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| too little too late. (elierr) | |
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| Sujet: too little too late. (elierr) Mer 1 Aoû - 15:37 |
| err ne rentre pas seule ce soir. ordre principale de la soirée. seule règle à ne pas déroger. jupe courte, talons hauts, ventre apparent, cheveux de lionne, yeux de chatte. err est parée. err n’a peur de rien. la nuit noire s’impose dans le ciel, faisant trembler les plus peureux. l’entrée du club est habituelle. mêmes têtes. mêmes rituels. err s’approche du bar et hisse la main, qu’on lui serve ce qu’elle prend toujours. qu’on lui rappelle ses vieilles habitudes pour qu’elle en oublie les nouvelles. err n’a pas encore tout oublié. err n’est pas encore sevrée. mais elle se connait assez pour se savoir dans la bonne voie. un, deux, trois. au pire quatre heures. et elle sera libérée. premier verre entre les doigts, les coudes sur le comptoir. elle attend, err. elle attend qu’on la regarde, qu’on la cherche. elle attend de tomber sur la proie parfaite pour une nuit endiablée. la musique accélère, la piste s’active. err n’a même pas lu le thème de la soirée, elle s’est contentée d’entrer. qu’importe ce qui est prévu, elle n’ira pas dans une direction contraire à ses plans. elle trouvera une nouvelle jouissance. une nouvelle accroche. une main sur la sienne la fait sursauter. un sourire se présente, sur un blond bronzé. il ne parle pas bien la langue, il doit être étranger. err lui renvoie son sourire et le juge comme parfait candidat. il paye un verre. un autre. il se rapproche, doucement. sûrement. err se laisse prendre au jeu, appréciant sa façon de faire. elle ne résistera pas. pas ce soir. pas maintenant. elle en a besoin. un dernier verre avant que l’alcool ne monte. un dernier verre avant qu’il ne dépose ses lèvres étrangères sur les siennes. err jubile. toujours bouleversée mais appâtée par ce qu’il propose. qu’importe le prénom, elle le ramènera quand même. sa main glisse dans ses cheveux, err sent la poigne par ses gestes. il est direct. franc. massif. il impose. err hésite une légère seconde avant de proposer de partir. d’aller chez elle. mais la réalité revient. son visage, son odeur. err n’a pas le choix. le taxi les attend, les baisers sont fougueux. err n’habite pas très loin, il a le temps de la retenir. bras autour de ses hanches, fortes mains contre sa peau. err répond, parfois troublée. parfois brusquée. son objectif reste le plus important, la seule chose qu’elle a en tête. alors elle accepte. elle reçoit. malgré ce blond qui marque son corps. de ses dents. de sa force. err sent l’alcool qui tombe et la pression qui monte. trois marches et la voilà sur le porche, plaquée contre la porte. sa tête est jetée trop fortement, elle ne peut l’éviter. le code est tapé, elle lui jette un sourire. mais il la rattrape. là, dans la cage d’escalier. là, dans la nuit déjà bien entamée. il insiste par ses mains, continue de jeter son corps contre les murs. err fatigue. err sent la douleur. ce n’est pas sain, ça. de n’est pas doux. sa tête tourne, il mord un peu plus fort. err le repousse, cette fois. elle saigne, dans le cou. « wow. stop ! tu t’es pris pour un va- » mais il n’écoute plus, revient à la charge. il prend ses poignées et retrouve ses lèvres. err n’en sent plus qu’un goût amer. « tais-toi. » qu’il dit. malpoli. l’accent soudain provocateur. sa force fixe err au mur, malgré son répondant. « non ! stop ! » qu’elle dit, plus fort. err a compris. et lorsqu’il fait passer sa main sous sa jupe, la braguette déjà baissée, elle le comprend d’avantage. « arrête ça- » et cette fois c’est sa main qu’il colle sur sa bouche. ses yeux sont noirs, vidés de toute âme sensible. même err n’a jamais vu ça. soudain retournée face contre le mur, elle hurle à travers sa main. elle se débat, cherche à mordre, veut s’échapper. horreur. frayeur. aigreur. err a peur que ce soit trop tard. elle a peur que personne ne l’entende. il est trop fort, pour elle. et sur un nouveau coup de sa tête contre le mur, err perd presque connaissance. perdant le peur de force qu’il lui reste. