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 le vent nous portera ft. sahel

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Max Fyres;

-- pandemonium --
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Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

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Message Sujet: le vent nous portera ft. sahel   le vent nous portera ft. sahel Empty Dim 17 Jan - 1:11

le vent nous portera
@Sahel Al Assad
La cavalcade du myocarde bruisse sous le plexus, martèle les murs de la poitrine trop petite pour contenir les bouffées d'excitation. Il se réjouit, l'organe, de voir enfin les doigts traverser les fines particules de l'atmosphère qui les empêchait de s'emparer des rayons du soleil. Dans leur danse méticuleuse les phalanges s'imprègnent des ombres qu'elles manient pour façonner ses douces illusions. Celles qui se susurrent le long de quelques murmures qui glissent sur la langue habile. L'araignée tisse sa dentelle, brode ses mensonges de son fil invisible qu'elle enroule autour des nuques offertes. Trop occupées à se contorsionner pour admirer les détails des esquisses, déceler n'importe quelle empreinte de ces mains divines qui cimentent les courbes félines, personne ne sent la corde qui s'appose près de leur jugulaire. Comme un serpent réconfortant sa proie avant de l'étouffer, l'étreinte se resserre, se presse contre ces corps que les charognards meurent d'envie de dévorer. Cette chair délicatement cousue par les aiguilles qui portent l'or en leur sein, gravant dans la peau marbrée la marque de l'opulence somptueuse. Celle que tous abhorrent lorsqu'elle ne revêt pas la même poussière luxueuse mais simplement les cendres des bas fonds de tout ce monde qui tuerait pour être à la même place qu'eux.
« Alors ? Intéressés ? »
De cette malice euphorique le corps danse, virevolte entre les prunelles extasiées par l'apocryphe dont l'essence frauduleuse demeure silencieuse. Les lèvres se délectent déjà de cette mascarade que les piètres amateurs ne sauraient esquisser. Ces songes-creux qui rêvent déjà d'exposer leurs trouvailles, étaler la connaissance qu'ils n'ont pas mais qu'ils prétendent détenir du bout de leur stylo qui sillonne l'échiquier dégainé. Solitaire mais puissante arme que celle qui permet de tout acheter, les oeuvres comme le silence, d'un seul minuscule trait qui avilirait Pandore et sa boîte en papier. Dans la chambre d'hôtel, la voix s'élève parmi les détenteurs de ces sésames qui font frémir le derme, Max. De cette ivresse entêtante qui chante les louanges de l'hypocrisie greffée sur les traits de l'éphémère receleuse d'art. L'extase serpente les pulpeuses humides qui dévoilent un sourire sournois quand les premières annonces des chiffres s'envolent comme s'ils n'étaient que de vulgaires formalités. Alignées dans une case qui les importent peu tant que cela suffit pour couper l'herbe sous le pied des adversaires qui oseraient les défier. Il frôle la peau frémissante, le dard de l'aiguillon ataraxique, contamine les opales obnubilées par l'ombre extatique qu'elle projette. Ces formes que la cupide tuerait pour enfin apposer sur ses cheveux d'or l'auréole luxuriante et somptueuse. De la gloire du halo elle veut se nourrir, s'abreuver jusqu'à ce que l'ivresse gagne l'oiseau, qu'il se gave de cette luxure dans laquelle pour sur il se noiera. Mais qu'importe tant que la couronne reste bien plantée là, comme ces serres impatientes qui triturent le haut de ce crâne qu'elles perforent. Minuscule prix à payer, Max, pour enfin éclipser les étoiles de tous ceux qui brillent plus que toi.
« D'après nos experts, il s'agirait d'une des premières versions entièrement réalisée en bronze de La Vague avant que le marbre ne soit finalement choisi pour la version que vous connaissez tous, bien sûr. »
Les sourcils interrogent d'un léger haussement, scrutent ces mous impassibles mais qui se laissent bercer par la mouvance qui hypnotise les prunelles perdues face à l'hérésie parfaitement dissimulée. Comme si elles sombraient elles aussi, acceptant l'implacable sentence de l'immense éminence qui terrasse les baigneuses, les fracasse contre les rochers mensongers. Les pupilles se réjouissent, glissent vers celles du complice qui n'a besoin d'aucun mot pour flairer l'excitation qui imbibe tes iris. Un jeu d'enfant pour cette paire que vous formez, Sahel et toi. Habitués de la luxure de ces chambres payées par les clients que tu déniches, Max, dans un formalisme cauteleux où les palabres intéressées éclatent à la même vitesse que les bulles de champagne. Tous ces numéros, toutes ces cartes récupérées en amont jusqu'au grand soir. Là où les battements du coeur comme ceux des cils s'arrêtent quand ils signent et repartent, faux sous le bras, police non loin de là, et que vos gosiers s'apaisent par l'âpreté du whisky. Et puis le courant d'air. La bise du vent. L'acte final qui embrase l'âme grisée de sa fiévreuse pâmoison.
Sans prêter attention à ces pigeons qui se dandinent, aux molosses qui s'agitent dans la pièce adjacente, confiant à leur veston des secrets terrifiant, tu rejoins Sahel dans un coin de la salle, laissant la langue patiner un murmure satisfait.
« Tu vois ? J't'avais dit que c'était trop facile. »
Seulement bien avant qu'un sourire franc n'effleure la commissure des lèvres, le marbre du masque se fissure. En ce millier de crevasses qui déforme aussitôt tes traits, Max, lorsque du vacarme soudain le silence s'abat. Laissant derrière lui le sillon de l'écho qui raisonne dans la pièce comme dans le creux de tes os. C'est un faux qui s'élève. Une putain de contrefaçon, comme une épée de Damoclès.     

