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 the fight must go on - joyatea

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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Ven 16 Oct - 5:51


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

La peur devenue souffrance, infinie, tandis qu’elle réalisait, qu’elle se rendait compte que tout ceci était réel, qu’elle ne parvenait pas à attraper les bâtonnets d’une main, qu’elle comprenait que malgré les efforts, elle ne pourrait sans doute plus jamais rien attraper de cette main. parce que tu n’avais jamais autant forcé, gala. pas sur cette main invalide. Parce que tu avais toujours voulu te le cacher, qu’elle était réellement inerte, morte. Parce que tu espérais, que tu parviendrais, avec tant de concentration et d’efforts, à la refermer doucement, à attraper des objets. Mais désormais, tout s’effaçait. Tu avais donné toutes tes forces pour refermer ces doigts tremblants sur ce bâton, et tu n’avais pas pu. Pire encore, tu avais eu mal. Si mal. et les larmes dévalaient ses joues. Parce qu’elle se voyait fardeau, parce qu’elle se voyait faible, parce qu’elle ne se considérait plus… en un instant, tous ses espoirs avaient été envolés. Et toutes ses peines étaient apparues. Elle avait mal.
Elle avait honte.
Elle avait tellement honte.
Et sans les bras de joy venus à sa rescousse, elle ne s’en serait pas remise, tandis qu’elle sanglotait contre elle, qu’elle l’écoutait doucement, mais ne l’entendait que de loin. Parce que son esprit était déjà tellement blessé qu’elle n’entendait rien d’autre. Elle n’entendait rien d’autre que son corps qui s’effondrait, que son cœur qui se craquelait, qui se détruisait peu à peu. Elle n’entendait rien d’autre que ses larmes, qui dévalaient les pentes de ses joues, et emmenaient ses derniers espoirs…
tu avais l’impression que le monde s’effondrait, et pire que tout, que tu décevais ta fille. Tu avais l’impression d’être le fardeau de sa vie, qu’elle aurait pu être plus heureuse sans toi. tu avais si mal de pleurer dans ses bras, de ne pas réussir une tâche aussi simple. Tu avais si mal, d’être à ce point malade… et ses pensées toutes saccagées par le désespoir vinrent trouver un arrêt lorsqu’elle entendit joy demander d’arrêter là. elle était un ange, ton petit bébé. Elle était un ange, qui veillait sur toi. qui ne voulait pas te voir au plus mal, ne voulait pas te savoir blessée, ne voulait que ton bien-être. Elle était un ange, et tu ne la méritais pas. mais alors que le médecin allait les laisser partir, une dernière question vint les déboussoler, les ébranler, tant la mère que la fille. parce que vous n’aviez pas cette réponse, parce que vous ne saviez pas. tout du moins, tu ne savais pas, toi. voulait-elle de toi pour toujours ? pourrait-tu lui gâcher la vie jusqu’à ta mort ? tu n’étais pas en droit de répondre, parce que si tu choisissais tes désirs, tu vivrais à ses côtés jusqu’à la fin, ton bébé retrouvé, tu ne voulais plus jamais être séparée d’elle. mais tu étais une maman, une mauvaise maman qui avait abandonné son enfant, son trésor, sa plus grande joie, pour s’assurer qu’elle puisse vivre une belle vie. une maman, tout de même. et ton égoïsme ne pouvait pas lui gâcher ses belles années. p… pour l’instant… je… c’est temporaire, mais… mais je… je suis actuellement chez ma… mais elle se stoppa… joy n’avait pas dit qu’elle était sa mère, le voulait-elle ? une terrible pensée qui sembla l’habiter un instant. et si elle ne voulait pas dire que tu étais sa mère ? il était un ami, ce médecin, un de ses amis. Peut-être ne savait-il pas que joy avait été adoptée, peut-être ignorait-il tout. Peut-être que joy ne voulait pas le lui dire… elle avait mal, en imaginant cela. Elle avait mal, tellement mal. Comme si le monde lui écrasait le cœur. mais elle ne voulait pas faire de bêtise, elle ne voulait pas mettre son bébé mal à l’aise. je ne… je ne suis pas seule… actuellement. elle évita de prononcer le mot fille, elle évita tout ce qui pourrait mettre son bébé mal à l’aise. Même si c’était douloureux, même si elle voulait crier au monde qu’elle était chez le plus beau des trésors, chez sa fille, son bébé d’amour, qu’elle aimait plus que tout au monde. chez joy ? sembla-t-il deviner. o…oui cela ne devait pas être si difficile, étant donné que c’était elle qui avait pris le rendez-vous. bien. bon… je suppose que c’est bon… j’aimerais juste m’entretenir avec joy, si cela ne vous dérange pas. sur les procédures. étant donné qu’elle est la seule personne qui vous voit tous les jours… serait-ce possible ? je vais aussi vous faire les precriptions. comme une frayeur nouvelle. Il voulait s’entretenir avec joy. Comme une frayeur nouvelle. Mais elle ne pouvait rien faire, rien dire… elle acquiesça, sortant de la pièce pour aller dans la salle d’attente, effrayée à l’idée de ce qu’il pouvait bien dire à l’abri de ses oreilles pourtant loin d’être indiscrètes.
Effrayée, parce qu’elle avait peur de tout perdre, en plus de son corps. sa fille. Son trésor.
Effrayée.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Ven 16 Oct - 16:10