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Mer 1 Aoû - 16:10 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. c'est exactement les mêmes choses. les mêmes prises de sang, les mêmes mesures. on vérifie sa fréquence cardiaque, et on s'excuse parce que de toute manière, son coeur est bien trop pourri et qu'être sur la liste d'une greffe est sûrement trop demandé, sûrement impossible. quand il est rentré chez lui, elio s'est simplement endormi. avec les mêmes douleurs, avec le même traitement à prendre. la chanson se répète, et il est épuisé. parce qu'il n'y a rien qui va. rien qui s'améliore. et pourtant, il y a cru. il a cru qu'en arrêtant d'se priver, qu'en faisant enfin ses propres choix en écoutant son coeur et non sa tête, ça aussi, cette merde de maladie aurait pu s'arranger. et peut-être, peut-être qu'il a b'soin d'cette même présence. celle qui hante des songes, celle qui s'est gravée dans son cerveau en lettre d'or. elle a finalement gagné. et elio n'a même plus la force de recommencer une partie. tant pis. peut-être qu'elle reviendra jamais. peut-être qu'au moment où ils se croiseront dans les couloirs, elle le snobera. il était prévenu, elio. alors tant pis. peut-être qu'il dort trop, qu'il rattrape enfin son sommeil. il en saute son repas du soir, et malgré les températures extrêmement haute, il est avec sa couette. et il pensait se réveiller que demain matin. ou même demain soir, sûrement même jamais. il pensait pas s'réveiller à cause d'une douleur au ventre, et d'un bien trop mauvais pré-sentiment. quand il fait nuit, les sons se multiplient. il a entendu la porte de l'immeuble claquer. il a entendu des bruits brutes. et ça lui plaît pas. il le sent pas. alors elio, parfaitement réveillé, l'adrénaline bien trop présente et l'coeur qui bat bien trop vite, il a mis un tee-shirt et un short. y'a du bruit. des gens qui parlent. alors au final, il s'dit que ça doit être rien. simplement des personnes alcoolisées qui rentrent de soirée. jusqu'au moment où le pré-sentiment est trop présent. alors tant pis. il ouvre la porte de son appartement. ça doit bien venir des couloirs. et visiblement, il s'loupe pas, parce qu'il lui suffit de faire un simple mètre pour que l'horreur s'fasse en face de lui. il fait sombre, et pourtant, il la reconnaît. pourtant, il sait qu'c'est elle. et y'a l'autre. l'autre qui s'en fiche. l'homme qui est prêt à la baiser dans l'couloir pour s'vider les couilles. et il réfléchit pas. mais ça va pas ! il arrive à chopper l'type. en tirant son tee-shirt, et sûrement qu'il l'a déchiré. mais il s'en fout. y'a qu'elle, qu'il veut mettre en sécurité. dégage ou j'appelle les flics ! il le pousse, et peut-être que sa main s'est explosé contre la gueule d'ce type. peut-être. il secoue l'corps inconscient d'err. prend sur lui pour n'pas paniquer. s'contente de la porter jusqu'à son appartement, de l'installer dans son lit pour qu'elle ai un minimum de confort. il a pris un gant froid qu'il a posé sur le front d'la belle. réveille-toi... il est un peu paniqué, sa voix tremble, son corps aussi. son coeur bat trop rapidement, et il d'vrait peut-être s'en inquiéter. mais tant pis. sa priorité, c'est elle. parce qu'elle a réussi à faire en sorte d'en devenir une, et putain, ouais, il est paniqué. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Mer 1 Aoû - 16:51 |
