You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed. (Tobisa)

♛ You and I Close together A new dimension But if we dare We will succeed.

Looking from a window above It's like a story of love Can you hear me? Came back only yesterday I'm moving further away Want you near me All I needed was the love you gave All I needed for another day And all I ever knew Only you…

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Attirée par son meilleur ami dans les petites ruelles de la ville, Isabella n’a pas d’autre choix que de le suivre. Elle a essayé de le prévenir qu’il n’est pas dans son état normal, elle a essayé de lui expliquer qu’il est sous l’effet de l’alcool. Mais rien n’y fait. Il s’en fiche complètement. Tout ce qu’il veut, c’est lui montrer… Quelque chose. La jeune femme n’a aucune emprise sur lui. Il est beaucoup trop surexcité, beaucoup trop intenable pour qu’elle puisse le maîtriser. Elle le suit alors, sans protester, bien qu’une partie d’elle redoute un peu ce qui les attend. Elle ne connaît pas du tout la ville. Et Toby, lui, est bien trop saoul pour mesurer un quelconque danger. Alors elle s’efforce de se montrer prudente, gardant bien sa main dans la sienne, jusqu’à ce qu’il la lâche subitement pour se déshabiller. Elle ne dit rien quand il retire sa veste. Par contre, elle ne peut pas le laisser se retrouver torse nu. Pas en plein centre-ville, pas en pleine nuit. – Toby, non ! Rhabille-toi tout de suite ! Mais c’est comme s’il ne l’entendait pas. Il est beaucoup trop euphorique pour s’inquiéter de tomber malade. Il ne l’écoute pas, il se contente de baragouiner quelques blagues incompréhensibles par-ci, par-là, jusqu’à ce qu’il s’arrête enfin. La Latina pose tout de même les yeux sur cette fameuse surprise, retrouvant une immense fontaine posée au milieu de la place. Elle ne peut pas le nier, elle est magnifique. – C’est très joli, Toby, maintenant nous devrions… Il lâche à nouveau sa main pour se jeter à pieds joints dans l’eau. – Oh mon Dieu… lâche-t-elle tout en s’approchant, du plus près possible de la fontaine. – Toby, tu n’as pas le droit de te baigner ici ! Enfin, elle n’en sait rien. Elle suppose. La ville toute entière est un monument à elle toute seule, alors elle doute que ce soit vraiment permis. Elle avance un peu plus pour tenter de le convaincre de sortir de cette fontaine. – Allez Toby… Il faut que tu sortes. Elle n’a aucune idée de la manière dont elle peut le pousser à obéir. C’est la première fois qu’ils se trouvent dans une telle situation. Mais il risque de se faire embarquer par la police s’il continue un tel tapage. D’un ton beaucoup plus autoritaire, elle reprend. – Toby ! Tu viens maintenant ! Elle a l’impression d’avoir un enfant tout à coup, Isa.

CODAGE PAR AMATIS

Toby ne prenait pas garde aux remarques de sa meilleure amie, il était dans un état second. Il avait l'impression de baigner en pleine euphorie et que tout était permis, sauf ce qui était moralement condamnable, tout de même, il avait une certaine retenue. Par contre, la pudeur s'était envolé, et il ôtait ses vêtements, alors qu'il faisait bien froid, la nuit était tombée à présent. "Mais j'ai trop chaud!" s'exclama-t-il lorsque son amie lui indiqua de se rhabiller. Il faisait la sourde oreille, tel un enfant capricieux et surexcité. Arrivé à la fameuse fontaine, qu'il avait le désir ardent de montrer à Isabella, il n'attendit pas une seconde de plus avant de laisser tomber ses vêtements par terre, enlever ses chaussures et sauter dedans à pieds joints, avant de se mettre à patauger à l'intérieur. "Personne dira rin, euh... rien!" s'exclama-t-il en riant. Il s'assit ensuite dedans pour se mettre complètement dans l'eau froide, qui le glaçait, mais dont il n'avait rien à faire. "Tu es sssssûre que tu veux pas me rrrrrrrrejoindre?" demanda-t-il, en ayant subitement un accent semi-italien. D'habitude, l'accent de Toby était bien distinct, un mélange d'accent britannique et italien, mais là, c'était encore plus marqué et personne n'aurait pu alors deviner qu'il vivait aux Etats-Unis et que l'anglais était sa langue maternelle.
Isa n'avait pas l'air ravie, ce qui ôta son sourire à Toby, qui le regarda longuement, avant de finalement l’éclabousser, tout bonnement et se mettre à rire, sous le regard sévère de la demoiselle trempée à son tour. "Tu es trop coincée!" déclara-t-il. L'hôpital qui se foutait de la charité oui...
Il criait bien fort et des riverains étaient sortis à leur fenêtre pour voir ce qu'il se passait. Le trentenaire leur sourit et leur fit simplement un coucou de la main, tout en continuant d'éclabousser par la suite la demoiselle, avec un tumulte grandissant. Mais, il finit par sortir de l'eau, sous l'air autoritaire de celle-ci, ou plutôt parce que dans l'état dans lequel il se trouvait, il avait vite besoin de changer d'activité, et s'ennuyait rapidement. "Booon d'acccoooooooooord. C'est toiii qui choisis où on vaaa... Mais avoue queeeee le truc machin chose est bôôô!!!" déclara-t-il en essayant de remettre ses chaussures sur ses pieds humides. Mais rien à faire, il allait finir par tomber à force de jouer à cloche-pieds pour enfiler chaussettes et chaussures.... Titubant devant le regard désapprobateur des voisins, qui observait cet ivrogne de haut.

