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Blake Grayhall;
-- plutôt bête de sexe -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
joland novaj gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons) max ; oksana 1043 1010 25 brandissant l'étendard de la doucereuse liberté. collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités. jolene - sage - brynn
| Sujet: home call (jolene) Jeu 4 Nov - 18:22 |
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à l’orée du labyrinthe de la folie, les âmes s’agglutinent, s’entassent et se pressent les unes contre les autres dans l’unique espoir de dérober le cœur de la précieuse ivresse. elles ont cet air désarticulé des pantins poussiéreux qui végètent au fond des caves des vieilles maisons en bois. les mêmes pupilles vides. tout juste illuminées d’un éclat fallacieux. de ces promesses de l’extase, de l’euphorie délirante et ses murmures qui apaisent le mal d’une poignée de gamins délurés. il ne fait l’objet que d’un accord tacite, le sacrifice ultime, son ombre ne planant pas assez au dessus des crânes penchés pour occulter les effets d'une joie instantanée, sa fine ligne poudrée défiant le monde de l'ignorer. tous marchent gaiement, en file indienne, jusqu'au doucereux sésame qui annihile le poids des chimères qu'ils portent sur leur dos. puis les barques des caboches tanguent. de gauche à droite, de haut en bas au rythme des ondoiements d’une musique qui vibre jusque dans la fibre des os, donne vie aux organes pourris par les maux. spectateur de troisième plan, blake a toujours endossé le rôle de figurant. le corps vacillant entre les déchets ambulants, les mains placées devant lui pour rattraper du bout de ses bras frêles ceux qui menacent de basculer vers un autre monde. ce soir pourtant, la nuit étend son spectre opaque et menaçant. elle grommelle, éructe sa rage rideau de pluie traversé d’éclats orageux. l'autrefois douce condamne les damnés qui jonchent le macadam, rompt brutalement la gaieté des festoiements de certains, les errances nocturnes des autres solitaires. le môme subit les caprices du temps, capuche relevée sur le crâne alors que la peau embrasse déjà l'humidité du tissu trempé en un rien de temps. les frissons chantent les louanges d'une fuite rapide vers l'abri qui lui sert de maison. les trombes d'eau ont cet effet de cellule de dégrisement lorsqu'il s'échappe de la soirée, blake, si bien qu'il hésite un instant à replonger dans le capharnaüm du troisième étage. il s'amuse une dernière fois des beuglements balancés du haut du balcon de l'appartement par les derniers convives, s'apprêtant à se fondre dans la nuit noire assez rapidement pour esquiver quelques gouttes. c'est au moment de s'élancer sous le déluge qu'il repère la gamine en bord de route. fantôme dans le brouillard aux pieds inexistants tant ils sont recouverts de l'énorme flaque d'eau sur laquelle rebondit la pluie. « hey est-ce que ça va ? » les phalanges à peine dépliées sur l'épaule. l'appel du môme est stérile. il n'y a rien pour ramener l'inconnue des limbes où son esprit semble s'être égaré. la belle est enfermée derrière un voile opaque que les palabres bienveillantes du garçon ne sauraient percer. « tu veux... que j'te ramène ? enfin... on peut faire le chemin ensemble si ça te dit. j'veux pas t'déranger non plus... » mais la gamine ne pipe mot. pantin léthargique semblable à un chien mouillé laissé à l'abandon. sous les pupilles vitreuses dégoulinent des serpentins gorgés de mascara noir, témoins du sort misérable auquel elle est en proie. de ces tribulations internes et silencieuses qui l'empêchent d'apercevoir la surface. alors avec douceur, blake s'empare de son avant-bras, ignorant les tremblements qui sillonnent la carne en la tirant délicatement pour l'aider à se mouvoir. « ok, ça va aller. on y va doucement, rien ne presse hein. » l'orage finira par passer. s'évaporer. se dissiper. c'est ce qu'on dit. l'orage passe. une fois que les gamins auront bravé les monstruosités d'un acte qui se répète sans cesse . |
| | | Jolene Weisz;
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charleen weiss. soeurdelune (av), siren charms (sn) vocivus (ic); amos (d. pienaar); thelma (c.keegan). 462 2041 25 organe désséché, peinturluré de rouge pour donner l'impression qu'il bat encore. faire des lignes, et des lignes, encore des lignes, et se les mettre dans le nez. la môme vagabonde entre l'hostilité des rues, se retrouve toujours dans des appartements inconnus à imprunter un lit.
