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 the fight must go on - joyatea

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Message Sujet: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Dim 9 Aoû - 12:05


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

Une étincelle… une étincelle qui vibrait doucement, dans cette main… celle-ci accrochée à l’autre, qui la rassurait doucement. Cette présence, cette chaleur… qui contrastait avec la peur qu’elle ressentait. la peur que galatea ressentait devant cet édifice, l’immeuble dans lequel se trouvait le cabinet du médecin que joy lui avait trouvé.
Une étincelle… la main de son bébé qui la serrait doucement, qui la soutenait tendrement, qui l’aidait, en plus de sa canne, à se mouvoir tendrement, lentement, mais assurément… c’était difficile, gala. D’autant plus que tu était habitée par cette frayeur qui ne semblait pas te lâcher, qui s’accrochait jusqu’à tes os, jusqu’à tes racines… parce que les médecins et toi, c’était une longue histoire d’horreur. parce que tu avais peur qu’on s’en prenne à toi, parce que tu n’avais jamais eu assez de moyens, parce que ta vie semblait être un long chemin vers les enfers. et pourtant. Pourtant, au milieu de cet enfer, il y avait joy. Il y avait sa fille, son petit ange gardien, qui était présente pour elle, qui la soutenait, qui la gardait près d’elle, l’attendait à chaque pas, l’aidait à chaque fois… cet ange survenu à noël, qui l’avait invitée chez elle, qui la gardait au chaud, qui lui offrait une petite place confortable à ses côtés, malgré l’absence.
Un ange qui lui avait promis de lui trouver un bon médecin, qui lui avait promis qu’il ne serait pas méchant, qu’il prendrait soin d’elle. un bon médecin, qu’elle semblait connaître. Et galatea faisait confiance à joy. même si tu ne la connaissais pas depuis si longtemps, elle était ta fille. Tu lui confierais ta vie, puisque de toutes façons, sans elle tu n’étais rien. tu lui confierais ta vie, ce que tu faisais déjà. et elle apportait la douceur, et elle apportait la joie dans ton cœur, celui-ci ressuscitant depuis quelques temps, grâce à sa douce présence, chaleureuse et si attentionnée.
ne… ne me lâche pas s’il te plait… lui murmura-t-elle devant la porte du cabinet, alors que sa main invalide ressentait la douceur de la paume de celle de son petit bébé… elle avait beau lui faire confiance, elle avait tout de même peur. l’impression de revivre l’un de ses cauchemars. Seulement, quelque chose avait changé depuis la dernière fois qu’elle avait entrouvert la porte d’un professionnel de la santé. Quelque chose avait changé, sa fille était là. son petit bonheur était là. sa main dans la sienne, le sourire d’un ange qui ne voulait que son bien… alors elle trouva le courage. Le courage d’avancer, et d’aller patienter dans la salle d’attente, avec sa fille… sa fille qui l’aida à l’asseoir sur l’un des sièges, sa fille qui ne lui lâcha pas la main. Jamais. comme une promesse, qu’elle lisait dans ses yeux, comme une promesse, qui lui réchauffait le cœur. et elles attendirent une vingtaine de minutes, ainsi. Peut-être trente. La tête de galatea posée contre l’épaule de joy, la main toujours tenue… des mots échangés, joy qui la rassurait, galatea qui ne pouvait s’empêcher de craindre, mais qui se raccrochait au sourire de son petit ange.
Jusqu’à ce que la porte du médecin en question ne s’ouvre, et que sa voix annonce que c’était à elles.
et tu entrais dans l’antre du diable, gala. Seulement, tu avais la protection d’une auréole à tes côtés, tu avais le sourire lumineux d’une merveille, qui pouvait te redonner confiance en toi. tu avais sa main qui gardait la tienne, tu avais sa présence qui te rassurait, tu avais les armes pour affronter le monde souterrain. et en réponse à sa formule de politesse, elle prit son courage à deux mains, et lui répondit doucement b… bonjour…
Tandis que la porte se refermait derrière elles.
Qu’il ne restait plus que trois êtres dans cette pièce.
Et qu’elle tourna son regard vers sa fille, dans l’espoir de ne pas perdre son courage.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Jeu 13 Aoû - 0:07


