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 alouette, je te couperai la tête

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Louison Maillard;

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Louison Maillard



scarlett leithold
celticaddiction (ava)
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les corps qu’elle sillonne, affamée, estomac battant. volage et errante car l’amour est liberticide
mourir sur scène à la sisyphe, encore et encore

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Message Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête   alouette, je te couperai la tête - Page 2 Empty Ven 24 Juil - 22:24

Louison se promène dans l’écho du timbre inconnu que son silence vient léser. Elle se recueille, en aparté. Car il n’existe pas encore: cet instant qui l’oblige à écouter les prédications d’un malvenu, au demeurant à l’âme plus miteuse que la sienne.
La blonde jette sur lui un sourire comme elle jetterait une pièce, si seulement celles qu’elle avait en poche ne lui coûtaient pas sa subsistance. Mais si c’était ça le prix à payer? Rien qu’une pièce pour se laisser mourir, l’épaisseur étroite d’une monnaie séparant les sous-fifres des bénis. Et si les fossoyeurs n’étaient attirés que par l’appât du gain, et que le sou pouvait lui octroyer dix petites morts, toutes sans lendemain?
Dans sa caboche, les songes se dénouent. La môme pioche sa petite épargne, et les pièces bientôt tintent, tournoient comme toupies dans la crevasse du bénitier. Obnubilée par les frottements aigus de ses économies, elle en oublie même qu’il a parlé.
“ Je n’ai pas besoin de ton absolution. Je n’ai même pas besoin de la sienne pour ce que j’en sais. ”
Parce que ça ne prend que des petits êtres pour rappeler aux grands qu’ils se méprennent, et ça ne prend qu’elle pour convaincre Dieu que parmi tout ce qu’il existe de pire, elle est sans doute ce qu’il y a de mieux.
Elle est pureté dans son infinie authenticité,
cruauté dans ses atours les plus revêches,
la dimension suranné de l’humain.
La poupée fait alors l’aveux d’elle-même à cet autre qui doucement malmène, ces secondes qu’elle choisit d’épuiser avec lui, dans cet écrin de sacré. La tête bouclée aux aguets, ses yeux préfèrent éluder le portrait gamin et ses lèvres narrer ses homélies. Quelque part dans son discours, Louison flaire le danger. Elle sent que le garçon fait de ses secrets de polichinelle, des secrets de papier, qu’il déchire sans sourciller. Elle hait et cajole en même temps, la désinvolture qui s’en émane.
“Peut-on en vouloir à quelqu’un de prendre ce qu’on ne lui donne pas?”
Rhétorique. La blonde toise de ses épées l’homme qui lui concède pourtant, et pour la première fois.
“Ça n’a rien à voir avec tout ce que ces gens veulent bien me donner ou non. C’est pour tout ce qu’ils m’ont volé, eux, leurs principes stériles et tous les mensonges avec lesquels j’ai été bercée.”
Et si la nymphe croit au divin, c’est d’ailleurs parce qu’elle aime croire en rien, à ce qui n’est guère et ne sera jamais. Un monde à elle, déphasé du réel. Si elle parvient à rencontrer le Salut, à cracher sur les pieds du barbu, ça voudra peut-être dire que tout ce qui lui a été volé lui a été rendu, qu’ailleurs les calomnies ont cessé en même temps que les morales arriérées.
Elle couvre ses bras, médite sur ce qu’il raconte d’un regard livide porté sur l’autel.
Et si c’était la mort qui choisissait quand est-ce qu’elle l'emporte? Que les offrandes ne faisaient aucune autre  différence que celle de rendre plus fauchée ou plus affamée.
“Qu’elle m’emporte ou que je m’emporte la première alors”, ses épaules se haussent, elle tourne les yeux sur le serpent d’Eden. “Si je me jette sous les roues d’un bus, ce sera quand même à elle de trouver un perron où abandonner ma dépouille”.
Elle pense à sa cervelle éparpillée sur le béton et à la faucheuse qui, malgré tout, tente d’en rassembler les morceaux, pestant contre l’existence souillon de la capricieuse qui rend les cimetières presque joyeux. Elle sourit, un peu moqueuse.
“J’aime penser qu’elle sait que, moi aussi, je peux lui couper l’herbe sous le pied.”
Les billes cobalt bifurquent sur le réfugié; elles cherchent dans chacun de ses traits les sensations du chaos qu’il aurait disséminé quelque part. Elle le sait, parce qu’un instant, elle a pu se sentir jalouse de ne voir émerger en lui qu’une indifférence plastique aux contes d’horreur.
“Qu’est-ce que tu fuis?”
Et si c’est pas la mort, alors qui?
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Tadeusz Janik;

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Tadeusz Janik



piper.
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Message Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête   alouette, je te couperai la tête - Page 2 Empty Jeu 30 Juil - 2:25

louisad / je te couperai la tête /

gamine tient tête, fait la moue lorsque tes paroles lui déplaisent, ne sait cacher les innombrables contrariétés que l'orgueil ne laisse pas passer. et, comme si tu avais déjà pris le pli, tu commences à t'en amuser. parce qu'elle bataille seule, contre un môme qui déguise son semblant d'attention en indifférence.
« je n’ai pas besoin de ton absolution. je n’ai même pas besoin de la sienne pour ce que j’en sais. »
un rire sans joie lui éclate à la figure.
la gosse se cogne contre un mur de désinvolture.
« de toute façon, je ne te le donne pas. »
mais c'est simplement, tad, parce que tu n'en as pas à donner. le morveux aux mains vides ne possède ni grandeur ni droit, que l'esprit affranchi des pouilleux qui ne traînent dans les rues que leur seule et unique fierté qu'on nomme liberté.
comme eux, c'est tout ce que t'as.
et dans ce rien, y'a pas d'absolution à accorder - mais d'accords en désaccords, c'est finalement un intérêt sans faille que tu lui prêtes, quand de tous les détails sépulcrales qui ornent les vitraux et les clous qui retiennent le corps décharné de ce fils en qui elle croit, c'est pourtant rien de plus que son sourire qui te tenaille.
la mort, à côté, ne te fait aucun effet.
parce que la belle est plus auguste encore, possède des mystères autrement mieux gardés. et ceux-là, gamin, tu veux les percer à jour - au-delà de ce que l'âme impérieuse accepte de montrer.
l'oeil brillant, tu ne daignes pourtant lui adresser qu'un regard oblique, savamment distancé. et la divine qui ne semblait pas à la merci de la moindre faiblesse dénonce enfin ce qui l'accable.
« ça n’a rien à voir avec tout ce que ces gens veulent bien me donner ou non. c’est pour tout ce qu’ils m’ont volé, eux, leurs principes stériles et tous les mensonges avec lesquels j’ai été bercée. »
et au moment où tu comprends qu'elle veut tout reprendre, tu voudrais pouvoir tout lui donner. tout sauf ce qui, à ses yeux, lui apparaît beaucoup trop précieux : la promesse d'un néant éternel qu'elle rêve déjà d’enlacer aussi fort qu'elle enlacerait la victoire.
« qu’elle m’emporte ou que je m’emporte la première alors. si je me jette sous les roues d’un bus, ce sera quand même à elle de trouver un perron où abandonner ma dépouille. j’aime penser qu’elle sait que, moi aussi, je peux lui couper l’herbe sous le pied. »
le menton légèrement réhaussé, tu adresses finalement à la belle un regard plus franc.
« tu sembles avoir un temps d'avance sur tout. »
le noisette de tes iris pétille déjà au songe de son éventuelle réponse avant de se laisser à nouveau troubler par une interrogation qui titille soudain ta curiosité un peu trop vivement.
« ça t'effraie pas ? »
le temps d'une seconde : le silence.
« de jouer avec des choses plus grandes que toi ? de prendre le risque de les dépasser un jour ? »
tu te demandes si la gamine s'épuise de cette course sans répit, de cette bataille à armes inégales qui ne lui permet aucun repos, ne lui autorise aucune faiblesse.
pourtant, c'est évident ; quand la divine s'impose en maître, c'est là qu'elle brille. et, dans sa grandeur (aussi insignifiante puisse-t-elle être aux yeux de l'autocrate sacré) elle est indéniablement à sa place.
et toi, minable minot au rêve échoué sur le bord du trottoir, tu t'soumets aux crasses de la vie - comme un opprimé, comme un lâche.
à cette liberté que tu t'obstines à gâcher gamin, tu grimaces, avant-même la curiosité qui déroute.
« qu’est-ce que tu fuis ? »
surpris par la question qui te tombe sur le coin de la gueule comme la misère sur le monde, c'est d'abord son regard que tu fuis. parce que ses pupilles ont la profondeur des plus sinistres abysses, et tu la sens capable de creuser en toi aussi loin. sans outils, sans armes, par la seule impudence d'une volonté faite de fer et d'acier.
les secondes s'égrainent comme la belle égraine ses économies dans le bénitier. et, là où les voix résonnent encore contre la pierre de la bâtisse sacrée, le silence, lui, ne fait naître aucun écho - sauf peut-être celui des mauvais souvenirs.
ils ont l'allure écœurante d'une enfance flambée par l'alcool. et quand tu marches sur leurs cendres, c'est d'la poudre blanche qui redessine tes empreintes sous les semelles usées.
mais l'esprit est verrouillé, garde jalousement ce que la mémoire renferme.
alors, l'air faussement innocent, tu lui donnes finalement la seule réponse qu'elle n'attend pas.
« j'pensais que t'avais déjà compris. c'est la tempête que je fuis. »
mais c'est elle que t'as trouvé ; plus belle et plus rebelle, sans doute pas moins assassine.
« épargne-moi tes discours, j'ai déjà eu ton avis sur la question. mais dis-toi bien une chose, c'est que la faucheuse a de l'humour. alors si le divin refuse de m'accorder refuge et que je dois en crever à mon tour, crois-moi, nos dépouilles pourraient bien se retrouver sur le même perron. »
et de plus aucune fuite il ne serait alors question, l o u i s o n.


_________________
/SERRE LES DENTS PUTAIN MONTRE QUE T'ES PAS UN PANTIN, TU PEUX FAIRE C'QUE TU VEUX, VAS-Y EXPLOSE ET FOUS L'FEU
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Message Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête   alouette, je te couperai la tête - Page 2 Empty Lun 7 Sep - 23:23

Louison se volatilise à la poudre de son regard d’un haussement d’épaule dédaigneux, tant elle croit qu’il n’ose lui céder l’absolution par simple provocation. Parce qu’elle se fiche bien qu’il ne lui donne rien, mais aurait cure de ce qu’il serait prêt à lui donner. L’armure opportuniste qui grappille tout ce qui passe sous la pulpe pour étancher la misère. Et s’il n’a de valeur, elle lui en trouvera un peu dans tout ce qu’il possède de modique, et qu’à bout de ses bras rachitiques, il brasse. Elle le voit, aux regards qu’elle lui jette sans attardement, ce quelque chose qu’elle prendrait bien chez celui-là.
“tu sembles avoir un temps d'avance sur tout.”
Ça flotte dans sa tête: être libre de tout c’est avoir un temps d’avance. Un quelque chose dont on se saisit à la dérobée, en catimini, à l’abri des autres condamnés sur le point de cafter aux gardiens de la peur. L’ordre règne dans un royaume où souffle l’angoisse; celle de mourir, de vivre de rien ou de pourrir seul dans un coin. Des fléaux que le quidam croit s’éviter par le diktat du moment présent, “profitez bien de ce qui n’existera plus dans l’avenir car même les bons moments finissent par mourir”. Le genre de pensées qui germe dans n’importe quel pot pourri, songe-t-elle.
Alors se choisissant la mort pour partenaire de jeux, on dit qu’elle devance toutes ces choses qui lévitent au-dessus de chacun, quand réellement elle ne fait que prendre tout ce qui lui est dû et lui a été volé un beau matin. Ce sont ces choses qu’on a même volées à celui d’à-côté, comme elle l’observe et devine sa gueule se débiner en direction du soleil, avec les autres. Jouir de la cécité des vivants.
Elle dit non de la tête, non parce qu’elle n’a pas du temps d’avance Louison, et parce que ça n’a rien de grandiose de se battre contre chacune des tumeurs qui vous lient à ce monde et vous tiennent sujet.
“ça t’effraie pas ? de jouer avec des choses plus grandes que toi ? de prendre le risque de les dépasser un jour ?”
La môme sourit aux certitudes qu’il achève de ses questions.
“À quoi ça servirait de faire tout ça si j’en avais peur? Ça voudrait rien dire, d’avoir peur de se tuer.”
L’existence sur un fil, c’est déjà fragile. Néanmoins, elle y marche quand même sur la pointe des orteils, et on pourrait pas savoir à l’avance si c’est de la main de la mort, de celle du désespoir ou de la sienne qu’elle finirait par tomber.
Le hasard, la roulette-russe ou la liberté.
C’était déjà risqué de vivre opprimée.
Si on avait pas le choix, encore fallait-il ne pas le laisser.
Dans ses yeux fuyards et la question qu’elle a posée, elle cherche ce truc à lui faucher, dont elle pourrait se repaître ou coincer entre les biens crasses qui valdinguent dans son baluchon. Elle a bien envie de lui rappeler que fuir la tempête est impossible, quand il s’est niché tout près d’elle. Mais peut-être qu’à l’égard de tout ce qu’il a déjà vu, Louison est une eau douce et calme, sans remou. Et s’il retient derrière les canines, elle s’imagine ce que ça peut cacher, le silence.
“épargne-moi tes discours, j'ai déjà eu ton avis sur la question. mais dis-toi bien une chose, c'est que la faucheuse a de l'humour. alors si le divin refuse de m'accorder refuge et que je dois en crever à mon tour, crois-moi, nos dépouilles pourraient bien se retrouver sur le même perron.”
La blonde s’apprêtait à partir, sur sa faim, las de cet inconnu qui sur le fil la retient longtemps pour ne rien dire. Elle a effacé ce rictus et garder le froid de ses iris braqué sur lui, réunissant ses misérables effets.
“Puis quoi? Ça te fera simplement regretter de pas être mort plus tôt, et moi d’y être parvenu.”
L’orgueil fait volte-face, son pas résonne entre l’accalmie de leurs déboirs et la roche.
“La prochaine fois n’oublie pas, on s’abrite nul part de la tempête, elle t’y trouvera.”
Le dos doucement projeté contre la porte, la gamine s’en va les poches pleines. De ce quelque chose qui ressemble vaguement à une promesse.

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