You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed. (Tobisa)

♛ You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed.

Looking from a window above It's like a story of love Can you hear me? Came back only yesterday I'm moving further away Want you near me All I needed was the love you gave All I needed for another day And all I ever knew Only you…

▼▲▼

Allongée sur le fin matelas tellement inutile qu’il lui donne la sensation de se trouver à même le sol, seule dans sa tente, Isabella est en train de sérieusement péter un câble. Elle se demande, pour la énième fois depuis quarante-huit heures, ce qui lui a bien pris d’accepter un séjour pareil. Toby… C’est Toby qui l’a embarquée dans ce foutu pèlerinage. Toby, elle l’adore. Il est son meilleur ami, son ange. Elle donnerait tout pour lui. Mais, là tout de suite, elle a juste envie de le massacrer. Elle déteste les pèlerinages, voilà ce qu’elle a appris en deux jours. Ils passent leurs journées à marcher, parfois sans but, parfois pour observer deux ou trois cailloux, restes d’anciens monuments. Elle a mal aux pieds, atrocement. Elle se souvient, quand ils sont arrivés en Italie, son ami lui a suggéré de mettre une serviette hygiénique dans ses chaussures pour atténuer la douleur. Elle lui a ri au nez en lui rappelant qu’elle passe ses journées à marcher sur des escarpins de vingt centimètres. Les promenades en tennis, à côté, ce serait rien pour elle. Tu parles. Elle souffre le martyr dès lors qu’elle marche plus de cinq minutes. Et, même la nuit, elle ne peut pas avoir un instant de répit parce qu’elle se retrouve obligée de s’enfermer dans cette tente de l’enfer. Elle cohabite avec les moustiques, les bruits étranges. Et elle rêve d’un bon bain brûlant suivi d’une nuit entière dans un lit aux draps frais. Bon sang, ce qu’elle rêve de ses draps de soie. A vrai dire, ce séjour est bien une sorte d’apprentissage pour la jeune femme. Elle qui s’agace des critiques formulées à son encontre, elle qui est toujours ravie de prouver qu’elle n’est pas une princesse incapable de sortir de sa zone de confort… Eh bien, elle se rend compte que si, en fait. Elle aime son confort, elle l’aime tellement qu’il lui manque atrocement alors qu’elle se retrouve contrainte de dormir à même le sol. Elle se demande encore, une nouvelle fois, ce qu’elle peut bien faire ici. Dire qu’ils sont à Rome… A Rome, l’une des plus belles villes au monde. Et, au lieu d’en profiter, elle est là, dans cette maudite tente. Elle ne survivra pas. Pas une semaine. Pas même un jour de plus.

Sans plus réfléchir, la Latina se redresse subitement. Elle attrape son téléphone portable. Le réseau est faible, mais elle capte tout de même un minimum. C’est déjà un miracle dans ce trou perdu. Le seul fait de surfer, un petit peu, sur le net lui fait du bien. Le retour à la civilisation. Elle se souvient des regards réprobateurs que les autres participants du pèlerinage lui ont lancés durant la journée à chaque fois qu’elle a eu le malheur de recevoir un message. Elle ne pensait pas être si accrochée à son téléphone portable, Isa. A toutes ces choses matérielles. Mais il faut croire que si. Elle a besoin d’avoir un contact avec le monde réel, son monde à elle. C’est beaucoup trop difficile de s’en couper. Elle abandonne. Elle abandonne alors qu’elle commence à chercher une compagnie de taxis. A Rome, ce n’est pas bien compliqué. Elle passe un bref coup de fil avant de se lever pour s’habiller. Elle a trouvé un chauffeur de taxi prêt à venir jusqu'aux abords de la forêt mais il va falloir s'approcher de la route. Elle se munit d'un plan, mais aussi d'une lampe avant de rassembler le reste de ses affaires. Evidemment, elle n’oublie pas Toby. Quelques instants plus tard, elle est au pied de sa tente en train de l’ouvrir en tentant de faire le moins de bruit possible. – Toby… murmure-t-elle dans le calme de la nuit. Il ne semble pas l’entendre. Lui, dormir sur un matelas de quatre millimètres ne le dérange visiblement pas. Elle approche un peu plus. – Toby, réveille-toi, on s’en va ! Non, non. Elle ne lui laisse pas le choix. Il est hors de question qu’ils restent une minute de plus dans cet endroit.

