SMS / james ft médée.

je suis à New York, comme tu le désirais, ce n’est pas suffisant ? on se voit tout les jours ou presque, il faudrait que je t’offre tout mon temps libre ? parce que tu n’as rien trouvé de mieux à faire.

essaye pour voir, si tu n’as pas peur pour leurs vies, je t’en prie, envoie toute les photos que tu souhaites.
si ça peut te rassurer James, je ne suis pas occupée à m’envoyer en l’air. ce n’est pas dans mes habitudes, tu en sais quelque chose.

je t'ai laissé tes deux précieux jours là-bas. je suis resté dans la suite, j'ai picolé au bar, je ne me suis pas plaint. je t'ai laissé ton foutu temps parce que je croyais que ça arrangerait les choses. on se voit tous les jours mais on ne se parle plus. mais t'as raison, ça doit être l'ennui. j'aime quand tu me prends pour un con.

j'en ai rien à foutre médée. ce n'est pas moi qui remets perpétuellement mes "putes" sur le tapis. ni qui promets de les tuer d'ailleurs. j'ai pas buté ton escort à vegas, t'aurais préféré, ça t'aurait prouvé quelque chose peut-être ?

je devrai t’applaudir pour ces deux jours que tu m’as offert c’est ça ? tu sais bien que rien ne s’arrange en un claquement de doigt. encore moins ça. et ça, je n’ai pas envie d’en parler. je n’ai pas envie de me retrouver seule avec toi et de ne voir que ça.

ce n’est pas de ma faute si tu es connu pour occuper ton temps libre de cette façon.
que tu ne l’ai pas fait m’a appris encore plus, ne t’en fais pas. nous aurons une discussion, parce que les choses ne peuvent rester ce qu’elles sont.

arrête de parler en foutue métaphore. ça quoi, ça ? y a rien qui a changé, c'est toujours toi et moi, ça l'a toujours été. je ne vois pas pourquoi tu cogites sur des conneries.

je ne veux que ça, avoir une discussion normale avec toi. sauf que tu me dis que tu ne veux plus être seule avec moi ? où est-ce que tu es ? tu peux pas me balancer des trucs comme ça médée et croire que je vais rester dans notre foutu salon comme un chien bien dressé.

c’est bien le problème, c’est toi et moi et tout a changé James. il faut bien qu’un de nous deux réfléchisse.

je suis dans notre suite du four seasons, quelques affaires personnelles à régler.
qu’est ce que tu comptes faire ? venir défoncer la porte pour qu’on ait une discussion « normale » ?

tu veux que je m'excuse pour vegas ? que je te dise que j'aurais pas dû agir comme je l'ai fait ? j'avais la trouille médée, la trouille que tu t'effondres. y a rien de mal à ça. c'est ce que j'ai toujours fait.

si je viens, est-ce que tu m'ouvriras ?

il est trop tard pour les excuses. tu n’étais pas le seul à avoir peur, mais aujourd’hui c’est pire encore.

si tu ne fais pas d’esclandre, oui, je t’ouvrirai. mais tu ne resteras pas.

tu as peur de moi ?

je ne suis pas en état de faire un esclandre. je ne resterai pas. j'aimerais juste... je sais pas en fait. je supporte pas que tu sois dans cet état-là à cause de moi. y a que lui qui te faisait peur.

tu rapporteras demain le dossier remington, je pense que c'est toi qui l'as. on doit bosser dessus à 15h. ah et je serai absent à notre briefing.

je n’ai pas ton dossier James.

et puis-je savoir ce que tu as de mieux à faire, Irène sera présente, il me semble qu’elle tient à te parler.