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- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
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Message Sujet: Re: le vent nous portera ft. sahel   le vent nous portera ft. sahel Empty Dim 31 Jan - 22:54


{ le vent nous portera }
☾ w/@max fyres
Le coeur en trombe dans la poitrine, ses coups résonnant jusque dans ses tympans et ces paumes qui ne peuvent retenir l’humidité qu’elles balancent. Expert de la matière, de la sculpture, il l’est mais maître en tromperie, il n’est pas. Loin de là. Et sous ces yeux, se dessine le plus risqué des portraits ; celui auquel il n’a l’habitude d’assister, reposant bien souvent la tâche sur autrui. Bien trop introverti, bien trop nébuleux pour ce genre d’affaire. La tromperie n’était qu’une question d’apprentissage que son maître semble avoir oublié de lui inculquer. Mais là, juste devant lui se trouvent les juges de ce travail frauduleux. La Vague. Maître pièce du répertoire classique de Rodin. Chef d’oeuvre qu’on ne peut qu’admirer, à s’en briser le coeur. Les Baigneuses, de son second nom. Il lui aura fallu presque des années pour pouvoir fournir une sculpture à la hauteur de l’artiste, remplaçant le marbre original par des matières bien plus populaires telles que la glaise ou l’argile. Ses phalanges n’avaient cessé de glisser le long de ces détails impromptus voir trompeurs, de détruire puis de reconstruire. Encré dans l’ombre de ce créateur au génie insatiable, Sahel n’en était qu’une pâle copie, qu’un simple admirateur qui n’aspirait qu’à lui ressembler, qu’à le copier, encore, encore et encore. Mais malgré cette noble ambition, l’aspiration se transforma en obsession. Rodin, Claudel. Rôles modèles dont il ne passait une journée à observer et à imiter, dans cet atelier dissimulé qu’il ne quittait qu’à la rare occasion ; seul havre où la paix ne ressemblait guère qu’à un lointain souvenir. Alors il y avait passé des jours, voir même des mois à créer cette pièce aux allures de merveille, bien qu’objet aussi factice qu’un bijou oxydé. Faux prodige qui leur rapporterait gros, pour sûr. Mais tout cela ne serait pas grâce à lui, bien au contraire. C’était Max, le cerveau de l’opération. Seule cheffe des affaires auxquelles ils faisaient maintenant régulièrement face. Acolyte aux mots d’or et aux mensonges d’acier. Parfaite mythomane qui ne saurait lui cacher une quelconque vérité. Douce hirondelle qui a su lui montrer les moindres ficelles. D’un amour au milles couleurs, d’un amour platonique, ils sont devenus ce duo aux folies dolosives, explosives. A l’image d’une Bonnie et d’un Clyde des temps modernes, à l’image d’une paire maîtresse en illusion.

