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 something inside you. (tadeusz)

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Message Sujet: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Ven 8 Mai - 17:17


i’m gonna tell you something you don’t want to hear, i’m gonna show you where it’s dumped but have no fear, there’s something inside you it's hard to explain, there’s something inside you boy and you’re still the same. -- @tadeusz janik

L’âme vagabonde, le répit octroyé par une journée libre, et le besoin de s’évader. Toujours ce même besoin qui brûle au creux de ses reins. Ce même besoin, chaque fois qu’elle se réveille en pensant à la veille. En pensant qu’hier encore, elle a recommencé. T’as recommencé, comme une maladie, Bianca. Comme une camée accro à sa poudre. T’as recommencé alors que désormais, t’as le pouvoir de dire non. Le pouvoir de refuser. Et elle se sent toujours plus sale, toujours plus sombre. Elle se sent comme ce qu’elle est, une prostituée. Une prostituée qui s’évertue à le cacher, camouflant ses failles du mieux possible, avec un cœur en constante explosion. Presque hypocrite, en prétextant ne plus vouloir être liée à tout ce qui la ramène à son passé. Hypocrite, parce que son esprit n’est pas guéri, qu’il ne le sera jamais complètement. C’est pour oublier, pour ne plus penser, qu’elle attrape son appareil photo, prête à se jeter corps et âme dans les ruelles les moins peuplées du Queens. Il n’y a que là, qu’elle se sent bien. Qu’elle se sent réellement bien. Il n’y a que derrière son appareil, qu’elle n’a plus cette peur panique d’être elle-même. T’as la sensation que personne ne peut réellement te voir, lorsque tu te trouves derrière ce dernier, Bianca. La sensation que tu deviens invisible pour le monde entier. Que tu n’existes plus aux yeux de personne. Et ses pas la guident, l’entrainent, jusqu’à cet endroit sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi.

Ton explication, elle est pourtant là,
Réside en sept lettres,
T a d e u s z.


Une violente inspiration venue accrocher son esprit, bouleverser son corps, la première fois que ses iris se sont posées sur lui, caressant avec grâce son visage sculpté. Elle n’a pas pu s’en empêcher. Elle n’a pas pu s’empêcher de capturer son âme à tout jamais dans cette petite boîte noire qui ne la quitte que trop jamais. S’il y avait un masculin à muse, il serait le tien, Bianca. Il a ce petit quelque chose que d’autres n’ont pas. Peut-être un peu de souffrance déguisant la faible lueur d’espoir qui trône encore dans son abdomen. Et telle une biche imprudente, elle s’est approchée de lui, sans crier garde. Son art a parlé de lui-même, et c’est ainsi qu’ils se sont rencontrés, avec Tadeusz.

Dynamique particulière qu’elle n’avait pas envisagé, le besoin de le revoir, de le photographier, encore. Et t’es peut-être de celles pour qui tout devient addiction, Bianca. Peut-être que t’es comme ta mère, au fond. Peut-être que Tadeusz est ta nouvelle drogue, ton nouveau poison. Frôlant le bitume, le même que celui de leur rencontre, elle ne tarde pas à le voir apparaître, un peu plus loin, sur ce banc qu’ils squatte en ce moment. Ce qu’elle a cru comprendre, du moins, après le peu d’échanges entre eux. - Salut. Qu’elle lâche, simplement, avec un doux sourire sur les lèvres. Et peut-être qu’il n’a pas envie que tu viennes l’emmerder, aujourd’hui, Bianca, mais tu te sens comme fatalement attirée, impossible pour toi de ne pas l’approcher.

(c) calaveras.
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Tadeusz Janik;

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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Mer 13 Mai - 22:59

