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 burn the night / tony.

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Message Sujet: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Ven 1 Mar - 2:23

BURN THE NIGHT / TONY.
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Le sang perle, au coin de la narine. Gaspar renifle, essuie la goutte d’un geste brusque. Doigts tachés, il enfonce sa main dans sa poche. Gueule pas trop cassée, juste un peu abimée par la droite qu’il a reçu. Malentendu, des types jamais contents, un conflit déjà trop envenimé pour qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Terminé avant que ça commence, comme ça l’était souvent avec ces gens-là. C’est ce qu’il gagne, à se frotter à des gangs, à des mafieux, à des malfrats de tout genre. Mais ils payent, au moins - la plupart du temps. Pas ceux-là, pas encore. Il s’est juste pointé et ça a enflammé les esprits. Sa simple présence pour terminer toute possibilité de paix entre les deux parties. Il a demandé à être payé quand même, dernière tentative pour s’être au moins déplacé, et c’est un poing qu’il s’est pris. Regard noir, frustré, et l’ecchymose qu’il aura certainement sur la mâchoire. Vous faites chier. Vraiment, vous faites chier. Le pas rapide, pour s’éloigner du trou à rats, et retrouver les rues de New York. Tranquilles, à cette heure de la soirée, tout le monde réfugié dans les restaurants et commençant à remplir les boîtes de nuit. Gaspar, il a la rage au ventre, s’éloigne avant de faire une connerie. Déteste qu’on lui fasse perdre son temps, et là c’était pire que jamais. Il faut se changer les idées, trouver quelque chose, n’importe quoi. Un verre, une fille, peu importe. Il commencera au moins par une cigarette, qu’il se dit.

Suffisamment éloigné à présent, il tire un cigarette et la glisse entre ses lèvres. Briquet tourné entre les doigts - et voilà que celui-ci ne veut pas s’allumer. Merde. Il essaie, ré-essaie. Des étincelles et rien d’autre. Plus de gaz dans le truc de malheur, encore une autre histoire qui vient s’ajouter à sa soirée. Manquait plus de ça. Soupir exaspéré qui passe ses lèvres, mais il est pas du genre à s’énerver. Atteint la poubelle la plus proche pour y balancer le briquet, toujours la pauvre cigarette éteinte entre les lèvres. Repère une âme solitaire pas trop loin, qui attend, qui regarde le temps passer, peu importe, elle est là et Gaspar s’approche. Pas menaçant, pas imposant, pas impatient. Juste un peu remonté de sa soirée gâchée, un peu frustré de ne pas s’être fait payé. Pas comme s’il avait besoin de l’argent, mais c’est une question de principe. Alors il réduit la distance, s’arrête à quelques pas. « Excusez-moi ? » Il demande, le petit sourire poli aux lèvres. Toujours charmant, à obtenir ce qu’il veut. Retire la cigarette de ses lèvres, et la désigne d’un simple geste. « Vous auriez pas du feu, par hasard ? » Qui ne tente rien n’a rien, après tout. Et maintenant, la soirée de libre devant lui. À voir ce qu’on aura à lui proposer.
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Sam 2 Mar - 15:25

(23 jours depuis la disparition), Mama entre en traînant des pieds, des petits pas dans la cuisine, le micro qu’elle te colle dans la main. Pas ce soir. Tu lui avais dit. Pas ce soir. Pas demain non plus. Ni les autres soirs. Plus jamais peut-être. Elle parle vite, énervée, dans un espagnol qui résonne dans toute la cuisine, qui pourrait même s’entendre dans la salle du restaurant. Elle agite l’appareil sous ton nez, « tu dois chanter mi corazón », oui tu dois chanter tony, parce que ton oncle est déjà sur la petite scène construite avec des planches, la guitare à la main, il fait quelques accords pour faire patienter vos clients, et maman répète que tu dois y aller. Tu refuses, et elle peut s’énerver, tu refuseras encore, tu lui dis que tu veux plus chanter, la laisse planter là alors qu’elle hurle des mots que tu n’entends plus, que ta tante s’en mêlent. Tu finis par le planter pour de bon, quitte la cuisine du restaurant familial, traverse la rue pour monter jusqu’à votre petit appartement, claque la porte de ta chambre comme une gamine capricieuse. Pathétique. Tu te détestes. Tu leur en veux, de ne pas pleurer avec toi, de ne pas pleurer pour lui, de ne pas le chercher, de ne pas s’inquiéter, et de tout te cacher, de ne rien te dire. T’es de plus en plus persuadé qu’ils savent quelques choses, tous autant qu’ils sont, ta mère, ta tante, ton oncle, tes cousins, tout ton entourage familial. Ta l’impression d’être encore cette gamine qu’on préserve, à qui on fait croire que le père Noël existe encore même si tu sais qu’il est déjà mort. T’attrape ta veste, observe l’emballage plastique qui s’en échappe, la seringue stérilisée qui n’attend qu’à être emplis. Tu là tien un petit moment entre tes doigts, tu pourrais la libérer de son étui de plastique, lui donner ce qu’elle demande, ressentir encore. Ça pourrait t’aider à oublier, à mieux dormir sans doute, à calmer la douleur lancinante dans ta poitrine. Mais tu la reposes, dans le tiroir de ta chambre de chevet, attend encore un soir, ou un autre.