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Toby est intenable. Elle n’aurait jamais soupçonné qu’il puisse être aussi fou, aussi imprévisible qu’il l’est ce soir. Lui qui est toujours si posé et si doux, semble être devenu une autre personne. Mais ce n’est pas sa faute, c’est celle de l’alcool. C’est ce que la jeune femme tente de se répéter, encore et encore, pour éviter de devenir dingue. Peut-être qu’elle prend aussi la situation trop à cœur, Isabella. Peut-être qu’elle devrait le laisser s’amuser comme un petit fou, pour une fois qu’il s’y autorise. Mais non. A la place, elle l’appelle, elle l’engueule, elle réagit comme une maman poule. C’est juste qu’il faut bien que l’un d’eux se montre raisonnable. Puis, il risque réellement de tomber malade. Elle en sait quelque chose puisque la dernière fois qu’elle était dans cet état euphorique, elle aussi a fini par faire un bain de minuit et… Tomber malade, très vite. Quoiqu’elle n’était pas aussi saoule que Toby, assurément pas. Elle se demande un instant si c’est parce qu’il n’a pas l’habitude que l’alcool lui fait un tel effet. Mais elle sort de ses pensées quand elle l’entend lui hurler un peu plus fort, entre deux rires, de venir le rejoindre. – Il est hors de question que je mette les pieds dans cette fontaine. Sérieusement… A-t-il vu la couleur de l’eau ? Elle est presque verte, c’est immonde. Beaucoup trop pour madame Kingston en tout cas. Elle a déjà une moue dégoûtée sur le visage alors qu’il s’assoit sans le moindre embarras dans la fontaine. Elle en fait peut-être trop, il ne tarde pas d’ailleurs à lui dire qu’elle est coincée. Cette fois, elle affiche son petit air renfrogné. – Je me fiche d’être coincée. Elle l’est, elle l’assume. Elle n’est pas la personne la plus frivole qui soit. De toute manière, saoul comme il est, il trouverait n’importe quelle personne sobre trop coincée pour lui. Allant toujours plus loin, le jeune homme se met à l’éclabousser de cette eau qui l’horrifie tant. – Toby, bon sang ! Elle bondit presque en arrière, Isa. Pas très téméraire, pour le coup. Mais ce qu’elle craignait arrive puisque les habitants du quartier commencent à remarquer leur présence. Il ne suffira que de quelques minutes pour que l’un d’eux ait l’envie d’appeler la police. Elle se souvient bien qu’ils ne sont pas à New-York, là, mais dans le coin paisible d’un quartier tout aussi tranquille en plein Rome. Pas question de finir au commissariat pour la belle. Fort heureusement pour elle, son meilleur ami se décide enfin à quitter cette fontaine de malheur. – Magnifique. répond-elle simplement, l’air un peu boudeur. Non, non, elle ne fait pas la tête. Elle est juste d’humeur bougonne. Elle le regarde alors qu’il tente maladroitement de mettre ses chaussures. Elle soupire, et craque. Elle est beaucoup trop faible avec Toby. – Attends, je vais t’aider. assure-t-elle avant de l’attirer jusqu’à un banc pour s’installer à ses côtés. Elle se penche auprès de lui pour lui donner un coup de main. Elle ne se relève pas tout de suite, au contraire. Elle reste assise auprès de lui, les yeux posés sur cette fontaine. – Tu veux bien qu’on rentre ? demande-t-elle, patiemment, comme elle le ferait à un enfant. Elle ne peut s’empêcher de s’interroger. Qu’a-t-il encore en tête ?

