(Isabel) • Les apparences sont parfois trompeuses.

Tout compte fait, cette soirée ne s'annonce peut-être pas si nulle que cela. Serait-ce une amie que t'es en train de te faire ? Toi, la fille qui a toujours eu du mal à te faire des relations ? Si tes parents le savaient, ils seraient fiers de toi. En effet, ils se sont toujours inquiétés pour toi car, contrairement à tes frères et soeurs, tu as toujours eu du mal à te faire des amis. Eux, ils sortaient avec leurs amis en ville ou en boite. Toi, pendant ce temps, tu restais dans ta chambre à jouer aux jeux vidéos ou regarder des séries sur ta petite télévision. Mais ce soir, il semblerait que tu sois sur la voie de te faire une amie. Pourtant, ce n'était pas gagné si on repense à la bourde faite plus tôt. Bref. Les tensions s’apaisent. Vous commencez même à discuter de tout et de rien. De vos vies respectives surtout. Apparemment, la demoiselle s'est mariée à un homme de ce milieu là. Tu comprends mieux sa situation alors. "Mais et toi, tu l'aimes ce milieu ?" A première vue, tu dirais que non mais vue la connerie dite plus tôt dans la soirée, tu ne veux pas t'avancer. Tu préfères avoir son avis. Tu ne t'aie jamais vue marier à Drill. T'es pas le genre de nana à vouloir te marier. Et tu restes même persuadée qu'on a pas besoin d'être mariés pour être heureux. Drill et toi avaient tout pour être heureux avant que tu ne gâches tout. Bien sûre, tu ne critiques aucunement les gens qui se marient. T'es même pas certaine de refuser si on venait à te demander en mariage. Enfin, ça dépend qui fait sa demande.
Voilà que vous recommencez à parler de ta situation. Il est hors de question que tu fasses cela toute ta vie. T'as même envie d'arrêter tout de suite mais tu ne sais pas comment t'y prendre. Si tu rompt le contrat, tu ne seras pas payés. Et tu as besoin de cet argent pour payer le loyer de ton studio. Mais franchement, l'envie de te casser de cette soirée est tellement énorme ... "Je n'ai pas à me plaindre de ça .. Je tombe toujours sur des mecs assez respectueux quand même. Aucun d'eux n'a jamais essayé de coucher avec moi par la force .." Et heureusement. Tu ne sais même pas comment tu aurais réagis face à ça. Tu soupires en ne voyant pas ton client revenir. Tu lui sers réellement de potiche à celui-là. Ça t'exagères. Tu te tournes vers Isabella. "Tu veux pas qu'on sorte prendre l'air .. ? Jme sens tellement pas à l'aise ici .." Tu regardes la porte d'entrée avec un air de délivrance. Tu ne supportes ce monde fait de strass et paillettes. T'espères vraiment qu'elle va te suivre. Au pire, tu t'en iras toute seule. C'est pas grave.

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because love has meaning

☽☽ le plus bel amour est celui qui éveil l'âme, et nous fait nous surpasser. celui qui enflamme notre coeur et apaise notre esprit. tu es la réponse quand on me demande ce à quoi je pense.

♛ Les apparences sont parfois trompeuses.

Nobody knows Nobody knows but me That I sometimes cry If I could pretend that I'm asleep When my tears start to fall I peek out from behind these Walls I think nobody knows Nobody knows no Nobody likes. Nobody likes to lose their inner voice The one I used to hear before my life Made a choice But I think nobody knows No no Nobody knows No. Baby Oh the secret's safe with me There's nowhere else in the world that I could ever be And baby don't it feel like I'm all alone Who's gonna be there after the last angel has flown And I've lost my way back home I think nobody knows no I said nobody knows Nobody cares...

