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 No church in the wild (Misha) (TW)

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Grisha Orlov;

-- gros méchant pas bo --
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Grisha Orlov



Mads M.
WALDOSIA (ava)
631
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No church in the wild (Misha) (TW) Ez4FQwb
53
(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: No church in the wild (Misha) (TW)   No church in the wild (Misha) (TW) Empty Lun 31 Aoû - 20:13

No church in the wild
Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
  Le nom d’Alyosha sur l’écran grésille sur le bureau de cèdre, les orbes s’accrochent sur le texto, réduit par quelques phrases explicatives ; son oiseau s’est enfui, Halcyon la petite dernière celle péchée entre deux immeubles abandonnés, désuets, elle avait le goût de la liberté, les phrases acérées et le regard flamboyant de la jeune amazone, elle séduisait l’enfant qui squattait dans la poussière des bâtiments insalubres, son sac sur les épaules et ses chaussures trouées, une enfant des rues, rare par sa beauté. L’oiseau s’est enfui. Un vent, un zéphyr, une tornade. Il avait longuement hésité avant de la renommer, là attachée sur le lit, soumise et ne pleurant pas, pas une larme n’avait glissé sur ses joues de marbre alors que sa peau de lait se teintait de marques de doigts des deux hommes qui l’avaient destitué de son corps. Dépossédé. Hyacinthe aimait les cris, les supplications gémissantes, le temps aussi à éduquer les filles, à leur apprendre qu’elles n’étaient rien sans les hommes, esclaves et soumises. Halcyon n’avait pas réagit mais cela se sentait, qu’elle avait la détermination de la fuite, la folie de vouloir s’en sortir. Le premier jour elle suivit calmement le sillage de Hyacinthe, les gants de cuir de Grisha sur sa nuque afin de la dominer, encore.  « Elle n’est pas encore prête. Une semaine peut-être. Elle a du potentiel. » D’un éclat de rire joyeux en fermant la porte de sa cage, les deux hommes validèrent cette gamine dans le cercle des Anémones. L’oiseau s’est enfui cependant et les poings de Grisha se serrent quant il vérifie l’heure sur son portable. Encore quinze minutes, quinze minutes de trop, quinze minutes et la perte de la fillette. Tous ses soldats sont occupés, elle l’a fait exprès, fine observatrice qui comptait certainement le nombre de ses gardiens dans sa géhenne. Comment s’est-elle échappée ? L’avez-vous sorti de sa chambre ? Les questions redoutables, énervées, les doigts frappent le clavier de l’écran, l’expression de l’homme comme un tombeau.

 Dans la berline il démarre, aucun geste ne trahit la hargne coulant dans le sang vengeur, la placidité du paraître quand il range quelques cordes et ses outils, dans le coffre une poche où il garde quelques chutes de tissus, pour elles. Il observe, clope au bec, les jeunes étudiantes sortant des amphis, s’adressant les paroles, se hélant, des attroupements de filles, toutes godiches, toutes pareilles, les perles il faut les déloger dans les lieux les plus sinistres, les plus rares aussi. Son fils apparaît, le froid de la Sibérie dans ses prunelles. Sans un mot, les deux êtres s’installent sur les fauteuils en cuir. Sans un mot, le moteur ronronne, Grisha affûte ses yeux. Trente minutes se sont écoulées depuis la nouvelle. Et les mots se froissent sous l’énervement, Grisha préfère contempler son silence, le nourrir pour agrandir la terreur de sa paume. Il roule lentement, à l’aguet, dans les ruelles voisines de sa maison de passe, luxe et débauche attirent les nantis, les stars du show biz. Il y a le ponton à colonnade, l’ancien théâtre héberge maintenant des captives. « Les filles intelligentes sont des plaies. Impossible de les soumettre. » La réflexion trébuche sur les lippes, répétée telle une litanie misogyne, depuis des années. Oui les filles, les femmes, les autres, séductrices, inutiles sinon porteuses de malheur et de mort, oui les filles ces fantasmes et le danger de la mort rôdant tout auteur d’elles, c’est la beauté terrifiante, celle qui oppresse par la délicatesse ou l’horreur. Grisha ne peut empêcher l’envoûtement, quitte à choisir il favorise l’enchantement des mains brutes et du pillage de ces corps qui se veulent seuls, qui se veulent indépendants. De l’Homme.