CODAGE PAR AMATIS

Les deux premiers jours du pèlerinage s'étaient passés très bien, d'après le point de vue de Toby. Cette communion, cette solidarité jusqu'à arriver au but étaient grandioses. Cela lui faisait du bien, d'autant que, malgré le grand groupe, il n'avait droit à aucun jugement, et c'était bien ce qu'il voulait fuir. Bien évidemment, il avait mal aux pieds, le soir venu, et était allé au point médical plusieurs fois, pour se faire bander quelques cloques plantaires, mais ce n'était rien comparé à Isabella, qui, après le premier jour déjà, avait l'air d'en arriver au bout de sa vie. Elle ne disait pas grand chose et ne communiquait qu'avec le jeune homme. Il n'avait pas voulu lui faire de remarque sur sa façon de se comporter, même s'il aurait aimé qu'elle s'y sente mieux... Toby en conclut qu'elle avait besoin d'encore un peu de temps et que tout irait pour le mieux, qu'elle apprécierait finalement le moment venu, qui était aussi un moment où l'on trouvait l'humilité, mais aussi où l'on devait faire preuve d'un grand esprit de dévotion. Isa n'était pas très croyante, mais elle avait accepté de le faire, pour lui... Et au fond, Toby espérait que cela réveillerait en elle une Foi enfouie quelque part.
Après avoir souhaité une bonne nuit à la demoiselle, il s'allongea dans sa tente. Dormant dans un sac couchage très fin, l'on pourrait croire qu'il aurait énormément de difficulté à trouver le sommeil, mais ce ne fut pas le cas. La journée l'avait épuisé, alors il s'endormait aussitôt. D'autant que le réveil était à 5 heures chaque jour. Ils étaient passés par Rome, ou du moins, ils étaient passés à proximité de la capitale quelques temps plus dans la matinée. Ce que c'était bon de retrouver les accents d'Italie... Cela lui avait manqué, dernièrement.

Et alors qu'il rêvait, dans un sommeil serein, une voix le réveilla subitement. Il prit du temps à ouvrir les yeux et à croiser le regard d'Isabella, qui venait de pénétrer dans sa tente. "Quoi?" demanda-t-il en se redressant. Avait-il bien entendu? Elle voulait partir en plein milieu de la nuit? Mais pourquoi? "Qu'est-ce qui se passe? Il est arrivé quelque chose?" Peut-être une urgence. Et aussitôt, il commença à paniquer. Car quand il s'agissait du bien-être d'Isa, et des malheurs auxquels elle pouvait se heurter, il paniquait et ne savait plus très bien doser.

♛ You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed.

Looking from a window above It's like a story of love Can you hear me? Came back only yesterday I'm moving further away Want you near me All I needed was the love you gave All I needed for another day And all I ever knew Only you…

▼▲▼

Il y a bien une partie d’elle qui s’en veut, tout au fond d’elle, de venir sortir Toby si brutalement de son sommeil. Il y a cette partie d’elle qui culpabilise parce qu’elle se croyait un peu plus forte, un peu plus tenace pour supporter ces conditions de vie. Mais non. Elle n’y arrive pas, Isabella. Elle se sent épuisée, physiquement d’abord, mais aussi moralement. Elle ne se sent pas à sa place au milieu des autres participants. Ils ont une foi immense, un bonheur encore plus grand de faire partie de cette communion. Elle, elle reste à sa place. Elle n’est pas la personne la plus froide au monde, pas non plus la plus chaleureuse. Mais elle ne sociabilise pas si facilement. Elle est incapable de parler à des inconnus comme s’ils étaient des amis de longue date. Incapable de se sentir en phase avec des gens dont elle ne sait rien. Elle est trop peu croyante pour se reposer sur la Foi. Et beaucoup trop sur la réserve, beaucoup trop méfiante, pour pouvoir accepter la main tendue de ces inconnus. La seule personne avec laquelle elle parvient à parler, c’est Toby. Mais, là encore, ce n’est pas si simple. Il est parfaitement à son aise dans ce pèlerinage, lui. Il est heureux d’être là, paisible comme il ne l’a pas été souvent ces dernières semaines. C’est pour lui qu’elle s’en veut de partir, uniquement pour lui. Mais elle a essayé, elle a échoué. Elle a atteint ses limites. Et tout ce dont elle rêve, maintenant, c’est de retrouver tout son confort. Et elle espère, réellement, qu’il viendra avec elle. D’abord, parce que l’idée de déambuler dans la forêt en pleine nuit toute seule ne la rassure pas beaucoup. Mais, aussi, parce que ce serait un peu plus facile pour elle de se dire qu’il vient avec elle. Qu’elle ne l’abandonne pas, qu’elle l’emmène juste autre part. Mais encore faut-il qu’il accepte. Quand le jeune homme finit enfin par ouvrir les yeux, un voile de panique apparaît rapidement dans ses prunelles. Tout de suite, il lui demande s’il est arrivé quelque chose. Elle secoue la tête, tentant de garder toute son assurance. Ce sera plus facile de le convaincre si elle paraît sûre d’elle. – Non… Non. Je veux juste qu’on parte d’ici. Cela ne dure pas bien longtemps. Elle le contemple, le regard plus sincère finalement alors qu’elle se laisse tomber, à genoux, sur le duvet de son ami. – J’en ai assez, je suis désolée Toby… Je n’y arrive pas. avoue-t-elle d’une petite voix, presque comme une enfant qui admet avoir fait une bêtise. La mine coupable, elle baisse un peu la tête. Elle le prend, légèrement, par les sentiments. – Je crois que je n’aurais pas dû venir mais… Je ne voulais pas t’abandonner et… Je ne le veux toujours pas… Alors… Elle relève le regard, pour plonger ses prunelles dans les siennes, alors qu’elle demande dans une petite supplique. – S’il-te-plaît, pars avec moi.

