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 when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny

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Message Sujet: when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny   when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny Empty Mar 25 Aoû - 18:55

i wish to see you
When I open my eyes, I wish to see you
But your phone doesn't ring and you're gone all the time
Well I guess you're somewhere with your crew
Isn't the first time, but the worst time and I'm feeling so blue
- kenny & @oksana volkov
le cœur en cendre, la douleur qu’il ressent au moment de fouler le sable tiède de ses pieds nus est presque biblique. les chaussures suspendues à ses doigts, le regard qui s’étend loin devant, là où elle aimait regarder durant des heures, kenny pense à elle. que pouvait-elle bien voir dans cette étendue bleutée sans fin ? elle fixait l’horizon comme si un jour, il finirait par lui appartenir. peut-être que c’est le cas aujourd’hui, peut-être qu’il lui appartient cet horizon et tous les autres, à Yulia. peut-être que de là où elle se trouve, elle règne en maître sur toutes les mers, elle dont les cheveux ne cessaient de s'emmêler à cause du sel porté par les embruns maritimes, elle qui grimaçait en y glissant ses longs doigts fins, elle qui riait de son infortune et prétendait vouloir tout couper au ciseau une fois rentrée. elle aimait cette plage, et ils pouvaient y passer des heures à glander, les corps mous étendus sur le sable, les yeux rivés vers les nuages en constant mouvement, tout comme les vagues, les ombres et la nuit. doux flottement. instants de liberté volés au temps, derrière les rochers, dans cette petite crique oubliée. paumés tous les deux, à ne pas savoir de quoi les lendemains seraient faits, à s'en foutre royalement aussi, l'étincelle de vie qui aspire à briller perdue au milieu des étoiles. c'étaient leurs moments de paix, ici, les seuls moments apaisés. en-dehors de la ville, à l'écart de tout et de tous, dans son monde à elle, il n'avait jamais eu envie de la contrarier. yulia... elle avait ce sourire mutin qui étirait ses lèvres fines et ce regard lointain lorsqu'elle observait danser les lumières de la ville à la surface de l'eau. le tableau était poétique. inspirant. profond. sa mélancolie l'attirait irrésistiblement et il se laissait tomber dans ce gouffre béant, absorbé par les tumultes de leurs sentiments. 

il lui en voulait, de réussir à l'attendrir de la sorte. il lui en voulait, mais il en redemandait, accro à son charme, à ses yeux amoureux, à ses lèvres sèches et gonflées, à sa moue de biche égarée. il se nourrissait de sa poésie, il survivait grâce à sa folie et il la vidait lentement de toute son énergie. yulia, il lui avait appartenu plus qu'à aucune autre, même s'il s'était fait un honneur de ne jamais le lui montrer. yulia, il l'avait brisée, lentement, l'avait accompagné dans sa chute pour mieux l'abandonner à la fin, car lorsqu'elle s'est écrasée au sol, lui avait déjà trouvé le moyen de rebondir. adieu la jolie fleur, adieu ses tendres épines, adieu son cœur écorché qu'elle avait maintenu dans sa main jusqu'à la triste fin. et le voilà qui erre, une fois encore, une fois de plus, une fois de trop, dans cette petite crique abandonnée, là où les souvenirs le tourmentent, où l'air marin s'infiltre partout, là où la torture est douce-amère et qu'il crève en silence à cause de son absence. et s'il avait su que son comportement les mènerait là, s'il avait su qu'elle l'abandonnerait au bord de l'eau avec ce foutu horizon à perte de vue et ces vagues brillantes qui luisent dans la nuit, il n'aurait absolument rien changé. les mêmes erreurs répétées, pour que la douleur soit plus vive encore, pour que le supplice le bute davantage, pour que ça fasse mal. abandon. il n'est pas maître de son foutu destin kenny, ne croit même pas en avoir un. tout ça, ce sont des foutaises chimériques pour les illuminés, pour ceux qui ont besoin de croire en quelque chose pour vivre, car affronter le néant, ça fait mal. et pourtant... le vide est partout, encore plus ici, porté par le vent qui gifle ses joues durement et écrase les perles salées qui roulent sur sa peau.