| un coup de trop. le combat inéquitable. err sent ses paupières lourdes et ses membres fatigués. plus aucune force ne semble assez importante pour maîtriser ses gestes. bloquée contre le mur, elle va puiser la dernière réserve. le dernier jet qui la fera tenir, qui empêchera l’horreur d’se produire. un dernier cri pour appeler de l’aide. une dernière secousse avant que la pression ne lâche. err tombe de tout son long, plus du tout retenue. sa tête est trop lourde, les battements de cœur sont trop faibles. elle remarque une silhouette et un coup qui fracasse les airs. un dernier effort jusqu’aux yeux qui se ferment. err s’enfonce dans la douleur ressentie, dans les souvenirs vagues et dans le reste d’alcool qui traîne dans son estomac. elle sent le transport, elle sent le confort. une vague sincère lui enveloppe le cœur, comme une petite fille bercée dans un landau. endormie, sonnée. err visualise ce qui pourrait la rassurer. une vision du passé, un dernier sentiment d’amour. c’est accroché à sa mémoire, accroché à son histoire. err n’y pensait plus, elle n’en avait pas besoin. confiante, toujours rassurée par ses propres moyens. err n’avait besoin de personne. mais ce soir, elle a bien une âme à remercier. son palpitant reprend son souffle, sa poitrine se redresse. err reprend connaissance. epuisée, brisée. evanouie en pleine nuit sur une recherche non trouvée. err ne veut pas ouvrir les yeux. apeurée, soudain. prise de vertige. et si la vérité dans laquelle elle se réveillait, elle n’en voulait pas ? et si c’était trop dur à supporter ? err espère que ce n’était qu’un cauchemar. qu’une mauvaise nuit. qu’un mirage dans une vie trop sombre. un œil après l’autre, alors. le temps de comprendre où, qui, comment. le temps de réaliser qu’elle connait cet endroit, et pas parce que c’est sa chambre. err ouvre ses deux paupières, fait grossir ses pupilles dans la pénombre et comprend. sa tête est lourde, anesthésiée par du froid. « elio. » err reconnait l’odeur, les draps, la chaleur et enfin son visage. sa main cherche la sienne, err tâtonne jusqu’à ce qu’il soit à sa portée. elle tremble. elle s’en rend compte, maintenant. elle a toujours peur. peur de ce qu’il s’est passé. peur de la réalité. mais peur de devoir l’assumer, aussi. « je- » err cherche du réconfort dans ses yeux doux. err refuse de rester seule, pour une fois. pour cette fois. elle se refuse à écouter son corps. elle se refuse à ressentir quoi que ce soit, pour ne pas découvrir ce qui est vrai, du faux. alors elle ferme les yeux, de nouveau. elle se contente de sentir les draps, d’écouter les sons et la respiration d’elio. ça la calme. ça l’apaise. ça lui permet de se concentrer sur autre chose, sur ce qu’elle cherche à oublier depuis quelques semaines. une larme coule sur sa joue. fatigue chronique, fatigue émotionnelle. c’est trop pour elle. pour err. c’est déjà bien trop pour le reste de sa vie. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Mer 1 Aoû - 17:20 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. il va pas fermer l'oeil, va pas dormir. son coeur bat rapidement, trop rapidement, au point qu'il a été obliger d'aller prendre un médicament pour qu'il se calme. et faut attendre, mais ça fonctionne. il arrive à retrouver un rythme régulier. il se rend compte qu'il a eu peur. peur pour elle. est-ce qu'il est allé trop loin ? est-ce qu'elio est arrivé trop tard ? c'est des questions qui vont sûrement rester sans réponses. et il va pas brusquer. alors il attend. allongé lui aussi sur son lit, attendant qu'elle se réveille, se permettant de lui caresser le dos à quelques moments. ça lui brise le coeur. c'était pas comme ça, qu'il voulait la revoir. il voulait espérer la recroiser en bas de l'immeuble. il voulait qu'elle lui lance une pic, qu'elle s'acharne sur lui. tant pis. il en avait besoin, d'ce contact. en train de jouer sur un jeu sur son téléphone, il ne se rend pas compte qu'elle ouvre les yeux. il se sent bizarre. c'est pas non plus son genre d'être inquiet, d'pas pouvoir dormir à cause d'une personne. même avec son ex, quand elle avait des problèmes, il s'empêchait pas d'rompre ses nuits de sommeil. il sent sa main qui bouge, mais réalise