Temptation of evil - Cassey

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{ temptation of evil }
crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Et les limites, doucement, disparaissent,
et les précautions, lentement, cessent.
Elle commence à lui faire confiance. À le laisser prendre de plus en plus de place au sein de son existence. Luis, peu à peu, s’impose comme une évidence. S’il n’a été d’abord qu’une simple attirance qu’elle a eu envie d’assouvir, elle lui accorde progressivement cette importance dans sa vie. Ce soir, pour la première fois, elle accepte de se rendre à une fête officiellement à son bras. Une invitation qui déroge à toutes leurs précautions, à toutes les règles qu’il a lui-même instauré entre eux. Comme s’il prenait plaisir, le séducteur, à voir combien il peut facilement l’attirer au plus près des limites. C’est lui qui a voulu se rendre à cette soirée à ses côtés alors même qu’il est, celui des deux, celui qui semble le plus inquiet de trop s’en rapprocher. Mais peut-être que c’est facile pour lui, peut-être qu’il peut continuer à se lier à elle sans pour autant s’y attacher. Peut-être qu’il sait maintenir la distance suffisante entre elle et son cœur pour que les frontières ne soient jamais dépassées.

C’est différent pour toi, Cassey.

Cassey, elle est entière. Elle se livre, à cœur ouvert, sans se poser de questions. Sans tenter, surtout, de préserver ses sentiments. Persuadée qu’elle est, de contrôler le jeu, alors que son cœur la porte bien plus aisément que sa raison. Elle se lance, à corps perdu, dans cette relation, attirée par lui comme un papillon par la flamme. Mais le papillon risque de s’y brûler les ailes, et elle ne le sait même pas. Elle ne le voit même pas. Alors qu’elle le laisse s’imposer toujours davantage dans sa vie. Au point, ce soir, d’accepter d’aller à cette soirée avec lui. Au point, aussi, de lui avoir confié pour la première fois l’adresse du lieu où elle vit. Comme un signe de confiance qu’elle lui donne, sans en avoir l’air.

Comme un signe de confiance que tu risques de regretter,
sans même t’en douter.

Pour l’occasion, elle n’a pas eu besoin de rester des heures posée devant sa garde-robe. Elle sait précisément quelle tenue porter, celle dont il lui a fait cadeau. Le tissu soyeux, la griffe reconnaissable d’un grand couturier, la robe est sublime, à la fois raffinée et glamour. Elle lui laisse entrevoir le standing de la soirée et de ses invités. Ils ne vont pas n’importe où ce soir. La jolie blonde n’en sait pas plus mais se prête au jeu sans tenter de le questionner. Les interrogations fusent dans son esprit curieux mais elle sait trop bien, Cassey, se laisser porter. Le maquillage impeccable, sa longue chevelure parfaitement coiffée, la princesse est prête pour cette mystérieuse soirée. À l’heure, sûrement parce qu’elle n’a pas hésité pour sa tenue, elle quitte son appartement quand elle reçoit l’appel de son amant. Du haut de ses talons vertigineux, la belle avance à pas feutrés jusqu’à la voiture luxueuse garée devant son immeuble, croisant vite le regard du ténébreux. Élégant, raffiné, il est extrêmement séduisant… comme trop souvent. – Bonsoir, bel inconnu. elle sourit sincèrement, puis plus malicieusement lorsqu’elle entend son compliment. Elle a plutôt la sensation que c’est lui qui a sorti le grand jeu. – N’est-ce pas ? Celui qui me l’a offerte a très bon goût. déclare-t-elle alors qu’il saisit sa main pour l’embrasser. Galant, comme toujours, il la surprend plus qu’elle ne l’admettrait. Sans se faire prier, la jeune femme pénètre à l’intérieur de la voiture, puis tourne aussitôt ses azurs vers lui. – La robe, la voiture avec chauffeur… j’ai l’impression que cette soirée est très importante pour toi. et elle ne soupçonne pas, pourtant, à quel point elle l’est. Naïve Cassey, elle plonge la tête la première dans un piège insoupçonné.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Loin de se poser mille questions,
c’est avec légèreté qu’elle a accepté son invitation.
Loin de se douter, Cassey, de l’enfer dans lequel elle vient de plonger.
Elle est de celles qui se laissent porter par leurs ressentis, par leurs désirs, par leurs envies ; elle est de celles qui se laissent guider par la vie. Elle ne s’interroge pas sur les véritables intentions de Luis ; est à peine surprise de le voir déroger à ses précieux principes. Car la jeune femme est trop entière, pour envisager un quelconque piège. Elle se dit, naïvement, qu’ils se voient de plus en plus souvent, qu’elle est devenue un choix évident. Si elle se fie à la robe qu’il a choisi, à la tenue qu’il porte, à cette voiture avec chauffeur, elle peut aisément se rendre compte que ce n’est pas n’importe quelle soirée. Qu’elle est de celles où l’on ne peut venir qu’accompagné. Elle ignore si le séducteur a d’autres conquêtes, c’est là une question qu’elle refuse de laisser entrer dans sa tête. Mais, eux, se fréquentent régulièrement ; de plus en plus souvent ; alors, bien sûr, qu’il a pensé à elle.
N’importe quel homme, à sa place, penserait à elle.

