Les consultations, c’était quelque chose que Sullyvan aimait. Il devait bien être le seul dans l’établissement, tous les étudiants cherchant à assister aux opérations, à être sur les cas les plus complexes. Mais ils ne s’étaient pas rendu compte d’une donnée de l’équation : pas de cas sur lesquelles briller sans les avoir découvert avant ! Mais il n’y avait pas que cela, le jeune homme aimait surtout être au contact des patients. Alors la plupart du temps, il était volontaire lorsque tout le monde rechignait à s’acquitter de cette tâche, comme aujourd’hui. Sully savait au fond qu’il ne marquait pas de point pour sa carrière de chirurgien, et même si son père ne le comprenait pas, lui-même l’acceptait. Avec ce qui avait pu lui arriver ces dernières années, l’étudiant c’était rendu compte que ce n’était pas le plus important, d’avoir les mains plongés dans le corps d’un être humain pour chercher à le réparer. Certes, c’était excitant, il y avait quelque chose d’indescriptible a avoir, a proprement parlant, le cœur d’une personne entre ses mains, de le sentir battre et de lui permettre de continuer à le faire durant encore de nombreuses années. Seulement, il n’y avait pas que cela. C’était malheureusement le problème de trop de médecins, dans les hôpitaux, ils ne voient plus l’être, l’âme, la personnalité derrière le corps. Et Sullyvan s’était promis de ne pas devenir ainsi.
Venant de finir une consultation avec une petite fille de six ans à qui il avait dû poser un plâtre rose fluo, le jeune homme retrouva le bureau d’accueille avec le sourire. Sa dernière patiente lui avait fait du charme afin d’obtenir une friandise, et bien entendu, il n’avait pu que succomber. Comment résister lorsqu’une telle fripouille vous dit que l’on a de beaux yeux ? Se retrouver devant l’infirmière en chef n’effaça pas sa bonne humeur, bien au contraire. Elle avait beau semblait froide et être autoritaire, Sullyvan savait qu’elle veillait sur tout le personnel comme une mère poule. Il attrapa le dossier qu’elle lui présentait, plongeant le nez dedans lorsqu’un de ses camarades prit place à ses côtés. Lui aussi était de corvée, mais cela ne semblait pas lui plaire autant qu’au jeune Hops. La chef lui tendit à lui aussi un dossier, en énonçant le nom de la patiente et ce pour quoi elle venait. Sully releva la tête en entendant le nom, s’il ne se trompait pas, il avait déjà eu affaire à elle, il y a quelques semaines, et elle était très charmante ! D’un geste vif, il piqua le dossier.
« M’en occupe, je la connais. »
Sean, son collègue le regarda avant de laisser naître un petit sourire narquois.
« Humm… Oui, tu la connais. Et si je ne me trompe pas, elle doit être canon, hein ? »
Laissant son propre dossier sur le comptoir pour faire l’échange, Sullyvan haussa les épaules d’un geste désinvolte avant de lui tourner le dos et de prendre la direction de la salle où devait l’attendre la jeune femme.
« Ca tu ne le sauras pas ! »
Arrivée devant la porte, Sullyvan frappa, avant d’ouvrir et découvrir la jeune femme assise sur la table d’examen.
« Mademoiselle Cooper ? Docteur Hops, je vais m’occuper de vous aujourd’hui. »
Sujet: Re: Coeur défaillant pourtant vaillant # Peyton Mar 2 Oct - 11:47
and keep my head above water
god, keep my head above water, don't let me drown, it gets harder. i'll meet you there at the altar , as i fall down to my knees. don't let me drown, drown, drown, don't let me, don't let me, don't let me drown.
