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 (alix) face au passé idolâtre le présent est incertain

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Message Sujet: Re: (alix) face au passé idolâtre le présent est incertain   (alix) face au passé idolâtre le présent est incertain - Page 2 Empty Ven 1 Jan - 16:12


face au passé idolâtre, le présent est incertain
@alix romani

et c'est le monde à l'envers. sous les dorures des palais, la toile flamboyante de l'iniquité se dépare, on en distingue les fibres les plus profondes et les plus hideuses. les actes froids sous l'affront des feux dévorants s'accélèrent, et chaque fois que je relève les yeux pour distinguer ces avenirs trompeurs, je la surprends en train de les pervertir. elle est le destin et la chute, l'évidence et la damnation. j'ai sous les doigts une musique connue par coeur, jouée et déjouée tant de fois, et pourtant les paroles apparaissent si creuses quand elle n'est pas là pour les murmurer avec moi. je me suis pourtant évertué à exister sans elle. quand mes mains s'accrochent à mes ambitions, j'ai l'impression de lâcher prise. c'est l'aube de la chute et tu n'es pas là pour la vivre avec moi. tu n’es pas là. tu ne seras plus jamais là.

battements de cœur, excédés autant par l'animosité que l'incompréhension qui le parcourt. james tente de surseoir à cette déplaisante rencontre. à chaque pas plus lourd que le précédent, ce sont ses résolutions qu’il égraine, passées et présentes. tout se mélange, tout devient plus illisible depuis qu'elle est revenue chambouler son existence. il sait qu’il devrait abandonner au seuil de l’affrontement. un cadavre, sans personne pour l’épauler, ça devient encombrant, ça pourrait même mettre un terme à ses grands projets pour les balancer dans le néant. il n’imagine même pas comment il va pouvoir se justifier auprès de sa soeur, ou pire auprès d’irène. oh tu sais, j’ai eu l’envie de crever son garde du corps, histoire de m’échauffer. ça me rappelait le bon vieux temps. il regarde une énième fois la porte de service, se redresse comme pour s’affubler d’une dignité qu’il ne parvient même pas à soupeser, ses allures sont différentes dorénavant que les ombres les pervertissent. il y a cette noirceur qui le frôle, qui cherche à l’envahir, à susurrer des absolus tentateurs, qui pourraient enfin révéler cette nature qu’il maquille, qu’il musèle avec une hargne de plus en plus fragile. les mots remontent ses chairs, ouvrent d’infimes blessures qui perlent leurs substances toxiques. certaines personnes ne savent visiblement pas rester à leur place. ça n’a jamais été aussi vrai qu’à cet instant où le poids du glock dans sa main lui rappelle que si le monde bascule, c’est simplement parce qu’il n’a pas été foutu d’en appréhender l’indigne normalité. la sienne, celle qu’elle a choisie, celle où elle s’est enfuie. son coeur bat désormais une mesure profonde, qu’importe tout cela, qu’importe ces firmaments désuets auxquels il aimerait appartenir pour mieux oublier qui il est.

je suis ce que tu as abandonné. l’affront de cette violence sur le glacis de ta réalité, pour mieux la craqueler. venir arracher plus encore que tu n’as déjà abandonné. venir assumer l’horreur que tu ne sais plus regarder. venir trahir ces secrets que tu m’as confiés. approfondir la chute, que tu sois là pour la vivre ou pas. ça n’a pas d’importance, ça n’a pas d’importance. silence, sous les feux trompeurs de votre monde menteur, que vos atours radieux soient donc votre linceul.

