ce sera pas jouable. » Ça lui a traversé l’esprit, une fois ou l’autre dans sa vie, mais il sait que ni Gabin ni lui ne seraient eux comme ça. Bien sûr que non, ce ne serait pas la solution. Il ne sait pas lui-même ce qu’il veut. Il voudrait aussi arrêter d’être jaloux parce que ça le fait souffrir ces conneries, mais il ne sait pas non plus ce qui pourrait arranger définitivement la situation. « Mais non, je veux pas ça. Et je sais que t’as une vie. Que t’as des amis. Des habitudes prises pendant mon absence. Mais dis-les-moi. Me demande pas l’autorisation mais tiens-moi au courant. » Même comme ça, y aura toujours sûrement une partie de lui qui sera jalouse. Mais ça sera déjà beaucoup plus gérable s’il sait où il est.

Nate le regarde et, malgré la tension qui règne dans la voiture – qui n’a toujours pas bougée de devant l’immeuble de Gabin – il ne peut empêcher ce sentiment de possessivité de l’emplir totalement. Il est à lui, ce mec et c’est si grisant quand il en est certain. Le plus gros high qu’il puisse ressentir, un truc dément. Mais quand il en doute, c’est proportionnellement douloureux. Ça le rend fou et peut-être que ça veut dire qu’il n’est pas bon pour lui. Pensée insupportable qu’il essaye de dissiper au plus vite. Jusqu’à la mort, il veut être avec lui. Il a bien vu, pendant ces quatre ans, comme il était malheureux sans lui. « J’sais que ça te fait fuir, ma jalousie. Mais c’est plus fort que moi. Peut-être parce qu’à ta place j’me s’rais pas pardonné. J’sais pas. J’veux pas que tu me laisses pour quelqu’un de moins con. » J’veux pas pour ne pas dire j’ai peur. Peur qu’il s’attache à quelqu’un qui ne sera pas assez con pour l’abandonner et tout casser, comme lui l’a fait. C’est de là qu’elle vient, la jalousie d’aujourd’hui.

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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Sam 26 Jan - 21:33

non. non, nate n'avait pas le droit de t'exclure de sa vie. que ce soit maintenant ou il y a quatre ans. alors ses reproches, t'as pas envie de les écouter, d'essayer de les comprendre ou de les accepter. parce que sa jalousie, sa possessivité, t'as bien voulu les accepter. tu retiens un petit soupir face au brun, ne sachant pas quoi lui dire, pas comment réagir. tu te mords l'intérieur de la joue, termines par le lui reprocher une nouvelle fois cette absence. ouai, s'il avait été là ces dernières années, il aurait pu le savoir, que c'était souvent, que tu sortais avec tes collègues pour simplement boire un verre. rien de plus, quoiqu'il puisse en penser. tu fermes les yeux un instant, glisses une main las contre son visage. tu ne sais pas ce qu'il veut, nate. que tu restes sagement à la maison ? c'est sur que dans ce cas, personne ne pourrait s'approcher de toi, aucun mec qui pourrait vouloir te draguer. tu soupires un peu et viens croiser tes bras contre ton torse, te pinçant les lèvres de longues secondes et soupirant longuement. mais non, je veux pas ça. et je sais que t’as une vie. que t’as des amis. des habitudes prises pendant mon absence. mais dis-les-moi. me demande pas l’autorisation mais tiens-moi au courant. tu te mords l'intérieur de la joue face à nate, soupirant longuement. pourquoi ? pour que tu sois certain de l'endroit ou j'me trouve ? que tu viennes vérifier que personne essaye de m'adresser la parole ? tu siffles en l'observant, toujours en colère, quand tu y penses réellement. tu te mords l'intérieur de la joue. tu te reforges un peu contre le siège. tu retiens un petit soupir face à nate.