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Elle est peut-être bien en train de se faire une nouvelle amie, Isabella. Ce qui est loin d’être dans ses habitudes. Ce n’est pas tant qu’elle n’est pas sociable, mais surtout qu’elle peut paraître froide au premier abord. Elle peut vite donner l’impression d’être inaccessible et, ainsi, ne pas du tout donner envie aux gens de l’approcher. Particulièrement les femmes qui peuvent facilement voir en ses réserves une forme de prétention, un orgueil mal placé qui n’existe pourtant pas. En vérité, elle est tout le contraire. Elle sait s’intéresser aux autres, même bien plus qu’elle n’est capable de se dévoiler à eux. Pourtant, elle est là, avec cette jeune femme en train de discuter de son rapport compliqué avec la haute-société. Elle parvient à se livrer un petit peu à elle alors qu’elle est si peu habituée à le faire. C’est peut-être parce que, au milieu de tout ce beau monde, elle est la seule personne qui paraît vouloir être partout ailleurs, sauf ici. Exactement comme elle. C’est peut-être aussi l’air avenant de Camilla qui la met à l’aise. Elle semble bien plus douce, bien plus naturelle que toutes les personnes auxquelles elle a dû parler ce soir. A sa question, Isa hésite pourtant pendant une seconde, mais elle finit par avouer. – Pas vraiment. Elle baisse un peu les yeux alors qu’elle choisit de s’expliquer un peu plus, la voix amère. – Au début, j’étais intimidée mais impressionnée à la fois. Maintenant, je me rends compte de ce qui se cache derrière les sourires et les grandes accolades. Ce n’est pas son milieu, pas son monde. Elle ignore ce que son mari peut apprécier dans ces soirées. Enfin, non, elle sait. Elle sait que c’est l’occasion idéale pour lui de se faire de nouveaux contacts, de conclure de nouvelles affaires. Il est capable de jouer le jeu des faux-semblants pour obtenir ce qu’il souhaite, elle non. Mais elle n’est pas la plus à plaindre. Camilla vit une situation encore plus compliquée en accompagnant un homme contre de l’argent. La Latina ignore exactement comment fonctionne le métier d’escorte. Elle se doute que les clients ont sûrement parfois des envies plus poussées qu’avoir une simple compagne de gala. Mais son interlocutrice la rassure rapidement en lui assurant qu’ils sont respectueux envers elle. Et elle la croit, Isa. Elle n’en parlerait sans doute pas de la sorte si c’était faux. – Ils ont juste le malheur de te laisser t’ennuyer au bar. dit-elle avec un faible sourire. Mais, au moins, cela lui aura permis de la rencontrer. La soirée est plus supportable à ses côtés. Toutefois, Isabella ne s’attend pas à la proposition qu’elle lui offre, celle de sortir d’ici. Elle réfléchit un instant, laissant son regard chercher Luke. Grand sourire aux lèvres, il est en pleine conversation avec un homme qu’elle a en horreur. Elle n’a pas besoin de plus. – C’est d’accord, je te suis. affirme-t-elle avant de se lever de son siège pour quitter la salle de réception avec Camilla. Assez vite, elles arrivent à l’extérieur. Elle prend une bouffée d’oxygène, dans tous les sens du terme. – Dis-moi, pourquoi fais-tu ce métier si tu l’apprécies aussi peu ? Je veux dire que… Il y a certainement quelque chose que tu préfèrerais faire à la place.

CODAGE PAR AMATIS

Qui rêverait d'être escort ? C'est clair que tu gagnes de l'argent facilement. Et puis, tu as l'occasion d'aller aux soirées de la haute société. Toi, c'est clairement pas ton truc. Tu repenses à ses soirées, celles que tu faisais avec Drill autrefois. Les soirées où vous restiez tous les deux, en pyjama, à manger des cochonneries et à jouer aux jeux vidéos. Ou juste à regarder une série ou un film. Un film d'horreur très souvent. T'aimais trouver refuge dans les bras musclés de Drill. Ces moments te manquent. Ils te semblent loin, très loin désormais. Aujourd'hui, tu es là. À cette énième soirée de charité. L'homme que t'accompagne a littéralement disparu. Tu soupires. T'es pas prête de rentrer. Heureusement, tu as fait la connaissance d'une jeune femme. Ça fait plusieurs fois que tu la vois dans ce genre de soirées. Lorsque tu la regardes bien, elle semble aussi perdue que toi dans ces soirées. Une future amie ? Peut-être bien. Tu viens te confier à elle. Et maintenant, c'est à elle de le faire. T'attends la réponse à la question que tu viens de lui poser. Elle répond. Au fond de toi, tu savais ce qu'elle allait répondre. Ça se voit sur son visage. Tu souris simplement à la jeune femme. "ouais voilà .. bon, l'avantage c'est qu'au moins jpeux manger et boire à ma guise !" Non pas que t'as pas à manger chez toi mais parfois, les placards restent quasiment vides plusieurs jours. Tu n'aurais jamais cru que ça sera si difficile de subvenir à ses besoins. Parfois, tu regrettes de ne pas avoir poursuivis tes études. Enfin, rien ne prouve que l'on réussit mieux sa vie que sans diplôme.
L'envie de t'enfuir d'ici est énorme. De toute manière, personne ne remarquera ton absence. Peut-être le mec que t'accompagne et encore, rien est moins sûr. Au pire, il ne te versera pas ce qu'il te doit. Tant pis. Tu gagneras juste un peu de dignité. C'est donc suivi d'Isabella que tu te diriges vers la porte. Enfin dehors. De l'air, ça fait du bien. Tu respires un bon coup et passes tes mains sur ton visage. Même si votre dernière entrevue ne s'est pas très bien passé, tu ne cesses de penser à Drill. En fait, depuis que t'as quitté le parking, tu ne cesses de penser à lui. Il est ancré en toi. Et ça, ça ne changera jamais. Tu ne l'oublieras jamais. C'est impossible. Drill est ton âme soeur, t'en es certaine. Tu regrettes tellement d'être partie comme une voleuse et d'avoir envorté en silence. "eh ben .. faut bien payer le loyer du studio .. j'ai jamais été très fan de l'école donc j'ai pas tellement de diplôme .." dis-tu dans un premier temps. T'es certaine que tes parents te voyaient déjà faire avocate ou bureaucrate. Mais toi, c'est clairement pas ton truc tout ça. T'as besoin d'action dans ta vie. "jvoulais devenir peintre .. mais c'est difficile d'en vivre de nos jours.." Dis-tu en venant t'assoir sur les marches derrière toi. La peintre a toujours fait partie de ta vie. Ça te manque de ne plus peindre, même pour ton plaisir à toi.