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

Le cœur battant, elle s’apprête à vivre l’un des moments les plus déterminants de sa vie, de la sienne, de celle de sa mère. Après des retrouvailles intenses, des excuses présentées, des explications données, une tendresse partagée, elles se retrouvent là, debout dans cette rue, face à ce cabinet médical. Celui que t’as trouvé pour elle, en pensant à ce médecin que tu connaissais. Un médecin réputé, un bon médecin, qui ne cherchera pas à abuser de ta maman, ni même à la blesser. Parce que tu seras là. Tu seras là pour veiller sur elle, pour l’épauler et s’assurer que personne ne lui fasse le moindre mal. Et ce moment, il est important. Plus important que tout, depuis vos retrouvailles. Parce que l’artiste héberge Galatea chez elle, depuis le premier soir. Depuis qu’elle l’a vue, tenant à peine debout, dans un appartement miteux et glacial. Parce qu’elle a besoin de savoir à quel stade de la maladie Galatea se trouve, si elle s’en remettra, si elle sera de nouveau capable de vivre seule. Ta maman aussi, elle a besoin de savoir. Malgré la peur. Malgré l’angoisse. Elle a besoin de savoir parce que personne dans ce monde n’a jamais essayé de lui expliquer cette maladie, de l’aider à la ralentir, de prendre soin d’elle pour éviter qu’elle s’épuise. Elle a besoin d’être suivie, pour ne pas laisser la maladie l’abattre. Le souffle coupé, sa main tenant la main libre de Galatea pour lui offrir à la fois son soutien mais aussi une sécurité. Pour l’aider à marcher, à avancer, tant bien que mal. Hey… Son regard bleuté se plonge dans celui de sa maman, alors que ses mots glissent. Je ne te lâcherai pas. Sûre d’elle. Et main dans la main avec elle, elles s’engouffrent toutes les deux dans cette salle d’attente. Une aide qu’elle lui apporte, toujours, en l’installant correctement sur l’un des sièges. En s’asseyant à ses côtés. En la laissant poser sa tête contre son épaule pour se reposer. Et toujours sans lâcher sa main. Tu ne réalises toujours pas, Joy, que vous êtes ici. Que quelques mois plus tôt, tu ne connaissais rien sur tes racines, rien sur ta véritable mère, et qu’aujourd’hui, tu te trouves là, prête à la soutenir dans n’importe quelle épreuve. Alors qu’elle n’était pas là. Alors qu’elle n’a jamais été là. Qu’elle n’a jamais essayé de te retrouver. Et soudainement, une voix se fait entendre. Le moment. Madame Thorn, c’est à vous. Un grand coup. Une inspiration. Une dose de courage, pour toutes les deux. Bonjour Madame, Bonjour Joy. Faible sourire de la part de Joy, lorsqu’elle reconnait ce médecin. Bonjour Nathan. Merci de nous recevoir si rapidement. Une faveur, en l’honneur de ces quelques soirées durant lesquelles elle a pu l’accompagner. Et il n’était pas question d’attendre. Il n’était pas question de laisser sa maman dépérir. C’est normal. Alors, qu’est-ce qui vous amène ? Passant son bras derrière le dos de la quadragénaire, pour lui réaffirmer son soutien, un peu plus encore, elle pose son regard sur elle. Sur Galatea. Pour la laisser parler, pour la laisser expliquer sa situation. Tu laisses ta maman parler, Joy, pour exprimer, avec ses mots, qu’elles viennent à cause de sa maladie, pour un bilan. Qu’elles viennent parce qu’elle n’est pas suivie, qu’elle ne l’a jamais été depuis le diagnostic. Parce qu’elle ne reçoit aucun traitement. Mais tu restes là, tu ne détournes pas ton regard, prête à voler à son secours si elle en a besoin. Tu restes près d’elle, incapable de faire autrement.

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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Dim 16 Aoû - 16:35


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

C’était angoissant, terriblement stressant pour elle… galatea n’avait jamais eu confiance en les médecins, pas après ce qu’avait fait le sien. Elle n’était pas rassurée, et seule la main de joy dans la sienne, et sa présence, et ses mots, parvenaient à l’aider à se calmer. parce que sans elle, tu n’aurais jamais eu le courage de le faire, d’y aller. Parce que ton bébé était là, encore… tu ne savais pas par quelle force elle parvenait à t’aider, tu ne savais pas comment elle faisait, pour que son cœur n’éclate pas, mais tu te faisais constamment la promesse de toujours la rendre heureuse, puisqu’elle s’évertuait à te sauver. parce qu’elle n’avait pas été là pendant si longtemps… elle avait l’impression d’avoir tout rater, de la vie de joy. Ce qui n’était pas faux, et une douleur si forte dans sa poitrine. Alors qu’elle soit là, qu’elle l’aide ainsi, l’emmène chez un médecin qu’elle assurait être une bonne personne. Qu’elle s’occupe de payer, de la loger… c’était un rêve. Tout simplement un rêve. Teinté d’angoisses, teinté de peurs, mais un rêve. merci… tu la remerciais d’être là. de ne pas te lâcher. De t’avoir retrouvée. Logée. De chercher à te soigner. A t’aimer, alors qu’elle avait parfaitement le droit de te détester, de te haïr pour ton absence. mais elle ne la haïssait pas, et galatea le sentait. C’était comme irréel, c’était une merveille… une merveille qui l’aidait à s’asseoir dans la salle d’attente, qui acceptait qu’elle se pose contre elle, pour trouver la force et le calme nécessaire. Et quand le bruit de la porte vint l’éveiller, elle eut cette sensation de pénétrer dans un cauchemar sans fin, jusqu’à ce qu’elle sente la main de joy lui serrer la sienne, comme pour lui rappeler qu’elle était là. elle était là, elle te sauvait, encore. elle était là, elle te l’assurait. C’était un soulagement, d’affronter une telle épreuve avec ta fille à ses côtés. Parce qu’au moins, elle pouvait te donner la force qu’il te manquait, gala. et alors qu’elle écoutait le médecin parler, elle répondit doucement bonjour docteur… tout en retenant son prénom, inconsciemment. Un ami de joy… c’était encore plus rassurant, parce que ce n’était pas seulement que sa fille l’avait déjà consulté, mais que sa fille était son amie. et tu faisais confiance à ton petit bébé, gala. Tu savais qu’elle ne pouvait pas être proche d’un monstre, ce qui te rassurait. C’était forcément une bonne personne. Si seulement cela suffisait à te calmer…
Une fois dans son bureau, joy fut un amour et aida sa maman à s’asseoir à nouveau, tandis que le médecin semblait les regarder, peut-être comprendre seul. Malgré sa question. alors… ton regard se perdit un moment dans celui de joy, qui semblait te dire, te souffler que tu pouvais le faire. Elle croyait en toi. je… depuis… depuis des années… je… on m’a diag…nostiquer une sclérose en plaques… elle avait peur… elle ne se calmait pas, mais heureusement, la présence joy lui permettait de parler sans fondre en larmes. et… ce… cela fait… plus de… de… je ne sais plus… environ quinze ans… elle parlait doucement, elle avait du mal à regarder le médecin dans les yeux. je… je n’ai pas… d’argent… alors je… ne voyais pas le médecin souvent… très peu de fois… et… je… je ne suis pas… pas… je ne suis pas suivie… elle refusait de parler de son métier, de ce que l’autre docteur avait fait. Elle avait trop peur. elle s’était confiée à joy, mais se confier à un inconnu… elle avait beaucoup de mal. et tu tournas ta tête vers ta fille, doucement… son regard te donnait de la force. elle en avait besoin. De cette force. elle en avait besoin, parce que cette épreuve était loin d’être terminée… elle ne faisait que commencer.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Jeu 20 Aoû - 0:37


