C’était la fois de trop. Tu savais que ça allait arriver un jour. Tu savais que ta grande gueule allait t’attirer bien plus que tes ennuis habituels. Même ceux qui te connaissaient assez pour faire des remarques t’avaient prévenus. Un jour, tu allais dire le mot qui allait tout faire chambouler - un jour, t’allais ouvrir ta gueule devant la mauvaise personne et tu allais le payer. C’est pas pour autant que tu avais fait plus attention que d’habitude. T’as jamais cherché à penser au futur - t’as toujours vécu au jour le jour. Tu te disais que si on devait te casser la gueule un jour, ça arriverait ; que t’allais pas arrêter de vivre pour ça. T’aurais peut-être dû, au fond. T’aurais peut être dû te dire que si en fait, tu risquais d’arrêter de vivre pour de bon si tu ne la fermais pas. Et là, couché sur le sol au beau milieu d’une allée, la pluie tombant sur ton corps presque inanimé, tu regrettes pour la première fois de ta vie. T’aurais dû la fermer, ta gueule.
Ce sentiment de regret, il est tout aussi désagréable que la douleur qui parcourt ton corps entier. Tu sais même pas si ton envie de gerber vient de ça, ta souffrance ou de l’odeur de pisse et de sang mélangées dans cette putain de ruelle. T’aurais jamais cru vouloir retourner en arrière un jour, vouloir presser un bouton pour remonter de quelques heures. Putain. T’as fait d’la merde, Damen. Tu tousses une fois et tu craches du sang, un peu. Il faut que tu trouves la force de te lever. Il faut que tu réussisses à te mettre à l’abris, à trouver un refuge. Tu peux pas rester là. Tu vas crever là dans le froid. Alors tu finis par te mettre à genoux. Ya un gémissement de douleur qui t’échappe mais tu ne l’entends même pas. Ya tes oreilles qui bourdonnent, ta vue qui disparaît pendant quelques secondes. T’as dû tomber dans les pommes parce que quand tu parviens de nouveau à voir autour de toi, t’es de nouveau par terre, complètement.
Tu parviens enfin à te lever et tu longes les murs sans trop savoir où aller. Ya une main autour de ton ventre, là où tu peux encore sentir les coups de pieds, là où la douleur est la plus intense. Ton autre main s’appuie contre le mur, contre tout ce qu’elle peut toucher pour te garder debut. La douleur secondaire, c’est celle de ton visage - celle que les coups de poings ont laissé. T’imagines même pas la tronche que tu dois avoir. Et pis tu sais pas où tu vas mais tu te retrouves devant chez Slade. Faut avouer que ton subconscient à de bonnes idées. Tu ne vois pas où tu pourrais aller d’autre après tout. Et t’as besoin d’aide. T’as besoin de te retrouver quelque part d’autre que sous la pluie torrentielle. Tu tousses une nouvelle fois alors que t’appuies sur l’interphone. T’entends la voix endormie d’un Slade visiblement pas ravi d’être emmerdé à cette heure-ci et t’as à peine le temps d’articuler avant de tomber à nouveau au sol, tes jambes lâchant sous ton pauvre petit poids. « Descends. C’te plaît. On m’a pris pour un punching ball, un peu. » Faut croire que même dans des moments pareils, ton premier instinct est de te planquer derrière l’humour.
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Mer 23 Jan - 10:24
stitches
damen & slade
tes soirées ne sont jamais très intéressantes, une fois que tu es rentré dans ton appartement. loin du chic new-yorkais comme les magazines aiment le décrire à tout va. un soupir las s'échappe un instant de tes lèvres. t'es un mec qui vit seul, quoi. t'as personne à qui faire la conversation et ça tombe bien, t'aimes pas ça, faire la conversation. la nuit est déjà tombée depuis de longues heures, et rien ne t'empêcher d'aller te coucher pour quelques heures de sommeil, sans doute bien méritées, mais t'en as pas grand chose à foutre de les avoir méritées ou non.