il arme, inspire. le garde du corps est si proche à présent. il tourne la tête vers la sortie, pour dissimuler ses traits, pour inspirer la honte et la recracher. la mort, la mort comme héritage, car c’est tout ce qu’il aura. c’est tout ce qu’il leur donnera. hadès dans ses habits de deuil, il brandit l’arme, au moment où l’autre cherche à saisir la sienne, sans même un mot pour l’absoudre aux portes de ses enfers. il peut y basculer, rejoindre tous les autres. mais… le monde, son monde, vacille de nouveau sur son axe, et c’est elle qui apparaît, couronnée de lumière pour mieux pourfendre son assaillant. il a toujours admiré sa dextérité, sa façon de combattre, passionnée, quoiqu’elle puisse prétendre, quoiqu’elle puisse clamer, elle a cet appétit pour la destruction. james se fascine, le mouvement tel une danse, létale et fatale, lui apprend ce qu'il s'efforçait à oublier. brûlure qui sourde sous la peau, elle s'y est ancrée si profondément autrefois. ça fait mal, ça fait si mal, et il exulte de se sentir renvoyé à l'image qu'elle doit supporter sur ses propres traits. elle est telle qu'il l'a adulée. telle qu'il l'a aimée. telle qu'elle est apparue pour le fasciner. ses prunelles dévorent, son souffle change, il y a dans ses résolutions une nouvelle fêlure à supporter. quand leurs univers ainsi corrèlent, se rencontrent pour mieux fusionner, il oublie tout ce qu’il venait de se promettre. la mort est leur apanage. elle l’a toujours été. inversion des sens, il baisse aussitôt son arme de peur de l’atteindre plutôt que ce balourd qu’elle envoie dans l’oblivion. un tourment un peu trop doux pour celui qui aurait pu tout détruire. mais avant de se soucier des deux amorphes à leurs côtés, encore lui faut-il affronter le digne courroux de sa somptueuse panthère. il sourit, james. il sourit comme un con, encore embrouillé par le spectacle dont il vient de se faire l'observateur, l'unique invité. puis il secoue la tête, son agacement est charmant soudain. parce qu’il ne compte pas, il ne compte plus. il est faux comme le reste. il n’y a qu’à cette seconde plus qu’un seul absolu, dont il pourrait s’enivrer jusqu’à ce que l’onde de l’adrénaline les consume tout entiers. ça se voit pas ? je me fais des potes. bon, certes, ils sont un peu coincés comme ça, mais tu me connais, me faudra pas longtemps pour les dérider.

il s’avance à son tour, il ne fuit ni la confrontation ni les instincts pleins de colère dont elle est percluse. car ça n’est pas moi que tu hais désormais, non. non. c’est toi. toi seule et cette facilité que tu as de basculer. toujours dans ce que nous tissons de plus laid. il a un geste tremblant, et pourtant vraiment naturel en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, comme pour lui rendre un irrépressible hommage. tu le sens, n’est-ce pas ? l’instinct qui pulse sous ta peau, devenue animale. allez, arrête de bouder, mon coeur, tu m’as sauvé la mise, je te dois quelque chose, tu devrais exulter. même si... sourire en coin, morsure de la bête qu’il abandonne à son attention, il ne terminera pas sa phrase, rien que pour l'irriter. il ricane, puis il se détourne pour mieux fouiller trent, et récupérer ce qu’il était venu dérober. la clef usb est soigneusement rangée, il la détruira plus tard, après s’être assuré que ted et ses gars ont bien effacé les originaux du disque dur et qu’ils en ont récupéré une copie, histoire d’avoir quelques arguments dans ses charmantes conversations avec elsa. il la regarde, toujours baigné par les lueurs qu’elle est venue apposer sur son tableau voué aux ténèbres. il est l'être difforme caressé par les feux d'une madonne. les iris toujours ancrées, il dévale ses allures beaucoup moins maîtrisées. elle est telle qu’il l’a un jour rencontrée, quand elle s’est révélée, tout contre lui. avec lui. les souvenirs se mêlent, pire ils reprennent vie. tu vas rester plantée là, peut-être retourner à tes passionnantes occupations ? ou bien on va traîner ce gros con à l’extérieur histoire qu’il parte… en balade ? highmore se réveillera avec quelqu’un de moins dans son staff, et alors ? lui n'a pas vu son visage. son garde du corps, par contre, est malheureusement condamné par ce qu'il pourrait révéler. pas de témoin. jamais.

charmes trompeurs, tu les connais autant que moi, nous vivons pour les rencontrer, les dévoyer, les prendre et les broyer entre nos doigts. tu es faite pour cela, alors cesse de combattre, cesse d’échapper et rejoins-moi. qu’importe le temps que ça durera. alix, tu es faites pour cela. cette vie qui t’inonde, pour mieux te garder du néant qui t’accable. tu étais aphone et te voilà à réapprendre les paroles oubliés, de notre plus belle aria. alors chante, ma belle, chante les peines pour mieux les confier aux ennemis qui nous cernent. je te les offre volontiers, pour que tu puisses te sentir exister. à mes côtés. car il n'y a que ces ombres que je pourrais te donner. comme ça l'a toujours été.
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Message Sujet: Re: (alix) face au passé idolâtre le présent est incertain   (alix) face au passé idolâtre le présent est incertain - Page 2 Empty Dim 3 Jan - 21:09


◐ ◐ ◐  
{ face au parfait idolâtre,
le présent est incertain }
crédit/ tumblr ☾ w/@James Marlowe
Certaines personnes ne savent visiblement pas rester à leur place.
Certaines personnes ne savent visiblement pas rester à leur place.
Certaines personnes ne savent visiblement pas rester à leur place.