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

Des larmes. Des larmes contre son corps, des larmes contre son cœur. Celles de galatea, affaissée au creux de ses bras. Cherchant le réconfort à travers la chaleur de cet amour. celui d’un enfant pour sa maman. celui que joy découvre, peu à peu, à ses côtés. Des larmes coulent, encore, sans pouvoir s’arrêter. Des larmes qu’elle sent et qui l’enivrent plus que jamais. t’as la sensation de te noyer à l’intérieur, joy, de te noyer dans les pleurs de ta mère. Et tu réalises, fatalement, que ce n’est certainement pas la dernière fois que tu devras essuyer ses larmes. Pas la dernière fois que tu devras éponger sa peine en la gardant contre toi. Protéger son cœur en lui offrant le meilleur.
Et elle fait tout ce qui est en son pouvoir, pour lui donner ce qu’il y a de mieux. Pour rattraper cette absence si longue, ces vingt-quatre années l’une sans l’autre. Un toit, un lit chaud, une présence réconfortante, une prise en charge médicale, tout. elle donne tout, joy, pour la première fois. Elle donne tout, sans compter, sans s’arrêter. tu la sens, si fragile, si vulnérable, à tes côtés, et tu comprends que c’est ton rôle, la protéger. Toujours. L’aider. Toujours.
Le regard au sol, quand Galatea se débat avec les mots, tente, péniblement, d’expliquer au médecin leur situation familiale un peu trop compliquée. La culpabilité, de la mettre dans une telle situation, ignorant si elle aura la chance de pouvoir rester chez elle, ou bien si elle devra retrouver son taudis. Pourtant, ses caresses contre son dos se font un peu plus forte. ta manière à toi de la rassurer, de lui prouver que t’es là, et que quoi qu’il se passe, tu seras là pour l’épauler, pour lui permettre de se reposer. sortant un chèque déjà signé de son sac, elle le dépose sur le bureau pour régler la consultation de gala. Mais la surprise, surprise d’entendre qu’il souhaite s’entretenir brièvement avec elle.
Rien qu’elle.
Jetant un coup d’œil rassurant à la quadragénaire, elle ne la quitte pas des yeux alors qu’elle rejoint la salle d’attente. Un moment de flottement, durant lequel la pression retombe, durant lequel le masque tombe, enfin, et l’inquiétude apparaît sur son visage. parce que tu refuses de montrer à ta maman le moindre signe de faiblesse, de peur. Parce qu’elle a besoin de toi, parce que tu dois assurer, assumer, pour elle. bien, joy. Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit. tu le vois, la maladie est à un stade avancé. J’aimerai être certain que tu as conscience que ce sera difficile… un éveil, soudain, le regard qui se plonge dans le sien. qu’est-ce que tu veux dire ? conversation déplaisante, l’allure désagréable qu’elle doit pourtant affronter. je veux dire que c’est une maladie très lourde, joy. Si tu décides de t’occuper d’elle, ce sera du sept jours sur sept, ta vie va changer. Est-ce que tu sais dans quoi tu t’engages ? une main dans ses cheveux, encore sous le choc de la consultation, tourmentée par les paroles de cet homme rencontré dans un tout autre contexte. non, non, je n’en sais rien, nathan. C’est… nouveau pour moi. Mais je sais que je veux le faire. Que je ne veux pas qu’elle soit seule. quelques mots débordants du plus profond de son cœur, de son âme.
non, tu ne sais pas ce qui t’attends, tu ne sais pas combien ta vie sera bouleversée, quelles souffrances tu devras affronter. Mais imaginer galatea les affronter seule, c’est bien pire, bien plus douloureux encore. et c’est sur cette note, qu’elle se lève, quitte la pièce en le remerciant, les prescriptions à la main. Reprenant contenance, alors qu’elle se retrouve dans la salle d’attente. j’ai tout. on y va ? doux sourire envers sa mère, petit, mais sincère, comme pour la rassurer, encore. Doux sourire, alors qu’elle commence à avancer avec elle, quittant la salle d’attente. Son regard se pose sur le banc inhabité juste avant la sortie de l’immeuble, et avec tendresse, elle demande. tu te sens prête à rentrer tout de suite, ou tu préfères te reposer un peu ? la main qui se pose tendrement contre son bras, montrant du doigt le petit banc juste à côté. la volonté de la préserver, encore. Le refus de la brusquer, toujours. Pas après ce qu’elle vient de vivre, pas après toutes ces épreuves. Tu préfères lui laisser l’opportunité de se poser un petit peu, si elle le désire, Joy. Comme pour digérer ces informations.
Peut-être bien que vous en avez besoin,
Toutes les deux.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Ven 23 Oct - 6:59


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

L’impression que le monde, que le destin, que la vie continuait de s’abattre sur elle. l’impression que tout changeait, alors que rien n’avait vraiment changé en une consultation. Que son état ne s’était pas aggravé, mais que les informations se voulaient difficiles à encaisser. Et ainsi, elle avait mal. Mal au cœur, de se savoir aussi faible. Aussi malade. même si elle s’en doutait avant de venir en ce lieu qui lui faisait si peur. mal au cœur, mal à l’âme, de s’être montrée si faible, de ne pas avoir su retenir ses sanglots, de ne pas avoir su bouger ce satané bâtonnet.
Mal au cœur. qui avait peur. peur que tout ne change, que joy ne puisse pas supporter tout cela. Que son petit bébé ne se décide à l’abandonner. Ce ne serait que justice, mais elle ne le voulait pas, en avait si peur que lorsqu’elle se retrouva seule dans la salle d’attente, ses pensées allèrent au pire possible. et s’il lui disait de t’abandonner ? de te laisser dans une maison spécialisée, à la limite. De te laisser seule, seule avec tes déboires ? sauf que ce type de maison, déjà difficile pour l’âme et l’esprit, était aussi tellement cher… et s’il lui disait de te remettre dans son miteux petit appartement, en lui faisant promettre de cependant passer te voir une fois, une semaine, pour s’assurer que tu ne décédais pas ? et s’il tentait de lui faire comprendre que tu ne méritais pas son aide ? des questions difficiles, qui martelaient son esprit. parce qu’elle avait si peur, si peur de perdre son enfant une seconde fois. De perdre son petit bébé, seul trésor de sa vie. de perdre son petit bébé, qui l’avait retrouvée. Mais qui ne s’était jamais attendue à tomber sur une femme comme elle, malade, au bord de la mort. Une femme brisée. non, elle s’était sûrement attendue à trouver une femme dans la misère, comme toi, mais pas aussi mal. Elle s’était sûrement attendue à trouver une femme normale, qui l’aurait serrée dans ses bras, aurait eu un appartement convenable. Et qui n’avait pas autant besoin d’elle que tu en avais besoin. mais elle n’avait pas besoin d’elle uniquement sur la maladie, galatea. Elle avait besoin de sa fille, dans sa vie. de son bébé, qu’elle aimait d’un amour si grand. Depuis si longtemps. De son bébé, qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir un jour revoir, qu’elle avait tenté de sauver de sa misérable vie.
Mais depuis qu’elles s’étaient retrouvées, galatea n’était pas capable de se montrer aussi forte qu’à sa naissance, et de la laisser pour la sauver. parce que si tu voulais son bien, et seulement son bien, il y avait toute une partie de toi qui ne voulait que retrouver ses bras, chaque jour, à chaque instant. et lorsqu’enfin la porte s’ouvrit à nouveau, laissant joy sortir du cabinet, les yeux de la quadragénaire pétillèrent doucement, avant d’acquiescer, en se levant difficilement, aidée par joy. « aidée par ton bébé », encore. toujours. Et probablement jusqu’à la fin de ta vie, puisque tu avais pu voir que tu n’étais pas en état. Que tu avais eu la confirmation que tu ne serais sûrement jamais en état de faire quoique ce soit seule, sans avoir peur que ton corps ne te trahisse, et que tu tombes, que tu échoues, que tu brises. et elle avait si peur. si peur, quand elle marchait à ses côtés. Si peur de lui enlever un petit peu de sa vie à chaque pas. si peur, de la forcer à s’occuper d’elle à chaque instant. Si peur. que lorsque joy montra un banc pour un peu de repos, galatea ne put que dire oui. oui… oui s’il te plait… je… j’ai… j’ai besoin… d’un peu… un peu de temps… pour faire le point. Pour encaisser. Tout ce qu’il s’était passé. et alors que joy l’aidait à s’installer, pour venir ensuite tout près d’elle, la quadragénaire sentit les larmes revenir, et se blottit doucement contre sa fille. p…pardon… dit-elle doucement. Pardon d’être malade. pardon d’être un fardeau. Pardon d’avoir pleuré. Pardon de ne pas réussir les tâches les plus simple. Pardon de te voler un bout de ta vie à chaque fois. Pardon.
Un pardon qui se brisait dans sa voix. Tout comme ses larmes brisaient la faible harmonie de son visage.
Pardon. D’être une mauvaise mère.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Dim 25 Oct - 18:52


