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| Sujet: side effects, (wilkes) Ven 16 Nov - 4:21 |
| ☾☾☾ @mimi wilkesElle est là.
Il ne saurait pas se l'expliquer. Serait bien incapable de pouvoir le prouver. Mais lorsqu'il était passé à côté de la vieille église désaffectée, la réaction de son corps avait été instantanée. Le déjà-vu, trop fort pour être ignoré. Mimi connaissait cet endroit. Mimi y traînait bien trop souvent. Mimi était là.
Le coeur soudainement coincé dans la gorge. L'impression de marcher sur une plaque de verre suspendue en plein ciel, depuis une quinzaine de minutes déjà. Il avait réussi à faire reculer le myocarde. À l'arracher au bord de ses lèvres, et à peu à peu le forcer à retomber dans son oesophage. Respire, Ander. Et malgré cet étourdissant vertige, la colère était montée. La rage de sentir qu'elle était proche, plus proche qu'elle ne l'avait jamais été durant ces cinq derniers mois. La furie qui l'aveugle, l'empressement qui le fait voir rouge. Qui lui fait totalement occulter le rendez-vous avec un client, pour lequel il était déjà en retard. Brusquement, sourdement, le sang battant à ses oreilles et son champ de vision se rétrécissant autour de son objectif, Ander remonta la petite allée qui menait à la vieille porte de l'église. D'un coup d'épaule, il parvint à l'ouvrir. Dut pousser plus fort, pour chasser l'homme à moitié couché contre le battant. Les paupières mi-closes, tressautantes. Foutu junkie. Il l'enjambe, les dents serrées. L'impression d'un saut dans le vide qui revient, et il est obligé de s'appuyer une seconde contre le mur pour respirer. Regarde autour de lui. Regarde les quelques matelas, disposés çà et là. Les visages, inconnus. À l'exception de ce type à qui il se souvenait avoir vendu de la came, deux jours plus tôt. À l'exception de la brunette, là-bas. Étendue, les yeux perdus dans le vague. Et il a les dents qui se serrent, Ander. La colère qui se fait sourde, au fond de lui. Enjambe les corps, les détritus, les ordures abandonnées. Morceaux de vêtements, morceaux de meubles, morceaux de vie. Foutu squat. Foutu junkie. Arrivé aux côtés de Mimi, il s'agenouille. L'observe, un instant. Mâchoire plus crispée que jamais. Le visage dans son champ de vision — elle peut le voir, et il le sait. « Here you are. » Lui pousser une mèche du front, sans s'approcher outre mesure. Sans s'inquiéter particulièrement de son état. Pas la première fois. Mais une des plus pathétiques, peut-être. « Pretty hard to find, even for a fucking junkie. » C'est méprisant. C'est agité par toute la rage et la rancoeur qu'il ne peut balayer. Aussi soulagé de la retrouver que désireux de lui rappeler la dernière fois que leurs chemins s'étaient croisés. « You look like shit, Mimi. » Et il a un soupir bref, soupir presque irrité. But you did this to yourself, Mimi.
You did it all, from A to Z. (C) BELOVED- dialogues :
« Tiens, t'es là. » « Plutôt dure à trouver, même pour une putain de junkie. » « T'as une sale mine, Mimi. »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Ven 16 Nov - 5:17 |
| Perdue. Perdue, et pourtant, pas complètement. La dose était suffisante, mais la drogue, pas assez de qualité. Dans ce temps-là, ça se perd dans la spirale, ça s’évapore dans les airs et ça atteint pas le regard. Ça reste dans le creux de l’estomac et l’esprit est épargné. Mimi a la nausée. Le monde tourne, mais c’est rien de nouveau. Elle sait même pas si c’est la drogue ou si c’est les foutus odeurs dans cet endroit. Mais son estomac est noué, sa gorge asséchée. La dose qui ne fait rien, qui ne change rien. Le monde autour encore trop là, encore trop vrai. Elle a payé pour ça. Fuck you, qu’elle siffle entre ses dents, elle ne sait pas trop à qui, à ce con à qui elle a fait confiance, elle aurait du se méfier. À acheter des gens qu’elle connaît pas, you should know better, darling. Et pourtant la voilà, pas assez défoncée, la mine boudeuse, les yeux revolvers qui scrutent les environs. Elle ne veut parler à personne, elle veut juste se recroqueviller dans les ombres et s’oublier là, si seulement cette foutue dose se décidait à agir, à la bousculer dans les abysses. Elle s’impatiente, elle en a marre, elle pourrait en pleurer, quel bordel, quel foutu bordel.
Et alors quelque chose l’accroche. Lui fait redresser la tête, par instinct, par cet hameçon dans les tripes qui tire soudainement et remonte dans la gorge. Les yeux qui savent où aller, qui se dépose pile là où il faut, la silhouette de son frère, Ander. Et Mimi a envie de s’incruster dans le mur, espérant qu’il ne la voit pas, mais c’est impossible, il la verrait même si elle était invisible. Shit shit shit shit. Elle a passé les deux dernières semaines à se cacher dans les pires trous possibles, en espérant que peut-être il la retrouverait pas. « Here you are. » Il s’est agenouillé, comme devant une gamine. Elle le regarde juste, il est un peu brouillé, et elle aimerait juste que la dose agisse, allez, c’est le moment, sors moi d’là. « Pretty hard to find, even for a fucking junkie. » Elle plisse des lèvres face à son hostilité, même si elle ne peut pas le blâmer. Le souvenir du tournevis entre ses doigts, et pourtant le venin au bord des lèvres, bah r’garde, tu t’en es tiré, non ? « Maybe I didn’t want to be found. You thought about that ? » La voix rendue avec autant de mépris, la tête qui se penche sur le côté, le regard qui glisse par terre, l’air de dire, fous moi la paix. « You look like shit, Mimi. » Et voilà que les mots lui échappe. « Leave me alone. » Elle se recroqueville encore plus, les cheveux sombres qui retombent devant le visage, les doigts un peu trop tremblants de la drogue de basse qualité. La nausée qui reprend, le vertige avec. Le regard qui se lève, brouillé, vitreux, vers Ander. « Just… j-just a-alone. Better. L-leave. » Le frisson. La chute. La mauvaise drogue qui la rend mauvaise. Le bad trip ralenti. Le creux. Le vide. Balbutiements incompréhensibles, ou peut-être que si. Pour Ander, si. - Spoiler:
« Peut-être que j'voulais pas être trouvée. T'as pensé à ça ? » « Laisse-moi tranquille. » « Juste... j-juste laisse-moi. Mieux. Pars. »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Mer 21 Nov - 3:39 |
| @mimi wilkes« Maybe I didn’t want to be found. You thought about that ? » Elle a le mépris au bout des lèvres, Mimi. Elle feule comme si elle n'avait rien de mieux à faire. Crache comme si c'était la seule défense qu'il lui restait. Elle détourne les yeux, alors qu'il en a un rictus plus méprisant encore au bout des lèvres. Soupire, brièvement. Plus à cran qu'il ne l'a été durant ces dernières semaines, malgré la nausée dans la gorge et l'impression de vide sous ses pieds. Quelle merde t'as encore pris, hein Mimi ?
