des rêves imaginaires. (elierr) hot.

ici tout l'monde déraille. t'es cent fois trop bonne.

est-ce qu'il s'attendait à ça ? il s'est simplement assis sur le canapé, il voulait juste... lui-même il ne sait pas vraiment. et oui, il s'attendait à ce qu'elle fasse le premier pas, mais en même temps, il n'était pas préparé à tout ça. il a un prénom. un prénom à mettre sur sa tête. comme si, aujourd'hui, cette relation bizarre, cette relation un peu chaotique, prend simplement tout un autre sens. il ne sait pas de quoi demain est fait, mais il sait qu'il apprécie ce qui est en train d'se passer. errmina. ça résonne dans sa tête. ça réveille un quelque chose qu'il ne sait pas vraiment. il se sent, d'un coup, totalement privilégier. parce qu'il a enfin l'impression d'être quelqu'un. sans trop savoir qui non plus. mais ça lui fait bizarre. errmina. putain. c'est beau, comme prénom. il se lève, elio. s'approche doucement d'elle. jusqu'à n'avoir besoin que de tendre le bras pour toucher sa peau. mais pour le moment, il s'abstient. il laisse err parler. putain. ça lui fait bizarre d'mettre un prénom. orpheline, vendeuse, garce. parce qu'à l'hôpital, c'est exactement ce qu'elle lui a fait. quand lui, il s'était un peu confié. t'es pas toujours une garce. il brise la distance, pose sa main sur sa joue, caressant sa peau du bout des doigts. il lui offre un léger sourire. il ne réfléchie pas à ses mots, il attend simplement, attend d'voir si elle va se livrer encore un peu, ou si c'est à son tour. pas d'se livrer, mais en tout cas, il est prêt à gérer. errmina. il répète. voilà dans quoi tu te caches. tu t'crois être une garce. mais non. j'suis même certain qu'c'est pas le cas. elio laisse sa main descendre sur son épaule; et puis ses doigts frôlent sa peau. et leurs mains se joignent ensembles. il lie ses doigts avec les siens. t'es juste une fille qui a l'air d'pas avoir vécu une vie facile. il se rapproche d'elle, elio. colle son torse contre sa poitrine. il frôle ses lèvres contre les siennes, laisse son nez qui se cogne contre le sien. tu m'intrigues. cette fois-ci, elle a réussi. à l'avoir. à c'qu'elio n'voit que par elle. sans même qu'elle ne se rend compte. errmina. qu'il répète, une dernière fois, avant d'briser la distance et de l'embrasser. collant son corps contre le mur, remontant sa main jusqu'à ses cheveux. oui, elle l'intrigue. oui, elle lui plaît. oui, elle s'ra sienne.