tu restes silencieux de longues secondes, tu sais pas ou cette soirée va mener. tu retiens un long soupir et glisses tes doigts dans tes cheveux, soupirant un peu. j'sais que ça te fait fuir, ma jalousie. mais c’est plus fort que moi. peut-être parce qu’à ta place j’me s’rais pas pardonné. j'sais pas. j’veux pas que tu me laisses pour quelqu’un de moins con. tu te mords l'intérieur de la joue et tournes la tête vers nate, fronçant un peu les sourcils à ses mots. tu sais même plus quoi penser, quoi lui dire non plus. ça te semble tellement con, comme pensées. pourtant, t'es vachement con. tu lâches, toujours énervé, à fleur de peau, fixant ton petit ami de longues secondes. t'as raison, j'aurais p'être pas du, mais j'croyais avoir été clair quand j'disais que c'est plus fort que moi. tu marmonnes. il t'énerve, nate. lui et sa putain de jalousie mal placée, dé qu'on ose t'adresser la parole. comme cette fois ou tu discutais simplement avec un parent d'élèves, te fichant bien de voir qu'il essayait de te draguer. sa réaction disproportionnée. t'sais quoi, j'pense que c'est pas la peine que tu démarres. t'ajoutes ensuite, amère, sortant de la voiture et glissant tes mains dans tes cheveux et soupires longuement, resserrant un peu ton écharpe autour de ton cou. tu fronces les sourcils, entendant la seconde portière claquer. parce que ça vaut pas la peine qu'on aille s'faire un restaurant si c'est pour que tu fusilles le serveur du regard toute la soirée, ou que tu me reproches encore d'avoir osé sortir sans te prévenir. tu siffles. sans doute qu tu réagis un peu trop, mais c'est pas la première toi et ça t'énerves vraiment, cette fois-ci. j'ai autre chose à foutre que de devoir supporter ta jalousie à deux balles, alors que t'es pas capable d'me faire confiance. tu t'éloignes un peu, les bras croisés contre ton torse, plus pour essayer de te protéger du froid qu'autre chose. tu ferais mieux de rentrer, passer une soirée tranquille avec elisa.
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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Dim 27 Jan - 15:25


Il a pas l’impression d’abuser, Nate, quand il demande d’être tenu au courant de ce que Gabin fait. Compte tenu du fait que, oui, ça lui est passé par l’esprit plusieurs fois dans sa vie, cette histoire de l’enfermer à la maison pour qu’il ne puisse se faire draguer par personne, c’est raisonnable. Comme un compromis : il peut faire l’effort de chasser de son esprit toute notion d’interdiction de sortie tant qu’il sait où il est. Parce que ça le rassure, parce qu’il déteste plus que tout être écarté de la vie de son mec. Même si c’est exactement ce qu’il lui a fait en partant en Europe et qu’il ne peut pas le nier. Culpabilité sur laquelle il essaye de ne pas revenir. Alors, ouais, il lui demande simplement d’être tenu au courant quand il sort. « pourquoi ? pour que tu sois certain de l'endroit où j'me trouve ? que tu viennes vérifier que personne essaye de m'adresser la parole ? »  Ça l’énerve que Gabin le prenne comme ça, lui répondant avec colère. D’un autre côté, il n’a pas tout à fait tort. Du moins, Nate voudrait pouvoir avoir la possibilité d’aller vérifier s’il le voulait. Ce serait vachement étonnant qu’il le fasse mais c’est sûr que l’idée de savoir où il est, de pouvoir le rejoindre facilement, ça aide à faire diminuer la jalousie. « Si ça te fait cet effet, c’est que t’as quelque chose à cacher. » Pour quelle autre raison est-ce que ça le ferait chier qu’il sache constamment où il est ? Ça le frustre cette défensivité, putain. Comme s’il était capable de lui faire du mal, comme s’il pouvait utiliser les informations qu’il a sur lui à mauvais escient. « Sinon ça changerait quoi pour toi de me dire où t’es, putain ? »  Malgré tout, il essaye de relativiser. Il sait qu’il a tendance à perdre les pédales sur la question de la jalousie, d’être dominé par le monstre.