Assise sur la table d’examen, Peyton regarde autour d’elle. Elle a l’impression que sa vie est désormais scindée en deux parties. Dans un premier temps, il y a sa vie qu’elle continue de mener comme si elle n’était pas malade. Cette vie pleine de folies et d’inconsciences dont elle a besoin pour rester elle-même. Pour rester celle qu’elle est, cette jeune femme qu’elle est devenue au fil du temps, celle qu’elle est parvenue à construire. Et puis, dans un second temps, il a cette vie entre ces quatre murs blancs, entre les murs de l’hôpital. Celle qu’elle cache à tous, à sa famille, à ses amis. Mais la réalité, c’est que c’est de plus en plus difficile à supporter, pour Peyton. Quelques semaines auparavant, elle était encore en train de faire le tour du monde, et aujourd’hui, elle a le sentiment que le moindre effort devient insurmontable avec son cœur défaillant. Elle s’épuise, elle s’essouffle, et elle ne fait rien pour arranger les choses. Elle ne veut pas réaliser, Peyton. Elle ne veut pas réaliser que cette foutue insuffisance cardiaque est en train de la transformer petit à petit. Elle se souvient encore du jour où elle a quitté New-York. Son frère venait de mourir, et ce qui restait de leur famille avait explosé avec sa disparition. Et la jolie brune, elle, elle avait eu besoin de partir, de se perdre pour mieux se trouver. C’est ainsi qu’elle a gagné ce sentiment de liberté, ce besoin de voler de ses propres ailes, cette peur d’être enchaînée. Mais aujourd’hui, elle perd tout cela, parce que cette maladie qu’elle ne veut pas prendre au sérieux l’handicape bien plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Lors de son dernier bilan de santé, le médecin a jugé que sa santé ne s’améliorait pas. Il faut dire qu’elle ne cherche pas particulièrement à se ménager. C’est pour cette raison qu’elle doit revenir aujourd’hui, pour faire un nouveau contrôle. Cependant, lorsque la porte s’ouvre, c’est un docteur qu’elle n’a jamais eu en consultation qui se présente à elle. Elle l’a pourtant déjà remarqué quelques fois, ici. D’habitude, elle ce n’est pas vraiment son genre de prêter attention aux hommes, mais lui, il a quelque chose de différent. Il a ce charisme naturel qu’elle a rarement vu, Peyton. Mais ce n’est pas tout, lorsqu’elle le regarde, elle a la sensation qu’il y a quelque chose de bien plus profond derrière son assurance. Elle a la sensation que tout un tas de mystères se trouvent derrière cette carapace. A ses premières paroles, elle esquisse un joli sourire en répondant. Oui, c’est bien moi. Puis elle entend que c’est bien lui qui s’occupera d’elle aujourd’hui. Elle est plutôt surprise, parce que c’est la première fois que le Docteur Hops la prend en charge, mais elle n’est pas dérangée pour autant. Oh, d’accord. Bonne chance à vous, je ne suis pas facile comme patiente. Affirme-t-elle en souriant, elle le taquine, mais c’est pourtant la réalité. C’est très difficile de soigner une patiente qui ne veut pas admettre qu’elle est malade. Au même titre qu’elle n’accepte aucune aide alors qu’elle en a pourtant bien besoin.