CODAGE PAR AMATIS

Isa n'avait aucune envie de partager l'euphorie de Toby, bien au contraire. Elle était debout, l'air sévère, comme une mère qui aurait perdu l'autorité sur son enfant et qui, désespérée, attendait de le voir tomber d'épuisement pour le raccompagnement à la maison. Lui, il se laissa tomber pour s'asseoir dans l'eau presque verte de la fontaine, avant de jouer les taquins et d'éclabousser avec insistance la jeune femme. Fort heureusement pour elle, son jeu prit rapidement fin, car l'ennui le submergea aussi vite que l'idée de se baigner dans ce lieu pourtant interdit à ce genre d'activités. Il se leva, se faufila tant bien que mal par-dessus la balustrade de pierre et essaye de mettre ses chaussures à cloche-pieds. Isabella, ne pouvant davantage restée immobile face à son désarroi -il aurait été stupide qu'il se fracasse le crâne en perdant l'équilibre – l'aida à prendre place sur un banc et à refaire ses lacets.

"Rentrer?" demanda-t-il simplement, l'air incrédule. Il pétait le feu et n'était assurément pas prêt à rentrer aussitôt à l'hôtel. Alors, un sourire malicieux apparut sur son visage. "Tu sais où on est?" Bien sûr que non, elle ne le savait pas, alors elle ne pourrait pas l'obliger à rentrer tout de suite, même avec google maps. Elle était intelligente et pourrait se débrouiller, mais dans son état, Toby considérait que la barrière de la langue lui ferait peur. Il l'attrapa par la main, et afficha le regard doux d'un petit chien battu et suppliant. "Encore un peu steupléééééé." supplia-t-il, doucement. "Je vais te montrer là où j'ai habité avec papaaaaaaa, c'est pas loin d'isssssi." déclara-t-il. Son père ne vivait plus dans ce quartier, cependant. D'ailleurs, il ne vivait plus à Rome. C'était au moins cela, sinon il aurait été bien capable de lui faire une petite visite dans cet état-là.

Il se leva brutalement du banc, tomba en avant, avant de se faufiler à quatre pattes jusqu'à ses vêtements, qu'il remit sur lui. "Alleeeeer viens! Après çaaaa, on rentreeee!" déclara-t-il en se relevant, toujours un peu titubant. Il ne tenait vraiment, mais vraiment pas l'alcool. "Tu sais, quand j'étais ..ppp...pet...petit, je mangeais tttt...tout ce qui sse trouvait par terrrre." dit-il, comme si c'était une fierté. "Tu vois ce chewing-gum, je l'aurais mangé!" ajouta-t-il en indiquant de la bubble-gum collée par terre, écrasée par de nombreuses semelles de chaussures.