Puisque tu ne peux ni chanter, ni dormir, tu quittes l’appartement, avant même que maman n’est l’idée de venir te chercher. Les mains dans les poches tu marches un petit moment, sans vraiment savoir ou aller, sans vraiment savoir ce que tu compte faire. Le chercher ? probablement, encore et encore, et encore, jusqu’à ce que ça finisse par te tuer, jusqu’à ce que tu finisses par le trouver. Tu t’aventures dans des rues que tu ne connais pas, ou peu, des bars dans lesquels tu n’as jamais mis les pieds, mais peut-être que lui si, peut-être qu’il y sera encore. Tu t’arrêtes un instant devant l’un d'eux, observant la devanture avant de te retourner, interrompue par celui qui s’approche, une clope au bec. Il te demande du feu, il est poli. Tu l’observes un moment – le crâne rasé, et les yeux noisette, il ressemble à tous les mecs de ton quartier, à tous les potes de ton frère-, sans rien dire, avant de hocher la tête. « Je dois avoir ça, attends… », t'es pas une grande fumeuse, la dernière clope que tu as grillé c’était avec lui, il te l’avait allumé, parce que tu ne sais toujours pas le faire. Tu fouilles dans ton petit sac en bandoulière, y trouve un briquet qui traîné la depuis bien trop longtemps. Tu lui tends, hésite un instant avant de demander. « Est-ce que… t’en aurais une pour moi ? », tu plisses encore un peu les yeux, le détail du regard, -il a la gueule amochée, rien de bien méchante, t'imagine qu'il ait reçu un coup ou deux-. « T'as une sale gueule. Ca vas ? »
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Jeu 7 Mar - 23:06

@Tony Cruz-Cordoba
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C’est une fille qu’il aborde, la mine un peu mélancolique, les yeux chocolats, belle comme tout. Elle a l’air juste un peu plus jeune que lui, et elle l’observe avec des ombres dans les yeux. Ça intrigue Gaspar, tout d’un coup. Elle a quelque chose de magnétique qu’il ne sait pas trop s’expliquer, le genre de fille qui a une histoire à raconter. Il est doué pour cerner les gens, comprendre dans quelle humeur ils sont cette journée-là. Ça fait partie de son boulot, mais c’est pas un truc qu’il a appris. Il a juste toujours su faire ça, Gaspar, c’est un don autant qu’une malédiction. Il sait quand on se fout de sa gueule, et il sait aussi quand on lui ment. Pratique, mais aussi destructeur. Ça a su foutre en l’air des relations, et gâcher des surprises aussi. Dans le passé, il aurait aimé ne pas savoir faire ça, mais au final il avait juste décidé de l’assumer. C’était plus facile que d’essayer de prétendre qu’il en était autrement, et de se faire poignarder à chaque virage. Au moins, maintenant, il savait encaisser. Tout le monde mentait, c’était la seule justice dans ce monde à ses yeux.