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Une petite moue pas convaincue apparaît sur le visage de la Latina aux paroles de sa nouvelle amie. Manger et boire gratuitement, c’est, au fond, une maigre consolation pour passer un tel moment. Tous ces regards critiques des convives les uns sur les autres, tous ces sourires emplis de fausseté quand ils se saluent. Tout cela ne vaut certainement pas les coupes de champagne et les petits mets raffinés uniquement destinés aux apparences. Car, il faut bien l’admettre, la nourriture dans ces soirées mondaines n’est qu’un prétexte de plus pour prouver que l’on ne se trouve pas n’importe où. Il suffit de voir les minuscules quantités de chacun des amuse-gueules. Elle se souvient, soudainement, de la première fois que Luke l’a invitée à l’un de ces galas. Une fois partis, il l’avait regardée avec surprise, et peut-être un soupçon d’amusement, dévorer un énorme tacos sous ses yeux. Il avait affirmé la trouver rafraîchissante au milieu de tout ce beau monde dont il s’entourait. Aujourd’hui, elle se demande où est passé cet homme-là… Et, pire, où est passée cette fille-là. Elle a disparu sans qu’elle ne s’en rende compte réellement. Elle commençait tout juste à la retrouver grâce à Nikolaï mais… Il est parti, lui aussi. La morosité l’envahit à nouveau bien malgré elle. Et, finalement, c’est avec un certain soulagement que, quelques instants plus tard, elle retrouve l’air frais qui enveloppe la nuit accompagnée de la belle Camilla. Elle ne se rendait pas compte à quel point l’atmosphère était étouffante à l’intérieur tant qu’elle y était encore. Elles profitent un instant de cet oxygène retrouvé avant qu’Isa ne reprenne la parole. Elle questionne son interlocutrice, comme, pour mieux la comprendre. Et peut-être aussi pour poursuivre leur échange plutôt que retrouver ce silence qui la laisse seule avec ses sombres pensées. Encore debout, elle regarde la jeune femme lui expliquer sa situation, entre ses rêves perdus et sa condition actuelle. Elle, au moins, elle avait un rêve. – Je ne me souviens pas avoir eu un quelconque rêve dans ma vie. avoue-t-elle avant de s’asseoir à ses côtés sur les petites marches. Et elle se rend compte à quel point c’est vrai. Pas de rêve, pas de passion, juste un besoin pragmatique de réussir sa vie. Elle aime son métier, Isa, mais ce n’est pas une vocation pour autant. Un peu pensive, elle reprend d’une voix plus lointaine. – Je voulais juste faire un métier qui m’assurerait un avenir, et je crois que j’y suis arrivée mais… Ça ne vaut pas un rêve. Peindre, ce doit être bien plus captivant que s’assurer de la bonne image et de la bonne réputation d’une entreprise. – Tu devrais continuer à peindre, même si tu n’es pas sûre d’en vivre. Elle ne sait absolument pas peindre, ni même dessiner. Elle n’a jamais vraiment essayé mais elle adore l’art. C’est peut-être bien, dans cet univers de strass et de paillettes, ce qu’elle a découvert de plus beau. Elle se demande, pendant un instant, si elle ne pourrait pas aider sa nouvelle amie à se faire une place dans ce milieu si prisé. Mais elle ignore comment une telle proposition pourrait être perçue par la jeune femme qui paraît si indépendante, alors elle préfère la laisser venir à son rythme.

