Je n’ai jamais cessé de t’aimer, je n’ai jamais cru pouvoir arrêter, j’ai juste voulu te rendre ta liberté, t’offrir le droit d’être aimé, le droit d’avoir autant que tout ce que tu peux donner. Tous ces jours où elle a pris la fuite, Isa, elle n’a jamais souhaité être loin de lui. Elle n’a jamais eu envie de partir. C’est son cœur trop fébrile, son cœur trop fragile, qui a agi. Elle redoute les fêlures de l’amour sur son âme déjà trop ébréchée. Elle craint de le contaminer, aussi, de ce poison qui la poursuit. Elle ne voulait pas qu’il la retienne quand elle l’a quitté. Elle désirait sincèrement lui rendre sa liberté. Et que, lui également, retrouve celle dont elle le privait. Elle avait besoin de respirer, Isabella, car elle commençait à se sentir suffoquer. Seulement, sans lui, l’air est devenu plus irrespirable encore. Sans doute qu’elle l’aimait beaucoup trop fort. Dans le silence, elle retrouve son corps, sa peau contre la sienne, tout en accord. Blottie entre la chaleur de ses bras, l’âme en perdition retrouve l’apaisement qui lui manque. La sérénité dont elle s’est privée, tous ces jours, toutes ces nuits, loin de lui. Elle se sent si bien à ses côtés que, peu à peu, elle a la sensation que rien n’a changé ; qu’ils ont, comme, retrouvé les places qu’ils avaient laissé ; qu’elle, a retrouvé dans son cœur le rôle qu’elle avait délaissé.
Et ses caresses te bercent, et sa présence t’apaise.
C’est elle, pour la première fois, qui émet l’éventualité qu’ils puissent se retrouver. Qu’ils puissent, de nouveau, former le couple qu’ils étaient. Elle redoute l’engagement et ses contraintes, Isa, elle reste encore paralysée par ses craintes. Mais elle ne veut plus être lui ; ne veut plus leur imposer ce supplice. Elle accueille avec soulagement l’accord de Nikolaï mais quand c’est lui qui formule une demande, elle ne peut retenir l’inquiétude dans ses opales. Isabella, le cœur si dévoué, l’âme si tourmentée. Il semble instantanément deviner le mal-être qui la submerge alors qu’il s’essaie à la rassurer. Un sourire frêle apparaît sur les lèvres de la poupée fêlée alors qu’elle acquiesce timidement d’un signe de la tête. Pas sûre, pourtant, de savoir honorer une telle promesse. « Je sais que je dois apprendre à partager mes… problèmes avec toi. Je veux y arriver, c’est vrai tu sais. » elle ignore seulement si elle en est capable. Car elle a toujours appris à se débrouiller toute seule, Isa. Elle a toujours dû gérer ses peurs, ses doutes, ses angoisses. Même les pires instants de sa vie, c’est seule qu’elle les a affrontés, sans même sa propre famille. Seulement si elle peut y arriver avec un homme, c’est bien lui. Il n’a jamais cessé d’être présent pour elle, Nikolaï. « Oui, sans pression. » elle répète alors qu’il l’attire déjà dans une nouvelle étreinte. Blottie contre lui, elle s’enivre de son odeur, elle s’imprègne de sa chaleur. Mais les quelques minutes plongées dans la sérénité s’envolent déjà devant la spontanéité d’une proposition qu’elle n’attendait pas. « Attends, quoi ? » elle laisse échapper sans pouvoir contenir son étonnement. La silhouette délicate se détache, elle se redresse légèrement, le drap de soie toujours contre son corps, alors qu’elle lui fait face. La beauté abîmée secoue la tête, déstabilisée, prise au dépourvu. « Je croyais qu’on y allait doucement. » elle sent déjà, en elle, un vent d’anxiété l’envahir. Les phalanges délicates glissent contre sa chevelure d’un geste fébrile. Nerveuse, Isabella, elle ne sait pas comment réagir. « Nikolaï, je veux que ça fonctionne entre nous, vraiment. Mais on ne peut pas reprendre où on s’est arrêté, je… je veux éviter qu’on reproduise les mêmes erreurs, tu comprends ? » Dis-moi que tu comprends, dis-moi qu’on est sur la même longueur d’ondes, dis-moi qu’on est ensemble.