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

sans surprise, galatea demande un moment de repos. Un moment, assise, pour prendre le temps d’assimiler ce qui vient d’arriver, cette consultation difficile, les mots du médecin, les exercices ayant mis son corps à rude épreuve, son cœur en souffrance. Elle comprend, joy, évidemment, et ne la poussera pas à faire le chemin jusqu’à son appartement dans cet état. tu te sens tellement mal, au fond de toi. Tellement mal en réalisant que ta mère souffre. Qu’elle souffrira toute sa vie. qu’elle souffrira peut-être bien plus encore. tellement mal, en réalisant qu’à part limiter les dégâts, tu ne peux rien faire. Impuissante, incapable de la soigner, incapable de la guérir. elle ne perd pourtant pas espoir, l’artiste. Pas espoir de lui offrir une vie meilleure. De lui offrir une sécurité, l’assurance de ne plus être seule, l’assurance d’avoir quelqu’un pour l’aider. peut-être qu’elle ira mieux, un peu, grâce à ça. Peut-être qu’elle ira mieux, si elle n’est plus obligée de se débattre avec le moindre de ses gestes. sans oublier pour autant les mots du médecin, les mots saccageant son âme, les mots venus pour la mettre en garde sur son investissement avec galatea. Le choix qui s’impose. Choisir entre continuer à vivre sa vie, comme avant, en laissant la femme qui l’a mise au monde sur le bas-côté, derrière, seule et fatiguée. Ou lui pardonner, lui offrir une chance d’être enfin à ses côtés, l’intégrer dans son univers, faire d’elle son univers tout entier, en oubliant le reste, en bousculant toute son existence.
Un choix qui s’impose, rapidement, mais pas maintenant. Pas alors que la quadragénaire semble avoir besoin d’elle, plus que jamais. Tenant son bras d’une main, elle place l’autre dans son dos pour l’aider à s’asseoir, avant d’en faire de même et de prendre place à ses côtés. mais il ne suffit que d’une seconde, une seule, pour que ta maman ne vienne chercher tes bras, réclamer ton étreinte, immédiatement. Une seconde, avant que galatea ne vienne se blottir contre ton corps, larmes dévalant ses joues. sans réfléchir, machinalement, elle l’enlace, joy. L’enveloppe de ses bras et la garde contre elle, comme une fille le ferait avec sa mère. quoi, non… tu n’as pas à me demander pardon, je t’en prie… un mot, un seul, qui lui brise définitivement le cœur. c’était très éprouvant cette consultation, et toi tu as été forte. Tu as été courageuse. Vraiment courageuse. c’est ta responsabilité à toi, de lui montrer qu’elle a fait de son mieux, qu’elle a donné tout ce qu’elle pouvait. Malgré sa fatigue émotionnelle, sa fatigue physique. Malgré sa peur de rencontrer un médecin après des années entières sans être suivie, après avoir été abusée par l’un d’entre eux. C’est ta responsabilité à toi, d’essuyer ses larmes, le temps qu’il faudra, et de la bercer dans tes bras.
Une responsabilité pour laquelle tu n’es peut-être pas préparée, Joy,
Mais vis-à-vis de laquelle tu refuses de te dérober.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Mar 27 Oct - 7:52