CODAGE PAR AMATIS

Malgré tes réticences à te trouver là ce soir, tu es tout de même contente d'être venue. En effet, ce soir, tu viens de te faire une nouvelle amie. Pourtant, au début, ce n'était pas gagné. Mais finalement, la jeune femme ne s'est pas arrêtée à la première impression. Tant mieux pour toi. Des amies, t'en as jamais eu des tonnes. Au Bronx, t'avais Lizz qui était aussi ta colocataire. Elle a suivie toute ton histoire Drill jusqu'à ce que vous vous m'étiez ensemble. Mais, hélas, cette relation n'a pas duré longtemps. Moins d'un an. C'est dommage ... Enfin, c'est un peu de ta faute tout ça. C'est toi qui a tout détruit en prenant la fuite telle une voleuse. Bref. Vous sortez enfin de ce gala. Tu respires enfin l'air extérieur. Ça fait du bien. Mais si l'air frais te fouette le visage, tu t'en fiches pas mal. Du moment que tu quittes la foule à l'intérieur, tu te moques du reste. Tu viens t'assoir sur les marches de l'immense bâtisse. Tu ne sais pas si l'homme que t'es censé accompagner va remarquer ton absence. T'es pas bien loin certes mais tout de même.
Tu aurais sûrement dû prendre ta veste. La fraicheur de la nuit commence à se faire sentir.Perdue dans tes pensées, tu reviens à toi lorsque la jeune femme reprend la parole. Tu trouves sa réponse bizarre. Tout le monde a des rêves enfin c'est ce que tu penses. "C'est bizarre .. On a tous des rêves je pense .." Dis-tu à la jeune femme. Toi, t'as la tête pleine de rêves. En première place, c'est de retrouver Drill dans ta vie. Il te manque tellement. Il ne se passe pas une journée sans que tu penses à lui. Et puis, depuis qu'il sait ce que tu fais pour gagner ta vie, t'as honte. Tu ne veux plus faire ça. Peut-être bien qu'après ce contrat, tu arrêteras tout. Mais pour faire quoi ? Tu ne sais malheureusement pas. Tu adorerais vivre de la peinture, de tes toiles. Mais, de nos jours, c'est très difficile. À l'heure de l'air technologique, les peintures sont un peu devenues obsolètes. C'est dommage. T'aimes tellement ça. Ça te détend énormément de peindre. "ça dépend. Si tu es épanouie dans ce métier peut-être que c'est ce qu'il te faut." La peinture est vraiment l'une de tes plus grands passions. Pourtant, ça fait pratiquement un an que tes toiles vierges, tes pinceaux et tes bombes de peintures sont restés dans le carton. "T'as raison. Il est peut-être temps de les ressortir du carton .. Je crois que cette mission de ce soir sera ma dernière. C'est vraiment pas un métier pour moi escort." Vraiment pas. Voyons le bon côté des choses : au moins t'as pu payer ton studio sans trop de mal. Maintenant combien de temps vas-tu tenir ? Seul le temps te le diras. "ça m'fait du bien de parler à quelqu'un .. jconnais pas grand monde ici .."

