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 let us burn (max)

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Brandy Hartwell;

-- born under a red moon --
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Brandy Hartwell



laurel.
ethereal.
3468
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28
elle offre son corps sans réserve, elle s'amourache et se détache à la vitesse de l'éclair. perpétuellement en quête de cette drogue naturelle.
elle donne le change en tant qu'étudiante en fac de psycho'. mais la vérité, c'est que ça fait trois mois qu'elle n'y a pas mis les pieds.
let us burn (max) Smoke-smoking
☆ ☆ ☆
max - eden - anyone ? - anyone ?

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Message Sujet: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Lun 11 Mai - 1:15

hier, la lune était incandescente.
hier, brandy avait encore emprunté la mauvaise pente.
dans ses excès, elle s'était à nouveau perdue. et pour s'en cacher, elle avait oublié l'idée de rentrer.
la tête à l'envers, la tête en l'air. de la poudre plein les mains et un portable qui ne cessait de vibrer sur le sol. grisante mélodie qu'elle avait finalement cessé d'entendre. parce qu'on s'habitue à tout. et qu'on s'y accommode encore davantage quand tout devient flou. tu sais plus combien ils étaient, tu sais plus combien vous étiez. pourtant ce matin, tu te réveilles avec ta gueule de travers pour seule compagnie. et les traits marqués des mauvais calculs de la nuit.
même à l'abri de la taule, les rayons lumineux lui vrillent les iris. et contre la taule, les bruits alentours ne se font plus assez sourds. agacée au réveil, pour une journée à supporter sous le même ciel.
elle ronchonne brandy. avant de capter la présence amie. andreas, face au tableau noirci de toutes ses folies. mimant un sourire, forçant une humeur plus agréable qu'en dedans, elle émet quelques mots. ils en échangent quelques autres.
mais il file aussi vite qu'il est arrivé andreas. paraît qu'il a à faire. elle en rit, quand on le lui dit. elle, celle que personne n'attend. elle, qui ne fait plus rien de tout ce temps.
à part faire semblant.
continuellement.
quand ces gens lui courent après, elle n'en a que trop à combler. et elle le fait mal. l'use et le perd dans ses pires travers. la poupée amochée ne sait plus où elle va. ni même parfois qui elle est. une énigme. son propre reflet qui lui échappe.
il lui fausse compagnie, l'homme. l'abandonne à son triste sort, en quête de réconfort. parce que la descente est rude. quand hier soir, tout n'était que gloire. dans cette ivresse qu'elle crevait de retrouver.
et une âme en chasse une autre. un fantôme pour un fantôme. le féminin éclipse le masculin. à l'instant même où le sourire maquillant les lèvres de brandy, se fait jaune et amer.
voyez-vous ça. t'es sûrement pas prête à enclencher une nouvelle guerre. tout aussi inapte à poser un genou à terre. alors elle reprend les armes pour ne pas fuir devant ce combat. pas celui-là. ça faisait trop longtemps qu'on l'attendait ici.
max, le courant d'air. max, qui vient et qui repart. max, qui se souvient et puis oublie.
serait-ce l'héro qui m'joue encore des tours où est-ce que madame nous honorerait de sa présence ? si c'est de la thune que tu cherches, c'est pas là que tu seras comblée chérie.
la tête qu'elle secoue négativement. le regard en point d'interrogation qu'elle pose sur l'apparition. et ses deux mains qui roulent déjà un joint. celui qui ne sera pas de trop pour l'aider à chiffrer le match qu'elle voit se profiler à l'horizon. à la seconde où les deux tigresses passeront à l'action.
elle est des tiens max. avec ce passé qu'elle est venue noyer au chantier. elle est des tiens et pourtant elle te semble si loin. quand elle prend ses grands airs. quand elle s'évapore des jours durant. quand elle se fond dans le queens pour ne plus exister.
et elle sait brandy. sait qu'elle essaie de se rassurer, de se prouver qu'elle n'a pas encore mal tourné et qu'elle peut se rattraper. parce que dans l'espoir, tout n'est pas encore tout noir.
sauf qu'elle se ment. à la manière dont brandy a cessé de le faire.
oh douce max, si tu savais comme je vois clair. dans ce manège qui étourdit, tous les autres à part moi.


Spoiler:
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Max Fyres;

-- pandemonium --
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Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
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31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Mar 12 Mai - 16:44

Let us burn - @Brandy Hartwell let us burn (max) 3794924939

Le silence de la rue endormie t’accueillait à bras ouvert. Contraste flagrant avec le brouhaha incessant de la boule lâchée à pleine vitesse entre des cases rouges et noires, des râles d’agacement, des excès de rage de ceux qui perdent tout, et quelques rares fois, le son des pièces qui dégringolent à toute vitesse. Qu’est-ce que t’aimes le casino. Ça brasse tellement d’argent. On oublie d’avoir gagné, on perd tout en une seule fraction de seconde. Le risque est pourtant pris, la mise étant si grande. Tu les observes s’entretuer. Ils sont minables, ils savent pas jouer. Ils entrent candidement, pensant seulement jouer quelques dizaines de dollars. Mais la machine est tellement bien huilée qu’ils se retrouvent à claquer la moitié d’leur épargne. Tout ça pour quoi ? Pour repartir la queue entre les jambes. Ou claquer l’autre moitié.
L’euphorie du jeu éclipse toute raison. Tu définis les bases d’un nouveau métier: porte-bonheur ambulant. Poule aux oeufs d’or qui vous fera tout gagner, à condition de payer d’avance. Tu t’appuies sur des superstitions probablement plus que douteuses mais ça marche toujours avec les premiers joueurs. Ceux et celles qui pensent avoir trouvé la combine parfaite, la technique inédite que personne ne connaît. Tu passes de la roulette au blackjack, finis par la table de poker et tous saisissent leur chance.
Ridicule.
T’en serais presque exaspérée.

Les premiers rayons du soleils viennent caresser ta peau douce. T’es restée plus longtemps que prévu mais t’avais senti le vent tourner en ta faveur. T’as continué à accumuler les billets verts jusqu’au petit matin. Sortir du casino, c’est un peu se réveiller d’une cryogénisation qui a duré quatre-vingts ans. L’impression que le monde autour de toi n’est plus du tout le même. Tu comprends pas trop ce qu’il t’arrive. Les bruits cessent. Les machines cèdent leurs places aux humains. Tout le monde reprend son petit rôle quotidien. On revêt son voile de peur d’être démasqué. Personnages sans âme. Insignifiance mortelle.
Pas comme toi. Enfin, crois c’que tu veux.
Sans prendre le temps de passer chez toi, tu te décides à faire un tour à la taule. Envie soudaine que tu peines à expliquer. Ça faisait bien trop longtemps que t’y avais plus mis les pieds. Mais on t’oublie pas, max. même quand tu disparais sans rien dire. Quand tu reviens, c’est toujours pareil. Routine amusante à laquelle tu t’accroches. Elle donne un sens à la vie que tu mènes. T’es bien contente de l’avoir avec toi cette bande. Même si tu te refuses à accepter l’évidence.