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

Le cœur en miettes, l’âme blessée, le corps malade, elle ne semblait pas capable d’encaisser, elle avait du mal, elle avait l’impression terrible que tout était fini avant même d’avoir commencé, qu’alors qu’elle sortait de sa première consultation, son avenir était tout tracé. Elle était si mal… et dans ton malheur, tu regardais ton bonheur. venant trouver le corps de ton bébé pour te blottir dans ses bras, tentant d’oublier la consultation pour ne te préoccuper que d’elle, que de sa présence. Que de sa chaleur, qui restait avec toi, que de sa douceur, qu’elle te donnait tout le temps. c’était un ange, et galatea avait bien besoin d’un miracle. Elle ne demandait pas la lune, juste un peu moins de souffrance dans les bras de sa fille, tandis que les larmes avaient du mal à s’en aller, mais que la présence de joy savait les retenir, quelque peu. Et celles qui s’évadaient se retrouvaient doucement essuyées, avec amour. cet amour, tu le ressentais, gala. tu le ressentais, tu le chérissais. tu ne savais pas comment, mais tu sentais que ta fille t’aimait. et elle l’aimait en retour. Plus que tout au monde, elle l’aimait en retour. Elle ne voulait que sa chaleur, elle ne voulait qu’elle. qu’elle, son petit bébé. Mais la maladie risquait de gâcher la vie de joy, elle le savait aussi. pourtant, cette dernière ne semblait pas prête à te laisser, pour ton plus grand soulagement. Elle était là, elle restait là. elle ne méritait pas que tu sois son fardeau, pourtant elle semblait prête à le vouloir, pour encore un petit moment. et dans ses bras, galatea lui susurra m…mais si… je… je… je voulais… j’espérais… que… que ce ne soit pas… pas si grave. elle se sentait tellement abattue, par ce verdict. Sa maladie, un état avancé, trop avancé… ça… ça n’aurait pas dû… être éprouvant… c’est… m… ma main… mon corps… sa main invalide tremblait, alors qu’elle la regardait. aujourd’hui, tu avais eu la preuve que cette main ne pouvait plus t’aider. tu avais eu la preuve qu’elle était incapable de te venir en aide, puisque tu ne pouvais même pas déplacer ces bâtonnets. j’ai… j’ai peur… que tout… que tout… que tout devienne comme ma main… que tout s’arrête. que son corps cesse de fonctionner. Que ses jambes se paralysent presque. Que ses muscles ne puissent plus exercer. Elle avait peur. peur de voir le futur dans cette foutue main, peur de ne voir qu’un passé qui n’existerait plus si longtemps dans l’autre main. et… et si j…je ne pouvais plus bouger ? demanda-t-elle, encore sous le choc. Encore sous le choc de cette consultation. Encore sous le choc de ces révélations qu’elle aurait peut-être préféré ne jamais entendre… mais il le fallait, tu le savais. Il ne fallait pas que tu l’ignores, il fallait que tu le saches. Que vous sachiez ce qui t’attendait. Que ton bébé choisisse de rester avec toi ou non. C’était important. De savoir. De ne pas ignorer. Pour s’y préparer. Au mieux. en parlant de préparation, elle leva doucement les yeux vers son trésor, avant de demander doucement d… d’ailleurs… il… il t’a parlée… de ça ? c’est… c’est quelque chose q…qui va arriver ? elle n’était pas sûre de ce qu’elle disait, elle n’avait pas cherché à écouter ce que le médecin disait à joy, en privé. Elle avait juste entendu les mots « état avancé » et « sept jours sur sept », et elle avait si peur.
Si peur d’être bloquée.
Si peur d’être laissée.
Quand bien même ce serait sans doute mieux pour sa fille, elle ne voulait pas. elle avait peur d’être un trop lourd fardeau.
Peur que ce rêve redevienne le cauchemar qu’il était quand elle ne l’avait pas encore retrouvée…


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Mer 28 Oct - 20:04


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

Tant de souffrances, trop de souffrances, pour une seule personne, pour une seule femme, victime de la vie, victime de bourreaux, victime du destin. Trop de souffrances, pour une femme déjà si brisée, si abîmée et seule depuis tant d’années. Elle n’aurait jamais dû être seule, Galatea. Elle n’aurait jamais dû passer une vie entière seule. si seulement elle avait eu une chance, un petit coup de pouce, une main tendue pour pouvoir te garder. Pour pouvoir t’élever, prendre soin de toi jusqu’à ce qu’à ton tour, tu prennes soin d’elle. Si seulement, joy. Mais dans votre histoire à toutes les deux, le passage durant lequel elle t’élève, prend soin de toi, il n’existe pas. Un bond dans le temps, directement à cette seconde étape. pourtant, en la sentant si fragile, elle ne sait lui en vouloir. Elle ne sait s’imaginer la laisser, l’abandonner à son triste sort ou dans un mouroir. tu ne sais tourner le dos à la femme qui a su te garder en elle, te porter, pendant neuf mois.
Une femme qu’elle ne connait pas, qu’elle découvre peu à peu jour après jour. Une femme qu’elle ne connait pas, et avec qui elle sait pourtant s’y prendre. Qu’elle sait rassurer, qu’elle sait consoler, qu’elle sait cajoler… aimer. De façon si naturelle, qu’elle croirait presque que cet amour est automatique, implanté en elle. Que cet amour est celui de tout enfant pour sa mère. mais tu sais que c’est faux, joy. Que bien des enfants n’auraient jamais accepté l’abandon. Que bien des enfants entretiennent des relations conflictuelles avec leurs parents. Alors tu ne sais pas, tu te permets de penser qu’elle semble tant t’aimer, qu’il est difficile de ne pas l’aimer en retour. un amour qui s’échappe à travers ses bras, alors que joy y garde sa maman à l’intérieur. hey… tu réalises que tu as toujours dû te débrouiller toute seule, que tu n’as jamais eu d’aide, de soins… c’est normal que ce soit difficile… tu ne veux pas qu’elle soit si dure avec elle-même, joy. Tu ne veux pas qu’elle perde espoir. Car, fatalement, la prostitution, la solitude, le manque d’argent, ces phénomènes sont surement responsables de l’aggravation si rapide de sa maladie. et cela va changer, à présent… elle ne peut pas lui promettre qu’elle ira mieux. Que, demain, elle sera capable de courir des kilomètres, de faire le ménage chez elle sans être fatiguée, de retrouver une mobilité d’adolescente. Mais ce qu’elle peut lui promettre, en revanche, c’est que les difficultés qu’elle connaît à force de solitude n’existeront plus. Que les solutions seront trouver pour qu’elle puisse vivre dans les meilleures conditions possible.
L’aider, tout simplement. être présente pour elle, tout simplement. Malgré la peur, après cette consultation si difficile. Malgré la peur, après cette discussion avec le médecin. La peur, en entendant même les craintes de la quadragénaire. La peur, tout simplement, de ne pas être prête pour cela. mais elle a besoin de toi, alors que sa main fragile, invalide, tremble. Alors qu’elle ne sait que trembler. tu sais quoi… et avec douceur, avec la plus grande tendresse du monde, elle détache l’un de ses bras de galatea pour attraper sa main dans la sienne. Cette main, responsable de ses larmes. Avec affection, sans la moindre hésitation, sans la moindre forme de rejet, de recul, elle approche cette main de ses lèvres pour déposer un baiser dessus. on va la faire travailler, cette main. un petit sourire. Petit sourire lumineux, pour lui permettre d’entrevoir une lueur d’espoir. Pour chasser les nuages trop présents au-dessus de sa tête.
Cette main. Cette main et la peur panique que son corps tout entier devienne semblable à cette dernière. La peur que galatea confie, lui livre, sans mal. La peur que l’artiste parvient à lire dans ses yeux. t’as mal au cœur, si mal au cœur. Parce que tu sens que cette peur, cette détresse, est bien réelle. Parce que tu l’imagines, de plus en plus faible alors qu’elle l’est déjà tellement. et elle se demande, bien sûr. Elle s’interroge, sur les mots du médecins lorsqu’elle attendait dans la salle d’attente. Des mots qu’elle qui n’ont pas été entendus, heureusement. tu ne veux pas qu’elle sache qu’il t’a mise en garde, joy. Tu ne veux pas qu’elle sache ce qu’il a dit, ce qu’impliquerait le fait de lui venir en aide. Elle n’a pas besoin de ça, pas maintenant. non, non, je te le promets. Il n’a pas dit ça, jamais. elle caresse le dos de la quadragénaire, pour appuyer ses propos. Reprenant d’une voix toujours plus aimante. il n’a rien dit à ce sujet et je suis certaine que tu es très loin de ne plus pouvoir bouger. et si cela arrivait, un jour… et si cette menace planait au-dessus de sa tête… au-dessus de leurs têtes à toutes les deux… et si. Non. Tu refuses d’imaginer le pire, joy. Car ta maman a ses difficultés, de grosses difficultés, mais elle bouge, encore. Elle vit, encore. Et tu feras tout pour que cela continue ainsi. Pour que vous puissiez rattraper, au maximum, le temps perdu. Ces vingt-quatre années perdues.