Pendant un instant il se demande si elle a entendu, mais elle finit par hocher la tête. « J’dois avoir ça, attends... » Et il reste là, patient, tandis qu’elle fouille dans son sac. Toujours la clope entre les lèvres, et le regard qui glisse un peu sur les rues autour. New York qui respire continuellement, sans jamais perdre le souffle. Elle lui tend le petit briquet, et il l’attrape avec un sourire. « Merci. » C’est sans peine qu’il allume la cigarette, les premiers élans de fumée qui viennent lui picoter la gorge, et ça fait un bien fou. « Est-ce que… t’en aurais une pour moi ? » Elle a l’air un peu hésitante, peut-être que ça a avoir avec sa gueule un peu amochée, mais Gaspar la rassure d’un sourire charmant. T’inquiètes gamine. J’suis pas un des méchants. Enfin. Ça dépend à qui tu demandes, mais bon. « Bien sûr. Tiens. » Il attrape une autre cigarette dans son paquet, et lui tend avec son briquet. En fumer une, c’est pas aussi bien tout seul qu’à deux. Les doigts attrapent la sienne, alors qu’il souffle la fumée qui s’évapore dans la nuit noire. « T’as une sale gueule. Ça va ? » Il lui jette un petit regard surpris, mais c’est un autre sourire qui étire un instant ses lèvres. Un peu amusé, mais pas embêté. « Juste des gens mécontents qui savent pas gérer leur problème autrement qu’en cognant les autres. » Petit éclat dans le regard, alors qu’il s’adosse au mur. Toujours le regard sur elle, sa peau basanée, son regard. « Rien qui vaille la peine de s’inquiéter. » Ses épaules se haussent brièvement, alors qu’il tire à nouveau sur sa cigarette. Regard franc, sur elle. « Et toi alors ? Tu cherches quoi comme ça ? » Parce que c’est bien ce qu’elle semble faire, la petite. Chercher, errer. Peut-être que c’est juste de la compagnie. Une cigarette. Une identité. Elle ne serait pas la seule, après tout.
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Sam 9 Mar - 13:57

Ça te ressemble pas de traîner dans le coin, de passer tes soirées dehors. Ça fait bien longtemps que tu n’es pas sortie avec des amis, fréquenter un bar ou deux pour faire ce que font tous les jeunes de ton âge : profiter de leurs jeunes années. Tu n’en as jamais vraiment éprouvé le besoin, te satisfaisant de ce que ta famille à su t’imposer, imaginant que ta place n’était pas ailleurs. Et si Rico en avait eu marre de tout ça . De la pression familiale, du devoir familial, de vous tout simplement ? Tu l’imagines facilement avoir voulu s’affranchir de tout ça, préférant fuir que de s’imposer. Mais tu refuses l’idée qu’il ait pu t’oublier toi, dans sa fuite qu’il a pu oublier de te prévenir, ou de t’emmener avec lui. Égoïstement tu te persuades être la seule raison qui aurait pu le faire rester chez vous. Tu erres dans les rues inconnues quand tu te fais aborder, imaginant déjà tous les scénarios, les plus glauques, ceux qu’on voit à la télé, ceux qui sont racontés pour faire peur. Mais la voix derrière ton dos te demande juste du feu, une technique d’approche qui manque d’originalité. Tu fouilles ton sac avant de faire glisser l’objet en plastique entre ses doigts, d’oser tout en hésitant lui demander une cigarette. Il a le sourire rassurant, accepte de te donner le tabac que tu réclames, l’attrape entre tes doigts en le remerciant. Tu n’es pas une grande fumeuse, la preuve tu gardes le tube dans ta main en l’observant, tu repenses à la dernière fois où Rico t’a emmené dans l’arrière-cour du restaurant pour tirer sur une clope, te faire fumer dans le dos de maman comme si tu’étais toujours une enfant. Tu relèves les yeux vers lui, récupère le briquet, t’observe les ecchymose sur son visage, lui demande si ça va. Ça lui donne pas un air de gars gentil, de parfait petit scout, tout au contraire tu trouves qu’il a la dégaine d’un vrai voyou, ceux qu’on voit dans les mêmes reportages à la télé. Pourtant tu reste planté devant lui, à t’inquiéter des coups qu’il a reçu, peut-être parce qu’il a un sourire au bord des lèvres, une aura rassurante, peut-être parce que t’a des questions à lui poser. Il justifie les coups par des humeurs différentes des siennes, des problèmes qu’ils n’ont pas sus régler avec des mots, et tu hausses un peu les épaules. Tu comprends ce qu’il veut dire t’a juste rien à rajouter. Tu reste planté-la, la cigarette encore éteinte dans la main, t’entend sa question et tu reposes ton regard sur lui. Il a compris que tu cherchais quelques choses, par quelqu'un, peut-être qu’il te pense être là pour toutes les autres raisons qui poussent les filles de ton âge à chercher dans les rues. « quelqu’un… », tu rectifies ses dires dans un soupirent, « je cherche mon frère », tu sors ton téléphone, la photo déjà préparée, prête à être dégainé à tout moment, le temps vers lui. « il a pu passer dans le coin ces derniers jours… »
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Dim 17 Mar - 3:57

