SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

 

 hurt me with ur thorns, rose

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Jeu 10 Oct - 16:50

le silence se brise quelque part dans le poumon d'cette funeste nuit. un son. un seul. qui a déchiré le voile brumeux d’ce ciel sombre. qui a égorgé le futur radieux d’un type qui encombre. c’est le cri d’une vie qui s’enfuit. le souffle strident d’un corps qui s’assoupit. ça écorche les tympans et fait trembler le poignet. longtemps qu'l'irlandais n'avait pas lui-même plongé ses mains dans l'sang frais.
un filet de lumière, un seul, vient effleurer la sève fumante qui roule sur le bitume d'ce minuscule tombeau improvisé. cahal range l'arme du crime dans le holster couvert par son manteau. il sort un précieux mouchoir de soie immaculée. essuie ses mains souillées. sa rétine dégringole le long d'son bras. fais chier. deux ronds carmins qui ont violé l'impeccable tissu blanc à son poignet. la chemise légèrement remontée sous la manche ; on n'verra presque plus l'indice d'cette pulsion assassine.

l'irlandais sort de l'ombre, respire l'air frais d'cette rue malfamée. malfamée parce qu'il vient d'y foutre les pieds. un signe au type dos au mur et c'est l'machabée qui dans quelques minutes se s'ra envolé.
la vie enlevée.
la mort envolée.
la violence alimentée.
le closer à quelques pas. la clope entre les lippes pour compagne. ses semelles claquent sur l'sol trempé et il laisse derrière lui le cancer en fumée. un parfum nicotiné. quelques instants devant la porte. le temps d'laisser ses poumons s'asphyxier. puis il pousse la porte. entre dans la demeure des irlandais. le purgatoire de tous ceux qui veulent les éliminer.
au fond du couloir ; la porte entrouverte de la grande salle. il peut apercevoir juste derrière, un corps qui danse avec la lumière. pas d'instruments. pas un bruit. juste le souffle féminin d'une intimité bientôt dérangée et ses pas avisés qui résonnent sur la scène vidée. cahal s'approche et d'une paume, il pousse la porte en silence.
les néons pour spectateurs,
rose s'est mise à voler.
planté dans l'entrebâillement d'la porte, cahal ne bronche pas. il termine sa clope et pose ses yeux sur la blonde qui tourne sur la scène. elle est belle lorsqu'elle se croit seule. chacun de ses mouvements est calculé. chacun de ses pas dégage grâce et sérénité. on dirait qu'sur l'eau, elle s'est mise à glisser. un brin d'admiration dans les rétines d'l'irlandais.

il aurait apprécié qu'le temps s'arrête. d'pouvoir la regarder encore, tapi dans l'ombre qu'elle n'avait pas remarqué. puis une grimace déchire son visage porcelaine et un gémissement qui vient s'écraser derrière ses dents serrées. mcgrath se redresse. elle pose ses paumes sur sa jambe douloureuse et semble maudire son corps de n'pouvoir la supporter. c'était beau. il s'avance entre les tables. ne regarde plus rose et son air surpris. je ne savais pas que tu dansais. et rejoint le bar pour se servir un verre d'ambre. je ne savais pas non plus que tu avais des choses à cacher. le coude qui percute le bar, cahal se tourne vers elle. pose son attention sur ses traits désabusés. séduisante étonnée.
son coeur muet voudrait la posséder.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Sam 12 Oct - 10:19

HURT ME WITH UR THORNS, ROSE
the raven & the swan


SEE THE STONE SET IN YOUR EYES. SEE THE THORN TWIST IN YOUR SIDE. I WAIT FOR YOU. MY HANDS ARE TIED. MY BODY BRUISED, HE'S GOT ME WITH NOTHING TO WIN AND NOTHING LEFT TO LOSE.
Le ciel était encore revêtu de son manteau d’ébène lorsque le cygne se mit à danser. L’astre lunaire comme seul témoin de ce moment d’intimité. De ce moment de grâce où l’oiseau se laissa emporter. Ailes déployées, virevoltant à travers la brise de ce silence que la blonde pouvait presque effleurer. Toucher du bout des doigts, alors que la scène vibrait au rythme de ses pas. De ces pointes aux pieds qu’elle n’a jamais pu abandonner. Souliers que Nina aimait tant porter lorsque son avenir était encore tout tracé. Lorsque ses ailes n’étaient pas encore brisées. La danseuse se déplaçait sur scène avec délicatesse et pureté. Avec toute l’élégance que la vie lui offrit. Les yeux fermés, L’oiseau semblait presque possédé. Animé par cette symphonie qui se jouait dans son esprit. Le souffle coupé et ailes déployées, le cygne venait de s’envoler. Brisant ses chaînes qui broyait sa chair. Oubliant cette vie dans laquelle Nina se sentait prisonnière.