vraiment qu'elle est réveillé quand cette fameuse main trouve la sienne. alors là, à partir de là, elio sent son ventre se contracter. je suis là. il se redresse, se rapproche d'elle. il n'ose pas non plus allumer la lumière, n'a pas envie de l'aveugler. alors il serre sa main, fort, très fort. puis son pouce caresse doucement le dos de sa main. elle ? il n'a pas non plus la fin de sa phrase. par contre, son corps qui tremble à ses côtés, c'est trop difficile pour lui. il entend cette respiration saccadé, sait à quoi ça signifie. hey, chut, viens là. elio encercle la taille d'err, pour l'approcher contre son corps. il se permet de mêler ses jambes aux siennes, alors qu'une de ses mains trouve sa place dans son dos, et l'autre dans les cheveux. il colle le visage d'err contre son cou, s'met à caresser sa peau. j'suis là, il va plus rien t'arriver. ça lui brise le coeur. ça l'prend au tripe. il sait pas trop quoi dire d'autre, parce qu'il n'a pas non plus envie d'être de trop. il n'a pas envie de lui faire peur, n'a pas envie qu'elle fuit. alors il montre qu'il est là. parce que c'est le cas. elle a marqué son esprit, et lui, il veut marquer son âme. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Mer 1 Aoû - 23:24 |
| les tremblements, les sentiments, les pensées troubles. err vit tout à toute vitesse, sans réussir à faire le calme dans sa poitrine. elle a l’palpitant qui hurle. qui vibre. qui crie au secours. elle n’a pas l’habitude de tout ça, err. elle ne ressent habituellement rien. mais cette nuit, c’est un mélange de honte et d’aigreur qu’elle perçoit dans sa poitrine. une pression inédite, nouvelle, puissante. on l’écrase, err. on la repousse loin de ses réflexes. agrippée à la main d’elio, elle cherche un réconfort qu’elle trouve habituellement chez elle. personnellement. sans l’aide de personne. cette nuit pourtant, elle ne serait rien sans lui, err. elle ne serait qu’inerte au milieu du couloir, violée et assommée. elle ne se souviendrait de rien, ne serait que sans défense. brisée. elio est arrivé. il était réveillé. il l’a entendu. ne serait-ce pas le destin ? ne serait-ce pas un message ? err aimerait le recevoir comme tel. bien qu’elle ne le puisse. bien que ce soit contraire à toutes ses croyances. err se croit invincible, mais cette nuit est différente. elle a besoin de soutien, besoin qu’on lui rappelle qu’elle vaut le coup. bafouée, triturée, brisée. elle n’est plus rien dans ce monde d’horreur. elle n’est plus qu’une poussière dans ses trop hautes espérances. « je suis là. » un murmure qui la rassure. une présence qui l’entoure. err n’est plus seule. elle a elio. le voisin. l’homme. celui qui a fait vibrer son cœur. celui qu’elle cherche à éviter, à tout prix. celui qui la sauve, qui est toujours là où il faudrait qu’il soit. celui qui la serre contre lui, malgré ce qu’elle a vécu. malgré ce qu’elle lui fait vivre. err aimerait le repousser, lui faire comprendre qu’elle ne le mérite pas. mais comment renier cet amour ? comment virer ces bras immenses ? comment ne pas vouloir cette présence, lorsqu’on perd toute dignité ? err a changé. là. maintenant. tout de suite. elle a appris, elle a compris. et peut-être que ça ne changera rien dans deux semaines, mais ce soir ça veut dire beaucoup. d’un geste, err cherche une parole. un léger mot seulement, un bras qui repousse en vain l’étreinte de l’ange. err n’est qu’un démon. une tâche dans la vie sainte et parfaite d’elio. elle n’apportera que du malheur. et il reste, pourtant. ce brun, présent. cet homme, prêt à tout. « hey, chut, viens là. » mais err ne veut pas. elle le repousse encore un peu, même si sa force n’est pas celle des beaux jours. sa peau. son odeur. son cou. err sent ses poils se hérisser, au rythme d’un souvenir. « j'suis là, il va plus rien t'arriver. » qu’il jure, laissant err le croire une minute. peut-être deux. elle lève les yeux vers