What about us ? (Toby)

✩ What about us ?

We are searchlights, we can see in the dark We are rockets, pointed up at the stars We are billions of beautiful hearts And you sold us down the river too far What about us ?What about all the times you said you had the answers? What about us? What about all the broken happy ever afters? What about us? What about all the plans that ended in disaster? What about love? What bout trust? What about us? We are problems that want to be solved We are children that need to be loved We were willin', we came when you called But man, you fooled us, enough is enough, oh What about us? …

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Assise au comptoir de ce bar, une jolie blonde contemple le verre de Mojito posé droit devant elle, l’esprit un peu ailleurs. Elle est venue ici pour se détendre. Pour, peut-être espérer rencontrer de nouvelles personnes dans cette ville qu’elle connaît encore si peu. C’est qu’elle a besoin de voir du monde, Cassey. D’en avoir constamment autour d’elle, un peu comme si elle avait trop peur de se retrouver complètement seule. Mais… Mais, pas ce soir. Sortir était une mauvaise idée, tout compte fait. Elle est incapable de penser à autre chose alors que, quelque part, non loin d’ici, il y a sa fille. Elle crève d’envie d’aller la retrouver. Lui parler. Mais elle ne peut pas. Elle veut lui laisser le temps de digérer sa venue. Elle veut… Elle ne veut pas la brusquer. Elle en a parlé avec son frère, ils étaient tous les deux d’accord. Seulement c’est bien plus difficile de tenir sa parole maintenant qu’elle se retrouve dans la même ville qu’Arya. La seule chose qui lui fait tenir le coup, c’est de se dire que c’est mieux pour elle. C’est mieux pour son bébé. Tout ce qu’elle a fait, en vérité, elle ne l’a toujours fait que pour cette raison. Attrapant son verre à cocktail, elle boit une longue gorgée de sa boisson avant de se tourner vers le monde autour. Tout le monde semble s’amuser à cette soirée… Tout le monde, sauf cet homme assis juste à côté d’elle. Plutôt mignon, il paraît toutefois loin d’être à sa place dans cet endroit. Presque mal à l’aise. Il attend quelqu’un. Bien sûr qu’il attend quelqu’un. Il n’y a qu’elle pour se rendre dans un bar toute seule et espérer rencontrer quelqu’un pour la captiver. Quelqu’un qui l’intéressera suffisamment pour combler cette solitude en elle. Ce vide. Ou, au moins, lui faire oublier cette angoisse qui lui taraude le ventre. Peut-être que c’est lui. Oubliant déjà le désarroi dans lequel elle est plongée, elle repose son verre sur le comptoir comme pour attirer l’attention de l’inconnu. – Je crois qu’elle ne viendra pas. dit-elle, comme pour lancer la conversation. Elle présume, peut-être à tort, qu’il s’agit d’une femme mais, au fond, elle n’en sait rien. Elle a juste besoin de combler ce vide dans son cœur, elle a juste besoin de ne penser à rien, même le temps de quelques heures.

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Toby avait commandé un jus d'orange au bar, avait presque été raillé par le barman qui pensait à une blague, et notre trentenaire tapotait frénétiquement sur les touches de son téléphone. C'était le sixième message qu'il envoyait à la personne qu'il était censé voir ce jour-là. C'était une jeune femme, qui avait besoin de parler, de sortir, de se changer l'esprit. Et il acceptait toujours. Cependant, il était habitué à ce qu'elle lui pose un lapin, sinon il se serait déjà bien inquiété. Il poussa un large soupire, reprenant une gorgée de son jus, machinalement, fatiguée, posant son regard dans le vague. Aller, encore trente minutes et s'il n'avait pas de nouvelles, il pliait bagage. Notre abbé n'était vraiment pas à son aise dans ce genre de lieux, et il n'avait accepté que parce que celui-ci était le domaine de celle qu'il était censé rencontrer. C'était donc tangible qu'il redoutait la foule et toute cette agitation. Lui qui ne buvait pas d'alcool, il n'était pas non plus au meilleur endroit.
Ce fut alors qu'il finissait son verre qu'une demoiselle, assise depuis quelques instants à ses côtés, au comptoir, lui adressa la parole. Toby l'avait remarquée plus tôt, elle lui avait sauté aux yeux, avec son air inquiet, voire triste dans le regard. Il fallait dire qu'il avait le chic pour attirer et repérer les âmes en peine. Elle avait l'air songeuse, et se trouvait seule, elle aussi.
Notre jeune homme sourit en réponse à sa remarque. "On dirait bien. Vous aussi, on vous a posé un lapin?" demanda-t-il, croisant alors ce regard clair et attristé, le fixant quelques secondes. Il sourit gentiment, marquant une certaine douceur de par ses traits. "Vous n'avez pas l'air dans votre assiette... Tout va bien?" demanda-t-il ensuite, avec cette sorte de charme, ce petit truc que ses proches lui connaissaient si bien. Cette sorte de gentillesse dans la voix, et de douceur dans les gestes. C'était une véritable question. Après tout, il était venue initialement écouter quelqu'un parler de ses chagrins et de ses doutes, il pouvait bien simplement changer d'interlocuteur.

