What about us ? (Toby)

✩ What about us ?

We are searchlights, we can see in the dark We are rockets, pointed up at the stars We are billions of beautiful hearts And you sold us down the river too far What about us ?What about all the times you said you had the answers? What about us? What about all the broken happy ever afters? What about us? What about all the plans that ended in disaster? What about love? What bout trust? What about us? We are problems that want to be solved We are children that need to be loved We were willin', we came when you called But man, you fooled us, enough is enough, oh What about us? …

▼▲▼

D’un hochement plus assuré de la tête, la Californienne décidément têtue refuse l’écharpe si gentiment proposée par Toby. Elle a l’impression d’avoir suffisamment fait des siennes avec lui. Puis, de toute manière, il vaut mieux pour elle qu’elle garde la tête froide. Un sourire se dessine enfin sur ses lèvres avant qu’elle ne reprenne la parole d’un ton plus spontané, plus Cassey. – Il fait toujours plus chaud à L.A ! Vous vivez au pôle nord, ici. affirme-t-elle, retrouvant cette confiance en elle qui la caractérise tant d’ordinaire. Son embarras s’évapore, peu à peu, peut-être un peu trop parce qu’elle finit par poser une question extrêmement indiscrète à son interlocuteur qui rougit instantanément. Et elle ne se retient pas. Cassey, elle est de nature curieuse, de nature vivante. Elle a l’impression qu’il renonce quelque part à une partie de sa vie avec une telle profession. Elle ne comprend pas, elle ne comprend pas comment on peut faire un tel choix. Visiblement, elle n’est pas la seule puisqu’il est même en conflit avec son frère à cause de son choix de vie. C’est plutôt triste pour eux. Mais elle se rend aussi compte que Toby est loin d’être fermé, il est ouvert au contraire à la discussion, alors même qu’elle remet en cause ce qui est, sans aucun doute, pour lui une véritable vocation. Et elle continue… – D’accord, t’es généreux, c’est bien, mais… Tu peux être là pour les gens sans te sacrifier toi-même au passage, non ? demande-t-elle avec une petite moue perdue sur le visage. Elle ne sait pas pourquoi cela l’interpelle autant, elle devrait simplement acquiescer. Il mène la vie qu’il veut et elle… Elle, elle n’est rien. Rien qu’une rencontre d’un soir qu’il a voulu réconforter, c’est tout. Elle devrait apprendre à se taire. – Oublie ça, ça ne me regarde pas. C’est juste qu’elle est curieuse. Trop curieuse. Elle se demande s’il est dépourvu de désir mais… La manière dont il a prolongé son baiser, elle n’est pas si anodine. Peut-être a-t-il appris à l’oublier, peut-être que c’est plus facile s’il ne l’a jamais connu. Elle, ça lui paraît totalement impossible. Son regard, jusqu’alors posé sur l’horizon face à eux, se retrouve à nouveau ancré dans les yeux aux couleurs de l’océan de Toby qui l’appellent à eux. Toby qui change de sujet. Alors, pour une fois, elle fait profil bas. Elle cesse de parler sans réfléchir, elle se contente de répondre à sa question. – Je suis antiquaire. énonce-t-elle en esquissant un sourire. Elle dénoue enfin ses bras, toujours ses prunelles ancrées dans les siennes. – Je suis désolée si j’ai pu paraître indiscrète. J’espère que les choses s’arrangeront avec ton frère. Peut-être qu’il ne comprendra jamais, comme elle ne comprend pas non plus, mais... Au moins qu’il l’accepte. Elle a la chance d’avoir un frère qui accepte tout d’elle, même les choses les plus dingues qu’elle a pu faire. Elle espère qu’il en sera autant pour lui, Toby.