Cette nuit, l’oiseau ne semblait plus maudit. Contrairement à l’Odette de Tchaïkovski, Nina rêvait de rester un cygne. de pouvoir sacrifier son humanité pour continuer à danser. sur ce lac où elle continuait de flotter. Tous les princes pouvaient venir ployer genou devant sa grâce, La belle ne se laisserait pas pour autant attraper. Rien ne pourra jamais autant la faire frissonner que ce corps que rien ne pouvait arrêter. Mais le soleil l’obligeait à redevenir rose. Cette fleur que les hommes aimeraient tant posséder.

Cette fleur aux pétales si délicats, qui brillait par son raffinement et sa beauté d'un autre temps.

Le joug de sa malédiction vint foudroyer ses ailes en plein envol, l’obligeant à retomber sur sol. Douleur amère qu’elle tenta de pincer entre ses lèvres. Qui la ramena violemment entre les murs du Closer et qui lui scia le cœur. A cette réalité si difficile à accepter, dont Nina voulait échapper. Ses mains se posèrent instinctivement sur cette jambe qui lui arracha un gémissement. Ses yeux se mirent à briller alors qu’elle tentait de ne pas pleurer. Elle ne sera plus jamais ce cygne que tout le monde désirait voir étinceler. Cette danseuse que ses professeurs rêvaient de voir parmi les étoiles. Nina n’était plus que cette rose qui tentait de ne pas se laisser flétrir dans cette amertume qu’elle pouvait encore ressentir. Qui tentait de la faire flancher.

Mais c’est la voix d’un autre oiseau qui la fit presque sursauter. Celle de ce corbeau aux yeux de glace. Le bourreau aux mains carmin et pourtant si immaculés venait de faire son entrée. Il était beau, bien assez pour la perturber. Nina resta muette devant cette silhouette qui se faufilait entre les tables vides. Elle laissa les mots de l’oiseau ruisseler sur sa peau. tentant de rester aussi impassible que lui. Mais sa dernière remarque et ses yeux qui vinrent givrer brutalement les siens, fit presque rougir sa peau diaphane. La fleur se redressa et marcha jusqu’à lui, sans quitter ce regard dans lequel nina aimait un peu trop se laisser ensorceler. On pouvait distinguer la moindre de ses courbes dans cette tenue qui laissait ses hanches encore danser avec volupté. « Comme nous tous, monsieur Mcgrath... » lui le premier. un sourire mutin se dessina sur ses lèvres rosées, au doux accent d’un pays bien trop lointain. avec cette façon que la fleur avait de toujours mettre une distance auprès de lui. S’imaginant naïvement qu'elle pourrait échapper à son envoûtement. Elle s’assit en face de lui. Ses bras se posèrent délicatement contre le bar où ses ongles faisaient semblant de pianoter. De jouer la musique de ce cœur que rose tentait de calmer. « Morgan était le seul à être courant, du moins jusqu’à maintenant. » Ses yeux se plissèrent instinctivement et se jetèrent à nouveau dans son océan. Comme pour lui signifier qu’elle venait de partager quelque chose d’intime. Que la fleur tentait de cacher.