Et t’es si loin de te douter,
de la cruelle vérité,
papillon trop occupée à virevolter,
tu pourrais bien finir par te brûler.

Si loin d’imaginer, la naïve, combien elle est dupée. Trop envoûtée par ses sourires charmeurs, par ses compliments de beau-parleur, elle ne met guère longtemps à lui offrir, son si joli sourire. – Tu n’es pas mal non plus. elle le complimente à son tour, plus que sincère. Il est toujours attirant mais, ce soir, il semble encore plus… captivant. Il a ce mystère qui plane au-dessus de lui, cette aura qui lui donne envie d’en savoir encore plus. Et, peut-être que cela va être le cas, grâce à sa présence à son bras. Assise à ses côtés dans la voiture luxueuse, les océans ancrés sur lui, elle l’écoute avec attention lui expliquer les enjeux de cette soirée tant attendue. Il parle de ses amis mais, également, d’investisseurs pour son travail. Un sujet, dans sa bouche, beaucoup trop rare. Suffisamment pour que la jolie blonde soit interpellée, mais toujours loin de se douter de la réalité. Un petit sourire empli de malice apparaît sur ses lèvres rosées. – Je suppose que c’est pour cette raison que tu voulais que je t’accompagne. Pour les rendre jaloux, pour les charmer. Pour faire une belle impression à tous les hôtes de la soirée. Car elle connaît ce monde, Cassey, elle y a grandi. Elle sait que tout est une question d’apparences. Et, pour l’image comme pour la femme à son bras, il s’agit pour chaque homme d’avoir la plus belle pour lui. – Tu ne me parles pas beaucoup de ton travail… en fait, je me rends compte que je ne sais même pas exactement ce que tu fais. elle laisse échapper, agrémentant ses paroles d’un rire léger. Insouciante Cassey, elle ne réalise même pas combien ses mots sont révélateurs ; combien ils devraient l’être. Non, elle ne s’en doute pas, trop frivole, trop légère.
Trop dangereuse pour elle-même.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

C’est son regard qu’elle voit le premier.
Ses grands yeux bleus qui rappellent la pureté des glaces boréales, ses grands yeux bleus si profonds que l’océan s’y perdrait aisément. Elle, s’y perd, constamment. Elle s’y perd chaque fois qu’ils la dévorent, comme autant de compliments silencieux qu’ils murmurent à sa porte. Elle aime sentir ses saphirs immenses la scruter, de cet air un peu troublé, mais toujours assuré. Elle aime, indéniablement, sentir combien elle lui plaît ; qu’il la contemple comme si elle représente exactement ce qu’il voudrait. Ce qu’il voulait, probablement, pour cette soirée. Le papillon virevolte à ses côtés, la robe sublimée suivant chacun de ses gestes. Elle s’engouffre sans hésiter avec lui dans cette voiture avec chauffeur, bien décidée à profiter de la soirée, mais pas encore autant que de lui. De ses opales azurées, elle l’observe, elle aussi. Elle ne peut pas faire autrement que remarquer combien il est élégant, encore moins son charme habituel renversant. Elle lui adresse un sourire enjôleur lorsqu’il affirme qu’il avait envie de la revoir également. Elle n’a aucun doute sur une telle question, Cassey. Ils se fréquentent souvent, l’on peut même dire que c’est de plus en plus régulièrement.