« Leave me alone. » Elle se recroqueville un peu plus sur lui-même, et il secoue la tête. Ne voyant même pas l'intérêt de répondre, à cette seconde. La regardant simplement, alors qu'elle s'échine à garder ses yeux loin des siens. Que ses cheveux retombent devant son visage, et qu'elle se met à trembler. Really, Mimi ? Les grands yeux qui finissent par se relever vers lui. Par le retrouver. Et il retrousse la lèvre supérieure, en secouant à nouveau la tête. Mimi qui balbutie — et, heureusement pour lui, la même incapacité de s'exprimer n'engourdit pas son propre corps. « Just… j-just a-alone. Better. L-leave. » Un soupir, bruyant. Elle a l'air de s'en aller. L'air de l'abandonner. Et il a beau essayer de bloquer ce qu'il ressent, bloquer ce qu'elle fait remonter en lui, en sa gorge et en son esprit, rien n'y fait. Fuck, Mimi. « For fuck's sake, Mimi. » Il se penche vers elle. Attrape son menton, d'une main. Débarrasse son visage de ses cheveux, de l'autre. « You really hit the bottom this time, didn't you ? » Il inspecte son visage d'un coup d'oeil. Son état précaire — et, dans leur dos, d'autres junkies qui se traînent. « I don't care about what you want. I came here for your pitiful ass, halfwit. You don't have any word to say. » L'envie de lui en coller une pour le lui faire comprendre — comme s'il s'agissait du seul moyen de faire rentrer l'idée dans son crâne drogué. Mais il se retient, n'usant que du mépris de ses traits pour le lui faire passer. « Heard you even made your group supervisor take drugs again. » Un rire amer qui passe ses lèvres, à peine teinté d'un sourire mauvais. « You really are a persuasive bitch, aren't you ? » But not with me, sweetie. Not with me. Il secoua la tête, rapidement. Lui relâchant la tête pour lui attraper le poignet. La tirer vers lui, et passer son bras sous ses épaules. « Come on, let's find you another stinkhole. Less stinky, if possible. » (C) BELOVED- dialogues :
Mimi — « Peut-être que je ne voulais pas être trouvée. T'y as pensé ? » « Laisse-moi tranquille. » « L-laisse-moi j-juste tr-tranquille. Tu f-f-erais mieux. D-de par-partir. »
Ander — « T'as vraiment touché le fond, cette fois, hein ? » « J'm'en fous de ce que tu veux. Je suis venu ici pour ton pitoyable cul, idiote. T'as pas ton mot à dire. » « J'ai entendu que tu avais même fait reprendre des drogues à ton superviseur de groupe. » « T'es vraiment une persuasive petite salope, hein ? » « Allez, viens, on va te trouver un autre trou à rats. Moins puant, si possible. »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Sam 24 Nov - 15:46 |
| Pendant un instant, elle en oublie presque qu’il est là. Le vertige qui la bascule toute entière, tête vers l’arrière, paralysie du mouvement, essayer de tenir bon. Mais avec la mauvaise dose vient le mauvais trip, et Mimi essaie d’y résister. Si Ander était pas là ça serait différent, elle pourrait juste se laisser pourrir ici, se laisser crever dans les ombres de cet endroit, mais il est là, et sa présence la ramène dans la réalité, dans une lumière qui l’aveugle. Il ne lui donne pas le choix, de rester là, et la nausée reste latente dans le fond de sa gorge. Peut-être que ça serait mieux de juste lâcher prise, de laisser les vagues l’emporter, et peu importe ce qui va se passer. Ander n’aura peut-être pas la patience de la gérer, elle ne pourrait pas le blâmer. « For fuck’s sake, Mimi. » Et malgré le vertige de la drogue, malgré le trip qu’elle laisse s’insinuer dans ses veines, y’a cette certaine colère dans sa voix qui vibre jusque dans les poumons de Mimi, cette foutue connexion qui l’empêche d’être un être entier, toujours partagé avec Ander, tout le temps. Des doigts attrapent son menton, et elle relève les yeux l’espace d’une seconde pour revoir le visage de son jumeau. Ce visage qui n’est pas le sien et qui pourtant l’est, mais les yeux qui roulent et qui retombent sur le sol couvert de débris. Les gestes d’Ander, les cheveux, les doigts, la peau. Envie de fermer les yeux, et de se laisser bercer contre lui comme une gamine. « You really hit the bottom this time, didn’t you ? » Elle rejette les mots, décide de les ignorer, peu importe, whatever. « I don’t care about what you want. I came here for your pitiful ass, halfwit. You don’t have any word to say. » Un soupir s’échappe de ses lèvres, ressemblant plus à un grognement du aux vibrations de ses cordes vocales. Elle veut l’envoyer chier à nouveau, qu’il s’en aille, qu’il la laisse pourrir ici en paix, mais ses lèvres bougent dans le vide, sans même articuler une seule syllable.
« Heard you even made your group supervisor take drugs again. » Le mépris et l’arrogance dans les mots, et ce rire méchant qui passe les lèvres d’Ander, Mimi qui soulève un bras pour essayer de le pousser, elle ne veut plus le voir, mais son corps ne répond pas. « You really are a persuasive bitch, aren’t you ? » Et les souvenirs font étrangement mal. Mimi brusquement ramenée sous le projecteur, aveuglée par la lumière, les pupilles qui déraillent, et le regard qui se braque sur son jumeau. « Fuck you. » Ça manque de conviction, son état l’en empêche. Et pourtant, c’est ressenti. « You weren’t there. Wasn’t my fault. » Yes it was. You know it was, Mimi. Mais le déni est plus fort, et elle ne veut pas porter ce blame sur ses épaules, hors de question. « You’re an asshole. » Qu’elle lui crache à nouveau, alors qu’il la relâche et qu’il tire son poignet. Elle n’a pas la force de résister, et sent qu’il la guide pour la redresser. Les vagues qui la tirent vers le bas-fond, la tempête qui se déferle. « Come on, let’s find you another stinkhole. Less stinky, if possible. » La nausée qui remonte à la gorge, alors qu’elle se laisse traîner comme une poupée de chiffon, et le vertige qui la prend quand on la tire sur ses pieds. « Don’t touch - don’t touch me... » L’éclat rouge dans le regard, alors qu’elle repousse brusquement Ander. « I said leave me alone ! » Et sa voix augmente soudainement, rauque mais faible, et le corps qui n’a pas la force de se contrôler, qui titube, et qui se fracasse contre le mur. Le vertige, la chute, alors qu’elle fonce vers le sol. - Spoiler:
« Va te faire foutre. » « T'étais pas là. C'tait pas ma faute. » « T'es un connard. » « Me touche - me touche pas... » « J'tai dit, laisse-moi tranquille ! »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Mar 27 Nov - 16:44 |
| @mimi wilkes« Fuck you. » C'est du Mimi tout craché, et Ander ne peut s'empêcher d'avoir un sourire. Sourire du requin, sourire du prédateur. Tu ne t'en tireras pas comme ça. « You weren’t there. Wasn’t my fault. » Puis, il soupira. Secouant la tête, haussant les épaules. « Yeah, right. » Il la connaissait, Mimi. Connaissait sa sale influence, pour exercer la même chaque jour qui passait. Le problème, c'était que Mimi ne l'assumait pas. Ne s'en rendait pas compte, et ne pensait pas être la responsable de tous les tracas qui s'amassaient autour d'elle. Mimi, elle vivait dans une innocence qui le dépassait, parfois. Mais il la comprenait, et il ne pouvait lui en vouloir. Jamais. « You’re an asshole. » Il l'a lâchée pour lui attraper le poignet et la tirer. Soupire, à nouveau. « You're damn right I am. » Grognant, alors qu'il voulait la relever. Employait efficacement sa force pour s'appliquer dans cet ordre d'idée. Lui trouver un autre coin où crasher. Quelque part où il pourrait garder un oeil sur elle, et ramasser la gueule du premier type qui s'approcherait pour lui vendre ces doses après lesquelles elle courait.