Les mots relâchés avec dédain du bout de la langue,
quelques instants plus tôt en toute impudence,
n’ont jamais été plus vrais qu’en ce moment.

Tu n’as pas su, Alix.
Tu n’as pas su rester à ta place, peut-être parce que tu ne l’as jamais trouvée, cette place. Tu n’as jamais été capable de choisir entre l’ombre et la lumière. Entre l’éclat du monde et les bas-fonds noyés par les ténèbres. Entre le bon et le mauvais. Entre le meilleur de toi et le pire dont tu es capable. Peut-être que tu n’as pas voulu voir, finalement, que c’est dans le pire que tu es la meilleure. Dans le plus sombre que tu t’élèves. Dans l’obscurité, que tu t’éclaires,
et dans l’obscurité, tu n’es que lumière.


Les astres scintillent dans ses prunelles. Pour la première fois depuis qu’elle a perdu son titre de mère. Peut-être que Flora a été celle qui la rattachait au monde d’en-haut. Peut-être que sans elle, la fille Ferreira n’a plus de raison de lutter contre l’appel incessant des tréfonds. Il y a Ezio, il y avait Ezio. Mais son mari, tant admiré, a basculé à son tour dans cette obscurité.

Toujours, cette obscurité.
Insatiable démon qui se nourrit d’elle et de tout ce qui peut l’entourer,
inévitable démon qui se plaît à la tourmenter,
irrésistible démon qu’elle a choisi d’embrasser,

pour le seul être à n’avoir jamais su la faire basculer.

James. Regarde-nous. Regarde-moi. Regarde ce que je viens de faire pour toi. Ce que toi, tu t’apprêtes encore à faire contre moi. James, ma damnation, ou peut-être, ma rédemption. Mon retour dans cet univers que j’ai voulu fuir toute ma vie. Peut-être qu’il n’y a qu’ainsi que je pourrais être libre. Peut-être qu’il n’y a que toi qui pourras me délivrer, de ces chaînes dorées qui m’ont fait oublier. Qui j’étais. Qui je suis, en réalité.

Le palpitant tambourine si fort dans sa cage thoracique. Il semble prêt à exploser à l’extérieur de sa poitrine. Le sang qui pulse dans ses veines, violemment, de ce feu incandescent qui avait fini par s’éteindre. Ça pulse, ça bat, ça vit, à l’intérieur d’Alix. Comme si le trône destitué réapparaissait, à la reine qui s’est si longtemps exilée. Chaque fibre de son être crie, hurle à cette vie chassée mais qui l’aspire, celle dont elle n’a sans doute jamais cessé en réalité d’être captive. L’âme ténébreuse refuse de réaliser, ce que son corps hurle avec tant de vérité. La vivacité avec laquelle elle a retrouvé ses instincts d’antan, l’aisance avec laquelle elle a renoué avec l’ombre reniée si souvent. Elle refuse de réaliser, Alix, elle refuse d’y songer. Son pragmatisme prend le pas sur ses émotions, comme sa raison le fait sur toutes ces sensations. Étouffées, elles peuvent donner l’illusion de ne pas exister. Il n’y a plus que la colère qu’elle laisse entrevoir sur ses traits délicats. Ceux de James semblent magnifiés, envoûtants quand ils paraissent captivés. Quand lui, être de marbre et de contrôle qui assoit son pouvoir d’un seul regard, paraît pris au dépourvu. De ce sourire, qui a trop souvent su jouer de son emprise. De ce sourire, qui l’a trop de fois happée dans les abysses. « Tu te crois drôle ? Tu te sens obligé de semer le chaos partout où tu passes, c’est ça ? » et elle revient, l’éternelle rengaine. La présence importune du prince des ténèbres dans ce qui ne devrait être que paraître. Que lumières.

