like a first date (zeus)

Tu tapotes du pied, t'as la boule au ventre, t'es stressé comme jamais. Ironique quand tu sais que celui que t'attends, c'est celui que tu connais depuis longtemps. Mais tu peux pas t'en empêcher, c'est plus fort que toi. T'es là à te torturer les méninges, à stresser parce que c'est votre premier rendez-vous. T'en es au point où tu t'es préparé bien trop à l'avance. Alors te voilà maintenant sur ton fauteuil, le genoux qui tremble, les doigts croisés. T'as pris une douche, t'as enfilé une belle chemise et un jean plus ou moins moulant que Maxine t'avait forcé à acheter il y a quelques semaines, tu la remercies finalement. Tu sais que c'est idiot, que t'es idiot, parce que c'est pas comme si tu le voyais pour la première fois. Vous vous êtes embrassés, vous vous êtes câlinés, vous avez même... Failli coucher ensemble. Alors non, t'as pas à stresser, c'est une soirée avec ton ami, ton meilleur ami, Zeus. Mais c'est justement pour ça que tu stresses. Pas à cause de toutes vos erreurs de la dernière fois, mais parce que c'est pas juste une soirée avec ton ami, c'est une soirée avec celui qui pourrait devenir plus. Votre premier rendez-vous amoureux. Tu sais que vous êtes pas doués pour vous comprendre et t'as peur que cette fois encore ça crie et ça pleure, mais en même temps t'es tellement impatient de passer cette soirée avec lui.

T'as mis du parfum, tu t'es coiffé comme t'as pu, tu t'es lavé les dents à fond. T'es fin prêt, t'es au mieux que tu peux être et t'espères que ça fera son effet. Parce que ça, c'est là que t'es doué, c'est dans ce domaine là. Lui, il te dépassera plus tard, quand ça sera le bon moment cette fois, au lit. Tu soupires un coup, comme pour te calmer avant de finalement sortir de chez toi pour arriver à l'heure. Tu prends ta voiture et t'arrêtes pas de penser à lui en chemin, à ses yeux azurs dans lesquels t'as envie de perdre, à cette bouille que t'as découvert plus vulnérable. T'as l'impression qu'il aime comme un ado et tu trouves ça adorable. T'es content que ce rendez-vous se fasse, que vous avez fini par vous réconciliés après l'avoir planté. Tu comptes te rattraper à sa façon et lui montrer que les rendez-vous c'est bien aussi, qu'un cinéma c'est toujours agréable. Tu finis par te garer, t'arrives devant le cinéma et t'es le premier, comme d'habitude. Tu rêves du jour où tout le monde t'attendra, mais t'es trop ponctuel pour ça, malgré tout. T'en profites pour regarder les affiches, te demandant bien ce que vous allez voir. Un film romantique, un film d'horreur, un film d'action... Tu sais déjà vers quoi penchera le beau blond et au final, tout te va. C'est pas le film qui t'intéresses, c'est lui. D'ailleurs, tu le vois arriver au loin, tu lui fais un signe de la main, un sourire aux lèvres.

Bon sang ce qu'il est beau, tu l'avais presque oublié. T'as ton cœur qui bat un peu plus vite alors qu'il se rapproche, t'as envie de te jeter sur lui, de l'embrasser à pleine bouche, mais tu fais pas ce genre de choses en publique. Surtout entre mecs. Et puis vous devez repartir à zéro, chaque chose en son temps. Tu te contentes de lui offrir ton plus beau sourire, même si t'es un peu gêné quand il arrive devant toi, parce que tu sais pas trop comment le saluer. « Et voilà, on y est, notre premier rendez-vous ! » T'es nerveux, tu sais pas comment t'y prendre, c'est un peu confus, mais tu décides d'ouvrir la porte du ciné pour commencer par y entrer. « Je te laisse l'honneur de choisir le film. » Après tout, c'est toi qui a proposé un cinéma, chacun son tour. Une fois le ticket en main, tu t'avances vers le bar à friandises et tu commandes un pot de pop-corn. Tu finis par rentrer avec lui dans la salle et tu l'attires vers les places du fond, là où vous serez pas emmerdé. Tu t'installes et tu te sens tellement heureux. T'adores ces moments toi, si simples, mais tellement agréables. Tu finis par attraper sa main, t'enlaces tes doigts avec les siens, tu peux pas t'en empêcher finalement. Tu plonges dans ses yeux océans, tu t'y perds à chaque fois, tu t'y noies avec plaisir. « Je suis content qu'on fasse ça, j'ai hâte de te faire découvrir les joies d'une vraie relation et son parcours. Et j'suis... J'suis vraiment content de te revoir, tu m'as... manqué... » T'es un peu gêné, mais tu joues la franchise. Cette fois tu veux faire les choses correctement, cette fois tu ne feras pas les mêmes erreurs.

Le bruit du rasoir électrique strident, Zeus effectue une retouche sur les poils de sa barbe et de la moustache, qu'il efface soigneusement. Il se sent plus propre de cette manière, bien qu'il ait déjà porté la barbe auparavant, il préfère arborer un look plus soigné, plus nude. Il prend sa douche avec son gel douche Axe avant de se sécher et mettre quelques bribes de son nouveau parfum, le "Only the brave" de Diesel. Il aimait bien en mettre sans en faire trop. Il sourit, content de cette journée qui s'annonce et qu'il va passer en la compagnie de Nell.Son ami, son amant, il aime cette double casquette qu'il lui assigne car il est un tout à ses yeux. Il peut autant déconner comme avant : les délires devant la play, les blagues en tout genre et les taquineries qu'ils font tous deux à Maxine, quand ils s'y mettent comme au fast food. Ce pote de toujours qu'il a rencontré en ligne avant de le voir en vrai, avec des atomes crochus évidents. Il repense aux derniers événements, alors que se cache derrière leur complicité un élément nouveau, important : la séduction. La dernière après midi passée chez Nell avait permis à Zeus de se rendre compte à quel point il le désirait et qu'il n'était pas seulement un mec de plus, une conquête de plus. Il avait éveillé en cet éternel célibataire un goût nouveau, celui de l'attachement et peut être, de l'engagement aussi. Les embûches avaient été nombreuses, multipliant hésitation, doutes et tristesse mais Zeus gardait un bon souvenir de cette soirée car... il avait failli coucher avec lui. C'était un détail , sûrement pas le plus important mais le jeune blondinet le gardait dans un coin de sa tête. En l'espace de quelques caresses et baisers échangés, il avait perçu toute la capacité et la volonté d'aller plus loin. Nell lui faisait un effet de dingue et rien que de s'en remémorer, Zeus avait les joues en feu. Il avait beau essayer de se détacher de sa réputation de tombeur, il avait tout l'air d'un séducteur dans sa tenue du jour. Il avait une chemise bleue marine, sur un pantalon blanc. Il avait décidé de la jouer sobre tout en illuminant l'ensemble afin de ne pas passer inaperçu, de faire un effort. Il avait pris ses stansmiths pour casser cette image trop lisse, sachant pertinemment que Nell serait un canon. A ce jeu là, il était clairement le meilleur car tout le monde se retournait sur son passage. Les meufs, comme les mecs, soulignaient le style inégalé de Nell, cette classe si naturelle chez lui. Il était élégant et Zeus allait baver, il le savait. Pour sa part, Zeus misait plutôt sur son humour légendaire, peut être pour sauver les meubles, pour paraître urban chic, à défaut d'être le nouveau mannequin Yves saint laurent.

Zeus décide d'y aller en voiture, sa titine revenant tout juste de son garagiste. Il a déboursé une somme folle mais rien n'est trop beau pour cette voiture qu'il chérit, sa première, sa plus belle. Oui, c'est un niais devant ce tas de ferraille, cette vieillerie ravissante qu'il ne troquerait pour rien au monde. C'est une voiture qui lui sert beaucoup, il la bichonne outre mesure et s'en sert beaucoup. Ces derniers temps, il tente les trajets en vélo , histoire de la ménager et faire encore plus de sport. Aujourd'hui, avec cette tenue et les cheveux impeccables, il ne veut pas prendre de risques. Confort égale beau gosse attitude, arrivée en voiture égal petite touche masculine et retouche de dernière minute. Il prend ses clés et quitte l'appartement pour la récupérer en bas. Il sait qu'il va au cinéma et pourtant, sur le chemin, il a l'impression de redécouvrir l'itinéraire tellement il est absorbé par le souvenir de Nell, par ce qui va se passer, ce qu'il peut lui dire, ce qu'il va faire... Il se sent con, Zeus, comme un jeunot qui irait parler pour la première fois à une fille. En plus, il a eu plus d'expériences féminines que masculines, il a peur de ne pas savoir y faire, peur de se planter dans les codes, dans ce qu'il faut dire. Johnny reste aussi dans un coin de sa tête, lui donnant un pincement au coeur. Il arrive à le chasser de son esprit quand il est avec Nell, il arrive à ne plus y penser mais cela revient quand il se dit qu'il est peut être homosexuel, lui aussi. Il n'aime pas se mettre d'étiquette, attiré par les deux sexes mais force était de constater qu'il avait fait comme son frère. Tomber amoureux du même mec, c'était le comble. Pour Zeus, parler d'amour le gênait encore, comme une bombe à retardement. Il ne se connaissait pas sous ce statut, il avait peur d'être loin, d'être perdu dans cette condition. Parce qu'il a peur, parce qu'il ne sait pas, parce que ce n'est pas comme d'habitude. Il essaie de se déstresser, mâche du chewing gum sur un album des Pink Floyd. Allez, plus que quelques kilomètres et le voilà dans le parking. Il souffle un bon coup, se gare et coupe le moteur. Le silence est d'or. Il reste là, un instant à se concentrer avant de sortir. Il se regarde dans le miroir au dessus du volant, se contemple et se frotte les mains. Il devait y aller, ce premier rendez-vous le paniquait totalement mais pas question de le montrer.