C’est à peine si Andréas te calcule quand tu le croises sur le chemin du retour. T’entends même pas les quelques mots qu’il articule avant de se fondre dans le décor. C’est la remarque cinglante de Brandy qui alerte tous tes sens. De tous ceux que t’auraient pu croiser aujourd’hui, c’est bien elle sur qui il avait fallu que tu tombes. T’as l’impression qu’elle est toujours dans les parages. T’es déjà exaspérée d’avance, bien avant de voir son visage encore défigurée de sa défonce de la veille. Elle est là allongée sur le sol, prête à se rouler un autre joint. Ton regard passe de sa drogue à son visage, amoché par la poudre blanche. C’est pas qu’elle te fait pitié Brandy. T’éprouves pas une compassion astronomique à son égard. T’en a juste peur. Sa vision t’fait peur. Elle te terrifie même. Sa vie qui aurait pu être la tienne. Les mêmes choix auxquels t’as été confrontée. Mais t’as pas choisi ça. Tu t’en es sortie, max.
Tu soupires. "Si j’avais su qu’t’étais là, crois-moi que j'aurais vite fait demi-tour. Mais bon… plus d’autre choix que d’se mélanger à la vermine"
Elle t’insupporte parce qu’elle t’a cernée beaucoup trop vite. Ecran de fumée qui se dissipe face à elle. Capacités omniscientes favorisées par l’héro’.

Comme on pourrait l’faire avec un paquet de farine, tu te penches vers elle en agitant l’enveloppe pleine de billets que tu venais d'te faire. T’en laisses tomber quelques-uns volontairement. "Tu préfères que j’t’en donne une petite part pour que t’ailles t’acheter de quoi t’refaire une gueule digne de c’nom ? Ou une autre p’tite dose p’t-être, t’as pas l’air d’en avoir eu assez." Sourire railleur. Tu t’adosses sur le mur branlant de la taule. La cigarette glisse le long de tes doigts avant de fondre entre tes lèvres. Simple distraction. Pour montrer que tu t’abaisses pas à ça. Pas à elle. Ton regard en dit long sur le jugement que tu lui portes. "J'sais même pas pourquoi j'continue de perdre mon temps avec toi, Brandy, t'es juste une cause perdue." La fumée qui s'échappe de ta bouche en même temps que ton venin. Au fond de toi, tu sais que ça aurait pu être quelqu'un que tu porterais dans ton estime. Mais y'a cette barrière entre vous deux. Mur invisible qui vous parfait dans vos mondes échoués.    
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elle offre son corps sans réserve, elle s'amourache et se détache à la vitesse de l'éclair. perpétuellement en quête de cette drogue naturelle.
elle donne le change en tant qu'étudiante en fac de psycho'. mais la vérité, c'est que ça fait trois mois qu'elle n'y a pas mis les pieds.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Jeu 2 Juil - 0:03

t'aurais pu te réveiller de bonne humeur, te lever du bon pied et accepter avec le sourire la journée à ta portée. t'aurais pu, c'était sans compter sur l'arrivée impromptue.
parce qu'elle est encore plus agaçante quand elle débarque sans s'annoncer max. parce qu'elle semble ne jamais rien leur devoir. apparaître et disparaître selon son bon vouloir.
aux yeux de brandy, ce n'est pas comme ça que ça marche. elle refuse de n'être qu'une distraction, une compagnie sans condition. même s'ils ont tous leurs moments, leurs éclats et leurs déboires personnels, ils sont là. comme une promesse silencieuse. celle que max semble bafouer, quant à eux, elle se soustrait.
l'amertume glisse sur la langue de max, autant que sur celle de brandy. deux amazones à la conquête de leur espace. deux amazones prêtes à tirer dans le tas.
à celle qui dégoupillera la première.
les mauvaises habitudes dont elle se ne débarrasse jamais brandy. un joint déjà entre les lippes, trop vite roulé. presque aussi vite brûlé. parce que l'écran de fumée dissipera la vision horripilante de la seconde femme. parce qu'elle s’accommode toujours plus facilement quand elle est perchée. et brandy se connaît si bien, là où max se fourvoie. là où max préfère se voir autrement.
si j'avais su qu't'étais là, crois-moi que j'aurais vite fait demi-tour. mais bon… plus d'autre choix que d'se mélanger à la vermine.
l'éclat de rire ironique retentit avant qu'elle ne reprenne la parole.
c'est que t'es en forme de bon matin.
armée pour briller, elle ne lâchera pas facilement le morceau. et le jeu n'en sera que plus délicieux pour elles deux.
pourtant, les pics n'entaillent pas même un demi-millimètre de la carcasse déjà défraîchie après si peu d'années. comment le pourraient-elles quand brandy reconnaissait les symptômes symétriques chez sa partenaire.
à deux, dans le même bateau. à deux, la tête sous l'eau.
sur le joint, elle tire. s'abreuvant de l'herbe paradis. espérant bientôt suffisamment comater pour oublier la présence détestée. la tête vient cogner le mur. les yeux se ferment, à la recherche d'un répit qui sera trop court.
parce que le parfum allergisant se fait déjà envahissant dans son espace vital. parce que max est maintenant trop près. elle le sait, le sent et le confirme quand ses paupières se relèvent.
les billets fouettent l'air, avant de voler et d'échouer au sol. le regard les suit un instant, sans réagir.
tu préfères que j't'en donne une petite part pour que t'ailles t'acheter de quoi t'refaire une gueule digne de c'nom ? ou une autre p'tite dose p't-être, t'as pas l'air d'en avoir eu assez.
assurément, elle avait dû travailler son discours une bonne partie de la nuit pour être aussi virulente max. il en faudra pourtant bien plus pour espérer renverser brandy.
la tête qu'elle secoue négativement.
j'oserais pas te dépouiller de ton joli pactole. d'autant que t'as dû enlever jusqu'à ta petite culotte pour les gratter. elle grimace. j'suis pas aussi mesquine, j'ai encore un peu de compassion pour les gens comme toi.
et t'en veux pas de son pognon. tu veux rien venant d'elle. t'as bien assez de ses remarques intempestives et de sa dégaine empruntée pour étouffer la réalité.
près d'elle, elle glisse. se faisant encore plus oppressante dans une cabane limitée.
j'sais même pas pourquoi j'continue de perdre mon temps avec toi, brandy, t'es juste une cause perdue.
sans doute parce que ça te donne l'impression d'être meilleure que quelqu'un. pour une fois. et un haussement d'épaules plus tard, elle reprend. alors qu'en fait, t'es juste meilleure comédienne. les iris viennent percuter leurs homonymes. transpercer pour mieux défier.
le seul mérite qu'elle a, c'est d'être capable de se transformer tel un caméléon. là où toi tu ne sais pas tricher. le seul mérite qu'elle a, c'est de savoir afficher un portrait, de toute pièce, inventé. là où toi tu ne fausses pas les impressions.
parce que quand ton petit jeu ne trompera plus personne, ce sera toi la plus ridicule de nous deux. mais t'en fais pas, j'serais là. comme un serment, lui assurant qu'elle ne la laissera pas seule. même au plus bas.
j'serais là pour te dire que j'te l'avais dit.
comme un serment, oui. mais un serment empoisonné.
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Max Fyres;