 Il s’arrête, gare la voiture dans le coin misérable, ici trône les vieux HLMs et les bicoques invendues, les endroits déserts et les voyous groupés. Dans une rue grisâtre, Grisha récupère, toujours assis à la place du conducteur, une serviette qu’il imbibe de l’encre des sommeils. D’un mouvement sec de la tête indique la direction. Il y a cette silhouette frêle, celle de l’oiseau caché  dans ses guêtres, sa capuche pour tenter de masquer l’identité. Elle a le corps de la coureuse mais l’air perdu sur son visage. Déboussolée. Il se dit que c’est un début, qu’ils ont réussi, un peu, à la casser, à lui enlever cette énergie de l’enfance, celle qui ne se soumet pas au dressage des adultes. « Elle va tenter de courir dans l’autre direction. » Misha connaît, il a déjà vécu la traque, celle des glycines une balle entre les deux yeux, des glaïeuls un coup sur la nuque, des anémones…

 L’action, rapide. La môme a vu les deux corps titans sortir de la voiture, effrayants de charisme. Elle a bien tenté de fuir. Trop tard. Les mains ridées mais musclées mais intransigeantes ont su poser le tissu de Morphée, ont su recouvrir le visage angélique. Elle s’est légèrement débattue et personne n’a rien vu. Puisque dans cet antre de la pauvreté, des actes criminels se logent sous les chaussures et que les voix se taisent. Ils lui ont attaché les poignets, l’on mises dans le coffre et se sont réinstallés dans la berline. Plus détendu maintenant, Grisha se permet le rire de l’ogre. « On évitera de la tuer quand même… » Mais il tait sa phrase. Halcyon semble être une jument pur race mais trop désobéissante pour que l’on parie sur elle.

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les paroles en italiques sont prononcées en russe

(c) DΛNDELION ; @misha orlov
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Message Sujet: Re: No church in the wild (Misha) (TW)   No church in the wild (Misha) (TW) Empty Mar 1 Sep - 19:22

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Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »

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Sous les yeux l’infamie écaillant la terre de suie de son regard. Une de nos petites s’est enfuie, gravé dans le pixel des cloisons. Le courroux du père s’immisce fielleusement dans les veines de la progéniture, fardées de la violence de l’asphalte, de l’ire infernale de la malthe suintant fort le fer et le goudron. L’échine a tremblé d’un frisson sous couvert de la fureur et le noir du coaltar s’est déversé dans la pupille, appelant aux corbeaux des atrocités, de l’horreur de la traque. Misha, c’est son corps qui pense. Plus sensible que le cerveau, l’épiderme a une âme. Répondant aux clairons vengeurs par le frémissement de la férocité. L’héritier âprement résolu à abreuver leur empire se drape des nippes d’un homme exigeant lorsqu’il répond, pianote sur le téléphone : J’arrive. Et ce sera la première. Et ce sera la dernière. Tentative d’évasion qu’ils briseront par le poids des dominants fracassant l’âme esseulée, dépouillant le corps de la crédule.

La berline a avalé les deux corps, l’un plus mûr que l’autre, plus longiligne aussi. Pareils aux souhaits imprudents des engeances, le charisme taillé dans le basalte des géhennes, que chacun se taise et que nul ne s’époumone lorsqu’ils parlent, lorsqu’ils traquent, lorsqu’ils chavirent les âmes perdues. « Les filles intelligentes sont des plaies. Impossible de les soumettre. » La réflexion s’est heurtée au bref rire amusé de Misha, dont la clameur des yeux s’est logée sur les bâtisses qui défilent.  « Fort heureusement, elles ne sont pas nombreuses. » L’aphorisme crasse a délogé le rictus de Grisha sans détourner la pupille de sa vènerie. Car bientôt ils repèrent, le gibier engoncé dans ses haillons de fortune ; ce que la laine et le coton ne recouvrent pas a affûté les prunelles des prédateurs. « Elle va tenter de courir dans l’autre direction. » Misha acquiesce comme il déploie ses jambes en dehors du bolide. Il a les airs du fossoyeur lorsqu’il marche, à pas lestes vers la petite. Te voici, jeune, belle et punie, et privée de ce que tu aimes, et soumise à ce que tu honnis. Ta ferveur si brûlante t’a menée à ta perte. Ploie donc la nuque devant ton désastre, que le coffre t’avale sans trop de heurts encore.

La maison de passe a ouvert son ventre poisseux sous les maîtres des lieux. D’apparat, la bâtisse est belle, fastueuse et propre. Mais sous les silences les cris, sous la clarté la crasse, sous les beaux habits le client. Et les corps qui se fracassent sous les reins.

Misha s’emploie à déloger la fuyarde de son caisson de fortune. Il lui a asséné une claque, puis une deuxième, d’une virulence furieuse n’éveillant pourtant pas la petite. Du courage, t’en as. Du bon sens un peu moins. Fallait ouvrir tes cils sur les joues blanches et lorgner sur le bourreau avant qu’il ne t’enfonce la tête dans l’eau. Que la fontaine est claire, au centre de cette cours édifiée dans les pavés anthracite. Et comme elle t’abreuve lorsque le tortionnaire y fourre ton visage. Bien déterminé à oeuvrer par la noyade si les yeux de l’impuissante ne se lèvent pas assez vindicativement. La bouche close s’est ouverte toute en rondeur entre deux suffoquement, appels d’air ensevelis sous les assauts d’une main qui submerge, toujours plus fort, toujours plus rude.  « папочка. » Misha mandate le père à venir lorgner derrière l’oreille vierge de la catin ; « Elle n’est pas marquée. » Malheur, lors du premier dressage, un des leurs a omis le tison. La main agrippe la tignasse brune la sommant de se dresser sous les suffocations. Les poumons crachant les eaux claires comme on vomit la semence sale. « Et bien voilà, t’es r’mise sur pieds. C’est bien, tu vas pouvoir nous suivre. » Misha a sifflé la tirade sous le claquement d’une joue offerte à sa main. Puis il a précédé la catin, lorsque le père fermait la marche. Menant la condamnée à travers les dédales de la maison, jalonnés par les chuchotements des soeurs putains : ‘Regarde, c’est Halcyon ! Ils l’emmènent dans la chambre du dressage. Qu’a-t-elle fait ?’ Les nuques se contorsionnent à la vue du cortège, et comme on se questionne et comme on se tait, l’omerta pour sacerdoce.