lui, la blonde. elle cherche ses yeux noisettes. pourquoi est-ce qu’il est comme ça ? pourquoi est-ce qu’il est présent ? pourquoi est-ce qu’il ne la repousse pas ? n’est-ce pas ce qu’elle mérite ? « on devrait pas. » err laisse le temps aux mots, forgeant le peu d’énergie qui lui reste pour parler. « j’suis pas pour toi. » de nouveau, les syllabes sont saccadées. légèrement lentes. brisées. « j’vais rentrer. » err cherche à partir, à s’tourner dans le lit. mais sa tête lui fait trop mal, ses muscles sont trop faibles. elle ne peut pas bouger. elle se contente de s’essouffler. « il- il a » une nouvelle larme coule sur sa joue, comme si err n’en avait que deux à livrer. une pour la réalisation. une pour la vérité. « je- j’ai rien pu faire. » c’est ça, la triste vérité. il a serré. il a frappé. il l’a brusqué. err était sans défense, sans attaque. sans rien. et elle en est dégoûtée. dégoutée de ne pas être assez forte. de ne pas avoir eu le coup de plus, le coup de trop. elle n’était pas autonome, err. elle n’avait rien d’une femme forte. juste un pantin. dans un monde de marionnettistes. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Mer 1 Aoû - 23:48 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. c'est perturbant, de voir errmina complètement vulnérable. parce que d'habitude, elle est forte. elle envoie l'image de cette femme invincible. cette femme qui n'accorde pas ne serais-ce qu'un seul sentiment d'attache, qu'un seul sentiment de tristesse aux yeux d'autres personnes. err, qui est toujours en train de chercher la mouche, de mal agir avec elio. cette même fille qui est encore une fois dans son lit. cette même fille qui a réussi à rendre elio un peu dingue, un peu accro. elle a marqué son odeur, elle a marqué son empreinte. c'est impressionnant. ce qu'elle a réussi à faire, alors que c'était tout autant son but à lui aussi. est-ce qu'elle ressent la même chose ? est-ce qu'elle est capable, err, d'essayer d'faire comprendre à elio des choses qui ne peuvent pas s'expliquer ? il divague. parce qu'au final, il ressent simplement dans la gueule toute la tristesse, toute la peur qu'elle ressent. ça lui déchire l'coeur. parce qu'elio a sa vision des choses. qu'elle mérite pas ce qu'il s'est passé ce soir. et s'il dormait ? et s'il n'avait rien entendu ? rien qu'imaginer la scène lui donne un frisson dans le dos. il ferme les yeux et grimace. et sans vraiment le vouloir, il serre ses poings. comment ne pas être énervé ? elio ne va pas aller jusqu'au point de dire qu'on n'fait pas de mal à sa princesse, parce qu'err n'est rien, qu'il a très bien compris, et qu'c'est pas parce qu'elle a réussi à s'ancrer en lui qu'ça veut dire quelque chose. mais ouais, on lui fait pas mal. c'est tout. chut. qu'il dit. tu dis n'importe quoi. il caresse son dos, essaye d'apaiser la belle. juste pour arrêter sentir son corps trembler. parce que c'est une véritable torture. si t'étais pas pour moi, si t'étais une fille méchante, une véritable garce, j'serais pas là à m'accrocher. j'serais pas là à essayer d'te protéger. c'est la seule chose de trop sincère qu'il se permet de dire. il le pense, très sincèrement. il sent la larme, peut presque la distinguer malgré la luminosité sombre de la pièce. on peut jamais vraiment se défendre face à quelqu'un d'plus méchant que nous. au fond, il sait pas vraiment de quoi il parle. mais ça lui semble logique, c'est sûrement la vérité. dors un peu, si tu veux, j'veille sur toi. il embrasse son front. il est là. putain errmina, tu lui as fais quoi ? ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Jeu 2 Aoû - 8:50 |