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l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Jeu 16 Juil - 23:16

Let us burn - @Brandy Hartwell let us burn (max) 3794924939

Les principes de l’amitié t’échappent max. Relations amicales laissées aux portes du long-courrier qui s’envolait vers des contrées bien trop souvent fantasmées. Les chimères des terres anglaises que t’as essayé de fuir pour au final faire face à des bêtes toutes aussi noires, encore plus sauvages. Celles qui végètent aux côtés d’âmes aussi damnées que la tienne. Pernicieuse idée se fraye un chemin au sommet des pensées. Celle qui crie dans tes oreilles qu’il y a des destins plus funestes que le tien. Et la bande est toute trouvée, comme si tu n’avais jamais eu besoin de la chercher. Les fleurs fanées, aux pétales arrachés, on les repère de loin, on s’en éloigne comme la peste par peur que leur gangrène ne vienne nous contaminer. Mais toi, max, t’étais plutôt attirée, par les châteaux de cartes qui ne font que dégringoler. Parce que tu fais partie de ceux qui n’ont plus de force pour essayer de les reconstruire. Tu piétines les morceaux de papier déchirés en prétendant qu’ils ne se sont jamais écroulés. Masque de la condescendance vers ceux qui t’ont toujours tendu la main, qui n’ont jamais posé de questions sur tes intentions, ou même tes piètres occupations. A croire que tu t’es injectée des doses d’hypocrisie en intraveineuses. Ils t’ont rien demandé, ils ne t’ont jamais forcé à venir avec eux. Pourtant toi tu te pavanes comme un paon, affichant fièrement tes récoltes du jour et ta vie bien remplie. Cette soif insatiable du paraître que t’agites dans ce corps marionnette. Poupée chiffon, poupée plastique. Il faudrait parfois que tu comprennes qu’on s’en lasse. Vite. Et qu’on t’oublie. Souvent. Mais la notion du temps est capiteuse dans cette bande fragmentée par les injections, les abandons et les rêves échoués qui rythment vos échauffourées. Les prunelles défoncées ne se posent jamais sur les aiguilles des montres. Le temps il file et vous laisse de côté. Parce qu’il ne s’attarde pas sur les cas désespérés. Et t’en fais parti, max, de cette famille atrophiée. Même s’il te coûte de l’avouer à voix haute. Tu ne le diras probablement jamais, à quel point le myocarde bondit dans ta poitrine quand tu sais qu’il y a quelqu’un à la taule. Toujours une personne qui attend. Qui regarde le temps de loin et qui ne cherche pas rattraper le train. Parce qu’ils savent tous que c’est trop tard. Seulement toi tu coures toujours. À grandes enjambées dans l’espoir d’effleurer la rambarde de fer rouillé.
Et du haut de ta tour d’ivoire, tu ne fais que toiser une Brandy résignée. Celle qui a fini par abandonner une bataille qu’elle savait qu’elle perdrait assurément. Max, tu ne peux pas encore t’y faire. A une vie coincée sur le siège passager, destinée à n’être qu’une spectatrice d’une existence que tu subis. Tu vaux mieux que ça. C’est ça. T’es pas comme eux. Dans un sens, tu défends l’honneur de la famille dysfonctionnelle. Tu tires sur ta cigarette si vite que tu la finis en quelques aspirations. T’en ressors une aussitôt. Les bouffées d’herbe qui sortent des lippes de Brandy rendent l’air irrespirable. T’essaies de compenser avec les odeurs de goudron fumé. Dans la bataille de parfum toxique, c’est à celle qui asphyxiera l’autre en premier.
"Oh voyons, on sait bien que la meilleure à ce jeu c’est toi. Surtout quand il s’agit de trouver ta came, j’imagine que tu écartes sans trop d’problèmes." Sous-entendus railleurs. Sourire moqueur. Puis les demi-compliments nonchalants avant le coup de couteau dans le creux des reins. Les sourcils s’arquent quand la rafale de palabres s’écrase contre ton visage. La bulle qu’elle percute, qu’elle renverse sans se soucier des dégâts. L'air volé qui te laisse le souffle coupé. Parce que même défoncée, Brandy elle voit bien que tu flottes derrière le masque grotesque. Joli minois factice déraille face aux prunelles incrédules. Muse cauteleuse devient presque livide. Sur le rire glisse un goût amer que tu dissimules mal, max. Il s'efface quand les babines se retroussent dans une moue hargneuse.
"Quand ton corps convulsera à mes pieds, j’suis pas sûre que tu pourras dire grand chose, Brandy." Rira bien qui rira la dernière. Flegme des mots tranchants qui visent la jugulaire. Le menton se relève sur le visage brumeux. Les opales électriques se plissent mais soutiennent les siennes sans broncher. "Parce que y’aura plus que moi pour venir te sauver le cul de ta putain d’overdose à la con." Les pincettes à la poubelle. Tu recycles les mélodies mielleuses pour des tons plus acrimonieux. La face se perd sur des notes désagréables. Fausse princesse affable cingle, casse, fulmine pour protéger les couches d'estime qui s'effilochent, mortifiées par la rancune acerbe. Les phalanges viennent épousseter les restes de poudre blanche incrustés dans les commissures d'une vieille planche, dans sa direction. Particules fines qui s'évaporent dans l'air pollué. Les bras se croisent sur ta poitrine dont les poumons se vident dans un soupir las. "Mais que j'sache, t'es plutôt crémation ou inhumation ?"
je te rendrais visite.
pas pour fleurir ta tombe.
mais pour seulement écrire,
bon débarras.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Sam 25 Juil - 0:41