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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Dim 1 Nov - 7:29


can you hear her screaming out your name ? -- @joy stevenson

Cette peur… cette peur de ne plus bouger, cette peur de devenir figée, cette peur que tout son corps cesse de fonctionner, cette peur que ses articulations se bloquent, qu’elle ne puisse plus se lever, marcher, lever le bras, ou serrer son petit trésor dans ses bras. cette peur la tétanisait, en elle, et elle se sentait trembler, avoir si mal. Elle avait mal avant même que cela n’arrive, elle avait mal à cause des terreurs qui s’insinuaient dans son esprit, elle avait mal, parce que cette consultation avait tout mis à fleur de peau. elle avait mal, et ses larmes coulaient dans les bras de sa fille, de son trésor. De la seule joie qui pouvait exister en son âme, depuis toutes ces années. ta fille que tu aurais tellement voulu élever, que tu aurais tellement voulu voir grandir. Cette fille que tu redécouvrais chaque jour, et qui était si parfaite, un véritable petit ange. Elle avait été très bien élevée, elle avait reçu de l’amour, n’avait jamais manqué de rien. de rien de vital, tout du moins. Ce qui aurait été différent, avec toi. parce que même si tu t’étais encore plus privée, tu n’aurais jamais pu lui donner tout ce dont elle aurait eu besoin… et dans ses bras, humant son parfum, tu réalisais plus encore que toutes ces années passées sans elle avaient creusé un trou dans ton cœur. qu’aurais-tu donné pour pouvoir sentir son doux parfum chaque jour de ta vie, en prenant ton petit trésor dans tes bras, peu importe son âge ? tout. Tu aurais tout donné, pour prendre ta petite puce de deux ou trois ans, pour la soulever dans tes bras, pour lui dire chaque jour qu’elle était la plus belle. tu aurais tout donné pour la voir grandir… tu aurais tout donné. mais malgré cela, elle était chanceuse. Chanceuse de l’avoir à ses côtés, là. chanceuse qu’elle ait été retrouvée, et que joy s’occupe ainsi d’elle. chanceuse, même si cela faisait d’elle un fardeau dans la vie de son petit ange. Mais elle ne pouvait pas faire autrement. il y avait une part d’égoïsme en toi, qui t’ordonnait de ne pas la lâcher, de ne pas la laisser, même si elle méritait sans doute de vivre une belle vie, sans toi. et pourtant. Pourtant, joy semblait l’aimer, vraiment. Semblait l’aimer, un miroir de l’amour que galatea avait pour son enfant. Joy semblait l’aimer, et la mère le sentait. Que ce fut dans les caresses, les câlins, les moments entre elles deux. Que ce fut dans cette visite, joy qui payait pour que la quadragénaire puisse être suivie, ou en cet instant, alors qu’elle la serrait dans ses bras, qu’elle la consolait. o… oui… tu… tu as raison… elle avait encore des larmes, galatea. Encore. parce que c’était si éprouvant. Pourtant, joy ne fuyait pas, véritable déesse, véritable reine. Pourtant, joy ne fuyait pas, et lui promettait que tout allait changer. tu l’entendais, et tu voulais la croire. Après tout, si tu étais suivie, si elle t’aidait, si elle restait à tes côtés, peut-être aurais-tu plus de force pour combattre, lutter contre cette foutue maladie ? tu… le penses vraiment ? elle avait besoin de l’entendre lui dire. Elle avait besoin d’elle.
Pourtant, elle avait peur, galatea. Elle avait si peur. si peur que son état ne s’aggrave, ne force joy à la laisser. Si peur qu’immobile, elle détruise la vie de sa fille. Si peur qu’elle l’aime moins, surtout, si jamais elle venait à s’immobilier. parce que qui pourrait aimer une femme incapable de bouger ? comme cette foutue main ? elle avait peur, galatea.
Elle avait peur, mais encore une fois, son trésor sut lire en elle, sut agir pour elle. c’était une force qu’elle ne comprenait pas, mais qu’elle ne pouvait que trouver chaleureuse. La force de sa fille, qui pouvait trouver les mots, les gestes, pour lui faire du bien, pour la rassurer. Elle y arrivait toujours, et l’handicapée ne savait jamais comment elle faisait. Mais joy savait comment la consoler. Savait comment lui faire du bien. et quand elle prit sa main invalide pour y déposer un baiser, le cœur de galatea sembla manquer un battement, tandis qu’elle avait les yeux brillants. elle… ne te dégoûte pas ? une question, pourtant, elle connaissait la réponse. Au fond d’elle. elle la connaissait. Parce que joy ne semblait jamais dégoûtée par son état, sauf peut-être envers le destin qui l’avait mise dans cette situation. Parce que joy n’était déjà pas dégoûtée de la garder contre elle la nuit, ni de se lever vers trois heures du matin pour l’aider à aller aux toilettes, à se laver les mains ensuite. ni pour l’aider, quand elle n’y parvenait pas, à se déshabiller pour entrer sous la douche, ou à l’habiller. Elle ne semblait jamais dégoûtée de lui venir en aide, petit ange. d’accord alors… o…on va… on va la faire travailler ! elle voulait y croire. et tu lui faisais confiance. elle voulait vraiment y croire… espoir qui la tenait doucement, qui revenait grâce à joy, d’autant plus que cette dernière lui assurait que le médecin n’avait pas prédit que son corps s’immobiliserait. j…je l’espère… glissa-t-elle, alors que joy lui faisait part de ses pensées sur le futur de sa maladie. mais alors… que… que t’a-t-il dit ? s… si ce… n’est pas indiscret ? indiscret… par…parce que… c’est ton… ton ami… mais… il… il a parlé… il a parlé de la consultation ? o…ou d… de vous ? je suis désolée… je… je ne veux pas… empiéter sur… sur tes relations… elle avait peur de mettre les pieds dans le plat. Elle ne voulait pas être indiscrète, elle n’estimait pas en avoir le droit. elle avait beau être sa mère, elle n’était pas sa « maman », elle ne l’avait pas élevée, elle n’avait pas été celle qui lui avait sûrement dit que tel ou tel garçon, ou telle ou telle fille n’était pas bon ou bonne pour elle. elle n’aurait de toutes façons jamais osé dire une telle chose… mais elle rêvait. Elle rêvait souvent de ces moments inexistants, durant lesquels elle aurait aimé sourire à sa fille, adolescente, en lui disant que son copain, que sa copine tu n’avais jamais été intolérante, et tu aurais élevé ta fille dans cette tolérance, en lui expliquant que garçons, filles, non-binaires, chacun pouvait aimer qui il ou elle voulait, pouvait dormir à la maison…
Des rêves qui faisaient place, la nuit, alors qu’elle était dans les bras de son enfant.
Des rêves… qui semblaient presque être réels quand elle imaginait joy et le médecin, joy et un ami, et une amie.
Des rêves qui pouvaient l’éloigner de la peur.
Pour un court instant.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Dim 1 Nov - 19:37