CODAGE PAR AMATIS

Toby s'était redressé doucement, les yeux écarquillés, l'air alerte et inquiet. Pour venir ainsi en pleine nuit le réveiller, Isabella devait avoir une bonne raison. Cela dit, ils étaient si proches, qu'ils ne pouvaient pas forcément avoir besoin de raison pour se rejoindre, même à des heures indues, surtout dans de telles circonstances. Aussitôt le trentenaire demande à la demoiselle ce qu'il en était et la réponse ne se fit pas attendre. Elle voulait partir d'ici. Toby fronça les sourcils alors que sa meilleure amie lui avouer qu'elle ne tenait pas le coup, que c'était trop. Il sourit simplement, car il s'en était douté, même s'il avait voulu le nier. Depuis les premières heures, elle avait l'air de ne pas profiter, bien au contraire, au lieu de s'ouvrir aux autres, elle s'était refermé dans sa coquille. Il poussa un large soupire, incertain de ce qu'il devait répondre. "Mais... Ce n'est pas correct..." songea-t-il d'abord à voix haute. Il était vrai qu'il avait promis à son ami de l'aider à officier dans les différentes messes, et à encadrer le groupe. Mais, en même temps, il pouvait comprendre qu'Isabella soit mal à l'aise, et ne se sente ni moralement, ni physiquement apte à poursuivre le pèlerinage. Il la regarda un instant, ses yeux se perdant dans les siens, durant de longues secondes. "D'accord, je viens, mais je vais prévenir Pietro..." déclara-t-il, se mettant à quatre pattes pour se faufiler hors de la tente. Se rappelant alors de l'heure nocturne, voyant les habitations endormies, il se décida à finalement écire un SMS que l'autre verrait au petit matin, puisqu'ils étaient dans une zone où il y avait du réseau. Toby y expliqua qu'Isa avait eu une urgence, et qu'il allait l'accompagner. Puis, il réfléchit quelques instants... Pourquoi ce message, puisqu'il aurait encore l'occasion de voir son ami dans la matinée, n'est-ce pas? En effet, il n'était nullement judicieux de traverser la zone ainsi, seuls, à cette heure...
"Mais... Tu veux partir comme ça, maintenant, en pleine nuit? C'est un peu dangereux... On est pas loin du sentier, mais quand même... On ferait mieux d'attendre qu'il fasse jour, tu n'es pas d'accord?" demanda-t-il ensuite à sa très chère amie. Mais il avait l'impression qu'elle avait déjà décidé de la suite des événements et qu'il n'aurait point son mot à dire.

♛ You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed.

Looking from a window above It's like a story of love Can you hear me? Came back only yesterday I'm moving further away Want you near me All I needed was the love you gave All I needed for another day And all I ever knew Only you…