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Elle le contemple du coin de l’œil, cet inconnu, comme pour se faire une idée sur lui. Il ne paraît guère à sa place dans ce bar. Mais, dès lors qu’elle lui adresse la parole, il vient lui sourire d’un air aimable, un air avenant. Il est, semble-t-il, enclin à discuter avec cette femme qu’il ne connaît pas. Il répond à sa question sans s’embarrasser, sans fierté mal placée, il avoue simplement qu’on lui a posé un lapin. Et il lui demande si c’est son cas, à elle aussi. Amusée, elle affiche un sourire en coin, Cassey. Le jour où un homme lui posera un lapin, il n’est pas encore arrivé. Mais elle répond beaucoup plus sobrement que dans ses pensées. – Non, je n’attends personne. Elle est venue combler sa solitude. Le calme de sa chambre d’hôtel. Rien de plus. Elle est tellement impatiente de retrouver Arya, bon sang… Elle reprend son verre instinctivement à cette pensée pour en boire une petite gorgée. A nouveau, son regard se pose sur l’inconnu avec un certain étonnement quand il lui demande si tout va bien. Elle porte son regard sur lui, une nouvelle fois, mais avec un peu plus d’intensité. Il a presque l’air trop gentil pour être vrai. Mais c’est peut-être parce qu’elle a l’habitude de fréquenter des hommes bien moins recommandables qu’elle a cette impression. Elle a cette tendance à être irrésistiblement attirée par ceux qu’elle ne devrait surtout pas approcher, Cassey. Ceux qui briseront son cœur, ceux qui n’hésiteront pas à le briser en petits morceaux. Alors que, lui, il paraît être tout le contraire. – Je suis un petit peu sur les nerfs ce soir. Mais ça va aller. Ça va aller, oui. Ça finit toujours par aller à un moment ou un autre. Cette fois, elle n’ira mieux que lorsqu’elle aura retrouvé sa fille. Mais elle ne compte pas raconter ses états d’âme à cet homme. Il y a plus attrayant comme conversation lorsque l’on rencontre un inconnu dans un bar. – Ça ira mieux à condition que vous me teniez compagnie. reprend-elle aussitôt avec ce petit sourire malicieux et charmeur sur les lèvres, un air bien plus insouciant dans ses jolis yeux bleus. Elle doit prendre son mal en patience avant de retrouver Arya… Mais rien ne l’empêche de s’amuser un peu en attendant.

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Elle lui avoua n'attendre personne, ce qui le fit sourire. Rares étaient les gens qui se rendaient seuls au bar. Cela prouvait que sa première impression était bonne : elle avait besoin d'une présence, de voir du monde. Il la regarda longuement, avec douceur, remarquant ses traits tirés par une tristesse ou une grande fatigue. La réponse à sa question tomba enfin. Sur les nerfs. Oui, c'était cohérent, elle ne laissait pas paraître un instant de tranquillité, de zen. Elle avait l'air tourmentée, à savoir si c'était dans sa vie, ou uniquement pour ce soir. Toby se gratta la tête, alors que leur regard se croisa de nouveau, souriant, avant de finir le contenu de son verre. Décidément, ce jus était trop sucré.
"Avec plaisir." répondit-il à la proposition de l'inconnue, acceptant son invitation à rester discuter ensemble pour la soirée, loin de se douter que la demoiselle désirait peut-être une autre forme d'amusement que de papoter. Au moins, il ne perdrait pas son temps, si cela la réjouissait qu'il lui tienne compagnie, il ne serait pas venu dans ce bar pour rien, surtout qu'il avait vraiment du mal à s'y trouver serein. "Vous êtes d'ici?" demanda-t-il ensuite pour enclencher la suite de la conversation. Autant poser des questions vagues, pour la mettre en confiance. A présent qu'ils s'étaient trouvés, il fallait faire connaissance... D'autant que Toby était persuadé que personne ne se trouvait sur son chemin par hasard.