Ils ont refermé la porte sur la sentence à venir. Le parquet sonore, craquant comme du pain chaud, absorbe la chaleur dont n’ont guère hérité les bourreaux. Misha n’a pas ménagé le regard de la pénitente, il y a fondu la pupille, pénétrante et mauvaise, lorsqu’il a défait les liens de ses poignets. « Tu connais la suite. Active-toi. » Son invective a le goût du plomb, d’une balle logée dans la tempe. A l’heure des lampes qui s’allument, le nacre. Le sillon des larmes qui ne coulent pas lorsqu’elle se dévêt de ses nippes. Geste mécanique nourrissant la survie. Et comme Misha soupire d’agacement lorsqu’il toise le corps nu et laiteux, jamais soumis aux désirs de la clientèle abreuvée des corps féminins que l’on donne en pâture à l’image lisse du porno. Le duveteux de l’entrecuisse, comme un combat qu’elle érige fièrement, se soumet à l’opinion crasse du Cerbère : « Si tu fais pas d’efforts, c’est pas à la cire chaude qu’on va t’cramer la toison. » qu’il assène plein de fiel et de toxine, la pupille qui se meurt sur la main, affairée au tison dont l’embout rougit déjà sous la ferveur de la braise.

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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
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Message Sujet: Re: No church in the wild (Misha) (TW)   No church in the wild (Misha) (TW) Empty Mer 2 Sep - 11:56

No church in the wild
Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
  Les couloirs se transforment, pour l’enfant prise, ils ressemblent à des dédales, un labyrinthe où se dressent les minotaures, l’un devant, l’un derrière, le fils svelte et le père titanesque. Entre ces deux corps la jeune, la jolie, ne tremble pas, ne frissonne pas, elle a la tête baissée de la rédemptrice ; elle aurait voulu épouser le désert, s’y engouffrer et mourir, elle n’est plus rien qu’une silhouette qui suit les ombres du tartare. Le marbre des dalles semblent des lambeaux de richesse, Grisha a préparé la maison, a orchestré les travaux, d’un ancien théâtre éloigné, caché il en a fait des voûtes et des arabesques, à chaque carrefour, des fleurs ornent dans de grandes vasques, la maudite habitation. Elles se vêtent de robes de couturiers et d’étoffes légères, sur leur corps raffiné, le fantasme des hommes ; qu’elles sont belles ainsi habillées, dévêtues par le tissu qui masque et montre, dévoile et recouvre. Diane s’arrête à la vue d’Halcyon, le visage du doute, de la culpabilité, de l’aide aussi quand il voit les yeux de la belle de jour s’engouffrer dans ceux de la belle de nuit, Halcyon n’était pas seule. Ils descendent les vastes marches, se dirigent vers les pièces sombres où pleurent les condamnées et les punies, un étroit couloir où longent des portes fermées, l’une exhibe les écrans et deux mâles, chargés de surveiller les chambres dans lesquelles suintent la débauche. Le domaine, immense, se fiance avec les vices de ces messieurs riches, et les ombres de ces femelles gravitent et distillent leur parfum de soumission contrite.