| Sujet: Re: home call (jolene) Dim 14 Nov - 14:16 |
| les jours dorés n'sont plus que des visages désabusés, empiétés par la naïveté d'une enfant au regard proche du dernier soupir, où l'encéphale n'est plus qu'un tourbillon à la couleur âcre, défiant leurs mots où le sens n'est plus. une énième fois, la chimère s'est parée de ses plus beaux mirages, confectionnés avec l'ivresse d'un être qui se voudrait pur, avec une innocence si feinte qu'elle ferait pâlir les êtres qui se donnent la couleur des astres, souverains de leur propre folie. douce folie, elle se fait meurtrière, abysse de ces corps qu'elle érode, de ces corps dont elle ne peut que prendre possession, tant elle fait d'eux des fantômes aux regards vitreux, presque moisis d'une jeunesse qu'ils ne veulent plus. ils ne sont plus que les seuls reflets d'un miroir jadis brisé, d'une vaine tentative de reprendre le contrôle des entièretés qu'ils étaient, d'abolir les prémices de leur rédemption, tant elle leur coûte. trop de fois, ils se sont abandonnés. trop de fois, ils sont tombés, à s'écorcher contre le macadam, à se salir de leur âme impropre, à n'être plus que des paradoxes qui hésitent tristement entre le néant et la survie, comme si un choix leur était offert. non, ils n'en n'ont plus. ils resteront fantômes. ils iront crever dans la casse des rouillés. il n'y a plus que leur conscience diabolisée pour leur rappeler leur mortalité, le prix qu'ils payeront lorsque le moment venu ils seront anesthésié de leurs membres, squelettiques et désemparés par les larmes qui ne s'effacent plus. jolene, entre ces murs, s'est lancée dans la quête de sa destruction sauvage, n'est plus qu'une fausse souveraine cassée en morceaux, qu'une ombre amorphe planant sous substances, apathique avec ses faux airs de circé et ses prunelles cernées de noir, comme chaque soir où la nuit se fait trop insatiable, à glaner les désespoirs de ceux qui ne savent plus. qui ne savent plus où leur esprit se trouve, qui ne savent plus pourquoi le myocarde bat si fort. ceux qui ne savent plus pourquoi ils ne se sont pas déjà éteints. le corps ondule de façon robotique, s'époumone avec misère sur quelques endormis, se ferait si frêle pendant l'accalmie, danserait avec n'importe qui, s'il n'y avait pas de lendemain. le jour est déjà fait. le dessein aussi. peu importe ce qu'il advient. l'encéphale s'est réfugié dans les limbes, agacé par les ravages qu'on lui impose, par le silence étouffant qui ne quitte plus les lippes, pesant, presque méfiant. et les tyrannies ne sont plus qu'un éternel recommencement, qu'une lutte étouffée contre l'amère pensée logée là, contre la vague d'adrénaline qui vient s'échouer après la poudre dans le nez. foutue. elle est foutue. alors, elle s'échappe pour ne pas voir. elle s'échappe, elle fuit. les illusions ne peuvent plus mettre un sourire sur son visage, aussi trafiqué soit-il. la môme est devenue aphone, telle une sévère figure de proue d'un navire en proie aux flammes. en proie à la pluie qui aboie sa haine, et aux torrents d'eau qui se déversent, presque vengeurs de la vision de ses pêchés éternels qu'elle ne reconnaîtra pas. c'est le froid qui la frappe en premier, tordant ses mains en tremblements, l'eau qui vient souiller son pâle visage. alors, jo devient la chimère pétrifiée qu'elle a toujours été, montré au monde par les gouttes d'eau qui dévalent le corps, tant elle ne bouge pas. tant le silence règne, tant les iris se font absents d'une émotion quelconque. il n'y en a plus ce soir. il n'y en aura plus demain. la statufiée est attrapée, par une silhouette qu'elle n'avait pas vu, demeure imperméable aux mots qu'on lui adresse. les mots ne sont plus qu'un brouhaha soudain qui vient percer son crâne, que des sons qu'elle ne distingue plus. trop absorbée dans son propre enfer sans doute. les doigts trempés se referment sur le tissus de l'inconnu, cherchent un appui, se décident à rendre le contact ferme, quelques instants, qu'il sache. qu'il sache qu'elle le suit, qu'il l'emmène quelque part, peu importe. elle le suit. qu'elle s'abandonne à son sort, à l'aide que finalement, on lui tend. ils marchent. mais le temps ne fait plus office de valeur. elle suit le gamin à l'aura solaire. elle qui est si terne à ses côtés.