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Le regard de l’inconnu se pose un long instant sur la jeune femme, un regard qu’elle n’a pas l’habitude d’avoir sur elle. Elle ne parvient même pas à déceler tout de suite ce que signifie ce regard tant elle n’y est pas coutumière. Peut-être se dit-il que sa soirée est en train de prendre un nouveau tournant. Peut-être qu’il pense à la femme qui l’a laissé tomber en se demandant si elle en vaut la peine. Ou peut-être qu’elle est tellement loin de la réalité qu’elle ne la soupçonnerait jamais. Car il accepte sa proposition de lui tenir compagnie, ce qui fait naître un joli sourire sur les lèvres de Cassey. Elle attrape son verre pour en siroter quelques gorgées quand elle entend la question de son interlocuteur. – Oh non, du tout. Je suis de L.A. expose-t-elle fièrement alors qu’elle pense un instant à sa ville natale. Elle adore Los Angeles. Elle ne sait pas combien de temps elle va rester à New-York mais, pour le moment, elle n’est pas encore conquise par la ville. Les grands buildings ne valent pas les magnifiques plages de la Cité des Anges. Mais elle n’est pas là sans raison, elle veut retrouver sa fille. Et elle restera autant de temps qu’il le faudra pour elle… Pour Arya, mais sans doute aussi pour échapper à ses détraqueurs. Elle joue distraitement avec sa paille sans quitter le jeune homme des yeux. – Et vous, vous avez toujours vécu ici ? Peut-être que vous allez pouvoir me refiler les bonnes adresses. suggère-t-elle avec ce sourire en coin omniprésent sur son visage. Elle ne sait presque rien de la « ville qui ne dort jamais ». Elle y est déjà venue, à l’époque, pour le tournage d’un film, mais elle a tout juste eu le temps de découvrir les coins les plus touristiques. La ville, ses habitants, elle ne les connaît pas encore.

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Toby sourit à l'encontre de la demoiselle, alors qu'ils se regardent tous les deux, un long moment sans se parler. C'était étrange, elle lui rappelait quelqu'un, un visage familier, mais il savait pertinemment qu'il ne l'avait jamais vue par ici. D'ailleurs, elle ne prit guère longtemps pour confirmer qu'elle était une étrangère à la grande pomme. Elle venait de Los Angeles, la cité des Anges. Un nom intéressant, même si, à ce qu'il paraissait, les anges s'en étaient allés depuis longtemps, laissant le tumulte de la ville derrière eux. "Et qu'est-ce qui vous a poussé à venir ici? Des raisons professionnelles?" demanda-t-il doucement, avec intérêt, sans paraître toutefois pressant. Si elle voulait répondre, elle répondrait, sinon elle avait bien évidemment le choix de ne rien lui dire. "Vous allez rester longtemps?" poursuivit-il, toujours avec ce sourire sincère, et sa voix habituellement tendre.
"Je suis ici depuis quatre ans environ." répondit-il à son tour. "Je ne sais pas si je suis une bonne pioche en ce qui concerne les bonnes adresses. Je dois vous avouer que je ne sors pas beaucoup." affirma-t-il ensuite en souriant tendrement, les joues légèrement roses, sans raison particulière. Peut-être parce qu'il était plus habitué à poser des questions et à écouter qu'à parler et répondre...

