Temptation of evil - Cassey

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{ temptation of evil }
crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

De tous les deux, il a toujours été celui qui tenait tant aux règles,
il est aussi celui qui risque, chaque fois, de les enfreindre.
C’est lui qui a affirmé qu’ils devaient maintenir cette distance entre eux, cette relation n’étant que celle de deux amants. Cassey, elle n’a fait que se plier à sa volonté. Peut-être aussi parce que, au fond, elle aussi, en était arrangée. Elle a pris trop souvent le risque de se révéler aux hommes qu’elle a pu fréquenter, jusqu’à ce qu’ils finissent un jour par l’abandonner. Avoir cette relation légère, sans aucun engagement, lui donne la sensation de la contrôler. Mais elle ne peut pas non plus mettre de côté celle qu’elle est. Alors, devant sa question, elle acquiesce, un fin sourire aux lèvres. – Oui, bien sûr. Et si je n’en avais pas envie je te le dirais à ce moment-là mais… je n’ai rien à cacher. elle dit, elle affirme, presque trop sûre d’elle. Il y a bien quelques secrets qu’elle garde pour elle. Mais la belle antiquaire n’y songe même pas à cet instant. Moins encore alors que lui, enfin, commence à s’ouvrir à elle. Il ne parle que de son métier mais c’est déjà bien plus que ce à quoi il l’a habituée. – Je ne crois pas que tu puisses être ennuyeux à mourir quelque part. fait-elle remarquer, mi-sérieuse, mi-charmeuse. Un petit rire s’échappe ensuite de ses lippes avant qu’ils ne finissent par sortir de la voiture… comme si c’était le moment pour qu’il lui prouve qu’il n’a rien d’ennuyeux. À peine arrivés à l’intérieur de la villa, quelques regards sont braqués sur les deux amants mais c’est sur lui qu’elle focalise toute son attention. Ils se séduisent, l’un l’autre, ils se cherchent comme ils savent si bien le faire. Elle ne prend pas ses paroles véritablement au sérieux, Cassey, parce qu’elle connaît les hommes dans son genre. Ils sont généralement bien trop beau-parleurs. Elle le sait bien, la jolie blonde, car ce sont souvent ceux-là qui l’attirent… ceux qui jouent beaucoup trop bien avec la gente féminine. Mais elle est heureuse qu’il se montre aussi… proche d’elle. C’est toujours plaisant d’avoir ainsi son attention. Même ici, entouré de toutes ces personnes  qu’il connaît, il reste à ses côtés. Il lui donne un aperçu de tout ce beau monde en lui offrant la possibilité de faire des connaissances qui intéresseraient la jeune antiquaire. – Je veux bien le rencontrer. confirme-t-elle juste avant de porter son verre jusqu’à ses lèvres. Les rétines emplies de cette lueur malicieuse, la belle lui affirme d’une voix joueuse. – Je vais bien le voir par moi-même. elle le taquine, elle s’amuse avec lui. Mais elle n’irait pas flirter avec un autre homme sous ses yeux. Même si elle ne lui doit aucune exclusivité, elle garde un minimum de décence. Occupée à le dévorer du regard, Cassey tente toutefois d’oublier de contenir ses ardeurs pour le suivre jusqu’à cet homme. – Ravie de vous connaître. déclare-t-elle avec un joli sourire sur les lippes. Elle assiste à leur petite joute verbale sans un mot, lui vient seulement à l’esprit le fait que Luis disait vrai… il n’amène personne à ces soirées. – Plutôt une boutique. D’ailleurs, je trouverais presque vexant qu’un homme visiblement passionné par l’art ne s’y soit jamais arrêté. elle affirme, sûre d’elle, loin de se laisser déstabiliser. Ses paroles déclenchent un rire de son interlocuteur qui reprend. – Oh, je vois. Vous avez l’air d’avoir du caractère. Ça tombe bien, c’est ce qu’il faut pour tenir Santiago. Comme si c’était à elle de le faire. Mais elle lui répond par un sourire avant que la conversation ne s’enchaîne. Il évoque les époques qui ont son affection, elle lui décrit quelques objets d’art qui pourraient lui plaire. Ils finissent même par conclure qu’ils devraient se revoir, d’ici quelques jours, pour qu’il lui présente des pièces qui pourraient l’intéresser. Les saluant une dernière fois, l’homme finit par s’éloigner, pour les laisser en tête à tête. – Je dois te remercier… de m’avoir emmenée. J’ai hâte de voir ce qu’il va me montrer. dit-elle avec reconnaissance. Si loin de se douter de la vérité qui se cache derrière toutes ces connivences.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Elle ne voit pas le temps passer.
