SMS / james ft cosima

tu comptes revenir chez moi par effraction ? que j’sache si j’fais changer la serrure ou non et que j’prépare mon flingue pour t’en mettre une dans les couilles.

je pourrais presque céder à l'invitation, c'est si gentiment formulé. pourquoi, je te manque ? je croyais que j'étais le pire des connards que t'avais croisé.

t’es ivre pour m’dire autant d’conneries ? tu restes la pire merde que j’ai pu croiser, l’adjectif a changé. tu veux céder à quoi en plus ? c’est pas à toi que je manque plutôt ? t’as besoin de l’oublier encore ce soir ?

pour une fois dans cette putain de semaine je suis sobre. ou quasi. et c'est pas moi qui ai particulièrement un soucis d'addiction. tu crois que ça se voit pas, que ça se sent pas, la morsure de l'aiguille dans le creux de ta cuisse ?
et t'envoies pas de fleurs. si tu me manquais, c'est moi qui t'aurais envoyé un message pour t'insulter.

mais c'est que t'en retiens des détails ... tu viens d'avouer à d'mi mots que tu penses à moi. être quasi sobre te réussit mal. tu devrais continuer à boire un coup, en mon nom, j'serai ravie d'voir jusqu'où tu peux aller dans les confidences. tu me décriras comment c'est d'être en moi au bout d'combien d'verres ?

j'suis pas une de tes putes qui rampent à la moindre de tes paroles fielleuses, remballe tes insultes, ça m'excite pas. si tu veux que j'passe, demande gentiment.

parce que je suis censé être de ces types qui se souviennent de rien et qui prennent un corps pour un autre ? je m'aperçois combien tu me connais pas en fait.
ouais. je pense à toi. ça change quelque chose au débat, à ton opinion, à tout ce bordel ? non.

parce que si je demande gentiment, tu te pointes ? avec ton flingue ? sauf que je suis pas à mon appartement. désolé. et contrairement à moi, tu disposes de peu de moyens pour me retrouver... une tragédie. voilà c'que c'est.

t'es censé oublier la laideur surtout. j'crois pas à ton putain de numéro de celui qui se fiche que j'sois une putain de brûlée. et puis quoi ? tu t'souviens de la meuf avec qui tu dînais (ou baisais) avant que j'arrive chez toi ?

joue pas au con putain. à quoi ça t'sert de penser à moi ? à t'faire du mal ? et oui, ça changerait quelque chose à mon avis sur toi. ça se voit que tu m'connais pas non plus...

t'es pas chez toi alors la question s'pose plus.
t'es d'mauvais poil. et pas b'soin de te connaître pour le comprendre ça. un truc te contrarie, James ?

raconte-toi ça, comme ça c'est plus simple hein. j'ai qu'un délire morbide pour une putain de brûlée. c'est sûr, j'avais pas encore ça en rayon.
elle s'appelle louisa. c'est la fille d'un promoteur. et je l'ai pas baisée.

ça sert à rien. ça change rien. c'est même pathétique si tu veux mon avis. pour toi comme pour moi. et pourtant, on est encore en train de s'parler non ?

je suis dans une autre maison, j'en ai plein des baraques. et avant que tu ne m'insultes, j'étais juste morose. maintenant je suis de mauvais poil. parce que je devrais te dire de me lâcher. et que je le fais pas.

rien n'est simple et tu l'sais mieux qu'moi j'crois. j'peux pas l'croire, tu peux accepter ça ? qu'est-ce que tu m'trouves putain ...
waw, donc tu tapes dans le low cost quand tu peux avoir du luxe ? j'te comprends pas.

pathétique ? qu'on se parle ? t'en as envie, c'est tout.
dis moi que t'en as envie. dis moi que j'suis pas la seule à attendre d'entendre juste ta putain d'voix.

ça ne me dit pas ce qui te tracasse. j'suppose qu'on est pas assez proches pour que tu parles ? t'es pas l'seul à être en colère. à avoir la rage. t'as raison, on d'vrait ptêtre pas s'parler, James. ça n'attire rien d'bon pas vrai ? alors dis le. ordonne moi de plus rien t'envoyer ?

il y a déjà que t'es une des seules à me causer comme ça. et puis... tu sais bien pourquoi.
le luxe, me fait pas rire, ces filles-là n'ont rien à donner, et rien à prendre non plus.

on s'est vus hier. je te réponds aujourd'hui. je pense que tu sais très bien que t'es pas la seule à attendre donc.

tu veux des confidences maintenant ? alors pourquoi tu t'es barrée hier ? parce que tu voulais pas parler... et sans doute que moi ça m'arrangeait. je ne saurais même pas par où commencer, ni ce que t'as dit médée sur ce qu'on faisait.