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

La sensation d’avoir trouvé une maman, indéniablement. Une maman qui l’aime, de tout son cœur. Qui ne faisait que l’attendre, durant toutes ces années, sans pouvoir la retrouver par peur de la salir. Une maman qui pleurait son absence, depuis plus de vingt-ans. Une maman dont le seul rêve est de pouvoir créer un lien avec sa fille, avec son bébé autrefois abandonné. Une maman, mais une maman à bout de forces. Complètement. Une maman qui n’est plus capable de prendre soin d’elle-même, plus capable de se soigner, de se sortir de la misère. Comme des éclats de verres dans le cœur, Joy, quand tu t’es retrouvée plongée dans ce qu’est sa vie. Une vie qui n’en est même pas une. Dans la douleur. Dans la fatigue. Dans la peur. Dans l’insécurité. Dans la solitude. Dans la misère. Une vie que tu ne peux pas supporter, que tu ne peux pas accepter, à laquelle tu donnes un autre tournant aujourd’hui, en l’accompagnant chez un vrai médecin. Un médecin à qui Galatea est obligée de parler, à qui elle doit raconter ce qui lui arrive, ce qui s’est abattu sur elle des années plus tôt, et les conséquences d’une vie désastreuse. Une épreuve, pour la quadragénaire. Une épreuve que Joy tente de rendre moins douloureuse en maintenant son bras derrière le dos de sa maman avec tendresse, tel un filet de sécurité, une présence rassurante qu’elle marque, qu’elle appuie. Et le soutien qui glisse de son regard, qui s’évapore, lorsqu’elle ne la quitte pas des yeux. Lorsqu’elle l’écoute expliquer sa situation. Faible sourire, en voyant Galatea chercher son regard, une fois les quelques mots prononcés et naturellement, comme pour poser les bases de cette consultation, Joy se permet de compléter. On aimerait qu’elle soit réellement suivie à partir d’aujourd’hui et si possible, savoir à quel stade se trouve sa maladie. Tu est claire, précise, sur le fait que tu tiens à ce que ta maman puisse recevoir toute l’aide dont elle à besoin à présent. Qu’elle ne se retrouve plus jamais sans suivi médical. Quinze années, c’est déjà beaucoup trop long. En témoigne, d’ailleurs, l’étonnement que semble exprimer le regard du médecin. Prenant quelques notes, il répond bien rapidement. D’accord, je vois. Moi ce que je peux faire, dans un premier temps, c’est établir rapidement une liste de vos symptômes. J’énumère ces derniers et vous me dites si vous êtes concernée. Une pause marquée par le médecin, avant de reprendre. Ensuite, j’ai deux exercices pour vous, qui me permettront de me faire une idée de l’évolution de votre maladie. A l’issue de notre consultation, je vais vous orienter vers un neurologue. Selon vos réponses et ce que j’observerai, peut-être également vers un ophtalmologue et un podologue. Le regard toujours rivé sur sa mère, l’artiste réalise que le programme énoncé par sa fréquentation de plusieurs soirs risque d’éprouver un peu Galatea, mais elle apprécie qu’il prenne le temps de lui expliquer réellement de quoi il retourne. Est-ce vous êtes d’accord Madame Thorn ? Si c’est le cas, nous pouvons commencer. Tu réalises qu’il sait ce qu’il fait, qu’il prend son temps avec ta maman sans même savoir qui elle est, pour toi, et t’es soulagée de de pouvoir assister à la consultation, toi aussi, Joy. Soulagée de pouvoir t’assurer par toi-même que tout se passe bien pour elle. Et elle est un peu angoissée, d’entendre le médecin énumérer les symptômes des personnes atteintes de sclérose en plaques. De poser le doigt sur ceux qui touchent déjà Galatea. Anxieuse, à l’idée de voir comment s’en sortira la quadragénaire face aux exercices. Inquiète, face à sa réaction concernant les rendez-vous suivants. Mais tu tiendras bon, pour elle. Tu ne lâcheras pas, pour elle. Peu importe le temps qu’il faudra. Peu importe le prix que cela coûtera. Tu feras tout ce qui te semble bon pour elle. Peu importe ce qu’il adviendra. Peu importe la manière dont tu géreras, elle est dans ta vie, à présent. Dans ta vie, définitivement.