Elle pourrait lui mentir. Lui dire qu’il s’agit d’un simple hobby, mais quelque chose chez lui l’empêcher de jouer avec les mensonges. Peut-être cet étrange désir inavoué que Cahal voit en elle autre chose que ce bijou qu’il aimait porter en soirée. « J’étais danseuse, avant... » Avant que sa vie soit bouleversée. Qu’on vienne la cribler de cette balle qui allait la faire sombrer dans ce monde du vice et du péché. Sa mâchoire se serra sous le poids de ce passé qui lui faisait défaut. « Je suppose que ce serait un égard de ma part, que de te demander ce que tu fais si tard, ou plutôt si tôt au closer ? » Rose tentait de changer de sujet. De noyer le corbeau et d’échapper à toutes les questions qu’elle pouvait déjà entendre résonner. Comme si le cygne allait si facilement se laisser dompter. Comme si la rose pouvait lui échapper.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Sam 12 Oct - 10:27

le temps aurait pu s'arrêter. les vies de flancher et les morts se réveiller. les murs pouvaient s'écrouler et le closer tout entier, brûler. pas sûr que les yeux d'l'irlandais l'aurait remarqué. pas sûr qu'la danseuse aurait arrêté de briller. qu'son ballet se s'rait essoufflé dans les rétines du corbeau absorbé. longtemps qu'il ne s'était pas arrêté sur les courbes d'une femme désirée. oh, comme il s'sent dévoué seulement aux verts billets. mais la blonde a le parfum plus captivant qu'le papier fraîchement imprimé. longtemps que cahal n'avait pas partagé un lit défait. elle a l'allure d'ces femmes qu'on n'peut posséder.

c'est la douleur qui a fait reprendre aux instants, leur course effrénée. mcgrath a rejoint le bar avec l'aisance d'une ombre. s'est servi un verre ambré pour laver le sang entre ses crocs. la madone s'approche avec l'élégance qui l'a conduite entre ces murs. le cadet a fait entrer la précieuse dans les rangs du closer. sans savoir d'où elle venait. sans connaître les obscures souvenirs qu'elle emportait. l'aîné lui aussi, bien vite captivé. assez pour vouloir dans l'instant, s'l'accaparer.
bijou qu'il exhibe la nuit tombée.
fleur qu'il sait ne jamais fâner.
l'irlandais qui s'perd dans l'bleu d'ces yeux.
elle s'approche et il répond à son sourire. coins de lippes qui se déchirent en un pudique rictus amusé. si c'est un passé qu'elle cherche à enterrer, cahal lui, ce sont des macchabées. son menton qui acquiesce ; elle fait mouche dès ses premières répliques.

qu'est-ce qu'ce pincement dans la poitrine ?
la blonde évoque le secret partagé. et l'sourire de cahal se défait -comme s'il s'était vraiment fait. il inspire l'évocation du cadet. lui qui pensait tout contrôler. pourquoi sa gorge se met-elle à se serrer. pourquoi il aurait préféré que morgan n'en soit jamais mêlé. qu'il soit l'unique épaule sur laquelle elle vienne s'épancher. mcgrath ravale les bribes de jalousie dont il n'a pas même conscience. prête l'oreille attentive aux aveux de nina.
s'il y a un avant, comment est apparu l'après ? le verre qu'il porte à ses lèvres et c'est toute l'irlande qui s'engouffre sur sa langue. mcgrath ne se lasse pas du mystère qu'elle alimente de ses regards arrogants. en quelques pas, il est de l'autre côté du bar -celui qu'il n'a pas l'habitude de fréquenter- et sort de nul part un pétillant qu'il savait réservé. une coupe de cristal pour réceptacle et le champagne qu'il fait glisser entre les doigts de la désirée. et bien, ses paumes s'ancrent dans le bois, je suppose que les raisons qui m'ont amené ici sont les mêmes que les tiennes. ses mâchoires tournent et il pose de nouveau les yeux sur la scène inoccupée. se changer les idées. il imagine la silhouette fuselée qui flotte encore sous les néons. son ballet silencieux en ce lieu d'perversion.
c'est un drôle de ciel pour une étoile, le classique qu'il a reconnu dans ces pointes. la grâce qu'il a reconnu dans la muette mélodie. une gorgée de plus pour anesthésier cette chose qui bat sereinement dans sa poitrine. tu ne viens pas de ce monde alors, parle moi du tiens. toujours les dires autoritaires, vieux réflexe. ses rétines qui reviennent à la blonde. soudainement. plus belle qu'il y a quelques secondes. et il voit dans son teint pâle ses traits européens. et il voit dans ses opales, qu'elle s'est perdue en chemin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Dim 13 Oct - 19:15