Avec Luis à ses côtés, c’est rarement arrivé. Il a le don pour combler les envies insatiables de la princesse. Loin de se contenter de leur première promesse, celle de se contenter d’étreintes charnelles. Ils deviennent de plus en plus proches, tous les deux, si bien qu’elle commence tout doucement à le considérer comme un ami. Un ami avec lequel elle s’octroie quelques bénéfices. Mais la belle antiquaire n’imaginait pas qu’il pourrait lui donner des opportunités pour sa boutique. Elle l’a suivi jusqu’à cette réception pour lui rendre service ; parce qu’elle avait envie de le voir aussi. Mais sûrement pas pour faire des affaires, et pourtant… elle lui est reconnaissante du coup de main apporté. Aussitôt seule à seul, elle en profite ainsi pour le remercier. Il lui offre une chance qui peut beaucoup lui apporter. Elle pourrait presque culpabiliser, de l’avoir autant délaissé, au profit d’un parfait étranger. Cassey, t’es si loin de te douter. Si loin de te méfier. Trop intrépide, trop candide, peut-être juste trop stupide. Victime de ta naïveté autant que de l’esprit malin de Luis. Victime de toi-même autant que de lui. Loin d’imaginer ce qui est en train de se découler, ces manipulations dont elle fait l’objet, elle écoute son amant avec un joli sourire sur ses lèvres rosées. Il paraît satisfait, lui aussi, content pour sa maîtresse. – J’en suis sûre. clame-t-elle, un peu rêveuse, avant de laisser échapper un rire amusé devant les paroles suivantes du jeune homme. Elle a bien senti, plusieurs fois, le regard de l’homme d’affaires se perdre sur elle. Mais tu n’y as guère accordé d’importance en vérité, t’es sûrement trop habituée. T’as l’habitude de retourner la tête du sexe opposé. Mais toujours si loin de te douter, que  cette fois, tu n’es qu’un jouet. Une marionnette dont il usera et abusera pour mieux réaliser tous ses souhaits. Cassey, t’es qu’un objet ; une jolie poupée, qui va vite regretter cette soirée.  Les prunelles rieuses, les lippes malicieuses, la jeune femme ne rebondit pas sur l’intérêt de leur interlocuteur car il n’y en a qu’un ici, en vérité, qui fait accélérer les battements de son cœur. – D’ailleurs, je suis désolée, si je t’ai un peu délaissé. Je ne pensais pas que la discussion allait autant m’intéresser. Prise dans leur conversation, Cassey, de tout le reste, elle a fait abstraction. Il en est toujours ainsi avec sa passion. Passionnée, tu l’ess, pas seulement avec ton métier. Aussi par l’homme qui se tient en ce moment même à tes côtés. Les opales qui le dévorent, elle le contemple avec un tendre sourire qu’elle s’efforce de masquer derrière le cristal entre ses doigts. Elle boit une gorgée du liquide doré quand elle entend la question de Luis à son sujet. C’est très rare qu’il vienne à l’interroger. Son attitude paraît l’avoir intrigué, ou bien, c’est pour appuyer le pacte qu’ils ont auparavant échangé. – Hum, ça dépend ce que tu entends par souvent. Car ce n’est pas tout à fait le genre d’endroits où elle passe ses soirées. Mais elle y est coutumière, habituée depuis l’enfance. – J’y allais plus régulièrement quand j’habitais à L.A. Surtout pour faire plaisir à mon père. et elle avoue la princesse, sans en avoir l’air, le sang royal qui coule dans ses veines. Nouvelle gorgée de champagne siroté, elle finit par ajouter. – Mais je t’avoue que j’ai vite tendance à m’y ennuyer. Ses mots sont innocents, ses azurs beaucoup moins. Elle le contemple, Luis, elle le défie du regard de l’aider à n’pas s’ennuyer. Il lui a bien promis qu’ils s’amuseraient.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Elle pourrait presque croire qu’il est jaloux. Presque.
