le ciel est en feu.

traits de caractère / (des braises) chaleur humaine derrière un ton acerbe, parfois mesquin, souvent plein d'entrain. Des traits avenants qui ne sont pas trompeurs, les premières impressions sont douces pourvu qu'on sache l'aborder, se plaît au jeu des banalités, entretient le vernis d'une âme en putréfaction. Plus que tout, il veut avoir l'air bon puisqu'il semble parfois l'être si peu. (feu aux poudres) impulsif, métaphore des allumettes craquées, enflammées déjà, trop vite. Colères fluctuantes nées de nulle part, explosant parfois aussi vite qu'elles s'éteignent. Il est chaos et paradis, douceur acide, caresse brûlante. Souvent, il voudrait n'être que bonté quand un rien parvient malgré tout à le faire disjoncter. (des cendres) regrets traînés comme des boulets, remords liquide dans les veines pulsant encore d'une rage qui s'essouffle. Honteux reflet d'un père aux phalanges abîmées, lion s'exècre devant les miroirs, se haït au fond de l'âme dans ses instants explosifs ou il croit ne plus gérer ses réactions. l'accalmie après l'éruption lui laisse un goût de cendres et un million de regrets. (feu sacré) passion violente au creux des tripes, ce qu'il fait, ce qu'il aime, il s'y donne corps et âme. Dans la démesure souvent, quand il n'est pas léthargique, il est ouragan. ses passions sont autant de raisons de vivre qui finissent à leurs tours abîmés par les extrêmes qui s'agitent en lui. (le bûcher) juge et bourreau, lion est de ceux qui n'ont pas le pardon facile. Celui qui accumule les faux pas ne sait pourtant en pardonner aucun, rancune tenace qui s'enlise autour du myocarde, l'oppresse a tout signe de faiblesse. Les cicatrices d'enfants ont laissé un goût de sel qui ravive chaque blessure qu'on oserait - à tort - lui infliger. (feu follet) éclatant, comme une combustion spontané, lion peut charmer ou dévaster. Parfois les deux à la fois. Il dira trop entier quand les plus pessimiste diront peut-être fou à lier. (et tout le monde se trompe) (cesser le feu)

il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
il regarde Quelqu'un de sa prunelle trouble

femme des enfers.
Perséphone se liant à Hadès.
Couple de mort au royaume damnés. Luxe vétuste dans une maison d'enfance aux sourires enrobés d'hypocrisie, quand un rien pouvait mettre le feu aux poudres. Fou à lié. Lion entend encore, le craquement des phalanges qui se heurte à son visage, les hurlements comme un gargouillis infâme. L'indifférence maternelle comme un assentiment muet aux gestes d'un mari violent abattant son courroux sur les gosses. Les premières fois, le regard implorait l'intervention, priait la génitrice de se faire rempart entre le corps chétif et les mains robustes. Des prières vaines murmurés en silence à un visage crispé mais léthargique. Engoncé dans une vie aux allures de cage qu'elle a apprit, sans doute, à ne plus voir. Des années plus tard, Lion a l'oeil torve dardé sur elle à chaque fois. Indissociable complice d'une violence que les enfants ne méritent pas mais qu'ils apprennent à trouver banal. Lionel né dans le feu de la rage, univers incandescent forgeant son corps dans une chaleur empreinte de ressentiment.
Ni oubli ni pardon.
Rien qu'un reflet dégueulasse qui tend chaque fois un peu plus vers un paternel qu'il exècre, passer sa vie à se battre puisqu'on ne sait faire que ça en haïssant de glisser chaque jour davantage vers un unique modèle de sous-homme.

l'abîme des douleurs m'attire. D'autres sont
les sondeurs frémissants de l'océan profond.
Ils fouillent les vent des cieux, l'onde que tu balaies
ils plongent dans les mers, je plonge dans les plaies.