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Elle n’imaginait pas que sa soirée serait aussi rocambolesque, Isabella. Pour le coup, elle en viendrait presque à regretter de n’être pas déjà emmitouflée dans son sac de couchage pour quelques heures de répit avant de reprendre le pèlerinage. Presque. Elle préfère un Toby infernal qu’un Toby qui copine avec tous ces gens avec lesquels elle n’a trouvé aucun point commun. Mais peut-être que, maintenant qu’il a eu son petit bain de nuit, le jeune homme sera prêt à se montrer conciliant. Que nenni. Il ne semble pas du tout d’accord pour rentrer à l’hôtel. Elle voit même ce petit air beaucoup trop espiègle sur son visage alors qu’il lui rappelle que… Elle n’est pas chez elle. Elle n’a même aucune idée du lieu où ils se trouvent, ni de la distance avec leur hôtel. – Je suis parfaitement capable de nous ramener à l’hôtel. affirme-t-elle en guise de réponse. Elle sait lire une carte, d’abord. Elle a pu se repérer en pleine nuit dans une forêt inquiétante, ce ne sont pas les petites ruelles aux murs colorés de la ville qui vont l’inquiéter. Mais Toby n’est pas prêt de laisser tomber. Il attrape sa main pour attirer son attention. Il essaie même de la faire craquer avec ce petit air suppliant… Et elle n’y est pas indifférente. Elle a l’impression de se retrouver en face du Chat Potté. Il est beaucoup trop mignon, c’est injuste. – Tu es sûre que c’est près d’ici ? Peut-être qu’elle peut lui accorder cela. Peut-être qu’il sera plus docile, surtout, si elle accepte cette visite de son ancienne maison. – Bon, d’accord. Mais, tout de suite après, on rentre ! précise-t-elle en levant le doigt, comme pour le mettre en garde. Elle se lève, il fait de même, mais tombe subitement. – Toby, fais attention ! Elle le regarde, tituber tant bien que mal. Il n’a pas l’air blessé, mais elle redoute le lendemain. Elle sort de ses pensées quand elle entend sa… Confidence au sujet de son enfance. Elle le regarde avec cette même moue dégoûtée que lorsqu’il lui a proposé de se baigner avec lui. – Oui, eh bien, là, tu n’as pas intérêt à le faire. Déjà qu’il risque d’attraper Dieu sait quoi à cause de cette eau malpropre. Elle attrape sa main une nouvelle fois, pour l’attirer avec elle, et l’éloigner surtout de ce morceau de chewing-gum. – Alors, dis-moi, où va-t-on ?

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Complètement ivre, Toby était à deux doigts de faire des bêtises, et de tomber et finir par se faire mal. Au lieu de laisser sa raison lui dicter son comportement, tel qu'il avait l'habitude de le faire en toute lucidité, Toby était en train de se laisser complètement guidé par des impulsions plus stupides les unes que les autres. D'abord cette fontaine, bien que belle, très sale, et à présent, il poussait Isabella à le suivre pour lui montrer un vieil immeuble qui n'avait rien d'extraordinaire. Le pire était qu'il était parvenu, par des yeux doux, à la convaincre.
"Oui, je ssssuis sssûre que c'est tooouuuut près!" s'exclama-t-il joyeusement, avant que ses yeux ne se posent sur un chewing-gum collé par terre. Sentant, suite à sa confidence qu'il était sur le point de faire une bêtise encore plus monumentale que le reste, Isa se dépêcha de l'attraper par le bras, avant qu'il ne puisse atteindre l'objet du délis.
"On va par lààà!" s'exclama-t-il. Avant de poser une main sous son menton. "Ou par là!" dit-il en indiquant ensuite la direction opposée avant de se mettre à rire comme un enfant gêné et coquin. "Non, c'est là!' déclara-t-il finalement en prenant une troisième direction. Ils marchèrent au moins une bonne dizaines de minutes avant de parvenir au pied d'un immeuble, décrépi, dont la façade délavée contrastait avec les immeubles ravalés autour. "C'est lààààà!" dit-il fièrement. Il se mit ensuite à bouger des bras, en faisant coucou, dans tous les sens, comme si on pouvait le voir, que ses anciennes connaissances et voisins allaient descendre le rejoindre. Des années étaient passés et cela le rendait fortement nostalgique de voir cette fenêtre, du cinquième étage, qui n'avait pas changé.
Il poussa ensuite un grand bâillement, s'étirant, avant de se laisser tomber dans les bras d'Isabella, pour un petit câlin improvisé.