Mais elle résiste, Mimi. Elle ne veut rien avoir à faire avec lui. Elle ne veut pas le voir, ne veut pas lui parler. Elle veut juste qu'il lui foute la paix. Et ça l'enrage, de la sentir ainsi remontée. La colère qui rebondit d'un esprit à l'autre, augmentant à mesure que la connexion qu'ils partageaient l'alimentait. « Don’t touch - don’t touch me... » Elle a le rouge dans les yeux, et la nausée au coeur. Comme lui. Ce lien qu'il avait parfois envie de rompre. Ce lien qu'il voulait briser, à cet instant donné. Si facile, de passer ses mains autour du cou de Mimi et d'en finir. Si facile, de devenir un et entier, pour la première fois de sa vie. Surtout lorsqu'elle le repousse avec une violence qu'il ne lui avait connu qu'une fois ou deux dans leur vie. Surtout quand elle crie, attirant à eux l'attention de quelques junkies pourtant enfoncés dans leurs délires vitaminés. « I said leave me alone ! »
Rupture. La main d'Ander qui lâche le poignet de Mimi, lorsqu'elle s'échappe pour se laisser tomber contre le mur. Et il ne la laisse pas là longtemps. Revient violemment saisir son menton entre ses doigts. Et il serre, cette fois. Serre autour de sa mâchoire, serre pour l'empêcher de parler. Utilise cette prise mauvaise et douloureuse pour la forcer à se redresser. La forcer à se remettre sur pied. « Now you listen to me you stupid bitch. » Son autre main s'écrase contre l'épaule de Mimi, pour la fracasser contre le mur. La clavicule autour de laquelle se referment ses doigts, et la violence qui continue de monter dans son coeur atrophié. Tu ne me feras pas ça, Mimi. Pas à moi. « You're out of here. You're coming with me, and if I have to knock you out to make sure it's happening, well so be it. And trust me, I won't even blink. » Il secoue sa tête un instant, pour la forcer à le regarder. La forcer à reprendre ses pensées. Son corps collé au sien pour l'obliger à tenir sur ses pieds. Sa main qui a lâché sa clavicule pour se replier et frapper légèrement le haut de sa poitrine. La maintenir ainsi, et lui parler au creux des lèvres. Dans cette bulle qui n'appartenait qu'à eux, et que les quelques junkies, amassés autour d'eux et agités par la violence qui émanait de la scène, ne pouvaient comprendre. « I'm fuckin' tired of your shit. So you stop making such a fuss, and you come with me. Now. » Il ne la relâche pas, pourtant. Ne s'éloigne pas. Attend de sentir qu'elle baisse la garde. Qu'elle accepte de l'accompagner. Et s'il faut t'y forcer, alors soit.
I'm not afraid of hurting you, Mimi. Not after all we've been through.
(C) BELOVED- dialogues :
Mimi — « Va chier. » « T'étais pas là. C'était pas ma faute. » « T'es un connard. » « Ne– Ne me touche pas... » « J'ai dit laisse-moi tranquille ! »
Ander — « Ouais, ok. » « C'est exact. »
« Maintenant tu m'écoutes, espèce d'idiote. » « On sort de là. Tu viens avec moi, et s'il faut que je t'assomme pour être certain que ça se passe comme ça, tant pis. Et crois-moi, j'hésiterai même pas. » « J'en ai ma claque de tes conneries. Alors t'arrêtes d'en faire toute une histoire, et tu viens avec moi. Maintenant. »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Sam 1 Déc - 21:02 |
| « You’re damn right I am. » Et pendant ces secondes de flottement, y’a personne qu’elle déteste plus, rien qu’elle déteste plus que son frère. L’envie de l’envoyer chier, de le pousser, de le frapper, peu importe, tout ce qui était nécessaire pour le faire disparaître. Mimi, elle voulait juste être seule, vivre son bad trip en paix, crever si c’était son moment, mais elle ne voulait pas du jugement d’Ander et certainement pas de son attitude. Alors elle résiste, elle ne veut pas qu’il l’emmène, ne veut pas qu’il la touche. Qu’il se mêle de ses affaires, elle a rien demandé, elle a cru être claire la dernière fois. La nausée dans la gorge et l’envie de dégueler toute sa haine, déversée sur son frère qui pourra l’encaisser. Toute la force qui lui reste, toute la volonté qui lui reste, elle s’en sert pour le repousser, espérant que ça soit suffisant, qu’il la laisse en paix. Le vertige dans les yeux et au coeur, Mimi vacille, le mur qui la retient à peine. Ander n’attend pas pour revenir à la charge, et il l’empoigne avec une violence qui la paralyse. Mâchoire entre ses doigts, il l’empêche de retomber, alors que Mimi se laisse retomber comme une poupée de chiffon, pas envie de résister, pas alors que tout se brouille, que le monde se mets à tourner et que ses yeux se révulsent presque. Justjustjustleavemealone.