| c’est un haut l’cœur, un coup dans l’ventre, une secousse dans la nuque. err reprend conscience de la réalité, petit à petit. une larme chaude glisse sur sa joue. phénomène inédit. elle est aujourd’hui trop faible pour la chasser, pour la refouler. err fait pourtant si attention à ce genre de détails. elle est pourtant si catégorique concernant les femmes qui pleurent. aucune marque de faiblesse, jamais. rien qui ne puisse arriver à cette situation. et pourtant. err sent une petite flamme se créer dans son cœur, une petite érosion de colère. sous une vague de tristesse. err a perdu connaissance. err ne se souvient pas. mais la faiblesse de ses bras à le repousser restera marquée dans son cerveau à jamais. la faiblesse de ses membres, de son corps, de son esprit. err n’en avait pas assez pour le retenir. et peut-être qu’elle ne l’aurait jamais eu, malgré ses efforts. peut-être que ça devait arriver. err ne le comprend pas plus. tremblante toujours, dans ces draps rassurants, elle peine à s’échapper. err sait qu’elle ne peut pas se réfugier ici. qu’elle ne peut pas infliger encore ses erreurs à elio. il est trop gentil. trop doux. trop mignon. err n’est rien de tout ça. elle ne fera que de le briser, elle lui arrachera simplement le cœur si ce n’est pas sa maladie qui le prend avant. tournée, err rêve de pouvoir s’envoler. quitter la pièce. quitter cet homme. s’éloigner pour de bon. mais une fois de plus, err n’en a pas la force. « chut. » sa tête lui fait mal, ça cogne dans tous les sens. err sent une douleur à l’épaule, aussi. des bleus sur les cuisses. tant de blessures qu’elle ne comprend pas, mais qu’elio pense de ses mains agiles. là, depuis son dos, il fait régner le calme. une petite douceur dans un monde brut. une seconde d’attention pour un corps abandonné. « tu dis n'importe quoi. » il la fait taire, elio. il l’oblige à ce qu’elle se referme l’esprit. il n’est pas assez conscient pour être ludice. pas assez réveillé pour penser. « si t'étais pas pour moi, si t'étais une fille méchante, une véritable garce, j'serais pas là à m'accrocher. j'serais pas là à essayer d'te protéger. » err ferme les yeux, pour ne pas entendre ses phrases. il ne s’en rend pas compte. et elle ne peut pas lui dire. elle n’y arrive pas. il lui faut une femme heureuse, une femme épanouie. une femme gentille. err n’est rien de tout ça. et là, aujourd’hui, elle n’en est que d’autant plus brisée. tout ça est d’sa faute. tout ça est à porter sur ses épaules frêles. « on peut jamais vraiment se défendre face à quelqu'un d'plus méchant que nous. » elio s’approche. err accepte la chaleur de sonc corps contre le sien. il essuie les larmes, il veille au grain. et err ne peut pas nier en avoir besoin. elle garde les paupières fermées, elle respire son odeur. d’une main toujours tremblante, elle prend celle d’elio et la serre contre sa poitrine. err se créée un cocon, qu’elle brisera bien trop tôt. « dors un peu, si tu veux, j'veille sur toi. » err ne répond rien, elle est déjà partie. déjà assoupie par les vapeurs rassurantes d’elio. déjà bien loin, profitant de ces quelques heures de répits pour ne pas penser au reste. pour ne pas penser à ce qu’il vient de se passer, dans cette nuit chaude de juillet. l’horloge tourne, un peu trop vite. err se réveille avec la nausée. sans réfléchir, elle se lève et jaillit jusqu’à la salle de bain. err commence à la connaître. le cœur renversé et le ventre serré, elle fait exploser la petite flamme qu’elle gardait en elle. sa mémoire revient, doucement. les pas. les yeux. la force de ses mains. err ferme un œil et le revoit, err ne peut pas les refermer. quelques secondes plus tard, l’eau coule sur son corps. err la prend froide, gelée. pour annuler le mauvais sort. pour brûler les traces sur sa peau. elle n’ose pas se regarder, persuadée d’avoir des bleus. tête la première sous le jet, tête la première dans les emmerdes. elle va l’retrouver. d’une façon ou d’une autre. elle jure de ne pas le laisser s’en tirer. et ça l’occupera, err. pour ne plus se retrouver dans cet appartement. pour ne plus se blottir dans des bras qui ne lui appartiennent pas. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Jeu 2 Aoû - 10:21 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. il sent err s'endormir dans ses bras. et au début il résiste. parce qu'il a les pensées trop sombre. peut-être qu'à ce moment précis, il en veut à la terre entière de ce que vient de vivre err. il a l'impression de revivre les mêmes sentiments qu'au moment où il a appris sa maladie. il en voulait à tout le monde, il était en colère. et cette fille lui fait ressentir les mêmes sensations. il aimerait attraper ce type, entourant son cou de ses doigts, et serrer très fort. il veut protéger err. mais elio, lui aussi il est épuisé. parce qu'il a passé une sale journée. et, malgré tout, le corps de cette fille contre lui... il se sent bien. c'est un contraste. entre la fatigue extrême, son coeur bien trop faible, et ce sentiment de bien-être quand err est là. il résiste pas longtemps. les paupières sont déjà trop lourdes. il s'endort, comme ça, en la tenant fort dans les bras. une nuit sans songe, parce que malgré tout, il a quand même un oeil ouvert. parce qu'à la minute où il sent qu'elle quitte ses bras, il sort directement de son sommeil. il attend un peu. parce qu'il a peur d'être collant, peur qu'elle le rejette. mais tant pis. il toque, avant d'entrer. il retire ses vêtements, gardant simplement son boxer. par principe. il se dit. d'un côté, c'est ridicule parce qu'elle l'a déjà vu complètement nu. mais d'un autre, avec les récents événements, il n'a pas envie de la brusquer. l'truc, c'est qu'il veut être avec elle. l'truc, c'est qu'il veut pas qu'elle lui échappe. sans un mot, il se permet d'entrer dans la douche. toujours, sans un mot, il lui prend le jet des mains, le passant dans les cheveux de la belle. l'eau est froide, sûrement trop, mais il ne dit rien. il se contente d'avaler sa salive. il se contente d'essayer d'prendre soin d'elle. parce qu'il veut qu'elle oublie les douleurs. il veut bander les blessures. il veut s'ancrer dans sa tête. lui enlever c'monstre pour n'être que dans la sienne. est-ce que tu veux en parler ? plus en détail de ce qu'il s'est dit dans le lit. est-ce que tu veux que je m'en aille ? ça aussi, c'est une question importante. parce qu'il peut peut-être brusquer les choses. c'est pas c'qu'il veut. loin de là. elio pose sa main sur sa joue, la caresse du bout des doigts. il n'veut plus que son bien, désormais. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Jeu 2 Aoû - 10:58 |
| l’eau fraiche lui fait du bien. err ferme les yeux, essuyant ses larmes et ses sentiments égarés. perdue, blessée, exténuée. c’est une semaine trop intense qui s’abat sur elle, qui se ferme dans un dernier souffle trop difficile à supporter. les deux mains contre la paroi, err force des points. elle jauge. elle tente de se souvenir de la force de caractère qu’elle avait, avant qu’on ne l’assaille de sentiments inconnus. err ne sait pas y réagir. elle ne sait pas s’y prendre. l’eau ruisselle de ses cheveux jusqu’à ses chevilles, err pensait que ça la calmerait. mais rien n’y fait. la rage. la vengeance. la honte. tout se mélange pour ne faire que grandir la flamme qui sommeille en elle depuis que. depuis qu’il s’est approché. depuis qu’il a fait valser sa tête contre le mur. depuis qu’il a posé ses mains sur son corps. depuis qu’il y a laissé des marques, à jamais gravé dans sa mémoire et dans sa vie. err s’en veut autant qu’elle veut le tuer. err ne se supporte plus, autant qu’elle ne pourrait pas supporter de croiser son regard de nouveau. pervers tout puissant, ennemi de la société et de l’avenir. ennemi de tout ce qu’elle construit, err. de tout ce qu’elle croit. une nouvelle pulsion dans les bras et elle frappe contre le mur. rien de trop explosif, juste une pression qui s’échappe. err n’avait rien entendu, elle n’avait rien vu. mais elio s’est réveillé. le pommeau s’éloigne d’elle, err ouvre les yeux. difficilement. elle s’était habituée à