et ce n'était pas spécialement dans tes plans, de te faire réveiller au milieu de la nuit. t'as aucune idée de leur qu'il peut bien être et t'as pas forcément envie d'attraper ton portable pour la savoir. ça te donnerait bien trop d'envies de meurtre envers la personne qui trouve ça amusant. tu soupires un peu, te lèves quand même parce que maintenant que t'es réveillé, ce serait con de ne pas le faire. t'enfiles un pantalon de jogging jusqu'à l'entrée. t'aurais mieux fait de te rendormir, ouai. descends. c'te plaît. on m'a pris pour un punching ball, un peu. tu fronces un peu les sourcils en distinguant la voix de damen. dans quelle merde il a bien pu se fourrer encore, le con ? et ça te fait royalement chier qu'il te réveille en pleine nuit, mais bon. t'attrapes un pull - simplement pour éviter de chopper la mort en descendant - et les clés de ton appart. tu fronces un peu les sourcils. tu fais chier, damen. tu marmonnes faiblement, mais ils l'ont pas loupé, le blond. et t'aimerais bien les retrouver, ces bâtards. tu t'approches un peu après avoir coincé la porte de sécurité pour éviter qu'elle se referme de suite. tu te baisses à la hauteur du blond. tu viens tapoter sa joue, essayant de trouver un carré de peau avec une couleur normale. tu veux juste essayer d'attirer son attention, et même si on ne dirait pas, t'es capable de contrôler ta force. t'es encore là ? tu fronces légèrement les sourcils. de toute manière, même si t'arrives à capter son attention, il grimpera jamais les escaliers dans cet état. c'est pas comme si t'habitais juste au premier. un soupir t'échappe et t'es bien placé pour savoir qu'il pèse pas grand chose, damen. tu viens glisser un bras sous ses genoux et l'autre dans son dos, le soulevant sans trop de difficultés. tu vas pas le laisser crever en bas d'chez toi quand même. tu viens l'déposer doucement sur le canapé, te baissant à hauteur en virant la table basse, essayant de capter un quelconque signe, espérant qu'il soit encore conscient. parce que c'est pas vraiment ton truc, réanimer les gens. t'es pas très doué, t'es même pas certain d'en être capable.
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Mer 23 Jan - 13:50
stitches
damen & slade
Il tapote ta joue et tu comprends qu’il est descendu - qu’il est là. T’as perdu la notion du temps, un peu. Ou alors, t’as dû tomber dans les pommes quelques secondes. Tu sais pas. Tu sais plus. Ya qu’un truc dont t’es certain, c’est que t’es une putain de boule de douleur là. T’as mal partout. Tu poses quand même tes yeux sur lui et tu lui souris, comme l’abruti que tu es. Tu dois avoir l’air d’un psychopathe comme ça, le visage couvert de sang et un sourire d’andouille sur les lèvres. Sauf que tu sais pas comment réagir autrement. Tu vas pas te mettre à te plaindre. T’es là déjà. Là à demander de l’aide. C’est un grand pas pour l’homme, ça. Faut dire que t’es pas doué pour demander ce genre de chose d’habitude - et encore moins lorsqu’il s’agit de Slade. « T'es encore là ? » Ah ouais merde. T’as pas répondu. Tu t’es contenté de le fixer en souriant. Abruti. « Yep. » que tu réponds sans grande conviction. Parler te fait mal. Ça te fait mal à la joue. Tu t’dis que celui que tu as insulté a bien dû viser ta pommette. T’es persuadé que le sang qui coule sur ta joue vient de là.
T’es soulevé. T’as à peine le temps de piger ce qu’il t’arrive que tu te retrouves dans les bras de Slade afin qu’il puisse te porter. Ça te ferait marrer la situation, si tu n’avais pas peur de hurler de douleur en faisant fonctionner tes pseudos abdominaux en rigolant comme un idiot. Pis c’est pas si drôle, en fait. Finalement.