« Now you listen to me you stupid bitch. » La cruauté des mots, crachés au visage. Mimi ferme les yeux, fronce les sourcils, comme attaquée par une lumière trop aveuglante. Leave me the fuck alone, Ander, mais elle n’est pas capable de parler, trop déséquilibrée. L’épaule accrochée, l’os fracassé, et le gémissement pitoyable qui s’échappe de sa gorge. « You’re - you’re... » Elle essaie de lui dire, you’re hurting me, mais ça sert à rien, il ne veut pas de ses excuses et de ses gémissements. « You’re out of here. You’re coming with me, and if I have to knock you out to make sure it’s happening, well so be it. And trust me, I won’t even blink. » Les mots lui viennent en sourdine, mais elle sait que c’est vrai. Qu’Ander n’hésitera pas - l’hésitation ce n’est pas dans leur sang. Il lui secoue la tête, et ses yeux papillonnent pour le regarder. « Fuck you. » Qu’elle répète encore, la langue pâteuse, les mots maladroits. Elle voudrait qu’il la laisse retomber, qu’elle puisse se coucher là, et se laisser porter par le courant. Mais Ander s’obstine, accroche sa main, la ramène violemment à la rive. « I’m fuckin’ tired of your shit. So you stop making such a fuss, and you come with me. Now. » Elle lui rend son regard, retrouvant un minimum d’équilibre pour témoigner de sa colère, de sa rage sourde. « Why can’t you just leave me alone ? I don’t want your help. I don’t want you - » Et une présence se glisse à leurs côtés, que Mimi ne remarque qu’au dernier moment. Un regard un peu fuyant, mais tout de même déterminé - un junkie anoynme qui lui semble avoir déjà croisé, elle le sait pas, elle s’en fout. « Is everything all right, miss ? » Le corps de Mimi se tend d’un coup, sa tête contrant la gripe d’Ander pour fusiller l’intervenant du regard. « Why don’t you mind your fucking business ?! » Le venin aux lèvres, et le junkie s’éloigne sans un mot de plus.
Et Mimi, soudainement remontée, l’intervention lui ayant donné un semblant d’énergie, essaie à nouveau de pousser son frère pour qu’il la libère. « Let go of me. » Mais il est obstiné, aussi obstiné qu’elle, et le combat ne dure pas longtemps. La claque est assourdissante, et Mimi recule sous le choc. La main qui vient se coller contre la joue brûlante. Secouée, ébranlée, Mimi est fatiguée, Mimi veut qu’on la laisse tranquille. « Why are you even here, Ander ? » Les forces qui l’abandonnent finalement, la voix qui tremble sous les larmes qui veulent se manifester. « I almost killed you. » Mimi qui retombe à genoux, le visage entre les mains, les doigts qui creusent la peau, même là où ça brule, sur la joue droite. I tried to kill you. - Spoiler:
« Tu... tu... » « Va te faire foutre. » « Pourquoi tu peux pas juste me laisser tranquille ? Je veux pas de ton aide. Je veux pas - » (pnj) « Est-ce que tout va bien, mademoiselle ? » « Mêle-toi de c'qui t'regardes ! »
« Lâche moi. » « Pourquoi est-ce que t'es là, Ander ? » « J'ai failli te tuer. »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Sam 1 Déc - 22:49 |
| @MIMI WILKESAgressive. Sauvage. Elle ne veut pas de son aide, et elle le lui fait parfaitement comprendre. Se débat, essaie de le pousser. Ne veut pas l'écouter. C'est quoi ton problème, Mimi ?
Elle le hait. C'est un fait. Il le voit dans ses yeux, alors qu'il continue de la secouer. Continue de lui cracher les mots les plus ignobles qu'il puisse trouver au fond de ses tripes enragées. Il utilise le venin des derniers mois. La colère d'avoir dû s'en tirer seul. La fureur d'avoir été volé, laissé pour mort. De ne rien avoir eu d'autre que le traitement au silence. Leurs grands-parents qui avaient dû lui expliquer pourquoi il n'avait plus la nausée. Mimi en désintoxication. Sa grand-mère qui avait dû lui transmettre le verdict du centre, le jour de l'enterrement de son grand-père. Mimi s'est enfuie. Mimi a entraîné le moniteur avec elle. Mimi a failli.
Mimi est une salope, et tous ceux qui restent trop longtemps autour d'elle finissent par en payer le prix.
Ander le premier. Ander et sa vieille blessure presque douloureuse, à l'endroit où le tournevis s'était planté. Il déteste Mimi. Déteste la manière dont elle lui tient tête. Déteste voir qu'elle croit pouvoir s'en tirer. L'envie de la frapper, plus violemment qu'il ne s'y était jamais autorisé. De la foutre à terre d'un poing fermé, et de l'embarquer sur son épaule pour la tirer hors de ce squat de misère, et la ramener au centre de désintoxication. Mais ils ne voudraient pas la reprendre — et Ander le savait. Les places étaient chères, et Mimi avait craché trop férocement sur la sienne pour avoir un jour la moindre chance d'y retourner. Il n'avait pas l'argent, non plus, pour l'envoyer dans un centre payant. Condamné à la traîner au fond des ruelles de misère des bas-quartiers, en espérant qu'elle ne finirait pas la gueule ouverte dans un caniveau. Car malgré la haine, malgré les feulements et malgré la violence, Ander n'aurait pas supporté de sentir son corps s'éteindre — ça aussi, il le savait. Le besoin que le coeur de Mimi batte, ailleurs dans le monde. Besoin que sa tête folle ne s'éclate contre celle des autres, dans le vain espoir d'y trouver du réconfort. Besoin de la sentir respirer. Besoin de son instabilité. Complémentarité malsaine qui, aujourd'hui encore, le forçait à s'accrocher. À la secouer, et à l'insulter. Tu viendras avec moi, Mimi. J'l'ai décidé.
« Why can’t you just leave me alone ? I don’t want your help. I don’t want you - » Elle essaie de crier, Mimi. Gamine égarée. Mais elle n'a pas le temps d'achever sa pensée qu'à leurs côtés, une silhouette se dessine. Junkie attiré par la violence, et par l'apparente impuissance de la jumelle entre les mains de son bourreau. Ignorant. « Is everything all right, miss ? » Et avant même qu'Ander n'ait pu répliquer, la fureur de Mimi éclate. « Why don’t you mind your fucking business ?! » Aussitôt complétée par celle de son frère, lèvre retroussé et regard soudainement fou. Prêt à lâcher sa proie première pour bondir sur toutes celles qui se dresseraient entre eux. « No one's asked for your opinion, asshole. » Le type semble avoir du mal à faire le tri des informations et de l'agressivité — et, aussi rapidement qu'il est apparu, il disparaît. Laissant cependant à Mimi l'opportunité de se dégager. Et, férocement, elle le pousse. « Let go of me. » Essaie de se défaire, essaie de lui échapper. La violence d'Ander pourtant stimulée par l'altercation qui avait bien se créer, lorsque l'intrus s'était présenté. Et la hargne ne met pas longtemps avant de se frayer un passage au fond de ses poings serrés.