Il arrive devant le cinéma, Nell est déjà devant et l'attend. OKAY. Le mec, parfaitement habillé, coiffé et élégant. Bref, Zeus sent son coeur se serrer et il a foutrement envie de l'embrasser. Bordel, il est vraiment beau, vraiment bon dans cette tenue qui lui va à ravir. Il se rapproche de lui, il ne sait pas Zeus. Il ne sait pas si il doit lui faire la bise, lui rouler une pelle, le câliner. Il se sent con, pas encore à l'aise avec ce nouvel amoureux qu'il veut pourtant comme un gamin attend Noël. Il décide de poser sa main sur son épaule, en un geste mi amical, mi affectif, histoire de ne pas trop éveiller les soupçons. Il sourit, encore stressé. « Oui, nous y voilà! C'est du suspens qui s'annonce!  » Zeus le regarde avec tendresse, impatience aussi. Il aimerait lui dire tant de choses mais Nell pousse déjà la porte du cinéma, l'invitant à entrer. Le jeune homme choisit le film, sans hésitation un d'horreur car tout le monde pourra se cacher et cela lui donne une super occasion de le câliner. Du moins, il l'espère et puis il sait que Nell, c'est pas une chochotte. Quand il le voit aller acheter du pop corn, il trouve cela adorable, le remercie. Il adore le pop corn Zeus, c'est un gars qui adore les friandises et il ne compte pas. Il le suit et ils entrent dans la salle, vers les places du fond. Zeus s'assoit, enfin ils sont tous les deux et personne pour les coller... En même temps, peu de courageux(ses) sont ici pour voir le film et le peu sont d'ores et déjà collés, alors que les pubs commencent à défiler. Zeus regarde Nell, écoutant attentivement ce qu'il lui dit. Il sourit, la lumière éclairant le visage de Nell et le sien. Il lui répond, calmement. « Moi aussi je suis content de te revoir, tu m'as manqué... C'est dur maintenant de ne pas te voir , encore... encore plus qu'avant! » . Il se mordille la lèvre inférieure, conscient qu'il en dit peut être déjà trop, qu'il est dans l'excès. Il n'y peut rien, il veut être franc, même si cela peut le choquer.

Les pubs se finissent, la pénombre s'installe. Zeus a toujours envie de quelque chose, il ne peut attendre que le film commence alors, il tente sa chance. Il ravale sa salive, se passe une main derrière la nuque, comme pour se détendre, se donner du courage. Il sait qu'il pourrait attendre mais plus il regard Nell, plus il voit chaque détail de son visage. Ses joues rondes, ses cheveux épais, ses oreilles mignonnes, ses sourcils fins et châtains. Il sait qu'il veut autant plonger ses yeux dans les siens que le couvrir de baisers. Il se sent chevaleresque, presque en adéquation avec tout ce qu'il ressent, tout ce qu'il éprouve en ce moment. Il se sent pousser des ailes, du moins assez pour lui demander. « Nell, j'ai très envie, j'veux t'embrasser là, parce que j'y pense et parce que... j'me sens comme un gamin dans un magasin de jouets! Un film d'horreur, des popcorn et toi... je... ». Il décide de s'interrompre, de coller son nez au sien, comme chez les esquimaux. Il ne veut pas l'embrasser, il veut qu'il lui réponde par les gestes, qu'il soit discret mais qu'il profite aussi. Zeus se redresse, colle son front au sien et essaie de lui faire comprendre qu'il peut s'éloigner. Si c'est trop voyant, si c'est trop tôt... parce que Zeus a compris la leçon, il ne veut pas le brusquer mais il écoute ses envies. Il veut l'embrasser et regarder le film mais au moins lui donner un baiser avant qu'ils soient trop préoccupés par le sang, les combats et les cris. Une parenthèse douce et agréable dans ce monde de brutes et d'hémoglobine.

T'es fidèle à toi-même, à ton romantisme inégalable, parce que rien que le voir, qu'être à côté de lui te donne un nœud au ventre, fait battre ton cœur plus fort. Son parfait qui te rassurait seulement avant de te fait un effet de dingue maintenant. Et tu remarques qu'il s'est rasé, qu'il s'est coiffé, que sa tenue est soignée et tu peux pas t'empêcher de sourire, attendri par ses efforts. La séduction, tu sais que c'est tout un art pour lui, mais là c'est un peu différent, même si tu reconnais la touche Zeus dans sa façon d'être. Si tu fais pas assez attention à lui au début, c'est parce que t'es nerveux, mais surtout parce que tu languis de te retrouver à côté de lui dans le cinéma, dans le noir, là où personne ne pourra vous emmerder. Là où tu pourras enfin profiter de lui. Tu rigoles un peu, pendant les pubs, face à son franc parler, à sa façon d'être que t'aimes plus encore à chaque fois. Tu comprends parfaitement ce qu'il veut dire, toi aussi t'as du mal à passer du temps sans lui, encore plus qu'avant. C'est surtout différent, t'aimerais passer tes soirées contre lui, t'aimerais pouvoir lui lancer un défi quand tu veux sur ta console, t'aimerais sentir ses lèvres chaque fois qu'il aurait envie de t'embrasser. Mais c'est trop tôt, t'as pas envie de brûler les étapes, même si la situation est spéciale.

La lumière s'éteint, le film démarre et t'as un peu le traque. T'es plus un gamin, tu sais que ce que tu vois au cinéma c'est du faux, pourtant t'es assez sensible et tu peux pas t'empêcher de sursauter devant un film d'horreur. Cela dit, tu l'aimes un peu plus encore d'avoir choisi ça parce que tu sais que ça vous permettra de vous coller l'un à l'autre, parce que niveau rendez-vous et rapprochement il n'y a pas mieux. Finalement, il est plutôt doué pour les rendez-vous. Tu tournes ta tête vers lui quand il s'adresse à toi, T'as les yeux qui brillent parce que t'as l'impression d'être dans un film romantique, t'as l'impression que ce moment ne pourrait pas être plus parfait et t'es touché par son attention, par sa crainte de te presser. Comment t'as pas pu tomber amoureux de lui avant? Tu te le demandes bien parce que là, t'as le cœur qui bat à cent à l'heure.

Tu souris, tu frottes ton nez au tient et t'attrapes ses joues pour l'embrasser. Tu l'aurais bien laissé faire le premier pas, mais il t'a touché en plein cœur et c'était plus fort que toi. Tu te fichais qu'on vous surprenne, tu t'en foutais qu'on vous insulte. T'avais envie de profiter de ce moment avec celui qui fait battre ton cœur. « T'es vraiment adorable quand tu t'y mets toi... » Tu chuchotes, pour pas déranges les quelques personnes dans la salle avec vous et tu serres sa main un peu plus fort dans la tienne. « Je ne pourrais pas être plus heureux qu'en ce moment et t'es... T'es toi et c'est encore mieux que ce que j'aurais pu espérer. » T'es niais, tu t'en fiches, t'aimes ça toi les niaiseries. Tu colles ta tête contre son épaule tandis que tu fais passer sa main derrière tes épaules, pour qu'il y laisse son bras. T'es vraiment un cliché ambulant et t'en as même pas honte. « N'aie pas peur de me froisser, d'aller trop vite parce que je vois que tu veux faire bien et ça, ça me suffit amplement. » Parce que là, t'as pas l'impression d'être juste une baise d'un soir. Là tu te dis qu'il tient à toi autant que tu tiens à lui.

Parfois tu portes ton attention sur le film, d'autres fois tu peux pas t'empêcher de regarder la lumière faire refléter ses bleus azurs, tu peux pas t'empêcher de le regarder. Et puis il y a ces moments. Lorsque le tueur surgit de nul part, lorsque la musique stridente retentit d'un coup. Tu sursautes, tu manques de faire tomber du pop-corn et tu t'accroches à son bras comme à une bouée. T'en joues peut-être un peu, mais t'es tellement heureux de pouvoir faire quelque chose d'aussi stupide que ça. Au final, tu ne comprends rien à l'histoire, t'as du mal à suivre le scénario, tu vois juste du sang parfois ou tu te frottes à son épaules. D'autres fois t'entends des cris et tu poses ta main sur sa cuisse tendrement. A un moment, tu lâches complètement le film. A un moment tu ne peux pas lâcher tes yeux de lui. T'attrapes son menton, tu lui tournes la tête et tu t'empares de ses lèvres, tu lui roules une pelle. Toi. Tes bras passent autour de sa taille, tu te colles à lui comme tu peux. Rien de sexuel, peut-être un peu de vigueur c'est vrai, mais t'as juste envie de le remercier pour ce moment, t'as envie de le remercier pour ce qu'il t'apporter même si ce n'est que le début. Finalement le film se termine alors que t'es posé, lové, contre lui, contre son épaule. Les lumières s'allument et tu t'éloignes de lui parce que malgré tout, t'as peur du jugement. « C'était un bon film, enfin je crois... » T'avoues que t'as rien vu. « Et maintenant, on termine le rendez-vous chez moi ? Ou bien, tu veux qu'on aille chez toi cette fois ? » Quelque part, t'es un peu curieux de voir comment ça se passerait chez lui. Et puis, t'es un peu inquiet par rapport à la dernière fois.