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savoir ce qui lui prend, à err, ce serait répondre à l’énigme globale du cerveau humain. agir contrairement à ses pensées. agir sans réfléchir. courir derrière un objectif qu’elle ne connait même pas, sous prétexte qu’on ne lui prête pas l’attention qu’elle croit mériter. err s’est toujours su supérieure, parce qu’elle a compris qu’il n’y avait qu’en le pensant qu’elle pourrait avancer. des pensées positives, des envies extraordinaires, des ambitions qui dépassent l’entendement. ça évite d’être déçu. ça permet de toujours voire plus loin, malgré les aléas de la vie. err sait bien que sans ça, elle ne pourrait se vanter d’être partie de rien pour en arriver là. ce n’est pas une fortune, ce n’est pas entièrement accompli mais c’est déjà bien mieux que ce qu’elle osait espérer lorsque ses parents l’ont abandonné. aujourd’hui, err ne répond plus de ses grandes règles. elle ne répond qu’à ce que son cœur lui dit. elle écoute les battements qui grossissent, elle écoute la honte qu’elle porte lorsqu’elle affirme la vérité. elle écoute sa vulnérabilité face à ce qu’elle tient comme paroles. err n’aime pas ses origines, err n’aime pas son histoire. elle n’a rien de glorieux à raconter, c’est pour ça qu’elle se tait. c’est pour ça qu’elle ne répond que par l’attaque, quand la défense ne fait pas son jeu. quand elle sait qu’une partie ne peut pas être gagnée avec ses arguments. ça n’apporte que de la pitié, que des petits mots, que des moues tristes et fades. err, elle n’en peut plus de ces yeux qu’on pose sur elle. elle ne veut plus qu’on pense qu’elle n’a pas les épaules pour tenir, survivre, vaincre. conquérir. lorsque sa tirade est terminée, err l’attendait. elio se lève, s’approche. sourit. il est fier de ce qu’elle raconte, il est content d’avoir ce qu’il attendait. err le lui devait, pour l’hospitalité. mais elle ne compte pas accepter les yeux d’enfants. les amours vaches. ceux qui se créent par les tristes vérités. « c'est beau, comme prénom. » err lève les yeux au ciel, recule quand il s’approche. l’intérieur de sa gorge rage, se bloque. « tu dois avoir d’la merde dans les oreilles. » elio continue sa quête, les yeux rieurs. il tend la main pour prendre celle d’err. électrochoc. err voudrait s’échapper mais le mur s’approche. elle est coincée. elle se coince, seule. « orpheline, vendeuse, garce. » err pince les lèvres. elle préfère le dernier mot. elle préfère la force que la tristesse. « t'es pas toujours une garce. » err hoche la tête, rapidement. si, elle en est une. si, elle l’a prévenu. si, faut qu’il s’arrête. « errmina. » « arrête. » elle gronde, serrant sa main qu’elle tient toujours. ses ongles entrent dans la peau. ça lui rappelle son père, à err. cette intonation. ce prénom. pourquoi en a-t-elle parlé ? pourquoi a-t-elle succombé ? elle s’était pourtant promis. err savait qu’elle s’en mordrait les doigts. « voilà dans quoi tu te caches. tu t'crois être une garce. mais non. j'suis même certain qu'c'est pas le cas. » de nouveau, err lève les yeux au ciel. « si. j’te jure que si. » elio s’approche encore. ses lèvres frôlent celles d’err. son souffle fait hurler sa poitrine. elle sent son odeur, sa pression. elle sent les effluves d’une nuit, et d’un café chaud. un confort qu’elle ne veut pas s’autoriser. et pourtant, tout son corps demande ce désir. « t'es juste une fille qui a l'air d'pas avoir vécu une vie facile. » il reste là. à côté. tout près. err le regarde, sans rien dire. les lèvres légèrement ouvertes, les ongles toujours encrés dans sa peau. « tu m'intrigues. » elle tente de s’échapper. son esprit tente de s’éloigner. « elio … » elle veut l’arrêter. parce qu’il ne pourra pas revenir en arrière. il aura mal. il souffrira. il a raison. elle doit filer, err. « errmina. » « arrête- » mais il la coupe, en une seconde. il était si près, il l’est d’autant plus. ses lèvres chaudes et humides s’accrochent à celles de la blonde, pour faire tourner ses sens. une main dans les cheveux, l’autre qui s’accroche d’autant plus. dos au mur, face à la réalité. err se laisse embrasser, sans désirer une seconde que ça s’arrête. ni son esprit. ni son corps. err n’a pas la force de le repousser. alors elle l’embrasse avec fougue, une main maintenant contre sa joue. elle serre son corps contre le sien, s’évade dans l’imaginaire de cette relation. ça dure un temps, peut-être deux. err reprend son souffle, passe une main dans ses cheveux et lit le désir dans les yeux d’elio. essoufflés, tous les deux. avares de ce qu’il pourrait se passer, ensuite. « c’est pas parce que j’ai parlé, que t’as raison. j’suis toujours une garce. et j’vais toujours me barrer juste après avoir tiré mon coup. » c’est sa dernière chance de reculer. sa dernière chance de la repousser, avant qu’elle n’écrive son prénom en lettre d’or sur son cœur.

ici tout l'monde déraille. t'es cent fois trop bonne.