Autant d’étincelles soudain bien fades à côté de la chaleur qui s’éveille,
de cette flamme qui vacille en elle depuis qu’elle a pénétré cette pièce.  

De sa démarche assurée, jamais hésitante, il avance. Il avance près de celle qu’il n’a pas su façonner à son image. De celle qui n’arrive pas, pourtant, à tourner la page. Il avance, l’insouciance retrouvée, comme si l’hérésie n’avait pas tenté une nouvelle fois de les déchirer. Comme si deux carcasses ne gisaient pas à leurs pieds.

Il est exactement à sa place.

Il est exactement à sa place. Et toi ?
Toi, que fais-tu encore là ?


Prise dans un tourbillon étourdissant, chamboulée par les réminiscences d’antan. Les souvenirs n’ont jamais été si près, si près qu’ils pourraient la frôler. L’engloutir, elle, dans son entièreté. Les souvenirs encore plus vrais, quand le présent rejoint le passé. Et que ses phalanges glissent contre une mèche indisciplinée. C’est le frisson qui lui parcourt l’échine qui fait revenir Alix. L’irritation quand elle entend ses dires. Car elle n’a pas besoin qu’il achève ses mots pour les saisir. Pour comprendre l’insinuation qu’elle ne peut pas accepter, celle d’avoir aimé. Elle qui s’est sentie vivre, plus que jamais. Non, jamais, elle ne l’avouerait. « Tu n’aurais jamais dû venir ici. » se rend-il seulement compte de ce qu’il lui a infligé par sa présence ? De ce qu’il lui impose, maintenant ? Elle se retrouve dans ce rôle dont elle ne voulait plus, celui de la criminelle et, pire encore, celui de la princesse des enfers. De son enfer.

C’est tout ce qu’elle a refusé,
se mêler à ses trivialités,
s’unir à sa nébulosité,

et se retrouver condamnée.

C’est un instinct venu tout droit du passé, certainement. L’envie de protéger cet homme qu’elle a aimé, bien qu’il ne reste de cette passion consumée que des cendres. Des filaments sombres qui se sont tissés à l’intérieur d’un myocarde qui n’a jamais oublié comment palpiter en sa présence. Elle avant abandonné ce monde et son horreur. Elle l’avait abandonné, lui et sa noirceur. Elle refusait d’y revenir, mais les ténèbres la fascinent autant qu’elle les fuit. Ils l’attirent, plus encore, quand elle les fuit. Comme elle est incapable de détourner ses prunelles sombres de lui quand il saisit enfin l’objet de ses désirs. La clé d’informations sans doute cruciales, inévitablement fatales. En tout cas, pour le garde du corps encore étendu au sol. « Il y a quoi dans cette clé ? » elle demande instinctivement, prise par le besoin de comprendre. Comprendre pourquoi il était prêt à tuer, pourquoi… il est toujours prêt à tuer. Les noiraudes le fixent sans ciller, vraisemblablement non étonnées. Mais il est hors de question qu’elle exécute ses sombres projets. « Cet homme a peut-être une famille, James. » elle se penche pour attraper le revolver du colosse encore endormi. Inoffensif. Elle ne peut pas, non, elle ne peut pas, Alix. Elle a déjà pris sa décision quand elle se positionne juste devant lui. Entre lui et l'homme aux desseins assassins. « Il a tout juste entrevu ton ombre. » elle essaie de le convaincre, pour qu’il retrouve la raison, peut-être. Ou c’est elle qui doit lui paraître inconsciente. Elle connaît trop bien James pour savoir qu’elle n’obtiendra pas gain de cause. Sauf si, elle use de la force. Sans prévenir, elle pointe son arme vers lui. Lui, l’ancien amour de sa vie. « Je te laisse dix secondes pour partir. » ou c’est elle qui le tue. Alix, elle n’en fait qu’à sa tête, toujours. Électron libre, explosive. La bombe à retardement n’écoute que son instinct. Celui qui est capable du pire comme du meilleur. Celui qui l’a poussé à sauver James mais qui ne le laissera pas accomplir l’horreur. C’est ce qui peut faire d’elle sa meilleure alliée mais aussi la plus imprévisible de ses ennemies. Les opales noires rivées dans les siennes, la trahison au bord des lèvres. L’espace d’une brève seconde elle paraît désolée. Juste avant de plonger. « Oh mon Dieu !!!! De l’aide, s’il-vous-plaît ! » elle crie soudainement, de cette voix effrayée qui ne lui ressemble pas. Elle ne lui laisse pas le choix. Il partira, pour mieux sauver sa peau. Il partira, avant que n’arrivent les autres.