Alors quand les explications fictives fusent dans cette chambre d’hôtel au luxe accablant, ses iris se posent sur eux, pigeons de leur manigance, victimes de leur presque victoire. Hypnotisé par les semi-rictus qu’ils affichent, humiliés des scénarios inventés de toute pièce par Max. Et les prix s’envolent, grimpent à une allure folle pour leur plus grand plaisir. La victoire sera bientôt à eux, arnaqueurs sirupeux aux tactiques impeccables. Et il la voit arriver vers lui, ses lèvres légèrement agrandit, prêts à sourire de cet exploit incongru. J’t’avais dit que c’était trop facile. Oh ces mots qu’il se refusait à penser, qu’il haïssait. Peut être était-ce cette fichue superstition qu’il semblait ne pouvoir échapper ? A croire qu’un mauvais tour allait leur être joué. Ce ne pouvait être aussi simple et en voyant toute cette mascarade se jouer à la perfection ne pouvait être qu’un mauvais signe. Alors le mauvais pressentiment s’emparant bien vite de lui pour ne laisser que cette nervosité qu’il peinait à cacher. « Ca va pas le faire. » lâcha-t-il les dents serrées et se refusant à quitter les acheteurs du regard. « Y’a quelque chose qui va pas, j’le sens. » Le myocarde au bord de l’implosion, il se tourna vers elle, les sourcils légèrement froncés, montrant cette inquiétude insupportable. Ce n’était pas comme les autres fois. Ce travail, il n’en était pas sûre, pas réellement satisfait. Il aurait pu faire mieux, il aurait pu aller plus loin mais le temps s’était écoulé bien trop vite et sa confiance en lui l’avait comme aveuglé. Ébloui de ce travail qu’il savait pourtant si bien fournir, il en avait oublié la pièce qu’il tentait d’égaliser ainsi que cette matière des plus difficiles à manier. Mais aucun mot n’eut le temps de fuser lorsque la fissure éclata, en même temps que ce coeur qui n’avait cessé de battre la chamade.

Pris au piège de leur propre jeu, ils l’étaient.

« Khra » et comme dans chaque situation qu’il ne maitrisait plus, quelques mots de sa langue natale refirent leur apparition. Le désarroi reprenant forme sous ces mots qu’il ne pouvait s’empêcher d’épeler. Et pourtant, les mots n’auraient suffit à décrire cette situation des plus douloureuses. Les iris enragées se retournèrent vers eux et leur sang ne fit qu’un tour. C’est un faux. Non. Non. L’inquiétude n’avait jamais semblé aussi faible qu’à présent, où il tentait de réfléchir à la suite. Elle s’était fissurée. Sa sculpture, son chef-d’oeuvre. Et s’il avait pu penser à autre chose à cet instant précis, il aurait certainement eu cette piètre image de lui-même lui embrouiller l’esprit. Mais l’heure n’était pas la bonne et il fallait trouver une solution pour s’extirper de cette situation qu’ils ne contrôlaient désormais plus. « Dis-moi que t’as un plan B. » Erreur d’amateur. Vouloir jouer d’une pièce qu’il ne maîtrise pas ne pouvait être le plan que d’un idiot. Artiste de pacotille. Ses pas se firent en arrière, comme s’il essayait de rejoindre la porte par laquelle ils étaient entrés, alors qu’ils se firent encerclés sans attendre. L’épée de Damoclès venait de s’abattre sur leurs têtes, prête à les démanteler un à un. Mais elle allait malheureusement devoir attendre encore un peu ; l’adrénaline prit le pas sur la peur et il savait que leur heure n’était pas encore arrivée. Ils allaient s’en sortir, coûte que coûte.

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Max Fyres;

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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
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Message Sujet: Re: le vent nous portera ft. sahel   le vent nous portera ft. sahel Empty Jeu 11 Mar - 20:23