Les cris d'effrois, le sang qui gicle et les mines apeurées n'ont aucun effet sur le blondinet, encore happé par les yeux noisettes de Nell et ses joues rondes qui ne font que le scruter, à mesure que les minutes passent. Le scénario, cousu d'un fil blanc ne laisse aucune place au doute mais sérieusement, Zeus s'en contrefiche. Il a même pas envie de savoir pourquoi le gars tue tout le monde, encore moins si quelqu'un survit. Mouais, ça peut être qu'il a envie de savoir, de toute façon il le verrait bien pendant une seconde, à la fin. Parce que le film n'est pas devant lui, il est sur lui. Nell fait tant d'attentions et de gestes affectueux que Zeus se sent partir. Un peu comme la dernière fois, il se sent habité par un sentiment de joie, un cocktail explosif d'adrénaline et de tendresse qui ferait penser à de la guimauve sur de la dynamite. C'est intense, rapide, fluide, doux, vivace. Nell est un pro des rendez-vous, il le prouve avec ses baisers. Le premier, doux et sobre le laisse sur sa faim.Enfin... Il est heureux qu'il réponde à son baiser, car il l'attendait et le voulait. Quand il prend l'initiative de se lover contre lui, sur son épaule, Zeus ressent une satisfaction immense. Il ne peut pas la mesurer, cela aurait été comme si il hurlait au monde entier son bonheur et cela risquait de faire des sourds. Le second baiser, lui est d'un autre style, tout aussi kiffant. Zeus a le droit à un baiser langoureux, doublé d'un geste vers la taille bien avenu. Il frisonne d'envie, voudrait le remercier en l'embrassant avec la langue à son tour, à le prolonger et monter sur lui. Ouais, sauf que ça ne se fait pas, pas comme ça, pas maintenant. Il se secoue la tête, bête d'avoir pensé à ça, à cet instant. Merde, il fallait continuer ses efforts, pas se jeter sur la première occasion de se jeter dessus pour le faire saliver. Zeus avait des cours de patience à prendre, une sorte de jeu pour apprendre à attendre, ne pas terminer la course si rapidement. Même quand on sait qu'on est près du but, autant essayer de savourer, de se donner un moment pour sentir cette fugacité, cette intensité. Serait t-elle la même si on l'occultait, si on la supprimait pour bâcler le travail? Zeus savait bien que non.

Cela soulevait encore beaucoup d'interrogations : Nell le charmait, Zeus succombait peu à peu et il se confrontait à ses anciens démons, ceux qu'il gardait sous silence depuis le début de ce rendez-vous. Il resta un moment appuyé sur ses mains, s'agrippant aux accoudoirs comme une passerelle entre son ange et son démon du subconscient. Celui qui l'aiderait serait très certainement le bonhomme blanc, lui qui avait tant écouté le diable par le passé. Il se retenait, il se disait qu'il y avait tellement à gagner. Ces paroles, déjà. Nell lui confiait être bien, heureux et le complimentait. Ensuite, il lui offrait un baiser des plus soignés et passionnés. C'était une preuve suffisante de son amour et pour Zeus, une invitation à poursuivre ses efforts sans pour autant se sentir constamment dans la retenue. Il arrivait bien à être sincère, câlin et il savait qu'il devait être lui-même. Après tout, ils tombaient amoureux après s'être connus si longtemps en tant qu'amis. Cela ne pouvait être que bénéfique qu'ils prennent leur temps. La lumière revient et Nell est lové sur l'épaule de Zeus. Il sourit. « C'était un super film, oui. J'ai pratiquement aimé un passage... » . Il regarde de part et d'autre d'eux, tous sont occupés par leurs sacs ou leurs discussions et quittent la salle. Personne dans leur rangée et aucun regard en leur direction. Zeus en profite pour soulever son menton et l'embrasser, furtivement et précipitamment, comme pour en savourer un maximum en un minimum de temps. Il n'a pas l'habitude le gaillard et, même si il n'a pas peur qu'on les voit, il fait attention. On ne sait jamais de quoi les gens sont capables. Il se redresse, pose sa main sur son torse. Ce qu'il aimerait le toucher, le caresser... Mais il préfère joindre sa main dans la sienne, la serrer fort. Il se dit que c'est un geste tendre, discret. Il poursuit. « Je serai content que tu viennes chez moi... même si c'est pas le palais du Roi mais bon, on s'y accommodera... ! » Il sourit, gêné parce qu'il sait que ce ne sera pas aussi nickel que chez son ami. Il sait que Nell est un maniaque et, même si ce n'est pas la porcherie, Zeus n'est pas un pro du ménage. Le minimum, tout en évitant que les choses trop dégueulasses traînent. Zeus lui caresse la paume de la main avant qu'ils ne se lèvent et partent de la salle. Ils marchent jusqu'au parking, se regardent un moment avant de gagner leurs voitures respectives. Leur regard traduit leur envie d'être après, d'être dans un cadre plus intime. Zeus a adoré le cinéma mais il est vrai qu'il se demande toujours comment faire. Il ne sait pas, il veut que Nell se sente bien. Il est content qu'il lui ait proposé un appartement, histoire qu'ils soient tranquille. Pour poursuivre, pour voir ce qu'il va arriver.

Devant chez lui, Zeus ouvre à Nell tout en craignant ce qu'il allait dire. En ouvrant la porte, il constate que l'état n'est pas si horrible qu'il ne l'imaginait, même si il n'a pas fais sa vaisselle du matin. Il n'y a rien qui traîne, à part son vieux sac de courses. Ouf! Enfin... Nell ne trouvera sûrement pas ça parfait mais Zeus a déjà eu un appartement en pire état, donc il essaie de se rassurer comme il le peut. De plus, il décide d'installer Nell dans son canapé, lui ordonnant de ne pas bouger. Afin d'éviter toute question hâtive, il s'empresse de brancher son portable avec l'enceinte portable et de lancer la chanson de Donna. Sur les premières notes, il lui fait comprendre qu'il va lui rendre sa danse, sans que cela ne débouche sur un strip tease. Il commence par faire le pitre, à se déhancher avec fracas avant de balancer ses chaussures avec dédain, utilisant la seule force de ses pieds. Il se sent porté par la musique, ferme les yeux et se passe les mains sur tout le torse. Il aurait aimé rajouter quelque chose, de la mousse à raser pour le fun ou du miel mais bon, il se dit que c'est un peu trop. Il garde ses chaussettes et déboutonne doucement les boutons de sa chemise. Il ne laisse que son torse nu, finit sur un tour de lui-même et se cambre en sa direction. Il finit par rigoler un bon coup, coupe la musique et le regarde, un peu peureux mais très enjoué.  « Ca, c'était juste pour l'Happy hour! » . Il se précipite sur la console, l'allume et attrape sa télécommande pour enclencher la télé. Il se dirige ensuite vers la cuisine et l'interpelle de loin. « Choisis si on fait un jeu ou on regarde simplement la télé... Tu veux boire quoi? ». Il essaie d'organiser un minimum, même si juste parler lui ferait aussi du bien. Il veut simplement donner toutes les cartes à Nell.

Pour sa part, il sort une bière qu'il décide de simplement ouvrir avec son décapsuleur et de laisser sur la table. Il la prendra après, en même temps que la boisson de Nell. En attendant, il veut simplement profiter d'un moment de répit, Nell semble absorbé par la télé et Zeus sent que son attirance le titille. Il a dû se retenir au cinéma de lui faire un gros câlin, alors il se lance. Il sait bien qu'il est comme un funambule, toujours entre deux. Il a le cul entre deux chaises : celle de l'envie et celle de la mesure. Il essaie de faire l'équilibriste mais parvient pour le moment à maintenir le cap, à ne pas boire la tasse.Il espère que cela continue. Il revient vers son amant, déterminé à enlever ses yeux de la plaquette de jeu vidéo. Il se met face à lui et décide de se poser sur ses genoux, sans le prévenir. Enfin... il se pose sur lui doucement, enroulant ses bras autour de son cou. Il soupire, le contemple. Bon sang qu'il est beau, qu'il est élégant. Zeus passe ses mains sur sa chemise, il les descend sur ses cuisses mais décide de les entourer à nouveau vers son cou. C'est une zone qu'il n'exploite pas assez et là, tout de suite il veut qu'il le regarde. Qu'ils ne soient que deux, qu'ils soient en mesure d'exprimer toutes leurs envies. Nell semble jouer un peu de lui. A sa manière d'agir, peut être prête t-il plus attention à la télévision puisqu'il n'a pas de réaction palpable, il ne bouge pas. Alors, Zeus décide de l'aider un peu.  « Et si... si on arrêtait un moment de regarder l'écran, si on... si on parlait et qu'on... qu'on prenait du bon temps... qu'est-ce que tu en dis?  » Il prend la plaquette de jeu vidéo et la manette qu'il pose beaucoup plus loin sur le canapé. Il lui lance un regard tendre et à la fois excitant dans ses yeux noisettes si captivants. Il ne tient plus, cette proximité il l'a eu au cinéma sans pouvoir en profiter pleinement. Il veut l'avoir pour lui un peu plus, aller doucement mais l'embrasser, le choyer. « Si tu savais comme j'ai pensé à ça dans la voiture...  » Il l'embrasse doucement, avant d'ouvrir sa bouche un peu plus, venant caresser la langue de son nouveau petit copain avec la sienne. Il danse avec lui, laissant ses mains se perdre dans les cheveux de Nell. Il l'embrasse longuement, tourne dans un sens puis dans l'autre. Il ferme les yeux, son souffle devient haletant et il se retient. Il veut encore l'embrasser quelques secondes. Il se retire et continue de lui déposer des baisers par ci, par là. Il l'embrasse dans la nuque, bombe le torse pour se coller un peu plus à lui. Il l'embrasse sur le front, baisse sa main et s'arrête. Il a failli aller plus bas, failli toucher son entrejambe mais il s'est retenu. Finalement, il s'est souvenu de sa bière, de la télé et de la réponse de Nell pour sa propre boisson. L'odeur de son ami lui a fait tourner la tête, il aurait pu tomber de la falaise. Il se sent con, craignant que Nell le lui souligne. Il est toutefois fier de ne pas avoir continué. Mine de rien, il veut lui aussi prendre son temps. Savourer, des baisers crescendo et une entente toujours aussi complice. Il retourne vers la table de la cuisine, lui faisant dos un moment. Il a le coeur qui bat la chamade et en même temps, des images multiplient son esprit, accroissent son désir. Il serre les dents, attend que Nell lui dise quelque chose. Il espère que leur rendez-vous lui plaît car lui, il est aux anges.