Sujet: Re: j'nous vois danser au ralenti sur du rub a dub. (nikolaï) Jeu 12 Nov - 20:35
J'nous vois ...
Isabella Kingston
Nick avait finit par arriver à ce point de ne plus vouloir cette vie à laquelle il aspirait. Comme si, il y avait eu cette sorte de déclic en lui, ce déclic qui le pousse à ce rendre compte qu'il était déjà trop tard pour réaliser ce dont il rêvait. Il était simplement en train de ce rendre compte que la vie était juste trop courte pour faire des plans, prévoir, planifier. C'est vrais qu'il n'avait jamais vraiment planifié sa vie, devenir policier c'était la seule chose réalisable dans sa vie. Il n'avait pas prévu de ce marier mais c'était arrivé, il rêvait d'avoir des enfants mais ce rêve c'était envolé, il n'avait pas non plus prévu de divorcer et retomber amoureux d'une autre femme. Mais c'était également arrivé et dans le fond, rien que de ce qu'il espérait ne c'était produit ... ou alors il n'avait eu le droit qu'à un bref aperçu avant d'en être privé. Privé d'enfants, privé de cette vie si parfaite auprès de la seule qui parvient à faire encore battre son coeur. Il ne comptait pas renoncer à elle, c'est évident. Il avait toujours tous fait pour rester à ses côtés et aujourd'hui encore il était prêt à ce battre pour ça. Seulement ... les objectifs n'étaient plus du tous les mêmes.
Il l'aimait, il l'aime et il en avait juste assez de ce prendre des coups. Assez rêver, il voulait juste profiter, retrouver ce qu'ils avaient avant que tous ne dérape. Il ne souhaitait pas que ce soit un amour éphémère, il souhaitait que ça dure entre eux ... mais il ne voulait surtout pas penser à l'avenir. Ils devaient simplement repartir sur une bonnes bases tous les deux, être sur la même longueur d'ondes. Naviguer à vue et ne pas anticiper en cas d'ennuis, juste faire avec. Isabella semblait d'accord avec cette idée. C'est même elle qui souhaite repartir là ou tous avait commencé entre eux. Lorsque les choses étaient encore si simple, ou le simple fait d'être ensemble les rendaient heureux. Les souvenirs lui reviennent doucement en tête, comme si c'était hier qu'il l'avait rencontré pour la première fois de sa vie dans ce bureau. Un léger sourire vient ce dessiner sur ses lèvres alors qu'il accepte mais à une seule condition. Il tenait juste à être présent quoi qu'il puisse ce passer. Il voulait qu'elle le laisse venir, l'aider même lorsque c'est trop difficile. Il ne voulait plus de cette part de secret. - J'en doute pas, crois moi. Je sais que c'est difficile pour toi mais apprend à me faire confiance Isa. Je veux juste être là pour toi. Laisse moi entrevoir ce que tu ressent au plus profond de toi. Laisse moi t'arracher à cette souffrance.- Juste, que tu essaie au moins. Ajoute t'il en souriant faiblement.
La serrant de nouveau contre lui, Nick reste silencieux pendant de longues minutes. Les yeux clos, l'âme en paix, il profite simplement avant de lâcher cette nouvelle bombes qui la fait immédiatement réagir. L'idée ne lui semblait pas si dingue lui, mais c'était comme si il venait de dire un truc irréalisable. Tu as déjà oublié Nick ? Les yeux posés sur elle, il la contemple sans dire un mot alors qu'il remarque sans mal que la belle Latina est en train de paniquer, d'angoisser. - Isa ... tente t'il pour l'arrêter mais elle continue en essayant de lui donner des raisons pour qu'il ce rende compte que c'est loin d'être une bonne idée. - Je plaisantais ! Dit il le ton le plus calme au monde avant de ce redresser lui aussi légèrement pour s'asseoir, dos contre la tête de lit, tirant avec lui la couverture. - Je comprends, c'est justement des erreurs dans ce genre qui nous ont poussés droit dans le mur. On va prendre notre temps et tous ce passera bien. Conclu t'il en venant poser sa main contre sa joue l'air rassurant. - C'était juste pour voir si tu allais tomber dans le piège ou non. lance t'il plus taquin avant de glisser ses doigts contre sa nuque pour l'attirer jusqu'à lui. - Alors ... je te propose que rester maintenant parce que j'ai pas l'intention de te laisser partir et puis toute une journée ici avec toi ... ça me convient parfaitement.