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Il est adorable, Toby. Même saoul, elle n’arrive pas à le trouver difficile à supporter. En réalité, il lui donne plutôt la sensation d’être avec un enfant. Un enfant extrêmement enthousiaste et qui déborde d’énergie. Alors elle se laisse faire, Isabella. Elle se laisse entraîner de gauche à droite, pour retourner à gauche, puis revenir à droite, parce que c’est à droite finalement. Heureusement pour lui qu’elle n’a pas des escarpins aux pieds. Pour une résidence juste à côté, ils mettent un petit moment tout de même pour arriver à leur lieu de destination. Mais ils sont enfin devant. Devant quoi, telle est la question. La jeune femme contemple l’immeuble, plus de toute jeunesse, qui se trouve planté devant eux. Il n’a rien de bien exceptionnel si ce n’est qu’il a abrité l’un des hommes les plus merveilleux au monde il y a bien des années, quand il n’était qu’un enfant. Elle tente de l’imaginer, Isa, mais sans photo, elle a beaucoup de mal. Elle se promet d’en demander à Toby, plus tard, quand il sera sobre. Elle se fait cette réflexion en le regardant gesticuler comme pour attirer l’attention des habitants des lieux, un petit sourire en coin sur les lèvres. – C’est un très bel endroit Toby. lui dit-elle avec tendresse, juste avant qu’il ne vienne se laisser tomber dans ses bras. Elle ferme douloureusement les yeux en sentant l’eau, sale, sur le corps de son meilleur ami, et maintenant sur le sien. Mais elle ne dit rien. Elle l’enveloppe de ses bras avant de lui caresser la nuque avec délicatesse. Elle voit bien qu’il est fatigué. L’excitation est passée. – Allez, viens, on rentre. déclare-t-elle finalement tout en se détachant doucement de lui. Elle garde cependant sa main dans la sienne alors que débute leur marche. Une marche un peu laborieuse, et qui se finit Dieu merci par un taxi qu’elle voit passer. Ils entrent dans la voiture et, en quelques minutes, les deux amis se retrouvent à nouveau à l’hôtel. En arrivant dans la chambre, Isa laisse tomber ses affaires sur le premier meuble à sa portée, puis se tourne vers Toby. Il devrait se réchauffer mais elle n’est pas sûre qu’il soit en état de prendre une douche. – Tu vas bien, tu n’as besoin de rien ? demande-t-elle de sa voix douce, attendant patiemment sa réponse.

CODAGE PAR AMATIS

Finalement, après un bon petit câlin, Toby était calmé, comme un enfant ayant fait des folies et qui n'avaient plus la force de faire davantage de bêtises. Il se laissa aller, à suivre Isa, sa main fermement tenue dans la sienne. De toute façon, il avait promis qu'ils rentreraient après ce détour. Dieu merci, un taxi s'arrêta et accepta de les prendre en charge, malgré le fait que le jeune homme était encore mouillé et pas très propre. Cependant, ils n'eurent droit à aucun commentaire, et quelques dizaines de minutes plus tard, ils étaient arrivés à destination. Encore quelques instants pour prendre l'ascenseur et rejoindre la fameuse chambre cosy qui leur était allouée.
Aussitôt la porte d'entrée poussée, Toby s'élança en direction du lit. Il ôta ses vêtements sales, non sans difficultés, manquant de tomber à plusieurs reprises en se débattant avec ses chaussures une nouvelle fois, et s'installa simplement, assis sur les draps, le sourire aux lèvres. "Non, je n'ai besoin que de toi!" s'exclama-t-il jovialement en indiquant à son interlocutrice de venir prendre place à ses côtés. Il attendit sagement qu'elle vienne donc à son tour, et la fixa quelques instants en silence, dans les yeux, le sourire toujours ancré sur ses lèvres rosés, subitement pâles face à ses joues bien rouges et chaudes. "Tu sais quoi, Isa, je t'aime. Mais pas comme les autres, plus que les autres. Je veux dire... je pense que je suis amoureux de toi." finit-il par déclarer doucement, comme s'il était en train de parler de la pluie ou du beau temps. Il pencha la tête sur le côté, plaçant son regard tendre dans celui de la demoiselle. "Si je n'étais pas prêtre et que tu n'étais pas mariée, je te demanderais d'être ma femme. Et t'aurais peut-être accepté, sur un malentendu. On se serait épousés et on aurait fait des enfants. Et ils seraient aussi exaspérants que moi et aussi beaux que toi..." continua-t-il. "Ton bonheur m'est tellement cher, Isa, que je ferais tout pour toi... On serait heureux, non?" indiqua-t-il ensuite, faisant une petite moue charmante, tendant sa main pour caresser doucement la joue de la jeune femme, avec une extrême tendresse. Et sans crier gare, il rétrécit l'espace qui les séparait, pour finalement l'anéantir, leurs lèvres se frôlèrent et il l'embrassa, tout simplement, naturellement, langoureusement. Cela n'avait rien du baiser chaste sur la joue qu'ils avaient jusque-là l'habitude de partager. C'était autre chose, c'était intense et il y mettait une telle sincérité.
Puis, comme si rien ne s'était produit, il s'écarta, un sourire éclatant ornant ses traits. Il s'étira et se lassa tomber contre le lit, s'allongeant, comme si la fatigue venait finalement de l'atteindre. Il ne lui fallut alors pas plus de quelques secondes pour s'endormir, se laissant emporter par les bras de Morphée.