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L’intérêt du jeune homme assis près d’elle la flatte, peut-être un peu trop. Elle aime parler, Cassey, d’elle et des autres. Le silence ne la rassure pas, à vrai dire. Il lui donne vite cette impression de malaise, comme si elle n’était pas bien, juste elle avec ses pensées. Alors, c’est sans difficulté qu’elle joue le jeu des questions et des réponses avec l’inconnu dont elle ne sait pas encore le prénom. – Familiales, en fait. Je veux mettre les affaires de côté pour retrouver mes proches. C’est une jolie simplification de la réalité. Mais elle ne veut pas parler de cette situation de crise avec Arya, de la rancœur phénoménale de celle-ci à son encontre, ni rien de trop… Déprimant. Elle sirote un peu de son cocktail, silencieuse face à la deuxième question de son interlocuteur. Elle ne sait pas du tout combien de temps elle va rester en réalité… Elle ne sait même pas si elle pourra retourner chez elle, après la façon dont elle a fui. – Je l’ignore. Tout dépend si je me plais ici. L’avenir nous le dira ! affirme-t-elle avec un sourire en coin, insouciante. Elle n’a pas peur de se trouver sa place dans cette ville, Cassey. Elle est de ceux qui savent s’imposer où qu’ils aillent. Elle espère seulement qu’elle retrouvera la seule place qui compte véritablement à ses yeux… Celle auprès de sa fille. Alors qu’elle s’intéresse à son tour à son nouvel ami, la blonde au regard vif remarque irrémédiablement ses joues se mettre à rosir. Elle le contemple, un brin amusée. Il n’a pas l’air d’avoir l’habitude de faire des rencontres. Ce que ses paroles confirment un peu plus. – C’est peut-être pour cette raison que j’ai été mise sur votre chemin dans ce cas. suggère-t-elle avec un clin d’œil espiègle. Et elle se lève subitement sans plus attendre, comme prise d’une envie soudaine. – Ça vous dit de me faire visiter la ville ? Peut-être que New-York a plus de charme la nuit que ce qu'elle a pu en voir le jour… Surtout en présence d’un charmant jeune homme.

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"C'est bien, la famille est importante..." indiqua-t-il lorsqu'elle lui avoua être présente pour des raisons familiales. D'ailleurs, en y songeant, ses pensées se posèrent quelques secondes sur son jeune frère, qui perdait la boule dernièrement, et avec qui il était en froid, bien malgré lui. Toby était bienveillant, alors il ne lui en voulait pas, mais son frère n'avait pas l'air de se faire aux choix de l'aîné Fleming, ce qui avait créé ces tensions.
Visiblement, l'inconnu n'avait pas l'air de trop savoir combien de temps elle passerait à New-York, cela risquait sans doute de dépendre de ses affaires et de la météo de ses humeurs. "Oh, je vois, vous êtes une aventurière!" s'exclama Toby, de façon joviale, la regardant toujours dans les yeux. Il y avait quelque chose d'accrocheur dans son regard. Vraiment.
Notre abbé haussa les sourcils face à la remarque de la demoiselle. "Oh, je suis persuadée que les rencontres ne sont jamais dues au hasard. Sans doute que quelque chose de bon en découlera..." affirma-t-il, les joues toujours un peu rose, mais laissant échapper un clin d'oeil et un sourire sincère sur les lèvres. Puis, il haussa les épaules. "Je vois que vous ne tenez pas en place..." déclara-t-il. Car sans attendre sa réponse, voici qu'elle s'était levée pour prendre le large, avec une idée farfelue. "Et bien, pourquoi pas... Un peu d'air et de fantaisie ne peut faire que du bien!" conclut-il en la suivant vers l'extérieur. "Je propose de prendre une direction au hasard, qu'en dîtes-vous?" demanda-t-il en refermant sa veste. C'était original. Jamais il n'aurait cru qu'il finirait la soirée en se promenant en pleine nuit avec une inconnue... Mais ce quartier du queens était effervescent, tumultueux, rempli de monde, ils ne risquaient rien. On était loin des abords populaires de l'église de Toby...