t'ouvres trop vite ta maison. t'ouvres trop vite tes bras.
et dans cette cabane de taule, elle offre un toit à bon nombre d'âmes, aussi perdues que la sienne. elle offre la compagnie et l'écoute aussi. les joints en prime, pour les plus intéressées. générosité bien cachée, qu'elle ne dévoile qu'à ceux qui pourraient devenir quelqu'un pour elle.
celle qu'on a lâchement abandonnée pour des vices qu'on ne lui connaît pas, continue de donner. à ceux qui, comme elle, ont été rejeté.
elle s'amourache de ceux qui lui ressemblent. de ceux qui ont perdu. de ceux qui sont tombé. de ceux qui n'ont plus rien. et se sent finalement comblée auprès de tous ces visages égarés. parce qu'elle reconnaît en eux un bout d'elle, quand elle n'a pas le sentiment de voir son propre reflet.
connectés comme des bêtes de compagnie qu'on aurait laissé sur le bas côté, ils retrouvent en chacun la sensation d'appartenir à une famille. celle que l'on choisit, celle qui nous choisit.
et au milieu de cette belle brochette d'essences perdues dans un monde qui ne les a jamais compris, il y a max. sûrement sa reproduction la plus fidèle. pourtant celle qui se donne le plus de mal en se persuadant de ne pas posséder la moindre ressemblance avec elle.
et ça t'amuse de l'observer se débattre avec tant de ferveur. s'escrimer à feindre pour ne pas te donner raison. elle serait prête à renier totalement sa propre identité pour ne pas t'offrir la satisfaction de l'avoir percé.
parfois, elle lui fait presque pitié. parce que ne pas s'accepter s'apparente à lutter sans cesse contre soi-même. un combat perdu d'avance quand on sait qu'elle sera toujours là max. le côté qu'elle étouffe autant que le côté qu'elle dévoile.
alors quand le regard de l'ennemie numéro un se pose sur brandy, c'est là qu'elle se questionne. celui qui teinté de dégoût et de désespoir, à la seule intention de la gosse paumée qui, à défaut d'elle, sait s'assumer. les interrogations se bousculent aux abords de ses lèvres. une, bien plus que les autres. sauf qu'elle la taira. encore un peu.
l'acidité dans ses propos pourrait faire flancher la droguée. pourrait la faire tiquer ou la titiller. tant qu'elle se lèverait et que, sur elle, elle se jetterait.
t'en es pas là brandy. tu préfères de loin la concurrencer sur son propre terrain. annihiler sa verve habituelle en la dégommant à ton tour. parce qu'à l'image de deux figures d'une symétrie parfaite, vous aviez les mêmes armes en votre possession.
oh voyons, on sait bien que la meilleure à ce jeu c'est toi. surtout quand il s'agit de trouver ta came, j'imagine que tu écartes sans trop d'problèmes.
tu veux que j'te montre comment j'fais ? l'étirement narquois des lippes affiche à quel point ses mots ne la touchent pas. imperméable à tous les à priori qu'elle se faisait d'elle.
parce que tu savais mieux que personne qu'en s'attaquant à toi, c'était sa propre carcasse qu'elle criblait de balles, max. sauf qu'au contraire de toi, j'me la joue pas femme classe pour cacher mes mœurs plus que légères. regard appuyé. ouais j'ferais à peu près n'importe quoi pour ma dose, c'est ce qui fait de moi une femme qui sait ce qu'elle veut et qui a de grandes chances de toujours parvenir à ses fins parce qu'elle ne reculerait devant rien.
malgré les réflexions pleines d'amertume qu'elle éjecte, elle ne l'ébranle pas max. elle devra piquer plus insidieusement, si elle espère la voir réagir avec plus de virulence. ou la voir s'écrouler sous le coup d'une balle minutieusement dégoupillée. son vice principal n'étant pas matière à interaction. les accusations du même genre ayant bien plus d'impact sur la max qui se cachait sous une tonne de bonnes matières. et sous des airs supérieurs qui ne lui seyaient décidément pas.
l'herbe pourrait la faire dérailler, elle ne fait que l'éclairer. celle qui n'avait, d'ordinaire, pas de filtres se dévoilait trois fois plus décomplexée.
tu veux la mettre au pied du mur, la teigne dont la simple présence t'oppresse. la pousser dans ses retranchements pour qu'elle comprenne que tu voyais aussi clair qu'elle. et qu'elle aura beau te mentir à tour de bras, jamais tu ne la croiras.
quand ton corps convulsera à mes pieds, j'suis pas sûre que tu pourras dire grand chose, brandy. elle rit la gamine, ne mesurant sûrement pas à quel point elle visait juste. parce que y'aura plus que moi pour venir te sauver le cul de ta putain d'overdose à la con.
vague haussement d'épaules. désinvolture prononcée. impertinence décuplée.
j'ai pas peur de la mort. j'pars du principe que c'est un nouveau voyage à accomplir. les iris se perdent dans l'horizon, ne fixant pas même un point au large. et le jour où j'crèverais sous tes yeux, j'partirais avec la satisfaction de t'avoir offert le premier vrai trip de ta vie.
le sourire est éclatant et les yeux rieurs face à max.
parce que peu importe l'âge auquel tu clamseras brandy, t'auras vécu ta meilleure vie. t'es pas faite pour vivre vieille, tu le sais. alors tu profites de chaque seconde comme si c'était la dernière.
mais que j'sache, t'es plutôt crémation ou inhumation ?
la mine réfléchie quelques instants. les méninges se tordent face à une question qui ne l'avait jamais effleuré.
j'crois que la crémation, c'est contre les pratiques religieuses de mes parents. elle grimace. j'crois aussi que j'aimerais partager un cercueil avec toi, ne serait-ce que pour avoir l'impression qu'on s'entendra au moins là-haut. puisqu'ici-bas, vos planètes ne s'alignaient pas.
on aurait pu faire un malheur toi et moi, elle commence, trouvant ça un brin dommage. t'aurais peut-être même pu m'plaire, sur un malentendu. nouveau haussement d'épaules.
à base de provocation. de vérité aussi.
et de regrets certains pour ce qu'elles ne seront jamais.
parce que max était là, sans vraiment l'être.
parce qu'elle était là, mais pourquoi elle restait ?
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Lun 3 Aoû - 21:15