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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Jeu 27 Aoû - 6:54


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

Un monde différent, qui séparait la mère et la fille. C’était ce que l’on pouvait croire, c’était ce que l’on pouvait presque voir, c’était si difficile, et pourtant si réaliste. L’une, sans le sou, perdue depuis des années dans un métier qui ne pouvait que lui faire de mal, atteinte d’une maladie plus qu’horrible, incurable, et d’une solitude infernale, et l’autre, avec une plutôt bonne situation, qui avait bravé les interdits pour aller la retrouver… et désormais, elle ne pouvait plus avancer sans elle, galatea. Sans avoir le regard, le soutien, l’assurance de joy derrière elle. c’était comme une ancre, depuis deux décennies, qu’elle retrouvait… et d’un coup, elle était son seul pilier. Le regard de la quadragénaire était toujours à sa recherche, toujours aux aguets pour entrapercevoir son sourire, ses pupilles rassurantes, pour sentir sa main venir prendre la sienne…
C’était presque comme s’il n’y avait pas eu toutes ces années d’absence… mais elles étaient bien là… et cette relation qui se fabriquait entre ta fille et toi était plutôt le résultat de son grand cœur, qui savait t’accepter, t’aimer… peut-être te pardonner.
Et alors qu’elle parlait, avec difficulté, et courage, au médecin, tout en cherchant le regard de sa fille, en le trouvant, et en remerciant le ciel, chaque instant, pour cette merveille qui la soutenait, elle put voir le docteur prendre des notes, avant de parler… et il semblait rassurant, bien que ce qu’il disait été effrayant… cela semblait déjà tellement beaucoup, galatea avait peur, et sa main invalide se posa instinctivement sur les cuisses de joy, le besoin qu’elle la serre plus présent que jamais. et quand il lui demanda son avis, la quadragénaire hocha la tête avant de lui dire o… oui, allez y… mais elle avait peur, bien évidemment. Plus peur que jamais… et si son bébé n’avait pas été là, elle aurait été bien incapable de dire le moindre mot. bien, alors… tout d’abord, vous sentez vous fatiguée ? et si oui, à quel degré ? sur une échelle de 1 à 10, à quel point vous sentez vous fatiguée ? le regard qui cherchait toujours à le fuir, elle se réfléchissait. Il était évident qu’elle se sentait bien souvent fatiguée, trop pour une personne de son âge, et depuis bien trop longtemps. Mais trouver un chiffre ? je… je… dirais… neuf… ou dix… tu te sentais horriblement mal, de dire « dix », d’avoir cette impression d’être la plus fatiguée possible. Tu avais l’impression qu’à partir de ce moment là, il n’y avait plus d’espoir… que tu avais déjà atteint le maximum… une peur que le médecin semblait déceler, puisqu’il ajouta d’accord… je vous rassure… il s’agit d’un des premiers symptômes d’une sclérose en plaques… tu sentais qu’il voulait te rassurer. Te dire que c’était normal que tu te sentes autant fatiguée… d… d’accord… il écrivit sur son calepin, avant de continuer. bien, concernant les troubles moteurs… avez-vous du mal à bouger certains muscles ? avez-vous du mal à coordonner vos mouvements ? j’ai noté que vous aviez du mal à articuler, par moment… mais y a-t-il autre chose ? et il lui fallut un nouveau regard. regard vers son bébé, vers Joy, pour trouver la force. avant de lui dire o… oui… je… je n’arrive pas… parfois… à p… à pa… parler… et… je… j’ai… du mal à marcher… je ne… je ne peux pas bouger… une main… je… ne peux pas… beaucoup… beaucoup bouger… c’était difficile. Difficile de parler de ces symptômes, d’avoir cette impression de sombrer en même temps… elle avait du mal, une respiration lente. et tu gardais ton regard dans celui de ta fille, avec ce besoin, cet appel à l’aide… parce qu’en parler était difficile, parce qu’elle commençait à bien connaître ton mal, parce que tu n’y arrivais plus, que tu avais besoin qu’elle te sauve…
C’était si difficile… et ce n’étaient que les symptômes… que le début des symptômes…
Le reste allait être éprouvant.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Sam 29 Aoû - 19:22