Sujet: Re: Coeur défaillant pourtant vaillant # Peyton Mer 3 Oct - 21:39
Coeur défaillant pourtant vaillant
Peyton & Sullyvan
Avant que Sean ne puisse réagir et lui reprendre le dossier des mains, le jeune homme s’enfuit presque et longe le couloir pour rejoindre la salle de consultation dans laquelle l’attends la jeune femme. Il n’a jamais eu affaire à elle, en tant que médecin patient, mais il a déjà pu l’apercevoir lors de son dernier passage, et il faut dire que cela n’était pas pour lui déplaire. Il y avait un petit quelque chose chez la jeune femme, dont il n’aurait su donner la définition, mais qui lui plaisait bien. Alors lorsqu’il avait reconnu son nom, il n’avait pas hésité une seule seconde pour sauter sur l’occasion de l’approcher un peu plus. En toute curiosité bien entendu ! Jamais l’étudiant ne se serait permis d’utiliser sa condition et son travail pour draguer. Certes, il se rendait souvent compte que quelques unes des patientes ne lui restaient pas indifférentes, mais jamais il n’avait engagé quoi que ce soit de lui-même. Par contre, s’il advenait que la demoiselle en question voulait bien le revoir en dehors du contexte de l’hôpital, il ne pouvait pas refuser. Enfin, cela n’arrivait pas si souvent que cela, et ce n’était en aucuns cas pour cette raison qu’il avait décidé de prendre en charge la demoiselle Cooper. Frappant à la porte avant d’entrer dans la petite salle, il sourit à la jeune femme qui se trouvait déjà sur la table d’examen, avant de se présenter. Son cœur s’emballa un peu en la voyant et il hocha la tête à sa confirmation. C’était déjà ça ! Pas facile ? Humm… Est-ce qu’elle tentait de le mettre au défi ? C’est que cela pourrait lui plaire à Sullyvan.
« Vous n’êtes pas la seule, je vous rassure. »
Il se plongea quelques secondes dans le dossier qu’il tenait entre ses mains et qu’il n’avait pas vraiment prit le temps de consulter, honte à lui ! D’ordinaire, jamais il ne se présentait au patient sans en savoir un minimum sur ce dernier. Seulement quelques secondes lui permettent de relever les informations les plus importantes. Son âge, ses antécédents, sa pathologie. Une des choses les plus durs à supporter lorsque l’on choisit la voie qu’avait choisis Sullyvan, c’était l’injustice de la vie. Une femme qui perdait la vie en mettant un enfant au monde, alors qu’elle aurait dû être là pour en prendre soin. Un athlète qui subit une blessure le privant de son activité jusqu’à la fin de ses jours. Une jeune femme qui as la vie devant elle et pourtant porte une maladie la condamnant.
« Et si vous me disiez pourquoi l’on se voit aujourd’hui ? »
Il le sait très bien, dans sa tête passe tous les protocoles et les procédures qu’il va mettre en place durant les prochaines minutes avec mademoiselle Cooper, mais il aime bien que les patients lui parlent, même si c’est pour dire des choses qu’il connaît déjà.
Sujet: Re: Coeur défaillant pourtant vaillant # Peyton Jeu 4 Oct - 11:40
and keep my head above water
god, keep my head above water, don't let me drown, it gets harder. i'll meet you there at the altar , as i fall down to my knees. don't let me drown, drown, drown, don't let me, don't let me, don't let me drown.
Le docteur Hops ne semble pas manquer d’assurance, en réalité, c’est même tout le contraire. Elle lui affirme qu’elle est loin d’être facile comme patiente, et c’est le cas. Elle ne fait pas attention à elle, elle ne fait pas attention à sa santé, elle omet complètement son insuffisance cardiaque en réalité. Elle n’écoute pas les conseils et les indications des médecins, elle n’en fait qu’à sa tête et c’est certainement parce qu’elle a toujours vécu comme elle le voulait. Depuis qu’elle a quitté New-York, des années auparavant, sa vie n’est que liberté et insouciance. Et désormais, elle se sent comme coincer dans un corps qui ne suit plus, à devoir écouter des recommandations, des ordres qu’elle n’a jamais écouté par le passé. Alors non, elle n’est pas facile, mais lui, il lui affirme qu’il ne l’est pas non plus. Il lui