Tu n’as aucune envie de te passer de Luis,
pas maintenant que vos rencontres sont devenues addictives,
et tu supposes qu’il en est de même pour lui.

Tu supposes si mal, Cassey.

Tellement loin d’imaginer, ou ne serait-ce que de simplement envisager, qu’il puisse la duper ; elle a pourtant été plus d’une fois trompée. Mais, à sa naïveté, s’ajoute le charme invétéré que le ténébreux peut exercer sur elle. Cassey, elle est trop envoûtée, pour pouvoir se méfier. Mais la belle antiquaire n’en est pas moins curieuse qu’elle l’a toujours été. Elle a irrésistiblement envie d’en savoir un peu plus sur ce qui l’attend. Mais quand il commence à lui expliquer qu’il fait partie d’une organisation mafieuse, participant à bien des trafics, elle secoue la tête en laissant échapper un rire. – Arrête, je parle sérieusement. Tu sais tout de moi, et je ne sais pratiquement rien de toi ! elle rétorque, bien décidée à obtenir plus d’informations. Et il commence, tout doucement, à lui en donner davantage, mais c’est encore bien trop vague. Arquant légèrement un sourcil, la jeune femme ne paraît pas satisfaite. – Et c’est censé m’éclairer ? Je veux dire, tu fais quoi de tes journées ? C’est quoi… une journée type pour Luis Santiago ? C’est encore si flou dans sa tête. Et, en temps normal, elle ne s’en inquiète pas beaucoup, mais elle doit bien en connaître un peu, si elle va rencontrer d’éventuels clients de Luis. Il ne faudrait pas qu’elle paraisse idiote de ne rien savoir de
l’homme qu’elle accompagne. Mais ses mots lui font plaisir, peut-être un peu trop pour son propre bien. – J’avais envie de te revoir aussi. confie-t-elle en lui adressant un sourire sincère, juste avant que la voiture ne s’arrête. Ils semblent être arrivés à destination. Détachant sa ceinture de sécurité, elle part avec lui sans plus aucun filet. Ils se retrouvent devant une villa immense, loin de ce qu’elle aurait pu imaginer. Elle laisse ses azurs découvrir les lieux avec une certaine admiration tout en suivant son amant. – Hum, vous avez de sacrés contacts, Luis Santiago. Et elle ne croit pas si bien dire.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Elle est un livre ouvert, Cassey, quand celui de Luis paraît cadenassé. Fermé à double tour, il refuse de se confier sur sa vie, sur sa famille. Elle se souvient encore, la seule fois où elle s’y est risquée, il s’est tout de suite replié. Comme s’il ne voulait aborder aucune question, aucun sujet trop vrai dans leurs longues conversations. La jeune femme ne s’en est pas formalisée, loin d’oublier que leur relation est loin d’être suffisamment engagée. Ils ne partagent rien d’intime, tous les deux, rien d’autre que ces danses lascives. Lui non plus, en vérité, ne sait pas beaucoup de choses sur la femme qu’il a décidé d’inviter à cette fête ce soir. Elle laisse apparaître tout un tas d’informations, des histoires anodines, des choses qui ne comptent pas. Mais elle garde pour elle ses sentiments les plus profonds, ses souffrances les plus fortes. Elle garde pour elle, Cassey tout ce qui est trop difficile à