@Tony Cruz-Cordoba
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Cigarette entre les lèvres, la nuit qui passe doucement. Il pensait pas que ça se terminerait comme ça, Gaspar. S’attendait pas à une telle compagnie, après le chaos et la turbulence, mais ça lui fait du bien. L’espèce de nostalgie, la mélancolie qui colle à la peau de cette fille, et qui le berce un peu. Ça fait changement des flammes et des cris, des soupirs énervés et des conflits à régler. Elle, c’est autre chose qui l’anime. Quelque chose qui secoue et qui tremble, mais qui ne se fracasse pas trop contre lui. Ça fait changement. Ça fait du bien. Il ne peut pas s’empêcher de l’observer, la petite. Pas si jeune que ça, en fait, les cheveux sombres et la lueur dans le regard. Il la ferais pas chier, quand même, y’a un feu en elle, il ne saurait pas se l’expliquer. « Quelqu’un... » Elle précise. Gaspar acquiesce, laissant la fumée envahir ses poumons. Il fume de plus en plus ces temps-ci, il devrait se surveiller avant de pourrir ses dents pour de bon, mais il en a trop besoin pour se calmer quand les poings se serrent trop vite. C’est juste de la faute à tous ces cons, qui s’acharnent toujours à gâcher ses journées. « Je cherche mon frère. » Il sent quelque chose se serrer en lui, devant la manière qu’elle le prononce. Son frère. Gaspar, pour qui la famille c’est sacré, et qui ne saurait pas quoi faire si un de ses frères s’en venait vraiment à être porté disparu.

Ses yeux tombent sur la photo qu’elle lui montre, et il observe le visage. Ça le surprend, il s’y attendait pas - mais il le reconnaît. New York, c’est grand, c’est immense, c’est quoi les chances ? Il ne connaît pas la plupart des gens, mais il faut croire que le Queens c’est pas si grand, parce que ce visage il lui est familier. Il doit chercher un peu pour trouver, mais ça finit par lui revenir, la mémoire acérée. « Il a pu passer dans le coin ces derniers jours…  » Gaspar relève les yeux vers elle. Ce type, il a entendu des trucs. Il pourrait pas dire les détails. « Heu... » Il hésite, il sait pas trop s’il devrait s’en mêler. Après tout, c’est peut-être une sale histoire dans laquelle il veut pas mettre les pieds, mais il a pas envie de mentir à la fille, de nuir à sa quête de vérité. « Ouais. J’le connais. Rico, non ? » Ce type, il lui avait demandé des papiers, et il était disparu avant de finaliser le truc. « J’peux pas dire que je l’ai vu récemment. Ça fait un bail que j’en ai pas entendu parler. J’croyais qu’il avait quitté la ville. » Regard vers la fille, on dirait qu’il peut voir la ressemblance à présent. « T’es sa soeur, t’as dit ? Tony, c’est ça ? » Après tout, il avait fait ses recherches, Gaspar. Pas le choix quand on lui demande un service. Et il ne va pas tout balancer à cette fille avant d’en être sûr. Il doit surveiller ses arrières, lui aussi.
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Sam 6 Avr - 18:46