Let us burn - @Brandy Hartwell let us burn (max) 3794924939

Le monde il vit sans vous, se contente d’épousseter les peaux mortes que vous formez. Laissées à l’abandon sur le sable agressif, tous attendent qu’une tempête se débarrasse des parasites. Risible est ce refuge dans lequel vous vous retrouvez. Cocon de métal froid qui s’effiloche en même temps que vos âmes étiolées. Ruines allégoriques. Celles que vous ramassez, celles auxquelles vous vous agrippez. Les décombres empilés les uns sur les autres tentent de maintenir des façades chétives. Les corps souffreteux s’y cachent, à l’abri des regards qui condamnent ceux qui refusent de se défaire de leur monde dépravé. Les jugements sont des sentences. Les palabres sont des guillotines qui décapitent les quelques espoirs qui restent. Seulement vos rêves ne sont pas de partager le quotidien des existences mornes. Les robots à l’agonie qui rentrent dans les petites cases préfabriquées. Aversion du triptyque fatidique. T’en veux pas de tout ça, max, préférant emprunter des chemins tortueux. Pourtant le coeur en crève. De la maladie gangrène. Celle que t’essaies de taire, max. Les voix internes de l’inconscience s’époumonent dans les parois de ton âme. Le mal enseveli aux souhaits désespérés. D’une appartenance que tu cherches. D’une place qui serait enfin tienne. L’électron libre est misérable, prêt à mourir de ses envies qu’il trouve lui-même exécrable. Parce que l’esprit est faible, bien plus que l’image que tu en fais face à ton homonyme. Elle qui est si proche. Elle dont le myocarde comble les trous creusés par les désillusions, les déceptions. Et le remède l’emporte dans ce monde brumeux où l’encéphale fabrique. Les émotions. Les souvenirs. Les ambitions. Elle aussi, se meurt sous une effusion d'artifices. Brandy n'est pas si différente de toi au final. Etripée par des maux qu'elle cherche à enterrer. La môme fuit toutes les chimères qui s'agrippent aux semelles. Tu es de celle qu'elle ne parvient plus à se soustraire, Max. L'ombre derrière elle. Dans toute ton arrogance, tu fais mine d'appartenir à ces groupes que tu débectes. Mais quand il s'agit de Brandy, t'es prête à tout, Max, pour lui montrer que même si vos mondes s'entrechoquent, ils n'en restent pas moins divergents.
« Tu veux que j't'applaudisse pour tes exploits de femme libérée ? »
Grimace exaspérée devant celle qui essaies de te narguer. Sa répartie ne te déplaît pas, Max. C'est même plutôt le contraire. Elle fait partie de ces rares qui tiennent tête Brandy, même lorsque la sienne peine à se maintenir au-dessus de l'eau. La façade ne se démonte pas. L'impertinence se greffe à la lisière des lippes. Les nerfs qui jamais ne s'échauffent. Ce ne sont que les épaules qui se haussent. Parce que rien n'a d'importance pour elle. Railler sa condition actuelle est d'une utilité dérisoire. Mais ça te plaît tellement, Max. Délestée du peu qu'abrite ton esprit, tu te délectes de pousser la poupée toujours plus loin. Tu serais même presque prête à l'accompagner dans les profondeurs d'un ravin. Et la mort qu'elle pense pouvoir braver. Le majeur tendu vers la venue hâtive d'une faucheuse qui vient la conquérir. Tu peux pas t'empêcher de ricaner, Max, devant toutes les conneries qu'elle balance à tout va. C'est à croire si elle ne le faisait pas exprès, trop défoncée pour comprendre l'étendue de ses mots.
A la rencontre de la mortelle inconnue, l'issue n'est autre que fatale. T'aimerais te dire que tu serais capable d'affronter la vision du corps soumis aux convulsions intempestives. Les yeux qui se révulsent, le thorax qui gonfle jusqu'à faire exploser la chair. Juste pour lui prouver qu'elle a tort, Brandy, de croire qu'elle pourrait à un seul moment te toucher. Seulement, c'est déjà fait. Les marques sont là, Max, juste dissimulées dans des endroits que tu ne suspectes pas.
« Et j'aurai la satisfaction de ne plus avoir à subir ta présence dans ma vie. C'est fou comme on se complète finalement Brandy. »
La hargne est mordante derrière les ironies impétueuses. Les soupirs affaissent les épaules quand il est choix d'un voisin du bitume pour laisser une énième trace sans que personne ne prenne le temps de la visiter, ou accepter la condition qui a toujours été décidé pour vous. Embrasser la poussière. Devenir enfin la minuscule particule insignifiante qu'on vous aura attribué toute votre satané vie. La question semble intense pour les neurones exaltées par des bouffées encensées. Max t'es bien surprise d'y voir une vraie réflexion derrière les palabres cauteleuses. Seulement c'est le virage qu'elle prend qui te désempare le plus. Les prunelles sont intriguées par les confessions à demi avouées. Le coeur manque un battement. Les poumons cassent leur rythme imperturbable. T'avales trop de fumée d'un coup, Max. Et même les plus habituées finissent par s'étouffer. La gorge s'irrite et t'arrache une brève toux sèche. Tu reprends le contrôle, jetant au sol la cigarette que t'écrases du bout de ta chaussure. Des admonestations que vous n'avez cessées de vous envoyer à la figure depuis ton arrivée à la taule, voilà que tu perçois un vent frais. L'éloge d'une entente regrettée. Comme si le drapeau blanc s'agitait timidement du bout des phalanges aux cuticules arrachées.
« Il est jamais trop tard, sur un malentendu. » L'expression répétée pour observer sa réaction. Tu ne sais pas vraiment si tu accordes un sens aux mots qui s'additionnent. Un masque de plus pour tenter de la duper, ou un masque de moins qui se laisse bercer par des hypothèses utopiques. « Quoi que, j'suis pas sûre qu'on tienne bien longtemps toi et moi. » Les lèvres se plissent et les dents grincent. L'encéphale ne peut s'empêcher de penser ce que ça aurait pu donner, si vous vous entendiez. Parce que, quoi qu'il advienne, vous êtes toujours là, à traîner trop près l'une de l'autre. Seulement la trêve ne pourra pas durer bien longtemps, Max. Ta nature qui finit toujours par tout casser, envoyer valser des espérances malavisées. Puis tu te dis que vous avez passé l'âge, de jouer les princesses affables. Le règne et la couronne, tu les veux sur ta tête, et Brandy ne peut pas s'opposer à ta conquête.    
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elle offre son corps sans réserve, elle s'amourache et se détache à la vitesse de l'éclair. perpétuellement en quête de cette drogue naturelle.
elle donne le change en tant qu'étudiante en fac de psycho'. mais la vérité, c'est que ça fait trois mois qu'elle n'y a pas mis les pieds.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Mer 26 Aoû - 16:10