il secoue la tête. elio sourit. elio rigole. d'la merde ? parce que c'est mal d'apprécier un prénom, maintenant ? peut-être qu'il en profite, peut-être que c'est à son tour de jouer, et il sait. il sait qu'il va se brûler. il sait qu'ça risque de mal se finir. mais est-ce que reculer, c'est définitivement trop tard ? dès qu'il a posé ses lèvres sur les siennes, la réponse a été très précise. oui. oui, c'est trop tard pour faire demi-tour. oui, c'est trop tard. leurs corps sont collés. et p't'être qu'il en oublie presque le désastre de la veille. les mots blessants. je m'en fous. oh que oui, il s'en fiche. parce qu'elio sait, qu'elle ne partira pas. pas définitivement. qu'elle finira par revenir. peut-être qu'il va essayer d'marquer son âme, d'la rendre dingue, d'faire en sorte qu'elle aussi, elle n'voit que par lui. lui aussi, il peut jouer. et tant pis, tant pis pour son coeur. tant pis s'il se sent mal par la suite. tant pis. parce qu'il peut pas lui reprocher quelque chose, c'est toutes les vérités qu'elle dit mais qu'il ne veut pas admettre. oui, au fond, il a cette peur qu'il n'arrive pas à chasser, mais pour une fois, c'est loin d'être sa priorité. il embrasse sa joue, descend jusqu'à sa mâchoire. remonte jusqu'à son oreille, mordille sa lobe alors que ses mains remontent le long de son dos. retire l'soutient gorge. ses mains découvrent sa peau. des caresses, alors que ses dents mordillent la lobe de son oreille. alors que ses mains descendent le long d'son dos, frôlant la peau de ses fesses. parce que tu reviendras. il en est persuadé, elio. il peut en mettre sa main a coupé. il repose ses lèvres sur les siennes. il mordille, il découvre, il caresse. alors qu'il soulève la belle, juste pour qu'elle s'accroche à elio, juste pour avoir ses jambes autour d'son bassin. parce que moi aussi j'peux jouer. ses doigts frôlent le dernier tissu, provoque. ses lèvres descendent jusqu'à sa poitrine. puis il l'emmène jusqu'à sa chambre. parce qu'il veut pas qu'ce soit bâclé. il veut qu'elle s'en souvienne. veut qu'il soit ancré dans son cerveau. il est déjà en train de retirer leurs derniers vêtements. il est à la fois doux, elio. à la fois un peu plus sauvage. alors que ses doigts parcourent l'interdit. juste pour qu'elle n'pense qu'à lui. juste un instant. quelques minutes. parce qu'il perd pas vraiment de temps non plus. embrassant sa peau, embrassant ses lèvres. un simple mouvement, et ils n'font plus qu'un. l'palpitant qui bat fort. parce que ça fait longtemps. parce qu'il a plus l'habitude. parce qu'il est trop faible. mais elio se sent bien. attrape les poignets d'sa belle pour forcer son corps à n'pas trop bouger. parce qu'il veut contrôler. il veut qu'elle oublie tout, qu'elle n'pense qu'à lui. en oubliant les principes. en oubliant les bases. l'préservatif. c'est pas grave, il se retirera avant, finira d'atteindre la jouissance avec un coup de main. elio, err, elio, err, err, errmina.