Tu ne sais même plus ce que tu cherches, un indice peut-être, une pièce du puzzle manquant, ton frère tout simplement. T’ignore ce que tu peux trouver, sous quelle forme le destin peut te mettre sur sa voie, sur sa piste, dans la même merde que lui peut-être ? Rico n’a jamais été très transparent sur les divers trafics dont il faisait partie, moins tu’en savais, mieux c’était. Et même si ça te ne plaisait déjà pas à l’époque, aujourd’hui tu lui en veux de t’avoir définitivement tenu à l’écart de tout ça. T’es certaine que tu’aurais pu l’aider si t’en avait su assez, si tu’en avais su plus. T’aurais pu oui, t’aurais pu chercher au bon endroit dès le début, peut-être bien allez voir les flics aussi, tu’aurais pu demander de l’aide au lieu d’errer seule, à la recherche du moindre signe, de la moindre rencontre qui te mettra sur une quelconque piste. Une aiguille dans une botte de foin, ouais, c’est bien ça. Pourtant ce gars-là en face de toi, à qui tu viens d’offrir un peu de gaz pour son tube, tu crois bien qu’il pourrait t’aider, quand il change de tête à la vue de la photo de ton frère. Ouais, tu sens qu’il peut t’aider, qu’il sait quelques choses. Pourtant il hésite, tuant le peu de patience qu’il te reste, tu t’agaces, un soupire au bord des lèvres. Et il avoue enfin, fait renaitre la flamme en toi, l’espoir qui prend soudain vie, le cœur qui manque un battement. Il le connaît, l’appelle Rico. Tu bois chacune de ses paroles, attentives à tous les mots qu’il prononce, attend sagement qu’il te dise ou le trouver. Pourtant il n’en fait rien, parce qu’il ne l’a pas vu depuis un moment, parce qu’il pensait surtout que Ricardo avait quitté la ville. Tu fronce les sourcils, secoue la tête. « Quitter la ville ? », non impossible. Il n'aurait jamais quitté New York sans te le dire, sans te prévenir, sans t’emmener avec lui. Impossible qu’il t’abandonne ici, tu refuses l’idée, refuse même d’y croire tout simplement. Ça pourrait pourtant être le cas ? Qu’il soit partie sans t’emmener, sans te le dire, qu’il veuille recommencer une vie ailleurs, loin d’ici. Impossible. Pourtant l’homme en face de toi en connaît assez pour lui, assez pour faire le lien être lui et toi. Te demande si t’es bien Tony, sa sœur. Tu hoches la tête en l’observant. « Ouais, Tony c’est ça… », et tu te fous des présentations, te fou de savoir son prénom, de connaitre son quartier ou son chanteur préféré, tu lui laisses pas le temps de répliquer. « Attends dit moi tout… comment tu le connais Rico ? pourquoi il t’a parlé de quitter la ville ? Il voulait quoi ? », peut-être qu’il a toutes les réponses, toutes les clés que tu cherches depuis tant de jours. Peut-être qu’il sait ou trouver ton frère. « Est-ce que... », la question te démange, t’hésite un moment, pas bien sur de vouloir vraiment savoir la réponse. Pourtant l’ignorance te tue. « Est-ce qu’il t’a parler de moi ? Pour partir je veux dire… », le désespoir fait la voix tremblante, le regard fuyant, les mains tremblantes.
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Dim 14 Avr - 21:49

BURN THE NIGHT / TONY.
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On dit que le hasard fait bien les choses, mais cette fois, ça fait presque peur. Juste une cigarette demandé au coin de la rue, et il faut qu’il tombes sur quelqu’un qu’il connaît de nom. En plus, pas n’importe quelle histoire, mais une qui t’intrigues depuis quelques temps. Rico, il était venu te voir pour avoir des nouveaux papiers, il voulait s’en aller, il voulait se volatiliser. Et avant que tout n’ait pu se terminer, il était vraiment parti. Gaspar s’était bien dit qu’il devait avoir trouvé un autre moyen, il s’était pas fait de sang d’encre non plus, mais voilà que la petite soeur est à sa recherche, et ça peut rien vouloir dire de bon. Elle a l’air troublée par sa réponse et Gaspar il est un peu mal à l’aise, il espère avoir rien foutu en l’air, mais Rico lui semblait pas être le genre de gars à laisser sa propre soeur en plan sans lui dire où il allait, s’il était vraiment pour mettre les voiles. Elle acquiesce, c’est bien ça, Tony qu’elle s’appelle. « Attends dit moi tout… Comment tu le connais Rico ? Pourquoi il t’a parlé de quitter la ville ? Il voulait quoi ? » Il déglutit, Gaspar, toujours la clope au bord des lèvres et la fumée pour légèrement le dissimuler. Il sait pas trop dans quoi il vient de s’embarquer, mais il sait qu’il ne peut pas juste la laisser en plan, que la pauvre elle paraît désespérée pour des réponses et qu’il peut au moins lui dire ce qu’il sait. « On s’est croisés quelques fois à cause de mon boulot. J’le connais pas vraiment, tu sais. J’imagine qu’il a entendu parler d’moi, de mon business, et il est venu me voir pour que j’lui file des faux papiers. » Il hausse les épaules, glisse la cigarette entre ses doigts, pour se gratter le front une seconde. « J’faisais le contact entre lui et l’faussaire que j’connais, puis du jour au lendemain, il a plus donné de nouvelles. » Il la regarde, Tony, avec ses traits de poupée et la tristesse dans les yeux, et ça l’attriste de pas pouvoir mieux l’aider.