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

Faire face à la douleur, faire face à la maladie, faire face à un futur effrayant, faire face. Ce qu’elle n’avait pas prévu, du haut de ses vingt-quatre ans. Ce qu’elle n’avait pas envisagé, petite orpheline à la recherche de sa mère. pas celle qui l’a élevée, celle qui l’a portée. Une épreuve qui semble insurmontable, qui sera interminable. Joy l’a bien compris, à travers les mots du médecin lui expliquant que sa vie n’aurait plus jamais rien de normal. De simple. Elle l’a bien compris, en retrouvant une mère éprouvant toute la peine du monde pour faire quelques pas. Pour de relever ou bien s’asseoir. Pour énoncer quelques mots à la suite les uns des autres. Elle l’a bien compris, mais elle ne se retourne pas. Elle ne prend pas la fuite. une force que tu ne soupçonnais même pas en toi, joy. Que tu n’imaginais pas. Parce que tu caches tellement bien ce qu’il y a au fond de toi, qu’au fond, tu n’es même pas certaine de te connaître toi-même. Et galatea, elle fait ressortir cette partie de toi. Cette jeune femme forte, prête à affronter le monde entier, protectrice, aimante, capable de tout pour les personnes qu’elle aime. pour elle, en l’occurrence. Pour la quadragénaire. Et c’est injuste. Injuste de devoir prendre en charge une mère qui n’en a jamais été une. Une mère qui ne s’est jamais occupée d’elle. C’est injuste, mais gala, elle n’est pas responsable. Mais gala, elle ne rêvait que d’une chose, ne rêve encore que d’une chose, passer sa vie avec elle. et t’as de plus en plus de mal à te dire que tu pourrais le lui refuser, joy. je le pense. Ta vie sera différente, désormais. elle le pense. Comment cela pourrait-il être pire que tout ce qu’elle a vécu jusqu’à présent ? pire que l’horreur permanente ? non, elle sera là. Elle sera là pour s’assurer que la blonde ne manque de rien. Peu importe ce qui adviendra de leur relation, elle ne l’abandonnera pas.
Cette relation, déjà si belle. Malgré la peur, malgré la gêne. Cette relation, déjà si belle, parce que l’artiste sent en elle, dans son corps, dans son cœur, ce qu’elle doit faire. Comme si une petite voix venait siffler à son oreille les bons mots, les bons gestes, pour rassurer sa maman, pour protéger le cœur de l’handicapée. Ce qu’elle a fait, en déposant un baiser contre sa main. un baiser plein d’amour. Un baiser sincère. et ton cœur se serre, en percevant les larmes dans ses yeux, parce que tu vois combien c’est important pour elle. Combien elle souffre, à cause de cette main et de tout ce que ça implique. à cause de cette maladie. Et si elle avait peur de te dégoûter ? et si elle avait peur que tu ne puisses pas l’aimer ? que tu ne rêves que de l’abandonner ? à cause de sa sclérose en plaques ? ta main n’a rien de dégoûtante. ni même son corps tout entier. Il est juste fragile, ce corps. Il est juste faible, ce corps. Il a juste besoin d’aide, ce corps. Besoin de son aide, certainement. Sa voix est douce, toujours douce. Et elle acquiesce d’un signe de tête, heureuse de voir cette lueur d’espoir dans le regard de sa mère. heureuse de voir qu’elle est prête à la laisser l’aider, à la laisser faire travailler sa main.
Sa main, et peut-être plus. Peut-être qu’en prenant soin d’elle régulièrement, quotidiennement, peut-être, elle parviendra à ralentir les effets de la maladie, à contenir les symptômes. Peut-être. Et faire disparaître la peur de galatea de se transformer, peu à peu, en un poids mort. En une femme incapable de bouger, incapable de se déplacer, incapable de faire quoi que ce soit seule. un besoin d’être rassurée que tu comprends, joy. Que tu comprends, et elle désire savoir. Comprendre quel sujet le médecin à aborder en son absence. Après tout, elle est la première concernée. tout va bien. Tu as le droit de me le demander. sa main vient, tout doucement, se poser contre le genoux de sa mère, comme pour préparer ce qu’elle s’apprête à lui dire… ce qui n’a rien de facile. il souhaitait me parler à moi, en tant…qu’aidante… pour être sûr que je savais ce qu’il fallait faire… sûr que j'en sois capable… tu pèses tes mots, tu n’es pas à l’aise et ça se sent. Tu ne veux pas lui mentir, mais tu refuses aussi de lui faire de la peine. Tu refuses de lui infliger une inquiétude supplémentaire. Tout ce dont elle a besoin, là, maintenant, c’est d’être rassurée. Reprends-toi, joy. il voulait juste savoir si j'étais consciente de ce que cela implique. Rien de plus, rien de grave, vraiment. la plus jeune vient déposer sa main, avec tendresse, contre la joue de sa mère, rapprochant son visage du sien pour lui murmurer. rassure-toi… tu es si heureuse qu’elle n’ait pas entendu cette conversation. Si heureuse qu’elle ne sache pas, qu’il t’a mise en garde. Qu’il t’a conseillé de réfléchir sérieusement. Si heureuse, parce que tu tiens à la préserver. Parce que c’est comme un instinct, en toi. Parce que, que tu le décides ou non, que tu lui pardonnes ou non, cette petite étincelle d’amour, ce petit début d’amour en toi, te hurle de la préserver.