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

Une réalité éprouvante, des mots associés à une maladie qu’elle découvre encore, à des symptômes qu’elle observe peu à peu en hébergeant Galatea. Une réalité éprouvante qui affecte le quotidien de sa maman depuis des années, déjà, alors que la plus jeune des deux apprend encore à en reconnaître les signes. Et une petite voix murmure à ton oreille que ce n’est pas naturel, que t’aurais dû être présente dès le début, l’accompagner dans les premiers moments de peur et de faiblesse, faire en sorte que son état ne s’aggrave pas aussi vite. Ce n’est pas naturel, à tes yeux, Joy, d’appréhender la maladie de ta maman seulement aujourd’hui. Mais tu n’y pouvais rien, t’étais loin d’elle, tu n’en savais rien, elle avait fait un choix et toi, tu n’avais qu’à subir cette décision. Elle est ici, prend son courage à deux mains pour lui apporter le soutien dont elle a besoin, tente de ne pas se retrouvée complètement effrayée devant l’ampleur de ses difficultés. Elle est ici, écoute les mots du médecin avec une attention exceptionnelle, comme s’il s’agissait de sa propre maladie. Tu ne veux plus la laisser seule, face à un médecin mauvais, souhaitant uniquement profiter d’elle. Tu ne veux plus la laisser seule et tu sais que la présence d’un membre de la famille peut faire toute la différence. Alors, naturellement, en sentant la main invalide de Galatea se poser sur ses cuisses, Joy glisse la sienne par-dessus, avec tendresse, avec douceur. Comme si elle sentait, au fond, que sa main recherchait son affection. Qu’elle lui donne, qu’elle lui offre, sans mesures, sans conditions. Et ton cœur se serre un peu, quand la quadragénaire évoque le niveau de sa fatigue. Le plus haut. Ce qui te fait mal au cœur, immédiatement, Joy, mais tu t’en doutais. Tu t’en doutais, parce que t’as trouvé Gala complètement seule, dans un appartement miteux, forcée de se débrouiller comme elle le peut, avec un métier qui l’éprouve bien plus encore. Elle ne lâche pas sa main, et l’autre, toujours dans son dos, vient doucement le caresser pour lui faire comprendre que ce n’est rien, qu’elle a raison de lui dire la vérité, qu’il faut qu’elle lui dise la vérité. La consultation se poursuit, Galatea révèle des symptômes que l’artiste connait déjà, la difficulté à se déplacer, à bouger, la paralysie, les troubles de la parole, mais son regard apeuré accroche le sien comme un signal de détresse. Tu sens qu’elle a besoin d’une petite pause, de reprendre sa respiration, alors tu prends le relaie, avec le peu que tu sais. Elle tremble assez souvent, les mains ou bien les jambes… Et… Elle est déjà tombée, je crois… Un regard vers sa mère, pour en être sûre, car Galatea n’est jamais tombée devant elle. Jamais chez elle. Mais elle se souvient encore de la peur de la blonde lorsqu’elle devait descendre les marches de son immeuble, le soir de leur rencontre. De l’appui qu’elle avait dû prendre sur elle. La sclérose en plaques attaque le système nerveux et provoque donc des troubles de l’équilibre et une instabilité, ce qui est souvent la cause des chutes. Qu’il explique de la manière la plus professionnelle qui soit, avant de reprendre en direction de Galatea. Est-ce que vous êtes affectée par des pertes soudaines de forces ? Des troubles de la vue ? Des troubles urinaires ? Des troubles du sommeil et des douleurs ? Des énonciations qui tombent comme un coup de massue dans l’esprit de Joy, beaucoup de choses qui provoquent en elle un regard plus inquiet. Ce sont les dernières questions, je vous rassure, nous pourrons ensuite passer à l’étape suivante. Quelques mots visant à rassurer sa maman, à lui expliquer qu’elle doit continuer de se livrer, encore une dernière fois, pour que le diagnostic établi puisse être le meilleur qui soit. Ton seul souhait est de voir les choses changer, Joy. Qu’elle soit prise en charge, à présent. Qu’elle puisse avoir quelqu’un pour lui expliquer les choses et lui prescrire les meilleurs traitements. Chose à laquelle la quadragénaire était réticente, jusqu’à présent, mais t’es dans sa vie, désormais et t’es prête à payer. Prête à l’aider. Plus que tout et malgré ta peur immense, tu veux lui tenir la main pour ne pas l’abandonner.

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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Mar 15 Sep - 7:01