la bataille est sans fin. le duel étrangement divin.
parce qu'elle bouscule tes certitudes max, se fait égale sur un terrain que tu pensais être la seule à maîtriser et te pousse à toujours plus te dépasser dans l'unique but de la déstabiliser.
trop bonne joueuse. sublime partenaire. novice complice.
chacune déverse son fiel dans la plus grande des douceurs. attaque sans armes, à base de mots libérateurs. de ceux qui narguent l'autre, de ceux qui poussent à la faute.
parce qu'elles sont faites du même cuir, polies des mêmes matériaux. parce qu'elles ont stagné dans le même bain, noyées sous des bulles nébuleuses. et que c'est sans doute toutes ces petites indélicatesses qui les ont façonné sur un modèle délicieusement similaire. celui que max boude, celui que max rejette. par dédain pour elle-même ou tout simplement pour ne pas partager le moindre trait de personnalité reflétant l'enfant dépravé à laquelle elle ne cessait de se mesurer.
sa présence dans leur nid est une douce abomination, autant qu'une intolérable satisfaction. elle pourrait faire partie de leur monde max, se tailler une place à son image. et évoluer au milieu de toutes leurs âmes décalquées. là où dans la tourmente, ils savaient tous, mutuellement, se sauver. sauf qu'elle vise toujours plus haut. cherche à décrocher la lune et à se frotter à ceux auxquels elle ne ressemblera jamais, à ceux qui ne l'accepteront jamais.
peut-être que tu l'envies de posséder encore une mince lueur d'espoir, là où pour toi il faisait toujours noir. ou peut-être que t'as pitié d'elle, quand tu la vois courir après des rêves illusoires qui ne la mèneront qu'à d'autres déboires.
ça faisait bien des années qu'elle l'avait compris brandy. combien la vie n'avait pas le goût des miracles. ni le parfum des chimères. vulgaire salope qui jouissait de les voir s'écraser sous le joug de son jeu de marionnettes dictatoriale. des pions si manipulables, trop faciles à bousculer. encore plus à écraser jusqu'à les regarder se damner.
et brandy en était la cliente la plus émérite. poupée de chiffon ou robot désarticulé.
tu veux que j't'applaudisse pour tes exploits de femme libérée ?
l'étirement des lippes est forcé, parce qu'elle n'en a que faire de son approbation. bien moins encore de ses compliments fabriqués. être quelqu'un aux yeux de max se résumait à être quelqu'un dans son propre regard. et dieu savait combien elle n'y voyait rien. qu'importe, sa ligne de vie n'était pas là. elle avait cessé de se raccrocher à un idéal, un écran de fumée voué à ne jamais vous toucher.
ta sincérité à mon égard est si éclectique que j'me passerais de m'y aventurer.
le verbe est trop sournois, et les phrases endimanchées, pour que le tout soit suffisamment apprécié. elle use de trop belles formules max, se pare sens cesse de masques et de costumes divers. tant qu'elle ne sait plus à qui elle s'adresse brandy, ni même à quelle version de la surprenante arnaqueuse elle aura affaire.
et les réflexions semblent divaguer. la notion de danger totalement s'envoler. elle ne mesure pas l'impact de ses habitudes toxiques brandy. ne comprend pas que bientôt c'est son corps qu'elle offrira en sacrifice. son coeur, sa tête, chacun de ses organes finira en poussière, ou bien en charpie grignotée par les vers. six pieds sous terre.
elle use de sarcasmes. hurle que la mort ne lui fait pas peur, qu'elle n'est qu'un autre voyage vers ailleurs. et se rend complice du futur bonheur de max, qui se verrait débarrassée du boulet accroché à sa cheville.
et j'aurai la satisfaction de ne plus avoir à subir ta présence dans ma vie. c'est fou comme on se complète finalement brandy.
elle ne mâche pas ses mots max. avoue ce que la brune savait déjà. et ça la fait sourire. à croire que votre association était si évidente qu'elle frictionnait déjà. courant court-circuité par vos deux égos surdimensionnés et vos langues d'acide enveloppées.
les vapeurs qui étouffent la camée l'aide à expier ce qu'elle ressent parfois, ce qui la blesse d'autres fois. la rendant d'une sincérité exquise quand elle regrette les vents à contre-courant pesant sur leur relation. tant qu'elle ne sait même plus si elle veut à nouveau la bousculer ou simplement se confier. révéler ce que ce n'était pas elle qui voulait ça mais une force qui l'emportait sur sa pauvre silhouette ébréchée.
il est jamais trop tard, sur un malentendu.
encore une fois, elle te cueille max. parce que jamais, elle ne se démonte. et tu la regardes longuement sans observer la moindre réaction, sans te rendre compte non plus des secondes qui filent. avant de te dire que c'est du vent, que t'es encore et toujours dans ton délire onirique.
quoi que, j'suis pas sûre qu'on tienne bien longtemps toi et moi.
j'tiens avec personne de toute façon. c'est pas toi.
obligée de sous-entendre que les autres n'y étaient jamais pour rien. qu'elle n'était simplement pas née pour aimer, encore moins pour être aimée. destinée depuis le berceau à finir seule avec une aiguille dans le bras, à défaut d'une compagnie humaine. là, à danser sur les tombes avec les squelettes de ceux qu'elle aura entraîné dans sa chute et qui seront tombé avant elle.
la lucidité chez brandy était comme un élément clignotant. tantôt présent, tantôt absent. la gamine oscillant perpétuellement entre instant réel et instant chimérique.
et j'suis pas bonne à plumer.
tu ris, la vérité crachée. vous viviez dans deux constellations divergentes. et si tu l'avais rencontré plus tôt max ? et si c'était elle qui avait croisé ta route au lieu d'aminn ? tout aurait pu être différent. sauf que les hypothèses n'avaient jamais révolutionné le monde. et elles ne commenceront pas par le tien.
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Mer 9 Sep - 17:41