biancad / something inside you /

y'a pas de satisfaction dans ce quotidien, répétitif et incertain. tu tangues sur un fil, prends le risque chaque jour de te casser la gueule au fond d'un gouffre où tu retrouveras, au mieux, les bras oppressants de la misère. la très chère te connaît déjà trop, possessive comme une mère, asphyxiante comme la mort.
t a d, à demi en vie, cherche un abris dans la réussite - qui jamais ne se laisse trouver, toujours en fuite. alors parfois, les épaules s'affaissent sous le poids d'une fatalité qui t'assaille. on a beau dire échec au roi, n'en sont pas plus épargnés les mouisards.
et p'tet que cette fois, c'est le dernier wagon. p'tet que tu devrais sauter dedans, rentrer à la maison pour une misère partagée à trois. ferme les yeux kiddo et souviens-toi qu'aller mal à plusieurs, c'est pitoyable mais c'est moins lourd. à deux doigts d'te tirer de là, tu te rends aveugle et sourd, le temps de quelques minutes où tu te réfugies dans un monde de et si ; quelque chose d'un peu plus beau.
quelque chose comme ça, quand les paupières se rouvrent.
« salut. »
à l'éveil de la voix, la tienne reste éteinte. pourtant, y'a un sourire qui lui répond, un éclat tout particulier à l'orée de tes iris qui semble mettre en exergue ce sentiment clandestin au fond de toi - cette sorte d’allégresse illégitime portée par sa simple présence.
parce que l'inconnue n'est pas comme les autres.
ces autres qui te regardent de haut quand t'as le cul collé au sol sur ta couverture crasseuse.
ces autres qui tracent leur chemin, croisent le tien et ne se retournent jamais plus.
ces autres qui n'ont qu'un seul et même visage, de ceux dont on ne se souvient pas.
les autres, et une infinité d'oublis.
et puis elle -
b i a n c a
passagère singulière,
espérée permanente.
aussi éternelle que les clichés qu'elle enferme dans le boitier noir qui lui sert de parure, pendu à son cou. et tu te demande ce qu'elle voit, quand elle pointe l'objectif sur toi ; quand c'est à travers le cercle de verre que, pour la première fois, vos regards se sont croisés.
savait-elle sublimer la crasse, la pauvreté ?
savait-elle supprimer les traces abjectes des plus lourds passés ?
parce qu'il n'y avait rien qui puisse expliquer plus que ça le fait qu'elle t'accorde cette place de choix quand rien en toi ne valait le coup d'être immortalisé - ni valeur, ni beauté.
« honnêtement, tu devrais opter pour un autre modèle. »
pas une poussière sur le goudron,
pas un saltimbanque, un pauvre garçon.
une dalle de plus sur le pavé, pas plus utile, pas moins négligé.
parce le monde est beau, qu'il a tant de choses à montrer. y'a qu'à voir les images si nombreuses qui décorent les papiers glacés ; un paysage, une nuit étoilée. des amoureux en bord de plage, un coucher de soleil sur les champs de blé. les jolis minois, les gueules de poupées. les couleurs chaudes d'un feu de bois sur un corps dénudé.
mais pas toi.
« tu vas pas te faire beaucoup de tune avec une gueule pareille. »
grimace éloquente.
tu sais pas vraiment ce qu'elle compte faire de tout ça, mais ce dont t'es intimement persuadé, c'est qu'elle ne gagnerait rien à les garder, ni pour elle, ni pour les autres. et t'es tellement focalisé sur cet état de fait que tu ne t'imagines pas une seconde qu'elle n'est peut-être pas là pour ça. peut-être était-il question d'elle, et pas de son appareil. un choix, une volonté plus intime encore. peut-être était-ce le hasard, un signe mal balancé. un goût de jolie destinée.
c'était peut-être tout, sûrement n'importe quoi.
mais quand tu la vois ici tad, tu t'fiches pas mal de connaître les raisons.
le ciel devient bleu, et l'air plus respirable.
une douce ataraxie, ineffable.


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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Sam 6 Juin - 18:50


i’m gonna tell you something you don’t want to hear, i’m gonna show you where it’s dumped but have no fear, there’s something inside you it's hard to explain, there’s something inside you boy and you’re still the same. -- @tadeusz janik

La douceur qui transpire de son visage bien fait. Trop, pour une âme comme la sienne. Trop, pour une vie comme la sienne. L’écorchée aux douces voluptés, qui découvre le monde à l’abri derrière un engin aussi bien magique que maléfique. Comme une armure pour protéger son petit cœur. Comme une armure pour s’approcher sans risque d’autres âmes, comme la sienne, comme celle de Tadeusz. Une envie qu’elle ne saurait taire, dont elle ne parvient pas encore à saisir l’importance, qui marque son esprit qu’elle demeure dans son petit appartement ou bien dans cette ruelle. Il ne sait pas l’importance qu’il a, pour toi, lui non plus. Il ne sait pas ce qu’il représente. Plus qu’un modèle, plus qu’un mannequin, mais un flot d’émotions qui viennent te submerger chaque fois que ton regard entre en collision avec le tiens.