Dis-moi si ça te suffit, si je te suffis, moi et toutes mes tares, moi et mes états d’âme, moi et tout ce noir, dis-moi si ça te suffit, juste toi et moi.
C’est la peur qui la ronge depuis le jour où elle est tombée amoureuse de lui. La peur de ne pas être à la hauteur de toutes les attentes de l’homme de sa vie. La peur de ne pas savoir lui offrir, tout ce dont il a besoin pour s’épanouir. Car, Isa, trop occupée à survivre à ses malheurs, n’a jamais cherché le bonheur. C’est une notion tellement théorique, chimérique, presque mystique. Elle s’est contentée d’avancer jour après jour, comme elle l’a pu. Les ambitions professionnelles ancrées en elle, la volonté de rester dans la lumière, c’était là. Mais le bonheur, non, jamais, elle n’a eu la prétention d’y croire. Elle n’a jamais envisagé le mariage, les enfants, ni rien d’une vie normale. Elle a toujours été si loin d’une vie normale. Abîmée comme elle l’est par ses écorchures, elle a voulu plus que tout survivre à ses cicatrices.
Avec Nikolaï, tout est différent, pour la première fois, elle entrevoit les choses autrement.
Lui, il a toujours rêvé d’une famille. Une vie heureuse et légère, loin de toutes les complications que lui offre la prisonnière des ténèbres. Il la garde accroché à lui sur la terre ferme, loin de ses enfers. Mais elle, ne le prive-t-elle pas de sa lumière ? La peur, elle est là, elle est toujours là. Tapie dans l’ombre, elle ne s’en va pas.Elle est féline, maligne comme un félidé, elle bondit sans prévenir. Et quand il commence déjà à envisager une nouvelle étape dans leur relation à peine retrouvée, c’est ce qu’elle fait. Elle vient la submerger, attaquant la sérénité tout juste effleurée, pour mieux la posséder. Elle pourrait l’engloutir, cette peur, qu’il tente d’anéantir en prétendant à une plaisanterie. L’âme torturée le fixe de ses opales noires, sans savoir si elle peut réellement le croire. « Permets-moi d’en douter… » elle précise, la voix empreinte d’un certain scepticisme, mais surtout fébrile. On pourrait croire qu’elle soit touchée ; flattée, même, qu’il puisse vouloir vivre à ses côtés. Peut-être qu’elle le serait, Isabella, si elle n’était pas aussi bousillée. Peut-être qu’elle le serait, Isabella, si elle était une autre femme. Les prunelles sombres toujours ancrées dans les océans qui se veulent si rassurants, elle le contemple alors qu’il s’approche, sa main contre sa joue, pour mieux effacer ses inquiétudes. « Et tu es certain d’être en accord avec cette idée… ? » elle demande dans un murmure alors qu’elle sent ses doigts glisser contre sa nuque. Un frisson parcourt instantanément son échine alors qu’elle se rapproche de lui, le sourire qui revient malgré elle sur ses lippes. « Je t’ai dit que je n’avais aucune envie de partir… » et c’est elle qui franchit la dernière limite en venant lui voler un baiser. Avec tendresse, d’abord, elle le rend plus passionné, comme pour mieux dévorer ses lèvres. « Tu n’as pas besoin de reprendre des forces ? Je croyais t’avoir épuisé cette nuit. » elle se fait taquine, elle lui sourit. De ce sourire en coin, ce sourire mutin, de ses sourires irrésistibles, qui feraient fondre n’importe qui, mais, surtout, lui. Et pendant cette douce éclipse, c’est impossible, i m p o s s i b l e de voir combien c’est elle qui fond devant lui, qui fond d’amour pour lui.
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Sujet: Re: j'nous vois danser au ralenti sur du rub a dub. (nikolaï) 
Jeu 12 Nov - 13:11