Il sait que ça le fait fuir, Gabin, mais c’est plus fort que lui. D’autant plus qu’aujourd’hui, c’est pas n’importe quelle jalousie. C’est une jalousie mue par la peur qu’il le quitte après s’être rendu compte qu’il lui en voulait encore. Ou pire, après s’être rendu compte qu’eux deux, c’est moins bien que dans ses souvenirs. Plus vraiment ça qu’il veut aujourd’hui, attendant juste de trouver quelqu’un de moins con. « pourtant, t'es vachement con. » Blessé, Nate soutient son regard, à défaut de pouvoir argumenter en sa propre faveur. Il a été con plein de fois ces dernières années. Il a cumulé les erreurs. Et peut-être qu’il ne comprend pas, au fond, pourquoi Gabin l’a pardonné. « t'as raison, j'aurais p'être pas dû, mais j'croyais avoir été clair quand j'disais que c'est plus fort que moi. » C’est vrai que ce serait sûrement plus fort que lui aussi. De laisser Gabin revenir. Après n’importe quoi. Sûrement même s’il le trompait. Mais ça laisserait des traces sur leur relation. Tout comme ces quatre ans d’absence en ont laissées. Ils ne sont pas aussi à l’aise qu’avant l’un avec l’autre. Sinon Nate n’aurait pas déraillé comme ça pour des SMS. « t'sais quoi, j'pense que c'est pas la peine que tu démarres. », il déclare avant de sortir de la voiture. Nate ne réfléchit même pas avant de l’imiter. Il n’a pas l’intention de le laisser s’enfuir comme ça. « parce que ça vaut pas la peine qu'on aille s'faire un restaurant si c'est pour que tu fusilles le serveur du regard toute la soirée, ou que tu me reproches encore d'avoir osé sortir sans te prévenir. j'ai autre chose à foutre que de devoir supporter ta jalousie à deux balles, alors que t'es pas capable d'me faire confiance. » Ça l’énerve qu’il réagisse comme ça. La jalousie a toujours fait partie de leur relation d’une façon ou d’une autre.

Nate n’a jamais été parfait et le rejeter pour ça maintenant, c’est trop tard, fallait le faire quand ils avaient 18 ans. « Comment tu veux que je te fasse confiance si tu ne me dis rien ?! Je te faisais confiance à l’époque où on partageait tout. Aujourd’hui, t’arrête de me répondre dès t’as quelque chose de mieux à foutre ? Ou quelqu’un de mieux, peut-être ? » Il se rapproche un peu de lui, presque plus par reflexe qu’autre chose parce qu’il n’a ni l’intention de le frapper ni celle de le prendre dans ses bras. « Mais va-y, annule notre soirée, je t’en prie. Et la prochaine fois qu’on se verra ce sera vendredi prochain ? Ou dans deux semaines, peut-être ? Vu que t’as tellement d’autres choses à faire, case-moi quand tu peux, moi et ma jalousie on voudrait pas empiéter sur tes autres plans. » Reproche qui ne vient pas de nul part mais de l’impression de Nate de ne plus jamais voir Gabin. Même s’ils ne peuvent pas se voir tous les jours comme à l’époque où ils habitaient ensemble, le rythme qu’ils ont aujourd'hui ne lui convient pas du tout. Une à deux fois par semaine, c’est loin d’être assez, même si ça inclus parfois des week-end entiers. « Peut-être que si t’avais l’air plus impliqué dans notre relation, ça me saoulerait moins que tu me laisses tomber pour tes collègues. » Il est totalement injuste parce que bien sûr que Gabin est impliqué. Mais c’est pas tous les jours facile de recommencer leur relation comme deux adultes au début de quelque chose alors que c’était si sérieux, avant. Si sérieux qu’ils pensaient aux enfants, sans encore en parler. Au mariage, aussi. Et aujourd’hui quoi ? Il a l’impression qu’ils ressemblent à un couple qui s’est rencontré sur Tinder y a un mois. Il est déboussolé par tout ça. Ses émotions sont trop complexes pour qu’il les comprenne totalement.