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c’est comme si la bombe venait d’exploser. comme si le retardement s’était enfin arrêté. err ne se souvient pas avoir prononcé l’élément déclencheur, et pourtant c’est une tornade qu’elle prend en plein ventre. err ne s’écoute plus, elle ne le peut plus. sa tête n’est plus maîtresse de son corps et de ses gestes. son cœur hurle dans sa poitrine, tout autant que le désir explose dans son ventre. le regard de cet inconnu plus si méconnu rappelle tout ce qu’err essaye d’oublier chaque jour. l’attrait des sentiments. l’attrait du commun. se caser quelque part, pour que les aventures s’arrêtent. il ne resterait plus que ça, plus que cet échange. et ça finirait par s’estomper. err n’est pas ce genre de filles, elle l’a prévenu. err est explosive, incontrôlable, frivole, joueuse. et elle jure que jamais personne n’aura d’emprise sur elle. jamais personne ne pourra la dompter, qu’importe le regard. qu’importe le corps. qu’importe la chaleur. elle s’est fait cette promesse après avoir quitté aran. elle s’est envolé vers d’autres lieux, vers d’autres univers et err savait que c’était pour vivre seule. après avoir été accrochée à quelqu’un trop longtemps. après avoir répondu à toutes ses demandes comme si la vie en dépendait. après avoir accepté ses caresses comme seules récompenses. err était consciente et volontaire. mais il était temps qu’elle gagne son indépendance. qu’elle grandisse, ou qu’elle finisse de le faire. seule. ce n’est donc pas de nouveaux yeux qui vont la faire tomber. ce n’est pas un nouveau sourire et un nouveau brun qui va la faire valser. ce n’est qu’une passade, qu’un mirage. qu’une aventure. et demain, tout reprendra le cours de ses jours. la brèche est rompue, malgré tout. err se laisse embrasser avec envie, décidant d’éteindre enfin son cerveau et ses dires. err s’abandonne à ce plaisir, comme si c’était n’importe lequel. comme s’il n’avait pas d’importance. « je m'en fous. » qu’il dit, l’embrassant de plus belle. err tente de le faire partir, de se faire jeter mais il préfère s’accrocher. err ferme les yeux, accepte les caresses et sent la chaleur sur sa peau monter peu à peu. sa tête bascule contre le mur, les lèvres d’elio dans son cou. il y dépose ses marques, err le sent. le ressent. il retrouve ses lèvres, elle ouvre les yeux une seconde. elle préfèrerait que ce ne soit pas lui. qu’il ne soit pas si beau. qu’il ne lui fasse pas autant d’effets. elle préférerait que ça n’existe pas, pour ne pas tomber trop bas. mais lorsqu’il accroche son oreille, err retrouve le sens des priorités. la passion. le désir. l’explosion. elle pourrait se laisser faire, là. et puisqu’il prend tout en main, err y prend goût. « parce que tu reviendras. » elle ose un sourire, les yeux fermés. ses mains glissent sur ses fesses, la portant contre lui. ses cheveux blonds valsent dans la pièce, err s’accroche. et pour oublier la sensation, elle se contente de l’embrasser à pleine bouche. des pas pressés l’accompagnent ailleurs. err tombe dans un lit et se rend compte qu’elle est entièrement nue. elle sourit de nouveau, fière de voir qu’il sait y faire. « parce que moi aussi j'peux jouer. » et il tombe sur elle, retrouvant le goût de la chaire. err attrape sa nuque pour que jamais il ne s’éloigne. elle se cambre au son de ses doigts entre ses cuisses. et c’est dans un long soupire qu’elle accepte la pression qu’elio lui offre, retrouvant son regard et serrant ses ongles dans sa nuque. err est une fille assez facile pour qu’on se loge entre ses cuisses. err a l’habitude. mais ce qu’elle ressent à cet instant n’a pas la même saveur. n’a pas la même chaleur. son ventre continue de hurler, son cœur explose dans sa poitrine et jure vouloir sortir. err pince ses lèvres et se cambre de nouveau, perdue dans les méandres du plaisir. err sent les fourmis, les papillons, les vibrations. elle ressent tout ce qu’on lui avait promis, mais qu’elle n’avait jamais trouvé. absolument pas apeurée, au contraire, elle passe de la lionne à la panthère. il tient ses mains, il l’empêche de bouger. err pourtant s’échappe et prend le dessus, sans hésiter. les cheveux blonds sur les seins, les mains sur son torse, la tête en arrière. elle chevauche cet instant à la perfection, pensant avant tout à ce plaisir qu’elle ressent. qu’elle apprivoise. et qui pourrait la rendre accroc. err ne le regarde plus, elio. elle se contente de le vivre. ses mouvements se saccadent, s’intensifient. elle sent ses mains se serrer contre sa poitrine, elle ouvre les lèvres et laisse le moment traverses ses pores. souffles forts, bruyants, implosifs. pression du bas de ses hanches jusqu’au sommet de son crâne. plaisir intense, subtile. emotionnel. err n’a jamais eu cet effet-là. elle n’a jamais su le trouver, bien qu’on lui en ai vendu les mérites et qu’elle a menti pour bien des partenaires. err en tremble, de ce plaisir. elio avait raison. err en veut déjà plus, encore.