Trop de rejet. Trop d'énergie du désespoir, de la part de Mimi. Le black-out se fait soudain, et Ander décide que c'en est assez. La main qui se déplie, et qui vient s'écraser contre le visage de la poupée défoncée. La force du coup la fait reculer, et retourner contre le mur dont elle n'avait de cesse d'essayer de s'éloigner, en espérant lui filer entre les doigts. « Now you stop fighting me, for fuck's sake ! » Rugissement. Et elle porte sa main à sa joue, Mimi. Ça doit la brûler. Ça doit lui résonner dans la mâchoire, et lui secouer la tête plus que son esprit embrumé et nauséeux ne pouvait le supporter. Ander le ressent, plus qu'il ne pourrait l'expliquer. Sa propre mâchoire enrayée, alors la fait un instant bouger. Fuck you, Mimi. « Why are you even here, Ander ? » Et, sur le coup, il est trop essoufflé pour trouver les mots. Essoufflé de sa propre colère. De la voix finalement tremblante de Mimi. De la manière dont elle se laisse retomber contre le mur, pour s'y recroqueviller. Les poings qui se sont refermés, et ostensiblement serrés. « I almost killed you. » Et ça lui fait serrer les dents de plus belle. Ça lui donne envie de laisser un poing puis l'autre tomber contre son visage divin. Ça lui donne envie de la tabasser dans les règles de l'art, simplement pour se défouler. Simplement pour lui comprendre ce qu'elle lui faisait vivre, depuis les cinq derniers mois. I'm done, Mimi. I'm fucking done with you.
« Yeah, you did. » S'efforcer de retenir son pied. De ne pas la frapper de toutes les manières qu'il lui restait. La colère qui bouillonne dans ses veines, et qui ne se laisse pour une fois pas atteindre par la fragilité et l'instabilité de la gamine à ses pieds. « And y'know what ?! You should've try harder. » Il tente de se contenir. Tente de ne pas la toucher. De s'éloigner d'un pas, pour ne pas être attiré irrésistiblement par l'idée de continuer de la violenter. « You left me for dead, you bitch ! » Ça sort, finalement. C'est tremblant, et rugissant. Ça fait se recroqueviller les quelques junkies encore conscients dans leur trou. Mais Ander ne s'en soucie plus. Ander ne supporte plus ce qui l'entoure. Ne supporte plus le regard de Mimi, ni la réalité. « Your own fucking brother. » La haine au bord des lèvres. Le besoin de frapper quelque chose. De frapper quelqu'un. S'éloigner d'encore un pas, pour ne pas que ce soit elle. Respire, Ander. Respire. « You stole from me. You stabbed me. You punctured my fucking lung, you fucking bitch. » Il revient vers elle. S'agenouille à sa hauteur. Approche son visage trop près. Beaucoup trop près. « D'you even know how much it cost to granma and granpa ?! To me ?! » Et le poing s'écrase violemment juste au-dessus de la tête à Mimi. Transperce le mur trop abîmé, et de trop mauvaise qualité. Les phalanges ensanglantées, sans la douleur. La peau entamée, lorsqu'il ramène son poing vers lui pour empoigner à nouveau le visage de Mimi. « You almost killed me. You killed granpa. And then, you ran away from the only thing that was still giving granma hope for your sorry ass. » Il lui secoue le visage. La force à le regarder. Les traits bien trop proches des siens — à s'en donner le vertige. « But you're not gonna kill her too, Mimi. Oh no, you're not. I won't let you. » Il serre, comme pour appuyer ses mots. Les doigts qui s'enfoncent dans ses joues. Et il se moque de lui faire mal. Se moque du rouge qui s'étale sur la peau blafarde, là où la gifle avait retenti. « I'm gonna keep an eye on you, now. 'Cause that's what brothers and sisters are for, remember ? » La tête qu'il lui écrase contre le mur, sans pitié. « Remember, Mimi ?! » La lâcher. Se relever. Le mépris sur les traits. Essoufflé. Les yeux qui ne la quittent pas. La main qui tremble violemment, sous la violence à laquelle il l'a soumise. Le sang entre ses doigts. La peau déchiquetée. Et il secoue son poignet sans un mot. Dents serrées. Ça n'arrange rien, mais ça lui fait du bien. Ça lui évite d'à nouveau vouloir la frapper. Ça lui évite d'à nouveau s'approcher. Did you hear me, this time, Mimi ? Taking care of each other. Not killing each other.
Now, you remember ?
And I'm not like you, Mimi. Me, I'm gonna take care of you.
(C) BELOVED- dialogues :
(mimi) « pourquoi tu peux pas juste me laisser tranquille ? je veux pas de ton aide. je veux pas - » (pnj) « est-ce que tout va bien, mademoiselle ? » (mimi) « mêle-toi de c'qui t'regardes ! » (ander) « on t'a pas sonné, toi ! »
(mimi) « lâche moi. » (ander) « maintenant t'arrêtes de débattre, putain ! » (mimi) « pourquoi est-ce que t'es là, ander ? » « j'ai failli te tuer. » (ander) « ouais. » « et tu sais quoi ?! t'aurais peut-être dû essayer plus fort. » « tu m'as laissé pour mort ! » « ton propre frère, putain. » « tu m'as volé. tu m'as poignardé. t'as troué mon putain de poumon, sale conne. » « est-ce que t'as la moindre idée de ce que ça a coûté à papy et mamy ?! à moi ?! » « t'as failli me tuer. t'as tué papy. et après, t'as fui la seule chose qui donnait encore de l'espoir à mamy pour ton misérable cul. » « mais tu vas pas la tuer elle aussi, mimi. oh non. j'te laisserai pas. » « j'vais garder un oeil sur toi, à partir de maintenant. parce que c'est ça que sont censés faire les frères et soeurs, tu te souviens ? » « tu te souviens, mimi ?! »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Dim 2 Déc - 6:12 |
| Il gueule. Il gueule, après avoir frappé. La rage à l’estomac, qui fait miroir à celle de Mimi. Les émotions jamais plus intenses que confrontées face à face, les deux âmes emmêlées qui s’obstine à ne pas se défaire de leur emprise. Quelque chose de plus fort qu’eux, de bien plus fort - et qui mets Mimi en colère plus souvent qu’autrement. Peut-être qu’elle respirerait mieux, si seulement elle ne partageait pas son souffle avec quelqu’un d’autre. Peut-être qu’elle verrait mieux, si ses yeux n’étaient pas à moitié dans la tête d’un autre. Et autant qu’elle détestait Ander, qu’elle ne voulait plus rien savoir de lui - autant qu’elle y était rattachée, indéniablement. That fucking twin thing. Sa joue la brûle, et le rugissement d’Ander qui résonne dans sa tête. Now you stop fighting me, for fuck’s sake ! Lui faisant la morale comme à une gamine qui ne sait pas se tenir, sans comprendre que Mimi voulait juste vivre sa vie, vivre ses erreurs, et vivre tout ça en paix, toute seule, là où personne ne l’emmerdait. Pourtant incapable de vraiment rester seule - la solitude avait un effet néfaste sur elle. Et alors que sa gorge se serre, que sa joue brûle, et que sa voix tremble, Mimi a envie de se mettre à sangloter. À pleurer, à se laisser tomber sur le sol, et d’espérer y crever. Ne supportant plus rien, la drogue qui lui donne le vertige, son attache à la réalité qui s’effrite au fur et à mesure que les secondes passent. Mais elle ne peut pas s’évader, pas complètement, parce qu’il y a le regard furieux d’Ander, au-dessus d’elle, qui l’ancre au sol, qui l’écrase, qui l’étouffe. Elle a l’impression qu’il va la tabasser, qu’il va la laisser pour morte, comme elle l’a fait pour lui - ça s’appelle le karma, c’est ça ?