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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Dim 27 Jan - 16:04

tu peux pas t'en empêcher cette fois. d'habitude, t'arrives à garder ton calme, à te dire que c'est pas grave, que tu t'en fous. que c'est presque mignon de voir nate jaloux comme ça, que ça veut dire qu'il tient à toi. mais ouai, ce soir, ça te saoule juste. t'as l'impression d'être ce gosse qu'on doit constamment surveiller sinon il va faire une connerie. t'as l'impression que si nate ose détourner le regard, tu vas terminer dans le lit d'un autre gars. et ça te peine qu'il puisse penser ça. qu'il ne te fasse pas assez confiance pour se cantonner à tes explications - qui sont véridiques. non, faut toujours que ça parte dans tous les sens avec le brun. parce qu'il contrôle pas sa jalousie. tu le sais bien, mais t'as fais assez d'efforts ces derniers temps. si ça te fait cet effet, c’est que t’as quelque chose à cacher. sinon ça changerait quoi pour toi de me dire où t’es, putain ? tu lèves les yeux au ciel, ne peux pas vraiment t'en empêcher. tu croises les bras contre ton torse et soupires longuement face au brun, soupirant longuement et glissant une main contre ton visage. t'as même pas envie de lui répondre, à nate. ça te fais chier, t'en as marre, et t'as juste envie d'arrêter ce massacre. tu te mords l'intérieur de la joue et retiens un léger soupir. tu sors de la voiture, laisses la portière claquer derrière toi. t'en as marre d'être enfermé dans cette bagnole, et tu préfères encore faire les cents pas, même si t'arrives à rester relativement immobile pour le moment. tu te pinces les lèvres de longues secondes.

comment tu veux que je te fasse confiance si tu ne me dis rien ?! je te faisais confiance à l’époque où on partageait tout. aujourd’hui, t’arrête de me répondre dès t’as quelque chose de mieux à foutre ? ou quelqu’un de mieux, peut-être ? tu fronces les sourcils face à nate, même s'il se rapproche de toi. tu serres tes bras contre ton torse et ne te démontes pas. t'as l'habitude d'être surplombé par le brun, ça te fait plus grand chose maintenant. c'est arrivé une seule fois nate, putain ! tu siffles, sur la défensive. ouai, une seule fois que t'as osé ne pas le prévenir que tu sortais avec tes collègues. une seule putain de fois que t'as pas répondu à ses messages dans la minute. ça te fait chier, merde. t'as vingt-huit piges, t'as encore le droit d'faire ce que tu veux de tes soirées. mais va-y, annule notre soirée, je t’en prie. et la prochaine fois qu’on se verra ce sera vendredi prochain ? ou dans deux semaines, peut-être ? vu que t’as tellement d’autres choses à faire, case-moi quand tu peux, moi et ma jalousie on voudrait pas empiéter sur tes autres plans. tu fronces les sourcils, secouant la tête de gauche à droite. t'as l'impression d'halluciner face à ses mots. comme si tout était entièrement de ta faute. tu te pinces les lèvres de longues secondes. mais tu vas pas bien. tu lâches en l'observant, blessé, à présent. comme si tu ne faisais aucun effort pour être avec lui. alors que tu ne fais que ça, des efforts pour que vous puissiez passer du temps ensemble, le plus possible. peut-être que si t’avais l’air plus impliqué dans notre relation, ça me saoulerait moins que tu me laisses tomber pour tes collègues. tu recules d'un pas, un peu perdu face aux mots de nate, t'as l'impression qu'il remet tout en question et ça te blesse un peu plus encore. tu détournes le regard, fixe le sol de longues secondes, soupirant longuement. ouai, t'es énervé. peut-être que si tu t'étais pas barré pendant quatre ans ça irait mieux entre nous. tu lâches simplement, te fichant bien d'être blessant à ton tour. et p'être que si tu trouves que j'suis pas impliqué dans notre relation, alors ça en vaut p'être pas la peine. qu'on se connaît pas si bien que ça finalement. tu ajoutes. bien trop calme, soudainement. qu'est-ce que tu veux que j'te dise, nate ? tu lâches en t'éloignant un peu, un soupir sur les lèvres. parce que si tu penses vraiment que j'te mens. que j'te trompe, que j'suis capable de faire tout ça ... tu secoues la tête de gauche à droite, fermant les yeux un instant. c'est qu'ouai, tu m'connais pas. tu glisses tes doigts gelés contre ton visage. t'as l'impression de bouillonner. tu secoues la tête de gauche à droite, soupirant longuement et glissant tes doigts contre ton visage, te mordant l'intérieur de la joue. tu te pinces les lèvres un instant. tu fais chier, putain ! tu lâches finalement, te tournant de nouveau vers nate, de nouveau énervé. mais tu sais très bien que ça ne va servir à rien. tu souffles longuement, glissant tes doigts dans tes cheveux. pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'il foute cette soirée en l'air ?
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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Lun 28 Jan - 17:22