Tu ne peux t'empêcher de rire un peu quand tu découvres que lui aussi n'a rien suivi du film, que lui aussi était intéressé par tout autre chose. Tu fermes les yeux pour profiter quand il t'attrape pour déposer ses lèvres contre les tiennes. Tu sais qu'il a attendu que la salle soit vide, tu sais qu'il se fiche, lui, d'être aperçu même s'il fait attention. Il fait attention à toi. Tu le sens quand sa main passe de son torse à ta main, tu te demandes si t'aurais pu trouver mieux. D'un côté, t'es fier aussi. Toi, Nell, le geek un peu bizarre, t'as réussi à calmer la libido du Dieu des Dieux. T'as réussi à le pousser à écouter son cœur et tu sais que lui te rendra la pareille, qu'il te montrera sa force à lui, son domaine. Tu souris à l'idée d'aller chez lui pour changer et chacun de vous deux rejoint sa voiture. T'as pas envie de le lâcher quand vous sortez, t'as pas envie de le voir s'éloigner de toi, mais tu sais que ce n'est que temporaire, que vous allez vous retrouvez bien vite. Tu te rends pas compte d'ailleurs que tu roules un peu plus vite que d'habitude, que ton cœur se meurt de le sentir contre toi à nouveau. Bien vite t'arrives chez lui, tu toques et il t'ouvre. Tu sais, à ce moment, que le vrai rendez-vous va commencer, que les choses sérieuses vont démarrer parce qu'il n'y aura que lui et toi.

Tu dois avouer que t'es surpris en rentrant, tu pensais qu'il serait le genre gros bordélique, t'étais déjà venu chez lui bien sûr, mais c'était prévu. Là, c'était l'imprévu et tu pensais le prendre la main dans le sac, mais t'es rassuré de voir que c'est un homme responsable. Autrement, tu sais que t'aurais presque été capable de faire le ménage et t'avais pas envie que ta phobie vous gâche la vie. D'autant qu'avec lui tu n'y penses plus ou en tout cas moi. Il a le don de te rendre insouciant, de te faire pousser des ailes et tu lui en es tellement reconnaissant. Ce que t'apprécies le plus chez lui, c'est que ça sent son odeur à plein nez et t'as l'impression de faire une aqua de Zeus, un vrai drogué. Avant que t'aies le temps de dire quoi que ce soit, il t'assoit sur son canapé et t'es un peu surpris. « Zeus ? » T'as juste le temps de prononcer ce mot que t'entends la musique retentir. Donna Summers. Un sourire amusé s'affiche sur ton visage tandis que tu commences à voir où il veut en venir. T'as même le droit à un bonus, à une revanche. Tu comptes bien en profiter. Tu commences à bouger la tête en rythme avec la musique, impatient tandis que tes yeux le dévorent, ne le quittent pas une seconde. Tu rigoles d'abord quand il fait l'idiot, tu peux pas t'empêcher de sourire comme un idiot parce que tu trouves son attention adorable et tu commences à avoir un peu plus chaud quand il retire ses boutons, quand il caresse son torse. Heureusement pour toi, enfin pour ton pantalon trop moulant, sa petite danse ne dure pas plus longtemps, T'applaudis quand il a fini, fier d'avoir eu droit à cet petit bonus. « Toi, j'te jure... » Tu te mords la lèvre, il arrive toujours à te surprendre, à te faire sourire, tu sais pas comment il fait. « On peut laisser un peu la télé pour commencer. Si t'as un coca ? » Pas d'alcool, tu sais ce que ça provoque, même si grâce à ça vous vous retrouvez ici ce soir, vous vous retrouvez ensemble.

Pendant qu'il joue au serveur, tu regardes la télé, la miss météo qui vous annonce du mauvais temps à venir. Sans déconner, c'est bizarre en cette saison. Tu te concentres plutôt sur une plaquette de jeu à côté, te demandant si ça vaut le coup d'y jouer. Mais d'un coup, tu retrouves le beau blond sur tes genoux, face à toi et joueur, tu ne lèves pas tes yeux sur lui, comme pour le chercher, pour le pousser à te désirer. Il te retire la plaquette, la manette et tu portes ton attention sur lui, les yeux pétillants et un sourire amusé, tendre, sur les lèvres. T'es attendri par son hésitation, par sa gêne soudaine et tu passes tes deux mains contre son dos, comme pour le maintenir sur tes genoux tandis que tes yeux plongent dans les siens. « Avec plaisir mon Dieu. » Parce qu'après tout, maintenant c'est le tien, de Dieu. Toi, simple mortel, tu te rends compte de la chance que t'as. Tu sais que toutes celles qu'il n'a jamais rappelé ne seraient pas de ton avis, mais toi t'as su atteindre son cœur divin, toi tu te dis que tu vaux plus que toutes ces jambes écartées et ça te fait du bien. Tu réponds à son baiser, tu joues avec sa langue tandis que tes mains caressent son dos. Vous partez dans une danse endiablée, un contact nécessaire et tu te laisses complètement aller. Tu relèves la tête en arrière quand il embrasse ton cou, frissonnant de ce geste que t'apprécies tant, tu souris amusé quand ses lèvres t'embrassent de partout et tu sens sa main qui s'arrête, qui trouve une limite. Il s'en va, comme pour se remettre, comme pour être sûr de ne pas dépasser la limite et tu fonds. T'es perdu Nelliel, tu sais que ce gars t'as perdu à jamais.

Tu te relèves du canapé à ton tour et tu vas le voir, Te collant tout contre son dos, tu l'entoures de tes bras tandis que tu poses ton menton contre sa nuque. « Merci Zeus, pour être aussi patient. Pour être si amusant, si adorable, si... Toi. » Tu déposes des baisers dans sa nuque, tes mains se glissent jusqu'à ses hanches avant de le tourner pour qu'il te fasse face. Tu l'embrasses à pleine bouche, tu laisses ton désir conduire parce que tu te dis qu'il a quand même le droit à une récompense. Tu glisses tes mains le long de son torse, lentement, avant de les remplacer par tes ongles pour le griffer tout doucement. T'attrapes ses mains, ses doigts et tu le pousses à te retirer tes boutons un à un. La chemise entrouverte, tu poses sa main sur le bas de ton torse et tu la fais remonter lentement, à son tour, jusqu'à ton cou, ta nuque. Tu fermes les yeux, frissonnant à son contact que tu contrôles avant de retirer complètement ta chemise. « Prendre son temps, ce n'est pas forcément se priver. C'est savoir savourer. » Tu prends ses mains à nouveau, tu les fais glisser le long de ton dos jusqu'à les poser sur tes fesses, le laisser les attraper comme pour te rapprocher de lui, comme pour lui offrir une récompense. Bon, t'as encore ton jean, mais c'est mieux que rien. Ton front contre le sien, tu sens la chaleur t'envahir, vous envahir. Tu te fais un peu plus haletant, emporté par l'adrénaline. T'as envie aussi, bien sûr, mais tu veux pas brûler les étapes. Pourtant ce soir, tu risques d'en brûler, tu sais juste pas encore lesquelles.

« Ce premier rendez-vous aura au moins rassuré mes craintes. Je sais maintenant que je ne suis pas que ton plan d'un soir. Qui aurait dit que j'arriverais à te faire envisager une histoire toi, Zeus ? » Tu souris, pour lui prouver que tu ne te moques pas, que tu ne le juges pas, mais que t'es juste heureux de te sentir complètement en confiance avec lui. Pour te venger, tu poses tes mains sur ses fesses et t'exerces une pression, juste pour le palper à ton tour, un sourire de défi sur le visage. Une idée te vient en tête, tu sais que tu risques de le regretter, mais t'es curieux, trop curieux pour ton propre bien. Quelque part, tu sais que cette fois vous saurez trouver la limite, que cette fois tu n'auras pas à avoir peur, peu importe ce qu'il se passe. Tu sais que vous n'êtes pas ces deux idiots qui ne savent comment s'aimer, que vous débutez une relation, une vraie. Eh oui, maintenant tu peux dire que tu sors avec Zeus, enfin tu comptes pas le dire à tes amis encore parce que t'as peur de ruiner la dynamique de votre groupe. Même si tu sais que ça sera dur à cacher, tu l'as vu avec Maxine. Tu t'éloignes un peu, juste pour lui donner envie de se jeter sur toi, de te retrouver au plus vite. « Montre-moi comment Zeus donne envie, comment il arrive à attirer autant les minettes. Enfin, j'ai déjà ma petite idée, mais comment il s'y prend une fois qu'il a un rendez-vous ? » C'est pas vraiment le terme, parce que lui n'y est pas habitué, mais tu veux voir le Dieu de la séduction en action. T'as déjà eu un gros aperçu, tu veux simplement savoir comment il rend les gens si dingues, comment il fait pour que les gens finissent si facilement dans son lit. Tu sais que t'as déjà demandé quelque chose de similaire, que ça a mal fini, mais cette fois tu ne lui demandes pas de te montrer ses prouesses physiques. « Si t'arrives à me faire perdre la tête, promis t'auras le droit à un bonus. » Et tu sais qu'il va relever le défi. Il a vu le Nell romantique, niais, à toi de voir le Zeus séducteur, joueur.

