too far ahead and too high up

01. Si ses racines sont à un océan d'écart, l'Amérique l'a bel et bien adopté, malgré les difficultés. Bien qu'honorant les coutumes coréennes, Minho a toujours été fasciné par la folie des grandeurs et l’inespérée liberté incarnée par le pays aux cinquante étoiles. Si bien qu'à ses dix-sept ans, lorsque son père lui a annoncé leur départ de Seoul pour New York, c'est dans ses yeux adolescents qu'ont brillé les cinquante astres. 02. enfant unique ou gâté, unique ou princier ; une étiquette qu'on a toujours voulu lui coller sur le front, sans compter sa farouche volonté de briser les codes de la société. Minho s'est montré justicier là où on aurait voulu faire de lui un bourreau, ami là où on l'aurait pensé seigneur, indolent là où on l'attendait brillant. Les notes n'ont pas toujours suivi ; les convictions non plus. 03. Enfant et parents. Relation en dents de scie. Exigence se mêle à amour, innocence puis déception. Au lycée, Minho s'avère ne pas correspondre aux attentes parentales, l'esprit libre et rebelle. On rapporte qu'il ne s'intéresse pas aux études, encore moins à ce qu'on peut en penser. Son père, particulièrement, employé d'une grande société internationale, prend cela pour un affront personnel, et les relations entre père et fils se dégradent. Malgré ses ressentis, pendant longtemps, Minho feint l'effort, surtout pour faire plaisir à sa mère, un peu pour se donner bonne conscience et éviter la réalité. L'arrivée aux Etats-Unis lui apporte un certain répit, avant que papa ne décide de l'inscrire dans une école de commerce où il restera tout de même trois ans, fuyant à nouveau le conflit avec ses parents. 04. Il y a ce que les gens attendent de nous, ce qu'ils pensent de nous - et ce qu'on est vraiment. Trois ans d'égarement.  Mais l'instinct, la passion, qui triomphent toujours. Passionné de pâtisserie depuis toujours, Minho finit par quitter son école et s'inscrire dans un cursus privé de pâtisserie. A une vague d'incompréhension s'ajoute un ouragan de colère ; et c'est le paternel qui brise le soupçon de confiance qu'il restait entre eux. Le dialogue rompu - comme l'argent. Plongé dans le grand bain, Minho quitte le domicile familial, trouve un emploi à mi-temps dans un café pour se payer ses études, s'endette d'un prêt étudiant pour payer l'appartement en colocation dans lequel il s'installe. De petit prince à roturier. Mais s'il lui a fallu près de vingt-deux ans pour s'affirmer, il lui semble que s'il y a bien une chose dont il n'a jamais été aussi sûr, c'est cette décision. 05. A toujours été plus manuel que cérébral, bien qu'il soit quelqu'un de réfléchi et cartésien, il a l'intelligence intuitive et spontanée. - Gourmand de nature, favorise le sucré au salé, presque une obligation pour exercer ce métier. - Travaille le week-end dans un café branché du Queens. Le reste du temps, il œuvre dans les cuisines d'un restaurant étoilé, secondant le chef pâtissier qui supervise son stage. - S'il s'efforce de le masquer (à tort ou à raison), Minho a toujours gardé un petit accent étranger lorsqu'il parle anglais, bien qu'il maîtrise parfaitement la langue. - Masque beaucoup ses sentiments. Conséquence d'une éducation où on lui a toujours appris à masquer ses faiblesses et ne pas trop mettre en valeur ses forces, au risque de paraître prétentieux. N'en ressort qu'une incapacité à mettre des mots sur des émotions, et un jeune adulte qui semble avoir toujours vécu dans la demi-mesure, jamais un peu trop, jamais pas assez, comme sur une ligne parallèle au commun des mortels. - Se met difficilement en colère. - Adore les animaux, plus particulièrement les chiens. - Pas particulièrement sportif, comme une pré-disposition naturelle au corps svelte. A beaucoup joué aux jeux-vidéos pendant son adolescence. - Traîne sur des forums de discussion autour des animaux, sous le pseudo de Peanut (en référence au nom de son premier chien). Il y a rencontré Piabella, plume bavarde mais attachante, qui s'apparente aujourd'hui plus à une amie qu'une inconnue, bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés. Du moins, pas vraiment. Parfois, il y a les choses qui se font naturellement. Comme deux chemins reliés, le temps d'un instant ou d'une vie. Et entre confidences et échappées de pixels, Minho a envie de voir, où ça va le mener, cette histoire.