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| | | Blake Grayhall;
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joland novaj gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons) max ; oksana 1043 1010 25 brandissant l'étendard de la doucereuse liberté. collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités. jolene - sage - brynn
| Sujet: Re: home call (jolene) Sam 22 Jan - 14:17 |
| rien ne vient perturber l'apathie du pantin. celui devant lequel les mots flottent, se rient de lui peut-être et s'effondrent sous le poids du rideau de pluie qui se déverse sans fin. témoin de son capharnaüm interne, blake observe l'inconnue hurler sans bruit. captive de ses démons aux mille apparences. des mentismes sous forme d'hydre qui la dévorent de l'intérieur sans qu'il ne soit capable de l'aider. pas même un patronyme à mettre sur la silhouette esseulée. fille des nuits sombres et orageuses qui ne sourcille même pas lorsque la tempête houspille contre les misérables qui s'efforcent de la braver. phalanges entrelacées, la main du môme est ferme. la promesse silencieuse d'incarner l'ancre éphémère, ce bout de monde qui se raccroche à elle en refusant de la regarder couler. de temps à autre, blake guette les signes d'érosion de sa vacuité, scrute la moindre étincelle qui viendrait lustrer sa pupille éteinte. mais l'âme a capitulé, agitant les restes d'un drapeau blanc en lambeaux. l'horizon se ternit, alors le gamin n'insiste pas, presse le pas avant le point de rupture. là où la névrose emportera la statue de sel, vers les couloirs souterrains aux issues condamnées. « on est plus très loin, ça va aller... » murmures lointains, l'écho d'un protagoniste de troisième plan. celui dont le visage est flou dans les cauchemars qu'il tente de percer. l'impuissant balayé par la force des affres. bien trop frêle, blake, pour vagabonder entre les ruines, l'extraire d'entre les morts, lui offrir un nouveau souffle qu'il façonnerait de ses mains, s'il le pouvait. il faudrait lui dire que tout cela ne veut rien dire. que sur le néant, aucun mot ne s'y greffe. il végète. reste là. autant de temps qu'il faudra jusqu'à qu'il se lasse de sa proie. et puis, à nouveau les âmes finiront aussi esseulées qu'avant, regrettant l'absence de ces substances qui les tourmentent tant mais qui leur donnent l'impression éphémère de vivre. de nombreuses fois il les a déjà vu se tordre, blake. les corps des mendiants. malmenés par les secousses incontrôlables, les mains moites traversées de décharge comme si elles préservaient dans leur paume les pouvoirs des dieux. là-dessus, l'ignorance sied le gamin, lui qui n'a aucune prétention auprès des déités. aussi passagères que les bourrasques d'un vent solitaire qui finira par s'essouffler. sous les torrents, ils ont gambadé. leurs pas se sont enfoncés dans des flaques profondes, imbibant les dernières fibres de leurs tissus qui n'étaient pas encore trempés. en pénétrant dans le hall de l'immeuble, il y a le soupir de soulagement, la pression qui évacue les muscles, les mains qui se délient avant que les jambes ankylosées trouvent instinctivement le chemin du studio. là la carcasse s'effondre au moment où elle passe le pas de la porte, les guiboles rendues amorphes d'un seul coup, comme si la môme avait soudainement pris conscience de la gravité. à bout de bras, blake la soutient, chasse la pile de vêtements accumulée sur son lit pour lui faire une place. sous ses doigts, il sent la pulpe gelée par les baisers mortifères de l'humidité. elle ébranle la poupée. de ces tremblements que blake s'efforce de contrôler. « tiens, enfiles-le, ça va te réchauffer un peu...» piochant à la hâte un sweat froissé qu'il dépose à côté d'elle. puis il se retire pour se changer à son tour, ressentant déjà l'épuisement l'atteindre. le grincement de ses os frigorifiés. quand il revient, la