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

C’était tellement difficile, tellement éprouvant, de l’entendre lui énoncer les symptômes, de répondre à ces questions. Parce qu’elle s’en rendait de plus en plus compte, galatea. Elle s’en rendait de plus en plus compte, de l’état aggravé de son cas, de cette maladie qui risquerait de lui faire bien pire que ce qu’elle subissait déjà. elle avait peur, totalement. Elle était effrayée, en témoignait sa main sur la cuisse de sa fille, comme un appel au secours, aussitôt répondu par joy qui ne tardait pas à lui serrer la main, à lui caresser le dos, à être une présence rassurante, pour qu’elle puisse se sentir en sécurité. au maximum. mais tu avais toujours peur, bien entendu. En écoutant les symptômes, en comprenant que ta maladie allait te faire perdre bien plus que ce que tu avais perdu. et un regard, un seul regard en la direction de sa fille permit à cette dernière de reprendre le relai, avant d’acquiescer doucement en l’entendant parler de chutes. tu n’étais effectivement jamais tombée chez elle, jamais tombée devant elle. mais tu étais déjà tombée, plusieurs fois. La dernière en date, lorsque tu avais revu la jeune bianca, et que tu t’étais écroulée. elle ne parvenait cependant pas à parler, même pas pour dire oui. elle laissait son hochement de tête parler pour elle, le besoin de se reposer. Parce que parler pouvait s’avérer si difficile, pour la quadragénaire. Elle se sentait désemparée, lorsqu’elle ne parvenait plus à parler, lorsque l’on ne pouvait plus la comprendre.
fort heureusement, il y avait joy. Joy, ton bébé d’amour qui parvenait à te comprendre, même lorsque tes mots étaient mutilés par tes lèvres. Joy, qui te prenait dans ses bras quand cela arrivait, qui était toujours là pour toi. joy, qui n’avait pas à faire tout cela, et qui était pourtant cet ange gardien, ce trésor que tu ne méritais pas. et jamais elle ne pourrait assez remercier le ciel de la lui avoir rendue, même pour un court instant. Parce que la jeune blonde était ce bonheur dont elle n’avait jamais pu se détacher, mentalement. Ce trésor qu’elle avait voulu sauver, qu’elle avait voulu garder, sans pouvoir le faire. Et son regard lui apportait sérénité, l’aidait à se calmer, doucement. Son regard, son toucher, ses caresses. Sa présence.
Attention reportée sur le médecin, cependant, lorsqu’il continua, reprenant la parole, elle se retrouva presque frappée par la suite des symptômes. Des pertes de forces, c’était le cas. Déjà. des troubles de la vue, pas encore. mais elle était effrayée, en entendant celui-ci, n’étant pas au courant que cela pouvait lui arriver, et sa peur soudaine la prit de court, elle trembla doucement, en imaginant qu’un matin, elle ne pourrait peut-être plus voir sa fille. Des troubles urinaires. Parfois. Elle le savait, elle le sentait, cela lui faisait mal la nuit, elle avait alors besoin de se lever, et même si elle ne voulait pas réveiller joy, elle finissait par le faire. Des troubles du sommeil. Oui, beaucoup. Ce qui finissait toujours par se calmer avec les bras de son enfant autour d’elle. des douleurs. Beaucoup. Tout le temps. son corps criant à l’agonie, parfois. je… je perds… mes… mes forces… oui… commença-t-elle, doucement, soufflant tout en fermant les yeux, se concentrant sur les caresses de son bébé d’amour pour continuer. j… j’… j’ai aussi… d… des problèmes urinaires… pa…parfois. Et des troubles du sommeil… un regard vers sa fille, pour trouver le courage de continuer. Un regard vers sa fille, comme pour la remercier d’être là dans ces moments éprouvants. et… des… des dou…leurs. elle souffla doucement, avant de lui dire mais… je n’ai pas… de… de problèmes de vue… pas encore. cette peur effroyable qui lui prenait les tripes, qui la détruisait de l’intérieur. Cette peur effroyable, qui ne cessait de lui faire du mal, qui la laissait trembler un peu plus.
Heureusement, il y avait joy. heureusement, tu pouvais compter sur elle. et sa simple présence t’aidait, te calmait un peu.
Elle était son tout. Sa vie toute entière.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Dim 20 Sep - 20:29


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

Tant de souffrances qui n’était pas mesurées, qu’elle ne pouvait imaginer, Joy. Tant de souffrances, présentes depuis de longues, si longues années, dans la vie de Galatea. Des souffrances mélangées à une existence marquée par la prostitution, un quotidien affecté par un manque d’argent et de moyens, une solitude enfoncée par l’absence de sa fille. Trop. Beaucoup trop pour une seule personne. Beaucoup trop de douleurs pour un seul être, pour une seule âme. Et t’en viens presque à te dire que c’est un miracle, que tu aies pu la retrouver, Joy. Que tu aies pu la retrouver, encore en vie. Qu’elle ne se soit pas laissée dépérir, laissée mourir, à force de sentir les coups répétés d’un destin des plus mauvais. A présent, elle est là. Présente et prête à se battre avec lui pour le contrer. Pour ne plus jamais sentir Galatea accablée par le poids de sa maladie ou de son passé. Ce n’est pourtant pas facile pour toi non plus, Joy. D’affronter cette rencontre si bouleversante avec ta mère. De découvrir qu’elle a besoin de toi, plus que tout au monde. Qu’il ne s’agit pas d’une simple en vie, mais presque d’une question de survie. Une présence que l’artiste doit marquer, bien plus encore, en entendant le médecin énoncé d’autres symptômes. Des symptômes tellement difficiles à vivre, qui vont, une fois de plus, marteler son existence. Ils sont confirmés par Galatea, en partie, de quoi inquiéter bien plus encore Joy. De quoi déposer le voile de l’angoisse sur son esprit. Mais elle refuse de le montrer, refuse de montrer qu’elle est effrayée par l’avenir, effrayée par la manière dont elle devra gérer tout cela. Elle refuse de le montrer, parce que sa maman l’est déjà elle-même bien assez. L’évocation de troubles de la vue viennent secouer l’esprit de la quadragénaire, qui prend peur, presque immédiatement, comme si elle découvrait que cela pouvait lui arriver. Sa main toujours éprise de la sienne, elle sent les tremblements envahir Galatea, comprend que la peur est surement un déclencheur. Maintenant que nous savons que c’est un des symptômes, nous serons vigilantes… Tentative pour la rassurer, sans se décrocher d’elle. Un regard jeté au médecin, lui demandant d’appuyer ses propos, de ne pas l’effrayer davantage. Effectivement. Madame Thorn, au vu des symptômes que vous me décrivez, j’ai le sentiment que votre maladie est avancée. Mais vous n’étiez pas suivie jusqu’ici, et comme le dit Joy, la vigilance et les soins nécessaires vont permettre de prévenir certains risques. Un espoir, tout petit, en attendant le verdict final. Un espoir de voir le cours des choses changer, la trajectoire modifiée par l’arrivée de Joy dans la vie de Galatea et la prise en charge de sa maladie. Parce que t’as besoin d’être fixée, lorsque les examens seront terminés, Joy. T’as besoin de savoir ce qu’il en est, ce qui attend ta maman, pour comprendre ce que tu dois faire, toi. Ce que doit-être son rôle. Bien, pour terminer, je vais vous demander de marcher jusqu’au bout de la pièce, de faire un aller-retour. Puis une fois assise de nouveau, je vous demanderai de placer les batônnets dans les trous adaptés, avec votre main droite puis avec votre main gauche. Qu’il explique, en sortant de l’un des tiroirs une sorte de plaque avec quelques trous et quatre bâtonnets à insérer à l’intérieur. Dès que vous êtes prêtes. Tu comprends l’idée, Joy, observer sa motricité, faire le lien entre les symptômes avoués et sa réelle condition physique. La distance à parcourir jusqu’au mur est courte, heureusement, et les bâtonnets peu nombreux, mais t’as tout de même un peu peur de la réaction de ta maman, face aux tests. T’attends qu’elle commence à marcher, qu’elle se lance et t’as hâte que ce soit terminé, hâte de pouvoir la ramener, de rentrer, toi aussi. De te poser pour respirer un grand coup, pour appréhender comme il le faut les bonnes questions. Rien de tout cela n’est facile, et il n’est plus question que tu te défiles.

