|
| |
Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: last friday night (zeus) Lun 29 Oct - 23:02 |
| Tu te réveilles, le bras pendant, le coussin mouillé par ta bave et un mal de crâne atroce. Bordel, t'as bu. T'as fait cette connerie alors que tu sais ce qui se passe une fois que t'es saoul. Tu te souviens que tu t'es retrouvé presque à poil à nager dans cette fontaine et que tu t'es cru équilibriste à tenter de tenir bon sur ce muret avant de t'écraser lourdement. Quand tu bois, c'est plus Nell qui a le contrôle, c'est un être désinhibé, c'est ton côté sombre. Dark Nell. Tu devrais l'appeler comme ça. Tu te relèves tant bien que mal, vêtu d'un caleçon et d'un vieux t-shirt et tu sais même pas comment t'es arrivé jusque chez toi. On t'as raccompagné ? T'aurais pas pu le faire seul. Tu te demandes surtout qui t'as fait enfiler ce caleçon et ce t-shirt. T'espères au fond que c'est Maxine, parce que c'est la seule à t'avoir vu à poil jusque là, cette fameuse fois dans la fontaine où t'as perdu ton boxer alors que tu te noyais dans dix centimètres d'eau. Tu t'assois sur ton lit, t'essayes de faire marcher ta mémoire, mais ton crâne t'en veut clairement de t'être autant bourré. Pour te faire pardonner, tu te lèves et tu marches jusqu'à ta salle de bain pour attraper de quoi faire passer la douleur, ou au moins l'atténuer. Tu te regardes dans le miroir, t'as l'air misérable. Une douche. Tu te fous à poil et tu laisses l'eau couler et te nettoyer au mieux. Pendant ce temps, tu réfléchis.
Tu te souviens qu'il y avait une fête, la bande était là au complet et tu te souviens que tu te contentais de passer le début de la soirée dans ton coin, sur une chaise, ton portable en main. Tu te rappelles de tes amis qui t'ont traînés sur la piste de danse et t'avais pas l'intention de faire ça sans avoir bu alors... Tu te souviens avoir pris ton premier verre. Tu les as enchaîné, sans vraiment t'en rendre compte, tu soupçonnes certains de tes amis de t'avoir donné des verres en douce. Après... Tu sais plus. T'es sorti à un moment, t'es allé prendre l'air et t'as vu Zeus, tout seul, qui contemplait les étoiles. Tu t'es approché de lui, vous avez discuté. De quoi ? Tu sais plus du tout. Mais tu te souviens de son visage alors qu'il regardait les étoiles. Tu te souviens que tu le trouvais beau et qu'à ce moment, tu...
« Oh putain ! » Tu rouvres les yeux, paniqué, avant d'arrêter l'eau et de sortir de ta douche. T'as envie de retourner dans ton lit, de te mettre en position du fœtus. Tu l'as embrassé. T'as embrassé Zeus, ton pote, ton ami, le rigolo de la bande. Toi, Nelliel, tu l'as embrassé. Mais qu'est-ce que t'as fait ?! Tu te prends la tête dans les mains, tu sais pas quoi faire, tu sais pas comment réagir. T'as le souvenir que ses lèvres étaient douces, chaudes, agréables. T'as le souvenir de ces yeux bleus qui brillaient comme un reflet des étoiles. Mais bordel, t'as merdé. Tu t’essuies, tu retournes dans ta chambre pour enfiler un jogging et un sweat à capuche avant de t'allonger sur ton lit. Et si quelqu'un t'avait vu ? Qu'est-ce que t'allais bien pouvoir dire à Zeus? Il sait que t'étais bourré, mais ça n'excuse pas tout. Tu te souviens d'ailleurs à ce moment que t'avais prévu une après-midi jeux vidéo avec lui depuis quelques jours, aujourd'hui. Mais bon, il n'allait pas venir, pas après... T'entends la sonnette retentir, t'as envie de sauter par la fenêtre pour t'enfuir, pour t'échapper, mais tu peux pas.
Tu paniques, tu t'avances vers la porte et tu finis par l'ouvrir doucement, tout doucement, comme si ça pouvait aider à le faire disparaître. Mais non, il est là, en face de toi, avec sa gueule d'ange. Tu bloques dans ses yeux, pendant un court instant, en souvenir de la soirée. Tu bloques plus longtemps encore sur ses lèvres, tu te souviens encore du baiser et tu sens tes joues chauffer. Tu détournes le regard. Putain. « Hey... Zeus... ! En-Entre... » T'es clairement mal à l'aise, malgré tout tu t'écartes pour le laisser rentrer. Il sait que tu décuves, tu peux utiliser ça comme excuse. Tu refermes la porte après lui et tu te dépêches de te cacher derrière la porte du frigo que t'ouvres. « Tu veux à boire ? Pour moi, ça sera un grand verre d'eau ! » Tu rigoles, t'essayes en tout cas, tentant de plaisanter pour faire passer le malaise, mais c'est pas toi qui est doué pour les blagues. C'est lui. « T'as amené des jeux ? » Changement de sujet, la meilleure des méthodes sans aucun doute. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mar 30 Oct - 9:11 |
| Les yeux de Zeus clignotent, comme si il ne les avait pas fermés de la nuit. Il est stone, mi éveillé, mi lové dans les bras de Morphée. Son corps est engourdi, son esprit vagabonde en dehors de la pièce. Il se relève doucement sur son lit, s'étirant avec force. Il n'a aucune idée de l'heure qu'il est alors il se lève quand même. Il se regarde dans le miroir du salon, il ne ressemble pas à grand chose, avec ses cheveux ébouriffés et son tee shirt Star was. Il se dirige vers la cuisine, prépare son café et cherche ses barres de céréales. Tout en fouillant dans ses placards son bol pour le café, il ressasse la nuit dernière en boucle dans sa tête. Tout lui paraît flou encore. Il se souvient d'avoir bien bu, bien rigolé aussi.
Le café coule, il ferme les yeux pour se souvenir ou se réveiller, il ne sait plus trop. Il se sert du café, il est encore en stade éveil.
Il se rappelle d'un seul coup, en regardant son portable qu'il a rendez vous avec Nell cet après midi. Une journée jeux qui lui fera le plus grand bien. Il s'approche de sa commode, pioche dans ses jeux ps4 : uncharted4, fifa18, callofduty blackops, halo... Tout y passe. Il les met dans son sac à dos Eastpack, kaki et encore intact. Il y a laissé des pins de Mario. Il les avait mis quand il était en cours et il avait trouvé ça drôle.
Après avoir pris le temps de se doucher, il prit un paquet de gâteaux qu'il mit dans son sac avant de fermer son appartement à clé. Il prit son BMX et sur la route, quelque chose le tourmentait. Il se demandait soudainement si il n'avait pas quelque chose à dire à Nell ou à faire car il se sentait étrangement lié à lui récemment. Il ne savait pas pourquoi mais il le sentait. Quelques virages plus loin, une bonne quinzaine de minutes sous un temps gris et le voilà arrivé. Il sonne,impatient de retrouver son ami.
Le voilà qui ouvre, sa gêne à peine voilée. Il est crispé et mal à l'aise, le saluant timidement et bégayant. Zeus se demande bien ce qu'il se passe mais il décide de rester calme. "Merci Nell, bah alors tu n'as pas mangé du lion ce matin que tu es tout engourdi?!" . Il lui tape sur l'épaule et lui affiche un large sourire. Il se précipite sur le frigo, comme si il tentait de lui échapper. Zeus rigole, il ne se rend pas compte.
"Je veux bien un coca si tu as, moi aussi je vais essayer de rester sobre... jusqu'à ce soir!" Il sourit. Ils étaient tous les deux raisonnables, peut être parce qu'ils avaient trop bu la veille. Alors que Nell lui pose une autre question, Zeus se braque, terrassé par la foudre de son souvenir. Cet instant qui se détache des autres et qui le saisit. Hier, il est allé se détendre un moment dehors. Nell la rejoint, avec sa tête éméchée mais tellement adorable, ce regard si perçant, ses joues rondes... STOP. Zeus a beugué, il se souvient d'une caresse, d'une accolade. Il ne voit pas plus mais il craint qu'il y ait plus. Il a peur de recevoir tout à la figure et qu'il a aimé ça.
"Oui j'ai ramené la totale... idéal pour faire les geek avec les gâteaux tout l'aprèm... il faut bien que je fasse ma revanche après tout!"
Il détend l'atmosphère comme il le peut, il se sent habité par une crainte grandissante, celle de ne pas savoir et d'avoir peur. Il veut tâter le terrain, voir si il est parano ou si c'est réel. Après tout, ça serait possible.
"C'était une bonne soirée non?"
C'est con dis comme ça mais il veut demander. Il n'a rien à perdre, au pire il lui racontera des délires, certainement pas leur rapprochement. Il l'espère du moins.