et alors, un mirage apparaît. le fantôme, éclairé par la lune presque pleine, se détache de l'horizon. sa silhouette longiligne le fige sur place et sa respiration se bloque dans sa gorge. yulia semble là. son souvenir ravivé a pris forme dans la nuit, et l'horreur de l'instant le mortifie. il a sûrement trop fumé, il pense brusquement, kenny, pour se raccrocher à la réalité, pour ne pas bêtement perdre pied et se noyer alors que les vagues lèchent le bout de ses orteils. il se relève alors promptement, cligne des yeux pour tenter de mieux distinguer ses traits - car il ne peut pas croire que c'est elle, les revenants hantent les vivants seulement dans leurs rêves. est-il en train de rêver ? son pouce va machinalement se poser sur le bout rougi du joint qu'il est en train de fumer, la brûlure instantanée lui indique qu'il est bien éveillé. la voix écorchée, rauque, il murmure un "Yulia..." avant d'être frappé par la réalité. dans un soupire à la fois déçu et soulagé, il expire un "Oksana." la jumelle, celle qui partage le même ADN que sa belle endormie, celle qu'il n'a jamais trop côtoyé et qu'il ne connait pas. "Tu connais cet endroit, toi ?" léger mépris affiché, car elle vient troubler sa sérénité ce soir. petite provocation alors que le couteau tourne lentement dans la plaie en la regardant. mais il serait effronté de dire qu'il souhaite oublier, s'il revient ici, c'est pour continuer à souffrir. et en ça, oksana peut surement l'aider. 
@made by ice and fire.
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Oksana Volkov;

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Oksana Volkov



renata gubaeva
sicecream (ava) ; drake (sign) ; vocivus (icons)
max ; blake
1878
808
28
les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller
les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide.
loin des miasmes pollués. cocon près de la baie.
m o o d b o a r d

siam - louison - grisha - brynn - terrence

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Message Sujet: Re: when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny   when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny Empty Ven 28 Aoû - 12:06

