le sommeil ne t’aimant pas. Les mains appuyées sur chaque côté de la cabine, comme pour te sentir en sécurité. Le silence te paraissant bien trop étrange. L’esprit qui chahute ta tête, ce mal qui l’emprisonne en quelques secondes. Myocarde angoissé, tu recherches ce moyen de survivre, dormir devenant comme vital. Les secondes, les minutes puis les heures. Rien ne change, dans la pénombre de la lune passant par le hublot de ce vieil endroit aussi délabré que toi, elles cherchent tes iris les réponses qui ne viennent jamais. bataille finie, le cœur en vrac, tu dérapes dans les méandres de tes souvenirs. Suffoquant dans l’endroit, éprouvante bouffée de chaleur. A moitié à poil que tu sors de ce supplice. Jogging remontré jusqu’à tes hanches. Les opales cherchant des réponses dans le firmament. Seul à seul, ce besoin de se retrouver, mais autour de toi, tu ne vois que le néant. La noirceur t’ayant abimé coup après coup, abus après abus, tu ne parviens pas à trouver de quoi t’en sortir. Tu ne sais pas te comprendre, si même tu veux vraiment sortir de cette montagne, prêt à te jeter dans le vide, pour tout perdre, tout remettre en jeu. Ces angles noirs qui se fixent dans ta mémoire, te rappelant que la vie ne tient qu’à un fil. Tu nages dans ta fatigue, dans cette chaleur bouffante ancré à ta carcasse. La fatigue polluant ton monde, cosmos qui t’as ruiné avant même de te laisser une chance. Les mains qui brûlent de cette violence qui nait en toi, te dégoutant de toi-même, les mains sur ton visage, tu serres tes pulpes contre ton visage, comme pour arracher ce faciès n’étant plus le tien. Tout changer, pour recommencer, mais les tissus étaient contaminés par cette nébulosité brulante. Les prunelles qui brûlent, la tête prête à éclater, la pénombre de tes paupières effrayante . tu ne sais plus trouver le repos, leurs abus, leurs odeurs tout te manque de ces malfrats t’ayant fait vivre le pire. Ta vie ruinée pour une erreur, pour des mensonges qui n’ont aucune chance d’être pardonné. Tu ne parviens pas à trouver des solutions, t’oublier dans les maux des autres. c’était la seule chose qui te laissait bien. Accroupi sur le pont, tu essayes de trouver l’air, ne pas succomber à ces poumons ne pouvant brasser suffisamment d’air. En pleine crise, tu finiras par t’assoupir contre la paroi rouillée du bateau. Du repos ? le cauchemar. Les souvenirs, les heures de supplice, les douleurs que tu éprouvais à chaque fois qu’on glissait en toi, tu ne parvenais plus à respirer même dans ton sommeil, dans tes songes. Ces derniers étant autant pourris que toi, que ton âme. un déchet de la vie, un homme à réparer. Le chant des mouettes qui te chagrine, l’odeur du sel saccageant un peu plus la coque. T’aimerais tout bonnement que tout s’arrêter, reprendre ta vie, prendre le temps de te retrouver. La sueur rampant sur ton visage, tu essayes d’ouvrir les yeux, mais cette peur ancrée sur ton myocarde, te dit de le faire doucement, de ne pas énerver les bourreurs. La clarté du jour fusillant tes iris, surprise, tu étais seul, ou presque. Pas de tortionnaire. Juste cette voix, douce et divine, celle de Zekia. « Pas maintenant. » que tu craches, tu ne veux pas l’’effrayer, ne pas être un déchet, quand elle t’apporte la douceur qui t’avait manqué pendant presque neuf ans. Le corps s’étirant, éreinté par ce manque de sommeil. « tu fais quoi ici ? » t’as donné de nouvelle à personne depuis que tu étais rentrés de ton petit séjour sur les côtés londonienne pour donner un nouveau départ à une fille et sa mère.
Sujet: Re: (hanté par le passé) ft zekia. Dim 9 Aoû - 20:28
L'errance tranquille alors que le sommeil l'évade. Elle ne sait pas pourquoi, ne saurait pas se l'expliquer, mais pas moyen qu'elle parvienne à fermer les yeux et à se laisser aller dans les rêves. Pourtant, ce n'est pas un fléau qui l'écrase, Zekia. Le sommeil n'est jamais trop compliqué à attraper du bout des doigts pour elle, les journées actives suffisent souvent à la porter jusqu'au matin sans peine. Mais pas ce soir. Le sommeil a décidé de se défiler à peine deux heures passées, après un drôle de cauchemar alors qu'elle n'était qu'à moitié assoupie. Elle ne saurait pas trop en donner les détails, y'avait juste de la noirceur, juste du chaos, des cris, des pleurs, et au milieu de tout ça, Lhoas. Elle avait vu son visage plus clairement que jamais, ses traits détaillés dans un rayon de lune, et elle avait donc décidé de quitter la sécurité de sa chambre pour aller vers le port. Ce n'est sans doute pas prudent, mais elle ne peut pas se retenir. Le soleil se montre timidement. Besoin de le voir, comme si son rêve avait présagé un malheur, s'assurer qu'il n'avait pas succombé à quelque chose, ou qu'il n'avait pas déserté. Peut-être ne serait-il même pas là, mais elle devait essayer, Zekia. Brise du petit matin qui lui parcoure la nuque et lui chatouille le nez, elle rejoint l'endroit avec le coeur serré d'angoisse.