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Le regard qui suit Toby, elle le contemple alors qu’il se déshabille, sans gêne aucune mais avec beaucoup de mal néanmoins. Elle ne peut retenir un sourire quand il lui affirme avec le plus grand enthousiasme qu’il n’a besoin que d’elle. Elle s’approche de lui, bien sûr qu’elle s’approche de lui. Elle devrait le laisser se mettre au lit, aller s’enfermer dans la salle de bains, et se démaquiller. Elle devrait même songer à téléphoner quelques minutes à son mari, cela fait longtemps qu’elle ne l’a pas fait. Mais non. Ce n’est pas ce qu’elle décide. Sans réfléchir, parce qu’elle a beaucoup trop de mal à refuser quoi que ce soit à son meilleur ami, la belle s’assoit à ses côtés. – Tu sais que je serai toujours là. dit-elle tendrement, partageant un doux sourire avec lui. Mais il reprend la parole. Et, tout à coup, il les lâche, ces mots qu’elle n’attend pas. Des mots auxquels elle ne croit pas, pas tout de suite. Comme si elle était en train de rêver, comme si cela n’arrivait pas vraiment, pas… Pour de vrai. Je pense que je suis amoureux de toi. Son cœur manque un battement. – Toby, je crois que… Il est saoul. Il ne sait pas ce qu’il dit. Il devrait se taire, pour lui, pour elle, pour tous les deux. Bon sang, il devrait vraiment se taire. Mais, il ne s’arrête pas. A la place, il continue toujours plus loin. Il lui confie qu’il aurait pu l’épouser, comme cela, si naturellement. Elle sent un immense trouble l’envahir, Isa. Elle ne saurait pas décrire ce qu’elle éprouve, elle n’en a aucune idée. Elle est complètement paumée, déboussolée par cette déclaration qu’elle n’a jamais soupçonnée. Toby est son meilleur ami, Toby est un prêtre. Jamais, elle n’a envisagé qu’il y ait de tels sentiments entre eux. Pourtant, elle sait qu’elle l’aime fort, elle l’aime plus fort qu’elle ne le devrait. Mais… Pas comme ça, non, c’est impossible. Il ne peut pas l’aimer, il ne doit pas. Elle sent l’émotion qui la submerge un peu plus alors qu’il imagine toujours plus loin ce qu’aurait pu être leur vie, s’ils l’avaient passée ensemble. Ce qui lui déchire le cœur, c’est cette permanente tendresse qu’il affiche, dans son sourire, dans sa voix, dans ses gestes alors qu’il vient la caresser. Cette tendresse qu’il lui offre alors qu’il est en train de chambouler tout son être. Et pas dans le bon sens, parce qu’elle a peur, elle a mal, elle est perdue. – Bien sûr qu’on le serait Toby, mais je… Elle se tait, bouleversée, incapable de trouver les mots. Tellement plongée dans ses pensées qu’elle ne le voit pas approcher. Et, sans qu’elle ne réalise ce qui se passe, les lèvres du jeune homme viennent trouver les siennes. Elle devrait se reculer, elle devrait le repousser. Mais elle ne fait rien. Elle ne fait rien alors que son meilleur ami est en train de l’embrasser. Elle sent un frisson parcourir tout son être alors qu’elle est, comme, paralysée. Incapable de réagir. Elle ouvre les yeux quand il se recule, réalisant seulement à ce moment qu’elle les avait fermés. Elle est incapable de prononcer une parole. Lui, comme si rien ne s’était produit, il s’allonge sur le lit et s’endort avec une rapidité déconcertante. – Oh Toby… murmure-t-elle en le regardant. Elle a la gorge nouée, l’esprit ailleurs. Elle ne réalise pas encore totalement ce qui se passe. Machinalement, elle tire le drap pour couvrir son meilleur ami. Et puis, elle se lève. Recule jusqu’à la salle de bains. Ses gestes sont machinaux. Elle reste dans la douche, longtemps, elle ne saurait dire combien de temps. Elle laisse couler l’eau sans réfléchir. Puis, une fois prête, elle se met au lit à son tour. La proximité avec Toby ne l’aide pas davantage à retrouver ses esprits. Elle s’éloigne, autant qu’elle le peut. Elle se pose mille et une questions. Elle se demande s’il était vraiment sérieux, si c’est quelque chose dont il avait déjà conscience depuis longtemps ou non. Elle se demande si c’est sa faute, à elle, elle qui a toujours été beaucoup plus proche de lui que de n’importe qui. Tant de questions qu’elle se pose mais auxquelles elle ne trouve aucune réponse. La nuit file sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle s’endort quelques heures seulement, d’un sommeil agité, loin d’être reposant. Elle n’a pas l’impression d’avoir dormi le lendemain, quand elle se réveille au petit matin. Ses yeux s’ouvrent péniblement alors qu’elle se rend compte que, durant la nuit, leurs deux corps se sont rapprochés. Tellement qu’en remuant à peine, elle réveille Toby sans s’en rendre compte. – Bonjour… murmure-t-elle en se redressant un petit peu. – Comment est-ce que tu te sens ? Car elle se doute bien qu’il n’est pas au top de sa forme, lui non plus. C’est sa première cuite. Et c’est sans doute plus facile d’aborder ce sujet plutôt que celui qui la préoccupe véritablement même si, elle le sait, ils doivent parler.