T’as vraiment un problème avec le temps qui passe. Dans ton esprit, il vient à peine de te porter pour t’emmener. Mais là, t’es sur son canapé. Là, t’es couché et il se trouve à côté de toi, les yeux fixés sur ton visage. Il doit chercher un signe de confiance, en fait. Il doit se demander si t’es entrain de piger ce qu’il t’arrive. Et puis tu baisses les yeux sur le sang que tu as laissé sur lui, sur les endroits précédemment immaculés qui ne l’étaient plus après ton passage. « J’t’ai tout salopé. » que tu balances avec une légère moue. Mais si tu l’as salopé lui, t’imagines même pas dans quel état tu vas laisser son canapé. Putain Damn. Sérieusement. T’as de la chance qu’il accepte de t’aider, de te porter - alors que tu vas tout lui tacher. « Merci. » que tu finis par articuler. T’imaginais mal quelqu’un d’autre faire ça pour toi.
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Mer 23 Jan - 21:09
stitches
damen & slade
il a le don pour se mettre dans la merde, damen. c'est incroyable, ça. même toi quand t'étais ado t'arrives pas à te foutre autant dans les emmerdes. tu l'observes un instant, fronces légèrement les sourcils. t'as l'impression qu'il va te crever dans les bras et c'est pas franchement cool, t'espères te tromper. mais quand il se contente de te fixer sans trop réagir, tu dois avouer que ça a presque un côté flippant. tu soupires faiblement face au froid, le rappelant à l'ordre malgré tout. yep. tu hoches la tête et te mords l'intérieur de la joue. il ne montera pas les escaliers, c'est juste pas possible dans son état. t'es même pas certain qu'il puisse se relever. y'a pas quarante solutions quand t'y réfléchis bien. alors tu décides de le porter, damen. il est pas bien lourd, et t'as pas trop de mal à le ramener sur ton canapé, l'y installant un peu comme tu peux, essayant de pas lui faire mal non plus. t'as pas envie d'empirer l'truc. et puis ça te ferait chier de devoir appeler l'hosto ou un truc dans le genre. il t'en voudrait, le connaissant. puis tu te vois mal expliquer la situation.
tu t'accroupis un peu pour observer le blond, essayant - au moins - de capter son regard. tu te mords l'intérieur de la joue et fronces un peu les sourcils. au moins, il est pas totalement inconscient. j't'ai tout salopé. tu baisses le regard vers ton pull, effectivement couvert de sangs à certains endroits. ça change pas de d'habitude. tu souffles en haussant les épaules. c'est juste pas le même liquide, quoi. tu te pinces les lèvres un court instant. merci. tu restes silencieux de longues secondes et l'observes un instant encore. de rien. tu réponds simplement en te levant. c'est pas utile de lui dire de ne pas bouger, ça t'étonnerait qu'il le fasse. tu te diriges vers la salle de bain et viens remplir une bassine d'eau chaude, avant de récupérer un gant de toilette. tu attrapes aussi une paire de ciseaux et cherches quelques minutes avant de trouver de quoi panser ses plaies. tu reviens au salon et viens t'asseoir sur la table basse. tu m'en voudras un autre jour. tu te contentes de souffler en venant découper son t-shirt, en écartant les pans. de toute manière, vu la quantité de sang dont il est gorgé, il terminera à la poubelle. tu viens humidifier le gant, avant de le passer doucement contre son torse, épongeant le sang séché. tu le rinces avant de passer à son visage, retenant un léger soupir en te penchant un peu plus sur le blond. ils t'ont pas raté. tu te pinces brièvement les lèvres. et ça t'énerve, de savoir que des mecs ont osés faire ça. ça va ? tu demandes finalement, penchant un peu la tête sur le côté. pas que ça aille bien fort, mais bon.