stupeur le gagne tant la gamine demeure toujours enfermée dans son marbre. blake a l'inquiétude d'un jeune frère désarmé par le chaos qui l'habite. c'est ce mélange de peur et d'inquiétude qui le poussent à l'aider. prunelles enracinées au plafond, n'osant même pas croiser l'esquisse d'une peau immaculée, alors qu'il lui enlève ses vêtements, manipulant délicatement ses membres de porcelaine. « là voilà... » qu'il chuchote en frottant le long de ses bras. l'espoir muet d'une étreinte réconfortante, de ces gestes délicats qui apaiseraient les maux. « je m'appelle blake. » sobriquet balancé sur fond de sourire en coin gêné. comme si cela l'extirperait des songes méphitiques dans lesquels elle baigne. coupable d'impuissance, blake ne détache pas ses orbes du visage livide, pense aux turpitudes qui l'ont poussée dans les bras de ce destin cruel et sans pitié. l'enfant y songe et se dit qu'il les déteste toutes. ces ironies de la vie. |
| | | Jolene Weisz;
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charleen weiss. soeurdelune (av), siren charms (sn) vocivus (ic); amos (d. pienaar); thelma (c.keegan). 462 2041 25 organe désséché, peinturluré de rouge pour donner l'impression qu'il bat encore. faire des lignes, et des lignes, encore des lignes, et se les mettre dans le nez. la môme vagabonde entre l'hostilité des rues, se retrouve toujours dans des appartements inconnus à imprunter un lit.
| Sujet: Re: home call (jolene) Mer 26 Jan - 21:13 |
| la misère s'est finalement gravée sous ses traits, la misère l'a couverte de suie, l'a traîné dans le noir de jais qu'elle s'était efforcée de fuir, mais jolene n'est plus qu'une consommatrice devenue brisée, digne d'une extrême pitié, une chimère à la conscience vacillante qui ne cesse de se consumer sous les assauts assassins des substances qui la martyrise, des substances qui la maintiennent encore sur ses deux pieds, même si son visage est à peu de s'affaler contre l'asphalte, de le parsemer de ce carmin qui coagule. les rêves ne sont plus que cauchemars anxiogènes où la réalité n'est plus qu'un lointain souvenir, une illusion brumeuse de ce qu'elle fut avant la chute qui lui coupa définitivement les ailes. même icare ne pourrait qu'apprécier la déchéance exemplaire dont elle fait preuve. il n'y a plus que cet insatiable vide qui s'est logé sous son plexus, qui menacerait de la dévorer en entier, de ne laisser d'elle que des cendres, des grains de poussières sur lesquels les pieds des passants piétineront tout ce qu'elle a pu être, son existence même soit-elle futile. alors cette nuit, la chimère s'est octroyée son propre brasier, s'est injectée de l'euphorie en cachets, de la poudre extase pour combler les brèches qui s'infectaient de ses péchés délirants, de la mort au baiser qu'elle a promis à l'ange déchu. chose promise, chose faite. sa vie n'est plus qu'un fil un fil coupant prisonnière de barbelés peut-être est-ce la raison de son apathique lucidité, de cette fureur souterraine qui se nourrit de ses maigres entrailles puisque la voie sur laquelle son être s'est porté n'est plus que déraison. il n'y aurait plus qu'une furieuse pluie pour la ramener de l'iréel où elle siège, mais l'eau n'est là que pour s'infiltrer sous les tissus, la noyer sous la froideur qu'elle pense s'infliger, increvable gamine qui sourirait sous les erreurs si ses lippes n'étaient déjà pas assez fissurées. peut-être est-il le messager divin venant la rapporter auprès de ceux qu'elle chérit, le cadeau envoyé des cieux qu'elle s'évertue à supplier, là, debout sous les flots. elle sentirait son aura la réchauffer, enfant solaire bien trop amer face aux déchéances qui se joue devant lui, mais si les mots se faisaient plus audibles,
sans doute qu'elle lui dirait : va-t-en, cours, tu vas finir par moisir à être là. et sans doute lui répondrait-il : le soleil ne moisit pas.