Il repousse, pourtant. Il repousse avec gentillesse. Avec un faible sourire sur le visage. De ceux qui l’attirent encore bien plus. Il lui conseille de trouver quelqu’un d’autre, sans la fuir pour autant. Peut-être qu’il aimerait qu’elle reste, aussi bien qu’elle aimerait rester. Un mystère pour toi, parce que t’as toujours eu du mal avec les relations humaines, Bianca. Paraît que tu donnes trop, que t’acceptes pas assez. Paraît que tu ne sais pas aimer avec réciprocité. Et encore aujourd’hui, les éclaircies semblent donner raisons aux dieux. Encore aujourd’hui, elle aimerait lui offrir. Lui offrir sans jamais rien demander en retour. - Pourquoi je ferais ça ? Tu me conviens très bien, tu sais. Comme une évidence, lorsque son visage s’est démarqué de la foule. Comme une évidence, lorsque, pour la première fois, elle a eu cette étrange sensation de connaître un parfait inconnu.

Sa simple présence change sa vision de la journée, des angoisses, du monde. Sa simple présence transporte la photographe dans des songes beaucoup plus tendres que ceux venant l’habiter chaque jour que dieu fait. - Les photos de toi sont uniquement pour moi. Qu’elle rétorque, s’installant à côté de lui. Pas l’envie de partager son jardin secret. Pas l’envie de partager les quelques moments volés qui n’appartiennent qu’à elle, qu’à lui, qu’à eux. - Mais ce n’est pas pour ça que je suis là aujourd’hui. Tu veux qu’on aille manger quelque chose ? Le sourire un brin pétillant qui ravage son visage, change la teinte de son regard, terne et abîmé par une vie déjà trop éprouvée. Le connaître, lui, au-delà de sa gueule cassée. Le connaître, lui, au-delà de ce petit coin de précarité.

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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Jeu 11 Juin - 0:26

biancad / something inside you /

tapi là dans l'inconscience, t'as gardé l'espoir que son "au revoir" soit la promesse d'une réalité à venir. parce qu'elle avait marqué de sa douceur la rudesse de ce qu'était ta vie, l'avait remodelée en une seule rencontre, attendrie en un seul sourire.
c'était une succession d'instants dont tu ignorais la mesure tad, des moments hors du temps, suspendus comme ils l'étaient désormais sur l'étal de tes souvenirs. tu t'en es rendu compte la première fois qu'elle est partie, quand t'as trouvé le ciel tout à coup trop gris et le sol beaucoup trop dur.
pourtant t'as l'habitude de la vie quand elle est pas belle - et sa crasse, ses orages éternels.
mais parfois, tu l'as oublié.
parfois, quand elle était là.
parce qu'elle est belle, son aura.
elle est arrivée et elle est repartie, comme une averse en pleine été ; une éclaircie un matin de décembre - soudaine et inattendue.
jusqu'à ce que tu l'attendes à nouveau.
une fois, puis deux.
à chaque regard lancé sur le trottoir d'en face, dans chaque silhouette au milieu de la foule, tu l'as cherchée.
mais c'est elle qui te trouve - encore.
poupée te capture comme elle capture les paysages et le bleu du ciel. et tu comprends pas qu'elle s'attarde sur la laideur de la misère quand elle pourrait immortaliser des ailleurs qui n'avaient à lui offrir que la beauté qu'elle méritait.
« pourquoi je ferais ça ? tu me conviens très bien, tu sais. »
le noisette de tes yeux rencontre l'asphalte pour dissimuler la gêne qui pourrait s'y lire. t'as pas l'habitude, tu restes muet.
« les photos de toi sont uniquement pour moi. »
rire nerveux.
tu arques les sourcils et trouves finalement le courage de poser à nouveau tes yeux sur la belle. t'essaies de lire au fond des siens un quelconque indice de mensonge ou de vérité, camouflé derrière un éclat trop vif ou une ombre trop obscure. mais y'a un monde derrière le brun de ses iris - trop plein, trop vaste, trop dense. et toi gamin, t'es incapable d'y voir clair dans cet univers.
(t'aimerais).
« tu sais que ça porte un nom les gens comme toi ? »
à l'attente de sa réponse, tu laisses un sourire narquois étirer tes lèvres.
« les cacophiles. »
un nouveau rire se fait entendre, un peu plus clair et spontané. tu sais que t'exagères, qu'elle a pas le goût de l'immondice et que t'en est pas une non plus. mais y'a quelque chose qui s'en rapproche, comme un fond commun trop familier qui se rapproche davantage de la saleté.
« c'est dommage, t'aurais pas à chercher bien loin pour trouver mieux. »
vérité que tu ne pense qu'à moitié quand tu sais trop ce que le monde a de dégueulasse. mais y'a elle. elle et tout ce qu'elle emporte sur ses traces. si seulement elle savait que les joyaux n'étaient pas toujours devant son appareil.
« ce n’est pas pour ça que je suis là aujourd’hui. tu veux qu’on aille manger quelque chose ? »
le corps se glace un instant, statufié par une honte qui agresse ton ego ; celle de devoir assumer la faiblesse et les poches vides. c'est pire encore quand tu sais le mal que tu te donnes pour empocher deux ou trois dollars -
tad le miséreux, tad le misérable.
« j'sais pas », tu laisses échapper bêtement, le nez froncé par un dégoût feint. « j'ai pas très faim. »
le mensonge balancé à regret, tu fuis le regard de la brune pour ne pas avoir à en dire plus. sinon, t'aurais à dire que ça t'fait chier, gamin. ça t'fait chier parce que t'as la dalle ;
la dalle d'un peu de bouffe pour tenir la semaine,
et même la dalle de quelques secondes de plus avec elle.