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mar 30 Oct - 17:19 |
| Peut-être que c'est à cause de rester sur ces ordinateurs toute la journée ou bien c'est le fait que la réalité te rattrape, mais t'as un moment de bug quand il te montre un grand sourire, qu'il blague et qu'il te tape sur l'épaule. Tu reconnais le bon vieux Zeus, rien de surprenant là-dessus, seulement tu t'attendais à un tout autre accueil. Des reproches, de la haine, du dégoût peut-être. Tu t'attendais à une dispute entre amis pour avoir franchi une limite qu'il ne fallait pas, à des réconciliations parce que t'étais pas dans ton état normal. Rien de tout ça. Il est tout frais comme d'habitude, toi t'es tout coincé. Peut-être qu'il a oublié, comme toi il y a quelques instants. Peut-être que lui aussi était trop saoul pour s'en être rendu compte. Tout à coup tu te sens revivre, tu sens que les choses s'améliorent, même si tu ressens cette gêne encore et toujours. C'est caché derrière le frigo que tu tentes de relativiser, de te dire que si lui ne s'en rappelle pas alors tu n'as qu'à passer à autre chose. Après tout, ça ne signifiait rien, pas vrai ? Zeus est ton ami, un du groupe de justiciers, rien de plus.
Tu ris, un peu, à son autre blague, remarquant qu'en effet il est bien plus doué que toi à ce jeu. Tu attrapes une canette de coca dans ton frigo, t'en prends une autre pour toi même si t'as pas du tout envie de boire quoi que ce soit. On ne t'y reprendras pas de sitôt, surtout pas après ce que t'as osé faire. Ce qu'il a osé faire ? Tu sais même pas qui a démarré, dans ton souvenir c'est toi, mais t'as l'impression de pas avoir le morceau en entier dans ta tête. Il te manque des bouts, toi tu te souviens que du baiser. Et si c'était lui qui avait fait le premier pas ? Comment réagir ? Non, tu vas trop loin. Comme si Zeus pouvait s'intéresser à toi. Tu sais bien qu'il peut se permettre plus d'exigences avec son physique, avec son caractère enjoué. Tout le monde l'adore Zeus, c'est ce genre de mec. Et puis c'est ton ami. Tu t'embrouilles et ça t'énerve alors tu fermes le frigo et tu t'avances vers lui, content qu'un sujet différent ait été abordé. « Parce que tu crois pouvoir gagner aujourd'hui ? J'ai peut-être la gueule de bois, mais personne ne vise mieux que moi sur un écran. » Il est doué pour les jeux, très doué, mais toi t'y as passé plus de temps. Le seul où t'es une quiche, c'est ce putain de fifa, mais un jour t'arriveras à le battre.
Tu lui tends ta canette et il te balance cette phrase sans prévenir. Cette phrase qui te fait rater un battement de cœur. La canette tombe par terre, mais heureusement elle ne s'ouvre pas. Toi, t'es bloqué. Tu sais pas comment réagir. « Eh merde. » Tu finis quand même par te baisser pour la ramasser et tu te relèves, réfléchissant à une réponse. Un simple oui ? Tu lui avoues ce dont tu te souviens ? Tu lui demandes ce dont lui se souvient ? T'ouvres la bouche, près à affronter le feu. « Tu peux aller te laver les mains s'il te plait ? » Trouillard. Enfin, il te connaît, il connait ta foutue phobie, il sait à quel point t'es maniaque, à quel point les microbes t'effraient et tu sais pas ce qu'il a touché en venant ici. T'en profites surtout pour te reprendre, pour soupirer un bon coup et te ressaisir. Tu te laisses trop influencer par tout ça, t'es pas obligé d'en parler s'il s'en souvient pas. C'était rien, juste un baiser bourré, t'as déjà embrassé Maxine une fois et ça t'as pas autant marqué. Bah là c'est Zeus, alors pourquoi ça devrait être différent ?
Il finit par revenir et tu lui donnes la canette cette fois, avant de te pencher pour fouiller dans son sac. Une tentative pour échapper à son regard une fois encore. « Ou-Ouais c'était sympa... Enfin, je dois avouer que je ne me souviens pas de tout... J'étais pas mal bourré, je vous rejette la faute dessus d'ailleurs, je ne sais pas qui m'a refilé autant de verre, mais je sais que c'est l'un de vous. » Tu sors un jeu de son sac, fifa, pensant que ça lui prendrait trop de concentration pour qu'il t'embête. « Je ne sais même pas comment je suis rentré jusqu'ici, c'est pour dire ! » Tu te relèves et tu lui montres le jeu avec un regard interrogateur, comme pour lui demander son avis. Tu veux passer à autre chose, mais t'es curieux, trop curieux pour ton bien. Tu te mords la lèvre inférieur, sans t'en rendre compte, hésitant et tu prends ton courage à deux mains. « Tu te... T'aurais pas le souvenir qu'il se soit... Comment dire... Que toi et moi on... On ait été proches ? Enfin, comme un câlin hein, rien de trop grave ! C'est juste que... j'ai l'impression de t'avoir vu à l'écart à un moment. Est-ce que... Ça va en ce moment ? » Tu t'embrouilles, tu dis n'importe quoi et c'est sans doute le plus longtemps que t'aies parlé de toute ta vie. C'est juste que cette histoire ce perturbe, mais ce qui te dérange le plus, c'est que tu comprends pas pourquoi. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mar 30 Oct - 19:27 |
| Il n'y a pas à dire, Zeus était content d'être ici. Nell était un pote en or, ils s'étaient de suite bien entendus et avaient partagé dès le départ un point commun assez singulier : celui des jeux vidéos. Ils pouvaient passer des après midis ou des soirées à s'affronter dans la bonne humeur et les pizza, avec une bière et de la musique. Ils étaient connectés et pour ainsi dire, le fait d'être à deux n'avait jamais dérangé Zeus. Il se sentait en confiance avec lui, dans ce groupe d'amis qu'il côtoyait maintenant si souvent. Zeus était un épicurien, aimant discuter avec les petites amies des uns, voler des clopes à d'autre en lançant des vannes tout en philosophant avec de parfaits inconnus. Cette capacité à converser avec les autres n'enlevait pourtant pas le fait qu'il était un homme accordant peu sa confiance, du moins il aimait ne la donner qu'à certains. Il avait souvent peur d'être déçu, de décevoir aussi les autres. L'image qu'il renvoyait n'était pas importante, certes, mais il aimait positiver. Avoir quelque chose sur la conscience l'effrayait autant qu'elle le tourmentait, lui qui était sans prise de tête. Il avait cette facilité déconcertante à tout détourner, tout imaginer de bon et ne pas s'encombrer de regrets.
Nell a l'air motivé aujourd'hui, bien qu'il fonctionne plutôt à la vitesse escargot qu'à la vitesse lumière. Il est vrai que l'alcool ne lui réussissait guère, lui qui n'aimait pas non plus être au centre de l'attention dans ces conditions. Le fait qu'il veuille passer l'après midi avec lui était une de ces choses que Zeus ne voulait pour rien manquer. Zeus pourrait le taquiner sur sa conduite d'hier soir, bien qu'il ne pouvait pas faire aussi vite le fier. Lui avait oublié la moitié de la soirée et il était certain que des photos dossiers finiraient par apparaître, comme pour le faire déchanter.« T'inquiète pas va, je te laisserai un peu d'avance mais ne me sous estime pas... j'me suis entraîné chez moi et quand tu verras mon nouveau record... tu vas avoir des frissons! Ca va te hérisser le poil! » Il lui lance un signe de défi, persuadé qu'ils pourront jouer et passer un bon moment sans forcément évoquer plus d'hier soir. Il sait qu'il a lancé le sujet mais étrangement, Zeus n'est plus aussi convaincu de son utilité. Bizarre, le mot était faible. Zeus se livrait à une lutte entre sa recherche effrénée de mémoire et celle de laisser le temps filer sans s'y pencher. Bordel, il devait rester aussi simple que possible, comme toujours. Ne pas fouiner, fouiller.
A voir Nell tendre la canette puis la faire tomber, Zeus reste songeur, le regard sarcastique. Nell était vraiment bizarre lui aussi. Maladroit et anxieux, Zeus ne l'avait jamais vu comme cela et il craignait d'en être indirectement le responsable. Peut être était t-il venu trop tôt, peut être aurait t-il dû le laisser se reposer... il ne sait plus trop, en faite. « Ca va mec, j'y vais... » . Il ne lui dit pas de manière blasée mais plutôt pour le rassurer, lui qui semble sur le qui vive à chaque fois qu'il prend la parole. Il n'ose pas lui demander ce qu'il y a , il se contente d'aller se laver les mains dans la salle de bains. Pourtant, quelque chose le chiffonne. Il n'aime pas ne pas savoir. Il sent que quelque chose lui manque, un détail, une image, un mot, n'importe quoi qui pourrait l'aider à comprendre. Zeus est contrarié, préoccupé et il n'aime clairement pas ça. Qui aimerait être ainsi tourmenté, si ce n'est quelqu'un adorant les casses têtes ? Zeus n'aimait déjà pas les maths, c'était pas maintenant qu'il allait s'essayer aux énigmes ou autres schémas à déchiffrer. Sa tête allait lui faire mal et non,il n'était pas de ceux là.