ici tout l'monde déraille. t'es cent fois trop bonne.

les soupirs se mélangent. les langues dansent ensembles. les corps qui se découvrent. c'est presque trop beau. peut-être que ça l'est encore plus que dans ses songes, que les pensées érotiques qui lui arrivent d'avoir. parce qu'avec elle, c'est bien plus beau que tout le reste. il est incapable de mettre des mots qui sont précis, l'corps tremblant d'une émotion encore trop peu connue. parce qu'il suffit de quelques gestes pour qu'elle lui montre déjà qu'elle peut être sienne. d'un seul mouvement pour qu'il n'soit encore bien plus proche. son ventre se contracte d'une façon qu'il ne comprend pas non plus. et son coeur... son myocarde si faible et si fragile s'enflamme contre sa cage thoracique. il n'y pense pas. c'est pas comme les fois où il est sur le point d'faire une crise cardiaque. c'est beaucoup plus agréable. et p't'être que c'est l'effet qu'elle procure sur lui. ça n'doit être que ça, pour qu'il se permet d'en briser les murs. de briser les obstacles qu'il s'est lui-même imposé. aujourd'hui, ce matin et dans ce lit, il n'a pas peur de sa maladie. il n'a pas peur parce qu'il a juste cette impression... qu'il y a simplement des choses plus belles. et err... bon sang. il cache sa tête dans son cou, mordille sa peau, y laisse une trace pour qu'au moment où elle se regarde dans le miroir, râle et n'pense qu'à lui. puis les rôles s'échangent. et il en perd les mots. la bouche ouverte, des gémissements qui couvrent le silence de sa chambre. et quand il ouvre les yeux. quand il voit la belle sur lui, c'est p't'être trop pour lui. il sent qu'il est sur l'point d'en finir. alors il reprend l'contrôle, pour finir par se retirer. parce qu'il peut pas s'permettre une bêtise comme ça. il s'contente de l'embrasser, encore et encore. peut-être qu'il en deviendrait accro. puis il fini par se laisser tomber sur le côté du lit. les joues rouges à cause de l'orgasme, le coeur qui bat sûrement bien trop fort qu'à la normale, l'corps tremblant. et elio, il ose pas ouvrir la bouche. attend, peut-être, le moment où il va se rendre compte qu'il a perdu. parce que malgré tout, il y a sa conscience qui lui hurle qu'elle partira. et jamais il osera faire le premier pas. p't'être qu'aujourd'hui, il se montre joueur, dominant, mais c'est loin d'être le cas. errmina... il peut pas s'en empêcher, avec un sourire qui rôde sur ses lèvres, s'tournant sur le flanc, tenant sa tête avec sa main, pour pouvoir l'observer.