« Est-ce que… Est-ce qu’il t’a parler de moi ? Pour partir je veux dire…  » Elle a la voix qui tremble, et le regard qui fuie. Gaspar ne la lâche pas des yeux. Calme, cependant. Pas du tout menaçant. Il voudrait pouvoir lui mentir, mais il sait pas trop si c’est la bonne chose à faire. « J’suis désolé. Mais non. Il m’a pas parlé de rien. M’a pas dit pourquoi il voulait ces papiers. J’pose pas de questions, tu sais. » Il hausse les épaules à nouveau, et il inspire lentement la fumée de la cigarette. « Désolé de pas pouvoir plus t’aider. J’peux essayer de demander, si quelqu’un en aurait pas entendu parler. » Il pointe la photo qu’elle tient toujours entre les doigts, le visage souriant de Rico. « Ça fait combien de temps qu’il a disparu ? » Tu te doutes que c’est ce qui s’est passé, après tout, si elle se fait du sang d’encre comme ça. Volatilisé dans la nature, avalé par les rues de New York, qui sait ce qui a bien pu se passer.
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Dim 28 Avr - 20:32

Il ne faut pas grand-chose pour que ça reprenne, comme un feu de joie, en soufflant un peu on attise les braises. c’est exactement ce qui se passe en toi. un souffle et l’espoir reprennent, celui d’enfin le retrouver, ou du moins avoir un semblant de piste pour le chercher. Ce gars-là en face de toi, il l’a vu Rico, il le connaît, il sait des choses que tu ne connais pas encore. Peut-être qu’il te donnera ce que tu cherches, des réponses, des indices, et t’a le cœur qui bat déjà plus fort, plus vite, qui déchire la poitrine. Et t’à tellement de questions qui se bousculent dans ta tête, tellement d'interrogation en échos qui ne trouve jamais refuge, ne satisfait jamais ton esprit et ta curiosité. Tu veux tout savoir, tu t’emballes un peu, lui demande de t’en dire plus, accroché à ses lèvres. T’oublie tout le reste, les personnes sur le trottoir, la boîte derrière vous, les bruits de la ville. Rien ne compte. Juste ce qu’il pourra te dire. Il le connaît pas tant que ça, juste un intermédiaire, entre Rico et le faussaire qui devait lui délivrer les faux papiers. Puis plus rien. silence radio de ce côté-là aussi, Rico disparaît sans même venir chercher ce qu’il a commandé. Pourquoi est-ce qu'il voulait de faux papiers ? T’imagine les pires scénarios, tu l’imagines quitter la ville, le pays, le continent sans même te prévenir, sans même te le dire, sans même t’emmener. La désillusion, la triste vérité pour ce frère tant idéalisé. Et si son but c’était cela justement ? Se débarrasser de vous ? De l’emprise de la famille, des Cruz-Cordoba bien trop envahissant, de m'man, ton oncle, ta tante, les autres. De toi ? S’il avait voulu tout recommencer ailleurs, seul, sans toi. Tu poses la question, hésitante, essaye de ne pas flancher. Est-ce qu'il a parler de toi ? Est-ce qu'il a demandé des papiers pour toi aussi ?