Louve et Lion,
peut-être une blague ou une malédiction.
Les félins en constante opposition. Griffes acérées et crocs dehors. Territoire ennemis. Ils ne se reconnaissent que dans le même sang qu'ils partagent et qui ne se dévoilent que lorsque l'hémoglobine coule. Alors les mots sont des couteaux aiguisés et les gestes des coups mal envoyés. Hématomes au cœur. Des animaux nés dans un univers hostile dont ils ont apprit les codes qui ne les ont jamais quittés. Trop semblable pour s'entendre. Et puisqu'au royaume des charognes, il n'y que la loi du plus fort qui fonctionne, c'est toujours la quête de la domination sur l'autre. Collision perpétuelle des gamins qui s'aiment fort mais s'aiment mal. Défensifs à l'extrême, blesser pour ne pas l'être en premier. Y a pourtant que Lion qui s'octroie le droit de pouvoir blesser Louve, de planter ses crocs dans sa jugulaire pour mieux la voir agoniser. Que lui qui peut la blesser, au nom d'une fraternité nocive qu'ils ne savent vivre que comme ça. Il est l'unique, puisqu'il se fera félin meurtrier si un autre osait lui faire le même affront.
la malédiction l'un de l'autre.

que veux-tu que je devienne,
si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
qui s'en va ? Je ne sais pas.

effluve de luxure et l'arrière goût rance de honte. Le silence se fait serpent s'enroulant autour de sa gorge, l'étau se resserre. C'est l'amertume de sa défaite, encore. coincé dans une boucle sans fin qui le ramène toujours ici, quelques heures de paradis pour la brûlure des enfers. Chaque fois, il croit y laisser un nouveau bout de son âme. Morceaux épars qu'il déchire lui même du bout de ses ongles pour les posés là, sur l'autel d'une sorcière fatale. Beauté mortelle.
« j'reviendrais pas »
sa promesse est vaine et elle le sait.
Elle le sait quand elle rit, de ce rire pathétique qu'on offre aux enfants quand ils disent une bêtise et qu'on leur accorde un brin de compassion. Elle le sait quand elle le jauge, hautaine, comme un animal de compagnie. Elle le sait plus encore quand elle lui tend sa chemise, pour le congédier. Le mettrait presque à la porte quand dans son œil brille le défi. Elle sait avant même qu'il s'en aille qu'il reviendra, les certitudes de lion sont aussi fluctuantes que ses émotions, brasier de rage quand il se sent moins que rien mais éternel boomerang. Il revient toujours. Pour les courbes ou le goût de sa peau. Pour le feu qui les anime ou la sensation d'exister quelques heures à peine.
Elle sait, parce qu'elle a toujours décidé pour deux.
Elle sait parce qu'elle est seul maître du jeu.
« c'est la dernière fois.
- c'est pas moi qui dit ça, normalement? »
sauf que sihem, elle, ne mentait pas.

maintenant, mon regard ne s'ouvre qu'à demi
je ne me tourne plus même quand on me nomme
je suis plein de stupeur et d'ennui, comme un homme
Qui se lève avant l'aube et qui n'a pas dormi

bombe humaine,
léthargique
puis l'implosion
lion traîne son âme davantage que son corps, boulets à ses pieds, sourire aux lèvres. Dualité de celui qu'on veut être et de celui qu'on est. une main qui caresse et l'autre qui blesse. panseur de plaies qu'il a lui-même infligé. Oscillant entre rage de vivre et dégoût de soi. Le reflet dans le miroir est un patchwork de morceaux de verres recollés entre eux, on discerne encore la beauté malgré les millions de fêlures impossible à éviter. Fait de bosses et de creux, montagne russe sur son existence. Des chutes vertigineuse qui ne laissent pas indemnes, des instants, toujours éphémère, de plénitude.
Il est le deux faces d'une même pièce, doux et brut, des facettes qu'on rencontre au gré  du hasard – ou face au choix du destin – lancé dans les airs pour une seconde d'hésitation et ses yeux brillants de vie qui se voile de rage aussi vite que les poings se décrispent quand il retrouve la douceur. vouloir être tout quand on est rien