CODAGE PAR AMATIS

Toby ne se rendait nullement compte de la portée de ses mots. Il avait laissé parler son coeur, il s'était laissé à exprimer des choses dont il ne se rendait même pas pleinement compte en état de sobriété. Puis, il y avait eu ce baiser, le goût des lèvres d'Isa, auquel il n'avait jamais eu droit et auquel il n'aurait certainement plus jamais droit non plus. Quand l'ivresse serait terminée, il se rendrait compte de ce qu'il avait fait, des paroles prononcées et il aurait honte et peur. Peur parce qu'il réaliserait que c'était la vérité, qu'il avait été sincère, que ce n'était pas un jeu. Et honte, parce qu'il avait fait subir cela à Isa, elle qui n'avait rien demandé, elle qui était sa présence au jour le jour, la main tendue alors qu'il se sentait seul et perdu. Mais au fond, son coeur lui susurrait qu'il le désirait vraiment, d'être amoureux d'elle, que cela faisait à présent partie de lui et qu'il ne s'en déferait probablement jamais. Mais elle était mariée, elle en aimait un autre. Elle lui, il avait fait une promesse de célibat lors de son ordination, et il se devait de s'y tenir, car sans sa vocation, sa vie ne trouverait plus de sens.
Heureusement, il n'eut guère à se poser toutes ses questions car, à peine son coeur euh heurté le matelas, qu'il s'endormit dans un sommeil profond et réparateur. Pas de rêve, pas de cauchemar. Rien que l'obscurité d'un sommeil creux. Le lendemain matin, il fut réveillé par un petit coup. C'était Isabella, qui dormait à ses côtés, serrés comme d'habitude. Il ouvrit les yeux, non sans difficultés et lui adressa un petit sourire. "Ca va, je crois...." déclara-t-il, en posant une main contre son propre front. "J'ai mal au crâne..." souffla-t-il ensuite. "Mais qu'est-ce que j'ai fait?" demanda-t-il ensuite, tentant de reprendre ses esprits, mais ceux-ci étaient encore très obscurci. Il bâilla , se redressant sur le lit, sortant très délicatement de sous la couette pour se diriger vers la salle de bains. Il laissa la porte ouverte et essaya de se débarbouiller un peu, imprégnant son visage d'un peu d'eau du robinet, bien fraîche.
"Oh bon sang..." souffla-t-il, en se voyant dans le miroir. Et ce tambourinage dans sa tête, c'était horrible. Cela ne lui était encore jamais arrivé. Il comprit finalement qu'il avait été saoul, et il s'en mordit les doigts. "Désolé de t'avoir fait subir ça..." déclara-t-il à Isabella. Il ne parlait pas de son discours, bien que son coeur battait à lui en rompre la poitrine, alors que ses propres mots lui revenaient en tête. Il parlait de son comportement puéril, de s'être montré aussi stupide, aussi... extravagant et sans gêne. "J'espère que tu m'aimes quand même toujours après ça?" dit-il, sur le ton de la blague, en riant. Mais au fond, il avait terriblement peur d'avoir baissé dans son estime...

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» (d) CAN'T SEEM TO KEEP YOU CLOSE.