les lippes se serrent à cette pensée, pourtant, les tendres conseils restent figés dans le marbre, coincés dans la trachée, la main se décide donc à l'attraper, à s'accrocher à lui de façon déraisonnable. ils marchent. sous la pluie qui s'affole, jolene n'est qu'une âme aphone, aux iris éteints qui se contentent d'observer les néons, les lumières ne peuvent que se fondre dans son regard, tant il paraît noir. le temps n'est qu'une valeur qui ne cesse de défiler, qui ne cesse de l'emprisonner dans une étreinte forcée, elle ne remarque même plus qu'ils sont déjà à l'abri des torrents, mais encore en proie aux tourments qui se dessinent de façon translucide face à la lumière du hall d'entrée. et quand ils franchissent le pas de la porte, l'imposture s'effondre lamentablement. les jambes se sont écroulées, et son esprit encore plus. si la chimère espérait obtenir de cette nuit qu'une anesthésie des troubles qui la façonne, ce n'est plus qu'une descente vers les profondeurs de la terre, dans l'enfer décrit par dante. elle n'ose plus chercher le regard de l'inconnu, elle sait déjà jo, qu'elle n'y verrait qu'une pitié sans égale, qu'un dégoût profond pour tout ce qu'elle représente, une camée salie et trempée. alors, elle ne s'y risque pas. ne s'y risque plus. pourtant, elle sourirait. sans doute est-il réellement l'envoyé des dieux, tant il émane de lui une pureté qu'elle ne saurait expliquer. une pureté qu'elle lui envierait presque, si elle n'était pas faite que pour lui, et lui seulement. (les autres n'ont pas de traitement de faveur) elle n'ose dire un mot lorsqu'il la porte, la réchauffe, s'occuperait d'elle comme un frère le ferait avec l'inquiétude qu'il porte sur ses traits. elle ne voit plus que ces tremblements parasites qui marquent ses mains, qui montrent ses maux, qui l'expose de façon brutale au regard de ceux qui ne comprennent pas. elle crève dans le néant, se brûle du ralentissement forcé de ses cauchemars qui n'ont plus que le diable au corps, qui s'adonnent à une valse meurtrière dans un coin et dans un autre du crâne. les substances ne font qu'éroder encore plus les promesses silencieuses qu'elle s'était faite, les secrets qu'elle porte en elle ne font que grignoter la force vitale qui la retient dans le cercle de cette destruction permanente. elle est la cause d'un décès. et c'est ainsi que le néant bascula brutalement vers le réel qui lui sembla trop calme. les prunelles se sont réveillées de façon exorbitées, la cage thoracique manquerait cruellement d'air, alors, elle en attrape encore et encore, tente de calmer l'ascension de son triste myocarde. et si les mots ne la percutaient plus jusqu'à cet instant, à nouveau, ils reprennent sens. merci. qu'elle chuchote, la voix manquant encore d'assurance, de force pour se faire entendre. il n'y a plus que le misérabilisme pour lui coller à la peau, la honte perfide pour la soumettre de nouveau au silence. merci blake. un peu plus fort cette fois, qu'il entende. un simple merci ne suffirait pas, un simple merci ne vaut rien face à la bienveillance qu'il porte en lui. jolene. mais on m'appelle jo. et même si le crâne reste figé dans une brume épaisse, la môme se force à cracher ces paroles, à les expulser de son intériorité, qu'il sache. qu'il sache qu'elle revient à la vie, lentement. le regard se fait moins ombragé, mais les cernes, elles, se font plus violacées. t'es l'envoyé divin venu m'aider? qu'elle balance, tentant de lui faire comprendre l'importance de son acte, l'importance de ce qu'il est, en cet instant, pour elle. il pourrait en rire, elle ne lui en voudrait pas. et sans doute, sera-t-elle encore plus couverte de honte lorsqu'il la regardera avec cet air désespéré que les êtres lucides possèdent encore. alors, pour cette fois, elle accepte de croiser son regard. s'attend à y voir de la pitié, du dégoût. mais il n'en est rien.
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