Mais à la place, c’est juste sa voix qui lui vient. Peut-être encore pire que ses poings, tellement elle fait mal. « Yeah, you did. And y’know what ?! You should’ve tried harder. » Elle serre la mâchoire, évite le regard. Ses yeux, plantés sur les débris qui traînent sur le sol crasseux, les morceaux de vitre, les sachets de drogue usagés. « You left me for dead, you bitch ! » Elle en sursaute, cette fois. De la violence du ton, des mots, de la voix. Ça vibre de rage, ça vibre de l’amertume. C’est toi qui a fait ça, Mimi. Toi et personne d’autre. Personne à blâmer. Juste toi. « Your own fucking brother. » Et elle secoue la tête, Mimi, cherche un échappatoire, n’importe quoi. « It’s not - » « You stole from me. You stabbed me. You punctured my fucking lung, you fucking bitch. » Elle relève les yeux vers lui. Bouche bée de ce qu’il vient de révéler. Your-your lung ? Elle pensait l’avoir frappé dans l’épaule. Rien de grave. Aucune vie en danger, sinon une blessure à soigner. Mais il fallait croire que le creux dans son estomac et son souffle erratique pour le reste de la nuit avait été du à autre chose. T’as vraiment failli le tuer, Mimi. C’est pire que ce que t’imaginais. « Ander, I... » Mais elle ne trouve pas les mots. Ne trouve pas les excuses. Y’en a pas. Que toi à blâmer, Mimi.
Il s’agenouille. Son visage si près qu’il semble se fondre avec le sien, leurs souffles entremêlés. Les yeux de Mimi, humides de larmes, le sol qui se dérobe sous ses pieds, le vertige insupportable et la nausée qui monte de plus en plus violemment. « D’you even know how much it cost to grandma and grandpa ?! To me ?! » Et elle veut riposter, lui hurler de ne pas parler d’eux, ce n’est pas juste, pas eux, mais le poing d’Ander s’écrase contre le mur et elle sursaute, se recroqueville par elle-même. Peur que son nez soit le prochain, son visage, sa main, peu importe. Les sanglots qui la secouent soudainement, alors qu’il lui empoigne le visage, l’empêchant de se retirer dans les ombres comme elle le veut. « You almost killed me. You killed grandpa. And then, you ran away from the only thing that was still giving grandman hope for your sorry ass. » Elle sanglote, Mimi. Incapable de se retenir, incapable de gérer tout ce que Ander lui jette à la figure. Le coeur en miettes, le corps en miettes, l’âme en miettes. You killed grandpa. You killed grandpa. « Ander, stop, please... » Et elle veut se cacher, elle veut fuir, mais il l’empêche, encore et encore. « But you’re not gonna kill her too, Mimi. Oh no, you’re not. I won’t let you. I’m gonna keep an eye on you, now. ‘Cause that’s what brothers and sisters are for, remember ? » Les doigts qui la serrent, Mimi qui continue de pleurer. Les gémissements et les plaintes qui remplissent le silence du squat. Pathétique, lamentable. Écrasée, vaincue. « Ander... » La tête écrasée contre le mur - les points noirs dans les yeux, et le monde qui se mets à tourner. Mais le corps qui ne cesse de trembler sous les sanglots. « Remember, Mimi ? » La voix de son frère qui fait écho dans sa tête, la gamine éplorée qui se retrouve soudainement seule, dans le froid. Ander s’est relevé, et Mimi continue de sangloter. Tente de reprendre son souffle, la mauvaise drogue qui empire la situation. Mimi qui ne sait même plus où elle est, qui remets même en doute la présence d’Ander, ça a tout l’air d’une horrible hallucination, le pire des bad trip, mais ce junkie, alors ? Était-il un songe aussi ? Mais tout ça est vrai, trop vrai, horriblement vrai. You killed grandpa.
« Ander... » Le sanglot qui passe ses lèvres, et Mimi qui vacille, titube, manque de s’effondrer à nouveau - mais Mimi qui se relève sur ses pieds. Reniflant doucement, essuyant les larmes sur ses joues, le corps tremblant qui se précipite vers son frère. Il la repoussera sans doute, mais cette fois elle ne veut pas se battre, c’est une étreinte qu’elle recherche, de retrouver la chaleur des bras de son frère, s’y laisser bercer un instant. Une main s’agrippe à son t-shirt, le serrant autour de ses doigts, alors que son front se dépose contre son épaule. Le corps encore un peu secoué de sanglots qui lui remontent à la gorge. « I’m so sorry. » Lamentable. Pathétique. « I didn’t know - I didn’t know - it was all blurry, I just - I just... » Elle n’arrive pas à s’expliquer, n’arrive pas à trouver pied. « Please tell me I didn’t kill him. Please. » Les supplications d’une gamine qui ne veut pas faire face à la vérité, qui a trop besoin d’être rassurée. Pas capable de rien assumer. « I can’t… I don’t… » Et soudainement, la nausée qui devient presque insupportable, et elle se déplace juste à temps. Relâche Ander pour retourner vers le mur, alors que la bile passe ses lèvres et se répand sur le sol. La drogue et les sanglots et le chagrin et la brûlure. Et elle reste là un instant, Mimi, à essayer de reprendre son souffle. Soudainement et violemment calmée, alors qu’elle se redresse légèrement. Le vertige qui l’empêche de vraiment bouger - Mimi qui s’essuie les lèvres, et déglutit. La gorge brûlante, et le goût à en vomir encore dans la bouche. « I’m - I’m sorry… » Encore les murmures lamentables, à ne même pas savoir pourquoi elle est désolée. « I’ll go. I’ll go, I’ll go with you. » Just don’t leave me here.