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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Dim 14 Juin - 18:54


i’m gonna tell you something you don’t want to hear, i’m gonna show you where it’s dumped but have no fear, there’s something inside you it's hard to explain, there’s something inside you boy and you’re still the same. -- @tadeusz janik

Quelque chose qui l’embête, quelque chose qui agresse son esprit, chaque fois qu’elle l’entend, lui, se dévaloriser. Quelque chose qui travaille son cœur, tord son être, alors qu’au fond, elle n’est pas concernée. Il y a un tas de questions qu’elle devrait se poser. Un tas de questions qui devraient la secouer, parce qu’elle s’agrippe peut-être un peu trop à lui. Parce qu’elle désire peut-être un peu trop être avec lui. Ce qu’il y a, c’est que t’as la sensation qu’il éclaire ta vie, qu’il illumine quelque peu ton âme comme un phare planté en pleine obscurité, Bianca. Tu te sens étrangement bien, étrangement toi, lorsque t’as la chance de discuter avec cet inconnu. Et peut-être qu’il est un peu plus que ça. Peut-être bien qu’il pourrait être un peu plus qu’un inconnu, pour elle. Peut-être que, sans le vouloir, sans même le comprendre totalement, elle cherche à le connaître plus profondément que la nonchalance qu’il aimerait montrer.
Parce qu’avec lui, elle n’a pas peur d’être elle.
Parce qu’avec lui, elle n’a pas peur de s’ouvrir.
Parce qu’avec lui, elle ne voit pas le danger.
De quoi s’en enticher, un peu trop, un peu trop fort. De quoi se laisser tomber pour finalement se ramasser, comme à chaque fois. Elle n’apprend pas de ses erreurs, Bianca. Elle n’est que cette victime incapable de se débattre, incapable de s’en sortir. Tu te demandes s’il le voit, Tad. Tu te demandes si, au-delà des taquineries, il le ressent, que quelque chose cloche chez toi. Peut-être qu’après tout, t’es trop occupée à lui imposer ta compagnie pour voir qu’il n’en a peut-être pas l’envie. - Cacophile ? J’aimerai que tu puisses te voir comme je te vois. Une parole, spontanée, qui s’échappe de ses lèvres à la vitesse de l’éclair. Déjà prononcée, pas le temps de la regretter. Pas le temps de s’apercevoir qu’elle vient de se livrer. Pas le temps. La réponse du beau minois en face d’elle la déçoit, mais elle n’est pas dupe. Sans bien qu’il n’a pas envie d’admettre qu’il ne peut pas se payer de quoi grignoter. T’as pourtant compris, Bianca, qu’il passait souvent ses nuits ici. T’as compris, qu’il squatte les rues faute d’un toit au-dessus de sa tête. - Franchement, je suis affamée. Ce serait un service que tu me rendrais en acceptant, parce qu’aller manger seule, c’est un peu triste. Petit sourire un brin malicieux, elle reprend rapidement. - Et comme tu me rendrais service, je t’invite évidemment. La tête brune qui tente tous les stratagèmes pour qu’il accepte de manger avec elle, pour qu’il accepte de se nourrir, lorsqu’il en a l’occasion. Est-ce que tu t’inquiètes ? Peut-être un peu. Peut-être que t’as envie de l’aider, à ta manière. Ou qu’égoïstement, tu veux qu’il soit en forme pour les prochains moments que vous passerez ensemble.