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Un petit rire amusé s’échappe des lèvres de Cassey quand elle entend l’inconnu la qualifier d’aventurière. Elle ne se serait pas décrite de cette manière. Cela lui fait plutôt penser au célèbre personnage d’Harrison Ford plutôt qu’à… Elle. La jolie blonde à la manucure parfaite. Mais le mot lui plaît bien même si, la concernant, on pourrait sûrement davantage parler de mésaventures. Celui lui donne la sensation d’être une femme intrépide, plutôt que simplement… Totalement perdue. – Tout à fait ! A condition que vous ne me demandiez pas de partir en exploration dans la jungle. précise-t-elle avec un sourire malicieux, presque complice, sur les lèvres. Elle sent doucement cette complicité se lier entre eux, alors que leurs regards ne cessent de se chercher. Il paraissait timide au premier abord, il l’est sans doute un peu car elle voit bien qu’il n’est pas le genre d’homme à partir à la conquête de toutes les femmes qui passent dans son champs de vision. Mais il est tout de même sociable, presque chaleureux, alors qu’il ne sait rien d’elle. A ses paroles, ponctuées d’un clin d’œil, Cassey ne peut s’empêcher d’afficher un sourire beaucoup plus joueur… Plus charmeur, surtout. – Vous croyez ? Attention, je ne crois que ce que je vois. lui dit-elle avec malice comme pour lui faire comprendre qu’elle ne se contentera pas de jolies paroles… Si elle savait. Mais, tout ignorante et naïve qu’elle est, la belle se lève subitement de son siège pour inviter le jeune homme à la suivre dans les rues de la ville. Elle ne tient pas en place, c’est vrai, elle est pire qu’une gamine parfois. – Et encore, vous ne m’avez pas vue devant un film. lui fait-elle savoir alors qu’elle le voit finalement se lever, acceptant son offre. Ravie, elle attrape sa petite veste en daim et se faufile à l’extérieur du bar pour retrouver l’air frais de la nuit. – C’est parfait. affirme-t-elle tout en enfilant sa veste. Ils commencent tous deux à marcher lorsqu’elle se rend compte qu’elle ne connaît même pas le nom de cet homme. – Au fait, je m’appelle Cassey. Il serait peut-être temps de se présenter… Ce n’est pas lorsqu’ils se retrouveront au lit qu’elle le fera. Car elle le sait, au fond d’elle, cette promenade n’est qu’un prétexte, elle sait déjà comment les choses vont se terminer entre eux. Elle relève la tête vers lui pour croiser ce regard océan. – Alors, dites-moi, est-ce qu’on vous pose souvent des lapins ou ai-je eu de la chance ce soir ?

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Le rire amusé de la demoiselle lui parvînt aux oreilles, et il ne put s'empêcher de sourire. Il avait sans doute déjà réussi son coup, car la belle au visage morne, avait l'air plus radieuse à présent. Certainement qu'elle se plaisait en sa compagnie, comme lui se plaisait avec la sienne. S'en suivit un drôle de jeu de regards. Ils se happaient, se suivaient, s'ancraient avant de s'échapper subtilement. Puis, de bons échanges de sourires... Sincère du côté de Toby et plus malicieux et joueurs de la part de l'inconnue. Mais cela, notre jeune abbé ne s'en rendait pas réellement compte. Il voyait là un bon moyen de se lier avec cette personne, de s'en faire peut-être une amie un jour, mais surtout de l'aider, d'une manière ou d'une autre... Bien que son regard ne pétillait, il restait celui d'une personne en quête de quelque chose. "Ne vous inquiétez pas, la jungle n'est pas non plus mon domaine." rétorqua-t-il en riant.

"Oh, vous avez St-Thomas pour modèle?" demanda-t-il, presque malicieusement, et avec intérêt. Cette expression était connue et utilisée à tout va, mais découlait directement de la Bible.

Et alors que la promenade débutait,dans la fraîcheur du commencement de la nuit, la demoiselle finit par annoncer son prénom. C'était vrai qu'il serait plus judicieux de mettre un nom sur ce doux visage, s'ils devaient passer la soirée ensemble.
"Toby." déclara-t-il, le sourire aux lèvres, se présentant à son tour. "Et ce n'est même pas un diminutif, c'est mon vrai prénom. On m'a souvent dit que ça sonnait comme le nom d'un chien quand j'étais petit... Mais les chiens ont plein de qualité alors je prenais cela avec amusement!" Il lâcha un nouveau clin d'oeil, profitant de cette complicité qui s'installait peu à peu entre les deux jeunes gens. Cassey semblait lui donner beaucoup de jovialité.

Il leva les sourcils, intrigué par une nouvelle question, tandis que leurs pas les menaient doucement vers des buildings éclairés et des chaussées chaleureuses. "De la chance? C'est me faire trop d'honneur. C'est peut-être bien moi qui ai eu de la chance qu'on m'ait posé un lapin." indiqua-t-il en riant, son regard s'ancrant de nouveau dans celui de son interlocutrice, devant ce qu'il prenait pour un compliment, voire une flatterie. "Vous êtes loin de votre... hôtel?" demanda-t-il, pour savoir s'il devait faire attention pour ne pas la mener trop loin dans ces rues. Lui, il avait encore un grand chemin pour retourner au presbytère, mais il serait judicieux de déposer la demoiselle chez elle, et de ne pas l'éloigner trop de son habitation, dans cette ville qu'elle ne connaissait guère. D'ailleurs, il ne savait pas si elle était à l'hôtel, c'était juste une déduction, puisqu'elle lui avait annoncé être arrivée récemment en ville.

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» You're a bit strange [Toby]
» need some explanation. - Toby