Just don’t leave me alone. - dialogues :
(ander) « ouais. et tu sais quoi ?! t'aurais peut-être dû essayer plus fort. » « tu m'as laissé pour mort ! » « ton propre frère, putain. » (mimi) « ce n'est pas - » (ander) « tu m'as volé. tu m'as poignardé. t'as troué mon putain de poumon, sale conne. » (mimi) « ander, je... » (ander) « est-ce que t'as la moindre idée de ce que ça a coûté à papy et mamy ?! à moi ?! » « t'as failli me tuer. t'as tué papy. et après, t'as fui la seule chose qui donnait encore de l'espoir à mamy pour ton misérable cul. » (mimi) « ander, arrête, s'il te plaît... » (ander)« mais tu vas pas la tuer elle aussi, mimi. oh non. j'te laisserai pas. j'vais garder un oeil sur toi, à partir de maintenant. parce que c'est ça que sont censés faire les frères et soeurs, tu te souviens ? » « tu te souviens, mimi ?! »
(mimi) « j'suis tellement désolée. » « je savais - je savais pas - c'était tellement flou, j'ai juste - j'ai juste... » « s'te plaît, dis-moi que je l'ai pas tué. s'te plaît. » « je peux pas... j'ai pas... » « je - je suis désolée... » « j'vais y aller. j'vais y aller, j'vais te suivre. »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Dim 27 Jan - 15:38 |
| @MIMI WILKESElle sanglote, Mimi. Incapable d'en supporter davantage. Incapable de se remettre de la vague de violence que son frère a justement déversé sur son être atrophié par la drogue et par les mauvais traitements qu'elle lui faisait subir depuis des années. Elle est au bout du rouleau. L'air plus pathétique que jamais. L'air de ne pas savoir encaisser. De ne plus savoir comment se relever. Et son frère l'observe sans ciller. Les dents toujours serrées d'une fureur sans nom. L'envie de laisser court à la violence qui palpitait toujours dans ses veines. Coulait le long de sa main, dans le rouge du sang qui perlait de sous la peau déchirée. La douleur venait finalement. Fine piqûre à la surface de la peau, à moitié balayée par l'ouragan d'émotions qu'il n'avait aucune envie de laisser retomber.
« Ander... » Il soupire. La regarder tituber. Vaciller. Chercher un appui quelconque, avant de finalement se laisser tomber vers lui pour s'y accrocher. Les mains s'agrippant à son t-shirt, le front tombant vers son épaule. Ça lui fait serrer les dents. Ça lui donne l'envie de la repousser, un instant. Et il ne se prive pas de pousser sa clavicule, dans un premier temps. Tenter de se débarrasser d'elle. Pas encore prêt à lui témoigner un quelconque élan de douceur, au coeur de la fraternité explosive qu'elle avait fini par gâcher. Gâcher. Mais Mimi retombe mollement contre lui, face à la maigre tentative de la repousser. Et il n'a alors pas le coeur de véritablement s'en débarrasser. « I’m so sorry. I didn’t know - I didn’t know - it was all blurry, I just - I just... Please tell me I didn’t kill him. Please. I can't... I don't... » Finalement, avec un nouveau soupir, il accepte de la laisser choir là. L'entourant à peine d'un bras. Sa main en sang pendant toujours le long de son corps, alors que l'autre venait chercher la nuque de sa jumelle. « 't's ok. You didn't. » Mensonge. Après les soins pour Ander, ils n'avaient pu que payer une opération modeste pour la hanche de leur grand-père. Et celui-ci était trop vieux. Trop fatigué. Trop inquiet. Brisé par ce qu'il avait vu les gamins devenir, sans pouvoir les en empêcher. You didn't kill him. « You didn't. » We did.
Se perdre dans ses cheveux, un instant. Le nez qui tombe vers elle, vient un instant capter ses odeurs mêlées. Foutrement besoin d'une douche, Mimi. Mais ça ne le répugne pas. Il ne dit rien. Ne proteste pas. La relâchant trop naturellement lorsqu'elle s'écarta soudainement pour se tourner vers le mur. La grimace, lorsque les sanglots se mêlent aux hauts-le-coeur, et que les tripes de Mimi se vident contre le mur percé du vieux squat insalubre. Ça fait retrousser les lèvres à Ander — et, une nouvelle fois, ça le fait soupirer. Il en détourne les yeux, mais tend sa main intacte vers Mimi sans hésiter. Attrape ses cheveux d'une large poignée, pour les relever. Lui éviter de les salir plus qu'ils ne l'étaient déjà. Ça va aller.
Lorsqu'elle se redresse, ça a l'air d'aller mieux. Il laisse ses cheveux glisser entre ses doigts, et la regarde s'essuyer la bouche. Grimace de dégoût au bord des lèvres, mais il n'insiste pas. Ne commente pas. You're disgusting, Mimi. Pathetic. « I’m - I’m sorry… » Le regard d'Ander, dur sur sa nuque. Le regard d'Ander, qui ne flanche pas. Ne cille pas. La juge jusqu'à la moelle, sans se priver de la rabaisser au moindre battement de cils. Elle l'avait trahi. L'avait abandonné. Et quand ils avaient eu besoin d'elle, elle avait tout foutu en l'air. Tout gâché. « I’ll go. I’ll go, I’ll go with you. » Et il soupire, Ander. Agacé. Détournant les yeux pour regarder autour d'eux. « Yeah, right. You better. » Pourtant, il ne sait pas où il l'emmènerait. Harlem était prohibé. On ne tuera pas granma. Pas après tout ça. La désintoxication semblait être la meilleure option — et, pourtant, c'était hors de question. Égoïste pur et simple. Le besoin de garder sa moitié à proximité. De garder un oeil sur elle, comme personne d'autre ne pouvait le faire. « I'm sick of your shit, Mimi. » Mais c'est dépourvu de colère, cette fois. C'est plus doux. Et il finit par reposer les yeux sur elle. Le coeur pompant un peu moins de sang. La violence refluant finalement. Et la douleur, elle, remontant. « Why did you leave the rehab center, huh ? You were good there. » Il le savait. Pouvait le sentir, au beau milieu de sa propre remontée vers la santé. « They gave you a nice chance, and you screwed it. Why, Mimi ? Why do you have to always do that ? » And you, Ander. Why did you have to deal again ? You know it's wrong. You know it dragged her to the bottom. So why did you ? « You broke granma's heart. Hell, you broke mine too. » Et le ton remonte à nouveau. Mais la colère reste contenue par la mine pathétique de Mimi. Par son incapacité à se tirer de là seule — et par le besoin qu'elle avait de le voir rester à ses côtés. « You made me run the Queens for almost three weeks, just to find you. » Hell, I'm cold. I'm hungry. I'm tired. Tired of your shit, Mimi. « So now you're gonna take a deep breath, and you're gonna start thinking about your shit. » Et c'est presque méprisant. La lèvre retroussée. Les derniers avertissements, lâchés avec cruauté sur un corps affaibli et incapable d'en essuyer davantage. Torturer un animal déjà blessé, en sachant qu'il ne pourrait plus sortir les griffes pour se défendre. « Get it together, or I'll do it for you. » And I'm not sure you're gonna like that, now, Mimi–will you ?