▼▲▼

Elle sait qu’elle ne devrait pas. Elle sait qu’elle n’a pas le droit de faire une chose pareille. Elle n’a pas le droit de priver Toby de cette source de bien-être qu’il a trouvée, cette sérénité qu’il a retrouvée loin de New-York. Mais elle est incapable de rester dans cet endroit, au milieu de ces personnes. Elle s’est tant et si bien forcée à supporter ces quarante-huit premières heures. Elle a voulu se dépasser, elle a voulu aller au-delà d’elle-même, pour Lui. Parce qu’elle a toujours pensé aux autres avant de penser à elle-même, parce qu’elle a toujours privilégié ses proches devant tout le reste. Et Toby, il est sans aucun doute l’une des personnes qu’elle aime le plus au monde. Elle donnerait sa vie pour la sienne, sans hésiter un instant. Mais elle est arrivée au bout de ses limites. A force de vouloir se surpasser, elle est surtout en train de craquer complètement. Elle préfère encore la perspective de se retrouver seule en pleine forêt plutôt que rester dans ces bois à attendre le petit matin. Non, elle ne veut plus être ici. Une seule minute de plus serait de trop. Tout ce qu’elle attend, c’est la réponse de son meilleur ami pour s’échapper enfin de cet endroit de malheur. Il n’a pas l’air d’accord, pourtant. Il dit que ce n’est pas correct. Mais s’il savait combien elle se fiche d’être correcte, Isa. Ce n’est pas son genre, d’ordinaire, sauf que rien n’est ordinaire ici. Elle s’apprête déjà à exprimer sa manière de penser mais elle n’a pas besoin. Son regard, presque suppliant, doit suffire parce que son interlocuteur accepte soudainement de partir avec elle. – Oh merci Toby… Elle l’embrasserait presque tant elle lui en est reconnaissante de la libérer d’un tel poids. Son soulagement est palpable alors qu’elle laisse son ami envoyer un message à ce cher Pietro. Il n’imagine pas combien elle se sent mieux tout à coup. Elle ne ressent même plus toutes les douleurs physiques. Elle est déjà prête à quitter les lieux mais le jeune homme semble soudain réaliser l’imprudence qu’ils s’apprêtent à commettre. – J’ai appelé un taxi, il passe nous prendre juste à la sortie de la forêt. Elle paraît beaucoup plus aventurière tout à coup. Quand elle a un objectif en tête, elle est capable de tout, Isabella. Elle devait juste trouver une motivation assez grande et, malheureusement, c’est celle de partir qui fonctionne. Elle sort un plan des lieux de son sac ainsi qu’une lampe torche. – On en a pour une quinzaine de minutes… Vingt maximum ! Mais il faut qu’on parte maintenant. Je t’attends dehors. Qu’elle lance sans lui laisser la possibilité de répondre, juste avant de quitter la tente. Une fois à l’extérieur, elle ferme sa veste parce qu’il fait tout de même bien froid puis observe scrupuleusement sa carte avant que Toby ne réapparaisse. Elle attrape sa main pour l’entraîner avec elle dans la bonne direction. – Allez, go ! Le pauvre n’a plus du tout le choix.

CODAGE PAR AMATIS

Toby est faible par rapport à Isabella. Elle pourrait lui demander n'importe quoi, le pourcentage de probabilité qu'il le ferait était de 100%... D'autant qu'il savait qu'elle ne lui demanderait rien qui pourrait lui causer du tort. Il était vrai qu'il lui était assez triste et dommage de quitter le pèlerinage, car il avait l'impression de s'y trouver dans son élément... Après l'exclusion dont il avait été la victime, cela lui procurait un bien fou. Il poussa un soupire, tandis qu'il envoyait le message à son ami Pietro, tachant d'être concis, mais pas alarmant. Il termina d'écrire les quelques mots sur son clavier tactile, heureux d'avoir un peu de réseau pour le faire de suite, avant d'offrir un sourire à Isa. Elle semblait comme soulagée par sa décision, comme si cette situation était invivable. Et aussitôt, Toby, qui avait pour habitude de faire passer le bien-être des autres avant le sien, se sentit lamentable. "Je suis désolé... J'avais remarqué que tu n'allais pas bien, mais... Je pensais que cela irait mieux d'ici quelques jours..." déclara-t-il. "Je ne savais pas que c'était une torture pour toi..." ajouta-t-il ensuite. Il aurait tant aimé vivre pleinement cette expérience avec sa meilleure amie, et qu'elle puisse en tirer autant de bénéfices que lui, mais c'était chimérique. Il s'en était douté, maintenant, il le savait pleinement. Il avait été égoïste, et il devrait payer pour ça. "Oh.." dit-il alors que son interlocutrice lui indiquait avoir appelé un taxi. Il n'aurait jamais cru que quelqu'un accepte de venir à cette heure, et en plus dans les bois. La plupart trouverait cela louche et refuserait de prendre le risque. Il rangea ses affaires en hâte, replia sa tente rapidement, et en fit de même avec celle d'Isabella, puis ferma les paquetages. Lorsqu'elle l'attrapa par la main pour le tirer dans une direction, il comprit que c'était scellé et qu'il ne pouvait plus revenir en arrière. Il n'avait même pas essayé de la dissuader de cette marche nocturne. A quoi bon? Elle était aussi bornée qu'une mule... Et quand elle avait une idée en tête, autant considérer cette idée comme réalisée.
Toby se saisit de la main tendue et ils arpentèrent le sentier, munis de leurs lampes torches. Dans certaines tentes, on discernait de la lumière, signe de quelques insomniaques, alors qu'ils s'éloignaient du large campement. La forêt était sombre et effrayante. Les arbres les entouraient, de leur haute silhouette menaçante. Toby, maladroit, manqua à plusieurs reprises de se prendre les pieds dans des cailloux, reprenant équilibre in extremis à chaque fois mais tomba quand même une ou deux fois, sans pour autant se faire bien mal. Les bruits des animaux à proximité étaient effrayants, mais ils gardèrent leur sang-froid pour atteindre l'endroit où le fameux taxi était présent, comme promis. Ils montèrent à bord. Le chauffeur les considéra avant de leur demander leur destination, et Toby laissa la demoiselle parler pour eux.
Ils arrivèrent dans le hall d'un hôtel, où ils demandèrent une chambre. D'office, on leur donna la seule chambre double libre.
"Alors... SI j'ai bien compris, tu veux qu'on... reste ici?" demanda Toby. Visiblement, Isabella ne planifiait pas de rentrer à New York, sinon, ils seraient déjà tous les deux à l'aéroport, à attendre le premier avion. Non, elle semblait avoir jeté son dévolu sur Rome. "Tu sais... Si tu veux qu'on reste à Rome, y a pas de problème... Je peux te faire une visite guidée, même... J'ai fait mon séminaire ici... Et... On pourrait prendre le train, aller voir mon ancienne paroisse?" Voilà que l'enthousiasme le surplombait, alors qu'il laissait tomber son paquetage dans un coin de la pièce et se déshabillait pour rejoindre le lit. Étrangement, il ne ressentait plus aucune honte à savoir qu'il allait dormir avec Isabella, malgré le fait que ce soit une femme mariée. Peut-être que la fatigue le poussait à s'abstraire de tout cela, ou peut-être simplement qu'il aimait trop dormir dans ses bras pour se passer de cette expérience une nouvelle fois...