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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Ven 10 Juil - 19:24

biancad / something inside you /

tu te demande parfois si la terre est consciente qu'elle te porte en son sein. le monde t'avait-il seulement vu naître ? quand la poussière retourne à la poussière, certaines laissent les ouragans les renvoyer au néant pour ne pas avoir à attendre leur heure. et c'est c'que t'as fait, tad. à l'instant où les premières lumières t'ont aveuglé, c'est ta mère qui a perdu la vue. c'était comme si t'avais jamais été là ; comme si sa vie n'avait jamais croisé la tienne. môme invisible, déjà trop petit, écrasé à outrance sous le poids des responsabilités, on t'voyait pas, tad. alors t'as décidé de ne plus exister - de t'effacer, de vivre pour elles puisque toi tu n'étais pas.
ni d'os, ni de chair.
juste un entre-deux, un intermédiaire - posé là, parmi cruauté et immondices.
alors tu comprends pas, tad, quand les yeux de bianca se posent sur toi.
quand elle te cherche, quand elle te voit. quand c'est ta gueule qu'elle veut là, sur le papier glacé, à jamais immortalisé au regard d'un monde qui t'a trop longtemps oublié.
« j’aimerais que tu puisses te voir comme je te vois. »
le rosé qui empourpre tes joues se fait - fort heureusement - imperceptible sous le hâle de ta peau, mais le rictus qui étire le coin de tes lèvres, lui, trahit le plaisir avec lequel tu accueilles sa remarque. sans même une confirmation de sa part, tu décides de le prendre comme un compliment, et ne vois même là-dedans qu'une forme de clairvoyance plutôt que de naïveté. parce qu'au fond, ces yeux-là ne pouvaient discerner qu'éclat et pureté - rien d'abject, rien de souillé. et, l'espace d'un instant, t'as envie de voir à travers ses yeux.
toi, et tout le reste.
« alors vas-y, dis-moi. qu'est-ce que tu vois, toi, quand tu regardes le monde ? les trottoirs cradingues, les clochards à demi-morts dans les rues ? lève la tête et dis-moi ce qu'il y a autour de toi. »

-- est-ce que tu vois que t'as rien à faire là, bianca ?
devant moi, c'est juste une fleur sur un champ de mine
et si un jour t'exploses sous les grenades
y'aura rien d'autre qu'une envolée de pétales
pour magnifier les impasses recouvertes de crasse
à leur ultime retombée sur l'asphalte.

qu'est-ce qu'elle fout là, putain ? qu'est-ce qu'elle fout là ?
perdue ici pour toutes les raisons que tu ne sais pas voir - brisée au milieu des brisés dont tu ne décèles nulle faille.
si seulement tu pouvais comprendre, tad.
être un peu plus comme elle, lire entre les lignes.
parce que bianca, elle entend ce que tu ne dis pas ; que tu dis non quand tu voudrais dire oui.
« franchement, je suis affamée. ce serait un service que tu me rendrais en acceptant, parce qu’aller manger seule, c’est un peu triste. »
et c'est la belle qui, à l'encontre des contes, sauve le clochard.
« et comme tu me rendrais service, je t’invite évidemment. »
tu te mords machinalement la lèvre, gêné qu'elle ait pu proposer ce qui aurait dû être ton rôle. quand c'est toi qui, d'ordinaire, t'occupes des autres. le revers est difficile à avaler, l'ego indignement amoché. sa charité te fait chaud au coeur autant qu'elle pique ta fierté, et t'hésites à accepter l'invitation.
« j'sais pas... », tu commences avant de plonger les mains au fond de tes poches. « c'est c'qui se fait en 2020 ? se laisser inviter par les filles ? »
un rire fend l'air, nerveux mais léger. c'est pas que t'es macho, tad. c'est qu'il te faut une bonne excuse pour passer pour autre chose qu'un con, mais pour autre chose qu'un pauvre type misérable, aussi.
du fond de ce qui te sert tristement de bourse, tu sors deux pièces de monnaie et les tend à la jeune fille.
« ma participation. ce s'ra pour le pourboire. »
raclement de gorge.
tu tentes de dissimuler l'embarras derrière une assurance feinte.
« et la prochaine fois, ce sera pour moi. »
prochaine fois - l'espoir mis en mots sans que tu ne t'en rendes compte, tu suggères une nouvelle rencontre pour que l'au revoir à venir ne soit toujours pas le dernier -
pas encore.
pas tout de suite.
pourtant, tu sais pas vraiment si tu pourras honorer ta parole le moment venu. mais au pire, tu prendras la fuite, comme le putain de lâche que t'es. et tu courras tad, dans la direction opposé de tous ceux que tu voudrais près de toi.
comme tu l'as fait avec ewa.
comme tu le feras avec bianca.