Il n’a jamais été question d’exclusivité entre eux. Ni d’aucune forme d’engagement que ce soit. L’un comme l’autre, s’il y a bien une chose qu’ils ont en commun, c’est leur indépendance. Luis, il a tout de suite su lui faire comprendre qu’il choisira sa liberté à n’importe quelle femme. Qu’il les choisira toutes plutôt que l’une d’entre elles. Il paraît farouchement tenir à son célibat, hermétique à l’amour et aux sentiments qu’il juge superflus. C’est différent pour la jolie blonde. Toi, tu prônes ta liberté. La peur au ventre de devoir t’engager. Parce que, précisément, tu sais que tu ne le fais pas à moitié. Quand tu donnes ton cœur, c’est tout entier. Sans protection, sans faux-semblant, sans rien pour te préserver. C’est bien pour cette raison que tu n’es pas prête à le faire, pas maintenant, peut-être jamais. Elle ne veut pas souffrir, pas encore. Encore moins avec un homme à femmes qui les enchaîne sans états d’âme. Mais ses sentiments restent entiers, aussi authentiques qu’elle l’est. Alors elle ne peut pas s’empêcher de sourire en voyant Luis jouer à l’amant possessif. Elle ne le prend pas au sérieux, pas réellement, mais elle agit comme si. Comme si elle lui devait des comptes ; comme s’ils représentaient véritablement quelque chose l’un pour l’autre. Parce que t’es comme ça, Cassey. Tu donnes tout, même quand tu ne veux rien donner. T’es entière même si c’est pour finir avec le cœur brisé. Elle ne peut pas concevoir de montrer le contraire de ce qu’elle est à l’homme qu’elle fréquente en ce moment. Elle lui a déjà offert l’exclusivité même en refusant elle-même l’engagement qui va de paire. – Oh, ne dis pas n’importe quoi, bien sûr que je préfère ta compagnie. elle lui assure, en se mordillant la lèvre inférieure alors que ses doigts délicats viennent chercher les siennes. Elle ne l’embrassera pas, pas comme ça, entourés de monde, comme s’ils formaient un couple qui n’existe pas. Mais son attitude parle pour elle. Les prunelles qui le dévorent, ses phalanges qui le cherchent ; elle a besoin de le regarder, elle a besoin de le toucher. Un sourire amusé finit par naître sur le visage de la belle quand elle entend le compliment du séducteur à son égard. – Et tu ne m’as pas vue quand je suis en plein travail. elle affirme, la voix taquine, alors qu’il tente pour la première fois d’en savoir un peu plus sur elle. C’est son attitude, si naturelle, qui semble intriguer le jeune homme sans qu’elle ne sache très bien ce qu’elle a pu faire de spécial. Les yeux rieurs, elle laisse échapper un rire de ses lèvres quand il semble imaginer sa vie californienne. – Est-ci si surprenant ? demande-t-elle, un brin amusée, quoique intriguée de le voir si étonné. Cassey, t’as des allures princières. Mais, parfois, aussi aventurières. Tu peux être capricieuse et exigeante un jour, intrépide et insouciante le lendemain. Cassey, t’es un paradoxe à toi toute seule. Il y a peu de personnes qui s’en rendent compte, peu de personnes qui ont affaire aux deux fragments de ton âme. Luis, elle ne sait pas réellement quelle image il a d’elle. Celle de la femme légère, peut-être, qui suit ses envies sans jamais laisser la raison reprendre le dessus dans sa tête. Pourtant, elle n’est pas seulement cette fille-là. Elle es bien plus complexe, plus compliquée