(C) BELOVED- dialogues :
(mimi) « j'suis tellement désolée. » « je savais - je savais pas - c'était tellement flou, j'ai juste - j'ai juste... » « s'te plaît, dis-moi que je l'ai pas tué. s'te plaît. » « je peux pas... j'ai pas... » (ander) « c'est pas grave. c'était pas ta faute. » « c'était pas ta faute. »
(mimi) « je - je suis désolée... » « j'vais y aller. j'vais y aller, j'vais te suivre. » (ander) « ouais, c'est ça. t'as plutôt intérêt. » « j'en ai ma claque de tes conneries, mimi. » « pourquoi t'as quitté le centre de désintox, hein ? t'étais bien, là-bas. » « ils t'ont donné une super chance, et toi t'as tout foutu en l'air. pourquoi, mimi ? pourquoi tu fais toujours ça ? » « t'as brisé le coeur de mamie. putain, le mien aussi. » « tu m'as fait courir dans le queens pendant presque trois semaines pour te trouver. » « alors maintenant, tu vas prendre une grande inspiration, et tu vas commencer à penser à c'que tu fais. » « tu vas te ressaisir, ou je vais le faire pour toi. »
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| Sujet: Re: side effects, (wilkes) Lun 11 Fév - 23:03 |
| La gorge irritée, le corps fatigué. Le corps qui n’en peut plus de prendre les coups que Mimi s’obstine à lui donner. Qui essaie de se purifier de toutes les merdes qu’elle ingurgite, qui essaie de repousser l’inévitable pourriture qu’elle s’obstine à consommer. Pas surprenant, qu’elle en soit malade. Pas surprenant, que son corps réagisse à son mal-être, et ne reflète physiquement le mal intérieur. Rien de surprenant, mais c’est tout autant douloureux. Mimi qui a de la difficulté à être présente, et à s’ancrer dans le réel. Qui préfère se perdre, qui préfère s’empoisonner. Mimi qui a tout foutu en l’air, qui continue de le faire. Qui n’est pas capable de prendre une bonne décision, clairement - qui n’est pas capable d’être raisonnable non plus. Les mots d’Ander qui tournent dans sa tête, tu l’as tué, non, tu ne l’as pas tué. Elle ne sait plus quoi penser, comment gérer, comment respirer. L’air qui lui manque, son corps qui se détruit. Les forces lui manquent. Plus trop envie de se battre, plus trop envie de crier. Si Ander veut l’emmener, qu’il le fasse. Il n’y a nulle part pour elle, de toute façon. Nulle part pour vivre, quand on est un fantôme. Personne ne voudra d’elle. Plus personne ne veut d’elle. Ander est juste là parce qu’il n’a pas le choix - empreinte génétique trop compliquée à ignorer. D’autres larmes se fichent dans les yeux de Mimi, alors qu’elle renifle à nouveau. L’envie de se laisser choir au sol, de se briser, de mourir. De ne plus vivre.
« Yeah, right. You better. » Elle relève les yeux vers lui. Animal blessé, résigné à se rendre à l’abattoir. « I’m sick of your shit, Mimi. » Elle s’étonne de la douceur qu’il y a dans ses mots. De l’absence de dégoût et d’agressivité. Des larmes qui roulent sur ses joues. Me too. I’m sick of my shit too. « Why did you leave the rehab center, huh ? You were good there. » La honte dans la gorge, de ce qu’elle avait fait. Et pourtant, ça avait été plus fort qu’elle. Emportée dans la tempête, entraînant Flip dans les bas-fonds avec elle. Parasite. « They gave you a nice chance, and you screwed it. Why, Mimi ? Why do you have to always do that ? » Et elle aimerait avoir une réponse. Juste un regard honteux à donner à son frère, et un corps qui se recroqueville doucement. Mimi perdue dans la brume. Elle ne sait pas. Maybe I just don’t deserve a chance. Maybe I don’t deserve to be good. Maybe I don’t deserve to be happy. « You broke granma’s heart. Hell, you broke mine too. » Elle acquiesce. L’a senti. Le sait. Elle le sait, qu’elle a tout foutu en l’air. Qu’elle a tout gâché. Ça t’a pas empêché de le faire.
« You made me run the Queens for almost three weeks, just to find you. So now you’re gonna take a deep breath, and you’re gonna start thinking about your shit. Get it together, or I’ll do it for you. » C’est cruel. C’est froid, c’est dur. Ça bouscule Mimi, qui a envie de se redresser pour lui cracher au visage. Lui dire, laisse moi tranquille. I don’t want you here. Mais les forces lui manquent. Ses forces l’abandonnent. Alors elle soulève les bras. Le sourire amer sur les lèvres. « Why ? » Petite moue tirée, les yeux vides. « Why should I take care of my shit ? You said it, Ander. I already ruined everything. I broke your hearts. I fucking stabbed you. » Le corps secoué de sanglots qui ne s’échappe pas de sa gorge. Voix éraillée, le corps en chute libre, dangereusement près du fond. « You should just let me die here. Maybe I’d be better off dead. That way I won’t screw up anymore. And you don’t have to worry about me and you can go back to your life. » La voix qui se perd, le regard qui s’embrouille. « I-I can’t do anything. I don’t have any money. They’re going to kill me anyway. So just leave me. Leave me here and forget about me. » Et elle secoue la tête. Traîne ses pieds, pour passer à côté de son frère. Bien décidée à aller retrouver les ombres les plus sombres, et à laisser le destin faire le reste. - dialogues :
(ander) « ouais, c'est ça. t'as plutôt intérêt. » « j'en ai ma claque de tes conneries, mimi. » « pourquoi t'as quitté le centre de désintox, hein ? t'étais bien, là-bas. » « ils t'ont donné une super chance, et toi t'as tout foutu en l'air. pourquoi, mimi ? pourquoi tu fais toujours ça ? » « t'as brisé le coeur de mamie. putain, le mien aussi. » « tu m'as fait courir dans le queens pendant presque trois semaines pour te trouver. » « alors maintenant, tu vas prendre une grande inspiration, et tu vas commencer à penser à c'que tu fais. » « tu vas te ressaisir, ou je vais le faire pour toi. »
(mimi) « pourquoi ? » « pourquoi je devrais penser à ça ? tu l'as dit, ander. j'ai déjà tout gâché. je vous ai brisé le coeur. je t'ai poignardé, putain. » « tu devrais juste me laisser crever ici. peut-être que j'serais mieux morte. comme ça, je gâcherai plus rien. et t'auras pas à te soucier de moi, et tu peux retourner faire ta vie. » « je-je peux rien faire. j'ai pas d'argent. ils vont me tuer, de toute façon. alors laisse-moi juste. laisse moi ici, et oublie moi. »
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