♛ You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed.

Looking from a window above It's like a story of love Can you hear me? Came back only yesterday I'm moving further away Want you near me All I needed was the love you gave All I needed for another day And all I ever knew Only you…

▼▲▼

Il ne peut imaginer combien elle lui est reconnaissante d’accepter de la suivre, Toby. Il ne devrait peut-être pas, en réalité, être si gentil, si compréhensif envers elle. Isabella est une adulte, elle est censée être capable de savoir ce qu’elle peut faire, et ce qu’elle ne peut pas faire surtout. Mais elle voulait tant lui faire plaisir, elle voulait tant être là pour lui, qu’elle a sans aucun doute surestimé ses capacités. Elle n’a pas eu la force de lui refuser ce pèlerinage, parce qu’elle l’aime beaucoup trop pour ça. Et, ce soir, c’est lui qui n’a pas la force de lui refuser de partir avec elle. Leur relation est incontestablement plus forte que celle d’une simple amitié, elle est peut-être trop forte tout court. Ils devraient pouvoir se dire non, parfois, mais ce n’est pas le cas. Seulement elle n’y songe pas, Isa. Elle l’aurait peut-être fait, au début, quand ils commençaient à se rapprocher. Mais, désormais, le lien qui les unit est établi, bien trop ancré pour qu’elle le remette en cause. Puis, il faut avouer qu’elle n’en a aucune envie. Encore moins à cet instant où elle est si heureuse d’entendre Toby lui céder. Mais son soulagement déclenche une culpabilité inattendue de la part du jeune prêtre qui, sans qu’elle ne comprenne, le pousse à s’excuser auprès d’elle. Isabella relève les yeux vers lui pour retrouver son regard. – Hé, ce n’est pas ta faute, c’est la mienne… Elle se redresse un peu pour lui expliquer, avec une facilité étonnante quand on la connaît, ce qu’elle a pu ressentir. – Je savais au fond de moi que ce n’était pas pour moi. C’est juste que j’avais la sensation que je te laissais tomber si je refusais et… Je voulais le faire pour toi. Elle voulait se dépasser pour lui. Mais elle a échoué. C’est elle qui devrait s’en vouloir, c’est elle qui le prive d’une expérience véritablement enrichissante pour lui. Elle a, comme tout le monde, ses limites, Isa. Elle a juste tendance à l’oublier. Elle est beaucoup trop dure avec elle-même mais, cela, c’est sans doute quelque chose que les deux amis ont en commun.

Mais, trêve de discussion, tous deux se décident enfin à quitter la tente. Toutes leurs affaires prêtes, ils prennent la route ensemble, main dans la main. Le chemin n’est pas facile, dans le noir, au milieu des bruits parfois effrayants de la forêt. Elle n’est pas peureuse, Isa, mais elle n’est pas non plus inconsciente. Elle a quelques frayeurs, parfois, qu’elle oublie en serrant un peu plus fort la main de son meilleur ami dans la sienne. Elle sait aussi qu’elle ne l’épargne pas. Elle le fait partir en pleine nuit, alors qu’il était plongé dans les bras de Morphée, alors qu’il avait eu une longue journée. Seulement pour satisfaire son caprice, celui de ne pas attendre le lendemain. Mais elle se réconforte avec l’idée que, dans très peu de temps, ils vont retrouver le confort et le luxe d’une belle chambre d’hôtel. C’est fou la détermination que cela lui donne. En une quinzaine de minutes, ils arrivent enfin au sentier. Le taxi les attend déjà. Elle n’a jamais été aussi heureuse d’en voir un. Elle demande l’hôtel, acceptable, le plus proche dans un italien approximatif. Elle maîtrise l’espagnol à merveille, de par ses origines, mais pour le reste, elle laissera Toby se charger des Italiens. De toute manière, il sait bien mieux communiquer, dans n’importe quelle langue, que la Latina.