la pénombre de l’eau. a une respiration réfléchie. elle se concentrait dessus, la blonde. de ses mains douces, il continue de prendre soin d’elle. err ne le supporte pas, mais sait qu’elle ne peut rien dire. elle ne peut pas se le permettre. err se retourne, sans le regarder. elle ne sourit pas non plus. elle n’y arrive pas, ça. « est-ce que tu veux en parler ? » il demande, d’une voix douce. agréable. qui donne presque envie de se dévoiler. mais err hoche la tête. elle ne veut pas lui en parler, elle ne veut pas le mêler à une possible vendetta. et elle ne veut pas mettre une réalité de parole sur les faits. err est bien, là. dans son inconscient. dans sa rage. et elle a honte. honte qu’il soit son sauveur, qu’il l’aide, qu’il l’accompagne là-dedans. err lui en est reconnaissant. mais elle ne peut rien lui offrir. « est-ce que tu veux que je m'en aille ? » err redresse la tête, passant une main sur ses cheveux humides. il a les traits tirés. inquiets. il n’a pas du beaucoup dormir. err inspire. expire. il faut qu’elle soit elle-même. qu’elle s’y force. « t’as une gueule de merde. » un léger rictus sur le bord des lèvres. l’envie que la vie reprenne son cours habituel. l’envie de ne pas repenser à ce qui l’amène ici. « t’as pas dormi ? » penser à autre chose. parler d’autre chose. rêver d’autre chose. « pourquoi t’étais levé ? » cette nuit, là. quand j’ai crié. pourquoi t’es venu m’sauver ? err connait certainement la réponse, elle la devine dans les yeux doux d’elio. mais elle aimerait lui dire d’arrêter. d’arrêter d’y croire. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Jeu 2 Aoû - 15:24 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. ambiance électrique, le son d'une eau qui coule qui cache un rythme cardiaque bien trop fort, à cause d'une inquiétude qu'il n'arrive pas à calmer. il a beau essayer de repenser à ce qu'il s'est passé, il se dit toujours la même chose ; et s'il n'avait pas été là ? et s'il dormait encore ? et s'il était reparti (sait-on jamais) en france pour rendre visite à sa famille ? est-ce que quelqu'un d'autre aurait entendu les cris ? la réponse lui fait peur. il imagine ce qu'il se serait passer si jamais il était aller beaucoup plus loin. ça lui donne un arrière goût bien trop désagréable. elle secoue la tête. bien. elio n'insistera pas. mais au moins elle sait, du moins, il espère, que si elle a besoin de parler, de s'exprimer sur des peurs ou d'être rassurer, qu'elle se tournera vers lui. peut-être que ça va lui faire mal, si jamais il se rend compte qu'elle l'a remplacé. mais en même temps... remplacé de quoi ? err a prévenu elio. il est simplement trop imbécile pour vouloir jouer, pour sûrement se brûler. toi aussi, mais c'est pas pour autant que j'vais le dire à haute voix. ça vient naturellement, alors qu'un faible sourire se dessine sur son visage. parce qu'il n'a plus peur de l'ouvrir. il n'a plus peur de se défendre en lui renvoyant le pic. il a besoin de détendre l'atmosphère, a besoin que les choses s'arrangent le temps d'un instant. il a pratiquement pas dormi, est mort d'inquiétude, a passé la veille dans un endroit qu'il ne supporte plus. pas vraiment. il avoue. parce que... la vérité, ou un simple mensonge trop facile? parce que j'le sentais pas. j'avais mal au ventre, comme un mauvais pré-sentiment. ça m'a réveillé. il avoue. sans aucune honte. il relâche sa main, laisse son bras tomber le long de son corps. t'as réussi. t'as voulu jouer. et t'as gagné. il peut pas s'empêcher de dire. t'es rentrée dans mon esprit, t'as écrit ton prénom dans mon âme. et t'es partie. il le savait. elle l'avait prévenu. mais ça peut, à travers un sous-entendu, lui expliquer aussi pourquoi il n'a pas dormi. parce qu'elle était trop dans sa tête, et qu'il n'arrêtait pas d'penser à elle. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) |
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