Et là non plus les réponses ne te conviennent pas. Tu voulais quoi Tony ? Qu’il te mente ? Qu’on te dise ce que tu veux entendre ? Qu’il a effectivement parlé de toi, qu’il ne serait jamais parti sans toi, en te laissant là ? C'est pas la vérité. Et le gars en face de toi sait toujours pas. Il n'a rien dit là-dessus, il n'a pas posé de questions non plus et tu comprends, hoche la tête. Il est désolé de te voir comme ça, tu dois lui faire pitié, tu détestes cette idée. Pourtant il essaie de t’aider, te propose de poser quelques questions autour de lui, tu acceptes, hoche encore la tête. “ouais, je peux te laisser mon numéro ? Au cas où…”, tu cherches dans ton sac, un papier, y griffonne quelques numéros alors qu’il te montre la photo de ton frère que tu tiens toujours en main. Il demande combien de jours. “vingt trois”, comment lui expliquer que tu les comptes tous depuis le silence, depuis le début de ce calvaire. Un soupire au coin des lèvres. “Il n'a jamais disparu aussi longtemps…”, tu hausses les épaules, pose ton regard dans le sien. “c’est ce qui m’inquiète le plus”, tu soupires une nouvelle fois, range la photo dans ta poche, lui tend le papier avec le numéro, puis recule jusqu’à la barrière qui borde le trottoir. “Je dois passer pour une folle”, une main dans les cheveux et tu contemples la clope que tu tiens toujours entre tes doigts. “merci pour les infos”, le sourire que tu lâches enfin pour celui qui a tout de même pris le temps de répondre à tes questions, même si les interrogations subsistent, les doutes encore plus.
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Dim 12 Mai - 3:01

BURN THE NIGHT / @TONY CRUZ-CORDOBA
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Ça se sent bien qu’elle est déçue, la petite. Qu’elle aurait voulu d’autres réponses, des bonnes nouvelles même, et qu’au fond Gaspar n’a fait que lui confirmer qu’elle va rester dans l’ignorance. Rien d’assez concret pour éveiller une étincelle d’espoir, à peine assez pour alimenter son désir de le retrouver. Il est pas du genre altruiste, Gaspar, pas du genre à se plier en quatre pour les autres, surtout pas pour les inconnus. Mais y’a quelque chose dans le regard de la brunette qui l’accroche au coeur. Peut-être que c’est sa manière de s’accrocher à son frère, de respecter les liens du sang qui la lie à lui, et de vouloir le retrouver - dans son désespoir, il voit un peu le propre reflet de son respect pour ses frères. La famille c’est sacré pour Gaspar, et ça semble l’être aussi pour Tony - et juste pour ça, il a pas mal de respect pour elle. Alors il lui propose de lui donner un coup de main, pour lui ça ne sera pas grand-chose et après tout, peut-être que ça pourra vraiment aider. La famille, ça vaut la peine de se battre, même si ça veut dire se faire foutrement mal, Gaspar en était convaincu. « Ouais, je peux te laisser mon numéro ? Au cas où…  » Il acquiesce juste, pas un mot de plus. L’observe juste, la brune, elle n’a pas l’air tellement plus jeune que lui mais Gaspar, il est un peu intemporel, et on lui donne toujours bien plus d’années qu’il en a au compteur. Ça a ses avantages - et de ses désavantages. « Vingt trois. » Qu’elle répond quand il lui demande combien de temps ça fait - vingt trois jours. Presque un mois, il peut s’imaginer tous les scénarios qu’elle s’est passé, et comment elle a du mettre la ville sans dessus dessous pour le retrouver. Mais Gaspar avait des ressources qu’elle n’avait sans doute pas.

« Il n’a jamais disparu aussi longtemps… C’est ce qui m’inquiète le plus. » Elle soupire, et Gaspar l’observe. Cigarette entre les lèvres, ayant complètement oublié le sang qui séchait tranquillement sur son visage. La soirée effacée par la détresse de Tony, par sa manière de se raccrocher à son désir de découvrir la vérité. C’est presque inspirant, à force. « J’comprends. » Il s’imaginerait pas dans quel état il serait si un de ses frères était à disparaître, alors il ne va certainement pas la juger. « Je dois passer pour une folle. » Et il a un petit sourire, pour répondre à celui de Tony. Retire la cigarette et laisse la fumer envelopper brièvement son visage. L’odeur à laquelle il s’est habituée, depuis le temps. « Pas du tout. T’en fais pas. » Il hausse les épaules. Après tout, il serait sans doute encore pire si c’était un de ses frères qui avait à disparaître. « Merci pour les infos.  » À nouveau il acquiesce, Gaspar. Le petit sourire en direction de la brune, alors qu’il range le papier griffonné dans la poche de sa veste. « Tout c’que j’peux faire pour aider. » Qu’il dit simplement, après tout il n’a pas l’impression d’avoir fait grand-chose pour lui donner un coup de main. « J’t’enverrai un texto pour que tu ais mon numéro aussi. Si jamais t’as besoin de quelque chose. » Et alors il réalise qu’il ne s’est même pas présenté, avec tout ça, elle n’a aucune idée de qui il est. « Moi c’est Gaspar, en passant. » Petit sourire, pour ponctuer ses paroles. « Hésite pas, Tony, d’accord ? J’aimerais t’aider. La famille, c’est c’qu’il y a de plus important. » Et dans sa voix, vibre la sincérité de ses mots. Il y croit, fermement, plus qu’à n’importe quoi. La famille c’est sacré, et il faut en prendre soin. J’t’aiderai à retrouver ton frère, si tu le veux bien.
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Message Sujet: Re: burn the night / tony.   burn the night / tony. Empty Sam 1 Juin - 11:20