Elle comprend en les écoutant qu’ils auront une chambre avec un lit double. Ce qui est confirmé, quelques minutes plus tard, alors qu’elle aperçoit le grand lit qui orne la pièce. Elle devrait peut-être ressentir une certaine gêne vis-à-vis de son mari, mais non. Ils ont dépassé ce stade, tous les deux. Puis, elle a fait bien pire que dormir avec un autre homme. Mais c’est surtout qu’avec Toby, ils sont si proches qu’ils savent partager la même intimité. Alors qu’il commence à lui parler tout en se déshabillant, la jeune femme retient un sourire. Il n’est pas un prêtre comme les autres, assurément pas. Elle tente néanmoins de garder son attention sur le visage de son ami tout en lui répondant. – Je n’ai pas vraiment réfléchi à vrai dire mais… J’ai posé ma semaine, toi aussi. Et nous sommes dans une ville magnifique, tous les deux alors… Alors elle a bien envie de rester, oui. Elle lui avait dit qu’elle lui ferait vivre de vraies vacances, elle a eu raison. Voyant l’enthousiasme retrouvé sur le visage de Toby, la belle est ravie elle aussi. Elle serait heureuse de découvrir Rome. Luke l’a emmenée à Venise, ville des amoureux certes, mais Rome, c’est authentique, c’est unique. Elle rêverait de la découvrir, plus encore auprès de son meilleur ami qui connaît autant la ville qu’il la connaît, elle. – On fera tout ce que tu voudras. J’adorerais visiter Rome avec toi. avoue-t-elle avec tendresse en le contemplant. Elle se perd un instant dans ses rêveries, puis se détourne pour récupérer dans son sac de quoi se changer. Son pyjama triple épaisseur ne lui paraît plus tout à fait utile cette fois. Alors elle récupère un débardeur et un shorty avant de se diriger vers la salle de bains. – Je vais prendre une douche. J’essaie de faire vite pour ne pas te réveiller. Car elle voit bien qu’il est fatigué. Elle l’est aussi, mais elle a envie de se sentir parfaitement fraiche pour s’endormir dans ces draps dont elle rêvait. Dans la douche, elle profite de la chaleur de l’eau sur son corps refroidi par leur balade nocturne. Cela lui fait un bien fou, mais elle tente de ne pas s’attarder. Elle sort quelques minutes plus tard seulement pour rejoindre son meilleur ami dans la chambre. Elle se faufile dans le lit, à ses côtés, et plonge son regard dans le sien. – Je suis désolée de t’avoir fait rater la suite du pèlerinage Toby… Je te promets de tout faire pour que tu te sentes aussi bien pour le restant de la semaine. assure-t-elle avec un tendre sourire, enfin paisible, heureuse d’être dans ce lit douillet auprès de son ami le plus cher.

CODAGE PAR AMATIS

Elle avait l'air de s'en vouloir autant que lui s'en voulait. Il sourit simplement, alors qu'elle lui adressait quelques mots de réconfort et désirait lui faire comprendre qu'elle avait surestimé ses forces. Il était heureux de savoir qu'il pouvait compter pour elle, qu'elle était prête à tout pour lui, pour ne pas le laisser seul dans sa détresse. Il ne put donc se retenir de la serrer un instant dans ses bras, avec tendresse et douceur. "Jamais je ne me sentirais abandonné par toi, même si tu n'étais pas venue... Tu n'es pas tout le temps obligée de céder à mes demandes..." dit-il doucement, avant de reprendre presque aussitôt : "Mais j'avoue que j'adore ça..." Il déposa un petit baiser contre sa joue et fit le nécessaire pour ranger toutes leurs affaires, au plus vite, dans le silence, afin de ne pas réveiller les personnes présentes dans les tentes alentours. Lorsque cela fut chose faite, les deux trentenaires se hatèrent de prendre la poudre d'escampette, aussi rapidement que possible, malgré les sac à dos conséquents. Ils avaient déjà fait tant de kilomètres, ce n'était pas quelques dizaines de minutes qui leur feraient peur, n'est-ce pas? C'était sans compter sur la fôret qui, une fois la nuit tombée, se paraît inlassablement de sons inquiétants et d'ombres maléfiques. Ils se faufilèrent sur le sentier, Toby dans la plus grande maladresse, se tenant par la main, jusqu'à parvenir au taxi.
Il ne fallut que quelques temps pour rejoindre un hôtel, plutôt de bon standing. Ils ne passèrent que quelques secondes à l'accueil, avant d'être menés dans une chambre cosy. Toby n'attendit pas une seconde pour se débarrasser de ses vêtements relativement chauds qu'il portait et pour se retrouver en caleçon. Il acquiesça simplement lorsqu'Isabella lui annonça qu'elle allait prendre une douche. Il en profita simplement pour trotter jusqu'au lit et s'engouffrer dans les draps clairs et moelleux. Finalement, ce n'était pas une mauvaise idée... Ce n'était pas ce à quoi il s'attendait et peut-être que c'était pêché que de quitter ainsi comme un voleur le pèlerinage organisé par son ami, mais il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il passerait un excellent moment en compagnie de sa meilleure amie. Il avait terriblement hâte de lui faire visiter Rome, la ville de sa jeunesse. A songer ainsi, il avait l'impression d'être un vieil homme. Il en rit intérieurement, tandis qu'isabella revenait et se couchait à ses côtés.
"Ne t'en fais... je suis toujours heureux quand tu es là. Ta présence est le plus grand des cadeaux... Je te promets qu'on va passer un super moment. Et Pietro comprendra...." déclara-t-il. Toby avait légèrement menti et ses joues rougirent rapidement à cette pensée. Il prit Isabella dans ses bras, comme on le ferait avec une peluche et sombra presque instantanément dans un sommeil profond, collée contre elle. Pas un centimètre de son corps n'était séparé du sien.