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Mer 23 Jan - 21:30
stitches
damen & slade
Tu as un don, toi. Un don pour te foutre dans la merde. Un don pour ne pas fuir lorsque tu sais que tu vas finir en plein dedans, la tronche la première. Ya ta putain de fierté qui t’empêche d’agir d’une manière réfléchie. Ta putain de fierté de merde. Elle aura ta peau, un jour. Elle a déjà failli aujourd’hui. Parce que tu te revois encore, à pas arrêter de provoquer cet abruti avant qu’il s’en prenne à toi et à continuer ensuite alors que ses coups de pieds te défonçait le ventre. Même là, sous la douleur, tu continuais de le provoquer. Tu dois être malade, un peu. Sûrement. Et va falloir que tu revales ça à Slade. Ça doit bien l’emmerder que tu sois là, chez lui, pour autre chose que baiser. D’autant plus que tu l’as sans doute réveillé et que t’es entrain de recouvrir son salon de ton sang. Quand tu iras mieux, il aura le droit à la pipe de sa vie en vrai. Putain. T’es même pas sûr qu’une pipe pareille soit assez. Il te sauve sans doute la vie, là.
« Ca change pas de d'habitude » La phrase t’arrache un sourire. Tu l’avais pas vue venir celle là. Il a pas tord, Slade. Bon, le fluide dont tu le couvres habituellement n’est tout de même pas le même, il faut l’avouer, et la quantité est différente aussi. Encore heureux. Au moins, il a le don de te faire sourire même si ça te détruit les joues, même si ça pique un max et que t’en as un peu les larmes aux yeux.
Slade se lève et s’éloigne et tu arques un sourcil. Tu te demandes ce qui lui passe par la tête. Et lorsqu’il revient avec une bassine d’eau chaude et le reste de son attirail, tu lèves les yeux au ciel. Tu lui as jamais demandé de jouer les médecins. En fait, ça te fait même carrément chier qu’il le fasse. T’avais juste besoin d’un abris, d’un endroit où dormir. T’avais pas besoin d’un infirmier, aussi putain de sexy soit-il. Alors quand il vient découper ton tee-shirt, tu grognes de mécontentement. « Tu m'en voudras un autre jour. » Oh ça oui. Et tu lui en veux maintenant aussi. Pas pour ton tee-shirt dont tu te moques royalement, mais pour ta putain de fierté. Alors tu fermes ta gueule et tu le laisses faire même si tes yeux doivent cracher des éclairs. Mais t’as pas non plus envie de sonner comme un gamin ingrat. Et puis, s’il essuie le sang… tu en mettras moins sur ses meubles, au passage. Tu sers les dents. Pour une fois. Sauf quand le gant vient se glisser contre ton visage et que l’eau entre en contact avec tes plaies ouvertes. Là, ya un sifflement qui s’échappe entre tes dents et tu sers les poings. « Ils t'ont pas raté » Ah ça non. Il faut dire qu’à trois contre un, ils auraient eu du mal à te louper. « Ca va ? » Tu te remets un peu de tes émotions, t’habitues à la douleur et essaie de te concentrer sur la sensation du gant chaud sur ta peau. Ça ferait presque du bien, à certains endroits, lorsque la chaleur ne touche aucune de tes blessures. « Ca va. » que tu réponds sans trop réfléchir. « J’ai connu pire. » Il te faut quelques secondes pour piger ce que tu viens de dire, pour comprendre que Slade allait sans doute être interpellé et faire le rapprochement avec tes cicatrices qu’il n’avait pas pu ne pas voir. Merde. Tu parles trop, putain.