Il revient, s'installe sur le canapé et le voit alors prendre la parole. « Ou-Ouais c'était sympa... Enfin, je dois avouer que je ne me souviens pas de tout... J'étais pas mal bourré, je vous rejette la faute dessus d'ailleurs, je ne sais pas qui m'a refilé autant de verre, mais je sais que c'est l'un de vous. ». Zeus attrape la canette, l'ouvre et boit une gorgée. « En même temps Nell, tu es resté dans les parages pour les jeux à boire! On ne t'aurait pas écarté d'emblée, en plus tu avais l'air motivé ce soir là... Tu as dis que tu serais King Kong, on allait pas te contrarier! . Il rigole à gorge déployée, conscient d'avoir peut être abusé sur la comparaison mais il avait bien dit quelque chose du genre, il en était persuadé. Zeus reprend. « Si ça peut te rassurer, moi non plus je n'étais pas au top après... j'ai pris quatre fois l'avenue avant de trouver mon appart et devant la porte, j'aurais bien voulu être Mcgyver pour l'ouvrir... » Zeus montre un pouce positif pour lui confirmer le jeu. Il se sent d'attaque. « Tu te... T'aurais pas le souvenir qu'il se soit... Comment dire... Que toi et moi on... On ait été proches ? Enfin, comme un câlin hein, rien de trop grave ! C'est juste que... j'ai l'impression de t'avoir vu à l'écart à un moment. Est-ce que... Ça va en ce moment ? »
Zeus est interloquée par sa dernière déclaration. Il le regarde, puis penche la tête sur le côté, comme pour se reconcentrer et extirper les dernières bribes de la soirée. Lui aussi se souvenait ainsi du câlin, lui aussi était dehors, alors il n'avait pas rêvé, alors ils étaient tous les deux, alors... Il était rassuré. Il le regarde, avec joie et attention. « Mais oui, on s'est fait une super accolade, ça faisait un peu guimauve mais heureusement que t'étais là mec, j'étais tellement à côté de la plaque... c'était mon quart d'heure de bad. ». Il devient d'un coup calme, las. Il se souvient d'avoir repensé à son petit frère ce soir là, à ce coup d'un soir féminin qu'il n'a jamais rappelé, à cette autre nana qui l'a traité d'incapable et de connard. Franchement, il n'avait pas voulu retourner la voir alors qu'il le fallait, qu'il était en manque d'attention. Bordel, il devenait moins enjoué que d'habitude, il semblait loin de tout ça, qu'on ne le comprenait pas... En s'isolant cette soirée, il sentait même s'éloigner de ceux qui le glorifiaient, lui la coqueluche jusqu'à l'aube des soirées. Et lui, Nell l'avait écouté. Un peu et ils s'étaient fait un câlin. « J'étais un peu mal ouais, mais c'était sympa de venir en tout cas! »
Alors que Nell acquiesçait et s'exécutait pour mettre le jeu, Zeus fût pris d'un instant un peu étrange, comme un flash. Il revoit Nell, il se revoit lui parler. Pensant que ce n'est qu'un souvenir qui lui revient et qu'il connaît, Zeus hoche la tête, comme pour penser à autre chose. Un autre flash arrive et... c'est autre chose qu'il voit. Nell le regardant avec tendresse, lui passant sa main dans ses cheveux épais et chauds, Nell posant une main sur sa joue... NON. Ce n'est pas possible.
L'introduction de Fifa18 se lance, Zeus reste stoïque, les manettes dans les mains qu'il avait pris quelques instants plus tôt. Il a vu l'impensable.Après qu'il lui ait caressé la joue, ils se sont embrassés.Nell l'a embrassé, entreprenant un baiser chaud et doux sur ses lèvres encore inconnues. Il se revoit répondre à ce baiser, attendre plus. La sélection de l'équipe va arriver mais Zeus ne peut plus faire machine arrière. Trop tard pour éviter le coup d'envoi, hors jeu.
« Nell, il n'y a pas quelque chose que tu ne me dis pas? Je peux pas... non on a pas pu faire ça... NON! »
Il met la main sur sa bouche pour éviter de gueuler. Il est interloqué, choqué, décontenancé. Il ne peut pas y croire, il ne peut pas admettre qu'il a osé le faire. Embrasser le crush de son frère, le trahir ainsi.Il fallait jouer un match, en dehors de l'écran. Restait à savoir lequel démarrerait en premier, alors que le bouton start s'affichait maintenant sur l'écran.Et que le silence était dans la place. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mar 30 Oct - 20:10 |
| Tu découvres ce qu'a fait Dark Nell, une partie en tout cas. T'es vraiment resté pour les jeux à boire ? Toi qui étais persuadé que c'était les autres qui t'avaient poussé. Au final, c'est ta faute si t'étais saoul, tu peux t'en vouloir qu'à toi. Tu peux blâmer personne pour le baiser... Et merde. T'ouvres de grands yeux alors qu'il te raconte comme tu te la jouais King Kong. Tu t'imagines en train de taper ta poitrine et de hurler comme un gorille. Bon sang Nell, faut vraiment plus que tu touches à l'alcool toi... Mais t'étais pas le seul, lui aussi était bourré et ça te rassure quelque part. Pas parce que tu n'étais pas le seul à t'être ridiculisé, c'était plus courant pour Zeus, mais parce que peut-être qu'il avait oublié le baiser, peut-être qu'il ne s'en souvenait plus. C'est tout ce que tu espérais. Tu finis par rire franchement, l'imaginant galérer devant sa porte d'entrée comme ça t'es arrivé par le passé. « Perso, je ne sais même pas comment je me suis retrouvé dans mon lit, j'imagine que Maxine m'aura ramenée chez moi, je lui en dois une ! » Qu'est-ce que tu ferais sans elle ? Elle a toujours été ton phare, c'est par elle que t'as découvert les autres, même si tu connaissais Zeus via son pseudo de l'époque sur les jeux en ligne. Mieux vaut ne pas se rappeler de ce nom horrible cela dit, mais on fait tous des bêtises quand on est jeune.
Tu finis par te confier, t'essaies en tout cas, tu veux voir si vous avez partagé ce baiser ou si t'es le seul à te rappeler. Tu veux savoir ce qu'il s'est passé même si t'as honte, même si t'as envie de te cacher. Son regard doux te rassures, tu sais déjà qu'il ne t'en veut pas, pour quoi que ce soit. Il y a eu un câlin, dont tu ne te souviens pas encore, mais t'es heureux finalement d'avoir su être là pour lui. Même quand t'es bourré, quand tu fais de la merde, tu sais être cet ami qui écoute, celui à qui on veut se confier et ça te fait plaisir. T'es heureux d'avoir pu le réconforter à un moment où il allait mal. Il a l'air triste, t'as envie de le rassurer une fois encore, en évitant le câlin cette fois. Tu poses une main sur son épaule, amicale, tendre. « Tu sais bien que tu peux toujours me parler quand ça va pas, s'il y a bien un truc pour lequel je suis doué c'est ça. » T'étires un sourire compatissant, t'oublies tes soucis un instant parce que les siens te touchent plus. Cela dit, t'es rassuré. Il ne se souvient de rien et tu peux enfin respirer. Pas besoin d'en parler, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, tu vas passer à autre chose et tu vas profiter de cette après-midi avec ton ami. Visiblement, il en a grand besoin et t'aimes passer du temps avec lui.
Tu mets le CD dans la console, tu prends ta manette et tu regardes les images défiler. Tu choisis ton équipe, concentré dans le jeu et tu ne vois pas Zeus, tu ne vois pas son regard perdu. Non, t'es bien trop occupé à choisir l'équipe Allemande, à choisir tes joueurs pour peut-être cette fois réussir à le battre enfin à son jeu. Ce que tu ne savais pas, c'est qu'un autre jeu avait démarré et dans le jeu de la vie, t'es mauvais. « Zeus ? » Tu remarques qu'il ne choisit rien, lui et tu finis par tourner les yeux vers lui tandis qu'il te regarde. Ses yeux ne sont plus tendre, t'y vois de l'incompréhension, t'y vois de la colère. Il le sait. Il se souvient. T'es foutu, tu le sais. T'es dans la merde et la panique revient comme un grand coup de marteau. Tu peux pas t'empêcher de soutenir son regard, perdu et gêné. Il pose sa main sur la bouche et c'est maintenant une certitude. Il se souvient du baiser. « Attends, c'est pas ce que tu crois ! » Tu sais pas quoi dire, tu sais pas comment te justifier, tu sais même pas pourquoi t'as fait ça, mais tu l'as fait. Tu te lèves, ta manette tombe par terre et tu te prends la tête entre les mains alors que tu fais les cents pas. Tu sais pas comment t'en sortir et t'as peur. T'es terrifié même. Tu ne veux surtout pas le perdre.