Le sourire aux lèvres et le regard amusé, Zeus se relève pour aller chercher à son copain un coca, bien mérité. Oui, il ne lui dit pas encore à voix haute mais pour lui, il a franchi un nouveau cap. Ce n'est que leur premier rendez-vous et pourtant, Nell se comporte comme un amoureux exceptionnel, il ne sait comment il peut tenir sans imaginer comme il peut être doué au lit. Ouais, Zeus est toujours titillé mais là, d'autres sensations émergent et elles ne sont pas là pour rien. Toutes les actions de son amoureux sont couronnées de succès, elles ne font qu'amplifier tout l'attachement et tout l'amour que son ami lui porte. Ce n'est plus son simple ami, son meilleur ami... c'est maintenant son amant, celui qu'il voudra chérir mais aussi, et pour la première fois de sa courte vie, aimer. Il a encore peur de ce verbe, qu'il n'a jamais voulu vraiment conjuguer. Il est doué de façade, Zeus. Il aime échanger, montrer qu'il est là et épater la galerie avec ses tablettes de chocolat. Seulement voilà , quand il est question de sentiments et d'engagement, il n'y a plus personne, habituellement. Il ne compte pas les appels qu'il a dû laisser sans réponse, les filles qui sont venues chez lui quémander et il se sentait con de ne pas répondre à tout ça. L'enthousiasme qu'il avait envers ces relations s'évanouissait presque aussi vite que leurs ébats, ne laissant aucune opportunité à ces demoiselles et les rares messieurs de retenter leur chance. Maintenant, avec Nell, c'était différent. Il ne saurait encore l'expliquer par des mots assez vrais, assez forts. Il sait que c'est peut être injuste envers les autres mais il ressent un truc. Un truc sincère, inégalable aux autres. Il a su l'attendrir, le chérir et lui offrir le meilleur spectacle de strip tease qui lui ait été donné de voir. Il veut être tout pour lui, lui aussi. Et surtout, surtout, il veut lui faire confiance. Zeus n'en croit pas ses yeux quand il lui prend sa main, l'emmène valser le long de son torse, lui donne accès à ses fesses avec une joie sans nom. Il n'y a pas à dire, Nell en jette et le blondinet est encore plus honoré de le recevoir chez lui. Il se sent tout petit à côté de lui, lui qui est un grand romantique et sait manier l'art de la séduction comme personne. Certes, Zeus n'est pas un amateur en la matière mais il est impressionné par Nell. Si il avait su avant quel genre de petit ami il était, il aurait bien évité de coucher à droite et à gauche. Il lui faisait un effet fou et il ne voulait qu'une chose : que cette journée ne s'arrête jamais.

Il prend le coca dans le frigo, il en profite pour répondre à sa remarque, très juste. Parce que Zeus, il n'a jamais eu de relation sérieuse, c'est le mec qui papillonne et en affiche plus sur son tableau de chasse que sur sa fiche de paie. Il est content que Nell le sache d'un côté et qu'il veuille souligner la chance qu'il a. Non pas pour que Zeus se jette des fleurs, mais plutôt pour rebondir lui aussi, sur les dires de son ami, pour lui dire qu'il est heureux aussi. « C'est clair que je n'aurais jamais parié là dessus... moi qui aime pourtant les casses du siècle et jouer aux jeux de hasard... ». Il sort la canette du frigo, lui lance un regard plein de sens. Il a envie qu'il comprenne, une fois encore, que son coeur lui appartient. Il n'avait pas envie de l'admettre avant, en raison de toutes les craintes qu'il avait mais aujourd'hui, c'est comme si tout lui était permis. D'espérer, de croire que leur histoire a un présent magique, un avenir magnifique. « Mais... mais t'es ma plus belle surprise tu sais. Beaucoup mieux que celles qu'ils offrent avec les oeufs Kinder. » . Il prend sa bière, boit une gorgée et le regarde longuement. Qu'est-ce qu'il est beau, qu'est-ce qui le fait frisonner, encore plus avec son dernier défi. Il boit encore sa bière quelques minutes. Sa gorge est sèche, son esprit est en feu et son coeur prêt à imploser. Il est plus que jamais déterminé à l'exciter mais aussi à le toucher. C'est une nouvelle combinaison qu'il veut déchiffrer, celle où coexisteraient à la fois sa virilité, son instinct et sa sensibilité, cette capacité à l'émouvoir, l'attirer. Il ne sait pas trop si il y arrivera, si il sera trop brusque. Il sait qu'il a le feu vert de Nell et c'est sur cette note qu'il laisse sa bière, presque vide, sur la table.Il adresse à Nell, sous un ton tout aussi de défi que celui qu'il vient d'employer. Ses sourcils se froncent, comme si il voulait ajouter du suspens à son entrée en la matière, comme si il allait annoncer un événement de ouf.

« Tu veux savoir le secret de la potion magique hein? Tu veux savoir comment je fais hein... » Il s'avance doucement, ouvre sa chemise en grand pour laisser son torse nu. Il pose ses mains sur ses hanches, regarde ailleurs tout en sifflotant. Il a toujours un peu ce goût de la représentation, il se dit parfois qu'il aurait pu faire du théâtre. Il aime se mettre en valeur, faire rire les autres et les amener à se questionner, à faire tomber les barrières pour profiter de l'instant présent. Epicurien dans l'âme, Zeus savait que chaque minute passée avec son amant était un cadeau et, bien qu'ils n'aient encore pas franchi l'étape physique, ou du moins pas aujourd'hui, ils étaient bien. Ils avaient tout leur temps pour aller plus loin, quand ils le voudraient, comme ils le voudraient. Zeus avait néanmoins l'autorisation express de Nell de savourer et se donner à fond, il n'allait pas se priver. Il lui tend le coca, fait quelques pas en arrière et se mord la lèvre inférieure. « C'est toi le champion après tout, je ne peux rien te refuser...»

Il le laisse boire une gorgée de son coca, et, à peine l'eût t-il posé sur le rebord de la table, il se jette sur lui. Il se précipite sur ses jambes, se dresse debout, les genoux posés de part et d'autre de Nell, histoire d'être au dessus de lui, de voir le regard de son amant le contempler d'en bas, le savourer encore un peu plus. Satisfait d'avoir capté son attention, il l'embrasse langoureusement, lui rend son baiser passionné et passe ses mains sur sa poitrine, avant de faire des vas et viens avec tout son corps, à la manière d'un serpent qui se tortille, qui en demande plus. Il sourit, colle à nouveau son front contre le sien et lui murmure, le sourire toujours largement affiché sur sa bouche, enchanté.
« Le défi est corsé mais... j'accepte. J'suis un warrior dans l'âme, je veux mon bonus... ». Il ouvre la chemise de Nell, le déboutonne pour poser un seul baiser, près de son coeur. Il pose sa joue droite dessus, comme pour écouter les battements de cet être qu'il aime vraiment, il en sûr maintenant. Il souffle doucement, s'approche de son oreille, lui dit en dernier lieu.« J'te veux et... j'taurai. Accroche toi cowboy! » . Il sait qu'il va sûrement rire mais il décide de l'embrasser, sur les tempes avant de retourner vers son oreille. Il la mordille, légèrement pour ne pas lui faire mal et occupe ses mains à parcourir ses cuisses. Il se met de profil à lui, continue de le palper près de son entrejambe sans pour autant trop s'en approcher. Il frémit, se rappelle qu'il faut aussi jouer sur les sens, l'émotion. Il mord le col de sa chemise, de manière à le décaler de son cou pour y déposer des baisers chauds. Il l'enveloppe dans ses bras, un câlin qu'il prolonge pendant de longues minutes avant de le retourner, qu'il lui fasse dos. Là, il palpe ses fesses, défait sa ceinture pour qu'il puisse descendre sa braguette. Il ne veut pas le toucher là mais il plonge délicatement ses mains sur ses fesses nues, fait des ronds avec la paume de sa main. Il enlève ensuite ses mains pour lui retirer sa chemise, soulever son tee shirt et l'enlever. Son dos nu, l'odeur de son ami lui vient aux narines et il est submergé. Il sent divinement bon, il ne sait pas quel est son parfum mais il l'approuve. Il décide de parcourir le dos de son nouveau petit ami avec sa langue. Des baisers sur les omoplates, il le lèche au creux des reins. Il en profite pour mettre ses mains sur son torse, histoire qu'il puisse kiffer à deux endroits à la fois. Il le redresse ensuite, qu'il quitte la tête de l'oreiller pour le serrer contre lui. Il le caresse sur le bas du ventre, cherche ses mains pour qu'il les joigne aux siennes. Et là, il l'embrasse sur la joue avant de l'obliger à tourner la tête vers lui, par un mouvement du nez. Il lui roule une dernière pelle, tout en opérant un mouvement du bassin. Qu'il le sente, tout près de lui. Prêt à le considérer comme il est, prêt à l'aimer comme un petit copain, le rassurer comme un ami, le câliner comme son bien aimé. Il le sent, il le veut, il s'offre à lui.