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Jeu 24 Jan - 16:13
stitches
damen & slade
tu te pinces brièvement les lèvres. l'était de damen t'inquiète, au moins un peu. faut pas croire, t'es pas inhumain non plus, tu le montres juste pas. tu fronces un peu les sourcils en l'observant, son visage et son t-shirt maculés de sang. un soupir t'échappe, et t'auras pas la conscience tranquille si tu le laisses baigner dans son propre sang. mais avant ça, tu ne peux t'empêcher de lui répondre que c'est assez habituel, qu'il en vienne à saloper tes vêtements. même si ce n'est clairement pas dans le même contexte, et s'il ne s'agit pas du même fluide. ça lui arrache un sourire. c'est pas plus mal, ça veut dire qu'il est pas trop à l'ouest, damen. un léger soupir t'échappe, et tu te lèves finalement pour aller chercher ce dont tu as besoin. le minimum quoi, histoire de pas le retrouver demain avec des plaies infectées ou des conneries dans le genre. tu viens découper son haut, déjà foutu. il t'en voudra plus tard, de toute manière, il n'a pas trop le choix. tu te pinces les lèvres un court instant et soupires un peu en glissant un gant de toilette chaud d'abord contre son torse puis contre son visage doucement. ça va. tu hoches la tête et glisses tes doigts dans tes cheveux un court instant. j'ai connu pire. tu suspends ton geste un court instant, fronçant les sourcils face aux révélations du blond. tu ne peux t'empêcher de venir glisser un regard sur les marques qu'il portait déjà avant ce soir. ah ouai ? tu te contentes de demander en haussant les épaules, te fichant bien au fond, de savoir ou non ce qu'il a bien pu se passer. t'es bien le dernier à poser ce genre de questions, tu t'en fiches pas mal de la vie de damen, de toute manière c'est fait et y'a plus rien à faire maintenant. donc bon. l'histoire qui se raconte derrière, tu t'en fiches.
tu viens rincer le gant, l'eau se colorant de rouge, et un petit soupir manque de t'échapper une nouvelle fois. de toute manière t'es pas totalement certain que le blond se souviendra de tout ça une fois qu'il se sera endormis. tu te pinces brièvement les lèvres, revenant glisser le tissu contre son torse, terminant de le nettoyer correctement, avant de laisser sécher à l'air libre, ce sera déjà moins douloureux que de passer une serviette. tu éponges une nouvelle fois le gant et viens essuyer le reste de son visage avec attention, te penchant un peu plus sur le blond. t'as froid ? tu demandes finalement, sans pour autant le voir trembler ou un truc dans le genre. tu veux juste savoir, après tout, si faut que t'ailles chercher quelque chose à lui mettre. tu viens essuyer quelques gouttes d'eau glissant dans ses cheveux. j'pense pas que tu te barres loin, mais reste la quand même. tu lâches en te levant, partant récupérer un t-shirt dans ton armoire. tu vas pas le laisser à moitié à poil, damen. tu viens poser des compresses sur ses plaies les plus importantes. tu sais pas franchement quoi faire d'autres. t'essayes de venir retirer son t-shirt sale. aide-moi. tu te contentes de répondre, tirant un peu sur le tissu, profitant des quelques secondes ou il se redresse un peu pour lui passer ton haut. tu restes silencieux d'longues secondes, observant son visage tuméfier un instant encore, avant de secouer un peu la tête de gauche à droite.
