Coeur défaillant pourtant vaillant # Peyton

Coeur défaillant pourtant vaillant

Peyton & Sullyvan

Si Sullyvan à rapidement réussit à cerner le personnage et la personnalité de la jeune femme, c’est parce qu’il se reconnait un peu en elle. Certes, il ne peut pas comparer son addiction avec sa maladie de cœur, bien que les deux puissent être mortelles, mais dans la pratique, ils réagissent de la même façon. Le jeune homme aussi avais préféré se voiler la face, ne pas croire ce qu’on lui disait à l’époque, et lorsqu’il écoutait jusqu’au bout le discours de ses proches, il préférait se dire qu’il était plus fort que tout cela, et qu’il arriverait bien à s’en sortir tout seul. Sauf que cela n’avait pas été le cas, et ne l’aurait jamais été. Il avait eu besoin d’aide, mais surtout besoin de le reconnaître. Comme la jeune femme en face de lui avait besoin de faire face à la vérité. Elle est malade. Et si elle ne fait rien, elle le paiera de sa vie. Mais Sullyvan à bien compris aussi qu’il ne servirait à rien de la sermonner encore pendant des heures. Ses collègues avaient probablement du le faire lors des derniers rendez-vous, et il ne servait à rien d’en rajouter une couche. Surtout s’il espérait pouvoir l’inviter à sortir un soir. Pas du tout professionnel, il l’assumait pleinement. Ressentant l’intime conviction qu’il pourrait faire quelque chose, un jour, s’il se tenait assez près d’elle.

Un sourire s’étire sur les lèvres du médecin aux remerciements de la demoiselle, se doutant très bien qu’elle n’en ferait rien du tout. Lui, il avait fait son travail, il l’avait examiné, l’avait prévenu de ce qu’il en était et les mesures à prendre. Il ne pouvait pas la forcer à l’écouter et encore moins à agir. Sautant sur un autre sujet, il avoue avec une certaine désinvolture que oui, elle lui plaît, et oui il serait prêt à l’inviter à sortir. Il se doute bien que ce n’est pas gagné d’avance, surtout dans le contexte actuelle, mais comme l’on dit  « qui ne tente rien, n’a rien ». Un petit rire s’échappe d’entre ses lèvres en l’entendant dire qu’elle le déteste un peu. Ça lui plaît bien en faite.

« Je pourrais me rattraper au cours d’un dîner ? »


   

Là où n’importe qui aurait envie de partir en courant, lui, il persiste. Il essaie. Il essaie de s’approcher d’elle. Et elle ne sait pas pourquoi, Peyton. Elle n’en a aucune idée. Ce garçon est beau, jeune, promis à un grand avenir, pourquoi est-ce qu’il perdrait son temps avec elle ? Après tout, il sati pertinemment qu’elle est condamnée d’avance. Il sait pertinemment que sa vie avec elle ne sera pas une vie de rêve. Qu’il y a tout un tas de choses qu’elle n’a normalement plus le droit de faire. Pourtant, il insiste. Il insiste pour se faire pardonner au cours d’un dîner. Elle ne comprend pas mais cela lui plaît bien. C’est la première fois depuis qu’elle est arrivée à New-York qu’elle se fait draguer, Peyton. Et cela a quelque chose d’assez excitant. Loin d’elle l’idée d’accepter de se jeter dans la gueule du loup, mais après tout, un dîner n’engage à rien. Si l’espace d’une soirée il peut lui faire oublier cette maladie, pourquoi pas. Si l’espace d’une soirée, il peut la voir comme une femme et non comme une malade, pourquoi pas. Esquissant un léger sourire, elle acquiesce d’un signe de tête en reprenant la parole. Très bien, j’accepte la proposition. Mais il va falloir mettre le paquet. Elle le taquine, parce qu’en réalité, c’est une fille extrêmement simple, Peyton. Elle se contente de peu. Elle a toujours été ainsi. Vous trouverez mon numéro de téléphone dans mon dossier. Et une fois de plus, elle le taquine. Si il veut du challenge, avec elle il en aura.

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