tient tête, ce qui fait sourire immédiatement Peyton, un sourire malicieux. Il a visiblement beaucoup plus de détermination que les autres médecins qu’elle a pu voir ici alors que pour le moment, il la connait à peine et c’est la première fois qu’il s’occupe d’elle. Très bien. Dit-elle légèrement, en acceptant qu’il lui tienne tête. Au fond d’elle, elle sait qu’il ne pourra rien faire de plus pour elle. Elle ne peut pas accepter qu’elle est malade, et quoi qu’il puisse lui dire, rien ne changera. C’est beaucoup trop difficile pour le moment. Peyton le regarde alors feuilleter son dossier, et puis finalement, elle entend sa question. Une question à laquelle elle ne compte pas vraiment répondre, elle déteste parler de son insuffisance cardiaque. Elle n’en parle d’ailleurs jamais, personne dans son entourage est au courant, elle est la seule à savoir, elle et les médecins de l’hôpital. Et bien j’ai une insuffisance cardiaque. Mais je vais très bien, donc j’imagine que c’est simplement un petit contrôle de routine. Tout du moins, c’est ce qu’elle espère, parce qu’elle sait bien que c’est faux. Elle ment, Peyton. Mais s’il y a bien une chose qu’elle déteste, c’est devoir s’étendre sur sa santé. Elle souhaite que ce bilan se termine le plus rapidement possible, non pas que la présence du docteur Hops soit désagréable, mais il n’y a rien à dire de plus que ce qu’elle sait déjà. Elle attend alors sa réponse, toujours assise sur la table d'examen. L'hôpital est certainement l'endroit qu'elle déteste le plus au monde, et ce depuis le décès de son frère, alors sa présence ici n'est qu'un calvaire pour la jolie brune.
C’est bête, mais il ne peut pas s’empêcher de sourire face à la jeune femme qui est sa patiente. Il sait que ce n’est pas bien ce qu’il fait, pas professionnel du tout, mais ce n’est pas grave. Après tout, il ne va pas non plus lui donner un rencard. Non pas qu’il n’en aurait pas envie, mais il doute fortement qu’elle accepte dans de tels conditions. Qui serait assez fou pour le faire d’ailleurs ? Certes, Sullyvan à déjà accepté de revoir des patientes dans un autre contexte, et parce qu’il savait qu’il ne les aurait plus comme patiente. Mais avec la jeune mademoiselle Cooper, il se doutait que ce ne serait pas le cas, vu que c’était déjà la deuxième fois en l’espace de quelques semaines qu’elle se trouvait dans l’établissement. A sa première révélation, l’étudiant ne peut que sourire une fois de plus, et rétorquer que ce n’est pas la seule à ne pas être facile. A vrai dire, personne ne l’est vraiment, et lui-même en premier lieu ! Il sent son cœur s’emballer légèrement en constatant la réaction de la jeune femme, et pour se reprendre, il plonge le nez dans le dossier qu’il tient encore entre ses mains. Parce que oui, lors de sa précipitation pour rejoindre la jeune femme, il n’a pas eu le temps de regarder l’objet de sa visite. Heureusement, il ne lui faut pas longtemps pour le comprendre en retenant les mots clefs qu’il voit défiler sur les pages noircis par l’encre d’ordinateur. Il décide tout de même de poser la question à la jeune femme. Sullyvan hoche la tête à la première partie de la réponse de la belle brune. Puis il ne peut s’empêcher de retenir un sourire et sa répliquer, qui fuse alors d’entre ses lèvres.
« Oh, je ne savais pas que vous étiez aussi médecin. »
Mais au fond, le futur professionnel à bien cerné le problème. Le déni. Lui aussi connaît bien ce sentiment, celui qui nous pousse dans les retranchements de notre conscience pour y enfouir quelque chose. Pour lui, cela avait été sa dépendance à la drogue. Il lui avait fallu du temps pour le reconnaître, et depuis, il fallait bien avouer qu’il se sentait avec un léger poids en moins sur la poitrine. Certes, ce n’était pas facile tous les jours, surtout en continuant ses études et en travaillant dans un hôpital où il avait accès à des médicaments. C’était un combat de tous les jours, comme devait l’être la vie de la jeune Cooper malgré le fait qu’elle ne l’assumait pas entièrement.