« J'ai merdé... J'ai merdé putain ! » Tu continues à marcher dans le vide, tu t'agrippes les cheveux comme pour te punir, tu sais pas quoi faire, tu sais pas quoi dire. Tu finis par lâcher tes cheveux et tu te tournes vers Zeus. « Écoute, je... Je me souviens de t'avoir vu seul, je me souviens que t'avais l'air triste. Je... Tu regardais les étoiles, y avait quelque chose de poétique et je... J'en sais rien putain... ! » Tu oses pas le regarder, pas dans les yeux, t'en es incapable. « Je ne me souviens pas du câlin, mais je... Je me souviens que je t'ai trouvé différent et je... Je t'ai... » Tu peux pas le dire, tu peux pas l'accepter parce que ça le bouleverserait et tu veux pas ça. « J'suis désolé Zeus, vraiment ! Tu sais comment je suis quand j'ai bu ? C'est pas... C'était pas moi, j'aurais pas... J'aurais jamais risqué notre amitié merde ! Et puis t'es pas... Enfin... C'était une connerie d'une mec bourré, j'devais me sentir seul aussi ou j'en sais rien. S'il te plait, n'en fais pas une affaire d'état, j'ai assez honte comme ça et je... Je suis vraiment désolé... » C'était sincère, tu l'es toujours. Tu te rassois, à côté de lui, tu caches ton visage dans tes mains et c'est la scène qui revient, ses lèvres que tu ressens. Putain, mais pourquoi t'as fait ça ? Tu finis par le regarder dans les yeux, t'y arrives même si c'est dur. « On peut passer au-dessus, non ? T'as déjà dû embrassé un de nous toi aussi, pour un jeu ou bourré, c'est rien après tout, pas vrai ? On était juste deux mecs bourrés, seuls pendant un moment et... Et voilà, c'est arrivé, mais je suppose que ça se serait passé avec n'importe qui. » C'est faux, tu le sais au fond de toi, mais t'essaies de dédramatiser l'acte, t'essaies de calmer le jeu puisque tu ne sais pas y jouer. « Dis-moi que tu ne m'en veux pas, je ne... Ce qui est sûr, c'est que je ne voulais pas te blesser ou ruiner notre amitié. » Parce qu'avec n'importe qui, ça serait passé, mais il y avait Johnny. Il avait été là et ce baiser, quelque part, il en faisait partie aussi. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mar 30 Oct - 20:58 |
| Franchement, Zeus voulait seulement choisir l'équipe de France et le défoncer en un match amical contre l'Allemagne. L'Allemagne, parce que Nell la choisissait toujours, il retournait souvent là bas et il soutenait sûrement plus cette équipe que celle de France, au dernier Mondial. Zeus aurait fait une tête de Mbappé ou un pied de Grizou et à tchao bonsoir. Mais non, c'était décidément trop simple. Alors que son ami choisissait avec impatience les modalités de jeu, Zeus était tiraillé entre ce souvenir soudain qui s'invitait par morceaux qu'il fallait recoller et celle de faire l'impasse, de refouler tous ces instants. Putain, il ne pouvait pas, pas comme ça. C'était son ami de toujours, son confident. Merde,ils avaient débuté alors qu'ils n'étaient que deux petits pseudos, des ados boutonneux que Maxine avait présenté l'un à l'autre. Purée mais il était Nell, ce grand gaillard dont Johnny parlait avec tant d'admiration que Zeus avait toujours soupçonné une attirance, qu'il avait admis. Mais non, mais c'était impossible.
Il avait posé cette main sur son épaule, il lui avait réchauffé le coeur avec ses paroles. Il avait senti cette main le toucher et c'était comme si il l'avait enveloppé, éloignant tout élément extérieur dérangeant, désobligeant. C'en était presque trop affectueux et pourtant, si naturel.Il aurait été dingue de prétendre le contraire, il y avait eu une connexion entre eux dès le début, une amicale qui tirait maintenant vachement ailleurs, plus profond. Il n'était pas prêt, se doutant que Nell ne le serait peut être pas non plus. Dans le cas de Zeus, tout était trop précieux pour être perdu : cette amitié si sincère et indéniable entre eux deux, le groupe des justiciers, son amour pour son frère et... cette bisexualité qu'il ne voulait pas effacer. Il se sentait libre comme ça, il ne voulait pas plus s'y attarder. Ce côté enjoué, il l'avait pour se plaire avec les autres mais aussi pour ne rien se refuser. Il aimait avoir le choix, surtout si il pouvait offrir son coeur à une personne qu'il estimait. Il préférait sûrement encore papillonner, lui qui se prenait tant de claques quand ce n'était pas lui qui les mettait involontairement. Il ne craquait pas sur les bonnes personnes, foutu optimiste qui misait sur le mauvais cheval. Des nanas, y'en avait pour être amourachées de lui, être patientes. Mais lui n'avait d'yeux que pour ceux indisponibles. Un sort cruel qu'il ne voulait pas reconnaître et qui aujourd'hui, s'affichait clairement devant lui.
Il ne répond pas quand Nell l'appelle, tout simplement car il ne peut pas réfléchir. Sa tête tourne à cent à l'heure, une locomotive qu'on aurait trop chargé ou qui n'avait pas démarré depuis belle lurette. Il sait qu'il devait répondre mais il fixait le sol, la colère le parcourant, conscient que Nell avait peut être profité mais qu'il avait aimé. Putain oui, il avait même kiffé ça.« Attends, c'est pas ce que tu crois ! » Et comment. Zeus sait que lui aussi a merdé. Il sait qu'il ne l'a pas repoussé, des fragments lui parviennent alors que Nell se lance dans des attaques personnelles, contre lui-même, avouant qu'il a fauté.
Les paroles déblayent et Zeus est frappé par le suivant flash, aussi éblouissant que les précédents. Il répond à son baiser, agrippant ses mains sur ses joues et lui roulant une pelle à pleine bouche, sans même se soucier du reste, du groupe, de la soirée. Il se souvient lui avoir rendu ce baiser, d'avoir posé ses mains sur ses hanches et poser son nez dans le creux de sa nuque. Une si enivrante tentation. « J'suis désolé Zeus, vraiment ! Tu sais comment je suis quand j'ai bu ? C'est pas... C'était pas moi, j'aurais pas... J'aurais jamais risqué notre amitié merde ! Et puis t'es pas... Enfin... C'était une connerie d'une mec bourré, j'devais me sentir seul aussi ou j'en sais rien. S'il te plait, n'en fais pas une affaire d'état, j'ai assez honte comme ça et je... Je suis vraiment désolé... » Zeus le regarde, le regard toujours si perdu. Il est bouleversé, par les dires de son ami qui avoue, par ces images qu'il vient de recevoir à l'instant, dans son esprit. C'est énorme, choquant et si beau. C'est magnifique, c'est un baiser qu'il se surprend d'avoir oublié. Comment a t-il pu soudainement omis cet instant si intense, ces bouches s'appelant et se cherchant sans vraiment se trouver ? Il se sent con, bordel. Si con de ne pas avoir le courage de l'admettre, de reconnaître qu'il est kiffant. Qu'il est son style de mec et qu'il pourrait tout remettre en cause. Il ne peut pas, ça ne peut pas aller si vite. On s'habitue seulement à l'overboard et la connexion 4G. Pas plus, non. Zeus le regarde, à présent meurtri. Il sait qu'il doit répondre, il sent qu'il doit lui confesser tout ce qu'il sait. Il a l'air d'ignorer, le pauvre. Peut être sait t-il que Zeus l'a carrément chauffé, peut être pas. Cette incertitude rassure Zeus et l'encourage dans son mutisme. Au moment où Nell implore son pardon, son oubli, il acquiesce. Tout est tellement plus simple si rien ne s'est passé, même si c'est faux. Une trêve à défaut d'une abdication.
« Bien sûr qu'on va passer outre mon vieux, tu sais bien que cela ne devait rien dire, c'est une soirée comme les autres! Je... je n'aurais pas dû te dire ça comme ça, j'suis con, pardon! » Lui aussi essaie de minimiser l'acte, de prétendre que rien ne changera. Il aimerait effacer ça, qu'ils se remettent dans Fifa, avec Olivier Giroud et Kevin Trapp. Qu'ils ne soient plus que des joueurs, à penser tactiques et stratégies en dehors de leurs vies réelles. Qu'ils laissent les émois et les désirs de côté, que l'amitié reprenne le dessus. Si seulement...Mais avec cette annonce, cela ressemblait plutôt à un cataclysme qu'un long fleuve tranquille. Ce que la vie ne sera jamais. « J'ten veux pas... d'façon tu l'as fais et moi aussi... moi aussi je... » Il pose la manette et se tape la tête de la main droite. Putain, voilà qu'il allait lui dire maintenant ce qu'il avait fait. Autant réfléchir avant de parler... mais avec ses quatre heures de sommeil ou peut être cinq, Zeus n'était pas à son avantage. « Je , j'ai vite fait pareil puis voilà quoi, c'était une connerie... notre amitié n'a pas besoin d'en savoir davantage non? ». Ce qu'il est grave, c'est qu'il s'y prend comme un manche. Pour un dieu expert en séduction, il portait mal son prénom, le blondinet à la bouille d'ange. Il marchait dans la boue, pas prêt de s'en dépêtrer.Son rythme cardiaque s'accélère, il essaie de freiner le train à grande vitesse qu'il vient de lancer, un peu comme Tintin qui saute de celui en marche, dans "le temple du soleil".