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Jeu 24 Jan - 16:33
stitches
damen & slade
Le fait que tu ne puisses pas la fermer est décidément bien ton pire défaut. Et pas uniquement à cause de ton état physique du moment, pas uniquement parce qu’on vient de te prendre pour un putain de ballon de foot. T’as bien vu que Slade a réagit, qu’il s’est arrêté de jouer les infirmiers pendant quelques secondes. Putain ce que t’es con. T’as quand même de la chance qu’il soit pas un grand curieux, le mec. T’as de la chance qu’il ne soit pas du genre à aller chercher la vérité. Non mais qu’est-ce qui t’as pris ? C’est pas comme si t’avais prévu de parler de ton passé un jour - à qui que ce soit - et encore moins à ton plan cul. La blague. D’autant plus que tu veux pas ternir l’image de ton père dans ses yeux. C’était son pote, quoi. Pis le passé, c’est le passé. Révéler des trucs pareils ne va rien y changer, à par le regard qu’il pose sur toi. Tu veux pas changer le regard qu’il pose sur toi d’habitude. Tu veux pas non plus avoir à lui raconter ta vie, avoir à ce que… ça, à ce que votre… pseudo relation devienne plus que ce qu’elle n’est. Non. Merci. Sans façon. « Ah ouai ? » Tu ignores la remarque. Tu fais comme si tu ne l’avais pas entendue, comme s’il ne venait pas de dire quelque chose. C’est mieux comme ça. Pis tu te doutes qu’il attend pas une confession. Il est comme toi Slade, sur ce point. Il préfère ne pas savoir. Il préfère que vous ne passiez pas au stade des putains de confessions. Thank God for that. Même si Dieu n’a clairement rien à voir avec ça. Quoique. S’il existait, ça expliquerait pourquoi t’as rencontré Slade et pourquoi sa bite est aussi parfaite pour ton cul. Genre t’aimes bien croire aux coïncidences mais si Dieu existe, il a tout fait pour modeler son pénis pour qu’il défonce parfaitement ton anus, tu vois. Ok. Tu dois avoir de la fièvre, un truc du genre. Parce que t’es entrain de te créer une putain d’histoire dans le crâne, là. T’as vraiment dû prendre de sacrés coup au cerveau.
Tu reviens à la réalité sous les sensations qui se succèdent. Entre douleur, chaleur et douceur - un mot que t’aurais jamais cru associer à Slade fucking Warner - tu ne sais plus trop où donner de la tête. D’ailleurs, ya ton corps qui semble perdu aussi parce que t’as soudainement chaud, très chaud, avant de ressentir un énorme frisson le long de ta colonne vertébrale. « T'as froid ? » Ben du coup, tu ne sais pas trop quoi répondre. T’as l’impression que ça change un peu toutes les quelques minutes. Et tu dois prendre trop de temps pour répondre puisqu’il se lève à nouveau. « J'pense pas que tu te barres loin, mais reste la quand même. » T’as pas prévu de bouger, en fait. T’es même pas sûr que t’en es capable d’ailleurs, il a pas tord. Tu te contentes de rester là, un sourcil arqué, en te demandant ce qu’il peut bien être parti faire. Et puis il revient avec un tee-shirt et tu lèves les yeux au ciel. Sérieusement ? C’est bon, tu peux gérer sans, quoi… « Aide-moi. » Sauf que tu l’écoutes, que tu bouges un peu en grimaçant à travers la douleur. T’as pas envie de le contrarier. Pourtant, t’ouvres quand même ta gueule pour marmonner. « J’suis pas une poupée barbie... » Tu sais pas s’il t’a entendu. Tu sais même pas s’il en a quelque chose à foutre. Ta fierté en prend un coup malgré tout. T’as l’impression de rien pouvoir faire - comme un vieux qu’on aurait besoin d’essuyer après qu’il ait chié. C’est pas super agréable comme sentiment.
Slade te regarde finalement, avant de secouer doucement son visage. Tu sens le jugement sur toi et tu soupires doucement. « Vas-y. Fais toi plaisir. Dis moi que tu me l’avais dit. Dis moi que j’devrais fermer ma gueule. » Tu ne le dis même pas d’une voix provocatrice ou vexé. Tu le penses vraiment. Tu penses sincèrement que ça pourrait lui faire du bien de te balancer à la gueule que t’étais qu’un petit con qui ne savait pas se taire et qui, par conséquent, tachait son canapé en plein milieu de la nuit. « Fais toi plaisir. C’est bien la seule fois où j’vais pas te contredire. J’pourrais même avouer que t’as raison, pour une fois. »
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Jeu 24 Jan - 19:10
stitches
damen & slade
un soupir s'échappe de tes lèvres. t'essayes de pas t'énerver. pas contre damen, mais contre ces connards que t'as envie d'aller retrouver dans les ruelles de la ville pour qu'ils voient un peu ce que ça fait que de s'en prendre une dans la gueule. et pas juste une claque, celle qui picote un peu la joue avant que ça passe. tu viens rejoindre tes mains sous ton menton et appuyer tes coudes sur tes genoux, observant le corps du blond. ouai, y'a que toi qui a le droit d'y laisser des marques. tes marques. celles de tes doigts quand tu serres ses hanches un peu trop fortement, ou bien un suçon soigneusement placé sur sa peau pâle. ouai. t'as envie de les frapper. un léger soupir t'échappe, tu poses ton regard sur le blond une nouvelle fois, avant de finalement te décider d'aller chercher un haut, pour éviter de le laisser à moitié nu sur ton canapé. il ira pas bien loin de toute façon, même si tu t'éloignes. tu te pinces un peu les sourcils et retiens un soupir. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et viens lui enfiler ton haut tant bien que mal, ne distinguant pas totalement ce qu'il te raconte. tu fermes les yeux un instant.