« Très bien, dans ce cas, commençons ce contrôle de routine. »
Ainsi, il comprenait ce qu’elle avait voulu dire en exprimant le fait qu’elle n’était pas facile. Car le confrère qui l’avait prit en charge la fois précédente avait très nettement stipulé sur son dossier la gravité de son état. Mais le jeune homme était tout aussi bien placé pour savoir que personne n’arriverait à rien si Mademoiselle Cooper n’y mettait pas un peu du sien. Ce qui ne semblait toujours pas être le cas. Il s’approcha de la table d’examen, installa son stéthoscope dans ses oreilles et demanda l’autorisation de l’ausculter d’un regard entendu. Son regard se perdit dans le vide alors qu’il écoutait attentivement les battements de son cœur. Il avait toujours trouvé ce son particulièrement hypnotisant. Sauf que cette fois, il sentait, il ressentait, à travers le boum boum plus ou moins régulier du cœur, que ce dernier se donnait à fond. Pas suffisamment malheureusement.
« Humm… Et dites-moi, vous pensez tenir combien de temps comme ça ? »
Il était franc et direct, son regard accompagnant ses paroles en ne détournant pas le regard de la jeune femme.
Sujet: Re: Coeur défaillant pourtant vaillant # Peyton Sam 13 Oct - 18:37
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En entendant les paroles du médecin, Peyton a une nouvelle fois l’impression qu’il souhaite la défier. Ce qui la fait sourire, irrémédiablement. Il est vrai qu’elle n’est pas habituée à ce qu’on lui tienne tête au sujet de sa santé. D’une première part parce que les médecins qu’elle a pu rencontrer son des médecins de l’hôpital, et non ses médecins privés. Ils ont bien d’autres patients dont ils doivent s’occuper, alors ils ne peuvent pas passer leurs temps à essayer de l’aider. D’autre part parce qu’en dehors de cet endroit, personne ne soupçonne sa maladie. Elle n’en parle jamais et elle fait tout pour le cacher à ses proches. Notamment à Isabella, sa grande sœur. Ils ont déjà perdu leur frère malade quelques années auparavant, après le décès de sa mère et le départ de son père. Désormais, elles ne sont plus que toutes les deux, car même Ben s’est bien éloigné du reste de la famille. Alors elle ne peut pas, elle ne peut pas lui faire cela. Elle ne peut pas lui dire que sa vie à elle aussi est désormais bien plus instable. Pour le moment, elle fait donc face seule, jusqu’à ce qu’elle soit prête à admettre la vérité. Mais Sullyvan, il est bien différent. Elle ignore tout de lui, Peyton. Elle ignore tout de sa vie, de son vécu, de qui il est et de ce qu’il veut. Mais il semble avoir beaucoup plus de ténacité que ses autres médecins, et peut-être que c’est parce qu’il est plus jeune, elle n’en sait rien, mais elle le laisse donc l’ausculter sans sourciller. La jolie brune se tient tranquille sur la table d’examen. Elle attend que le beau blond finisse de s’occuper d’elle, mais Peyton ne s’attend pas du tout à ses dernières paroles. Le docteur Hops se montre extrêmement direct à propos de sa santé, et c’est presque une douche froide pour la jeune femme. Et bien on ne peut pas dire que vous soyez le médecin le plus délicat qui soit. Il ne prend aucun gant avec elle. Mais dans le fond, il a raison. Parce qu’elle est dans le déni le plus complet, Peyton. Elle a tellement peur d’être handicapée par son insuffisance cardiaque, de ne plus jamais pouvoir être la même personne, qu’elle en oublie complètement de prendre en compte ses symptômes pourtant bien alarmant. Elle ne fait attention à rien, et elle ne se ménage pas. Quel est le problème cette fois ? Le déni, une nouvelle fois. Le problème est pourtant évident, elle est de plus en plus faible. Chaque jour passant. Et elle semble être visiblement la seule à ne pas s’en rendre compte. Ou, tout du moins, à ne pas vouloir l’admettre.
