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 Tigre Tigre (TW/Lila)

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Grisha Orlov;

-- gros méchant pas bo --
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Grisha Orlov



Mads M.
WALDOSIA (ava)
631
775
Tigre Tigre (TW/Lila) Ez4FQwb
53
(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Tigre Tigre (TW/Lila)   Tigre Tigre (TW/Lila) Empty Ven 11 Sep - 13:27

Tigre Tigre
Grisha & Lila

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
   Elle rutile d'or, un soleil matinal baignant les chambres de son ocre et d'opale, les nuages cachent les flammes et recouvrent de blanc les façades et des colonnes de la bâtisse. Elle est large cette maison aux allure romantiques, aux fenêtres d'ogives, au balcon arabesque, au jardin fleuri dans lequel s'épanouit une silhouette adulte accompagnée d'une enfant. Elle cueille des fleurs, accroupie, ses beaux cheveux de lin nattés, vêtue d'une robe de soie. Elle tend sa marguerite à l'homme qui la surveille, elle est belle cette fleur, s'exclame-t-elle, chuchotement faible sur les lèvres de cristal, sur lesquelles on a posé un fin maquillage. Il vérifie sa montre, tend la main que la petite enserre, son bouquet pendu à son bras droit. Je crois que ton prince charmant t'attend dans ta chambre Lys. Ils gravissent les escaliers de marbre, deux ombres traversant les couloirs. Elle semble si fatiguée, marchant doucement dans l’étroitesse des détroits. Ils passent le salon découvrant deux titans toujours savamment dressés, chemises et cravates, pantalon de lin pour la chaleur étouffante des derniers jours. C'est qu'elle est bien belle notre fillette, Grisha sourit, pose sa cigarette avant de s'accaparer la gamine, de lui poser sur la joue un long baiser attendri. "Il a payé pour une heure." prévient-il au gardien. Le russe bafoue la gorge, les phonèmes ont la sonorité des steppes glacées de la Sibérie, néanmoins, dans les orbes flamboient certainement une attention particulière pour cette poupée, ses yeux perdus dans l’immensité d’une fatigue artificielle. Hyacinthe s’approche, caresse la joue, profite de sa soumission pour vérifier ses réflexes, son dynamisme. Sur la table, assise, elle ne semble plus qu’un lambeau de corps offert. « On va réduire les doses. » Diagnostic posé, elle repart vers la Géhenne et, devant la porte de sa chambre, un autre homme qui serre la main de son éducateur.

  Le dossier sur le bureau laisse ses empruntes ; des photographies révèlent le visage d’une écolière, la fiche d’identité – sixième – d’une famille modeste, harcèlement scolaire, douée pour la danse, réservée, effarouchée, rêveuse, a du mal à se concentrer, résultats chaotiques. Grisha s’est renseigné, deux mois pour réunir les informations auprès de l’assistant social, des professeurs ; le mafieux a utilisé de son autorité de psychiatre afin de déguiser ses motivations, dans le bureau impersonnel du proviseur, il a prétendu connaître Aislinn comme un ami proche de la famille. On ne se méfie pas des gens sympathiques. Une date gravée au stylo, le 2 octobre 2003, date de l’enlèvement, une préparation minutieuse pour une denrée d’une rareté dont on prend soin, qu’on arrose afin de faire croître le résultat. Il a aménagé sa chambre, imposant une ambiance de songe aux couleurs safranées, des voiles et des tissus, au centre un merveilleux lit, confortable, pour elle, et pour ses futurs clients. Il enfile ses gants, range les papiers dans le premier tiroir de son bureau, revêt son long manteau avant de se diriger vers la berline, vérifie le coffre nourrit d’un oreiller, car Lila est une enfant qui ne comprendra pas, fragile. Il se gare près des portes de l’école, sur le chemin dallé agrémenté de quelques touffes d’herbe, quelle tristesse, cette vision de l’institution située dans un quartier misérable, où les gosses éructent et purgent leur violence sur les plus faibles.

 Il l’observe, elle a la tête baissée, son regard sur le macadam, sa démarche méfiante, ploie sur le poids du monde, des moqueries que l’on cache et dont la petite a honte, il devine aisément  les jours de cruauté sur les lippes penchées, les récréations emplies de culpabilité de devoir se montrer, sa Lila est une cible, de porcelaine éméchée. A l’abri des indiscrets, trois gars enserrent la fleur, ils la bousculent, se gaussent. L’adulte arrive et s’évanouissent les ombrages de son malheur, apparaît le pire vêtu d’innocence. Il s’agenouille. Relève le menton de la petite. Essuie quelques larmes de la pointe d’un mouchoir.  « Ils ne te feront plus rien. » La voix rassure, stable, grave, une pointe d’autorité sur la mâchoire. Il sourit.  « Désires-tu que je te ramène chez toi ? Je suis un ami de ta mère, elle ne t’a jamais parlé de moi car je viens de revenir aux Etats-Unis. » Une pause tandis qu’il ramasse le cartable chuté sur la terre sèche, famélique des pluies absentes. Il marche vers la voiture, prêtant une surveillance aux agissements de la fillette, elle le suit, timidement, s’arrête, incertaine. Pour combler les doutes, pour anesthésier la méfiance, Grisha assène de nouveau, tendrement.  « Je ne sais si tu connais la France, j’y ai passé d’agréables moments. J’ai même vu Le lac des cygnes à l’opéra Garnier. » Envelopper de velours les desseins et jouer d’une confiance aveugle, la douceur de l’agissement du vieux s’enrobe des contes et des légendes, des souvenirs vernis de splendeurs et de rêves évanescents ; on n’aura pas alerté suffisamment l’enfant des méchants hommes aux desseins dévorants.  