Zeus choisit l'équipe de France,une sonnerie retentit pour annoncer que le match va débuter. Nell n'a pas l'air prêt à démarrer mais Zeus veut plus que jamais passer à autre chose. Il aura du mal mais il veut y croire. Il a la voix qui déraille mais tant pis, il se lance. « Tu sais quoi? On a fait une connerie, quelque chose qui n'a pas lieu d'être mais ça ne ruinera pas notre amitié... même si ce baiser est carrément mieux que la dernière nana que j'ai emballé, bah voilà quoi! ». Il ingurgite à nouveau du coca et repense à sa phrase. Il se retape la tête, quel con. Il venait de lui avouer qu'il venait de le galocher alors que il n'aurait même pas fallu lui dire le quart de ce qui s'était passé.
« On joue non? Allez Nell, on va s'y mettre!»
Il le dit tout en bougeant l'épaule mais le coeur n'y est pas. Un nouveau sentiment le parcoure, celui qui le prend aux tripes et lui envoie une nouvelle image : celle de Zeus retirant sa tête de sa nuque, déposant un dernier baiser sur sa joue gauche tout en l'entraînant pour le serrer contre lui. Ouais, un réflexe de quelqu'un attiré. Nell l'avait attiré ce soir là et à cette simple évocation, Zeus avait peur de le sentir à nouveau cette fois. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mar 30 Oct - 21:40 |
| T'as peur, t'es terrifié, parce qu'il dit rien, parce que t'as beau t'excuser, enchaîner les explications, chercher une raison, il reste muet. Tu sais pas ce qu'il pense, tu sais pas ce qu'il voit, mais il n'est pas avec toi pourtant t'espères que tout va s'arranger, t'espères que c'est juste une connerie de mecs bourrés. T'aimerais te rappeler de tout, t'aimerais te souvenir avec précision de ce moment pour le comprendre, pour savoir ce qui t'as pris de l'embrasser. Seulement tu ne contrôles pas ta mémoire, elle décide de ce qu'elle te montre et t'en fais les frais. Soudain, il te regarde. Tu sais qu'il te voit, tu sais qu'il a entendu tout ce que t'as dit et t'as plus qu'à attendre ta sentence. Tu la mériteras de toute façon, bonne ou mauvaise. Tu regrettes d'avoir été saoul. Pas de l'avoir embrassé non, mais de ne pas t'en rappeler comme tu devrais. Tu regrettes que ce moment se soit passé de cette façon quelque part. Même si ça ne signifie rien, c'était quelque chose entre vous, un rapprochement, une vulnérabilité. Finalement, la pilule semble passer, Zeus ne t'en veut pas et ça te rassure. Ton cœur qui se faisait lourd semble soudain si léger. Tu peux respirer, tu peux te calmer, votre amitié n'est pas ruinée. Tu ne le perdras pas.
« J'ten veux pas... d'façon tu l'as fais et moi aussi... moi aussi je... » Tu hausses un sourcil, curieux, intrigué. Lui aussi ? Lui aussi quoi ? Tu sens qu'il veut dire quelque chose, mais finalement ça n'a l'air de rien. Qu'il a vite fait pareil. Bizarrement, ça te blesse un peu, mais tu sais pas si c'est parce que t'y crois pas ou si c'est le fait de minimiser ça. Pourtant tu veux minimiser cet acte, alors pourquoi ça te fait mal ? « Non, comme tu dis, c'était juste une bêtise. Merci... Pour ta compréhension... » Quelque chose cloche, tu le sens, tu le sais, mais t'arrives pas à mettre le doigt dessus. T'entends le jeu qui commence et tu trouves que Zeus tente bien vite de passer à autre chose pour une victime. Mais t'en dis rien, tu veux pas empirer l'histoire, tu te contentes de prendre ta manette, sachant que tu serais encore plus mauvais que d'habitude étant donné ce qu'il venait de se passer. Tu souris à ses propos, content que ça ne soit rien de plus qu'une bêtise, mais la suite te fait perdre ton sourire. « Même si ce baiser est carrément mieux que la dernière nana que j'ai emballé, bah voilà quoi! » Tu restes bloqués sur ces paroles et tu te demandes s'il s'est rendu compte de ce qu'il a dit. Peut-être pas. T'es touché par le compliment certes, mais très surpris. Trop surpris. Il s'en est rendu compte, tu le comprends quand il se frappe. Ça aurait pu passer s'il n'avait pas réagi, mais il l'a fait et intérieurement ça te fait un peur rire. C'est du pur Zeus ça.
Ses mots font échos dans ta tête et tu revois la soirée. Tu te revois aller vers lui, tu le sens contre toi, tu te vois l'embrasser et tu vois... Tout s'aggrave. Il t'a roulé une pelle, t'as adoré, t'as répondu. Tu te souviens de son nez qui chatouillait ton cou tandis que t'avais la tête contre ses cheveux. Tu te rappelles avoir adoré cette odeur, sa chaleur. Tu te souviens que c'était agréable, trop agréable et tu te rappelles de votre dernière accolade avant de rejoindre les autres pour lui laisser son intimité, son moment seul. Tu te souviens de ce moment, tu t'en rappelles dans le moindre détail, mais tu te souviens surtout du sourire que t'affichais, de tes doigts qui effleuraient tes lèvres en souvenir de ces baisers. Tu te souviens de ces chatouilles que t'avais dans le ventre. Oh putain. Tu ne réagis pas à son coup de coude, c'est à ton tour cette fois. C'est toi qui est perdu dans tes souvenirs. Le sifflet retentit, lancement de la partie de foot virtuelle, mais c'est le son du deuxième round pour vous.
Tu lâches la manette, t'as les joues qui chauffent et tu touches tes lèvres, comme dans la soirée, comme pour te souvenir de la sensation. Qu'est-ce que vous avez fait ? Impossible d'oublier, impossible de continuer comme avant. Vous avez tout chamboulé, l'un comme l'autre, vous allez devoir assumer. « Tu m'as embrassé aussi... » Cette fois le mot est sorti, cette fois plus de marche arrière. Tu tournes ton visage vers lui, tu le regardes comme si tu le découvrais, t'es perdu et à la fois rassuré parce que dans toute cette merde, ton ami est là avec toi. « Je me souviens Zeus, de tout ! Je... Je t'ai embrassé, mais tu m'as carrément roulé une pelle ! » Ça sonne comme un reproche alors que ce n'est pas le cas, t'essaies de le lui montrer avec tes yeux. « Je me souviens de ton nez contre mon... Oh putain, mais qu'est-ce qu'on a fait... » Là, tu reprendrais bien un peu d'alcool finalement. Toute cette histoire de donne d'ailleurs un mal de crâne alors tu te lèves et tu files dans ta pharmacie pour en sortir quelque chose que t'avales rapidement. Tu sais pas comment gérer ça, tu sais pas ce qu'il faut faire, mais tu sais que vous ne pouvez pas oublier. Toi tu ne peux pas. Pas ces baisers, pas ce moment.