Il reste debout, Nell est toujours dos à lui. Il quitte le canapé un moment, l'oblige à faire volte face. Il a un peu peur Zeus. Il ne sait pas si il a réussi le défi, il a voulu donner un peu de lui-même, il a voulu lui faire plaisir et il espère qu'il en a eu. Il passe une main dans ses cheveux, il a chaud. Il a jamais autant kiffé que stresser, il a hâte de savoir ce qu'en a pensé Nell. Nell le regarde, il s'est laissé faire et Zeus ne sait pas trop si il a aimé ça. Il ne peut s'empêcher de le scruter. Lui, son corps de rêve, ses joues, ses cheveux qu'il adore et qu'il pourrait garder dans sa nuque pour l'éternité. Il est en émoi, toujours aussi attiré par toutes les parcelles de sa peau, son être tout entier. Il l'aime et il pourrait recommencer à le faire kiffer quand il veut. D'une autre manière, un autre endroit, un autre moment... qu'importe, tant qu'il est avec lui. Il peut lui faire l'amour à l'infini. « Je, je... tu vas bien? ». Il se sent timide, bégaye légèrement. Il n'en mène pas large, anxieux de sa réaction même si il sait que son humour n'est pas loin, si besoin. Il pourra détendre l'atmosphère mais il avoue que cette ambiance, chaleureuse et propice aux câlins lui convient totalement.

Visiblement, Zeus pense la même chose que toi, que rien n'aurait pu prédire ce rapprochement, rien n'aurait pu prévoir que vous deviendrez plus que des amis. T'en rêvais un temps pourtant. Tu te souviens que t'étais content quand tu voyais son pseudo se connecter parce qu'à l'époque t'avais peu d'amis, très peu en dehors de Maxine. Tu te souviens quand elle te l'a présenté, à quel point t'as trouvé ses yeux bleus envoûtants. Comme t'as été heureux quand t'as découvert que ton partenaire de jeu c'était lui. Tu te souviens comme ton cœur battait fort quand il te regardait, quand il te souriait. Tu te souviens comme ton corps devenait incontrôlable alors que tu découvrais ton attirance pour les hommes, que t'avais les hormones en feu. Oui, à ce moment là t'aurais tout fait pour être avec lui. Mais t'as mis tes sentiments de côté, t'as tout éteint parce que tu t'es dis que ça serait rien de plus qu'un ami, que ton attirance n'était due qu'à votre proximité. Pourtant ces sentiments aujourd'hui tu les ressens à nouveau. Comme avant t'aimes ses yeux, comme avant t'as le cœur qui bat et comme avant il te fait un sacré effet, les hormones moins désorientées cela dit. Mais lui, lui n'avait jamais ressenti ça, pas que tu saches en tout cas. Lui découvrait ces sentiments, des sentiments en lesquels tu crois. Sa déclaration, sa comparaison à un Kinder surprise, te fais fondre à l'intérieur. C'est ridicule, enfantin, c'est tout lui et ça équivaut toutes les déclarations du monde. Il est comme ça, toi tu te ferais chier à trouver une tournure pour te déclarer tandis que lui te sort ce qui lui vient par la tête et ça a toujours plus d'effet. Alors tu peux pas t'empêcher de sourire, d'avoir le cœur qui bat encore, de l'aimer un peu plus si c'est possible.

Tu le défies, tu lui promets une récompense s'il réussit à te séduire, si le tour de Zeus fait effet sur toi. Tu sais qu'il a de grandes chances de gagner, parce que t'es dingue de lui et qu'il en faut peu pour t'avoir de sa part, mais t'as envie de découvrir le Zeus dont t'as tant entendu parlé. Tu sais qu'il à qui il veut avec un sourire, un regard, parce qu'il a les yeux malicieux, parce qu'il a sa gueule d'ange à laquelle on ne résiste pas. Mais il a ses talents aussi, son don pour la séduction, pour provoquer l'attirance et le désir. Pour un peu tu te dis qu'on aurait dû l'appeler Eros. Tu hoches de la tête à sa question et tu n'en perds pas une miette quand il ouvre sa chemise. « T'as surtout une réputation à tenir. » Tu le cherches, un peu plus, comme pour lui donner envie de se donner à fond. Tu bois une gorgée de ton coca, sachant que tu risques d'avoir très soif et t'as à peine le temps de poser la canette qu'il se positionne sur toi, au-dessus de toi. Tu réponds à son baiser, glissant tes mains dans son dos tandis que tu le sens onduler contre ton corps avec avidité. Tu souris à ton tour, front contre front. « Oh crois-moi, tu le veux vraiment ton bonus. » Tu lui promets monts et merveilles, mais tu sais que tu ne le décevras pas cette fois. Son souffle contre son oreille te fait frémir, tout comme ses mots et tu lâches un souffle de plaisir alors que ses dents s'attaquent à ton lobe. Partie sensible, trop sensible, tu fermes les yeux pour apprécier un peu plus, ton anatomie s'éveillant en sentant que quelque chose se passe.

Ses mains te caressent, joue avec toi et tu prends de grandes inspirations d'envie, de désir. T'as l'impression qu'il sait exactement où passer, où caresser et où te frustrer pour t'en faire vouloir tellement plus. Tu relèves la tête en arrière, tu lâches un soupir de plaisir en sentant ses lèvres contre ta nuque. Bordel ce qu'il est doué et tu sais que c'est que le début. Tu sens la chaleur de ses mains, la puissance de ses mains, contre la peau de tes fesses et t'adores ce contact, son contact. Sa langue parcoure ton dos, provoquant un énième frémissement, un énième soupir de plaisir et t'as presque mal dans ton pantalon serré. Son corps contre le tien, sa chaleur contre la tienne, t'as les yeux perdus dans le désir, perdus dans son jeu de séduction, mais tu trouves le chemin de ses lèvres en tournant la tête, tu les dévores tandis que ta langue engage un ballet endiablé avec la sienne. T'as chaud, trop chaud, chaque parcelle de ton corps veut encore son toucher, sa bouche, sa langue. Tout en toi le désir comme tu n'as jamais désiré. Petit à petit, alors qu'il a arrêté, tu reviens sur terre, tu quittes le Palais des Dieux que tu penses souvent visiter à ses côtés. Tu te tournes vers lui, les yeux emplis de luxure, ardents. T'es attendri par sa peur, par sa crainte et au lieu de répondre tu te jettes sur lui et tu l'embrasses encore, avec passion, avec force. « T'as gagné, t'as tellement gagné bordel ! Tu... Putain je trouve même plus mes mots. » Ton esprit est trop embrouillé. T'as envie de lui dire à quel point t'as envie de lui, à quel point il est doué, mais t'y arrives pas, pas maintenant. « Tu le mérites ton bonus. »



Épuisé, transpirant, tu te laisses tomber à côté de lui. Tes lèvres vont chercher les siennes, envieuses, content d'avoir pu lui faire plaisir, de ne pas l'avoir frustré cette fois. De ne pas t'être enfui. « Désolé, j'ai brûlé une étape. » Tu te doutes qu'il t'en voudra pas, pas après ça, et tu peux pas t'empêcher de rire un peu, le regardant droit dans les yeux. Bon sang ce que ton cœur peut battre pour lui, bon sang ce que ton corps peut avoir envie de lui. « Et désolé pour... Enfin pour avoir... Si on prenait une douche avant de continuer la soirée ? Elle est loin d'être finie après tout ! » Vous pouvez encore jouer, vous mater un film ou quoi que ce soit. T'en sais rien, mais t'as encore envie de passer du temps avec lui. T'aimes pas te séparer de lui, tu veux pas rentrer chez toi si tôt. Et puis c'est ça un couple, ce n'est pas juste un coup et on s'en va. Non, on reste après aussi, en amoureux. Tu te lèves pour aller à la douche avec lui et tu souris, bêtement, tandis que vous êtes nus l'un face à l'autre. « C'est notre première douche ensemble tiens. » Tu sens l'eau chaude couler sur vos corps, si tu venais pas de te vider de ton énergie tu partirais pour un second tour en voyant son corps luire sous l'effet de l'eau, du savon qu'il commence à se passer. Tu peux pas. Tu l'attrapes, tu l'embrasses, tu lui roules une pelle et tu te retiens de le plaquer contre le mur. Tu peux rien faire là toute de suite, mais tu retiens que la douche c'est un endroit qui t'attires. Tu lui as pas encore avoué aussi ton fantasme pour les pompiers, mais tu te dis que chaque chose en son temps. Pour le moment, tu profites juste de lui, de vos corps nus l'un contre l'autre, de l'eau chaude qui coule sur vous.