Et entre la lumière et l’obscurité,
elle n’a jamais choisi
entre t’épargner ou te sacrifier,
elle n’a pas pu choisir
te condamner lui est impossible,
mais se damner, elle s’y refuse,

Alix, terrible éclipse.



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Message Sujet: Re: (alix) face au passé idolâtre le présent est incertain   (alix) face au passé idolâtre le présent est incertain - Page 2 Empty Mar 5 Jan - 21:31


face au passé idolâtre, le présent est incertain
@alix romani

l’obscurité déploie ses ailes, l’obscurité se referme. le chant des origines qui revient me hanter, douce mélodie, amertume consacrée. que furent les mots qui autrefois t’étaient tous réservés, je les connais pas coeur, je les connaissais, je les ai oubliés. ils brûlent ma langue, mes envies se resserrent, deviennent ces souvenirs qui percent l’armure pour mieux abattre le roi. devant toi, je n’ai plus de couronne, tu m’as un jour déchu de mon empire quand tu as préféré le fuir. les portes refermées du palais, là où suinte l’obscurité, rubans de velours qui viennent étreindre nos rêves et les étouffer. j’aimerais te dire, j’aimerais même hurler, ce que je ressens désormais, quand je comprends que nous nous sommes manqués. que nous nous manquerons à jamais, car tu es incapable de choisir. incapable d’embrasser ces seules lueurs imparfaites qui peuvent te nimber. lueurs d’obsidienne, je les regarde danser dans tes prunelles pour mieux m’en rappeler.

pourquoi ? pourquoi ne peut-elle pas abdiquer devant lui, et reconnaître que c’est son seul instinct qui a choisi. elle aurait pu le damner, le faire déchoir du rang doré qu’il convoite, déclencher bien pire que cette guerre promise tout au creux de son oreille. ç’eut été la déchéance avant même l’agonie, tourment choisi pour son indigne ennemi. mais elle ne l’a pas fait alix, elle a choisi de le sauver, elle a choisi de le rejoindre pour mieux se garder de tout ce qui doit la traverser. car elle le ressent forcément, l’appel, implacable, qui élève des tempétueuses pensées sous son crâne. elle est faite pour cette vie-là, il aurait dû, il aurait dû la confronter bien plus tôt au lieu de la laisser s’envoler. il aurait pu. pourquoi ? pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? la liberté devient torve, elle reprend ce qu’elle vient de donner, après le sursaut de l’adrénaline, ce n’est plus que la vague échue dans le coeur. mélancolie trouble qui embarrasse ses gestes, vient déterminer son corps dans une attente qui n’a plus rien de conscient. il attend, il attend. qu’elle se révèle, qu’elle accourt, qu’elle embrasse non pas sa peau mais bien l’existence qu’elle a dénigrée, qu’elle reconnaisse à son tour s’être trompée. sous les pas, la terre qui tremble, qui se soulève, ce sont les enfers qui réclament leur effroyable tribu. parle. parle. avoue les ressentis, délivre les sentiments pour échapper au doute qui t’assaille et te tue. mon amour… pourquoi, pourquoi. il n’y aura sans doute jamais plus d’instant comme celui-là. mais les lueurs se fanent, éphémères, elles brûlent bien trop vite, et meurent devant ses yeux où l’incertitude se niche de nouveau, détestable amie. elle le repousse, le rejette. l’élan ne viendra pas.