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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Jeu 23 Juil - 13:49


i’m gonna tell you something you don’t want to hear, i’m gonna show you where it’s dumped but have no fear, there’s something inside you it's hard to explain, there’s something inside you boy and you’re still the same. -- @tadeusz janik

Voile de douceur imposé par la beauté de l’instant, par sa présence à lui, bien qu’il tente sans cesse de montrer ce qu’il y a de pire dans ce monde. Il est doux, qu’il le veuille ou non. Il est doux, du moins pour elle. Ce qu’elle ressent, la photographe, chaque fois qu’elle s’approche de lui d’un peu plus près. Tu vois que la vie ne l’épargne pas, qu’il encaisse, mais tu sens en plus cette incroyable étincelle, de l’homme bien à qui on ne fait pas de cadeaux. De celui qui pourrait briller, si le monde acceptait de lui laisser une chance. Peut-être qu’ils se ressemblent, tous les deux, sur ce point. Peut-être qu’ils sont, tous deux, des rejetés de la société, des rejetés du monde, de ceux qui sont obligés de se cacher pour pouvoir exister. Tu te sens comme ça, Bianca. Incapable de te montrer. Incapable d’être exposée. Parce qu’au fond, t’as honte de ce que t’es. T’as honte de la personne que tu es. Mais paradoxalement, elle refuse de voir le même dégoût dans le regard de Tad. Ni envers lui-même, ni envers elle. L’envie ridicule de lui faire bonne impression. Qu’il la laisse s’approcher, réellement. Qu’il la laisse l’aider, son modèle préféré. - Je ne dis pas que le monde est beau. Qu’elle lâche, pourtant, avec sa gueule enfantine, cachant le fait qu’elle a déjà beaucoup trop vécu. - Je dis simplement que lorsque je te vois, c’est beau. L’esprit lunaire, qui se débat avec les mots, qui ne sait expliquer ce qu’elle ressent réellement. Et c’est peut-être mieux qu’il ne sache pas, Bianca. C’est peut-être mieux qu’il ne voit pas. Parce qu’elle cherche à l’apprivoiser et surtout pas à lui faire peur. Surtout pas à le faire fuir. Après tout, elle n’est qu’une inconnue, qu’une ombre parmi les ombres qui a volontairement décidé de croiser son chemin.
Et malgré l’attitude étrange de l’ombre, il ne fuit pas, ne s’en va pas, ne la repousse pas. Acceptant même l’invitation qu’elle lui propose. Tu vois qu’il n’est pas à l’aise, tu sais qu’il n’a pas les moyens, mais il accepte pourtant de prolonger ce moment avec toi, Bianca. De quoi réchauffer ton petit cœur bancal. De quoi te prouver qu’il a peut-être autant envie d’être avec toi que le contraire. - Dans ce cas, dis-toi que je ne suis pas une fille mais ton poto qui a la dalle. Le rire qui glisse de ses lèvres, l’atmosphère qu’elle tente de détendre pour simplement passer un bon moment avec lui. Un beau moment avec lui. T’as envie de le connaître, Bianca, envie de le découvrir encore un peu plus. - Laisse tomber, viens, ne me force pas à te menotter s’il te plait. Qu’elle ordonne, gentiment, avec un brin de malice dans le regard tout en commençant à marcher avec lui. Le but est de trouver un petit quelque chose à manger en contemplant l’immensité du monde. En le contemplant, lui. - Tu voudras voir les photos, un jour ? Celles de lui. Celles gardées précieusement. Chez elle. Dans le plus grand des secrets. Il est peut-être ton secret, ton pêché mignon, et comme une camée, t’en redemande toujours un peu plus.

(c) calaveras.
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Tadeusz Janik;

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Tadeusz Janik



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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Ven 24 Juil - 21:35

biancad / something inside you /

le temps s'écoule comme une caresse sur ta carcasse quand elle est là -
b i a n c a
baume de chair sur les plaies d'une vie-gangrène, infectée jusqu'à la moelle.
princesse apaise, princesse fait du bien ; princesse te fait oublier le lit de crasse sur lequel tes rêves s'endorment chaque soir, les nuits interminables sur le bord des trottoirs.
et quand tu la regardes sourire, tad, tu vois éclore des milliers de roses sur le béton infertile, imagine les perles de pluie bénir les sols lointains et arides. c'est comme un poème, sans un mot, sans un rime, mais qui, en dépit des règles n'avait jamais fait plus de sens qu'aujourd'hui, à l'oeil novice d'un gamin que la poésie n'avait pourtant jamais su toucher.
« je ne dis pas que le monde est beau. je dis simplement que lorsque je te vois, c’est beau. »
le mouvement de tes lèvres se calque aux siennes quand de ses mots elle exprime tout ce que tu n'oses pas dire ; que t'oublies que les ordures te servent de lit, qu'ça pue la mort tout autour de toi, que tu côtoies que des clochards et des malfrats. que tu remarques un peu plus les éclaircies derrière la grisaille cotonneuse, les mains tendues et les sourires, et les espoirs jusqu'à lors interdits de lendemains meilleurs.
que quand elle est là, bianca, tout devient un peu plus joli.