Les traits légèrement tirés, petites cernes sous les yeux, elle s'engouffre dans la carcasse qui sert de maison, tentant de ne pas s'écorcher sur un bout de fer un peu trop risqué. Une silhouette un peu plus loin, et elle veut l'attraper avant qu'il ne se défile, comme s'il était une hallucination. « Lhoas ? » Murmure dans l'obscurité. « Pas maintenant. » Il semble s'extirper de quelque chose, difficilement. « Je... » « Tu fais quoi ici ? » Elle ne sait pas trop quoi répondre à ça. Termine son mouvement pour s'engouffrer dans le petit espace, à se demander comment il faisait pour ne pas suffoquer, ici. Au loin, les oiseaux battent des ailes et la vie suit son cours. Elle a le coeur qui serre, Zekia. « Je voulais te voir. » Je t'ai vu en rêve et j'ai peur pour toi. Pas si facile à avouer, pour ne pas que ça soit mal interprété. « Je me fais du soucis pour toi. » Mais elle est trop honnête, Zekia, peut-être un peu maladroite, mais son inquiétude est réelle et palpable et elle n'est pas capable de la réfréner. Pas quand elle s'attache à une autre âme, égarée ou non. « J'ai pas très bien dormi. Et toi ? » Observant les alentours, glissant ses mains dans ses poches, ne sachant pas trop où se placer dans cet endroit. Pensant lui proposer d'aller manger, se promener. N'importe où sauf ici. Faut essayer de fuir la noirceur, Lhoas, même si elle nous rattrape toujours.
à ce passé que tu aimerais tamponner. Oublier à tout jamais. Mais gravé sur chaque parcelle de ta carcasse, le tissu imbibé de ce mal qui te ronge jusqu’au squelette, aucune chance de t’en sortir. Coincé dans cette boule de nervosité, dans ces moments de folies qui te guettent. A terre, sans jamais retrouver la force de te relever. Toujours mieux dans ta prison, à ne voir personne, à ne vouloir aider personne, endommagé le cœur, incapable de détourner les opales, de regarder ailleurs. Te battre pour offrir à d’autre la chance que tu n’as pas eu. Personne pour toi, personne pour détenir ta main, laisser la chaleur d’un autre corps t’effleurer à nouveau ça te donnerait la gerbe, te donnerait envie de plonger dans la mer froide, emprisonnant tes iris dans la pénombre à tout jamais. Ne plus laisser l’air pénétrer en toi, ne plus supporter ces maux que tu n’arrives pas extérioriser. Les maux des femmes, des hommes que tu aides, faisant écho à ton propre passé, à tes propres démons. Un puis deux, toujours la même rengaine. T’étais pas important, t’étais qu’un tueur, qu’un mec ayant clamé à s’en époumoner son innocence, mais t’étais juste la victime, l’amant de tous sans même que tes nons, tes pleurs changent quelques choses. Pas besoin d’amour, de respect pour toi, car tu n’étais plus rien. Comme effacé de la surface des consciences de ceux te connaissant, tu n’étais plus qu’un monstre ne méritant plus rien. L’innocence s’évaporant de ta carcasse à chaque seconde à croupir dans cette cellule lugubre, corps entrelacé et violenté sans avis, juste la peur que tout ça ne finisse mal. Puis le désespoir, oubliant qui tu étais, te laissant juste aller aux coups, aux abus, à présent tout cela te manquait, un nouveau monde qui n’était pas le tien quand tu fus arrêté et condamné. Ce n’était pas du repos ce sommeil dont tu profitais, juste un moment de plus où même les paupières fermées tu cauchemardais imaginant ce que tu imaginais. Dans cette pénombre, jolie poupée qui amène de la douceur , de la lumière dans ta vie, te faisant oublier, ou presque les démons, les cauchemars tapis dans l’ombre. Tu voudrais qu’elle disparaisse et qu’elle reste, tu ne sais pas ce que tu veux, ce que tu mérites serait plus juste. Mérites-tu cette douceur dans ton chaos, tu peines à y croire, tu n’es qu’une épave jonchant cette ossature de bateau. Les souris et les rats comme seules compagnies, c’était tout ce que tu voulais dans ces instant sombres. Les opales qui peinent à s’installer sur Zekia, par peur de la salir, par peur de la briser de cette peine qu’on découvrait avec douleur dans tes iris. Tu l’écoutes et des larmes glissant contre ton visage, cette douceur, tout ce que tu n’avais plus droit depuis des années, rien d’étrange, elle n’était que celle qui réanimer ton cœur à petit feu, alors que tu continuais à le bafouer, à le tordre dans tous les sens pour ne plus rien