when i open my eyes, i wish to see you
ft. @kenny wesson

la peau polie par les caresses salées de l'océan roi. la chevelure s'entremêle, sous le vent et l'écume, les mèches collent sur le visage. dans ton sillage, tu laisses ces traces éphémères, les pas s'enfoncent dans le sable fin, avant de se mourir sous la langue avide des vagues qui s'écrasent sur le rivage. elles viennent lécher les chevilles, goûter à l'épiderme trop sèche. une brume humide se pose sur la silhouette. la fluette déambule, contemple le précipice marin. parfois tu aimerais que ton corps se fracasse contre les mouvements tumultueux. ceux qui emportent au loin les espoirs et les vies qui s'éteignent, comme la chute d'un soleil impuissant face à l'arrivée de la nuit. il n'y a qu'elle, ce soir. le témoin silencieux berce les âmes égarés de ses rayons lunaires. t'aimerais rejoindre la belle qui se reflète dans l'eau. lentement tu t'approches, oksana, t'enfonces dans l'abîme jusqu'à ce qu'elle recouvre les cuisses. les doigts se laissent tomber, effleurent les flots magnétiques jusqu'à ce que le frisson devienne insupportable. l'humidité glace les os, alors, comme une lâche, tu rejoins la terre ferme faisant fi de la salopette mouillée qui se colle sur tes jambes. cela ne sert à rien de s'abandonner de la sorte, oksana. yulia ne reviendra pas, engloutie par les vents et marées, elle s'en est allée dans l'obscurité marine. dans ces contrées lointaines où elle t'observe d'en haut, ses yeux sont emplis de ces gouttes amères et désolées. elles perlent sur ta peau, oksana, mélangées au sel qui darde les cuticules écorchées. l'éternité de la souffrance, c'est de ça dont elle t'a condamnée. le deuil, il est constant, arrache tout ce qui t'aide à faire semblant. de ces hérétiques éréthismes, elle terrasse le squelette, l'accable pour qu'il rompe, se brise en un millier de grains de poussière pour qu'ils fusionnent avec la dune déserte. et alors vous ne formerez plus qu'une, elle dans les profondeurs océaniques, et toi dans la solitude aride que le mistral parviendra, peut-être, à réconcilier.
l'esprit, il vagabonde dans le chaos de la nuit. oksana, tu erres, simple débris en ruines. les prunelles longent l'horizon, dans l'unique espoir d'y trouver la sirène. peut-être qu'une brèche s'est formée sous la boîte boisée. absorbée par l'érosion aiguisée des nappes phréatiques. peut-être qu'elles l'ont happé dans un univers où les poissons s'étonnent du tempo bien lent des notes de musique qui s'abattent sur la surface limpide. mais quand la chimère se matérialise au creux de l'endroit partagé, tu ne te laisses pas berner, oksana. car les effluves ne sont pas siennes, empestent le poison nébuleux. le souffle de la déception s'échappe des lèvres fines et tu continues d'avancer dans sa direction. les jambes sont lourdes, n'attendent qu'un rocher pour finalement défaillir. à sa hauteur les épaves se rencontrent. comme deux âmes ravagées, rongées par la culpabilité, les regrets et les déceptions. esseulées, asphyxiées par les décombres qui s'empilent autour de vous. emmurées dans les affres du désespoir, dans les profondeurs abyssales, vous vous noyez tour à tour. secrètement t'aimerais que ce soit lui en premier, oksana. la voix rauque extirpe le fantôme de ses pensées sordides. les orbes vitreuses se pose sur lui. kenny. et il n'y a rien dans le regard, si ce n'est le voile de l'éternelle mélancolie qui embruine les iris.
« deuxième chance. »
devant le patronyme confondu, les dents grincent face au spectre qui ne finira jamais par s'effacer de ta peau. sempiternelle est la sentence, oksana, car il ne se passe un seul jour sans que son nom écrase les silences.
« jackpot. » 
il sort de sa léthargie quand la réalité le frappe. dure et sèche. impétueuse et agressive. elle n'est plus là et ne le sera jamais plus. et l'insolence vient bafouer la douce poésie que murmuraient le bruit des vagues. les sourcils se froncent sur le visage du double. la blessure s'embrase, et la langue crache le feu irrité.
« j'te rappelle que c'est ma soeur, kenny. et qu'son existence ne se résume pas à toi. »
parce qu'ici c'est le repère des jumelles. été comme hiver, lorsque la neige recouvrait le sable, vous étiez là, à profaner les promesses familiales, juste pour se retrouver, elle et toi, face à l'immensité du monde.
« c'est pas juste. »
ça aurait dû être toi, qui sombre sous tous ces trépas. ça aurait dû être toi, kenny, et jamais elle. toi t'es juste un pourri, le genre qui se fout bien que ce soit fini. elle aurait peut-être pleuré, yulia. quelques journées. quelques soirées. mais elle t'aurait oublié. kenny, tu l'as tuée. et j'aimerais être capable de le crier.           

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Message Sujet: Re: when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny   when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny Empty Mar 1 Sep - 0:09

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- kenny & @oksana volkov
souffle qui s'évapore dans la nuit, tâche brumeuse qui se reflète sur le miroir d'eau infini, la fumée expulsée du fond des poumons noircis, cramés depuis des années, finis. c'est la colère qui rapidement le submerge, ras de marée inévitable puisqu'on daigne venir troubler sa paix, temps de recueillement nécessaire pour entretenir le douloureux souvenir, le garder précieusement, attaché férocement à la moelle de ses os. car il ne veut pas oublier, kenny, oublier qu'un jour il a aimé avec intensité, oublier qu'aveuglé par sa propre connerie, il a tout ruiné, non, il ne veut pas oublier sa responsabilité (totale selon lui, sinon partielle) dans sa mort. yulia n'est plus qu'un fantôme, et comme toute bonne chose, elle a quitté le monde des mortels pour rejoindre celui des légendes, ne survivant plus que grâce aux souvenirs qu'elle a inscrit dans le coeur des vivants. sa soeur, douloureuse épine qui frappe durement sa poitrine de par sa seule présence, il l'accueille avec réticence, avec méfiance même tout en savourant sa présence fallacieuse. serait-ce le divin, ombre maléfique qui plane, menace du malin, qui se joue d'eux ce soir en les réunissant sur cette plage, à l'abris des regards ? il pourrait croire aisément qu'il s'agit là de la volonté du diable, kenny, et l'ironie macabre pourrait le faire rire. pourrait seulement, car il ne rit pas kenny et observe le visage angélique face à lui. elle le nargue, se joue de lui et il est incapable de se mettre à sa place, d'imaginer la perte d'un double, d'une personne aussi précieuse et essentielle dans une vie. il ne voit pas la peine, il ne voit pas la fissure dans le regard, plaie suintante qui dégouline sans relâche sur une âme vide, un cœur désabusé. c'est la mort qui accompagne la vie à chaque instant, l'ombre de la faucheuse qui remplace celle de l'humaine et cette vision sordide l'irrite plus qu'elle ne le touche, kenny, perdu dans sa propre souffrance, perdu dans sa propre existence, à douter constamment des autres mais surtout de lui, à repousser pour ne pas sentir qu'il est déjà en train de crever, et ce, depuis qu'il est né.