tu reviens t'asseoir sur la table basse, ton regard se posant une nouvelle fois sur damen. t'as pas grand chose d'autre à faire que de le regarder, pour le moment. vas-y. fais toi plaisir. dis moi que tu me l'avais dit. dis moi que j'devrais fermer ma gueule. fais toi plaisir. c'est bien la seule fois où j'vais pas te contredire. j'pourrais même avouer que t'as raison, pour une fois. tu fronces un peu les sourcils face à ses mots, restant silencieux de longues secondes encore, glissant tes doigts contre ton visage. pour le moment t'as juste envie de lui demander face à qui il se trouvait il y a plusieurs minutes maintenant. mais t'es même pas certain qu'il les connaissent vraiment, les mecs qui lui ont fait ça. t'en sais strictement rien. t'es chiant, damen. tu soupires. mais j'suis pas ton père, j'ai carrément la flemme de te faire la morale. puis tu cherches pas à avoir raison à chaque fois que t'ouvres la bouche. t'en as rien à foutre qu'il puisse te donner raison. c'est une grande gueule damen, c'est tout. tu l'changeras sans doute pas. puis t'as p'être pas envie de le changer non plus, t'aimes vos petites confrontations. tu te pinces brièvement les lèvres. qu'est-ce que tu veux que j'te dise, de toute façon ? tu demandes. ouai, c'est plus un gosse, il fait ce qu'il veut de sa vie, même si c'est destructeur. tu glisses une main contre ton visage et viens étouffer un bâillement contre ta paume.
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Jeu 24 Jan - 20:14
stitches
damen & slade
Il est vraiment bizarre Slade. C’est la pensée qui te vient en premier quand tu le fixes dans les yeux, quand tu finis de lui déblatérer ton mini monologue. Il y a quelques secondes, tu pouvais presque sentir sa colère et maintenant… maintenant il te dit qu’il a la flemme de te faire la morale, il laisse sous entendre qu’il s’en fout un peu de tout ça. C’est dingue comme il est impossible à lire, ce mec. « T'es chiant, damen. Mais j'suis pas ton père, j'ai carrément la flemme de te faire la morale. » Des fois, t’as l’impression qu’il en un truc à foutre de ta gueule et d’autres… que c’est pas le cas. T’es pas assez doué en relations humaines pour percer son comportement à jour, pour le comprendre. Tu te contentes d’observer certaines émotions sur son visage, lorsqu’il daigne les laisser filtrer. Et toi à côté, t’es un putain de livre ouvert. Tes émotions, tes pensées se peignent sur ton visage. C’est pas juste. Pas juste du tout. T’as envie de savoir ce qu’il a dans sa tête.
Ton père. Il parle de ton père qui te ferait la morale. Ça te ferait presque marrer. D’ailleurs, tu laisses échapper un rire bref, ironique, à sa remarque. Il a vraiment tout faux concernant ton père, c’est dingue. Monsieur Rogers devait être un sacré putain de comédien, en vrai. Tu le sais pas, toi. Il a jamais joué les être humains en ta présence. Il t’aurait pas fait la morale. Il t’aurait laissé crevé. Il aurait même insinué que tu l’avais mérité. « Tu parles. Il aurait dit que je l’avais sûrement cherché et que ça me forgera le caractère. » Mentir sans mentir. Éviter pour mieux planquer. T’es devenu doué à ça avec Slade quand il mentionne ton père. T’es un mauvais menteur alors, t’as trouvé un moyen de contourner. C’est vrai après tout, ce que tu dis… même s’il manque des détails importants.