Le jeune médecin à rapidement cerner sa nouvelle patiente. Parce qu’il se reconnaît énormément en elle, ils sont pareils, du moins, comme lui l’était à une certaine période de sa vie. En plein déni, la tête remplis de phrases préfabriqués tel que : je vais bien, je n’ai pas de problème, je m’en sortirais malgré tout. Sauf que ce pas le cas jamais. Lui, il aurait pu tuer quelqu’un, elle, elle pourrait se tuer elle-même en continuant comme ça. Mais ce n’était pas à lui de le lui dire, du moins pas aussi clairement que Sullyvan aimerait. S’il avait le cran, il planterait son regard dans celui, magnifique d’ailleurs, de la demoiselle, pour lui dire de se réveiller, qu’il était temps d’arrêter les conneries et de se faire soigner correctement si elle voulait connaître la joie de fêter la nouvelle année. Mais il ne le ferait pas. Pourtant, ce n’est pas pour autant que le jeune Hops baisserait les bras et la laisserait partir en se berçant une nouvelle fois d’illusions quant à son état de santé. Il finit par l’ausculter et ce qui l’entend le préoccupe vraiment. Pauvre petit cœur à bout… Il sent, qu’il se bat de toutes ses forces, et pour le moment, ça semble suffire. Pour le moment… Plantant son regard dans celui de sa patiente, Sully prononça des paroles qui pouvaient être difficile mais franche. Très franche. Il sentit la tension entre eux deux, mais attendit la réponse sans baisser le regard. Un sourire s’étira malgré tout sur ses lèvres lorsqu’il répondit à la première réponse de mademoiselle Cooper.
« Oh je peux être délicat. Quant la situation s’y prête… »
Il n’avait pas changé de posture, mais avait réalisé que ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour ce genre de sous-entendu. Il risquait fortement de se prendre une réplique bien mérité de la part de la jeune femme. Pourtant, il tentait seulement de détendre un peu l’atmosphère et sa patiente pour la mener dans un état d’esprit où elle serait un peu plus à mène de l’écouter. De l’écouter vraiment, et pas seulement de hocher la tête à ses paroles pour ne pas du tout les prendre en compte par la suite.
« Il est à bout. »
Il répond simplement, en désignant sa cage thoracique, derrière laquelle se trouve son cœur, qui se fatigue de secondes en secondes. Mais ça, elle devait déjà le savoir, au fond d’elle. Sûrement bien enfouis, mais elle le savait, parce qu’elle avait tout de même les symptômes, et ça, personne ne pouvait l’occulter.
« Et si vous ne faite rien, je ne pourrais pas vous inviter à sortir un de ces jours. Ce serait dommage. »
Sujet: Re: Coeur défaillant pourtant vaillant # Peyton Sam 27 Oct - 12:55
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Elle est de plus en plus déstabilisée par l’assurance de Sullyvan. Il la défie, il la pousse à voir la réalité en face, tout en lui lançant deux trois petits piques de drague. Est-ce que c’est sa technique ? Est-ce qu’il utilise ses charmes pour soigner toutes ses patientes ? Ou bien est-ce qu’elle lui plait sincèrement ? Elle en doute, Peyton. Elle ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire, un petit sourire amusé qu’elle tente de cacher, parce qu’elle sent cette petite chose en elle, cette petite chose qui lui dit qu’il est à la hauteur, contrairement à tous ceux qu’elle a pu rencontrer sur qui elle a systématiquement le dessus. Tous ces médecins qu’elle parvient à contrer quoi qu’il arrive. Mais le docteur Hops doit certainement être un gros dragueur, tout simplement, et il l’oubliera assurément dès lors où elle aura quitté l’hôpital. Alors à ses premières paroles, elle répond d’un naturel nonchalant. Oh, j’aimerai