T'a jamais été bonne pour les jeux de logique, les charades, les rébus, les devinettes, et même les casses tète chinois. Ça n’a jamais été ton truc, parce que 'as pas les connexions nécessaires peut-être, parce que ton esprit créatif aimerait plutôt arrondir les angles des cubes qui ne veulent pas rentrer dans les ronds, parce que la logique, ce n'est pas ton fort tout simplement. P'pa s’en moquait souvent, parce que lui, il adorait ça. parce qu’il était doué pour les énigmes, gagner toujours au Cluedo. p’pa aurait surement pu trouver les pièces manquantes dans l’immense puzzle que Rico a laissé derrière lui, p'pa aurait su quoi faire, p'pa aurait agi, autrement, pas comme m'man qui reste murer dans son silence, passive. mais papa est aussi absent que Rico puisse l’être, et t’es seule pour trouver la bonne place des pièces manquantes, résolue la suite logique, l’énigme de sa disparition. et t’a l’impression que les informations que ce garçon vient de te donner pourront t’aider à avancer, te donneront les réponses que tu cherches depuis des jours, et peut-être qu’au fond, t’aideront à retrouver Rico. tu sais pas encore quoi faire de ça, du fait qu’il ait voulu quitter la ville sans même te prévenir, changer d’identité, renié ton nom. putain de merde. quitter votre famille. tu commences à douter, te pose soudainement un peu plus de question. qu’est-ce qu'il cherche à fuir Rico ? Vous ? Ta mère, ton oncle ? Toi ? Est-ce que tu’aurais fait quelques chose de mal sans même t’en apercevoir ? tu t’éloignes, prend place sur les barrières qui bordent le bitume, souffle un peu. Ta l’impression de devenir folle, tu te confesses devant l’inconnue, tu dois être folle. complètement aliéné. il t’assure que non, fait pousser un sourire discret sur tes lèvres de gamine. t’entend qu’il est prêt à t’aider, qu’il fera tout son possible pour te donner les quelques informations qu’il peut avoir. il veut t’aider. il ne te connaît pas pourtant et veut t’aider, ce que ta propre famille ne sait pas faire, ce que Kenn ne fait pas non plus, et tu ne sais pas vraiment ce que cela signifie. Peut-ont encore compter sur ceux que l’on aime ? Tu poses ton regard sur lui, hoche la tête, rire jaune sur tes pulpeuses quand il ponctue que la famille s’est importante. “Ouais… enfin pas toujours”, Rico a ce que tu as de plus précieux, la seule personne au monde pour qui tu donnerais corps et sang. Mais le reste de ta famille ? tu les aimes, évidemment, d’un amour pur et certain, pourtant tu rêves parfois de t’émanciper de leurs emprises, de t’enfuir du foyer étouffant qu’ils ont construit autour de toi. T’inspire, repose tes yeux sur lui, “si jamais…”, t’hésite, avant de poursuivre, “il vient te voir pour les papiers et s’il ne veut pas me voir”, t’imagine le pire, qu’il veuille vous fuir, qu’il veuille disparaître de votre vie. “dit lui juste que je vais bien”, tu hausse les épaules, conclue rapidement, t’aurais aimé lui dire autre chose à Rico, t’aurais aimé le convaincre de rester, t’aurais aimé lui dire de te parler, de tout te dire, d’arrêter de te protéger, t’aurais aimé qu’il soit là, tu voudrais qu’il soit la . tu voudrais lui dire à quel point tu l’aimes.
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