« Qu'est-ce que tu veux que j'te dise, de toute façon ? » Tu hausses les épaules et ça t’arrache une grimace de douleur.T’aurais pas dû. Pourtant, tu pensais pas qu’un si petit mouvement allait te provoquer un pincement pareil. « Rien c’est bien. » Tu finis par avouer. Parfois, l’indifférence de Slade fait du bien. T’étais peut-être pas prêt à te faire faire la morale, finalement. « Vas te recoucher va. J’vais gérer. » Tu te positionnes correctement sur le canapé afin de t’allonger d’une manière potable. « Je t’ai déjà assez pourri ta soirée comme ça. »
Sujet: Re: stitches (damen/slade) Jeu 24 Jan - 21:13
stitches
damen & slade
tu voulais pas forcément parler de son père à lui, juste du fait que t'es personne pour lui faire la morale comme ça, et que t'as pas envie d'avoir ce rôle un peu merdique dans la vie des gens que d'être le gars qui fait la morale pour un oui ou pour un non. mais ça te prendrait du temps, et tu préférerais retourner dans ton lit que de gronder damen. tu l'observes quelques instants. tu parles. il aurait dit que je l’avais sûrement cherché et que ça me forgera le caractère. tu lèves les yeux un court instant. il a vingt-huit piges damen, y'a plus rien à rattraper, c'est trop tard, il restera sans doute un p'tit con jusqu'à la fin. mais tu l'aimes bien, toi, au fond, ce p'tit con. ce serait pas damn sinon. attachiant, un peu. tu te mords l'intérieur de la joue. rien c'est bien. vas te recoucher va. j'vais gérer. tu l'observes se tourner un peu et ne rate pas sa grimace de douleur. mais t'es pas le genre de mec à avoir une pharmacie chez toi. t'es pas certain que le paracétamol soit utile dans ce cas. je t'ai déjà assez pourri ta soirée comme ça. ma nuit, plutôt. tu hausses vaguement les épaules, avant de te redresser. t'observes le blond quelques secondes, avant de ranger un peu le bordel que t'as pu sortir tout à l'heure, vidant la bassine d'eau maintenant froide. tu avises un instant le plaid que t'avais posé la à sécher et tu l'attrapes, revenant au salon, fronçant un peu les sourcils en voyant le blond endormi. tu te contentes de venir poser le plaid sur ses épaules, avant d'éteindre les lumières et de retourner au lit.
t'as pas beaucoup d'idées concernant l'heure à laquelle tu te réveilles. sans doute plus tard que d'habitude. un soupir s'échappe de tes lèvres, dans d'autres circonstances, tu serais étonné de pas trouver le blond dans ton lit. tu glisses une main contre ton visage, t'étirant avant de te lever, venant simplement t'asseoir au bord de ton lit. t'as aucune idée de ce qu'il a pu se passer dans la nuit et ça t'énerves. tes mains glissent à l'arrière de ton crâne. t'as besoin d'un café, ouai, pour éviter de t'énerver sur tout ce qui bouge. tu passes par le salon, avises un instant le corps du blond, qui n'a pas bougé depuis cette nuit. tant mieux. tu restes silencieux, te diriges vers la cuisine et sort deux tasses. c'est trop étrange ça, t'as pas trop envie de t'y habituer non plus. tu reviens vers le salon, pose une tasse sur la table basse en buvant dans la seconde. tu te penches un peu, essayant de distinguer un quelconque signe de vie de la part de damen. tu fronces un peu les sourcils et laisses un petit souffle t'échapper. tu devrais sans doute le laisser se reposer, t'en sais rien.