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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Mar 6 Oct - 9:24


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

La peur… elle était là, présente, toujours. Encore plus depuis qu’elle était entrée dans cette pièce, qu’elle était face au médecin, qu’il lui énonçait les symptômes. Elle avait peur, peur que la maladie empire, peur que tout devienne plus sombre. Peur, en découvrant qu’elle pourrait perdre la vue, qu’elle pourrait ne plus voir son bébé, qu’elle pourrait vivre dans le noir complet pour l’éternité. Peur, en comprenant que sa maladie était plus avancée qu’elle ne le pensait, qu’elle pourrait devenir si grave… peur… elle gardait sa main dans celle de sa fille, elle ne voulait pas la lâcher, voulait trouver son regard, pour un peu d’assurance. Elle voulait trouver son regard, et ne plus le lâcher, surtout si l’avenir lui prédisait de potentiels problèmes de vue. tu imaginas déjà, et cela était terrifiant. Tu imaginais déjà, te réveiller un matin sans pouvoir voir ton seul trésor, ta seule joie, ton petit bébé. En te réveillant un matin, sans plus pouvoir observer ses doux cheveux d’or, ses yeux bleus magnifiques, son sourire si tendre qui venait te rassurer quand ça n’allait pas. la peur était là. joy le sentait. Même le médecin le sentait. Puisqu’après quelques mots pour rassurer la quadragénaire prononcés par sa fille, ce fut au médecin de tenter de la rassurer. Des mots qui écorchèrent l’oreille de galatea, tandis qu’elle tremblait doucement. Elle hocha la tête, comme pour accepter ces douces paroles, mais la peur, elle, ne disparaissait pas. la peur, elle, restait profondément ancrée en elle. et tandis que tu cherchais un moyen de penser à autre chose, il te coupa dans ton élan, dans tes pensées, en t’énonçant ces deux prochains exercices. a… avec ma canne, n’est-ce pas ? demanda-t-elle d’abord, sachant que c’était déjà difficile de marcher avec, et que sans, elle ne ferait que tomber. bien entendu madame thorn. dit-il d’un ton toujours aussi doux, rassurant. Empli de bonté. Il n’était pas mauvais, elle le sentait. Il n’était pas comme son ancien médecin, elle le sentait. tu pouvais le voir, il ne cherchait pas à abuser de la confiance de ses patients, il ne cherchait pas à faire du mal, à assouvir un besoin… il était juste bon, il pratiquait pour aider son prochain. Ta fille avait vraiment de la chance de l’avoir comme ami. Ou plus. une pensée qui avait effleuré son esprit quelques minutes auparavant, quand elles étaient entrées dans son cabinet. Une pensée qui ne l’avait plus touchée ensuite, bien qu’elle en parlerait sans doute un joy une fois toute la frayeur et l’horreur passée.
En attendant, elle se leva doucement, difficilement, aidée par son bébé. elle était vraiment un ange, ta fille. Tu ne cessais de te sentir rassurée à ses côtés, de te sentir aimée… et alors qu’elle était enfin debout, elle serra doucement sa canne, avant d’avancer. à son rythme. Lentement. Prudemment, surtout. Elle ne voulait pas tomber, avait trop peur de cela. Elle ne voulait pas tomber, surtout pas devant joy. Elle mit quelques temps à revenir s’asseoir, toujours aidée par sa fille, avant de souffler doucement. prenez votre temps, madame thorn. Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas pressés. il était patient. Et cela lui faisait du bien, tandis que, tout en gardant toujours sa main dans celle de son bébé, elle commençait le second exercice. De sa main valide, elle tremblait, mais parvenait à déposer les batônnets sans trop de souci. Il n’y en eu qu’un qui lui échappa, et elle le ramassa pour le repositionner. Cependant, lorsque sa main invalide eut à subir le petit test, elle bloqua. Effrayée… elle bloqua. Parce que sa main ne parvenait même pas à se refermer sur l’objet. Elle tremblait, et finit par dire doucement je… je… suis dés… désolée… et elle sentit les larmes venir sur ses joues, des sanglots qui finirent par l’envahir… sa main n’était plus qu’un morceau de chair inutile…
tout comme toi. tu te sentais inutile, tu te sentais fardeau…
Elle avait l’impression de tout gâcher, juste en ne réussissant pas à attraper un simple bâtonnet.
Elle avait l’impression de décevoir.
Que ce fut le médecin.
Ou son trésor, sa petite fille adorée.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea Empty Sam 10 Oct - 16:55