Exténué mais satisfait. Voilà, en premier lieu, ce que pouvait se dire intérieurement le blondinet. Le Petit prince avait été récompensé, de la meilleure manière qu'il soit par son ami, son amant, son petit copain. Il se sentait choyé et aimé comme jamais, encore heureux d'être revenu l'autre jour. Content d'avoir été sur ce vélo sous la pluie, avoir laissé les gouttes d'eau le tremper et noyer son chagrin. Rassuré d'avoir fait demi tour malgré la chaussée glissante, d'avoir retoqué à la porte de Nell. Honoré qu'il l'ait laissé entrer, qu'ils se soient embrassés, qu'ils aient même failli coucher ensemble mais stoppé. Heureusement car cela avait donné le meilleur instant de leur relation, la meilleure journée à deux qu'il puisse être. Certes, il avait interrompu leur première étreinte mais aujourd'hui, Zeus en était totalement guéri car il comprenait enfin pleinement son acolyte. Il avait saisi l'importance de ses mots, quand il lui disait qu'il le faisait pour lui, qu'il l'aimait assez pour lui faire l'amour. Cela voulait tout dire, il lui offrait la terre et le laissait profiter, savourer. Aucune autre personne au monde ne lui avait montré son amour comme Nell le faisait à présent, aucun autre homme l'avait fait bander comme ça, aussi. Bon, il avait plus l'habitude du corps des femmes que celui des hommes mais il était force de constater qu'il avait misé sur le bon cheval. Nell était bâti comme il le fallait. Ses bras étaient fermes et vaillants, son visage éclatant et ses yeux captivants. Il avait une bonne taille, que ce soit pour sa mesure d'homme que la taille de son engin. Et putain! Il le maniait à la perfection, subtile et fébrile il était pourtant l'homme de la situation. Zeus avait ressenti un plaisir immense, semblable au premier Mars qu'il avait mangé de sa vie. C'était magnifique, cet instant à jouir tous les deux, d'un bonheur sans nom. C'était magique, ce regard qu'ils avaient échangé et cette explosion qui en avait découlé. Zeus n'y croit pas, il se dit que c'est un rêve, que ce ne peut pas être réel. Son meilleur ami, son petit ami le faisait déjà un effet incroyable et avec lui, aucune panne ne serait à signaler. Les Carglass et autres Feu vert pouvaient aller se rhabiller, il allait s'occuper du corps de Nell comme d'une bécane qu'il fallait dorloter à longueur de journée. C'était des petites choses comme ça, comme celles où il savait qu'il allait lui offrir des Ferrero Rocher le dimanche ou bien son parfum préféré pour son anniversaire. Des attentions qui prouvaient cet amour naissant, cette envie de lui donner le best of, le maxi best of et la lune. Si Nell lui promettait monts et merveilles, Zeus lui donnerait mille et une nuits d'amour et de désir.


Aussi éreinté que Nell, Zeus reprend son souffle en souriant. Il sent qu'il a déjà pris du bon temps, qu'il peut mourir tranquille. Parce que sérieux, c'était quelque chose. Si il s'était douté d'un seul instant que ce bonus le ferait autant bander, il l'aurait avancé. Mais quelque part, il sait que les surprises sont les meilleures. Elles arrivent au bon moment, ne se préparent pas et se savourent parfaitement. Comme quand on gagne au loto ou qu'on vous offre vos cadeaux de Noël. Un plaisir toujours présent. Il regarde la semence déversée, il est assez curieux. Il a pas eu l'occasion de s'habituer à jouir comme ça, c'est pas vraiment dans ses habitudes mais cela ne lui déplaît pas. Il est trop content de voir Nell s'éclater et il se dit que la journée n'est pas encore terminée. Quand il lui propose d'aller prendre une douche, Zeus accepte volontiers. Il faut dire qu'ils sont nus tous les deux et qu'ils sont collants. Autant se débarrasser le plus vite possible de tout ça et continuer en toute sérénité. « J'approuve l'idée, une bonne douche pour les gladiateurs! Surtout avec un Spartacus aussi beau gosse!  » Il lui fait un clin d'oeil, tire la langue. Cette série, il en est fan et puis il adore le personnage phare : Spartacus. Il a grave la classe, viril au possible, tablettes de chocolat et mental d'acier. Puis en plus, il a la barbe bien taillée de trois jours et les mêmes yeux que Nell. Donc la comparaison est flatteuse. Nell le devance, arrive dans la salle de bain et fait couler l'eau. Elle est chaude, les deux hommes sont face à face. « Quelque chose me dit que cette première douche sera inoubliable... » Il met l'index sur son menton, comme pour faire mine de réfléchir et s'empare du gel douche. Ouais, le Axe. Celui qui sent bon, celui qui mousse à souhait. Il en prend et en étale sur lui avant d'en étaler également sur Nell. Il passe délicatement le savon sur son torse, le caressant en même temps. Il est bien là, sous l'eau qui mouille ses cheveux. Il regarde Nell avec admiration, avec intensité aussi.


Zeus laisse l'eau couler, rincer le savon et il prend le visage de Nell dans ses mains. Il l'embrasse avec passion, plonge sa langue pour trouver la sienne et gémit dans le même temps. L'eau lui fait un effet de dingue, bien plus que tout ce qu'il aurait pu l'imaginer. Il cherche du réconfort, de la proximité. Il veut l'embrasser, le dévorer, il ne sait plus trop mais la valse de leurs baisers vient l'enivrer encore un peu plus. Il ferme les yeux, son corps se réchauffe, il a le souffle haletant.



Il s'essuie, tend une serviette à Nell et entreprend de se sécher. ll est heureux, satisfait mais il a peur que son petit ami voit cet acte d'un mauvais oeil. Il a l'intention de le rassurer, de lui avouer quelque chose aussi...
« Je sais c'est trop tôt peut être mais... ce que j'ai fais là, c'est pour te prouver que je tiens à toi... Je, tu m'as fais exploser comme jamais et...  » Il se sent en confiance, il se sent de lui dire. C'est le moment idéal, il l'aime et il veut le crier au monde entier, il veut le chérir et ne plus quitter ses bras. « Je suis en train de tomber amoureux de toi Nell.. et, et ça ne me fait pas peur du tout... » Il le dit comme il le pense. Il le sent, cet ébat lui a encore plus donné envie de s'investir avec lui. De le surprendre, de le divertir,de le chérir. Il aimerait recommencer, inverser les rôles pour le sentir en lui, au plus profond. Il attend sa réponse, les mains moites, le coeur qui bat à cent à l'heure. Il espère qu'il ne va pas lui en vouloir, comprendre son geste. Il veut l'embrasser mais il décide de lui tendre la main, attendant de voir si il lui tendra, lui fera un câlin ou le repoussera. Il a peur mais il décide aussi de lui dire comme il voit les choses :

« On peut jouer à un jeu vidéo si ça te dis ? J'peux même nous faire des pâtes carbos! Si... si tu veux toujours hein. Si tu veux rester... Et promis, la prochaine fois, c'est toi qui sera le Roi sous la montagne, sous la douche...» . Il veut lui faire comprendre que ce n'est pas un plan cul pour lui, pas un coup comme ça. Qu'il est à lui autant qu'il le veut. Il peut le retourner, être dans lui comme lui l'a fait. Qu'il aura la place que Nell veut lui donner car il le mérite. Son ami, maintenant amant est le meilleur coup de sa vie et aussi... le premier gars qu'il veut aimer... et ne jamais quitter.

T'es rassasié, t'es satisfait parce que lui l'est aussi, parce qu'il aime ce que tu fais et que ça te fait plaisir. Tu crois être rassasié, tu t'attends pas du tout à ce que la douche réveille ces sensations à nouveau, réveillent ton désir et le sien. Mais t'aurais dû t'en douter, t'aurais dû savoir que vous retrouver nus l'un face à l'autre, dans ce lieu, ce contexte, ne pourrait pas vous amener à vous regarder dans les yeux avec tendresse. Pas maintenant, pas après ça. Tu te rends pas compte encore, lui non plus, à quel point il a raison, à quel point tu n'oublieras jamais cette douche. Ses mains parcourent son corps, parcourent le tien et même si c'est que pour y poser du savon, tu peux pas t'empêcher de trouver tout ça très excitant. Son corps vient contre le tien, vos lèvres se retrouvent comme si elles étaient destinées à ne plus se quitter, la chaleur grimpe encore et encore que ce soit dans cette douche ou dans ton corps. Ta libido a décidé de faire la fête aujourd'hui, motivée par le beau blond qui semble avoir aussi chaud que toi.



La douche prend fin, comme votre moment intime et t'as le corps en compote, épuisé par tant d'exercice et le cœur tellement plein qu'il va exploser. Tu prends la serviette qu'il te tend et t'essuies, l'écoutant avec attention sans l'interrompre. Encore cette crainte. T'as peur de le freiner trop, t'as peur qu'il n'en profite pas assez. Parce que ce moment que t'as vécu, tu le regrettes en rien et il ne serait pas arrivé sans son impulsivité. Et là, il te fait la confession, celle que tu pensais entendre que dans plusieurs mois. Lui, Zeus Drake, grand séducteur du Queens, queutard de service et meilleur ami en or te déclare son amour. Tu pourrais tomber dans les pommes, mais ça serait trop dramatique. Non, au lieu de ça, t'as un sourire qui s'étend jusqu'aux oreilles, t'as cet air heureux et idiot, le cœur qui bat plus vite encore alors que tu pensais pas ça possible. Tu prends pas sa main tendue, non, tu te jettes sur lui, tu l'entoures de tes bras, tu l'embrasses avec tout l'amour que t'éprouves pour lui. « Tu peux m'expliquer pourquoi j'ai pas eu le courage de te faire ma déclaration à quatorze ans ? » Et si c'était lui, le bon ? T'en as l'impression en cet instant, t'as l'impression que vous êtes faits l'un pour l'autre. Tout ce temps perdu, mais mieux vaut tard que jamais. « Je t'aime Zeus. Je brûle énormément d'étapes, mais j'en ai rien à foutre. Je le sais, je le sens. C'est que notre premier rendez-vous, mais je te connais depuis trop longtemps. Je t'aime depuis cette partie sur Counter Strike où tu m'as félicité pour mes talents, je t'aime depuis que Maxine t'a présenté à moi et je pensais que ce n'était pas de l'amour, mais je t'aimais quand on a tous fait cette virée à la plage et que t'as perdu ton maillot en plongeant, je t'aimais quand t'es venu me réconforter après ma séparation avec Shady, je t'aimais quand on s'est embrassé, bourrés, à cette soirée. Je m'en rends compte maintenant. Je ne veux pas te faire peur, je ne veux pas te forcer à t'engager aussi vite ou quoi, mais je... Je suis déjà dingue de toi. » Tu compenses pour ton toi à quatorze ans qui n'a pas eu le courage de tout avouer, celui qui a étouffé ses sentiments tout ce temps.