-- ce s'ra jamais versailles ici, ni même la grande paris
parce que la misère tenaille, nous laisse tous à sa merci
mais quand tu pénètres mes failles bianca, j'ai l'coeur qui sourit.

et les lippes s'étirent aussi quand se profile la promesse d'un repas que t'as trop longtemps espéré. t'accepterais n'importe quoi pourvu que la faim cesse.
mais à défaut du pain dont on te prive, c'est l'ego que le couteau tranche quand tu te vois dans l'obligation de décliner son invitation. parce que t'as rien dans les poches, tad, pas plus que t'as de quoi bouffer. et tu te rappelles bien trop vite pourquoi tu crèves la dalle encore aujourd'hui.
et ce serait indécent, gamin, de la laisser payer.
« dans ce cas, dis-toi que je ne suis pas une fille mais ton poto qui a la dalle. »
« ah, putain... de l'extérieur je t'assure que tu ressembles plus à une fille qu'à un... poto qui a la dalle. »
tu ris, feints la déception.
« mais les apparences son trompeuses, j'aurais dû me douter de quelque chose. »
tu poses sur la môme un regard attendri, empli de toute la reconnaissance que tu lui portes. parce que bianca, elle a la délicatesse de faire comme si elle ne comprenait pas, comme si elle ne voyait pas la gêne. et elle joue de cette innocence qui lui va si bien simplement pour préserver l'orgueil du mâle.
« laisse tomber, viens, ne me force pas à te menotter s’il te plait.  »
les sourcils réhaussés par l'étonnement, tu t'arrêtes un instant pour la dévisager. et tu l'retiens en vain, tad, ce sourire narquois qui étire inévitablement tes lèvres à la suite de ses mots.
« douce en dehors mais sauvage en dedans ? »
tu marques une pause, guettes le moindre rictus.
« j'ai encore trop de choses à découvrir de toi. »
et ça éveille en toi une curiosité nouvelle. tu te prends à te demander combien encore seront les jours où le destin la mettra sur ton chemin ; combien encore seront les heures qu'on t'accordera pour que tu l'apprennes jusqu'au par coeur, bianca ?
« tu voudras voir les photos, un jour ? »
comme si elle savait, elle t'offre une première clé. parce que tu sais, tad, que sur ces clichés, ce n'est pas toi que tu verras ; c'est elle.
son oeil et ses espoirs,
à quoi tu r'ssembles dans son regard.
« ouais, ça m'plairait. » que t'affirmes avant de reprendre ta marche. mais une nouvelle fois, tu cesses le pas pour observer la gamine, l'esprit trituré par une interrogation qui ne trouveras de réponse que si tu t'autorises à la poser.
« et toi ? est-ce qu'on t'a déjà prise en photo ? »

-- si c'est pas le cas bianca, un jour "on" deviendra "moi"
et j'immortaliserai ta candeur du bout d'un doigt qui ne sait pas
comme ta peau est douce et ton âme de soie.

mais elle camoufle les cicatrices qui parsèment le petit esprit torturé, et même l'image sur le papier glacé ne parviendra jamais à te les montrer, tad. et toi gamin, tu sais pas. tu sais rien.
tu t'appropries son innocence, vogues dans les rues comme si tu savais où t'allais ; comme si y'avait que sa présence pour te guider.
« si t'es mon pote, est-ce que je peux partir du principe que t'es ok pour qu'on bouffe un truc bien dégueu et bien gras ? j'avoue, j'ai p'tet' un peu menti... j'ai vraiment la dalle. »
et tu t'retiens de l'entraîner avec toi, sans même avoir eu son accord.
parce que l'occasion semble trop belle tout à coup ; l'occasion de te contenter de ce que la vie a soudain la grandeur de t'apporter sur un plateau d'argent -
de te contenter d'un peu de chance,
d'un peu d’allégresse,
d'un peu d'elle.