avouer. Alors il a certainement raison, quand il affirme ne pas la connaître par cœur. Mais la princesse fait illusion, bien mieux que lui. – Je suis beaucoup moins mystérieuse que toi dans tous les cas. elle rétorque, un sourire amusé sur le coin des lèvres alors qu’il consent enfin à en révéler un peu plus sur lui-même. Elle secoue la tête devant ses dires avant de laisser échapper un léger rire. Pas si naïve, le papillon, elle ne se laisse pas si facilement amadouer par le beau-parleur. – Oui, bien sûr… Ce que je veux dire, c’est à ton travail… que fais-tu, concrètement, à ton travail ? elle, pourrait lui décrire les conseils, les ventes, les échanges avec ses clients. Elle pourrait lui expliquer la manière dont elle procède pour acquérir une nouvelle pièce ou, simplement, pour l’authentifier. Elle pourrait lui raconter toutes les façons qu’elle a de dénicher les plus beaux objets d’art. Mais elle n’a aucune idée, en pratique, de ce que fait le chef d’une entreprise d’import-export. Peut-être va-t-elle avoir un regard plus éclairé sur son métier, grâce à cette soirée. Elle comprend qu’il joue ses affaires dans de telles réceptions, ce qui est loin de la surprendre. Elle sait comment fonctionne ce monde, Cassey, elle y es née. Il lui fait alors cette promesse, celle qu’elle n’attendait pas. – Mmh, bon à savoir. elle ajoute, le sourire espiègle. Elle est prête à le taquiner mais, au fond, elle n’est pas sûre de vouloir s’immiscer dans son esprit si secret. Elle ne veut pas lui forcer la main comme elle ne veut pas, elle non plus, subir un rejet. Mais ce sont les mots suivants de Luis, plus que tout le reste, qui la déstabilisent. Les deux océans rivés sur lui, elle le contemple, plusieurs secondes, comme troublée. À cet instant, plus que jamais auparavant, elle a la sensation fugace mais intense qu’il n’a jamais laissé entrevoir une telle sincérité. Elle se mordille la lèvre inférieure sans lui répondre, Cassey. Elle ne sait pas du tout comment interpréter un tel aveu. Lui qui ne cesse d’affirmer qu’il ne veut en aucun cas s’attacher, il vient réellement de dire que la voir est devenu un besoin… besoin addictif. Par chance, ils sont arrivés. Toujours un peu troublée, la belle quitte la voiture pour le suivre jusqu’à cette villa magnifique. Elle observe les lieux avec une certaine admiration dans les pupilles, elle laisse échapper un petit rire en entendant ses dires. – Je ne me laisse pas impressionner facilement, ne t’en fais pas. elle sent la main de son amant venir saisir la sienne, elle se laisse attirer jusqu’à l’intérieur. Elle sourit pour le remercier quand il lui tend un verre. – Laisse-moi y réfléchir un peu… elle observe toujours les alentours, remarquant quelques regards tournés sur lui, sur eux. – Tiens, j’en ai une : pourquoi tant de monde nous regarde ? Tu es si attendu que ça..? elle l’interroge, un brin curieuse, mais nullement dérangée. Elle a l’habitude, Cassey, d’être regardée. Pas un instant, elle ne se dit, qu’elle devrait se méfier.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Luis Santiago  