La chambre de dressage se pare de lambris sans fenêtre. Les bougies s’illuminent, le feu de cheminée crépite. Toujours grésillent les braises de la pénitence, le tison qui marquera la chair et la chair qui cicatrisera sur le symbole de la fleur, de la caste. Grisha sourit, rictus méphistophélique lorsqu’il se souvient des correspondances, un soir lorsque sa femme lui apprit la signification des fleurs, de cette féminité qui s’ouvrait sous les caresses ; il avait renommé ses maisons, avait débroussaillé les masses. Elles étaient devenues des Glaïeuls, des Glycines, des Edelweiss, des Anémones, aux quatre pôles une procédure d’éducation particulière, une façon de faire, comme un orfèvre taillant le brut des diamants. Il les polissait, les réduisait, les construisait aux vœux des clients qui venaient ébruiter les promesses de billets. Et vous n’auriez pas une ballerine, une actrice, une artiste ? Elle se déshabille sous l’oeil funèbre du fils. Son visage recouvert de sa chevelure sauvage. Et Grisha lache. « Elle est fière, beaucoup trop orgueilleuse. » Déverse dans deux verres de cristal l’ambroisie de la vodka froide qu’il verse à ses lèvres quand il s’adosse à la table. Ses mains sont cousues de cuir, les gants ne quittent jamais les doigts. L’ordre interrompt le silence lourd de menace. « Agenouille toi Halcyon et présente toi. Sois polie. » La gosse reste statique, muette. Mais jamais ne ploie. Le chuchotement précise la défense, Mon prénom c’est Louise. Elle a la voix des nuées de colombes, les sonorités douce de la féminité, qui plaise, qui chavire le coeur, puisque la femme se différencie de l’homme et s’offre à lui. Elle est de ces Médées, ces nymphes graciles dont se damneraient les sexes masculins, ces femmes imprenables, adorant et choyant leur mystère et leur indépendance. S’il ne l’a pas mise aux glycines, les basses, les faibles, c’est que l’enfant a la colère dans le ventre, la violence mais la douceur réprouvée et l’intelligence, la sensibilité. Elle est rare quand elle tient ses crayons et dessine. Mon prénom c’est Louise dit-elle, fermement, l’autorité du refus.

Il se meut comme un lion prêt à arracher la chair de ses canines, le titan n’a pas de pitié quand il l’oblige à s’agenouiller, plie le corps maigre et léger à ses désirs, à ses meurtrissures et ses pulsions sadiques, le fiel s’est versé dans l’encre de son sang, les mains alors serrent la gorge. Les jambes de la victime chutent, et encore sans une larme, sans une incompréhension dans la prunelle. Elle savait les conséquences et espère la mort. Les bracelets de fer s’accrochent aux frêles poignets, sur les colonnes du lit viennent s’y agripper, captive et sans mouvement. Première étape à la soumission. Lui retirer son corps passe aussi par l’immobilisme. Par la terreur. Par l’horreur de la suggestion. L’on frappe à la porte ; Grisha l’ouvre. Discute. Rigole. L’homme amorce le retrait quand Grisha lui dit  « annule mes rendez-vous pour cet après midi, je reste ici » Et, lorsqu’il referme la porte, s’adresse à Misha.  « Fais-toi plaisir Misha, le tisonnier doit être suffisamment chaud pour lui montrer à qui elle appartient à présent. » Et le tison entre les doigts du fils s’approche douloureusement. Grisha s’assoit, lentement retire ses gants et déboutonne sa chemise.

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Message Sujet: Re: No church in the wild (Misha) (TW)   No church in the wild (Misha) (TW) Empty Mar 8 Sep - 10:50

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« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »

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Mon prénom, c’est Louise. Elle se retranche derrière ses paupières et ses cils, l’éclat de défiance dans le souffle qu’elle a pareillement serein à celui des bourreaux. Et quand la force retombe, la pauvresse garde les yeux clos, jamais longuement. Aveuglée ce sont les autres sens qui se déploient, le parfum boisé de l’âtre, les rires qui se fracassent, le froissement d’étoffes arrachant le frisson. La vision de ce russe, fièrement adossé sur son siège d’empereur des vices, a achevé de la convaincre comme elle observe brièvement ce torse nu, cette chemise défaite, cette dignité volée. Puis cet autre qui tisonne, au coin du feu comme l’on rôtirait des châtaignes, le rire confondu dans celui des autres, de ces hommes, ces infâmes. Si j’ouvre les yeux se dit-elle, ils y verront tout ce que je regarde. Mon vide et mon absence. Je n’ai d’yeux que pour l’ombre, je n’ai d’yeux que pour l’ombre. Et le regard éclot, percute les silhouettes qui s’époumonent, de rires et de joies. « Fais-toi plaisir Misha. » Misha, c’est son nom ? On ne lui a rien ravi, à lui. Mon prénom, c’est Louise.

«  Halcyon. » La noblesse de son jeune âge l’entraîne à la beauté, jamais à l’empathie. Il a la solidité des rocs, lorsqu’il parle. Et leur dureté et leur violence. Le coeur retentissant, presque vide, reçoit la peine et les tourments qui jaillissent de l’infante. Le bourreau s’en nourrit. Déplore néanmoins les larmes absentes. Halcyon, sois gentille, redresse-toi. Voilà, c'est ainsi. Ce qu'il faut d'indignité, mais pas d'avantage. Pas encore. Vois ! Que tu es belle, offerte. Soumise. Là où tu fuis, personne ne t’attend. Le tison chauffé des flammes a embrassé la toison du sexe faible. Elle a mugi silencieusement, étouffé ses plaintes, s’est cambré en arrière comme elle vêle, la génisse. Les cerbères s’emploient usuellement à marquer les denrées derrière l’oreille, fleur délicatement aposée à l’abri des regards. Le courage féminin lui arrache un soupir. Puisque rien ne baille, rien ne déborde, rien ne sort de sa bouche, il la fera vomir.