aussi que cela. – Important, je ne sais pas… il est réalisateur de films. elle précise, les images des différents tournages auxquels elle a pu assister qui reviennent à son esprit. Suivant son amant jusqu’au bar, elle prend une nouvelle commande avant que ses prunelles ne retrouvent bien vite les siennes. Un petit sourire sur les lippes, elle l’écoute, guère surprise par ses dires. – Toi et une orgie, comment pourrais-je m’ennuyer ? elle déclare dans un nouveau sourire. Elle ne serait pas contre l’idée de voir des hommes d’affaires très sérieux commencer à lâcher prise mais, mine de rien, elle reste sur ses gardes, Cassey. Elle sait qu’elle ne connaît personne dans un endroit pareil, elle se doit de garder conscience. Plus équilibrée qu’elle n’en a l’air, elle sirote tranquillement sa coupe de champagne, sagement. C’est Luis qui glisse derrière elle, sa main contre la taille svelte de la nymphe, il fait tout pour la troubler. Attentive, elle écoute silencieusement les différentes propositions offertes alors qu’elle sent son souffle venir caresser sa peau frissonnante. Il fait tout pour la déstabiliser, Luis, elle le sait pertinemment. – Hum, toutes tes propositions ont l’air intéressantes. elle finit par se tourner, de sorte qu’elle se retrouve tout près de lui. Ils sont presque collés alors qu’elle plonge ses océans dans ses iris. – Le tour en yacht ne me déplairait pas… mais tu ne crois pas que c’est un peu tôt pour s’échapper de sa soirée ? Elle ne voudrait pas qu’il ait d’ennuis. Si seulement c’était réciproque pour Luis.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Elle ne devrait pas agir de cette manière,
elle ne devrait pas avoir de tels gestes,
elle ne devrait pas lui donner de la tendresse,
elle ne devrait pas agir comme une femme face à l’homme qu’elle aime.

Mais, Cassey, elle n’essaie pas de contrôler sa façon d’agir. Elle se laisse emporter par son instinct autant que par ses envies. L’envie de le frôler, l’envie de le toucher, l’envie de s’en rapprocher. Toujours un peu plus ; toujours un peu trop. Les mains entrelacées à celles de son amant, la princesse lui adresse un sourire éblouissant. Il ne maintient pas plus de distance qu’elle, Luis. Bien au contraire, c’est lui qui l’a entraînée jusqu’à cette soirée mondaine. C’est lui, encore, qui l’attire jusqu’au comptoir pour tenter d’en obtenir un peu plus sur la belle. Un petit air malicieux sur le coin des lèvres, elle le contemple avec amusement quand il affirme qu’elle a la même expression lointaine quand elle est en train de lire un bouquin. Amusée, certes, mais surprise aussi, qu’il ait pu remarquer un détail aussi anodin. – Tu m’observes à ce que je vois. déclare-t-elle avec un sourire espiègle. Ils se sont promis de ne dépasser aucune barrière. Il n’empêche que le séducteur commence à la connaître bien, un peu trop mieux. Un constat troublant mais, néanmoins, empreint de quelque chose de touchant. La jeune femme garde le silence pour boire une gorgée de champagne alors qu’il tente d’obtenir plus d’informations à son égard. Elle laisse échapper un rire spontané quand il l’imagine actrice, sans pour autant lui donner une réponse, qu’elle soit négative ou positive. Luis, pourtant, insiste davantage jusqu’à obtenir le métier de son père… elle secoue les