éprouver. Rien ressentir. la mort aurait été un délice pour toi, te relevant avec peine, la saleté parcourant chaque parcelle de ton être, un ours tu étais devenu, le jeune homme apprivoisant les regards d’envie était loin de là, beaucoup trop loin. « je vais bien ! » une vérité, car tu le sais que tu pourrais être au plus bas encore plus que tu ne l’étais. Pinçant tes lèvres glissant ta main sur ta nuque, tu voyais en elle une porte de sortie, une porte qui n’était cependant pas faite pour toi ! les poches pleines d’argent, mais qui brûlait pour les autres. « qu’est ce qui te tracassait pour ne pas dormir, moi ? » que tu demandes presque sèchement, les émotions sont là, mais tu as appris à ne rien montrer, à ne pas tomber dans les abîmes de ton cœur pour ne pas sombrer sous les coups des autres. T’approchant d’elle, t’aimerais la réconforte la poupée, la secourir comme tu le fais avec les autres, mais tu le sais qu’elle est à mille lieux de toi, mille fois plus prés des étoiles que toi. Enfermée dans la chambre de torture de lucifer, là où était ta place. « je vais bien, j’ai juste amener cette femme et sa fille que tu m’as présenté … elles vont bien … » jamais employer leur prénoms, pour leur sécurité, jamais rien dévoiler du lieu, pour que Zekia ne risque rien.
Sujet: Re: (hanté par le passé) ft zekia. Jeu 17 Déc - 17:57
Le poids des cheveux sur ses épaules, la fraîcheur de l'air nocturne encore vibrante sur ses joues, mais son regard est stable alors qu'elle observe Lhoas. Lui, à moitié dissimulé dans les ombres, les yeux ailleurs que là, l'âme aussi. Elle sait qu'elle n'a rien à faire là, mais elle ne peut se retenir - ne peut s'empêcher de toujours courir à s'en arracher les poumons pour tendre la main à ces âmes qu'elle croise, espérant pouvoir emmener un peu de réconfort dans le chaos de leurs pensées, peut-être juste l'étincelle d'une douceur qui saurait faire en sorte qu'ils n'oublient pas ce que ça faisait. D'être vu, d'être aimé. « Je vais bien ! » Il le dit avec une telle certitude que Zekia est bien tentée de le croire, et pourtant une mauvaise impression s'accroche au fond de sa gorge, ce sentiment que tourner les talons et le laisser seul serait une mauvaise idée. « Qu’est ce qui te tracassait pour ne pas dormir, moi ? » Ça la brusque un petit peu, et elle ouvre la bouche pour répliquer sans vraiment trouver les mots. Quelque chose se tiraille dans sa poitrine, et elle croise les bras sans vraiment savoir pourquoi. Elle ne peut pas lui en vouloir de réagir ainsi - c'est elle qui est une intruse, à débarquer sans être le moindrement invitée, et à brusquer son repos et sa solitude. Mais Zekia, même si elle parvenait à la respecter, n'arriverait jamais à vraiment comprendre la solitude - ça ne faisait pas partie d'elle. « Je... » Elle hésite, piétinant un petit peu sur place. Elle baisse le menton, ses cheveux s'égarant un peu, puis elle inspire profondément. « Oui. » Autant être honnête - ça lui avait toujours servi.
« Je vais bien, j’ai juste amener cette femme et sa fille que tu m’as présenté... elles vont bien... » Elle acquiesce, un petit sourire au coin des lèvres, soulagée de l'entendre. « C'est bien. Merci, Lhoas. Je t'en dois une. » Des vies de préservées, des vies de sauvées - au moins, elles pourront échapper à la noirceur qui les poursuivait dans les rues de New York, et Zekia ne pouvait qu'espérer qu'elles trouveraient bonheur ailleurs. La gorge serrée, elle continue d'observer Lhoas, le coeur un peu tout cassé de le voir ainsi se tenir devant elle. Traits creusés, ses yeux éteints face à la lumière dans les siens. « Je sais que c'est stupide, mais... J'ai rêvé à toi, et je voulais m'assurer que tu allais bien. » Elle joue nerveusement du bout des doigts, s'accoudant un peu sur la table qui se trouve à quelques pas. « J'aimerais pouvoir t'aider. » Avoue-t'elle simplement, en lui offrant un sourire. « Dis-moi si je me trompe, mais... J'ai l'impression que tu es triste, Lhoas. Et j'aimerais être là pour toi. » Te tenir la main, te tenir contre moi. Peu importe ce qu'il te faut pour tenir la tête hors de l'eau.
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Sujet: (hanté par le passé) ft zekia. 
Lun 13 Juil - 12:20
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