« Jeux vidéo et pâtes carbos ? Tu lis dans mes pensées toi ! » T'embrasses son front et tu t'éloignes pour sortir de la salle de bain, mais tu t'arrêtes avant la porte. « A défaut d'être le Roi sous la douche, laisse-moi être ton Bilbo. » Tu lui fais un clin d'oeil, parce que tu t'amuses avec ses références avant d'aller dans sa chambre. Tu fouilles dans son placard et tu prends un de ses t-shirt pour le mettre tandis que son odeur t'entoure en permanence. « Je te jure que je vais te le voler. » Tu souris et tu files au salon enfiler ton boxer avant de t'installer sur le fauteuil à nouveau. « Besoin d'aide pour la cuisine ? » Tu sais qu'il te dira non et de toute façon, il ne vaut mieux pas que tu l'aides, toi qui n'est pas doué pour la cuisine. Pas beaucoup en tout cas. Tu te lèves finalement, pendant qu'il s'affaire à préparer les pâtes et tu te colles contres son dos, tu l'entoures de tes bras avant de t'approcher de son oreille. « Dis-moi, j'ai le droit à une place dans le lit du Dieu des Dieux ce soir ? J'ai envie de... Je veux me réveiller avec toi, demain, je veux te voir décoiffé et sentir ton haleine fétide. J'ai envie du romantisme matinal quoi ! » Tu rigoles, mais tu le penses au final. Tu veux passer la nuit ici, tu te dis qu'après tout, vous n'êtes plus à ça près. « Alors ça y est du coup ? On peut dire qu'on est un couple maintenant ? Je sors avec Zeus Drake ? » Et là, t'es pris de panique. Tu le lâches, tu te recules un peu. « Attends et la bande dans tout ça ? On peut pas leur dire, pas maintenant c'est... Ils vont paniquer, péter un câble, on va se faire charrier. » Dans le genre soucis existentiel, tu te poses là. Cela dit si pour l'instant votre seul souci c'est ça, tu sais que vous n'avez rien à craindre. « Je pense qu'on devrait attendre un peu avant de leur dire, non ? Imagine quand la rumeur va se répandre, quand on va savoir que Zeus s'est casé. Oh putain le nombre de minettes que je vais avoir sur le dos... »

Renvoyé au mont Olympe, Zeus se délecte joyeusement de cet instant si spécial. Il n'aurait pu rêvé une meilleure première fois avec son meilleur ami. Bien que le terme le plus conventionnel soit petit ami, Zeus gardait l'intime conviction qu'ils allaient être des amis/amants, une sorte d'amour où persiste la complicité et la tendresse. Il était heureux et il avait eu un instant de doute, alors qu'il venait de lui donner tout son être. Enfin, pratiquement tout. Il était si vulnérable, lui qui venait de se dévoiler toute la journée. En dansant, en le titillant, en l'embrassant,en le prenant. Il éprouvait une satisfaction agréable mais si inconnue à ses yeux : celle d'être rempli et chétif, celle de s'être donné tout en créant un lien indescriptible avec son partenaire. C'était sûrement ça, l'amour. Il a peur, regarde Nell qui finit par se jeter sur lui, le couvre de baisers. La pression redescend et avec elle, toute la crainte de cet acte. Il se sent confiant, aimé, honoré. Alors qu'il compte sortir de la salle de bains, il voit son copain chercher ses mots et... finit par se déclarer à son tour. Il trouve ça beau, touchant. Il se dit qu'il a été con de ne pas avoir vu tout cela avant, de ne pas avoir rêvé de lui avant aujourd'hui. Sûr que maintenant il allait hanter ses pensées. Il sourit face à tous ces souvenirs que Nell évoque et lui dit, sur un ton taquin : « J'aurais dû me douter que mon imitation de Alerte à Malibu ferait son effet! Ça me donne des idées pour la suite tiens! ». Il est aussi étonné que Nell quand il lui sort ça. Ca lui fait ça aussi à Zeus, l'amour. Sa tête fulmine d'idées, de surprises, d'attentions. Enfin, au regard de leurs défis et des conséquences, il ne se fait pas de souci. C'est le début, ils sont sur un petit nuage, aussi emballés qu'un twix et frais comme un Bounty. Ils sont peut être mielleux mais ils s'en foutent, rien ne peut entacher leur bonheur. Il répond à sa référence sur le Hobbit, une autre saga qu'il affectionne tout particulièrement. Puis Thorin est trop sex, qu'on se le dise. Il le tire vers lui, lui donne un dernier baiser sur la bouche avant qu'ils quittent définitivement la salle de bains. Il pose sa main sur sa joue droite. Son coeur va imploser, encore en plongeant ses yeux dans les siens. Il se concentre sur son visage qui le regarde tendrement, Zeus rougit. Il baisse la tête, pose ses mains sur sa taille. « Je suis content de tout ça, je suis content qu'on soit ensemble. Tu as gagné l'Euromillions mec, tu as su voler la fortune du coeur. ». Il sourit, émet un petit rire. De la gêne encore un peu, sans doute. Il a des fois l'impression de marcher sur des oeufs, ce mec inculte des relations amoureuses. Il est intimidé par Nell et son savoir faire. Heureusement, il sent qu'il veut l'aider, le faire avancer et rien que ça, c'est déjà une preuve suffisante pour Zeus. Celle d'être avec lui, de compter et d'avancer à ses côtés dans cette nouvelle relation.

Il s'empresse d'aller vers la cuisine, sort ses ingrédients pour faire sa sauce et les contenants. Il n'est pas super doué pour la cuisine mais il a quand même envie de faire quelque chose de bon, de bien. Il sent Nell se rapprocher de lui, l'enrouler de ses bras et lui demander de rester pour la nuit. Il est soulagé qu'il le lui dise, lui qui mourrait d'envie de lui proposer. Il tourne la tête vers lui, l'embrasse sur la joue et le regarde, avec amusement. « Je te fais une place dans mon lit oui, tu t'es tellement donné que je préfère que tu te reposes... ». Il rebondit dans le même temps sur son romantisme, légendaire et si tentant. Oui, Zeus trouvait cela tentant. Il était complètement et définitivement tombé amoureux de lui. « T'inquiète je prendrai du Oral B et je me ferai une retouche mise en beauté du matin! J'ai envie que tu me trouves beau quand même! ». Il se lance des fleurs, ramenant ses mains comme pour se vanter, se donner de l'allure. Ce n'est rien de plus qu'une blague.
Il se sent suffisamment honoré et aimé pour pouvoir le faire. Il est dans sa sauce quand il se surprend de voir Nell se détacher de lui. Interloqué, il se tourne vers lui, le bocal de sauce dans les mains, touillant avec ferveur. Il lui confie son inquiétude, face au groupe et peut être aux autres, à la rue. Il pose le bocal une minute, pose sa main sur son épaule. Il a les yeux qui brillent, il veut le rassurer et se conforter dans ses sentiments, même si ça lui fait peur. « Nell, on est pas obligés de le dire tu sais... C'est tout nouveau pour nous, 'fin on doit attendre de voir aussi... ». Il le dit sûrement maladroitement mais il veut lui montrer qu'il veut prendre son temps. Lui, pour la première fois de sa vie, il veut attendre. Il reprend son bocal, cherche les pâtes dans le frigo. Car il sent sa sensibilité le gagner, sa gorge se nouer. « Je, je ne veux pas te faire du mal Nell... ». Il lâche ça, comme une bombe,comme quelque chose sorti de nulle part mais sa remarque le fait douter. Pas de ses sentiments, pas de leur relation mais de lui. De sa réputation, de sa manière de faire, de réagir. Il cherche dans le regard de Nell du soutien. Qu'il perçoive qu'il est perdu. Qu'il le veut mais il ne sait pas comment faire, comment s'arrêter. Aimait t-il trop ou pas assez?

Il chasse ses vilaines idées de son esprit, elles reviennent dans un sursaut. Alors, il lance l'eau à bouillir. Il bouillonne tout aussi intensément. Intérieurement, ce sont des angoisses qui le gagne et ne s'arrêtent pas. Il a foutrement la trouille. « Nell, Nell je te promets que je veux faire des efforts... J'espère... J'espère tellement ne pas te décevoir, ne pas être ce Zeus sans attaches... Putain je ferai tout mais... mais ne m'abandonne pas si y'a des complications... Nell j'pourrai pas le supporter... ». Il lui fait sûrement peur mais il ne peut lui mentir. Il est paniqué, tout comme Nell mais il veut qu'ils s'en sortent. Il veut une nouvelle preuve, celle que c'est sérieux et qu'ils iront loin. Au delà des océans.