_________________
/SERRE LES DENTS PUTAIN MONTRE QUE T'ES PAS UN PANTIN, TU PEUX FAIRE C'QUE TU VEUX, VAS-Y EXPLOSE ET FOUS L'FEU
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Message Sujet: Re: something inside you. (tadeusz)   something inside you. (tadeusz) Empty Sam 15 Aoû - 12:50


i’m gonna tell you something you don’t want to hear, i’m gonna show you where it’s dumped but have no fear, there’s something inside you it's hard to explain, there’s something inside you boy and you’re still the same. -- @tadeusz janik

La légèreté qui prend le dessus sur la gêne, sur les manèges de ceux qui se retrouvent trop souvent sur la défensive, sur les âmes qui d’ordinaire, s’évertuent à repousser pour se protéger. La légèreté qui s’installe, après deux ou trois jolies paroles, quelques sourires enjôleurs qui ravivent les cœurs. Tu te sens comme une gamine, Bianca. Ce que tu n’as jamais pu être, à cause de ta mère, à cause de ta vie. Avec Tad, tu te sens comme une gamine surexcitée, pleines de manigances et de stratagèmes pour qu’il accepte de passer un petit moment supplémentaire à tes côtés. La bouille malicieuse, l’air satisfait qui s’installe sur son visage, lorsqu’enfin, elle aperçoit la ligne finale, son but atteint. Et étrangement, tu sens ces petits paillons qui s’agitent au creux de ton ventre, quand tu le vois rire, sourire. Et étrangement, t’es heureuse de le voir content plus que si tu l’étais toi-même. La tête qui se secoue, laisse envoler des rires, elle apprécie la beauté de l’instant. Le naturel qui s’installe entre eux, la conversation qui n’est jamais forcée, parce qu’ils semblent tous deux ancrés dans le même monde, dans deux mêmes réalités. Parce qu’ils s’entrechoquent comme deux âmes à la recherche de quelque chose qui fera vibrer. - Tu n’imagines pas à quel point ! Je te laisse le loisir d’aller au-delà des apparences, alors… Comme une invitation que tu lances, parce qu’il dit vrai, parce qu’il aurait beaucoup à découvrir. Seulement, ces choses, elles ne sont pas les plus belles, elles ne sont pas les plus respectables, et à coups sûrs, s’il savait, il s’en irait. Et tu te dégoûtes, Bianca. T’as beaucoup à donner, mais tu ne mérites pas d’être aimée.
Comme une jolie petite boîte,
Boîte aux trésors qui ne renferme que malheur,
Que des objets abîmés, cassés par le temps, brisés par la vie.
Ce qu’elle est. Ce qu’elle pense être. Bianca, douce Bianca, tombée beaucoup trop jeune, beaucoup trop tôt, dans les pires saletés de la vie. Imprégnée par la peur, imprégnée par la crasse, le corps comme offrande depuis trop d’années à présent pour pouvoir les compter, le visage de poupée saccagé par les monstres. Si bien qu’elle se retrouve prise de court, surprise, par la question du beau brun. - Moi ? Qu’elle demande, comme si elle n’était pas vraiment certaine que la question lui soit destinée. - Oh, non. Tu sais, ma place est derrière l’appareil. J’y suis bien plus à l’aise. Un indice qu’elle laisse fuiter, sans vraiment le réaliser, parce qu’elle a cette peur toujours constante d’être mise en lumière. Parce qu’elle n’est que cette fille qui se cache sans cesse, qui immortalise la vie des autres, pour ne plus avoir à subir la sienne. A ses côtes, pourtant, tu t’autorises à rêver, il t’aide à t’évader, Tadeusz. Comme un rêve implanté dans ton esprit, qui s’installe, qui grandit, que t’aimerais garder, préserver et protéger dans ton jardin secret. Plus si secret, puisqu’ils s’apprêtent tous deux à franchir la porte d’un petit restaurant comme… Comme deux inconnus à l’alchimie douce et édulcorée qu’ils sont. - Tout ce que tu veux. Moi je veux juste être avec toi. Le regard de biche ne quitte pas le sien, le sourire non plus, profitant de ce brin d’innocence qu’elle retrouve à son côté. - Regarde, ici ça a l’air bien dégueu et gras ! Il ne suffit que d’une seconde pour que ta main s’empare de la sienne et l’entraîne dans ce petit restaurant aux allures américaines. Une main dans la sienne comme un coup de folie, comme un instinct surréaliste pour celle qui n’aime pas être touchée. Une main que tu relâches vite, une fois Tad entraîné, comme si t’avais peur de te voir brûler.

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