Le lendemain matin, une lueur venant de l'extérieur le tira de ses rêveries. Il s'étira et s'aperçut que la demoiselle dormait encore. Il sourit et en profita pour se rendre dans la salle de bains et se décrasser à son tour. Une fois chose faite, il descendit rapidement faire commande de deux petits-déjeuner à la réception de l'hôtel. Toby n'était pas bien riche, pour ne pas dire qu'il ne possédait presque rien, mais... Ce genre de plaisir, il avait envie de se le permettre, surtout aux côtés de sa meilleure amie. Il se faufila de nouveau dans la chambre, et caressa doucement la joue et le bras de la belle endormir. "Isa..." souffla-t-il à plusieurs reprises. "Aller, petite marmotte, réveilles-toi... On va nous apporter le petit-déjeuner." indiqua-t-il en souriant, alors qu'il tirait avec gentillesse Isabella des bras de Morphée.

♛ You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed.

Looking from a window above It's like a story of love Can you hear me? Came back only yesterday I'm moving further away Want you near me All I needed was the love you gave All I needed for another day And all I ever knew Only you…

▼▲▼

Quand Toby vient la serrer dans ses bras, elle s’y blottit instinctivement, peut-être un peu plus fortement qu’à l’accoutumé. C’est curieux mais elle ne s’est pas sentie, durant ces deux petits jours, aussi proche de lui qu’elle l’a toujours été. C’est peut-être simplement à cause des circonstances particulières de leurs journées, c’est peut-être aussi à cause de la présence des autres. Elle a dû le partager avec ces personnes qu’elle ne connaît pas et, il faut avouer qu’elle n’a pas du tout aimé ça. Elle a l’habitude de l’avoir pour elle toute seule, son Toby. Elle déteste le partager. Possessive, elle ne pensait pourtant pas l’être. Mais il faut croire qu’elle l’est, oui, mais seulement avec lui. Le retrouver lui fait du bien. Il lui a manqué, réellement. Ses mots aussi lui font du bien. Un tendre sourire naît sur ses lèvres avant qu’elle ne le regarde d’une façon bien plus amusée quand il avoue adorer la voir céder à ses demandes. Elle, ce qu’elle aime, c’est qu’il soit ainsi, imparfait, en proie à des sentiments pas si « purs ». Un saint n’apprécierait sans doute pas de lui être aussi irrésistible. Elle l’a trouvé beaucoup trop parfait avec les autres. – Si ça peut te rassurer, ce n’est pas quelque chose que je peux contrôler. confie-t-elle avec une pointe de malice dans la voix. Car c’est évident, il a pu le constater à plusieurs reprises depuis toutes ces années. Elle ne sait pas lui dire non, exactement comme lui ne sait pas le faire avec elle.

C’est ainsi qu’ils se retrouvent tous les deux dans cette chambre, dans ce lit. Ensemble, à nouveau, sans rien pour les séparer. Elle se sent le corps et l’esprit plus tranquilles dans cet environnement douillet et confortable. Mais c’est surtout son cœur qui est apaisé maintenant qu’ils ne sont plus que tous les deux. La jeune femme éprouve néanmoins le besoin de lui présenter ses excuses parce qu’elle a conscience de l’avoir privé d’une expérience profitable, sûrement plus enrichissante pour son âme que… Des vacances avec elle. Mais Toby la rassure, avec de simples mots, comme il a toujours su le faire. Il efface ses craintes avec une facilité déconcertante. – Je suis toujours heureuse avec toi aussi Toby… murmure-t-elle faiblement. Le sommeil commence déjà à la gagner alors qu’il la prend dans ses bras. Instinctivement, Isa se rapproche un peu plus de lui pour mieux resserrer leur étreinte. Bercée par son odeur familière, elle ne met pas longtemps à s’endormir complètement. Elle ne fait aucun cauchemar cette nuit-là.