Tu reviens vers lui, tu te rassois à côté de lui, gêné, le cœur tambourinant dans ta poitrine. « Je suis le plus vieux, c'est à moi de faire face, non ? Alors... Je vais faire face. Zeus, on s'est embrassés, on s'est câlinés. Bon, d'accord on était bourrés, mais c'était... étrange. Je... Pourquoi ? Pourquoi on s'est laissés allés comme ça ? » Tu veux pas ruiner votre amitié, tu veux pas le perdre, t'en as encore peur, mais cette fois c'est fondée. Cette fois, c'est un risque réel. Est-ce que tu dois confesser tes sentiments ? Ceux que t'avais eu ? Est-ce que tu dois tout confesser ? Tu soupires, comme pour te détendre. Tu veux pas aller trop vite, tu sais même pas ce que tout ça signifie, mais il est temps d'aborder certains sujets. « Je ne sais pas ce que ça veut dire, j'ai l'impression que toi non plus. Tu sais, c'est marrant parce que quand on s'est rencontrés, j'étais amoureux de toi. Je te l'ai jamais dit, j'avais trop honte, mais j'étais amoureux depuis qu'on jouait ensemble en ligne, même si je t'avais jamais vu. Et puis j'ai oublié, parce que ce ne devait être que de l'amitié, parce que c'était l'époque où je me cherchais. T'es mon ami, un de mes meilleurs amis... » Tu baisses les yeux, tu sais pas quoi penser, tu sais pas quoi faire. T'aurais jamais pensé ressentir autant en embrassant un de tes amis, t'avais même jamais imaginé quoi que ce soit avec Zeus. Pas après l'avoir considéré comme un ami. « Qu'est-ce qu'on doit faire ? Qu'est-ce qu'il se passe maintenant ? Ça ne pourra plus être comme avant...» T'entends le jeu à côté qui fonctionne, même si personne ne bouge, mais tu t'en fiches. Là, tout de suite, t'as besoin de réponses, t'as besoin d'être rassuré. T'es perdu. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mar 30 Oct - 23:33 |
| A ce jeu là, les armes semblaient égales. Zeus aurait pu faire le mauvais joueur, à demander à redistribuer les cartes mais l'arbitre aurait sifflé la faute évidente. Les deux avaient leurs tords, les deux avaient embrassé, les deux en avaient redemandé. C'était aussi simple que ça, il aurait fallu l'accepter direct pour que ça en soit une histoire on ne peut plus normale, les prémisses d'un début prometteur. La conscience se fait pourtant la malle, s'arrachant de ce cadre idyllique pour foutre son grain de sel et rendre le plat beaucoup moins juteux. Il n'y avait pas d'assaisonnement possible... à part du piment bien fort. Le genre à t'arracher la gueule car concrètement, il y avait de quoi au vu des antécédents et des risques encourus d'un tel revirement de situation.
Avoir admis qu'il l'avait embrassé et qu'en plus, il avait adoré semblaient être les deux concessions de Zeus pour la journée. Il ne fallait pas encore prévoir de troisième, peut être parce que c'était trop tôt pour sortir les petits fours. Il avait démarré, passé la cinquième vitesse sans embrayage. Ce saut dans le vide les avait stocké eux deux qui, anciennement amis, se découvraient de potentiels amants. Ils n'étaient pas encore au stade physique mais ils s'attiraient comme des aimants. Du vin avec du fromage, de la confiture avec des tartines. Nell semblait réceptif, à la fois intrigué par les déclarations de Zeus que par sa motivation d'aller plus loin, du moins de discuter avec lui. Il répète doucement qu'il l'a embrassé, il regarde Zeus avec un air nouveau, celui de la découverte. Il semble même ahuri. « Je me souviens Zeus, de tout ! Je... Je t'ai embrassé, mais tu m'as carrément roulé une pelle ! » Zeus se cache la tête dans ses mains, il a trop honte. Le fait que Nell lui dise ravive toutes les émotions qu'il a senti à cet instant : de la joie, de l'euphorie, du désir, de la tendresse, de la passion, du contact physique, de l'adrénaline... Un cocktail explosif. Il ne sait que dire, Nell recolle à son tour les morceaux de cette soirée et paraît aussi surpris que lui. Surpris mais amusé, surpris mais satisfait, du moins c'est ce qui laisse ressortir.
« Je suis le plus vieux, c'est à moi de faire face, non ? Alors... Je vais faire face. Zeus, on s'est embrassés, on s'est câlinés. Bon, d'accord on était bourrés, mais c'était... étrange. Je... Pourquoi ? Pourquoi on s'est laissés allés comme ça ? » Bon dieu qu'il est parfait. Mature, posé, calme, réfléchi, concis, attentionné. Tant de qualités qui faisait pâlir Zeus, un poil trop insouciant et impulsif. Il rougit alors que Nell s'était installé à côté de lui. Il ne se sentait pas à la hauteur, il ne sait pas comment réagir, comment lui montrer. Il ne sait même pas si il assume tout cela au final. Il a adoré ça mais il ignore si il pourra recommencer... même si il en a franchement envie. « On avait bu Nell, on a dû sur estimé tout ça, c'est étrange... mais... on avait notre part de responsabilité tous les deux là dedans... ça n'arrivera plus, je ne le pense pas... non... ». Il se sent désoeuvré, essaie de lui expliquer qu'il ne peut pas penser plus, imaginer plus. Il est perdu, il dit les choses mais ne convainc pas. Il sait qu'il n'a pas le choix, il ne veut pas perdre son amitié pour un baiser, si bon puisse t-il être.
« Je ne sais pas ce que ça veut dire, j'ai l'impression que toi non plus. Tu sais, c'est marrant parce que quand on s'est rencontrés, j'étais amoureux de toi. Je te l'ai jamais dit, j'avais trop honte, mais j'étais amoureux depuis qu'on jouait ensemble en ligne, même si je t'avais jamais vu. Et puis j'ai oublié, parce que ce ne devait être que de l'amitié, parce que c'était l'époque où je me cherchais. T'es mon ami, un de mes meilleurs amis... » . Là, c'est une douche froide pour Zeus. Cette déclaration lui procure tout : de la joie, de l'admiration, de l'excitation, de la curiosité. Ca doit être la plus belle qu'on lui ait jamais faite, il se sent ému et touché de cet ami qu'il chérit et qu'il apprécie depuis toujours. La douche froide s'accentue dans les minutes suivantes : des regrets, de la culpabilité, des interrogations. Pourquoi lui? Pourquoi maintenant ? Que cherche t-il? Zeus sait qu'il veut quelque chose de sérieux mais même, il ne peut se permettre d'entrer sur ce terrain là. Trop dangereux. Le jeu est toujours au point mort. « Nell...c'est gentil et touchant tout ce que tu dis, je t'assure... mais... MAIS! ». Il n'arrive pas à finir sur le coup. Parce que c'est trop beau, magique et qu'il ne veut pas ternir tout cela. Il n'aua pas d'autre solution mais il veut laisser cela comme ça, garder cette image de Nell et s'en aller. Partir pour ne plus se retourner. Mais non.Ce n'est pas un lâche, il ne se comportera pas comme ça. Il pense pourtant à Johnny. Il a mal, dans la poitrine. Cette déclaration vient briser son coeur, notamment lorsqu'il se remémore des dires de son petit frère. Sa vue se brouille, il a les larmes qui viennent mais il se retient pour ne pas qu'elles tombent. « Je peux pas, je peux pas faire ça... Johnny, tu te souviens de Johnny ? Il t'aimait! IL T'AIMAIT! Du genre vraiment mec, j'pourrai pas lui faire du mal comme ça... ». Il ne sait pas comment se protéger, il lui avoue dans le même temps qu'il l'aimerait pour lui mais que le souvenir de son frère l'en empêche. Qu'il veut mais qu'il ne peut pas.
« Qu'est-ce qu'on doit faire ? Qu'est-ce qu'il se passe maintenant ? Ça ne pourra plus être comme avant...»
Le jeu s'est lancé, la musique démarrée et Zeus regarde Nell avec un air grave, presque suppliant. Il n'aime pas prendre des décisions, il a horreur du conflit et encore plus des larmes, des cris. Il n'a pas envie de répondre, pas de se retrouver si seul, celui qui a abandonné et briser un désir, une envie. « Ce n'est plus comme avant, c'est vrai... ». Il laisse la manette un moment sur sa cuisse pour passer une main dans les cheveux de Nell. Ca ne se fait pas mais tant pis il a envie, il en a besoin. Il passe rapidement sa main sur sa joue droite avant de se redresser et se positionner loin de lui. « Il faut qu'on reste potes, Nell. C'est trop précieux tout ça, on ne va pas tout gâcher non? C'était...c'était juste comme ça... ». Son coeur rate un battement, il saigne abondamment. Il aimerait faire un garrot, empêcher que l'hémorragie se propage mais elle fait d'ores et déjà des dégâts dans ses yeux qui se noient. Il a le souffle coupé, une douleur dans la poitrine alors qu'il attend que Nell l'achève. Qu'il se sente mal et lui dise que ce n'est qu'un connard aveugle. Borné, ignorant son ressenti et ses sentiments. Il n'a qu'en tête Johnny et de la trahison qu'il lui a faite en embrassant son amour. La pire trahison : celle de le vouloir encore.