CODAGE PAR AMATIS

Renouant son écharpe autour de son cou, Toby ne put réprimer un rire face à la remarque blagueuse de sa nouvelle connaissance. "Le pôle Nord? Dommage qu'on en soit loin, j'aurais adoré voir des ours blancs." rétorqua-t-il, tout sourire. Peu à peu la gêne s'évaporait, laissant de la place à cette complicité qu'ils avaient tissée depuis leur rencontre. C'était étrange comme sensation, que de se confier sur des sujets aussi complexes à une demoiselle curieuse rencontrée peu de temps auparavant. Et en même temps, c'était bon, cela faisait du bien. Tout comme l'avait été ce baiser échangé. Dire le contraire aurait été un mensonge. Elle s'intéressait à lui, il ne pouvait guère lui en vouloir. Il pencha la tête sur le côté, à l'écoute, alors que Cassey poursuivait la discussion par une autre interrogation. Décidément, ce sujet avait l'air de beaucoup l'intriguer. De tout ce qu'elle aurait pu relever, c'était ce point qui la tourmentait. "Non, ne t'en fais pas, y a pas de mal. Ce n'est pas un secret ni un tabou." indiqua-t-il, affichant un nouveau sourire alors que leurs yeux restaient en contact permanent. "Je ne le vois pas comme un sacrifice, en vérité. A l'époque, c'était juste une évidence. Après, je ne te cache pas que le célibat des prêtres est un sujet épineux, qui ressort souvent." indiqua-t-il. Et c'était vrai, il revenait souvent sur le devant de la scène...
Finalement, son interlocutrice lui indiqua à son tour sa profession, ce qui l'occupait une bonne partie de sa vie. Puis, elle s'excuse. "Merci, c'est gentil. Mais ne t'en fais pas, ce n'est pas toujours une tare d'être curieuse." indiqua-t-il. Et il avait bon espoir que les choses s'arrangeraient rapidement avec son frère, même si après toutes ces années, cela semblait compromis. Ils s'aimaient, et c'était tout ce qui comptait.
"Antiquaire, c'est un métier intéressant." ajouta-t-il simplement. A l'église, ils avaient quelques vieilles pièces, mais d'une faible valeur. Il fallait dire qu'elle n'était pas assez bien située pour cela, et rien de précieux n'aurait pu y rester longtemps. "Tu as ta propre boutique à L.A? Ce doit être passionnant de rechercher, dater, classer, valoriser toutes sortes d'objets, de tous temps... Tu as une spécialisation?" demanda-t-il ensuite, avec grand intérêt, désireux d'en savoir davantage sur la jeune femme.

✩ What about us ?

We are searchlights, we can see in the dark We are rockets, pointed up at the stars We are billions of beautiful hearts And you sold us down the river too far What about us ?What about all the times you said you had the answers? What about us? What about all the broken happy ever afters? What about us? What about all the plans that ended in disaster? What about love? What bout trust? What about us? We are problems that want to be solved We are children that need to be loved We were willin', we came when you called But man, you fooled us, enough is enough, oh What about us? …

▼▲▼

Un petit sourire en coin se dessine sur le visage de Cassey aux paroles de… De son nouvel ami ? Elle n’en est pas certaine. De celui qui ne sera visiblement pas un amant, en tout cas. Elle se sent plus détendue et, de ce fait, plus intriguée aussi. Elle se questionne beaucoup sur les motivations de Toby. Pour lui, tout paraît limpide. Il vaut peut-être mieux, d’ailleurs, sinon il ne tiendrait sûrement pas le coup. Mais elle, elle n’arrive pas à comprendre. Elle le ressent réellement comme un sacrifice qu’il ferait. Il se sacrifie, lui, ses envies, tout cela pour quelque chose qui n’existe peut-être même pas. Ça la dépasse, c’est clair. Et ça se voit un peu à son regard, mi-songeur mi-interrogateur. – Hum… Tant mieux, alors, si tu te sens… Heureux comme ça. déclare-t-elle simplement. De la déception, il y en a, mais qui est-elle pour juger ? Il a le mérite d’avoir trouvé sa vocation. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Quand il la remercie, elle lui offre un petit sourire, sourire qui s’intensifie quand il relève sa curiosité. – Je suis extrêmement curieuse. admet-elle avec malice. C’est vrai. Elle a même commis l’irréparable un jour, alors qu’elle n’était qu’une ado, en lisant le journal intime de sa sœur. Un secret qu’elle préfère garder pour elle. Et, avec Arya, elle a toujours eu le besoin de tout savoir de sa vie… Quand est-ce que ça s’est arrêté ? Elle laisse échapper un petit soupir imperceptible juste avant que son interlocuteur ne reprenne à nouveau la parole pour lui parler de son métier. – Oui, j’adore ça. La sensation quand je trouve une pièce unique, c’est génial. Et pas seulement. Travailler avec des objets d’un autre siècle, cela lui donne aussi le sentiment que les choses peuvent durer. Qu’il y en a qui sont toujours là, même après des années, et des années. Cela lui donne foi en quelque sorte. – Oui, j’ai une boutique là-bas. Je ne sais pas trop si je ne vais pas en ouvrir une ici, du coup… Elle parle, un peu pour elle-même, un air songeur sur le visage. En vérité, elle n’en sait rien. Elle n’a aucune idée du temps qu’elle passera à New-York, elle sait juste qu’il est trop dangereux pour elle d’être à Los Angeles en ce moment. Mais elle s’efforce de retrouver le contact visuel avec le jeune homme plutôt que penser à des choses… Déprimantes. – Je suis spécialisée dans les XXVIII° et XIV° siècle, mais je dois dire que je peux vite me laisser déborder quand je tombe sur une merveille. Comme elle peut vite se laisser déborder tout court.