____________________________________________
les paroles en italiques sont prononcées en russe

(c) DΛNDELION ; @"lila mathieu"
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Message Sujet: Re: Tigre Tigre (TW/Lila)   Tigre Tigre (TW/Lila) Empty Ven 18 Sep - 12:33

Tigre Tigre
Grisha & Lila

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
   bleu violence sur les lèvres, et pluie ravage sur le visage poupin. cruelles habitudes qui ne prennent jamais fin. créature trop petite et trop fragile qui se laisse emporter par les méfaits de certains serviteurs du malin.  la détresse qui imbibe les larmes, tremblote entre ses lèvres, ses yeux d’enfant criant silencieusement à l’aide. mais personne ne vient. jamais. maman n’est plus, papa a trop bu. seule face au monde, elle vogue aislinn, dans des flots incertains. se faisant emporter sans la moindre résistance. souvent. tout le temps.
parce que ainslinn oublie toujours tout.
elle ne comprend pas toujours tout.
elle ne sait pas vraiment tout.
l’esprit est lunaire, bien loin de la vie réelle. une aislinn aux pays des merveilles. alors les paupières se ferment, le corps prêt à accueillir la colère, mais rien ne vient. il n’y a que cette ombre sur le sol. grande, grande, qui sillonne les pavés des murs. l'allure succulente d'un fantôme qui flotte par-delà le chemin empierré, faisant fuir les gamins écervelés. l'apparition glisse sous ses rétines saphirs et prend les marches qui le ramène à elle ; dans l'iode brumeuse qui les étreint. il se penche, essuie la douleur avec son mouchoir. c’est bien la première fois qu’on est gentil avec toi, gamine. et ça surprend l’enfant. ils sont rares, ces moments où la douceur la berce ; ces instants devenus précieux par l’éphémère de leur caractère. ceux où il n’y a pour occuper ses pensées ni les tracas quotidiens, ni ces devoirs auxquelles elle ne sait que trop bien s’obliger. où sont au cœur de ses préoccupations ses envies seules, en lieu de celles de ces autres auxquels elle aime se dévouer – papa, en particulier.
les diamants bleus cherchent prise sur ce profil dont les ombres se perdent parmi les chimères qui l’animent, celles auxquelles il est pourtant seul à donner vie. et elle demeure un instant aux pieds du mur, immobile, l’impassibilité factice pour mieux taire cet inconfort qu’elle méprend pour le fruit de la gêne – dont elle voudrait se convaincre que ce n’est pas lui qui lui inspire. mer … merci. c’est timide. aucune peur entre les lippes, si ce n’est cette petite gêne de l’enfant face à un homme bien trop grand.
elle le regarde, ne se doute pas un seul instant que ce n’est pas un ange.
pourtant, sous les gestes tendres, se cache la quintessence du pire.
satan.
mais pourquoi se méfier ? monsieur est l’ami de maman. et sous son évocation, il y a un sourire tendre. elle fait confiance aislinn. trop facilement. les dernières onces de doute étouffées par l’évocation du sacro-saint ballet. c’est vrai ? le regard brillant de cette lueur nommée curiosité. elle se décolle du mur pour emboîter le pas du géant, comme le petit poucet qui gobe ce qu’il a semé, elle se nourrit des paroles de l’adulte.
la danse comme pain.
la danse comme piège.
la démarche paresseuse, l’esprit encore engourdi de ces songes auxquels il fut trop brusquement cueilli – plus cléments, sans doute, que la tourmente qui se profile. le lac des cygnes, c’est mon préféré. elle se saisit de sa main. ses phalanges graciles s’y accrochent. l’espoir de réponses narguant son regard curieux. et il l’attire dans ses filets. cette proximité tordue et volontaire. les secondes qui deviennent des minutes. le temps prend un goût d’éternel. elle détaille tout chez lui. les mèches ébènes de sa chevelure. ses traits marqués par les années. son costume à l’allure parfaite qui marque la robustesse de son corps. cette stature qui le rend si fort sous les apparences qui font rage. et cette voix. ce son rauque et étranger qui dévore le creux de son ventre.
j’aimerais bien danser un jour au ‘boychoï’. tu connais ? elle se rapproche de lui, la tête inclinée dans un geste ravageur. sa chevelure qui devient vaporeuse et épouse les mouvements de la brise. ses joues qui sont rosies par la température extérieure. et ses doigts qui frôlent avec charme les siens.
les yeux embués par la soif de connaître.
les yeux ternis par les songes de cendres.
elle l’observe. elle devient son pantin en suivant ses mouvements. comédie grotesque qui s’offre sur un tapis de curiosité étrange.