« j'te rappelle que c'est ma soeur, kenny. et qu'son existence ne se résume pas à toi. » flèche empoisonnée qui vient répandre son venin sous l'épiderme, s'insinuant partout en lui, le châtiant davantage. mais ce qu'elle affirme avec aplomb, il en doute malgré tout, kenny, l'égo surdimensionné qui l'empêche de faire face à la réalité. c'est lui qui l'a faite crever, lui et personne d'autre, il s'attribue sa mort comme un trophée, ô sombre égoïste qu'il est, gamin écervelé, stupide de penser qu'il a pu autant compter. et peut-être qu'il se raccroche à cette idée pour ne pas sombrer, pour ne pas la rejoindre et se rendre compte que son existence ne se résumait pas qu'à lui, en effet. il survit en construisant des montagnes d'absurdités, fortifications branlantes tout autour d'une carapace flétrie, il fait pitié kenny. « c'est pas juste. » les mots sont jetés et coulent sans rebonds. et il ne sait pas comment interpréter ses mots, kenny, la justice ne lui dit absolument rien. il ne la connait pas, pense qu'il ne s'agit-là que d'une sombre illusion, contrôle exercé par les plus puissants pour maintenir le troupeau dans les rangs. « y'a rien d'juste nulle part.» qu'il réponds d'une voix plus posée, moins agressive. constat d'une tristesse infinie, il a abandonné depuis longtemps l'idée que le monde puisse être juste, kenny. et si la vie ne l'est pas, comment pourrait donc l'être la mort ? car, c'est de ça dont elle parler oksana, non ? la mort de yulia n'est pas juste. partie si jeune, une fin si triste, quel sombre destin, une vie de gâchée, encore une. mais gâchée par qui ? gâchée par quoi ? elle, lui, eux, qui ? y'a t-il dans le fond un véritable coupable ? il s'auto-désigne, kenny, parce que ça lui fait du bien de souffrir, éternel condamné à une vie de ruine, mais est-il réellement coupable ? ou comme tout le monde, il n'a juste rien fait. qu'a-t-elle fait oksana pour éviter ça ? la colère, toujours, qui gronde et assène de violents coups par derrière. « faut être vraiment con pour penser que la justice existe.» et son regard se fige dans le sien, agacé, furieux. l'affrontement, il ne connait que ça, kenny, c'est ainsi qu'il vit, c'est ainsi qu'il s'est construit.

et elle aimait ça, yulia.  
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Message Sujet: Re: when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny   when i open my eyes, i wish to see you - Oksana & Kenny Empty Dim 13 Sep - 17:56