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

La peur, elle la partage. Elle la ressent, elle aussi, tapis dans le fond de ses entrailles. La peur, certainement pas la même que celle de Galatea, mais une peur bien réelle qui ne s’efface pas, qui ne fait que grandir, encore, au fil de la consultation. Peut-être parce qu’elle réalise que tout ceci est bien réelle. Que cette rencontre avec sa mère biologique est bien réelle, autant que la maladie qui l’accable. Que son état est inquiétant, au bord du critique, et pourrait empirer bien plus encore. c’est loin, si loin de ce que tu imaginais, en partant à la recherche de ta mère, Joy.  C’est bien plus douloureux encore, de constater que non seulement, elle ne s’en est pas sortie, mais que sa situation est pire qu’elle ne l’était autrefois. Bien plus bouleversant, d’imaginer que si t’avais été près d’elle, elle serait peut-être dans un meilleur état de santé aujourd’hui. des pensées, subjectives, qu’elle doit taire parce que le présent, lui, est bien réelle.
Galatea doit se soumettre aux exercices préconisés par le médecin. Des exercices qui paraissent surement si anodins, pour le monde, pour le commun des mortels, mais qui sont une véritable épreuve pour sa maman. Déjà inquiète à l’idée de devoir se lancer sans l’appui de sa canne. Et la première difficulté, elle est déjà bien douloureuse, puisque la quadragénaire éprouve toute la peine du monde à se relever. Simplement se relever. naturellement, tu l’aides, comme souvent depuis qu’elle est dans ta vie. Tu l’aides à se lever, à se redresser, à s’asseoir, parce que tu sens qu’elle a beaucoup trop de mal, parce que tu ne cherches qu’à lui faciliter un peu le quoditien. et joy la regarde, avancer, marcher, si lentement, si difficilement. Son cœur se serre, la boule au ventre, la peur de l’avenir. Tandis que le médecin l’observe, lui aussi, prenant quelques notes. Elle revient, sans embuches, sans souci particulier, ce qui ôte ce poids dans la poitrine de sa fille.
De nouveau assise, place au second exercice. Galatea est concentrée et Joy l’est tout autant, elle ne quitte pas des yeux sa main, observe les tremblements, réalise un peu plus encore combien chaque tâche doit lui sembler insurmontable. Elle l’observe, sa maman, ne la quitte pas des yeux. jusqu’à ce que ton cœur ne crève, définitivement, joy. Définitivement, en constatant qu’elle ne parvient pas à attraper les petits bâtonnets avec sa seconde main. Qu’elle n’est pas capable de les saisir pour pouvoir les positionner. Ton cœur qui saigne, alors qu’elle s’effondre finalement en larmes, à côté de toi, devant le médecin, balbutiant quelques excuses, comme si elle était responsable de quoi que ce soit. non, non… ses bras qui l’enlacent, immédiatement. Ses bras qui viennent arrêter l’exercice pour offrir à la quadragénaire le réconfort et l’amour dont elle a besoin. Ses bras qui la tiennent, elle, à l’intérieur, comme pour la protéger du monde. c’est normal, ce n’est rien, c’est difficile tout ce que tu as fait… c’est beaucoup à encaisser pour toi et tu t’en sors très bien… t’aimerais lui dire combien elle est forte, combien elle est courageuse. T’aimerais lui dire que c’est éprouvant, émotionnellement, fatiguant, physiquement, et qu’elle a donné tout ce qu’elle a pu. T’aimerais en dire beaucoup plus, mais les mots te manquent, devant le médecin. Les mots te manquent, parce que tu as du mal à te donner entièrement. un coup d’œil jeté à nathan, tout en gardant galatea dans ses bras avec tendresse, et elle s’adresse à lui. est-ce qu’on peut arrêter là ? la volonté de préserver sa maman, parce qu’elle sent qu’elle n’en peut plus. Qu’elle ne supportera pas d’autres épreuves, que les larmes sont en train de la gagner. Il acquiesce, d’un signe de tête. oui, évidemment. J’ai vu ce que j’avais à voir et je vais vous prescrire des examens complémentaires, avec des spécialistes. joy acquiesce à son tour, caressant tendrement le dos de galatea pour l’aider à s’en remettre. Rassurée d’entendre que la consultation est terminée. est-ce que vous vivez seule, madame Thorn ? la question.
La question impossible. La question qu’elles ont volontairement oublié de se poser, l’une comme l’autre. parce qu’elle habite chez toi, pour le moment, Joy. Mais ce moment était voué à n’être que temporaire, pas éternel. Seulement tu as perdu pied, devant l’immensité de sa maladie, refusant d’imaginer dans quelles conditions elle était forcée de vivre, chez elle. T’as repoussé le moment d’y songer, en voyant combien elle était heureuse de passer du temps avec toi, rassurée de dormir auprès de toi. La question impossible, posée à galatea, à laquelle tu n’as pas la réponse toi-même.
Le besoin d’une mère de retrouver sa fille.
Le besoin d’une fille de rencontrer sa mère.

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