le vent nous portera
@Sahel Al Assad
Mielleuses litanies. Emportées par le poids de la terreur et son effroyable roi silence qui déploient sous les pieds ce gouffre béant. Celui qui aspire les maudits funambules qui narguaient le néant, pointaient fièrement les lunes du menton vers l'horizon. Flirtant avec les limbes, ils se grisent, les myocardes, lorsque le bout de l'aile frôle l'interdit. Inondés par la puissance qui irradie les poumons, ôte les murmures internes qui ricochent dans les parois d'une poitrine trop étroite. Alors qu'il s'apprêtait à disparaître, l'écho des affres noyé par le palpitant exalté, il finit par sombrer, le fil sous ses pieds se rompant sans prévenir. Elle n'est ni longue, ni vertigineuse, la chute, Max. Simplement l'effet d'une décharge qui vient remettre les frivolités à leur place, dans la poussière lactée d'un fantasme qui n'a sa place que dans la profondeur d'un sommeil de plomb. Les failles de l'hérésie s'étalent devant les émeraudes qui ne décèlent plus aucune once de beauté. Pâle copie, fade. Piètre vague dont l'imposture se dévoile lorsqu'elle aussi s'écrase face à ces charognes qui lui extirpent sa vilaine vérité. Le terne du bronze s'agite avec évidence devant les émeraudes horrifiées. Celles qui s'étaient elles-mêmes aveuglées par les premiers embruns de la victoire qui frémissaient sous la peau, quelques pointes débordant presque des pupilles obstruées. Si près, l'éden. Le bout des doigts effleurent cette ombre qui se dérobe, s'éloigne et s'écrase comme une perséide désabusée qui se décroche, abandonne la toile stéllée pour retrouver l'insignifiance du monde. Dans l'oubli, elle sombre, l'espoir qu'elle portait en son sein broyé par les limbes qui l'encerclent. Et de la crevasse, les géhennes s'échappent, tapissent les murs de la chambre qui soudainement resserrent leur étau. Parasites faits comme rats que les vautours veulent meurtrir de la pointe de leurs griffes imbibées de cette ire qui submerge désormais leurs traits.
« Putain. »
Se mélangeant à l'implacable murmure qui s'échappe d'entre les lippes de l'artiste, ce vieil écho d'une défaite certaine. Et la peur qui s'entremêle, s'extirpe du fond de cette gorge qui peine à déglutir, sentant la bile déjà remonter le long de l'oesophage, la nausée amère de cette terreur qui doucereusement se loge dans les entrailles. Comme un tintamarre assourdissant, l'appréhension se cogne contre les parois de la carcasse, bascule d'un côté et de l'autre donnant cette impression d'un monde qui tangue, vacille puis se renverse. Alors les pièces s'éparpillent, ébranlées par la furie qui s'approche, fulmine entre ses babines des invectives qui ne te parviennent plus, Max. Paralysée par ces reflets brillants qui s'échappent de leurs prunelles. Ceux qui apparaissent comme ces fines lames qu'ils ont l'habitude de plonger dans le corps des imposteurs pour les dépecer de leur fallacieuse enveloppe. Il y a, dans les homonymes, les flammes de la détresse qui dansent vers le fond et menacent de se rapprocher de la surface. L’éclat du désespoir qui germe, bousille la rétine et remonte jusqu’aux neurones.
« Tiens toi prêt », glissé entre les dents, près de l’oreille alors que tu contournes Sahel, les mains brandissant l’air, ondulant dans ce vide que les phalanges tentent d’apprivoiser. Attirer l’attention pour mieux la détourner.
« Attendez attendez. C’est sûrement un malentendu... Regar.. »
Mauvaise danseuse dont la valse n’ensorcelle pas, ne sachant plus aligner le moindre pas sans qu'il ne soit gêné par un autre. Alors elle se ramasse, devant la pointe des canons qui se dévoilent, elle s'étale. Les silencieux mordent les gueules béantes et affreuses, prêts à taire le bruit sale et terrifiant des balles qui s'apprêtent à traverser la chair. La déflagration est probablement pire, Max. Parée d’un bruit bien trop doux qui ne fend même pas l’air. Une mort intime et muette. Discrète ingénue qui disparaît aussitôt après avoir déposé son effroyable sceau au milieu du crâne. Sur les visages, les sourires s’étendent comme s’ils n’avaient plus de fin. Une demie lune carnassière qu’ils creusent alors que le son des sirènes retentit au loin. Les mains agrippent le bras de Sahel, la pulpe rencontrant les muscles tendus. Puis tu suis son mouvement, reculant avec lui, un pas en arrière amenant les colosses à en faire deux dans votre direction. Sous le plexus, le coeur s'emballe un peu plus, menace d'exploser la cloison frêle de la poitrine qui tremble sous ses battements. Un coup d'oeil en arrière te suffit Max, pour voir le loquet de la porte par laquelle vous êtes entrés toujours déverrouillé. Il suffit d'un instant, de ce un millième de seconde, de cette brèche dans l'attention pour signer votre évasion.
« Maintenant ! »
Et les deux corps s'élancent à travers la porte de la suite qui mène à ce couloir sans fin où la moquette s'étend à perte de vue jusqu'à cet ascenseur qui demeure hors d'atteinte. Bien trop loin pour semer les monstres qui grouillent et hurlent au moment où ils se rendent compte de leur erreur, les rapiats laissant derrière eux qu'une brève fumée et les vestiges d'une sculpture balancée contre le mur de la chambre. « Par là viens ! » Poussant la poignée de l'issue de secours qui dévoile la spirale incessante des escaliers en colimaçon, tu t'y engouffres sans attendre, Max, manquant de griffer encore le bras du complice que tu presses. Les marches sont dévalées à toute vitesse, la rampe glissant difficilement sous les paumes qui se font moites. Derrière vous, la cavalcade martèle les marches qu'elle semble engloutir plus qu'elle ne les descend. Les corps se pressent, forment cette secousse qui malmène le fer de la structure qui grince mais peine à couvrir les beuglements qui raisonnent dans la pièce exigüe. Leurs cris t'apparaissent comme une extension d'eux-mêmes, Max, comme si leurs doigts s'enfermaient déjà sur ta chevelure dorée qui flotte innocemment dans l'air. Seulement alors que la lumière de ce sempiternel tunnel s'ouvre sur les rues tentaculaires de cette New York grandiose, le brasier des poumons incapable de s'apaiser, il n'y a rien. Pas l'ombre de la voiture qui était censée vous attendre. Le néant et l'hydre toujours à votre poursuite.
« Bordel Sahel, la voiture... Elle est où ? »
 

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