HURT ME WITH UR THORNS, ROSE
the raven & the swan


SEE THE STONE SET IN YOUR EYES. SEE THE THORN TWIST IN YOUR SIDE. I WAIT FOR YOU. MY HANDS ARE TIED. MY BODY BRUISED, HE'S GOT ME WITH NOTHING TO WIN AND NOTHING LEFT TO LOSE.
Rose, petit bouton aux pétales d’or que le Closer fit éclore. Que Morgan vint sauver sous une lune ensanglantée, alors qu’on tentait une nouvelle fois de l’écraser. Ses racines étaient à jamais liées à celles de ses Irlandais. Possession que la belle aimait appuyer, formuler entre ses lèvres fines. Fleur délicate, à la peau d’albâtre qui sait si bien manier ses épines. Piquer et faire saigner ceux qui oseraient s’en prendre à eux. Fratrie grâce à laquelle Rose trouva un nouveau sens à sa vie. Nina lui semblait parfois étrangère, maintenant que son costume de fleur voilait si bien son cœur. La protégeant de ce passé qu’elle désirait tant oublier. Ses pieds enracinés dans cette terre que le cygne aimait tant survoler. Il ne lui restait plus que ses yeux pour contempler le ciel étoilé. Et quand la fleur dansait avec candeur, le monde aimait la mettre à genoux. Lui passer cette chaîne autour du cou. La faisant flétrir au rythme de ses soupirs, de ces gémissements qu’elle tentait de retenir.

Son regard continuait de s’égarer dans l’eau de glace. Elle voudrait s’y noyer, mais quelque chose en lui, semblait encore l’en empêcher. Un sourire amusé vint réchauffer son visage habituellement gravé dans le marbre. Image qui fit subitement déraper son palpitant. Cahal avait tout de ce chasseur qui aimait tuer les oiseaux. Combien de fois avait-elle rêvé de succomber sous sa faux ? Entre ses crocs acérés que ce corbeau aimait tant montrer. Mais ce soir, le charognard semblait s’être envolé. Le brun parlait sans ce masque derrière lequel il aimait tant se cacher. Quelque chose dans son regard venait de changer. Quelque chose venait de changer entre ces deux oiseaux maudits. Ce secret partagé venait peut-être de briser ce mur que Nina s’évertuait à édifier. La fleur tentait d’effleurer ce cœur que Cahal désirait tant anesthésier.

Elle laissa sa question flotter entre les néons. Ses yeux étaient baissés sur ses doigts, qui ne faisaient que plus danser sur le meuble fait de bois. Meuble qu’il contourna en quelques pas. Avec cette démarche et ce charisme si singulier, que seul l’irlandais pouvait posséder. Son regard s’écorcha contre cet homme que rien ni personne ne semblait pouvoir ébranler. Intriguée par ce champagne qu’il venait de dérober. Elle lui lança un simple sourire pour merci lorsque ses doigts vinrent effleurer les siens. Étrange douceur, qui électrisa la fleur.

Sa réponse la fit presque rire. Se demandant si le poids des vies fauchées, commençait à lui peser. « Je ne te savais pas si tourmenté… » Ses Iris se glacèrent contre les siennes et contre ses mains criblées de carmin. Le menton presque fier de cette insolence qui lui fit pincer ses lèvres. Le ton joueur et presque farceur. Séduisante et mutine petite fleur.

Cahal la compara à une étoile. Simple mot qui la fit presque suffoquer. Obligeant son cœur à s’arrêter un temps qui lui parut durer toute une éternité. Il venait de la percuter, de la bousculer par cette simple phrase et tout ce qu’elle pouvait insinuer. L’irlandais savait manier les mots aussi bien que les lames. Il avait ce talent pour les entremêler, les manipuler avec aisance. Pour les nouer jusqu’à vous faire suffoquer. Mais cette nuit, le nœud autour de sa gorge lui semblait étrangement délicat. Léger comme de la soie. Les griffes du corbeau paraissaient moins menaçantes et presque rassurantes. Mais le nœud se resserra, quand de ses yeux, il la cribla. Lorsque l'impératif fit vibrer sa voix.