Zeus se concentre sur l'écran , bouge un de ses joueurs à toute vitesse et marque un but. Nell n'a pas bougé. Zeus se félicite, essaie de rigoler mais finit par dire, d'un ton grave. « On a pas toujours ce qu'on veut mon pote... c'est pas parce que j'ai envie de toi que je peux t'avoir, toi. ». Il ne peut cacher son attirance, bientôt son membre même ne lui obéira plus. Il espère que Nell prenne cette porte de sortie, qu'il le lâche et qu'ils jouent tranquillement. Il ignore si il tentera quelque chose, il espère que non. Et pourtant, malgré tout cela, il en a envie. Il en crève, même. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mer 31 Oct - 7:40 |
| Tu te souviens de tout désormais, tu décides d'y faire face même si tu voulais pas. Le fait est que ce moment partagé, cette intimité entre vous, n'était pas du hasard, ce n'était pas juste une connerie non plus. T'aurais embrassé le sanguin de la bande, déjà tu t'en serais sûrement pris une, mais t'aurais pas fait tant d'histoires non plus. Vous auriez fini par rigoler un bon coup et vous seriez passés à autre chose. Mais là, ce n'était pas possible. Parce que toi, t'avais aimé ce baiser, parce que lui il y avait répondu. Parce que quelque part, ce n'était pas qu'une connerie entre amis. C'était un baiser d'attirance, un baiser de deux personnes qui s'apprécient au-delà de l'amitié, tu le ressens. Pourtant, il balaie ton assurance, il prétend n'avoir que déconné, que ça n'arriverait plus. Ça n'arriverait peut-être plus, mais une fois encore t'aimes pas qu'il minimise votre acte. T'aimes pas que ce ne soit que la conséquences de deux abrutis bourrés. Toi t'es un romantique, tu crois aux gens qui se courent après dans l'aéroport et aux baisers qui ont une signification. Ça te porte préjudice, souvent, mais c'est plus fort que toi t'y crois comme on croit en un Dieu. Tu crois à l'amour, même si là tu peux pas encore mettre de mot sur ce qu'il s'est passé entre vous. C'est peut-être pas de l'amour, mais c'est quelque chose en tout cas.
Tu te déclares et tu le sens encore plus perdu, tu vois dans ses yeux qu'il ne sait pas où se mettre. Oui tu l'as aimé, un moment, au moment où tu découvrais ton attirance pour les hommes. Il était là, il était proche de toi, le garçon le plus proche alors tu t'es pensé amoureux. Et puis avec le temps qui est passé, tu t'es dis que ce n'était que le rapprochement entre vous qui t'a fait croire ça, que tu pensais l'aimer parce que vous étiez amis. Mais si ce n'était pas le cas ? T'en sais rien, pas encore, cela dit ce baiser n'était pas anodin. Si tu l'as fait, même bourré, c'est que quelque part tu l'as voulu. Quelque part t'avais envie de goûter à ses lèvres et même si cette idée te perturbe un peu, tu te dois de la comprendre. Tu fuis c'est vrai, quand t'as peur ou que t'es mal à l'aise, mais là tu sais que tu ne peux pas fuir. Pourtant t'as peur, pourtant t'es gêné, mais t'as pas le droit de t'en aller. Tu sens que tu vas avoir droit au râteau, tu le sens venir par sa voix, ses mots et puis il te parle de Johnny. Ah Johnny. Tu sens qu'il est en conflit avec lui-même, avec son frère défunt, mais ça veut dire que lui aussi en avait envie ? Sa main passe dans ses cheveux, t'as un petit sursaut de surprise, parce que t'es pas habitué à voir ton ami faire ce geste et puis tu fermes les yeux, un très court instant, pour profiter de son contact, de sa chaleur qui passe sur ta joue. Tu rouvres les yeux, tu découvres un regard chez lui que tu connaissais pas. Pas celui de l'ami, celui de l'amant. Mais il a peur et toi aussi. Alors il essaye de tout balayer, une fois encore, une dernière fois sans doute.
Il joue, tout seul, tandis que toi tu continues de le regarder. Le jeu, tu t'en fiches pour l'instant, tu veux des réponses, tu veux éclaircir tout ça. T'en as besoin, tu peux pas juste retourner à ton jeu. Encore moins quand il te dit qu'il a envie de toi. Non, tu peux pas faire comme si de rien n'était après ça, tu peux pas retrouver ton ami Zeus. Tu poses ta main sur sa joue, tendre, et tu lui fais tourner la tête pour qu'il te regarde, pour que le bleu croise la noisette. « On a jamais parlé de Johnny au final, pas vrai ? Johnny m'aimait, c'est vrai, je me souviens quand il me l'a dit, un peu maladroitement. Je ne sais pas si je l'ai aimé, je n'ai pas eu le temps de... Enfin je tenais à lui, c'est certain et je... » Tu sais que c'est un sujet sensible, mais quelque part t'as la sensation que ce sujet a plané au-dessus de vos têtes trop longtemps, qu'il faut qu'il sorte maintenant. Johnny ne peut pas être un fantôme, il doit retrouver sa place. « Ton frère m'aimait Zeus, on aurait pu vivre une histoire tous les deux, c'est un fait. Seulement, il... Il n'est plus là... J'ai eu mal, tellement mal, quand il est mort, encore plus en apprenant comment. C'était injuste, il ne méritait surtout pas ça. Mais on ne peut pas revenir sur le passé, on ne peut que continuer et même si je ne connaissais pas Johnny aussi bien que toi, je sais qu'il n'aimerait pas te bloquer, t'empêcher de vivre. Ce n'est pas... une trahison, tu as le droit de vivre, le devoir même, pour lui, pour lui faire honneur. »
Ta main toujours sur sa joue, tu le caresses un peu avec ton pouce. Tu sais que ça va remonter des souvenirs douloureux, même toi t'as les yeux humides en repensant à lui, cela dit t'as déjà fait un travail là-dessus. Sa mort ne t'a pas empêché de retrouver l'amour parce que tu sais qu'il n'était pas comme ça, qu'il était le genre à vouloir le bonheur des autres. Parce que tu sais que sa mort ne peut empêcher les vivants de continuer. « Écoute, on a pas besoin de mettre d'étiquettes, de trouver une réponse tout de suite. On peut juste... Voir ce qu'il va se passer, voir ce qu'on va devenir. » Tu sais que Johnny sera toujours là malgré tout, qu'il ne pourra pas partir si facilement, mais tu sais que vous avez besoin de temps de toute façon. On ne passe pas d'amis à amants en une seconde. Mais là, toute de suite, t'as besoin d'une réponse. Une seule. Alors tu t'avances vers lui et doucement, tu colles tes lèvres aux siennes. Tendrement, tu l'embrasses, sobre cette fois. Tu veux confirmer ce que t'as ressenti, tu veux t'assurer que ce n'était pas l'alcool. Tu sens cette chaleur t'envahir, tu sens ces papillons dans ton ventre, ton cœur qui bat plus fort tandis que tu profites de la douceur de ses lèvres. Tu ressens un peu de malaise aussi, parce que c'est Zeus que t'embrasses, parce que ça fait bizarre. Tu finis par lâcher ses lèvres et tu sais maintenant. Tu sais que ce n'était pas juste l'alcool, tu sens qu'il y a plus que de l'amitié entre vous. Tu lui souris, tendrement, comme pour le rassurer alors que toi aussi t'en as besoin et tu lâches sa joue. Pas besoin de mots, tu vois dans ses yeux qu'il partage tes émotions, tes doutes, tes peurs. Du temps, c'est tout ce qu'il vous faut, alors t'essaies d'emprunter son chemin. T'essayes de détendre l'atmosphère après tout ça. « Alors comme ça, t'as envie de moi ? » Piètre tentative, cela dit t'es un peu curieux aussi, parce que t'aurais jamais pensé que Zeus dise ça de toi. Lui qui enchaîne les conquêtes, lui qui s'est glissé entre les cuisses de tant de femmes et de certains hommes, tu pensais que jamais il ne trouverait chaussure à son pied. T'es peut-être pas sa chaussure cela dit, peut-être qu'il ne veut rien de plus qu'une nuit avec toi, mais t'essaies de pas y penser pour le moment. Pour le moment, c'est juste vous deux face à cette nouvelle situation. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) Mer 31 Oct - 14:55 |
| Pour Zeus, il ne fallait pas la machine du futur mais plutôt la machine pour remonter le passé, effacer ce qui peut être encore omis, écarté. Il se sentait con en faite, si bête d'avoir posé la question, d'avoir voulu chercher. Il aurait dû se douter des conséquences et au simple contact de Nell, il se sentait perdu. Il savait qu'il pouvait succomber à chaque instant et cela, il ne voulait pas l'admettre, il ne pouvait pas l'accepter. Certes, son ami était aussi bon qu'un kinder bueno, aussi ténébreux que Jon Snow et aussi baraqué qu'un rugbyman. Clairement le genre de mec que Zeus pouvait choper et qu'il voulait mais il ne s'était jusque là pas permis de ressentir de telles choses pour son ami de toujours. Pour le meilleur ami de Maxine, pour le béguin avorté de son regretté frère. Nell sentait bon de s'y atteler, il mettait les mains en plein dedans et il faut avouer qu'il était de rigueur de l'évoquer. Zeus sentit les larmes monter au souvenir de Johnny, écorché vif de cette douleur qui le hantait, et continuerait de le préoccuper toute sa vie. Heureusement, il avait le coeur à rire, la bonne humeur communicative et il s'en était sorti. Son positivisme et sa faculté à profiter quoiqu'il en coûte le sauvait de toutes les situations et lui permettait d'y croire. Toujours un peu plus, de penser qu'il pourrait être heureux, encore plus qu'il ne l'était déjà. Voir Nell le regarder intensément était sûrement la pièce qui lui manquait pour être au top.