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Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Isabella n’a jamais eu beaucoup d’amis. Enfant, elle n’a pas connu les goûters d’anniversaire, les pyjamas party, ou même les journées shopping entre copines plus tard, à l’adolescence. Elle, à cette époque, elle avait des responsabilités beaucoup trop importantes pour la jeune fille qu’elle était. Elle prenait soin de ses frères et sœur, elle avait tout un foyer à gérer. Puis, ce n’était pas seulement qu’elle s’occupait de sa fratrie même si, indéniablement, cela a beaucoup joué sur son tempérament. C’était aussi simplement qu’elle était constamment avec eux. Ils étaient toujours ensemble. Milo, Jim, Peyton et elle. Ils passaient tellement de temps ensemble que ses relations avec eux étaient bien trop intenses, bien trop fusionnelles pour qu’un simple copain de classe ne puisse rivaliser. Elle n’avait pas besoin d’amis, elle avait sa famille. De sorte que, finalement, elle n’a pas appris à sociabiliser correctement. Elle a développé cela sur le tard, notamment à l’université. Mais, au quotidien, elle n’a toujours que très peu d’amis. Alors cette fille, Camilla, elle ne la connaît que depuis quelques minutes seulement. Et pourtant, elle l’a suivie sans se poser de questions bien longtemps. Simplement, peut-être, parce qu’elle en avait besoin. Besoin d’une amie. De la même manière, elle parvient à se livrer un peu à elle, ce qui n’est jamais guère facile pour la Latina. La réaction franche et spontanée de la jeune femme la fait doucement sourire. En vérité, elle n’a pas eu le temps de rêver. Jamais. Elle ne sait même pas comment faire, pas toute seule. Elle a suivi les rêves de ses proches, très tôt, et c’est ce qu’elle fait encore aujourd’hui. Mais elle, des rêves, non… Elle n’est pas sûre d’en avoir déjà eu. La seule chose qu’elle a toujours désiré, enfant comme adulte, c’est de s’en sortir. Survivre. Mais ce n’est pas un rêve, ça. C’est juste de l’instinct de survie. – Je suis peut-être plus bizarre que la plupart des gens. dit-elle, plaisantant à moitié. Ou peut-être qu’elle ne les connaît pas encore, peut-être qu’elle a besoin d’enclencher cette facette d’elle qu’elle a été contrainte d’éteindre bien trop jeune. – C’est quelque chose que j’aime faire, je me sens dans mon élément. Mais c’est différent d’une passion. Ça ne me fait pas vibrer, ce n’est pas une vocation, c’est un travail. avoue-t-elle l’air un peu pensif. C’est étrange, avant, elle n’aurait jamais dit une chose pareille. Elle n’aurait pas parlé de passion, ni de rien dans le genre. C’est peut-être parce qu’elle a connu pour la première fois ce sentiment de se sentir pleinement vivante… Avec Nikolaï. Mais elle n’a pas à se plaindre, à côté de Camilla qui fait un métier bien plus terrible que le sien. Métier dont elle semble prête à se détacher. Isa la regarde, surprise – agréablement surprise pour elle – car elle ne s’y attendait pas. – Oh mais c’est une bonne décision. C’est vraiment courageux de ta part de vouloir arrêter. Renoncer à cette facilité quand on y a goûté, sûrement pour un travail qui ne lui apportera pas autant, oui, vraiment, elle la trouve courageuse. A ses paroles suivantes, un beau sourire apparaît sur les lèvres de la brune. – Ça me fait du bien aussi. Je n’ai pas que des amis dans ce genre d’endroits. Et peut-être qu’elle, elle est en train d’en devenir une, pour de vrai. – Je suis contente pour toi si tu arrêtes, mais c’est dommage de perdre la seule personne normale de ces réceptions tout juste après l’avoir rencontrée !

CODAGE PAR AMATIS

Depuis ton arrivée dans le Queens, tu n'as pas fait beaucoup de connaissances. Tu vis ta vie tranquillement sans jamais gêner les autres. Déjà lorsque tu étais enfant, tu préférais jouer dans ton coin plutôt que de te mêler aux autres enfants. Tu as toujours ainsi. Discrète, calme et pudique aussi. Même si tu aimes t'habiller assez sexy des fois, dévoiler ton corps n'est pas chose facile pour toi. C'est sûrement dû au fait que tu étais un peu ronde autrefois. Bref. Ce soir, t'as bien fait de venir. Tu viens de te faire une nouvelle amie. Espérons que ça ne soit pas que pour ce soir. Avec Isabella, vous venez de fuir la foule pour trouver refuge dehors. Même si l'air est frais, qu'importe. C'est cent fois plus agréable que de rester dans ce brouhaha insupportable. C'est un coup à te filer la migraine. "Oh je suis sûre que non. Pas plus bizarre que moi !" C'est vrai, non ?! Il faut vraiment être bizarre pour abandonner l'homme de sa vie du jour au lendemain et avorter seule, en silence. "Enfin, je te connais pas.. jpeux pas dire si t'es bizarre." Une jolie façon de lui dire que tu aimerais bien la connaitre. N'est-ce pas ?
Depuis que tu as avouée à Drill que t'étais escort, et au vue de sa réaction, tu n'as clairement plus envie de continuer. La peinture te manque. C'est vraiment quelque chose que t'aime faire. Que tu sois triste ou heureuse. Qu'importe ton humeur ou la météo dehors, la peinture est une réelle passion pour toi. Terminée de se morphondre et de faire n'importe quoi. Il est temps de reprendre sa vie en main. Même si tes chances de récupérer sont vraiment très minces. "Merci .. Je vais essayer de gagner ma vie comme ça .. Je sais que ça sera clairement pas facile. J'ai pas de local pour exposer mes oeuvres .. Et mon studio est bien trop petit.." Réponds-tu à la demoiselle. Tu ne sais vraiment pas si tu vas réussir. Si Drill était là, il te pousserait et te dirait qu'il a confiance en toi. Or, il n'est pas là. Et c'est bien dommage. Isabelle semble contente de ta décision. Surtout le fait que t'arrêtes l'escort. Sa dernière remarque te fait sourire. "J'avoue que ça a quelque chose de comique mais jpeux toujours te filer mon numéro et on ira se boire un verre de temps en temps si tu veux !" T'es contente de constater que la jeune femme souhaite que vous gardiez contact. T'aimes pas trop forcer les gens. Tu ne sais pas si tu aurais osé lui demander son numéro en première.