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ft. @kenny wesson

la nature est injuste. de ses vagues immenses, elle réduit les petits êtres à l'écume du rien, leur rappelle l'existence insignifiante dont ils sont (dé)pourvus. les flots salés s'immiscent dans les corps dépravés. étranglés sont les poumons gorgés du florilège de tourments. et quand les corps se résignent, face à l'appel des abysses, qu'ils se laissent glisser vers cette fin prématurée, plus rien ne les retient. pas même les gravillons qui ruissèlent sous la mouvance éternelle. ni ces grains de sable fin qui s'évaporent dans l'azur avant même que la paume des mains ne s'ouvre. sur la rive, les âmes s'entassent comme des épaves dont on ne saurait que faire. la rouille les ronge, grignote les plaies amères armée de sa sordide nostalgie. dans la dérive infernale, tous s'y abandonnent. les silhouettes se meurent, attendent que les os transpercent l'épiderme accablée. devenir squelette pour oublier la souffrance. libérer l'esprit en berne pour espérer y trouver une délivrance. elle ne viendra jamais, oksana, cette ombre que tu espères déceler. l'encre morbide se dépose sur le papier livide, officialise la mise à mort. tu vois encore ses jambes flotter, immobiles, dans l'air qui semble les porter. la peau blafarde, elle est gelée quand les doigts l'effleurent. l'esquisse se brouille sous le raz-de-marée. prise dans la déferlante, oksana tu dérailles, comme le coeur, tu défailles. mais tu n'hurles pas. ces relents nauséabonds dissimulés sous son parfum lumineux, tu ne les dégueules pas. tu les avales, les peines larmoyantes, comme un cachet d'aspirine écrasé par une gorgée d'eau. t'aurais aimé noyer le chagrin dans les arômes âpres et amères, fabuler sous les fumées nébuleuses. celles qui effacent le naufrage piloté par l'impuissance, qui affaissent les épaules et érigent la nonchalance et la désinvolture comme modèle à suivre. pour construire ce sanctuaire dans lequel on enterre le deuil sous la montagne du déni. elle finira par mourir, elle aussi, comme un château de cartes pourri où s'échouent les regrets. et tout explose, quand la déflagration détonne.   
« sinon elle serait en vie pas vrai ? » 
et toi enfoui, à côtoyer les vers. la voix tonne, chargée des armes de l'agressivité. le fiel ne veut plus se taire. il n'est jamais trop tard pour condamner le responsable. à défaut de ne pas avoir pu sauver l'âme, oksana, les douleurs s'exacerbent. exaspérées de la colère silence, les palabres se délivrent du corps muet, atterrissent sur celui qui comprend, qui partage les sentiments. mais oksana, ce soir, tu ne veux pas les voir, ces ressemblances qui se cachent derrière les blessures. il est le bourreau, l'auteur de tous ses maux. ceux qui l'ont accablé, poussé dans les précipices sulfureux. et l'appel à l'aide, personne ne l'a entendu. dans son univers vaporeux, kenny s'est forgé un monde à son image, bien éloigné de la réalité dans laquelle il évoluait. dans ses extrêmes retranchements, le vice est poussé, étiré jusqu'à l'effondrement. alors non, il n'y a pas de justice. c'est l'injustice qui règne sur ce royaume morbide. elle terrasse la bonté des optimistes, dérobe les êtres chers de sa cruelle passion. celle qui impose la souffrance, exulte quand les jets de désespoir viennent entacher les myocardes immaculés. elle se nourrit des hurlements, des cris stridents de ceux qui portent le fardeau de la vie. quand les orbes se fracassent les unes contre les autres, la défiance est irascible. il te débecte, oksana, lui et ses airs impétueux qui s'agace devant ta présence qu'il ne désire pas.
« j'fais comme toi. j'me noie dans les désillusions. »
parce qu'après tout, on a que ça. des rêves pleins la tête, des utopies qui nous animent. parce que sans ça, qu'est-ce qu'on fait ? une balle dans la tête et c'est réglé, kenny. tu devrais peut-être essayer. les phalanges désignent l'herbe à laquelle il s'accroche. les racines qui le consument, et qui l'ancrent un peu plus dans les miasmes terreux. il s'en rapproche kenny, de la tombe sacrée, attend d'être totalement absorbé par les pensées frelatées. qu'il s'enlise, sans un son, qu'il se détruise, avec tout cet aplomb. celui qui te plombe, oksana, quand tu décèles la suffisance dans les prunelles défoncées.
« putain mais qu'est-ce qu'elle faisait avec un branleur comme toi ? »
dans mon ventre, il y a la rage qui brûle mes organes, kenny. d'un feu intarissable, elle me fait mal, me démange chaque seconde qui s'écrase. elle me blâme d'être l'ignare, d'être celle qui ne comprend toujours pas. et cette réalité me bouffe, lentement, elle me détruit. dis-moi pourquoi. pourquoi elle et pas moi. pourquoi elle et pas toi ?    

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