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mouvements de hanches et tête balancée en arrière. les cheveux blonds frôlent les omoplates, accompagnent les derniers frissons de plaisir. les yeux fermés, le cœur ouvert. béant. géant. err ne se reconnait pas, dans cet instant de folie. err ne sait plus qui elle est, quand ses entrailles lui hurlent leur bonheur à la figure. jamais. jamais elle n’avait ressenti pareille explosion. jamais elle n’avait compris ce que c’était vraiment, de craquer aisément. jusqu’alors elle le croyait, aujourd’hui elle avoue s’être trompée. sans aucune retenue, elle se laisse porter par l’instant, err. c’est le plaisir qui l’emporte, le désir n’étant qu’un lointain souvenir. cette chambre blanche, cette rencontre fortuite, ce silence de mort. son cœur fragile. err a tout oublié lorsque son ventre a ressenti cette légère pression et quand son cerveau a ressenti les endorphines. err a oublié elio. elle n’a pensé qu’à elle. valsant sur le divan, elle se souvient alors qu’il est la principale raison de cet instant fougueux. elle en sourit, err. malgré ses lèvres capturées de nouveau. elle ne sait plus où il en est, elle est juste soulagée qu’il ait encore la force de l’embrasser. il a tenu le coup, elio. err en a presque un pincement au cœur. un silence s’installe, sous les effluves des ébats chauds. les souffles sont rauques, les draps sont humides et l’air est bouillant. err fixe le mur, ferme les yeux. ses lèvres sont ouvertes, sa poitrine est essoufflée. son corps n’est qu’une chose, qu’un être vide. parfois, err sourit. elle se rappelle la sensation, elle se rappelle l’instant. et puis, elle repart dans les abymes du plaisir. si seulement elle avait la solution, pour ne pas s’attacher à cette sensation. si seulement err avait un traitement miracle contre cette drogue. elle le prendrait. parce qu’elle sait, err, qu’elle ne peut plus faire machine arrière. c’est ce qu’elle va chercher, maintenant. a chaque échange. a chaque ébat. c’est ce qu’elle va vouloir trouver chez l’autre, ce plaisir intense. ce désir charnel. err est coincée, elle le comprend. elio avait raison. sauf si ce n’était qu’une fois. sauf s’il manque à son devoir, la prochaine fois. et err y pense, au moment où elle reviendra. err se voit déjà contre lui. err se voit déjà jouir de nouveau dans ses bras. « errmina... » elle entend, grognant d’être tirée de ses pensées si rapidement. elle ouvre les yeux et le voit là, la regardant réfléchir. err le pousse, une main sur son visage. elle s’enroule dans les draps pour qu’aucun membre ne dépasse. err est vulnérable, là. par son corps détendu, par cette pression lâchée et par cette sensation de lui appartenir. elle ne peut pas rester, la blonde. elle ne peut pas accepter de faillir à ses promesses. err reste une garde qui prend ce qu’elle a à prendre et qui se casse. c’est son ambition. ce sont ses rêves. alors même si elle n’en a pas envie, même si son corps lui hurle de rester ; elle se sort des draps pour retrouver ses fringues. son corps fin déambule dans l’appartement, rhabillant chaque parcelle de sa peau peu à peu. err a encore chaud, elle est encore troublée. mais elle s’y tient, à ce qu’elle a juré. « peux mieux faire. » qu’elle dit, rapidement. lui envoyant un clin d’œil vif. elle a la main sur la porte, err. elle est prête à retrouver sa vie, loin de cette chambre chaude et de ses souvenirs. ses cuisses brûlent encore. sa tête est toujours dans les draps. mais sa fierté elle, est déjà bien loin.

ici tout l'monde déraille. t'es cent fois trop bonne.

il se sent épuisé, d'un coup elio. c'est pas non plus surprenant. il a brûlé les étapes. il a laissé parler sa tête, son esprit, et pas son coeur. il en avait envie, alors il l'a fait. et tant pis. tant pis pour les conséquences, elle avait raison. peut-être qu'il va l'avouer un jour, peut-être pas. il n'a pas le courage de se lever, a les yeux lourds, est fatigué. il a pas non plus dormi de la nuit, ou très peu. puis il est malade. il va pas s'en remettre comme les personnes normales en sont capables. il sent que ses paupières sont lourdes. il sent qu'elle quitte le lit, et ça lui brise le coeur. il a froid, d'un coup. elle n'est plus là, et il a l'impression que la vie reprend son cours. que ça y est, dehors il fait toujours jour, et que les secondes continuent d'avancer. ça l'rend presque trop triste. et pourtant, ça le fait rire. peut mieux faire ? c'est pas trop c'qu'elle lui a montré. ça l'fait sourire. reste avec moi. qu'il lui dit. parce qu'il veut pas qu'elle claque cette porte. il risque p't'être de pas l'supporter. s'il te plaît. elio n'a plus le courage d'ouvrir les yeux. d'essayer de rester conscient. morphée arrive, et il s'est fait prendre sans être forcément préparé. il voulait espérer, croire qu'elle pouvait rester. mais il est faible, il est fragile. il a fait trop d'excès. faut pas non plus déconner. elio est malade, et faut pas l'oublier. alors tant pis. quand il se réveillera, peut-être que ça va faire mal, mais après tout il n's'est pas vraiment à quoi s'attendre au réveil. elle sera là, ou pas ? et si jamais elle est partie, elle reviendra ? parce qu'elle n'oserait pas ne plus revenir, pas vrai ?

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