De longues heures plus tard, elle n’a pas bougé d’un cil. Elle est profondément endormie, tant et si bien qu’elle ne sent ni n’entend son meilleur ami s’éloigner. Ce n’est que lorsqu’il revient auprès d’elle que sa voix vient doucement la sortir des bras de Morphée. Elle bouge un petit peu, comme pour protester, mais finit tout de même par ouvrir ses yeux quand elle entend parler de petit-déjeuner. – Bonjour… dit-elle avec un doux sourire, la mine encore mal réveillée. Voir le visage souriant de Toby au réveil est plutôt agréable. Bien plus que le grand vide auquel elle a droit d’ordinaire. La belle se relève impudiquement, laissant le drap retomber contre le lit alors qu’elle plonge son regard dans celui de son ami. – Tu es debout depuis longtemps ? Quelle heure est-il ? Elle jette un coup d’œil à son téléphone posé sur la table de chevet pour le découvrir par elle-même. Il est relativement tôt, mais s’ils étaient restés au camp, cela ferait quelques heures déjà qu’ils auraient repris leur marche. – Bon, que faisons-nous aujourd’hui ? Je veux absolument voir la fontaine de Trevi ! Et la place d’Espagne aussi, Et le Colisée aussi ! Et on ne part pas avant d’avoir mangé dans un restaurant italien typique ! Voilà qu’elle est soudain bien réveillée. La semaine va être intense… Rome est à eux.

CODAGE PAR AMATIS

Toby s'était levé relativement tôt, par habitude. Son horloge biologique était ainsi réglée et il ne pouvait rien y faire, même lorsqu'il était censé rattrapé son sommeil en retard. Au contraire, pendant les périodes de retraite, il avait tendance à se lever encore plus tôt. Il avait prié, puis était sorti rapidement commander les petits-déjeuners pour lui et Isabelle. Ensuite, revenu dans la chambre, déjà habillé et prêt à affronter cette journée à Rome, il était venu délicatement réveiller la demoiselle. Toby lui sourit tendrement. "Il est déjà 8h." déclara-t-il simplement, sur un ton chaleureux. "Mais tu peux encore lézarder un moment si tu le souhaites." ajouta-t-il ensuite. "Et on ira où tu veux." conclut-il, avant de se glisser de nouveau hors du lit, où il s'était assis pour mieux embêter sa meilleure amie. Il la laissa se préparer comme elle le désirait, et alla ouvrir lorsque le maître d'hôtel vînt leur apporter les plateaux repas. C'était un vrai festin et la gourmandise de notre trentenaire n'allait pas s'en plaindre. Lui qui était parti pour un pèlerinage aux airs ascétiques finirait par se laisser aller à quelques vices. Le tout fut posé sur la table et ils déjeunèrent rapidement, dans un certain silence. "Bon, et bien, on y va?" indiqua simplement le jeune abbé lorsqu'ils eurent terminé de se manger.

La journée fut fantastique et Toby, le parfait guide touristique. Sa connaissance de l'italien était un vrai plus, car cela leur permit à de nombreuses reprises de simplifier toute démarche. Toby était comme un vrai poisson dans l'eau, à croire que tout cela lui avait terriblement manqué. Il rêvait de prendre le train à présent, et de retourner dans le village où il avait été autrefois vicaire, voir ses paroissiens, certains amis également. Il poussa un soupire en y songeant, se disant qu'il en ferait la demande plus tard auprès d'Isabella. Il savait qu'elle n'était pas trop la campagne, alors il voulait la laisser profiter de la ville de Rome encore quelques jours. Après tout, ils avaient le temps.
Ils visitèrent des quartiers touristiques, tout comme des zones cachés, que notre jeune homme connaissait pour y avoir vécu. Bref, c'était un excellent moment, les pieds étaient douloureux à la fin de la journée, mais moins qu'avant. Et il était heureux de retrouver l'Isa qu'il connaissait, ponctuant la journée par son rire, son étonnement, sa curiosité.

Ils s'assirent alors en soirée dans un bar, pour se reposer. "Alors, ça t'a plu?" demanda Toby, un large sourire sur les lèvres, regardant la demoiselle dans les yeux, et sirotant sans cocktail présument sans alcool qu'il avait commandé plus tôt. "Je suis vraiment content de partager ça avec toi..." souffla-t-il ensuite, posant une main contre celle de la demoiselle.

» if you dare (sera)
» Don't you dare leave me alone in this world [Balthazar]
» Tobisa ♡ I need you
» Be still and know that I'm with you. (Tobisa)
» (d) CAN'T SEEM TO KEEP YOU CLOSE.