épaules avec nonchalance. – Il se pourrait que je m’y sois essayée. et elle reprend, très vite, pour l’empêcher de répondre tout de suite. – Ce n’était rien d’exceptionnel, crois-moi. Pas du genre à minimiser ses talents, Cassey, elle sait se mettre en valeur. Mais les deux, trois films auxquels elle a participé n’en avaient pas énormément. Il y en a même un où son personnage n’a pas survécu aux quinze premières minutes. Pourtant elle y croyait, à l’époque, elle en rêvait. Seulement sa vie a pris un autre tournant qu’elle préfère aujourd’hui. Parce que tu n’es plus tellement cette gamine friande de paillettes. T’es devenue plus naturelle, peut-être bien plus authentique. Plus que le regard des autres, tu te laisses guider seulement par tes envies. Seulement par ta soif de vivre. C’est bien pour cette raison qu’elle se laisse plonger dans cette réception un peu particulière sans aucune crainte. Elle a bien trop le goût du danger pour l’éviter. Elle aime bien trop le risque pour y résister. La description de son interlocuteur la fait sourire mais moins encore que la retenue qu’il affiche. Il semble être l’un des rares capables de garder leur self-control, Luis. Pour autant, ce n’est pas cette vision qu’elle, elle peut avoir de lui. – Parce que ce n’est pas ton cas ? elle le taquine, le sourire empreint de malice. Parce qu’avec toi, il a bien du mal à résister. Il te suffit d’un sourire, un regard envoûtant, pour le charmer. Une emprise qui, tu dois bien l’avouer, te plaît. Même beaucoup trop en vérité. Comme pour le prouver, le jeune homme n’attend plus longtemps pour se rapprocher d’elle, trop, beaucoup trop pour qu’elle garde les idées claires. La poupée se laisse charmer, victime consentante du désir qui vient la submerger. À peine tournée vers lui, ses azurs se noient dans les siens sans retenue. Elle pourrait bien s’égarer, Cassey, si elle n’est pas déjà perdue. La main de son amant contre la finesse de sa taille, ses lèvres contre sa peau parfumée, elle frissonne à son seul baiser. – Fais vite. murmure-t-elle juste avant de s’échapper. Elle suit les instructions du ténébreux pour rejoindre, grâce au chauffeur, le yacht club quelques minutes plus tard. Elle l’attend sagement, la sirène, pour embarquer avec lui à bord de ce bateau luxueux sans se poser de questions. – Bien sûr. lui assure-t-elle juste avant qu’ils ne s’avancent ensemble jusqu’au navire pour monter à bord. À peine arrivés sur le pont supérieur, Luis prend ses aises alors qu’elle observe les lieux avec admiration. Elle finit par poser son sac à main sur un siège avant de se tourner vers lui. – J’ai fait l’amour sur plus petit bateau que ça. lui affirme-t-elle d’une voix taquine. Ta manière à toi de le taquiner mais, aussi, de lui faire réaliser. Tu n’as pas besoin d’être entourée de luxe pour profiter de la vie. Tu n’as pas besoin de richesse pour suivre tes envies. T’es une princesse, Cassey, mais t’as surtout un goût prononcé pour le risque. Et braver tous les interdits. Saisissant la coupe en cristal tendue par Luis, elle attend qu’il se serve à son tour pour trinquer avec lui. – Je trinquerais… aux belles surprises. Parce qu’il en est une, Luis. De plus en plus.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Elle n’y aurait jamais cru la première fois.