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Grisha Orlov;

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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
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Message Sujet: Re: Tigre Tigre (TW/Lila)   Tigre Tigre (TW/Lila) Empty Dim 20 Sep - 11:53

Tigre Tigre
Grisha & Lila

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
   Il s’attendait à l’innocence dans les prunelles, à la naïveté des enfants ; onze ans, c’est suffisamment petit, l’essence de la candeur, pour attirer les chalands, les vieux hommes en quête de douceur, une chair de chaperon rouge sur le bout des doigts calcaire. Grisha a le sourire feint d’un père soignant sa poupée, le sourire banale d’un homme pour rassurer un chérubin. Il enfouit le mouchoir dans sa poche, ouvre la portière. Il n’aura pas besoin du coton et des liens meurtrissant les poignets, comme pour les anémones plus âgées, plus vives, plus critiques, se méfiant d’un danger, plus alertes sur les menaces, le nécessaire est caché dans le coffre, dans un sac de cuir ; des étincelles de cordes et de tissus pour anesthésier les cris, les gestes effrénés, secoués du sanglot que l’on arrache à sa vie le bourgeon. Les Edelweiss ne se défient jamais des hommes qui les approchent, elles ne savent pas. Les parents n’alertent pas, n’expliquent nullement les affres des vices de certaines personnages ; ils préfèrent obscurcirent le problème, si je n’en parle pas, des monstres habillés de l’humanité quotidienne, alors cela n’existe pas. Ils se fourvoient dans un cocon de sens abscons et incohérent qu’ils s’empressent de taire, ils ne voient que ce qui les maintient dans une illusion d’idylle. Il y a des enfants qui disparaissent, avalés par des voitures et des mains sauvages, sanglantes.

 Un rire s’échappe de la gorge, attendrit par le tutoiement. Tandis qu’il la sangle pour respecter les lois et éviter l’accident dit-il, il recueille la beauté du visage, calcule les prix. Les clients s’agglutineront près de cette enfant au parfum de l’innocuité. « Oui je connais bien le bolchoï ! Je suis russe. » Ajouter des éléments pour raconter des histoires, titiller l’émerveillement dans les prunelles de la gamine, qu’elle ne voit pas la portière qui se ferme, l’issue de la fuite s’abandonne dans les mains du dominant. Le moteur n’assourdit pas de son bruit l’habitacle, et le conducteur se faufile entre les files de carlingues s’empressant de rentrer chez eux, profiter du canapé, de la télévision. Ses yeux observent la petite qui semble déjà rêver, emporter par les divagations des images qu’il a donné, les troupes de danseuses habillées de soies et de mirages, belles et si sveltes, belles et si souples. Elle songera certainement au faste, au luxe, à la reconnaissance et à l’admiration que procure l’art de la danse. Elle sera trésor dans une maison de passe.

 Le paysage de building et de maisons de quartier, d’arbres effilochés et de passants éthérés, défile, un flou artistique vagabondant dans la contemplation d’Aislinn ; le silence bée, agrandit les réflexions de Grisha, il se recueille dans les tourments de l’organisation, pense ses dossiers, ses soucis, la Romashka, son fils, les filles à éduquer, les places à remplir, le prochain voyage au Mexique retardé, de ces enfants que l’on enlève il y a des pays où l’on ne se soucie guère du destin de ces pousses éventrées. Ils ont tué des mutines, quatre chez les anémones, deux chez les glycines, d’une balle dans la tête ou dans la nuque ; le moment s’amalgamait aux tableaux de ces nazis qui fracassaient le crâne à coup de pistolet, et Grisha s’en gaussait. Il prévient d’un ton léger, la badinerie chantante sur les babines. « Avant de te raccompagner, je dois récupérer le cadeau pour ton père. Nous n’en aurons pas pour longtemps. » Le sentier sinueux se mue en décors enchantés. La grille que l’on ouvre, le visage de ses soldats prévenus et, devant l’entrée, Hyacinthe. Vêtu d’un simple t-shirt et d’un pantalon côtelé, les mains dans les poches, une allure débonnaire, loquace, il inspire la sympathie, le sourire bienveillant.  « J’ai oublié de te dire ma chérie, que je travaille dans un foyer pour enfants, j’en suis le directeur. Il ne faudra pas t’inquiéter. » qu’il assène, chuchotement doux pour apaiser l’angoisse qu’il sent déjà suinter des pores de Lila.

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