je suis resté le même, contrairement à toi. la morsure d’un reproche, l’air tangue, devient plus opaque, ils ne sont plus que deux à se savoir, comme deux âmes nouées, à se reconnaître pourtant à jamais étrangers. ils ne sont plus que deux, et ça ne devrait pas. le passé explose pour ne savoir guère élever ses cris, ils se sont évanouis, un jour, un jour bien trop lointain pour rencontrer celui qui aujourd'hui les assemble une toute dernière fois. pour mieux détruire ce qu’ils auront conçu par erreur. le geste qu’il a osé lui est plus douloureux qu’il ne l’aurait cru, parce que les souvenirs qu’il porte sont par trop solitaires. le frisson qu’il lui arrache le conjure aussitôt, le refus et le rejet s’enlassent et il les reçoit comme autrefois. le trouble rejoint la colère, il laisse retomber son bras, comme un poids mort. paroles sourdes, james se détourne, sans doute plus blessé qu’il ne le devrait. que croyait-il, qu’un imbécile triomphe allait éclore sur sa peau satinée ? qu’elle reviendrait, reprenant les voies sans issues, qu’elle a elle-même condamnées, pour retrouver en lui ces ivresses fatales ? il secoue la tête, et il dit doucement. c’est vrai, je ne devrais pas être là. toi non plus d’ailleurs.

le temps s’arrête, le temps nous guette, il nous affronte pour ôter ces maigres certitudes que nous ne parvenons même plus à brandir. il y a trop de serments trompés, il y a ces maux que nous nous sommes portés. il y a le deuil, et ce secours que je ne t’ai pas offert, parce que ma nature expose ses cruautés. si tu parvenais alors à les éroder, elles ont sans toi su dessiner d’autres facettes que tu ne veux ni voir, ni rencontrer. pourquoi ? c’est ce que j’ai demandé. pourtant je sais, je sais… je sais pourquoi tu ne cesseras de reculer. ce n’était qu’un réflexe, le chant d’un souvenir pour mieux le regarder s’évanouir. il n’a jamais existé, pas vrai ?

penché sur le corps inanimé de trent, james la regarde, il cherche à graver l’image, celle qui reviendra le hanter. passé oublié pour un présent encore meurtri. il n’y a pas de liberté. ni pour elle, ni pour lui. il a un ton très las soudain : il faut savoir alix. soit je ne dois pas être ici, soit ça t’intéresse. choisis. choisis une bonne fois, putain. sur la fin, les mots qui jaillissent, la colère qui sourde entre les dents serrées. l’atmosphère détendue semble s’être lassée de leurs petits jeux infantiles, elle s’est barrée, il peine à respirer sereinement. quand il se redresse et qu’elle lui oppose cet argument futile, il tonne. le roi de nouveau entièrement maître de lui, de ses projets, de ses acquis. parce qu’on en a pas une, une foutue famille ? à protéger ? tu crois quoi, t’as vraiment tout oublié ou ton rôle t’interdit tout bon sens ? s’il ne m’a pas vu moi, il a pu te voir… c’est pas croyable. il passe une main dans ses cheveux pour reprendre contenance, et de l’autre il ôte la sécurité de son flingue. elle est plus rapide que lui cependant et lorsqu’il rencontre son regard, il n’y a plus ni amitié, ni mélancolie. le passé crève sous la brutalité. oh je t’en prie, tu crois vraiment que… il esquisse un pas, clairement prêt à la désarmer, à en venir aux mains vu que les mots ne leur sont pas permis. c’est là qu’elle crie, et qu’il sent le parfum décadent de la trahison lui emplir l’esprit, les souvenirs s’étiolent, se confondent à cette rage qui dévale son visage. le visage ennemi qu’elle a choisi de rencontrer, quand il aurait pu être l’ami qu’elle avait oublié. il regarde le couloir, hésite une très longue seconde à la traîner vers ces ombres qu’elle recrache avec autant de détestation que d’ironie. il range le glock dans le holster avec dextérité, dessine un choix qui le confond à cette rigidité hautaine qu’il arborait au moment où leurs regards se sont croisés ce soir. ça paraît être une toute autre réalité pourtant. avant de disparaître par la porte de service, il laisse choir toute sa mesquinerie, piètre costume qui ne peut lui rendre les allures qu’elle lui renie. compte bien, princesse, parce que ça le sauvera pas. je le buterai peut-être pas ce soir, mais ce sera pour une prochaine fois.

la nuit, la nuit, je disparais. les outrages que tu as empêchés, tu ne peux totalement y échapper. tu le sais mieux que moi, sous le fer de nos obscurs projets, personne ne survivra. il n’y aura que toi, face à moi, comme ce soir. pour tout élan, l’ébauche de la chute. pour tout repentir, la frénésie de la lutte. la nuit, la nuit, tu disparaîtras à ton tour. compte-bien, mon amour, et fais ton choix.
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