Let us burn - @Brandy Hartwell let us burn (max) 3794924939
Le vent finira par emporter les cendres de vos corps carbonisés, asphyxiés par la boue visqueuse avec laquelle ils vont ont enterrés. Les rêves et les pieds s’enlisent dans l’humidité de cette terre monstrueuse. Celle qui ravage les ambitions, les dérobent pour les donner à ceux qui jouissent déjà de tout. Il y a, dans vos vies, qu’un amas de débris, des matériaux pourris qui vous empêchent de construire l’esquisse d’un avenir. Les fenêtres sont opaques dans la maison délabrée, ne projettent que l’ombre de ces barreaux de fer froids. Rouillée est cette cellule qui renferme les condamnés. Car la taule est une prison, qui se veut être un cocon mais qui n’est qu’un poison. Bouffée, brisée par les frappes de la mer salée, elle ploie, menace de s’écraser sur vos êtres défaits. Max, les racines sont branlantes, elles s’arrachent comme les mauvaises herbes d’un jardin gangréné. C’est le passé qui fracasse, qui pourrit dans les myocardes esseulés. De son cycle infernal, il terrasse l’avenir et s’attache à couper le fil du destin sur lequel vous voguez. Alors tu tombes, comme tous les autres, tu t’écroules. L’oscillogramme forme un trait infini, une simple ligne pour annoncer la fin du film. L’ultime battement dérape. La vague envoie valser la carcasse défoncée. Celle qui n’aura pas su assumer le rôle qu’elle s’est donnée. L’héroïne extatique finit par déchoir sous les affres de sa propre mélancolie. La chute de Brandy s’est faite dans un silence morne, loin d’être solennel. Max, tu la contemples d’en-haut, imagines les convulsions animer la poupée. Celles qui contractent les organes, leur donnant un semblant de vie, dans ces instants où elle crache ses tripes, dégueule ses espoirs dans une vieille ruelle sale, loin de ces quartiers aux somptueuses façades.
Quand tes mots s’échappent, glissent sur l’épiderme comme une caresse envenimée, ils abattent le couperet, d’un coup sec et tranchant, enfoncent la camée un peu plus dans le trou qu’elle a déjà commencé à creuser. Tu te dis que c'est un exploit, qu'elle soit encore là, à se battre avec des armes en papier. Mais dans le combat inégal contre l'affreuse existence, elle a quitté la partie, Brandy, sautant du navire dont la coque est criblée de trous. Elle est partie, à la dérive, elle se laisse désormais guider par les remous abyssaux. Ceux qui font frémir les neurones, ceux qui la bercent dans une illusion douce et amère. Max, ça t’arrache une grimace d'admettre la ressemblance. Dépossédées, désabusées par l’essence même de la vie. Ce feu follet que vous voyez, qui hante les rêves et les cauchemars. Celui que vous effleurez du doigt, et qui s’évapore quand les phalanges tentent de se refermer sur lui. Elle ne s’attrape pas. Ni même ne se rattrape. Dans sa cavale, elle ricane. Son spectre vous darde, vous nargue puis vous abandonne. Alors il reste quoi, quand votre propre existence déguerpit, que vous n’êtes plus que des parasites, des indésirables qui luttent les uns contre les autres, expulsent leur frustration alors que l’ennemi n’est pas celui que vous croyez.
« J'comprends. Qu'est-ce qui est mieux qu'ta came de toute façon ? »
Edulcorée est l'agressivité. Dans la voix tinte le son d'une simple constatation. Seulement, les hostilités sont disséminées, de part et d'autres, viennent mettre en doute les prétendus regrets évoqués. Mais Brandy n'attend pas que tu infliges la sentence, Max. Les condamnations, elle les prononce elle-même. L'aiguille se plante dans le bras, efface les fantaisies des contes. Pas de carrosse ni de pieux chevalier sur son fidèle destrier, dans votre monde, les proses lyriques sont des mythes. Ceux qui disparaissent face aux croyances qui ne les considèrent même plus. De la solitude, tu t'accommodes, Max, même si le coeur réclame que ses plaies, enfin, se guérissent. Les orbes se sondent, un instant, se dépourvoient de leurs artifices cinglants. Comme l'effet d'un reflet qui ausculte ses failles, le frisson parcourt l'échine avant que tu ne te détournes, Max, pétrifiée par méduse et sa vérité glaciale.
« Dommage, moi qui pensais avoir une touche facile. »
Intentionnelle ou non, la langue fourche, Max. Et sous les pulpeuses agrandies, tu ricanes face au jeu qui s'installe. Le second tube finit par se consumer de lui-même, il dégringole et s'éteint. L'ébauche d'un agacement se dérobe du soupir que tu lâches. Puis tu laisses ton dos serpenter le mur branlant, les jambes engourdies se croisent, et tu t'assoies, nonchalante, en face d'elle.
« Ça t'arrive jamais d'avoir les idées claires, même cinq minutes ? » 
Tu pointes du doigt le joint qui pend des lippes abîmées, mais ne désignes pas les marques qui ornent les plis du bras. Cette constellation d'ecchymoses qui meurt sous les piqûres à répétition. En-dessous les veines sont probablement éclatées, fatiguées par la frénésie électrique qui ne leur laisse aucun répit. Mais le corps cotonneux ne s'offusque pas de la douleur éphémère. Celle qu'elle annihile quand l'injection se termine. Mais jusqu'à quand ? Elle saute à pieds joints dans la tombe, Brandy, comme ces mômes insouciants qui bondissent dans les flaques d'eau géantes. 
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elle offre son corps sans réserve, elle s'amourache et se détache à la vitesse de l'éclair. perpétuellement en quête de cette drogue naturelle.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Jeu 29 Avr - 1:17

le vent aurait pu emporter avec lui l'électricité latente dans l'espace environnant. et la mer les laver de tous leurs mauvais sentiments.
mais le miracle n'est que néant, les laissant se débattre au beau milieu de ressentiments trop encombrants.
piégée entre les murs de taule et l'aura de max qui emplit tout l'espace, elle se fait funambule brandy. dompteuse du fil si étroit sur lequel se maintient encore sa vie. elles ont sans doute trop d'esprit toutes les deux, pour accepter de se laisser marcher dessus. trop d'égo aussi, pour rabattre leur caquet et se contenter d'écouter l'autre, d'un air plus ou moins distrait.
à armes égales, le bagage divergeant et les regards convergents. les langues sont âpres, le verbe acerbe, quand le ton reste étonnamment neutre. pas une voix ne prend l'ascendant, là où elles n'ont besoin de prouver nulle puissance pour se faire entendre.
la meilleure adversaire avait son visage. masquée sous des traits empruntés, brandy savait mieux que personne la deviner.
alors elle a expié ses vérités, accusant la plus blonde des deux. lui jurant qu'elle pourra bien tromper qui elle voudra. tout le monde sauf toi.
elle la sait si fort brandy. s'en délecte et s'en débecte. ses aveux prenant la forme de secrets si aisément gardés. parce qu'ils nourrissent l'ambivalence de ce qui l'habite quand elle la regarde.
max, sublime ennemie. max, méprisable amie.
les hypothèses sont dévoilées, à base de ce qu'elles ne seront jamais, tant elles ne se donnent pas cette chance. c'est plus facile de se détester, plus amusant de se débiner. puisqu'elle se refuse à apprécier une menteuse compulsive.
à peine esquissées et déjà balayées, elles repoussent si bien ce qui ne leur conviendrait pas. tu préfères grogner et mordre, plutôt que de te laisser approcher. c'est maladif, elle a toujours choisi la solitude et la liberté brandy. volage et nomade, pour ne jamais tomber. le souvenir de sa chute trop vif encore.
alors elle crache sur ce que d'elle-même, elle avait insinué. maudit ce que, quelque part, elle aurait aimé espérer. puisque rien ne sera jamais à la hauteur d'elles deux. rien ne survivra jamais à vous deux.
j'comprends. qu'est-ce qui est mieux qu'ta came de toute façon ?
les billes ne se retournent même pas vers son interlocutrice. les pensées divaguent déjà à des années de là. lui, il aurait pu. lui, tu y avais cru. et le ton qui lui répondra suintera d'amertume, unique trace conservée de son passage.
rien de ce que j'ai connu jusqu'à aujourd'hui. la tête se secoue négativement, époussetant les souvenirs violemment. y'a qu'elle qui m'fasse prendre un tel pied. l'espièglerie teintera le sourire qu'elle voudra faire mentir sur ses véritables tourments. même si la vérité en était réduite à ce triste aveu au présent.
dommage, moi qui pensais avoir une touche facile.
un pas en avant, deux pas en arrière. le tango qui aurait pu être entamé, est bien vite essoufflé. par choix ou par humeur, par peur ou par aigreur. les ondes électriques qui sillonnent autour de leurs deux silhouettes prennent toujours le pas sur une autre forme d'émois. la banalité l'emportant sur la prise de risques.
on sait toutes les deux que la facilité, c'est pas pour toi. un silence qu'elle autorise à se positionner, avant de rajouter. sinon tu te donnerais pas autant de mal à te réinventer tous les jours. toutes ces personnalités qu'elle se fabriquait sur mesure, comme autant de vies qu'elle se permettait d'essayer en une seule. finalement, peut-être était-elle celle qui s'amusait le plus des deux.
du coin de l'oeil, elle observe max. suit ses mouvements et ses tics d'expression. entend ses soupirs porteurs de mille-et-une émotions. son regard ne s'accrochant que totalement quand la belle vient se poser face à elle.
ça t'arrive jamais d'avoir les idées claires, même cinq minutes ?
le joint épousé par ses lèvres est abandonné à l'instant où elle l'évoque. et la fumée est expiée, embaumant l'espace les séparant. le haussement d'épaules vint après. pour voir quoi ? la médiocrité de ce qui t'entoure, l'inexistence d'un avenir brillant, les relations qui se défont plus vite qu'elles ne se font.
pour finir comment ? comme toi ? et être incapable de supporter celle que ma condition m'force à devenir ? la tête se secoue à nouveau. là au moins, je décide de celle que j'suis. et j'me tape d'être la camée de service, c'est celle que j'ai choisi. elle la regarde, sans discontinuer. attendant ou non une réaction qu'elle ne pourrait pas comprendre.
qu'est-ce qui t'fait ressentir ça toi max ? le fric que tu voles à tes maquereaux ? non, j'y crois pas. elle pourra prétendre tant qu'elle le veut max, rien ne la fera jamais planer autant que toi après une prise de coke ou une piqure d'héro.
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l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
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Message Sujet: Re: let us burn (max)   let us burn (max) Empty Dim 8 Aoû - 21:49