Gabin sort de la voiture, à présent complètement en colère. Nate ne l’a que très rarement vu dans cet état. Et peut-être qu’il devrait en tirer des conclusions sur sa sincérité. Mais son jugement est totalement biaisé par la jalousie et tout ce qu’elle réveille de compliqué aujourd’hui. Leurs retrouvailles, la force avec laquelle il l’aime, la culpabilité puissante qu’il ressent, la frousse que les choses foirent, que son erreur ne soit pas réparable. Tout ça se mélange et rend insupportable l’idée que Gabin lui échappe, lui mente, préfère passer du temps avec d’autres gens. Sans le prévenir. « c'est arrivé une seule fois nate, putain ! » Ce n’est arrivé qu’une fois mais ça pourrait être annonciateur de la suite, ça pourrait devenir de pire en pire, avec de moins en moins de temps consacré l’un à l’autre, comme un couple qui préfère se fuir plutôt qu’affronter la rupture. Ce serait bien leur genre. Il en est persuadé et ça le terrorise, embrume encore plus son jugement. Qu’est-ce qui, chez son mec, témoigne de l’amour au présent et pas du souvenir ? Comment est-ce qu’il peut savoir ? Il n’en a aucune idée, seulement conscient de toujours le quitter avec un goût de trop peu. Une impression que, dans le présent de Gabin, il n’y a plus vraiment la place pour lui. Il le lui reproche, sous-entendant presque qu’il annulerait pour mieux pouvoir repousser le prochain rendez-vous. « mais tu vas pas bien. » Peut-être que non justement, il ne va pas bien. Il aimerait en être persuadé. Être sûr que c’est encore sa jalousie qui le fait dérailler. Mais peut-être qu’il a un peu perdu l’habitude, qu’il ne sait plus tellement comment gérer cette partie de sa personnalité, après quatre ans à l’avoir oubliée. Et, après tout, il n’est jamais aussi stable que quand ça va bien entre eux. À la dérive avant de le rencontrer, presque à nouveau à la dérive après l’avoir perdu, Nate n’en parle jamais mais son esprit sort du même moule que celui de sa sœur : il a juste toujours eu plus de ressources qu’elle pour faire face.