voir dans quelle situation alors. Il veut visiblement jouer avec elle. Un jeu dans lequel elle rentre. Et si en plus cela peut éviter que la conversation ne s’attarde trop sur son cœur fatigué, elle saisit immédiatement l’occasion. Mais le beau blond n’en démord pas pour autant, son cœur est « à bout », à l’écouter. Ce n’est pas la première fois qu’on le lui dit, enfin de cette manière si, mais le message est souvent le même. Pourtant elle est là, elle tient encore bon, même si c’est difficile. Elle n’a aucune envie d’arrêter de vivre comme elle le fait aujourd’hui. Et qu’est-ce que je devrais faire monsieur le médecin ? Dit-elle en croisant les bras. Elle ne se démonte pas, elle ne se démonte toujours pas parce qu’elle ne veut pas avoir à réaliser une seule seconde que désormais elle est handicapée par ce foutu cœur qui la contrôle totalement. Mais là ou n’importe qui pourrait être terrifiée en sachant cela, là où n’importe quel homme prendrait certainement la fuite, Sullyvan lui explique qu’il souhaite l’inviter à sortir un soir. L’espace de quelques instants, Peyton est surprise, et elle se demande ce qui ne tourne pas rond chez lui. Vous voulez sortir avec moi ? Elle le regarde, elle plonge ses yeux bleutés dans les siens. Elle ne le lâche pas du regard parce qu’elle veut savoir jusqu’où il est prêt à aller, et ce qu’il veut vraiment. Peut-être qu’il va revenir sur ses propos, lui expliquer qu’il plaisantait. Ou bien peut-être simplement qu’il va maintenant cette invitation, et lui couler le bec, une nouvelle fois.
Draguer des patientes, Sullyvan ne peut nier l’avoir déjà fait. Après tout, il est jeune, il est charmant, il n’est pas marié, alors la plupart du temps, il en profite. Sauf que cette fois, quelque chose est différent. Avec cette magnifique jeune femme, il sent que ça ne sera pas facile, ni pour un rencard, ni pour la soigner. D’ailleurs, selon comment se passeront les événements par la suite, il faudrait qu’il fasse un choix. La soigner ou la draguer ? Il pourrait l’aimer même, mais ça ce n’était pas encore dans ses pensées. Pour le moment, il tentait de faire la part des choses, de ne pas se projeter lui-même en Peyton, parce qu’il la comprenait tellement bien, dans son déni totale face à la maladie. Sully avait fait la même avec sa dépendance. Jusqu’à ce que ses erreurs le rattrapent. D’une réplique de sa patiente, l’étudiant en médecine en profite pour la draguer un petit peu. Oui, il peut être délicat, dans certaines situations. Lesquels il se plus que ravi de vivre avec elle. Mais là, ce n’est pas le moment, même s’il a le sourire aux lèvres, même s’il tente de détendre un peu l’atmosphère pour aborder des sujets beaucoup plus sérieux. Il hausse un sourcil de surprise à la réponse de Peyton.
« Vraiment ? Attention, je vais vous prendre au sérieux… »
Puis il parle de son cœur, de son pauvre petit cœur qui va mal. Sullyvan ne se sent pas bien rien qu’en l’écoutant, il ressent la douleur qu’il doit vivre au quotidien pour continuer à battre du mieux qu’il peut et faire fonctionner se corps qui l’enveloppe. A la question de la jeune femme, l’étudiant se contente de hausser les épaules. La réponse, elle doit la connaître, il ne doit pas être le premier à le lui dire, et ce ne sera sûrement pas le dernier, vu qu’elle ne semble pas prête à prendre au sérieux sa maladie. Ce qu’elle devrait faire ? Tellement de choses… A commencer par accepter sa maladie. Ce qui est le plus souvent le plus difficile à a faire. Et ça, il peut très bien le comprendre. Il sait qu’elle est jeune, bien trop jeune pour devoir vivre tout cela.