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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Mar 3 Nov - 4:35


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Douleur, faiblesse, peur. trois mots qui décrivaient parfaitement ce qu’elle avait ressenti, durant cette consultation. Qui décrivaient parfaitement ce qu’elle ressentait, en cet instant, malgré sa fille dans ses bras, les doux mots de cette dernière. douleur, parce que tu avais mal. Parce que tu avais eu du mal. Parce que cette foutue main ne se fermait pas, parce que ton cœur avait eu l’impression de se déchirer, parce que ton âme s’était effondrée. Faiblesse, parce que tu n’étais pas capable de t’en sortir seule, parce que tu avais l’impression d’être un fardeau, un poids mort dont il fallait se débarrasser. Peur, parce que tu imaginais les pires scénarios, parce que tu avais l’impression que le mieux à faire, pour sauver la vie de ton bébé, c’était de t’en séparer. Quelque chose qu’elle désirait peut-être, ou plutôt, qu’elle aurait dû désirer. mais il n’en était rien, et la peur s’estompait doucement, lentement. Il n’en était rien, parce qu’elle voyait combien joy était là. elle avait beau avoir peur de ne plus faire partie de sa vie, elle savait remarquer à quel point son bébé s’investissait. Une relation différente des autres relations mère-fille, une maternelle absente, mais aimante, lointaine, mais désireuse de se rapprocher durant des années, des décennies ; et une fille loin de sa mère, mais avec ce désir de la retrouver, qui aurait dû la détester, mais qui s’était attachée. tu savais qu’il fallait qu’elle te repousse, pour ne pas gâcher sa vie, mais tu n’en avais pas envie, tu voulais rester auprès d’elle, toujours. Pour l’éternité. Un rêve impossible à réaliser, celui que tu avais bien souvent une fois dans les bras de ta fille, quand la couette bien chaude venait épouser ton corps, en compagnie de ton trésor, qui se blottissait contre toi. oui, il fallait qu’elle se sépare de sa maman, joy, pour avoir une vie normale. Mais aucune des deux ne semblait le vouloir, ni galatea, qui se sentait égoïste, ni joy, qui était une perle, un véritable cadeau du ciel, prête à s’occuper d’elle, qui le faisait déjà presque à temps plein. d’accord… je te fais confiance. une vérité. elle mettait sa vie entre ses mains, puisque sans elle, sa vie n’était rien. elle avait passé vingt-trois ans avec une seule photo d’elle bébé, mais ne pourrait pas passer une seconde de plus loin de son enfant, maintenant qu’elle l’avait retrouvé. Parce que son cœur meurtri d’avoir dû abandonner sa fille se reconstruisait petit à petit, et qu’une nouvelle démolition n’engendrerait que déni total pour toute forme de bonheur. tu ne voulais pas t’éloigner d’elle, tu ne pensais pas en être capable, mais tu te gardais bien de le lui dire. Parce qu’elle devait décider d’elle-même. de te garder dans sa vie ou de te laisser.
Et le choix semblait presque fait. En témoignait cet acte d’une grande beauté, cet acte si puissant, un baiser sur sa main invalide. joy… un simple murmure, accompagnant l’acte, avant de lui demander si ce n’était pas dégoûtant. parce que tu te trouvais écœurante, à être ainsi coincée dans ce corps malade qui se figeait de plus en plus, dans ce corps malade, qui jouait avec tes nerfs. elle se trouvait dégoûtante, avait peur que ce soit le cas pour joy, que cette dernière ne supporte pas cette main, ne supporte pas cet aspect, cette maladie trop avancée. et encore une fois, ton bébé sut trouver les mots qu’il fallait. et entre ses larmes, un petit sourire c’est vrai ? oh… mon trésor… tu… tu n’imagines pas combien cela me rassure. véritablement. Une peur qui s’amoindrissait, même si elle ne pouvait pas complètement disparaître ! et en écho à ses paroles, galatea ne put qu’acquiescer. Le futur de cette main n’était pas encore écrit dans la pierre. tu n’y croyais pas vraiment, mais tu étais emportée par l’espoir de ta fille. et par ce projet, de faire travailler sa main, espérant qu’un jour, elle bouge mieux. Parce qu’elle le sentait, gala. elle sentait que sa fille avait compris à quel point la peur d’être figée, d’être fardeau, était grande en elle. ton bébé était une femme très intelligente, et empathique. Elle le voyait, elle le ressentait. et galatea ne put que fondre doucement face à ses paroles. Parce que joy savait la rassurer. Face à ses gestes. Parce que joy savait comment la tenir, pour lui apporter réconfort.
elle était véritablement un ange. qu’elle ne méritait pas. sans doute ce que le médecin avait dit, s’il avait parlé d’elle. sans doute ce que le médecin avait dit, pensait-elle, presque affolée. Des questions qui se retrouvèrent énoncées. La peur qui se retrouva palpable, dans sa voix. Et une lionne qui se retrouva à jongler avec les mots pour ne pas l’effrayer. oh… mon bébé… je… je suis sûre qu’il t’a dit que… que ce serait… très dur… je… je vais gâcher ta vie… elle baissa la tête. en dépit. égoïsme doucement repoussé, elle n’avait pas pu s’empêcher de dire ceci, de relâcher ce qui lui abîmait le cœur. je… que lui as-tu dit ? t… il a conseillé de… de… il… il ne veut pas que… je reste avec toi ? il a peur pour toi ? des suppositions, une galatea effrayée. désolée je… je n’arrive pas à être rassurée… je… si tu restes… si tu t’occupes de moi… je… je vais… je vais… gâcher ta vie… je suis une mauvaise mère… des paroles dures. Dures envers elle.
Parce qu’elle y croyait.
Elle était une mauvaise mère.
Elle ne méritait pas un tel ange.