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Peut-être bien qu’elle s’est faite une amie en fin de compte. La première depuis toutes ces soirées mondaines auxquelles elle a dû assister. Luke ne va sûrement pas être ravi d’apprendre qu’il ne s’agit pas de l’épouse de l’un de ses précieux collaborateurs, mais d’une escort-girl. Ce n’est pas étonnant, au fond. Elle ne s’est jamais sentie totalement à sa place auprès de ces femmes, elle a l’impression d’être beaucoup trop différente d’elles. Puis, elle n’accorde aucune importance au métier que peut bien faire sa nouvelle amie, Isa. Ce qui compte à ses yeux, c’est qu’elle a trouvé quelqu’un qui semble capable de la comprendre. Et, en plus, quelqu’un qui affirme être aussi bizarre qu’elle. Ces paroles-là déclenchent un rire léger de la Latina. Elles sont peut-être faites pour s’entendre si Camilla s’avère aussi étrange qu’elle. Quoique ce n’est pas le mot adéquat. – J’ignore si je suis bizarre, mais je sais que je peux le paraître. Je ne suis pas toujours très…. Sociable avec les autres. Maintenant, Camilla va se dire qu’elle est vraiment bizarre. Mais c’est vrai, elle peut sembler froide au premier abord. En vérité, c’est juste une manière de se protéger, mais cela ne peut que facilement être mal perçu. Pourtant, avec celle qui n’était encore qu’une inconnue il y a une heure, elle n’a pas de mal à discuter. Elle l’a même suivie à l’extérieur sans se poser de questions. Et, il faut l’avouer, cela fait du bien de parler avec quelqu’un. Sans faux-semblant, sans jouer de rôle. Elle a l’impression d’avoir une conversation plus sincère avec la jeune femme que toutes celles qu’elle a pu avoir au cours de cette longue journée. C’est quelque chose qu’elle dégage, Camilla. C’est même elle qui se livre à elle alors que rien ne l’oblige à lui parler de sa vie, de ses rêves, ou même de cette envie d’arrêter ce métier. Instinctivement, elle donne envie à Isabella de lui donner un coup de main, juste parce qu’elle trouve admirable ce désir de suivre son rêve. Ce n’est pas quelque chose dont elle serait capable, elle. Pas toute seule en tout cas. – Eh bien, je me rends souvent à des expositions d’art. Peut-être que je pourrais te mettre en relation avec une galerie. Je suis même certaine qu’il y a des personnes ici qui seraient intéressées par ce que tu peux faire. Enfin, si tu en as envie. Elle ne veut pas lui imposer son aide, elle ignore si elle en voudrait. Mais si les relations qu’elle a pu se faire peuvent être utiles à quelqu’un, elle ne va pas s’en priver. La proposition de Camilla la fait tout de suite sourire. Elle est plutôt touchée, en fait, elle semble avoir envie de garder contact avec elle. Et c’est réciproque. – Oh, ce serait avec plaisir. Je pourrais te raconter toutes les infos croustillantes que tu manqueras. plaisante-t-elle avec malice. En vérité, elle est surtout heureuse d’avoir fait une belle rencontre dans une soirée qui semblait tout sauf bien commencer.

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