« Hum… Vous pouvez commencer par faire tout ce que vous ont probablement dit mes prédécesseurs. »
Et parce qu’il ne sert à rien de lui rabâcher encore une nouvelle fois les conseils médicaux, i l préfère en rester là. Retrouvant le sourire, il recule légèrement et replace son stéthoscope autour de son cou, tout en le ne lâchant pas des mains. Il a ajoute une petite phrase dragueuse et attends la réaction de la jeune femme. Ses yeux ne la lâchent pas, l’observe, la détaille. Elle est magnifique. Il lui sourit, autant avec les lèvres, qu’avec son regard.
« Bien sûr ! Si vous ne me détestez pas après aujourd’hui… »
Sujet: Re: Coeur défaillant pourtant vaillant # Peyton Mer 16 Jan - 18:47
and keep my head above water
god, keep my head above water, don't let me drown, it gets harder. i'll meet you there at the altar , as i fall down to my knees. don't let me drown, drown, drown, don't let me, don't let me, don't let me drown.
Il a quelque chose. Quelque chose d’à la très envoutant, intriguant, mais aussi très déconcertant. Il ne la lâche pas du regard et au fond, c’est quelque chose qui lui plait. Elle n’est pas le genre de jeune femme particulièrement séductrice, Peyton. En réalité c’est même tout le contraire, elle a souvent attiré les hommes grâce à son naturel déconcertant, grâce à son côté un peu décalé, mais jamais grâce à la carte de la séduction. Seulement avec Sullyvan, il se passe quelque chose. Quelque chose qui la pousse à rentrer dans son jeu. Peut-être pour voir s’il est sincère ou s’il est le premier dragueur venu. Peut-être pour voir jusqu’où il est capable d’aller. Ou peut-être simplement parce qu’au fond, cela lui fait un peu de bien de voir que malgré sa maladie, elle reste désirable. Elle a tellement peur que son insuffisance cardiaque change toute sa vie, qui elle est et ce qu’elle veut, alors voir le beau blond lui prouver le contraire lui fait un bien fou. Elle n’en oublie pas pour autant qu’il reste un médecin, son médecin, et entrer dans une relation un peu plus que professionnelle avec lui s’avèrera forcément compliqué. Elle ne veut pas voir sa maladie, elle ne veut pas l’accepter, et lui la connait mieux que personne. Cela ne pourra donc jamais coller, c’est une évidence. Du moins, c’est ce dont Peyton tente de se convaincre, parce qu’en réalité, Sullyvan est peut-être exactement ce dont elle a besoin. Alors elle esquisse simplement un petit sourire, sur le coin de ses lèvres, juste avant d’entendre ses conseils au sujet de son cœur. Oui, elle connait la chanson par cœur, Peyton. Ménager ses efforts, éviter la marche, les sensations fortes, faire attention à elle, tout ce qu’elle ne sait pas faire. Et surtout, tout ce qu’elle ne veut pas faire. Et bien merci docteur, je vais y réfléchir. Et comme d’habitude, elle ironise la situation. Elle ne se rend pas compte de la gravité de son état de santé. Mais ce n’est certainement pas aujourd’hui qu’elle le comprendra. Certainement pas dans cette salle d’auscultation. Pas maintenant. Pas comme cela. Toutefois, cette visite est plus intéressante que prévu. Droit dans les yeux, Sullyvan lui affirme que oui, il a envie de sortir avec elle. Un sourire bien plus grand apparaît alors sur son visage, il prend des initiatives, et d’une voix un peu joueuse elle lui répond. Je vous déteste un peu quand même, mais c’est à vous de vous rattraper. Elle hausse les épaules, malicieusement. Est-ce qu’elle est vraiment prête à sortir avec lui ? Oui. Après tout, il est temps qu’elle se fasse à sa nouvelle vie ici. A des nouvelles rencontres. Elle attend alors, le laisse parler, est-ce qu’il va oser ? Est-ce qu’il va vraiment l’inviter ?