Sa puissance cruelle que sert une convaincante beauté se déploie dans l’alcôve de son regard. Misha a posé sereinement le tison dans l’âtre, a usé d’un trait d’humour, d’un trait crasse, échangeant les accointances complices avec le père ; “à quatre pattes, cette chienne, ça lui couperait les jambes”. Excluant la fuite, se gaussant de sa décence. Qu’elle entende et qu’elle tremble, tant qu’elle le peut encore. J’irai débusquer ta gorge, y fouiller jusqu’au tréfonds. Tu vas cracher tes larmes, vomir tes tourments. La bouche pleine de ta souillure, et tu seras coupable. Ainsi Misha flaire en elle la grande déchéance, la douleur et la peur. Il s’est agenouillé face à elle, a levé le menton de l’infante de sa main trop douce pour être crue. Le regard planté dans ses yeux comme il crèverait son oeil, et ce sourire, ah ce sourire exquis, ce sourire amène, ce sourire qui terrifie. D’un geste lent et délicat, Misha a glissé le pouce dans la bouche chaude. Imposant la succion, s’assurant que la canine ne fera pas d’offense. “Bonne fille.” Il murmure, félicite, congratule. Comme l’on rassure une bête, comme l’on dresse un cabot. Le cerbère s’est redressé, a défait la ceinture. Outrageant la mâchoire, cette cavité brûlante, en y forçant la brèche. C’est la langue qui se soumet, la gorge qui s’étrangle, sous l’invasion mâle comme une houle que l’on pourfend. Il l’a inondé de souillure, y a mis une mer à l’intérieur. L’écume visqueuse, qu’elle crache entre deux larmes. Vaincue. La joue mouillée de ce qu’elle se refusa à offrir. A bout de bras, soutenant le corps.

Le soupir du dominant corrobore la victoire. Misha se revêt, resserre la ceinture. S’étire, comme un chat paressant au soleil. Il a arraché le sel de ces yeux rétifs. C’est la posture nonchalante du conquérant, briseur de femmes que la société acclame.

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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: No church in the wild (Misha) (TW)   No church in the wild (Misha) (TW) Empty Dim 13 Sep - 0:00

No church in the wild
Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
    Le fils ne surprend guère le nanti assis, il observe, contemple l’oeuvre du phallus ; les hommes se sont haussés, au sommet d’une hiérarchie, au sommet d’une société, ils ont pris comme Zeus a avalé sa première femme, il a volé la prudence comme on dévorerait les cartilages des bêtes, goulûment, effroyablement. Dans le sang la tempête d’un mythe, celui de la virilité dont s’épanche tous les hommes navrés de leur manque. Elles pouvaient enfanter, par leur ventre, donner naissance, par leur corps, fabriquer la vie, et exaucer la mort, et construire le désir, appeler les engeances des dieux et des déesses, Demeter et Perséphone. Grisha sent se lever son dard, l’image le percute. Dans le rôle du voyeur il se vautre. Dans le rôle du violeur il se gausse. Car le vieux ne prend plaisir que dans la domination, que dans la soumission contrainte. Il avait rit, un jour, d’une étude dans un magazine féminin gisant sur l’une des tables basses du salon des glaïeuls. D’un commentaire acéré, il avait approuvé, effectivement, l’homme éprouve plus de désir, une émotion brûlante dans les reins, envahissant les jambes et le bas ventre, pour le pouvoir de la pénétration ; une femme nue et offerte, attachée, obligée, apeurée, une femme pour l’homme, à l’homme. Elles ne méritent pas de respect quand elles s’acharnent à prouver qu’elles valent mieux que l’homme, à l’égal de l’homme. Et j’étranglerai tes exigences. Et j’écartèlerai tes rêves. La fierté a su ouvrir les flots dans les paupières, il a versé sa mer dans la gorge de lait. Mais elle reste silencieuse, propre, et toujours, digne. « Comment t’appelles-tu ? » Elle paraît absurde tant on la poserait à une enfant de deux ans, le parrain éduque en soumettant, en retirant, en supprimant, d’elle et de ses origines il ne restera plus rien, que des lambeaux arrachés par la force de leur main barbare. Elle ne répond pas, l’adolescente, ses sanglots muets et sa sidération. La terreur, le choc, ce moment apprécié où le sadique se nourrit des souffrances de la féminité.