Let us burn - @Brandy Hartwell let us burn (max) 3794924939
Sous les pavés, la plage. Les étendues de sable à la mémoire infinie, glanant les vestiges de ceux qui se prélassent, se promènent ou se perdent le long de la rive. Tous marquent leur passage de sillons éphémères qui s'étendent sur quelques mètres avant d'être engloutis par l'océan curieux de connaître les saveurs lointaines des vagabonds égarés. Dans l'infini bleu marine et les caresses légères du vent déposant son voile humide sur l'épiderme, ils veulent y puiser des réponses. Des espoirs. Des baisers. N'importe quoi pourvu que cela apaise l'angoissante vague de solitude qu'ils observent émerger de l'abîme. Là-bas, la douce endormie. Compagne des nuits glaciales d'insomnie où le corps n'est plus qu'une relique valétudinaire, un bibelot désuet sur lequel s'abat la brume muette et froide des matins solitaires. Au réveil ils préfèrent venir ici, réchauffer le myocarde en l'exposant aux premiers balbutiements des rayons qui se lèvent à leur tour, effleurent la carne avec cette douceur qui pourrait effacer l'intégralité de leurs maux. Le soleil n'atteint pourtant jamais sa cible lorsqu'il s'agit de redonner vie aux carcasses gondolées de meurtrissures. Chacune le sait mieux que quiconque. Piégés dans l'écrin sordide des traînes-malheurs qui se complaisent dans leur désastre, les gambilleurs s'immobilisent, se laissant aller à la seule chose qui leur reste : imaginer ce qu'ils auraient pu être s'ils avaient ingurgité les codes austères du monde qu'ils rejettent.
« Tu risques de faire des jaloux. »
Pincements complices près des lèvres, masquant les jugements horrifiés qui désapprouvent sa condition. Apathique et sans saveurs, définie par les seuls relents nauséabonds des nuages qu'elle sème.
« Et c'est bien là la différence entre toi et moi. J'vois pas l'intérêt d'rester comme ça toute sa vie. »
Fuyant à tout prix la lugubre monotonie que l'autre embrasse et accueille à bras ouverts. Avec cette facilité déconcertante qu'elle a Brandy, d'attribuer de la sympathie à cette camarade effrayante. Celle qui ne déguerpit jamais alors qu'ils sont nombreux les corps qui se frôlent, s'apprivoisent puis disparaissent dans la houle, suivant les promesses d'une herbe qu'ils pensent plus verte et à qui ils attribuent les murmures enchanteurs les incitant à partir. Mais l'illusion de l'idylle ne se pérennise pas. Alors il y a toujours ceux qui reviennent malgré le va et vient éternel des âmes qui ne font que se croiser. Parce qu'ils s'envolent, ces feu-follets, repartent pourchasser les aventures grandioses, sans prendre garde aux particules poussiéreuses qu'ils avalent dans leur course et qui leur font oublier les pauvres gens qu'ils ont côtoyés. Vous tombez dans le puit infini de l'oubli. Par mégarde, insouciance, indifférence de ceux qui, eux, ont trouvé pénitence. La page tournée à la hâte dans l'espoir de ne plus jamais se fracasser le crâne contre les parois du gouffre des tourments. Au naufrage le reste est condamné, les déchets s'agglomérant en un continent de misère absolue. Celui au sein duquel la taule dispose d'un pan entier qui lui est attitré. L'abris des damnés, contre vents et marées.
« C'est une belle façon d'se voiler la face. »
L'aplomb ingrat contre celle qui incarne le reflet d'une existence similaire, construisant une vérité subjective, assez loin de vos réalités frelatées. Les prunelles se plissent lorsque la fumée du joint s'invite un peu trop près de la voleuse. Max, t'es pas bien mieux que quiconque dans la famille désabusée. L'égo se satisfait de sa perpétuelle fuite en avant, grisé par les récoltes qui s'enchaînent et se répètent inlassablement. Comme un film qui se rembobine à l'infini, le plaisir se dissipant au profit d'une mécanique bien huilée ; l'habitude d'arnaquer, parce que c'est comme ça et pas autrement.
« Quoi tu penses qu'on peut pas prendre son pied autrement qu'avec une vieille aiguille dans l'bras ? »
Sifflé entre les dents alors que tu te penches vers Brandy, les prunelles s'attardant sur les traces légères de la peau malmenée par la came. Les sourcils se haussent, la moue sceptique qui se demande où il est le fameux choix, l'envie dévorante de soumettre la chair à un tel rituel. Puis l'attention se détourne sur plus précieux qu'elle ; les serres du rapace recueillent le butin déversé par vantardise.
« J'peux ressentir c'que j'veux avec ça. »
Entre les mains, le graal. Tout ton univers valsant d'une paume à l'autre, glissant entre les doigts, Max. L'aveu est presque solennel, le regard illuminé, témoin de la dépendance toute aussi malsaine que celle de Brandy.
« T'imagines même pas le sentiment qu'ça procure. D'les voir tous tomber dans le panneau et répéter le jeu encore et encore. Décider quand commence la partie, et terminer d'un claquement de doigts en t'éclipsant sous leurs yeux... » Le silence plane pour s'éclaircir la voix, sortir de la transe qui fourmille des phalanges aux neurones. Vers elle, la caboche se redresse, mettant Brandy au défi.
« Tu d'vrais essayer tu sais, on y prend vite goût. »
Pas d'game over à l'horizon
Car les honneurs suffisent à faire taire la raison.
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