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Message Sujet: Re: the fight must go on - joyatea   the fight must go on - joyatea - Page 2 Empty Mer 4 Nov - 14:26


one step closer, closer to the light, no matter where we're going, i'll be by your side and everything we used to know, crashed into the great unknown, one step closer, we're gonna be alright. -- @galatea thorn

Son souhait, son plus grand souhait, serait de pouvoir absorber sa peine. Absorber toute la tristesse qu’elle parvient à lire dans le regard de sa maman. Mais cette tristesse, elle est grande. Elle est beaucoup trop grande, beaucoup trop puissante, beaucoup trop profonde, pour pouvoir être absorbée par une fille si jeune. cette tristesse, elle est le fruit d’une vie entière. D’une vie en tant qu’esclave sexuelle, objet des hommes qui ne font que se servir, encore et encore d’elle. Pour l’abîmer, pour la briser. D’une vie avec un rêve, un seul désir, celui de pouvoir élever son bébé, cette petite fille, accident de la vie, cadeau de l’amour. Un rêve sans lendemain, un rêve mort-né, quand la mère et la fille ont été séparées. Pour l’esseulée, pour la casser. D’une vie enchaînée par la maladie, par la sclérose en plaques. Un corps hors de contrôle, des douleurs, des tremblements, des gestes amoindris et une force affaiblie. Pour terminer, pour la tuer. mais t’es arrivée, joy. In extremis. T’es arrivée dans sa vie, sans crier garde, et tu refuses de la laisser mourir. Tu la tiens, à présent. Tu la tiens et tu la retiendras jusqu’à la fin. la fin.
Une pensée qui l’effraie. Qui l’effraie plus encore, à l’entente des craintes de sa mère. une pensée qui l’effraie plus encore, parce qu’elle n’imaginait pas que cette consultation lui ferait autant de mal. Parce qu’elle n’imaginait pas qu’elle serait si triste, si blessée, après cette consultation. t’as certainement sous-estimé l’ampleur de la maladie, Joy. Parce que la quadragénaire est obligée de vivre avec depuis quinze années. Quinze années éprouvantes. Quinze années à s’affaiblir, jour après jour. elle s’en veut, joy, de lui avoir infligé cela, mais sait aussi que c’était nécessaire. Nécessaire pour la suite. Pour imaginer l’avenir plus sereinement. Ce qu’elle tente de lui faire comprendre par tous les moyens, la rassurant comme possible, en lui affirmant que sa vie changera. En déposant un baiser empli d’amour contre sa main. une main qu’elle est prête à chérir, comme à la chérir, elle, toute entière. Elle fait tout, pour l’aider à se remettre de cette consultation, l’artiste. Elle fait tout, mais il y a quelque chose qu’elle ne contrôle pas, les mots du médecin.
Ce n’est pas bon pour elle, mais elle s’affole, galatea. Elle s’affole et ses sombres pensées transparaissent. La peur d’être seule, de nouveau. D’être abandonnée, à présent. Mais la peur de gâcher sa vie, la peur d’être une charge trop lourde sur les frêles épaules de sa fille. et quand tu l’entends, quand t’entends cette question « il ne veut pas que je reste avec toi ? », tu sens ton cœur se briser en un million de morceaux, joy. Tu sens ton cœur souffrir, rien qu’en imaginant combien elle, elle doit avoir mal. regarde-moi… une caresse contre sa joue, encore, relevant le visage de sa maman jusqu’à elle. ne dis pas ça. un baiser contre son front, déposé avec toute son affection. oui, il m’a dit que ce serait difficile, c’est vrai. Et… peut-être que je n’ai pas encore complètement conscience de ce que cela implique… de ce que sera sa vie. je ne sais pas comment cela se passera pour nous, je n’ai pas réfléchis... J’ai besoin d’un peu de temps pour réaliser. Mais… mais quand ton regard se plonge dans le sien, tu voudrais juste la protéger du monde entier, l’emmener loin. mais ce dont je suis sûre, c’est que nous avons été séparées durant vingt-quatre ans et que je ne laisserai pas une minute de plus se mettre entre nous. ses bras reprennent leur place autour de galatea, naturellement, alors qu’elle reprend. je sais ce que cela fait de… se sentir abandonnée… et je ne t’abandonnerai pas sous prétexte que tu es malade. et même si elle t’a abandonnée, tu ne lui feras jamais subir le même sort. Parce qu’elle n’est pas une mauvaise mère. parce qu’elle n’a simplement pas eu le choix. Tu ne l’abandonneras pas, parce que tu serais un monstre, d’abandonner une femme aussi malade. Parce qu’elle a besoin de toi.
Parce qu’elle est ta maman et qu’elle a besoin de toi.


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