 Doucement, il la relève, elle si frêle qu’elle ne se maintient plus sur ses jambes. Il la couche sur le matelas, des gestes mesurés, d’une colère bruissant dans les orbes. Il entoure ses poignets de corde rêche, celles qui griffent et arrachent la peau, souvent les poignets des captives, une fois libérés dessinaient des croûtes de sang séchés. « D’autres sont passées par là, tu n’es pas la première à te révolter comme une enfant. Tu ne seras certainement pas la dernière. Je te remercie donc pour ton dévouement à vouloir fuir ta nouvelle demeure et ta nouvelle vie. » Un sourire germe, menaçant dans les sous entendus, de toi ma chère beauté, et de toute tes compagnes, je taillerai dans votre chair et votre âme, je sculpterai l’esprit. Il s’assoit près d’elle, tout près, se penche sur le cou, hume le parfum. Sensuel, il a les doigts qui caressent les joues d’opales, les prunelles d’Halcyon virevoltent, perdues et sages. Comment t’appelles-tu. Enfin elle répond dans un chuchotement spectral le prénom choisi, Halcyon du bout des lèvres fatiguées. Grisha se satisfait de la réponse, pour la récompenser, il dit. « Tu as le droit de te reposer un peu. » Le temps que tu t’enlaces dans tes espoirs dont je te débarrasserais.

 A la table des rois, sur le fauteuil de velours, il a pris place face au fils, ses jambes croisées. Il verse dans deux verres l’ambroisie des mâles, de l’ambre éclairant les tripes, réchauffant les ardeurs, de l’alcool pour les pestiférés du pouvoir. Son stylo rebondit, le bruit stresse, angoisse. Il admire ce corps offert, souple, un peu maigre, trop fin pour les mains qui serreront les hanches. « La première règle d’une bonne éducation Misha ? » Il emprunte à la mode des nouveaux jargons procéduriers, éducation se revêt d’une connotation sordide, dresser les filles, leur apprendre à obtempérer, à sourire joliment pour les clients, à emprunter une voix murmurante, à ne pas rire ou rire pour caresser les orgueils prompt à se vexer, à se faire reine, à se faire rien, à se transformer pour les fantasmes des empereurs. Dans le silence relaxant, Grisha apprécie l’opium liquide. « Leur laisser un temps pour elle, pas trop, juste quelques minutes de respiration afin qu’elles puissent se permettre d’espérer. » Il emprunte au paquet ouvert une autre cigarette qu’il met à ses lèvres. A l’héritier, il donne des conseils, une philosophie et des règles, la mafia s’habille de sacré, des atours d’une noblesse de l’illégalité. Ses mains entourent le poignet du fils, présente la marque de la camomille. Un sourire s’épanouit au souvenir de la cérémonie. « Tu étais inébranlable lorsque j’ai posé moi-même la brûlure. Que j’étais fier ! Tu me rends fier. » s’épanche-t-il alors. Ces confessions se tisse dans l’or de la rareté, jamais encore n’a-t-il dit l’orgueil et la possessivité, l’amour pour l’enfant Orlov. Dans le chaos d’un redressement, quand la fille éponge les actes dominants, les hommes s’avouent leur tendresse.

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Message Sujet: Re: No church in the wild (Misha) (TW)   No church in the wild (Misha) (TW) Empty Mar 22 Sep - 19:45

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Equarrir les chairs, de ces putains polir la misère, c’est ce qu’ils savent faire de mieux. Le père et le fils réunis, c’est la gangrène rongeant la carne, bouffant le coeur, ravageant l’âme. “Comment t’appelles-tu ?” Ce qu’ils matraquent sous les supplices de la condamnée, comme un tambour battant les tempes, pas bien fichus de supporter l’ataraxie de ce corps de poupée. Qu’elle comprenne, la putain. Et qu’elle répète, et qu’elle mugisse, et qu’elle gueule et qu’elle vomisse. Sans discontinuation, pourvu qu’elle cède puis qu’elle crache cette autre identité forgée pour elle. Ils ont dépouillé son âme, sucé jusqu’à la moëlle de son ADN lorsqu’ils ont dérobé son prénom, le substituant à un autre. Ce qu’elle subit avec un secret agrément, la bouche pleine et les joues mouillées, elle préfère encore le taire qu’épousseter sa dignité. Halcyon a scellé les lèvres à la question du père, le saint des saints, pourriture des géhennes. L’odeur du souffre est partout, lorsqu’ils marchent lorsqu’ils parlent, et lorsqu’ils gesticulent, songe-t-elle de moindre effort. La pensée est frondeuse lorsque le corps ploie sous les mains du bourreau. Pas le jeune, l’autre. Ses paumes sont plus rugueuses, pétries par les cadavres de ses souvenirs passés. J’ai pas envie de mourir ce soir, mais j’ai envie de me souvenir que je m’appelle Louise. Le frisson corrobore la fureur de vivre. Ou bien est-ce le parfum de stupre, l’âcre odeur du sperme, les effluves poisseuses de ces deux hommes qui ont pris place près du feu. Ils l’acclament avec plus de gaieté que la situation ne le requiert, et la gifle de l’humiliation l’étourdit. La mise en scène la suffoque, sous l’indifférence crasse des cerbères usant de leur conciliabule.