La première fois qu’il est entré dans sa boutique, il était seulement ce client un peu trop charmant. Séducteur invétéré, il a su l’envoûter. L’intriguer, aussi, ce qui est loin d’être aussi facile. Elle s’est rendue chez lui avec l’envie d’en obtenir davantage sur Luis ; peut-être même plus que celle de finir dans un lit avec lui. Mais elle n’imaginait pas que le jeu prendrait une telle tournure. Elle n’imaginait pas que, lui, pourrait s’y perdre sans le vouloir. En vérité, sans même, le savoir. Car, toi, tu remarques bien qu’il est de plus en plus curieux à ton égard. De plus en plus intrigué par toi. Peut-être, au fond, de plus en plus attaché à toi. Il joue à un jeu dangereux, Luis, ce jeu qu’il t’a lui-même interdit. Le papillon en a conscience, elle, parce qu’elle s’y est déjà essayée. À la tentation de l’attachement, elle s’est déjà risquée. Elle sait comment s’en préserver, Cassey, elle a le cœur trop bien cadenassé. C’est bien pour cette raison que, malgré tous ces rapprochements, elle maintient ses sentiments à distance de son amant. Un simple sourire sur ses lèvres rosées, la belle accepte toutefois de répondre aux interrogations qu’il peut se poser. Elle laisse échapper un rire léger aux paroles du jeune homme en penchant la tête avec nonchalance. - Ça doit être ça. Hollywood ne sait pas ce qu’elle a perdu. elle affirme, avec malice, loin d’être sérieuse. Elle ne regrette en rien ce début de carrière en tant que comédienne, bien plus douée qu’elle est comme antiquaire. Finalement, la conversation vient à se détourner, au sujet des dérives de cette soirée. Le don Juan paraît extrêmement bien les connaître, bien qu’il n’en soit pas friand. Il fait même mine d’être vexé lorsqu’elle sous-entend qu’il pourrait s’y complaire. Un sourire taquin sur les lèvres, Cassey le contemple de ses prunelles espiègles. - Non, je crois que tu aimes bien trop les séduire. elle l’a remarqué avec elle-même, Cassey, parce qu’il est comme elle. C’est peut-être en ce point qu’ils se sont tout de suite rejoints. Là où il était seulement un homme attirant, elle a découvert au fil de leurs jeux un partenaire à sa hauteur dans l’art de la séduction. Douce attraction qu’il est devenu, Luis, il aime jouer autant que toi aux jeux interdits.

C’est ainsi que les deux âmes décident de s’enfuir,
pour ne retrouver plus qu’elles, et toutes leurs envies.

À bord du sublime yacht emprunté à celui qui semble visiblement être un ami proche de Luis, la princesse admire la beauté des lieux sous ses iris. Elle se laisse envahir par les souvenirs, les images de la dernière nuit qu’elle a passée à bord d’un navire, elle pense à lui, quelques instants, Toby. Mais son amant la ramène rapidement dans le présent. - Je ne demande qu’à voir. déclare-t-elle d’une voix amusée, les paroles pourtant empreintes de sincérité. Cassey, tu ne demandes qu’à être surprise. Être éblouie. Être prise au dépourvu. Et t’as peut-être trouvé la personne parfaite pour y parvenir avec Luis. Elle trinque avec le jeune homme, sourire aux lèvres, si loin d’imaginer tout ce qu’il a en tête. Les opales rêveuses viennent admirer quelques instants le jacuzzi avant de découvrir avec surprise le petit sachet qu’il sort de la poche de sa veste. Un petit rire s’échappe de ses lèvres alors qu’elle décide de reposer son verre. - Je m’occupe du jacuzzi et toi du reste. elle ne saurait même pas, en vérité, rouler un joint. Elle n’est pas vraiment consommatrice en vérité, Cassey, mais elle ne sait pas les refuser. La dernière fois qu’elle en a fumé un, c’était avec Peyton. Approchant du fameux jacuzzi, la poupée se charge de l’occuper, et, très vite, de se déshabiller. Ses escarpins d’abord dont elle se détache un à un, puis c’est sa robe qu’elle commence à dénouer très lentement. Les opales tournées vers son amant, elle la fait tomber à ses pieds dans un léger bruit de froissement ; sans le quitter des yeux, pour continuer de le charmer. - Tu as fini ? elle demande, la voix sucrée, le sourire enjôleur. Son attention attirée, elle en profite pour le charmer en retirant la dentelle fine qui habille ses courbes féminines. - Parce que moi, bientôt. qu’elle dit comme pour qu’il comprenne qu’elle ne l’attendra pas. Car elle sait, Cassey, qu’il la rejoindra.