CODAGE PAR AMATIS

Toby se sentit rassuré, à présent. Il ne lui avait pas fait peur, il ne l'avait pas fait fuir, et même si elle s'imaginait cette soirée autrement, elle semblait à présent parfaitement heureuse de rester marcher quelques temps à ses côtés. Ils se remirent donc doucement en marche, la vue de la ville, très contemporaine, s'offrant à eux. Toby ressentit qu'elle ne comprenait pas sa vocation, elle avait même l'air plutôt déçue. Etait-ce à cause de l'amant qu'elle n'aurait pas en lui, ou pour une autre raison, il ne saurait le dire. "Ne t'en fais pas, je comprends que ce soit étonnant pour pas mal de monde. Et je comprends aussi que tu ne puisses pas forcément le comprendre, et je ne l'attends pas de toi." indiqua-t-il simplement comme pour la rassurer.
Puis, ce fut au tour de Toby de faire part de curiosité, avec de nombreuses questions relatives au métier de la demoiselle. "Ca veut dire que tu penses rester pour de bon un jour?" demanda-t-il, arquant les sourcils, comme si cette pensée avait de l'importance, comme s'il voulait la retenir, alors que ce n'était encore personne. A moins que ce ne soit un coup de foudre... Mais de quel type? Amical? Il sourit de plus bel, gardant le contact visuel avec la jeune femme. "Génial! Tu dois beaucoup voyager alors, non?" demanda-t-il. En effet, pour trouver des pièces, il lui paraissait logique de se rendre un peu partout dans le monde. Mais en vérité, il ne connaissait pas trop la sphère du métier d'antiquaire. "En tous cas, ça me rappelle Rome, avec toutes les boutiques d'objets anciens que je pouvais y trouver. J'y allais avec curiosité..." indiqua-t-il par la suite, rêveur. Parfois, son village d'Italie lui manquait, combien-même il s'était promis de toujours aller là où sa vocation le mènerait. Parfois, cela impliquait de quitter amis et famille.

✩ What about us ?

We are searchlights, we can see in the dark We are rockets, pointed up at the stars We are billions of beautiful hearts And you sold us down the river too far What about us ?What about all the times you said you had the answers? What about us? What about all the broken happy ever afters? What about us? What about all the plans that ended in disaster? What about love? What bout trust? What about us? We are problems that want to be solved We are children that need to be loved We were willin', we came when you called But man, you fooled us, enough is enough, oh What about us? …

▼▲▼

C’est sans qu’elle ne s’y attende que Toby vient tout de suite la rassurer sur les inquiétudes qu’elle peut avoir. Sur le ressenti qu’elle a, surtout, qu’il semble deviner sans qu’elle ne le formule à voix haute. Il comprend qu’elle ne comprenne pas, une phrase qui la fait doucement sourire. Elle acquiesce d’un bref signe de la tête sans rien ajouter. Que peut-elle ajouter ? Il est prêtre, donc. Tant pis pour elle. C’est tout de même assez difficile de l’accepter pour Cassey, sans doute parce qu’elle n’a pas l’habitude. Elle a toujours eu ce qu’elle veut mais, là, elle doit y renoncer et… C’est désagréable. Et, en réalité, elle en avait besoin ce soir. Besoin de s’oublier dans les bras d’un homme. Maintenant, l’excitation retombée, elle sent à nouveau cette sensation de mal-être revenir progressivement, insidieusement, sans pouvoir la contrôler. C’est encore plus vrai quand leur conversation lui fait penser à sa fille. Sa fille qui a besoin de temps avant de la revoir. Si elle pense rester, elle n’en sait rien, Cassey. Son plan n’en était pas un. Elle a décidé de venir à New-York, le reste, elle n’y a pas pensé. Cela dépendra d’Arya en vérité. – Je ne sais pas, je… J’ai d’abord des affaires à régler. dit-elle, d’un ton un peu plus hésitant. Et voilà tout ce qu’elle est, Cassey. Inconstante, lunatique, perdue dans sa propre existence. Elle retrouve le sourire quand elle entend la question de son interlocuteur. – Oui, énormément. J’adore voyager. Peut-être l’a-t-elle justement trop fait. Peut-être que c’est à cause de tous ses voyages que sa fille s’est tant éloignée d’elle. – Rome, c’est merveilleux. La ville à elle toute seule est une œuvre d’art. affirme-t-elle, l’air un peu rêveur. Puis elle repose son regard sur Toby. – Tu es donc originaire de là-bas ? New-York doit énormément te changer. Elle marque un petit silence alors qu'elle relève les yeux vers la ville qui s'offre à eux. Peut-être qu'elle ne devrait pas trop s'éloigner de son hôtel. – Je crois que je ne vais pas tarder à rentrer Toby, je suis un petit peu fatiguée. lui affirme-t-elle avec un faible sourire.