« La première règle d’une bonne éducation Misha ? » Le concerné s’aide du malséant lorsqu’il répond d’un timbre évasif, sous la courbe des épaules qui se soulèvent. «  Dire bonjour aux putes ? » Il n’y a pas de plus grand désastre que celui qu’il cause, par la violence de ses palabres souillées comme les traînes d’un vagabond. Ces catins qu’il méprise ont l’amertume en bouche et le sucre sous sa peau. Misha, cette gueule d’ange, ce connard fini. Trop typique. « Leur laisser un temps pour elle, pas trop, juste quelques minutes de respiration afin qu’elles puissent se permettre d’espérer. » L’armistice coule dans le gosier du père, à grandes lampées de vodka. Sous l’approbation d’un fils dont la pupille percute le pitoyable corps de la détenue. Son dos qui s’arqueboute sous la contrainte des cordes lui brûlant la peau éveille d’autres sales pensées ; c’marrant, se dit-il. La façon qu’elle a de se tordre, comme si la douleur enfièvrait ses sens. Faudra qu’elle apprenne, à souffrir purement, la môme.

Reclus dans ses pensées, Misha se tait encore. Il ignore un peu d’où vient ce mutisme chronique. Cette velléité permanente de se taire quand ça le concerne, comme une mécanique jamais rouillée et n’ankylosant pas la mâchoire ravagée de silence.  Grisha s’est alors épanché sur le bruit, a ouvert grand les yeux de malices, de tendresse et de satisfaction afin de rompre le jeûne de ces lippes closes. Ces mains pieuses saisissant les paumes du fils comme l’on promet l’aumône, geste paternel sans la gravité d’un scrupule. Misha a délogé sa pupille de la matée dans un bref sursaut inusuel pour la braquer sur la figure du père ; la chaleur de la caresse l’a arraché douloureusement de ses pensées. Le fils a troqué son aisance d’intoxiqué à la violence contre un costume brodé d’affect, ses grands yeux brouillés de gêne. « Tu étais inébranlable lorsque j’ai posé moi-même la brûlure. Que j’étais fier ! Tu me rends fier. » Misha n’a pas l’affreux courage de lui répondre et de retranscrire l’effet que cela peut bien lui faire, lorsqu’il l’entend parler. L’estomac s’est soulevé de bien des émois ; d’amour, d’audace et de fierté. C’est pas la fange de leurs ignominies qui les éclabousse, ni les sanglots longs de la petite, ni le viol, ni les suppliques, ni le corps nu offert et froid. C’est la tendresse dont ils se nourrissent qui les transcende, et y a rien à y faire, rien à sauver. Cette autorité de superbe, entre les deux, c’est de la crasse sentimentale. Misha s’est contenté de sourire, un sourire rond de fierté et de reconnaissance. Le crépitement des flammes a dévoré son silence volubile lorsqu’il a fini par admettre ;  «  Tu sais, c’que j’t’ai dit la dernière fois. A propos d’Amour, j’veux dire. » L’amourette du fils, virant au fer de l’hémoglobine et la poudre du canon, avait achevé d’étayer le courroux du père. La discorde insidieuse avait éclaté entre le père soucieux de sa survie et le fils à l’insolence prétentieuse ; l’un accusait le second de trop d’imprudence. Mais qu’on la tue, cette catin, cette minable, cette moins que rien ! Qu’on la tue, puisqu’elle t’a confié être ta faucheuse. Sergueï avait approuvé le filigrane de la dispute, prompte à dégainer le canon, sous le regard dépité d’Aleksandr. «  Mes mots ont dépassé ma pensée. J’en n’ai pas rien à foutre de toi, tu sais. J’veux dire, si t’étais pas là… » Le soupir achève le laïus. Douloureuse épreuve que la confession sentimentale. Misha manoeuvre à grand peine, s’élance, se retranche. J’sais pas si je vais y arriver. Mais t’as compris hein ? Que j’t’aime. Que t’es mon père et que ça changera pas. Et l’reste, t’as compris ou pas ? C’que j’avais dans le coeur, pour elle. Quand bien même elle veut ma peau, s’en faire un manteau. Sur elle, quand même, ce s’ra beau. «  C’est juste que j’l’aime bien, j’crois. » C’est juste que j’l’aime. Merde, ça a fusé trop vite. Cette honte qui l’accable lorsqu’il détourne le regard. La vision de la gamine, attachée sur son lit, ça le perturbe bien moins que ses aveux contrits. Pas le bon moment pour la plèbe lambda, l’instant idéal pour la porosité de leur morale.