Ressources dont Gabin faisait partie à l’époque et peut-être pas encore tout à fait à nouveau aujourd’hui. Depuis que Nate a cassé quelque chose entre eux. Alors, même s’il est bien conscient que c’est de sa faute, c’est à Gabin qu’il le reproche. Ce dernier ne se laisse pas démonter : « peut-être que si tu t'étais pas barré pendant quatre ans ça irait mieux entre nous. » Il voudrait tant effacer ces quatre ans, les retrouver comme ils étaient avant pour ne pas avoir à se poser ces questions-là. Avec l’impression trompeuse que tout était plus simple avant alors que sans ce départ, il serait toujours gangrené par l’obsession de partir. Et ça aurait peut-être été ça, finalement, qui aurait fait imploser leur couple d’une façon ou d’une autre. Il n’en a pas fini de tourner et retourner le problème dans sa tête pourtant il en arrive à la même conclusion : cette erreur était inévitable. Il devait la faire. Alors que, putain, comme il souhaite ne l’avoir jamais faite. C’est à en perdre la tête. « et p'être que si tu trouves que j'suis pas impliqué dans notre relation, alors ça en vaut p'être pas la peine. qu'on se connaît pas si bien que ça finalement. » Ça le sidère qu’il puisse dire ça. Que sa conclusion à tout ça, c’est qu’ils devraient tout arrêter. D’autant plus qu’il le dit dans un calme olympien, comme si la décision était prise et qu’il ne faisait qu’annoncer la sentence. « qu'est-ce que tu veux que j'te dise, nate ? parce que si tu penses vraiment que j'te mens. que j'te trompe, que j'suis capable de faire tout ça... c'est qu'ouai, tu m'connais pas. » Il fronce les sourcils, le regarde. Ça lui paraît aberrant qu’il lui dise ça. S’il y a bien quelqu’un qu’il connaît, c’est lui. Ils sont devenus adultes ensemble. Ils ont tout partagé. Même si Nate l’a toujours coupé de ses envies de fuite, ne le laissant pas voir ça. Et pourtant, c’est vrai, qu’il lui reproche des choses dont il le sait incapable. Tromper, mentir, ce n’est pas Gabin. C’est sa peur qu’il arrête de l’aimer parce qu’il juge qu’il le mériterait. Bien sûr, qu’il mériterait que son mec arrête de l’aimer. « tu fais chier, putain ! » La mâchoire de Nate se serre. Il fait à nouveau face à Gabin. « Mais si, je te connais putain. Tu peux pas dire que je te connais pas alors que tu dois être la personne qui a eu le plus d’impact sur ma vie. Je serais pas qui je suis aujourd’hui sans toi. » C’est vrai qu’il aurait continué de trainer avec les mauvaises personnes, à prendre les mauvaises drogues, pour fuir un démon invisible et peut-être qu’il aurait fini par être enfermé dans ce monde-là. Sa vision sur le monde a changé, au contact de Gabin. Elle est beaucoup plus positive qu’elle ne serait s’il ne l’avait jamais rencontré. « Et je peux pas croire que tu serais prêt à abandonner comme ça. Juste parce que je te fais un peu chier ? Steplait, on est plus forts que ça. Du moins je le pensais. » Il a pas l’impression qu’il a eu à le secouer beaucoup pour qu’il sorte, ce sous-entendu de tout arrêter, et ça le peine vachement. « J’sais que t’es pas capable de me tromper. Mais peut-être qu’un jour un mec t’en donnera envie. Et c’est déjà insupportable comme pensée. Ça me fait dérailler. » Ça ressemble pas vraiment à des excuses, parce qu’il a jamais été très fort pour ça et parce qu’il est toujours en colère, aussi. Il vient seulement de réaliser que s’il continuait à s’emporter, Gabin allait continuer à le fuir. Sans avoir aucune certitude qu’il arrête maintenant. D’autant plus qu’il ne peut pas s’empêcher d’ajouter : « Tu le sais, en plus. Que c’est un défaut qu’on a eu du mal à maitriser. Mais on a réussi une fois, on peut recommencer non ? » Peut-être pas. C’est peut-être pas le moment. Ils ont peut-être déjà perdu trop d’énergie ce soir. Ce soir, il commence de plus en plus à avoir envie d’être seul, à défaut de pouvoir trouver le réconfort dans les bras de son mec. Et en même temps, il a l’impression qu’il ne supporterait pas qu’ils se quittent fâchés.

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Message Sujet: Re: toxique (gabin)   toxique (gabin) Empty Lun 28 Jan - 20:50

vous tournez en rond. nate et sa jalousie, ses reproches qui ne te semblent pas légitimes. tu fais tout pour que ça marche entre vous, t'es le premier à te sacrifier, putain. tu fermes les yeux un instant. t'es paumé, tu sais plus ce qu'il veut, pourquoi, c'est de ta faute, soudainement. et ça te blesse, ça fragilise un truc à l'intérieur. un peu plus encore que dernièrement. parce que c'est dur de reprendre votre relation comme si de rien n'était, essayer de construire quelque chose alors que vous savez tous les deux que tout n'est pas totalement réparé et que ce n'est pas en fermant les yeux que ça va s'estomper.

t'es en colère. contre nate, contre toi-même aussi, maintenant. tu ne sais même pas pourquoi. t'as l'impression que c'est toi qui négliges votre relation alors que tu as simplement voulu prendre un verre avec tes collègues sans avoir à te justifier à personne. foutue impression d'être redevenu ce gamin que personne ne voulait laisser s'éloigner de la maison familiale de peur de le retrouver une nouvelle fois à l’hôpital. tu secoues la tête de gauche à droite, éloignant rapidement ses pensées. t'es défaitiste. tu l'as toujours été dans une certaine mesure, mais ouai, si nate il te pense capable de le tromper et de mentir, c'est qu'il y a quelque chose chez toi qu'il ne connaît pas, qu'il ne connaît plus. et s'il te pense vraiment comme ça, alors ça a pas lieu d'être, vous deux. et bordel, chaque mot te coûte. tu sais plus comment réagir, tu sais plus quoi lui dire. et il fait chier nate, putain.

tu t'éloignes un peu, t'as besoin de respirer, t'as du mal à le faire correctement. tu te pinces les lèvres un instant, vieille amie qui semble vouloir te faire signe de sa présence, là quelque part au fond d'ton esprit un peu trop paumé. foutue angoisse qui semble refaire surface si soudainement. ça fait longtemps pourtant, que tu la contrôlais. mais si, je te connais putain. tu peux pas dire que je te connais pas alors que tu dois être la personne qui a eu le plus d’impact sur ma vie. je serais pas qui je suis aujourd’hui sans toi. t'as du mal à tout cerner, à réussir à comprendre chaque mot, chaque parole du brun. ouai, il te connaît, sans doute mieux que quiconque - sauf elisa. mais pas maintenant, pas dans l'instant, pas pendant cette discussion, aveuglé par sa jalousie. j’sais que t’es pas capable de me tromper. mais peut-être qu’un jour un mec t’en donnera envie. et c’est déjà insupportable comme pensée. ça me fait dérailler. tu te pinces les lèvres de longues secondes. si tu l'sais pourquoi tu continues de m'en accuser, putain ? tu demandes, serrant les poings pour empêcher tes doigts de trembler. tu fermes les yeux un instant, secoues la tête de gauche à droite. t'en as strictement rien à foutre des autres mecs bordel, il compte le comprendre un jour. t'as soudainement plus la force de te battre.

tu le sais, en plus. que c'est un défaut qu'on a eu du mal à maîtriser. mais on a réussi une fois, on peut recommencer non ? tu fronces les sourcils, la respiration un peu trop rapide pour la normale. tu te mords l'intérieur de la joue et glisses tes deux mains contre ton visage, commençant à faire les cents pas, ne supportant plus de rester immobile. tu secoues la tête de gauche à droite. j'veux pas m'épuiser à essayer de te faire comprendre que je m'en bats royalement les couilles des autres mecs qui passent, que y'a que sur toi que j'pose mon regard, constamment. tu siffles, le souffle court, fermant les yeux quelque courtes secondes, qui semblent de trop. putain tu t'en rends même pas compte que t'es toute ma vie, que j'pourrais jamais te tromper. qu'aucun mec sera jamais à ta hauteur, ils sont tous loin derrière. tu ajoutes, la voix tremblante, venant t'appuyer contre le bâtiment pas si loin de toi et c'pas plus mal, tes jambes tremblent aussi, et t'essayes péniblement de contrôler ton rythme cardiaque. et respiratoire aussi, au passage. t'avais pas franchement besoin d'ça, commencer à faire une attaque de panique pour une simple dispute.
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