CODAGE PAR AMATIS

Toby se donna le devoir de la rassurer, ce qui eut l'air de fonctionner. Mais la lueur qu'il voyait dans les prunelles de son interlocutrice lui laissait croire qu'elle était déçue, toujours, à ce sujet. Déçue. Serait-il contraint à décevoir tout le monde? La discussion repartit de plus bel, sur quelques chose de plus sympathique, de plus terre-à-terre... La profession passionnante de Cassey. "Oui, j'y ai vécu dans mon adolescence, mais je suis né et ai vécu à Londres. Puis, j'ai passé des années en tant que vicaire dans un village, au sud de Rome. On a fini par m'envoyer ici, et c'est certain, c'est beaucoup moins calme."clarifia-t-il. C'était fou comme il se livrait à elle, alors qu'il n'était absolument pas obligé de lui donner tous ces détails sur son existence. Finalement, elle lui indiqua qu'elle aimerait rentrer. Son coeur fit un léger bond. Ca y est, ils allaient se séparer. Voudra-t-elle le revoir?
"Pas de souci." répondit-il, avec un sourire qui ne reflétait guère ses pensées intérieures. "Je vais te raccompagner jusqu'à ton hôtel alors." ajouta-t-il ensuite. Et leurs pas les menèrent rapidement, cette fois en silence jusqu'au lieu dont ils venaient de parler. Mais avant qu'elle ne le quitte, Toby eut un sursaut audacieux. Il sortit un feuille froissée de sa sacoche, ainsi qu'un stylo. Il ne se déplaçait jamais sans un bon livre et de quoi écrire. Il grifonna quelque chose et tendit son écrit à la demoiselle. "Cassey, voilà mon numéro de téléphone." indiqua-t-il. "Et l'adresse de l'église. Ca me ferait plaisir de te voir à l'office cette semaine..." indiqua-t-il simplement, laissant paraître un sourire à l'allure de bonhomme.

✩ What about us ?

We are searchlights, we can see in the dark We are rockets, pointed up at the stars We are billions of beautiful hearts And you sold us down the river too far What about us ?What about all the times you said you had the answers? What about us? What about all the broken happy ever afters? What about us? What about all the plans that ended in disaster? What about love? What bout trust? What about us? We are problems that want to be solved We are children that need to be loved We were willin', we came when you called But man, you fooled us, enough is enough, oh What about us? …

▼▲▼

Londres, Rome, New-York... Autant de villes différentes, uniques, qui semblent avoir accroché le jeune homme quelques temps. Elle lui sourit, amusée, à ses dernières paroles avant de relever. – C’est pour ça, cet accent si particulier. La conversation retrouve une certaine légèreté mais, elle, pas vraiment. Elle ne sait pas si c’est la déception qui la rend mélancolique, ses pensées tortueuses qui reviennent, ou peut-être juste le contrecoup du voyage qui retombe. Mais elle ne se sent pas tout à fait dans son assiette, Cassey. Elle sent des idées noires l’envahir et, s’il y a une chose qu’elle déteste, c’est déprimer en compagnie de quelqu’un. Elle préfère encore le faire seule. Alors elle décide gentiment de mettre fin à cet échange avec Toby qui propose tout de suite de la raccompagner. Elle lui sourit aimablement, comme pour le remercier, mais non surprise. Il a tout l’air d’être galant et courtois… Son impression était la bonne, finalement, c’est un gentil. – Merci de m’avoir raccompagnée. lui dit-elle de sa voix douce quand ils arrivent devant la bâtisse de son hôtel. Elle ne se doute pas des pensées qui ont pu traverser l’esprit de son interlocuteur, elle ne croit pas un seul instant qu’il voudrait la revoir. Mais, contre toute attente, il sort une feuille de sa sacoche pour écrire quelques mots. Son numéro de téléphone. Et l’adresse de l’église. Elle laisse échapper un léger rire à sa dernière remarque. – Hum, ce n’est pas vraiment mon truc Toby. avoue-t-elle en plongeant son regard dans le sien. Elle le contemple, plusieurs secondes durant, puis plie soigneusement la feuille avant de la glisser dans son sac à main. Elle ne pense pas qu’elle s’en servira mais cela ne lui coûte rien de la garder. – Merci. Je suis contente de t’avoir rencontré Toby. Elle lui offre un petit sourire en coin, ceux dont elle a le secret pour ôter toute possibilité aux hommes de résister. Mais c’est seule qu’elle franchit les portes de l’hôtel.

CODAGE PAR AMATIS

» SMS / amy ft toby.
» bad day - Toby
» SMS / toby ft bonnie.
» You're a bit strange [Toby]
» need some explanation. - Toby