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Grisha Orlov



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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: No church in the wild (Misha) (TW)   No church in the wild (Misha) (TW) Empty Lun 12 Oct - 21:19

No church in the wild
Grisha & Misha

« You can say anything you want cause I've heard it all before. All you can do is pray for a quick death, which you ain't gonna get. »
    Dans cette chambre de velours et de violence, de calme et de sadisme, le silence des confessions. Le père murmure l’amour pour le fils dans cette chambre bleue de l’effroi et, sur le lit gît une enfant enchaînée, attrapée par les griffes des satyres. Elle semble dormir, les paupières closes, sa maigreur révèle ses côtes enfantines, des os sous la peau blanche, et le corps, formidable épopée de luxe et de caresses entremêlées ; le vieux Orlov est assis à la même place, rêche, rigide, son dos toujours droit, les épaules carrées et viriles, le jeune, en face du père, semble hésiter aux prochaines confidences, de cette histoire d’amour concernant la morsure d’une femme sur un homme, le danger des mythes, se méfier. De ce poison est né une dispute, des mots volant et cognant sur les murs de la maison des enfants. Il se remémore le calme et la tempête, les insultes de l’adolescent. Grisha avait agi avec placidité, le sourire penché sur ses lippes, toujours les gestes maîtrisés et les paroles affectives, sans adjectifs dévoilant le monstre tapi dans le coeur, il y avait dans le sang la passion pour cet abandonné, devenu fils, il l’avait réclamé. Grisha écoute, connaît. La voix du synonyme se voile d’hésitation, Misha ne respecte guère les mots forts, ses émotions il les canalise, ne les révèle jamais, une pudeur mâle se loge dans le gosier mais il affirme pourtant son amour pour elle. La mégère, le serpent, la tentatrice, la meurtrière. Déjà, les images s’affolent, les sourcils se froncent, se soulèvent les armées d’angoisse, le sang bouillonne, grogne des futurs alarmant, des fatalités rendant impuissant ; il voit le cadavre de Misha pendu, noyé, incendié, poignardé, étêté, éventré. Et ces images douloureuses images réveillent des colères enfouies, un désir de contrôle, de dominance. L’ogre ne répond pas, il a dans l’âme des orduriers échos pour cette fille de rien qu’il ne voudrait même pas dans l’une de ses maisons. Il hait et haïra quiconque s’approchera menaçant, de l’héritier.

Il se déplace, vers le lit, le tigre se déshabille, méthodique. Il enlève sa chemise qu’il plie, puis le pantalon qu’il plie et range sur table, enfin le caleçon ; nu devant elle, elle qui a fermé ses yeux sur la noirceur et la cruauté, elle, le transfert de l’incestuel ; cette jeune fille n’avait rien demandé, elle était née, un vagin entre les jambes pour l’agonie de son destin, être fille semblait être une malédiction, une bénédiction pour les mécréants, Louise avait, en plus d’être capturée, placée comme un objet dans ce gynécée honni, eu une vie triste, sorte de caricature que l’on voyait dans les films bourgeois afin qu’ils s’appesantissent sur le sort des prolétaires, dans la rue, elle se mouvait, libre peut être mais cafard d’une société réclamant l’argent pour les riches. Le mafieux l’avait sauvé, disait-il, des misères de la rue, il l’avait sauvé, sorte de messie autoproclamé. Comme roi, il dévorait. La pénétration sans préliminaire ; il se fond dans l’Eden. L’homme comme un grec, se repaît du pouvoir qu’il a sur elle. De mouvements lestes, lents, au début, une mélopée de bonheur, lui apprendre à se détendre, hypocrisie du gourmand. Il la souhaite gémissante, il la souhaite pleurante, suppliante. Il la souhaite à sa merci qu’il lui donnera d’un baiser sur ses cils afin de boire les larmes traîtresses inondant ses cheveux, chutant sur sa chevelure d’ébène, de boucles étalées sur l’oreiller. Sa voix, parfois, lance des grognements rauques du guerrier qui combat. Le grincement du lit suggère les mouvements de plus en plus rapides, et la petite mort quand il mêle sa sueur sur le front virginal de la vestale traumatisée. Il sait. Les cauchemars qu’elle fera, la nuit ou ses heures de repos, le refus des embrassades, les hommes, elle les aura en horreur.

La cigarette abreuve de sa fumée les lambris ayant récupéré les éternelles plaintes des victimes, encore une nouvelle au panthéon des damnées. Grisha s’est rhabillé, a adressé au double un sourire rehaussé d’une canine livide, le sourire sadique et joyeux du conquérant. Car le fils a filmé. « On en tirerait combien de cette vidéo ? Quelques centaines de dollars ? » Avec le fils, l’argent. Grisha ne s’empêche pas de calculer les bénéfices. La fille est réduite, de sujet, elle se métamorphose en objet. Grisha ouvre la porte, délivre un vent frais, le vent de l’extérieur qu’elle ne reverra pas aujourd’hui. « Un verre de vodka dans mon bureau. » Il congratule l’unique, le désiré, l’aimé, d’un paquet de cigarette qu’il tend avant de fermer la porte, de la verrouiller. Une anémone viendra la soigner lorsqu’il aura décidé de lever la sentence. L’humeur d’extase retrouvée, Grisha se permet le geste d’un père, broussaille le châtain de Misha, d’une main. « J’espère que t’es prêt à m’acheter la plus belle bouteille de vin face à la raclé que je te mettrai lors des élections ! Trump gagnera. » Car la société appartient aux gagnant la virilité à l’air.

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