Nell ferma les yeux, intrigué et sûrement réceptif aux attentions de Zeus. Il savait qu'il n'était pas innocent, il le cherchait éperdument et il ne voulait pas se décoller de lui. Une alchimie les envoûtait, enveloppant leurs désirs tout en faisant naître quelque chose de nouveau. De l'amour? Il était trop tôt pour le dire mais Zeus ne pouvait nier, il le ressentait aussi. Ces mains moites, ce coeur qui bat la chamade et ses yeux qui se déshabillent du regard. Ils sont tous deux dans ce jeu qui n'en est pas vraiment un, dans ce moment intime où il n'existe plus de barrière, plus de conventions et surtout, plus de mensonges. Ils étaient au bord du précipice, freinant leurs chutes mais s'y lançant chaque fois un peu plus. A savoir si ils allaient s'écraser sur le sol ou renaître, à l'image de ces dessins animés où les protagonistes vivent cent vies. « Tu tenais à lui Nell, j'en suis certain... Tu aurais même pu sortir avec, MAIS t'imagines? T'imagines que tu aurais été mon beau frère passe un temps! Qu'on aurait pu s'acheter des pulls pour Noël et se taper dans le dos en sachant que tu te le tapes? Comment veux tu, comment veux tu que j'imagine que toi, moi...maintenant... merde!» Il se perd dans ses mots, dans ses explications. Il imagine à la fois ce qu'aurait été son idylle avec Johnny et ce que pourrait être la leur. Il s'imagine la tête de Johnny si il les voyait s'embrasser et se serrer l'un contre l'autre comme... comme un couple qui se désire, s'attire. C'est trop tentant, trop déroutant, trop choquant. « Oui c'est injuste. Mon frère... mon frère était tellement un gars cool, il ne méritait pas ça... il ne méritait aussi pas que tu lui mettes un râteau... c'était un Drake après tout! On ne refuse jamais rien à ces têtes d'ange non? ». Ses larmes tombaient toutes seules alors qu'il les essuyait d'un revers de la main. Il rigolait dans le même temps, se remémorant ses délires avec son frère, ces moments de doutes mais aussi de soutien. Nell était souvent là avec eux, il avait également souffert de sa disparition. C'était celui qui avait été peut être le plus présent pour lui en dehors de d'autres personnes également attentionnés. Zeus ignorait si son attirance et ses sentiments pour Nell étaient récents mais son attachement et sa tendresse n'avaient fait que s'accroître au fil des années.
Il caresse sa joue de son pouce et Zeus croît tomber. Tomber plus bas, tomber en amour. Il revoit tous ces instants avec Nell et comprend petit à petit que ces remarques intérieures qu'il se faisait avaient un sens. Quand il se disait que Nell était charmant, un mec parfait et un pote en or, il occultait qu'il le trouvait sexy, attentionné, fort et touchant. Des qualificatifs qu'il pouvait rallonger, comme un buffet à volonté dont on se servirait outre mesure. Il restait sa plus belle rencontre d'adolescence et cela, il pouvait se le garder pour lui, au chaud de son coeur. Le fait qu'il lui indique l'absence d'étiquette le rassure. Il ne veut pas davantage penser, pas maintenant qu'il est déjà bouleversé. Il ne peut pas croire qu'il fait ça comme ça, qu'il pense à lui et à ses bras l'enroulant. Il répond, après s'être raclé la gorge, ravalant ses dernières larmes. « Ecoute Nell, j'veux pas me prendre la tête... On a toujours été des compères toi et moi, des duos de dingue! Sherlock & Watson, Tintin&Haddock, Harry&Ron, Gimli&Legolas... on ne peut pas tout risquer pour... pour ça. T'es un mec en or, je ne veux pas que ça soit mal.» A peine eût t-il répondu cela que Nell l'embrasse. Il s'est rapproché doucement de lui, soutenant son regard et venant lui déposer un baiser tendre et chaud. Zeus ferme les yeux, il profite de ce baiser pour poser à son tour ses mains sur ses joues avant qu'il ne le termine, dans un regret immense. Quand ils se regardent, nul doute qu'ils sont aimantés, habités par ce désir d'aller plus loin, cette peur aussi. Celle de Zeus se perçoit davantage, à la fois préoccupé de devoir mettre un mot sur leur relation et détruit par le souvenir de son petit frère. Bien qu'il ne se soit rien passé entre Johnny & Nell, il le sentait comme un affront et il s'en voulait. Si encore il ne voulait que le choper, il le pourrait et ne plus se retourner. Seulement là, il faisait partie de la bande, il était l'acolyte de Maxine et surtout, surtout, Zeus en voudrait peut être plus. Surtout si c'était bon, il reprendrait du gâteau sans se faire prier. Foutue attirance, qu'elle s'en balance de cette conscience. Il lui sourit à son tour, comme pour lui répondre et prendre un temps de répit. Sa conscience la rattrape, condamnant ce nouveau baiser, alors qu'il sait pertinemment que ce ne sera pas le dernier. Il le regarde d'un air grave, fronçant les sourcils et les mains tremblantes. Il a froid, il a peur de ce qu'il va dire. De lui briser le coeur autant que cela fracassera le sien. Il le dit à la fois de manière grave avec sa pointe d'humour, comme si cela atténuerait l'effet.« Tu dis que tu m'aimes mais tu sais, tu peux te tromper... On a qu'à, qu'à coucher ensemble et finir là tu sais? Comme dans le film Sex friends, sans la fin! Je sais que j'suis un beau gosse, je mets du Giorgio Armani et du gel dans mes cheveux... Avoues que ce sont mes sweats Superdry qui t'attirent!». Il attend de lui un rire, une claque, n'importe quoi. Il sait qu'il ne devrait pas faire le mariole comme ça mais il n'y peut rien. Il ne veut pas l'affronter, pas reconnaître tout ce qu'il pense de lui, tout ce qu'il serait capable de faire, là maintenant. « Forcément, on s'est embrassés alors tu penses, tu penses que ça serait possible mais imagine, imagine que tu te trompes? C'est comme Pocahontas 2, faut pas tenter la suite si c'est pas mieux que le premier. Pas tenter une idylle si l'amitié est franchement meilleure! Non?». Il ne pouvait pas se douter que Nell lui balancerait à la figure ce qu'il redoutait:
« Alors comme ça, t'as envie de moi ? » Zeus ravale sa salive, se met à rougir. Bon sang qu'il peut être entreprenant et excitant quand il s'y met, Nell. Le geek foutrement attirant, aussi sexy que Brad Pitt dans Troie. Bordel, il allait encore se foutre dans la merde. Ses yeux ne mentaient pas, il sentait même son membre s'éveiller alors que son cerveau n'avait pas encore préparé sa réponse. Bien sûr qu'il avait envie de lui, il aurait même pu le faire là, maintenant. Le jeu est encore sur play, il pense aux conséquences et calme son engin qui ne demande qu'à démarrer. Non, non,il ne doit pas, il ne peut pas succomber. C'est comme ça, trop de paramètres. Zeus deviendrait t-il plus compliqué qu'à l'accoutumé ?
« Bien sûr que j'ai envie de toi coco...j'suis sûr que t'es le genre de mecs à arracher les vêtements en plus... mais, faudra... faudra pas le faire, pas avec moi...»
Il baisse la tête, essayant de refuser son attention, son regard.Quand il relève la tête, Nell continue de le contempler et Zeus ne sait que faire. L'adrénaline monte, il sent que toute cette énergie et ces palpitations dans le ventre se réveillent, ressortent alors qu'il voulait les refouler. Le désir ardent, son coeur bat plus vite alors qu'il ose poser ses yeux sur les lèvres de son ami. Sa chaleur, son odeur, ses mimiques lui viennent en tête et il ne peut plus l'arrêter. Le combat de l'ange et du démon a lieu en une fraction de seconde, il ne veut plus écouter cette voix qui le sermonne, lui ordonne de garder ses distances. Son désir premier se fait la malle et sans crier gare, Zeus jette la manette pour se jeter sur Nell. Il l'embrasse langoureusement, le temps de quelques secondes où il le serre contre lui, comme pour mener la danse. Leurs corps collés, Zeus sent la passion le hanter. Il attrape ses joues, quitte ses lèvres pour l'embrasser sur les deux joues, le front, la nuque. Rien ne peut l'arrêter et pourtant, il stoppe net quelques secondes plus tard. Il reprend son souffle, interloqué et décontenancé par l'ampleur de ses actions.
« Pourquoi... pourquoi j'peux pas juste prendre ça et m'en contenter ? Pourquoi, pourquoi on peut pas être COMME AVANT? Pourquoi j'ai envie de tout ça, putain mec, on fait une connerie! Une grosse connerie!»
Il s'éloigne mais il sait qu'il est trop tard. La boîte de Pandore s'est ouverte et avec elle, la promesse d'une étreinte si passionnée qu’effrénée. |
| | | Contenu sponsorisé;
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: last friday night (zeus) |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |