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 éclatement cérébral › Solal

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Louison Maillard;

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Louison Maillard



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Message Sujet: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Lun 23 Sep - 13:09

« Il criait si fort
Il m’a poussé sur le sol, ma tête a frappé le carrelage
S’il vous plaît, j’ai besoin de votre aide
J’ai avalé la boîte entière
Il m’a violé
Je ne serai jamais plus la même
Il poussait, encore et encore
Sa main sur ma gorge
Ils m’ont abandonné, j’étais seul
Aidez-moi
J’avais juste envie d’en finir 
C’était ma faute »


Le dernier volet des lamentations qui hurlent en elle, assènent de grands coups contre sa cervelle. Sa tête s’ébouillante des larmes recueillies qui se déversent, perles salées aux propriétés de l’acide. Elle sent que son crâne se fêle, sa charpente fragile en décomposition.

Fort heureusement, la poudre blanche, sable divin qu’elle insuffle d’une narine, parvient à colmater la brèche. Bientôt, elle n’entend plus les soupirs, les suppliques de ceux qu’elle apprivoise, soins du coeur et de l’âme, reliquats d’elle-même. Là, ce sont les lumières du bar qui captent sa plus grande attention. Elle sent que leur éclat la traverse, qu’elles brûlent au fond d’elle-même, entravant le sommeil de la sérénité. Charlie ne veut connaître à cet instant que du réconfort de l’obscurité, la nausée des premiers émois de la substance guettant ses tripes, les effluves austères chatouillant ses régurgitations, elle trouve complétude au deuxième étage de la taverne.

En élévation, son corps capitule sur l’un des tabourets disposés autour du comptoir ébène. L’atmosphère y est défait des spasmes qui transcendent les personnes un étage plus bas, bouleversées par la musique qui s’y joue. Ici, les esprits tranquilles, solitaires sans doute, en quête de quiétude alcoolisée.

Un verre de gin au bord des lèvres, ses opales restent fixées sur l’ombre qui apparait en haut de la rambarde d’escalier. La drogue mêlée à ses plus grandes adversités psychologiques ne lui avait encore jamais donné d’hallucinations. Pourtant, devant la subite apparition de Solal, elle comprenait que sans doute avait-elle détruit les frontières déontologiques, qu’elle les avait saccagées, atomisées par ses plus grands travers. Ce n’était plus les voix qui la visitaient, voilà que les corps aussi venaient la retrouver. Elle observe l’Adam qui se meut en sa direction, son palpitant qui s’exalte, elle sent qu’il commence en lacérer sa chair pour traverser sa poitrine. Spectre violent et cupide, la gamine transpire son trouble, une trace vermeil s’écoule de son nez.

@Solal Pettersen
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Message Sujet: Re: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Mer 25 Sep - 23:54


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( éclatement cérébral )
ft. charlie


Minuit, nuit tiède, nuit vive dans une ville comme New York. New York insomniaque, comme Solal, New York et ses buildings illuminés même au beau milieu de la nuit, New York où l’on ne s’étonne plus d’entendre des ambulances vociférer à quatre heures du matin. Il a cessé de faire des efforts, Solal ; découragé, le garçon a choisi d’embrasser pleinement ses troubles nocturnes. A cessé de lutter, de se persuader qu’avec un peu de bonne volonté, ses paupières sauraient se fermer à une heure décente. Non, il sait pas faire. Il a oublié comment dormir.

Alors plutôt qu’un lit moelleux ce sont les rues bruyantes du Queens qui l’accueillent, le soupir étouffé de ses semelles sur l’asphalte, les mains enfoncées dans les poches de son jean. Le regard bien trop éveillé malgré l’heure tardive, malgré les poches sombres pour le cerner, carburation maximale du cortex. Et les enseignes qu’il longe, suivant le hasard des rues. Échoppes fermées. Portes d’entrées d’immeubles. Des bars. Beaucoup de bars. Tellement qu’il finit par entrer dans l’un d’eux. Curieux, comme toujours. Ce n’est pas exactement le genre d’établissement qu’il a pour habitude de fréquenter mais, ma foi, il écrit. Alors il a la curiosité qui va avec, qui le pousse à aller au-devant de situations inhabituelles, parfois inconfortables. Pour rencontrer de nouvelles personnes. S’écarter de sa zone de confort. Risque calculé.

L’établissement est vaste. Haut, deux étages. Et les marches de bois vermoulu qui grincent sous son poids, la main qui se raccroche à la rampe, pur réflexe. Sait-on jamais. Sans doute qu’il va s’installer à ce bar. Commander quelque chose, alcool ou non, il sait pas encore ; les liqueurs auraient au moins le mérite de l’assommer un peu, favoriser ainsi le sommeil. Il ne peut pas leur enlever cela. Les prunelles mordorées qui s’attardent sur le bar ébène, glissent sur sa population, rare. Et un froncement de sourcils lorsque son regard accroche une tignasse frisée. Familière. S’il s’attendait à la voir ici… La situation est pour le moins incongrue, et son ancienne psychologue dans un sale état. Enfin… C’est là un bien tendre euphémisme. Jeune homme troublé, des mois qu’il a quitté New York et a par la même laissé la thérapie en suspens ; curieuses retrouvailles, et l’inquiétude qui enserre un peu plus son cœur à mesure qu’il s’approche. Distingue mieux sa mine défaite.

- Madame O Connel ?

Palabres soufflées, c’est grotesque de l’appeler ainsi, surtout dans un tel contexte, surtout lorsqu’elle ne doit pas être plus âgée que lui. Mais il ne s’est jamais permis de l’appeler autrement, et dans sa tête ça reste sa psy. Malgré l’incongru de la situation.

- Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?

Car demander si ça va serait d’une bêtise accablante. Et que Solal est loin d'être bête, on le sait.
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Message Sujet: Re: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Ven 1 Nov - 18:32

Bridée par le carmin qui accule maintenant sur ses lèvres, ses opales échappent à celles de Solal tandis qu’elle se saisit d’une serviette posée sur le bord du comptoir. Elle implose, éclate en des milliers de morceaux, des fragments aiguisés qui trancheraient le premier épiderme qui s’y opposerait. C’est sa cervelle qui recueille le fracas, des vestiges visqueux éparpillés, sans doute perdus à jamais dans les méandres de l’intellect. Le déclin est irréel tant il est prompt. Ses yeux l’effleurent et, enfin, l’ombre faste s’illumine.

« Solal, elle laisse retomber son prénom dans le silence, dans l’incertitude. Ce n’est rien, je saigne du nez depuis que je suis enfant, elle assure, vacille pourtant. »

Quelques secondes encore avant que le doute ne s’estompe : l’homme est parti, il a disparu il y a longtemps déjà. Il n’est en Charlie que l’amer souvenir d’un rendez-vous manqué et d’un appel décliné. Entre les murs de sa paroisse, Solal avait cessé d’exister et la douce se demandait s’il existait toujours, ailleurs, en d’autres murs. L’effervescence glissée dans ses veines gangrène sa tête de chimères.

« Dis-moi Solal, si tu n’es pas un mirage, alors que fais-tu dans le Queens? Elle le regarde, déterminée, fait le voeux d'abattre l'illusion. »

Peut-être qu’en cet instant, je pourrais te traverser
Et ni toi, ni moi, ne ressentirions quoi que ce soit


Il existait des centaines de raisons pour que ces deux âmes se rencontrent, était-ce le sentiment de culpabilité qui les assaillait communément? La constante fuite d’eux-mêmes que les vagabonds retrouvaient en l’autre? L'immense problème en cet instant était qu'au travers chacun de ses patients, Charlie déterrait les fissures de son coeur.

@Solal Pettersen éclatement cérébral › Solal 3227196488
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Message Sujet: Re: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Mar 5 Nov - 22:41


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( éclatement cérébral )
ft. charlie


Incompréhension totale, situation déconcertante dans laquelle se trouve soudain plongé Solal. Accidentellement. Sans avoir rien voulu, rien demandé. Mais les faits sont là, la thérapeute des temps passés assise à un bar, les chutes d’un Niagara couleur vermeil qui s’écoulent de ses narines. Et lui, il est comme paralysé par l’incongru de cette scène. Pantois, à tel point qu’il n’a pas ce réflexe si simple de lui donner de quoi s’essuyer le bout du nez avant que les gouttes ne ruissellent jusqu’à ses lippes, ricochent sur sa langue. Et lorsqu’il l’interpelle, elle le reconnaît malgré cet éclatement curieux des pupilles, et ça le rassure un peu.

- Votre nez ne semble pas être le seul souci ici…, qu’il se permet pourtant de faire remarquer lorsqu’elle lui assure que toute cette situation est parfaitement normale.

Car il est persuadé du contraire. Y a qu’à voir la façon dont elle flanche sur ce tabouret. L’air prête à sombrer à tout instant – à moins qu’elle ne soit déjà en train de se noyer. Et ce regard presque glaçant qu’il sent glisser sur sa personne. Ce regard qui suggère qu’elle est ailleurs, alors même qu’elle est ici. Que derrière ses rétines se jouent mille et un actes dont il a n’a même pas idée. Certitude confirmée lorsqu’elle lui demande s’il n’est pas un mirage, ses sourcils broussailleux qui se froncent, pas certain de saisir ce qu’elle veut dire. C’est peut-être vrai que tous les psys sont complètement barges.

- Hum… J’habite désormais ici, en réalité. Enfin, pas dans ce quartier précisément, mais dans le Queens. Et vous… ?

Et c’est maintenant lui qui flancherait presque, sous l’intensité de son regard. Parce que jamais on l’a regardé comme ça, Solal. D’un air presque possédé, livrée en pâture aux caprices d’un dieu inconnu. Dieu folie, Dieu psychotropes. Il sait pas trancher. Sait pas non plus entrer dans son jeu, faire semblant que tout va bien. S’approche un peu plus, se glisse prudemment sur le tabouret d’en face.

- Est-ce que je peux vous poser une question ? Pourquoi « mirage » ? Pourquoi un tel soupçon ?

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Message Sujet: Re: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Mer 6 Nov - 10:38

Il est évident que Charlie cherche à maintenir des semblants surannés, mais ici, les mots ne suffisent pas à conserver l’honorable apparence de l’indéfectible. Elle porte sur elle les lésions  douloureuses des maux que les langues ont fourchés, déposés quelque part dans cette carcasse placide. Quand la douce n’est plus capable de les porter si près du coeur, d’autres options s’offrent à elle qui, si faible fléchit. Figure de déshonneur, elle reconnait la justesse des propos de Solal, choisit de les ignorer.

Il y a ces voix dans ma tête
Des refrains anxieux auxquels je ne réchappe jamais


« Tu étais parti Solal. Et cela avait été un soulagement. J’comprends pas ce que tu fais encore là? Les rétines qui s’entrechoquent, incrédules. »

Parmi les autres, la sienne aussi, sa voix avait retenti il y a longtemps, dans la tête de Charlie. En partant, Solal avait emporté avec lui les affects que leurs échanges avaient laissés à la jeune femme, avec ça, le temps avait fini par en dissiper les échos. Pourtant, elle a en face d’elle le spectre délétère d’une conscience oubliée, et il s’adresse à elle comme à quelqu’un qui nous doit encore résilience.

Cette question, si surprenante que Charlie en ressort d’autant plus confuse.

Alors tu es là
Tu es revenu


Ce n’est donc pas un fantôme, ni une ombre vaguement logée dans l’âme. Solal était bel et bien présent, emportant avec lui ce que le corps peut supporter d’effluve, de contact. L’effleurement malencontreux du tissus contre sa peau quand il s’assoit, les bruits que son corps émet, ce parfum. Il était là, plus encore, il était là où il ne devait pas être, au mauvais moment. Charlie prit sa tête entre ses mains, les yeux clos par la chute des événements. Elle tentait d’apprivoiser son souffle.

« Je suis désolée, elle souffle navrée, j’ai ces voix dans ma tête, mots épars, difficiles à cerner. Je croyais… Je croyais que vous n’étiez que le pure fruit de mon imagination, elle a posé ses mains sur ses jambes, la tête baissée. »

Elle tente, vainement, de rattraper l’honneur qu’elle avait laissé fuir quelques minutes durant.
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Message Sujet: Re: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Jeu 14 Nov - 23:13


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Elle dit ne pas comprendre ce qu’il fait encore là, alors qu’il était parti. Le trouble clairement lisible dans ses prunelles, l’air de n’y sincèrement rien comprendre.

- Vous savez… On peut partir et revenir. L’un n’exclut pas l’autre.


Doux sourire qui se dessine, n’atteint pas ses yeux tristes. Partir pour revenir. Un concept que son ex n’avait su comprendre. Elle n’avait pas su attendre, et lui n’avait su lui imposer une vie de Pénélope passée à tisser en attendant son retour, inexorablement.

- Mais c’est vrai qu’après notre dernière séance, j’avais finalement tiré un trait sur le projet de rentrer à New York. Seulement j’ai réussi à me faire publier ici, alors… J’ai bien dû revenir, au moins pour l’instant.

Vague haussement d’épaules, une fierté farouche qui s’allume dans l’iris lorsqu’il révèle être édité. Lui qui a passé des années à commencer des manuscrits sans jamais savoir les terminer. Lui qui avait plus de projets de livres en cours que de nombre de pages continues pour chacun. Elle le sait, Charlie. Les nuits passées à gratter le papier, les pensées chimères dans son cerveau lorsqu’il s’échappait dans ce monde infini qu’est celui de l’imaginaire. Elle le sait, tout ça. Mais lui ne sait pas de quoi l'avenir est fait. S'il repartira sitôt la promo du livre achevée. Cela dépend de comment ce dernier marche, de comment les choses se passent pour le suivant. Cela dépend de lui, mais aussi d'Aeryn. Cela dépend de beaucoup de choses.

Et les palabres qu’elle prononce. Absence totale de sens, peu importe combien il se concentre pour faire cohabiter raisonnablement les mots ensemble. Alors il s’approche, la curiosité piquée plus qu’effrayé. C’est très Solal, ça. Son grand corps qu’il vient glisser sur l’un des sièges, lui demande quelques explications et, à ces mots, la jeune femme qui vient caler sa tête entre ses mains. Souffle un brin trop anarchique. Et les yeux qui clignent lorsqu’elle parle de ces voix dans sa tête. Panseuse des maux devenue concentré de maux.

- Des voix… ? Est-ce que… Est-ce que vous en avez déjà parlé à quelqu’un ?

Et sa main qu’il vient poser sur son épaule, prudemment, sans trop savoir si cela apaisera sa respiration saccadée ou empirera les choses. Mais il reste là, Solal. Toujours trop intrigué par la nature humaine et ses complexités qu’il pourrait recycler dans ses écrits pour fuir.

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Message Sujet: Re: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Sam 16 Nov - 11:31

Charlie le sait car il ne lui a jamais caché, Solal a le coeur volage, versatile. Ce coeur qui ne s’immobilise jamais trop longtemps, l’intime voeu que cette liberté ne lui soit dérobée, que toujours elle soit sienne. Au gré des remords et des instants éphémères de joie, elle le voyait osciller. Solal vivait d’irrégularités dangereuses sur le fil continu, qui n’attend pas, de la vie. Finalement, la poupée n’était pas surprise de revoir cette ombre lumineuse, encore moins de le voir connaître le succès. Quelques pans de liberté sacrifiée dans la profondeur de ses opales. Et ce regain de lucidité dessine sur son faciès un sourire fugitif. « Qu’est-ce que ça fait d’appartenir à ce monde, enfin? », les prunelles hagards qui se détachent du garçon pour se poser dans le vide face à elle, Charlie n’a d’égard pour l’ambivalence existentialiste de sa question « de ce monde de littéraires », elle souffle enfin. Mais le leurre est si médiocre qu’elle ne parvient à s’en convaincre. Encore, ses voix qui tonnent. Les sourcils qui se froncent, pensées vénéneuses et dilettantes. Faites que ça s’arrête, une bonne fois pour toute. Et tandis qu’elle confesse d’impies pêchés de l’inconscient, Solal dépose une brise curieuse qui apaise momentanément la jeune femme. « En parler… » les mots qui retombent lourdement dans les abysses de l’absurde. Subitement, elle toise l’opportuniste qui, s’il ne songe pas à faire du mal, s’en abreuve impunément. « L’empathie est une maladie que l’on ne soigne pas ». Elle reconnait les vices de Solal, une ambition qu’il peine à étouffer pour servir son imaginaire fantasque. L’homme gangréné, le palpitant de ses illusions qui joue la chamade de ce qu’il parvient à soutirer aux autres. « Mes complaintes n’intéressent que moi, j’y perdrai à force de croire que les gens en ont cure ». Des bataillons d’humains qui s’enlisent dans sa tête pour avoir, un jour, effleuré ses conseils, mais près de son coeur, l’infinie solitude qui ne finissait pas de se creuser. « Ma liberté à moi, Solal, s’arrête à celles qu’il m’incombe de rendre aux autres ». Résignée. Condamnée quoiqu’il advienne.
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Message Sujet: Re: éclatement cérébral › Solal   éclatement cérébral › Solal Empty Mar 19 Nov - 23:51


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( éclatement cérébral )
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Question posée, question si vaste qu’il ne sait d’abord que répondre. La faute à l’égarement qu’il lit dans ses prunelles, au ton hagard que prend tout d’un coup sa voix lorsqu’elle lui demande ce que cela fait d’appartenir à ce monde. De quel monde est-ce que vous parlez ? Qu’est-ce que vous entendez par-là, Madame O Connell ?, qu’il aimerait lui demander, mais il ne le fait pas, car ce serait entrer dans un jeu dans lequel il n’est pas sûr de pouvoir s’aventurer. Heureusement pour lui, les clarifications ne tardent pas à tomber. Ce monde de littéraires. Ah. Et tout de suite la réponse est plus évidente – enfin, un peu ; un sourire épanoui se dessine.

- Je ne sais pas si l’on peut réellement dire que j’y appartiens, dans la mesure où mon livre ne sortira que dans une dizaine de jours… Mais le simple fait de savoir qu’il a au moins plu à la maison d’édition, que bientôt il sera à la portée de tous… C’est déjà incroyable, un joli accomplissement à mes yeux. J’ai hâte de voir comment les choses vont tourner, même si je ne vous cache pas que j’appréhende un peu, aussi...

Et peut-être est-ce parce que c’est son ancienne psychologue, mais il fait preuve avec elle d’une franchise rare sur ces derniers mots. Car rares sont les personnes pouvant se targuer de recueillir les doutes de Solal Pettersen, l’image si confiante, limite imbu de lui-même qu’il affiche en permanence. Mais là, face à cette âme qui ne semble plus être que le reflet d’elle-même, il se livre. La question qu’il pose, perplexe, lorsqu’elle mentionne ces voix dans sa tête. Si elle en a déjà parlé. Et les mots qu’elle répète, il se figerait presque sous ce regard qu’elle braque sur lui sans prévenir. Fronce un peu les sourcils, pas certain de tout saisir.

- Mais… Lorsque vos patients vous confient ce qui leur passe par la tête, cela vous intéresse, n’est-ce pas ? Vous en avez quelque chose à faire ? A partir de là, si vous n’avez pas confiance en l’intérêt qu’y porteraient vos proches – même si je suis persuadé qu’il y en a que cela intéresserait –, vous pourriez au moins, à défaut, en parler à un professionnel... ?

Regard concerné, tout d’un coup ; le cœur un peu serré de la voir si fataliste, lui qui est si optimiste.

- Cela pourrait peut-être vous aider. Vous faire du bien. Cela m’en a fait, vous savez, notre… thérapie.
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