Plus observateur qu’elle ne l’aurait cru, Luis, il paraît avoir remarqué qu’elle n’en dévoile pas bien plus que lui. Indéniablement, au fil du temps, elle a appris un tant soit peu à faire attention. Elle donne beaucoup d’informations. Mais, au fond, pas suffisamment pour qu’il la connaisse vraiment. Comme prise en flagrant délit, un rire un peu coupable s’échappe de ses lippes. – Mais c’est parce que tu ne t’intéresses pas tant que ça au reste, je t’assure, je n’ai rien de mystérieux. elle affirme, ses opales plantées dans les siennes, comme pour lui prouver sa sincérité. Tu te caches derrière ton apparente légèreté, Cassey. Peu sont ceux qui peuvent réellement dire qu’ils te connaissent dans ton entièreté. Extravertie et démonstrative, tu débordes de vie, si bien que tu sembles te révéler dès les premiers instants où on te rencontre. Alors qu’en vérité, ce n’est que la première couche de la femme que tu es. C’est seulement que peu ont pris la peine de creuser. Et ce sont ceux, en vérité, qui s’y sont brûlés. Alors peut-être qu’il a raison, Luis, de ne pas aller plus loin. Car ce n’est pas ce qu’il veut, pas ce qu’il cherche. Pour autant, la jeune femme est trop curieuse, trop intriguée par le séducteur aussi, pour ne pas tenter d’en savoir davantage. Elle est ravie que, une fois n’est pas coutume, il se prête au jeu à ses côtés. Si ses premiers mots la laissent encore dans le flou, plus elle l’écoute parler, mieux elle visualise ce qu’il en est vraiment de son travail. – D’accord, je vois mieux ce dont il est question, maintenant. Mais il ne paraît pas si passionné par son métier. Il affirme même qu’il n’a rien d’excitant. Ce qui est étonnant, pour un homme qui apprécie tant le danger. Il paraît beaucoup trop aimer les limites. Et tu pourrais creuser un peu plus, te fier à cette intuition. Au fait que tu commences à le connaître un peu trop bien. Mais tu ne te méfies pas, Cassey, tu ne sais pas te méfier. Comme si, en réalité, c’est toi qui aimais beaucoup trop le danger. Au lieu de s’interroger, la sirène lui adresse un sourire espiègle, le regard plus charmeur. – Mais tu sais comment rendre ta vie excitante malgré tout. elle murmure, la voix suave, alors que sa main glisse brièvement contre la cuisse de son amant. Elle le taquine, un peu, heureuse de le retrouver. Un peu plus troublée  aux paroles que lui peut prononcer. Mais ils arrivent enfin à leur destination, laissant place à cette soirée pleine de surprises. Un sourire mutin sur les lèvres, la belle ne répond pas aux mots de son interlocuteur. Elle se contente d’avancer  à ses côtés jusqu’à la villa somptueuse. Nullement effrayée devant les personnes qu’elle pourrait rencontrer, elle est pourtant loin de se douter du piège dans lequel elle est en train de s’enliser. Elle sirote tranquillement, innocemment, le champagne servi alors que ses prunelles contemplent les lieux et, aussi, tous ceux qui s’y trouvent. Ils semblent particulièrement intéressés par la présence des deux amants, suffisamment pour intriguer l’antiquaire. Luis déclenche un rire cristallin chez elle alors qu’il semble trouver si normal que tout le monde les regarde. Mais il lui précise aussi une information qui a toute son importance… il n’a pas l’habitude de venir accompagné. – Je devais beaucoup te manquer alors, dans ce cas… rétorque-t-elle avec un petit sourire charmeur sur les lèvres. Son océan plongé dans celui du ténébreux, elle écoute sa présentation d’un premier homme. Évidemment, Cassey, elle relève surtout toutes les conquêtes avec lesquelles il trompe son épouse. – Charmant. constate-t-elle seulement alors qu’il poursuit toujours dans sa lancée. Le deuxième homme vient à davantage l’intéresser. – Ah oui, c’est plutôt intéressant. elle observe brièvement l’homme en question, puis reporte sur Luis toute son attention. Elle est quelque peu intriguée par ce qu’il a en tête quand il parle de s’associer avec lui, moins encore que quand il évoque le goût du milliardaire pour les courbes féminines. Un sourire amusé sur les lèvres, alors que le Don Juan se glisse juste derrière elle, la princesse affirme. – Tu fais bien de le préciser, j’ai presque cru que tu voulais me caser avec lui. elle rétorque avant de faire un demi-tour sur elle-même pour se retrouver face à lui. Les opales malicieuses, elle le contemple, en réalité elle le dévore du regard. – Mmh, je veux bien que tu me présentes à ce cher monsieur. aussitôt dit, aussitôt fait. Sa main dans la sienne, elle suit son acolyte jusqu’aux deux hommes. – Bonsoir. – Bonsoir. Santiago, qui est donc cette charmante jeune femme ? et, avec une seule phrase, elle ne réalise pas qu’elle vient clairement de se plonger la tête dans la gueule du loup.