Elle aurait aimé pouvoir s’envoler loin de ce chasseur qui pourrait un jour faire taire son cœur. La détruire de l’intérieur. Avoir assez de courage pour contrer son autorité. Mais Nina n’arrivait pas à se défaire de ce fil, de ce lien étrange qu’ils avaient noués ces dernières années. De cette attirance pour lui qu’elle tentait encore de rejeter. Cet homme froid contre qui elle se laisserait bien brûler. « Je m’appelle Nina. » Mots presque soupirés à travers cette gorge trop serrée. « Rose n’est qu’un surnom, un pseudo que je me suis donnée depuis que je suis escorte. » Depuis que l’étoile s’était éteinte. « Il y a encore quelques années, j’étais promise à un avenir tout tracé. J’étudiais à Julliard. Je pouvais presque toucher des doigts le rêve de devenir un jour danseuse étoile. » Ses lèvres dessinaient un sourire amer alors que son océan se déversa dans le givre de ses yeux. « Et puis tout a basculé le jour où une balle a traversé ma jambe, le jour où mon chemin croisa celui de ces gangs… » Quand on la laissa presque pour morte dans cette ruelle malfamée. « Je me suis réveillée à l’hôpital complètement brisée, au sens propre comme au figuré. » Le cygne était à jamais prostré sur le sol des bas quartiers. « Je ne suis pas une étoile, Cahal. Et je ne veux aucune pitié. » Comme si le corbeau pouvait en posséder. Sa voix était froide, teintée de ces larmes qui commençaient à déchirer ses perles bleues. Alors que Nina se laissait troubler par ses propres aveux. Ses doigts vinrent entourer et faire danser le crystal. « Vois-tu dans tout cela quelque chose à fêter Cahal ? »

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Mar 15 Oct - 20:38

pourquoi son attention s'est-elle égarée sur les doigts fins qui l'ont effleuré. ses phalanges qui s'sont mises à le brûler lorsque ses ongles elle a déposé. et ses pupilles insolentes qui l'ont interpellé. c'foutu frisson qui dans son dos s'est glissé.

nous le sommes tous. ses mâchoires se baissent lorsqu'il se redresse. la boîte ornementée de petites gravures dorées qu'il saisit dans sa veste. et la cancéreuse qu'il dégaine aussitôt. la colle entre ses lèvres pour éviter d'bouffer celles de la blonde juste à côté. elle a l'timbre joueur de celle qui se sent en sécurité. s'amuse à v'nir gratter là où les autres n'oseraient s'aventurer. nina, elle a l'privilège d'être sacrée.
le briquet entre les doigts, mcgrath embrase la nicotine. embrasse l'instant et l'intime. c'est leurs regards qui s'enfument. dansent dans les ondes vaporeuses. dans les effluves liquoreuses.

une gorgée de plus qui s'noie parmis les autres et l'oreille attentive aux aveux de la blonde. l'irlandais écoute. l'irlandais se tait. pas un mot, pas un son. si ce n'est celui d'son holster qui gémit chaque fois qu'il lève le coude pour cracher ensuite, quelques instants d'sa vie dans un nuage de fumée.
il est devenu soudainement glacé, c'joli minois aux traits poudrés. dans ses mots toute l'amertume de tout c'qu'elle a paumé. d'cette vie qu'le destin lui refilé. sa voix de velour à présent brisée. et ses yeux bleus crient qu'ils sont éreintés. crient qu'ils ont été dupés. c'est pas d'ça qu'elle avait rêvé.
le temps d'une tirade,
l'étoile s'est arrêtée de briller.
mcgrath est resté silencieux. s'est contenté de créer d'un coup de poignet, vagues et marées dans son verre ambré. et d'ses rétines d'jamais la quitter. et puisque la blonde défie les banalités, elle n'implore pas la pitié ; elle ordonne de l'en priver. de marbre, cahal répond dans un écho spontané un sombre constat qu'il vient étaler ; nos mondes ont peut-être finalement quelques points en commun.
les balles et les pleurs. le sang et la peur.
nina elle pourrait détester,
tout c'qu'il est sensé représenter.

la blonde enlace ses plumes autour du cristal et arbore un sourire mélancolique. ceux qui s'veulent rassurants, mais qui n'savent pas faire semblant. alors mcgrath lève son verre et s'nourrit des yeux humides de celle qui s'met à hanter ses nuits, à notre rencontre, nina. parce rose, deux années qu'il la porte en soirée. mais nina, seulement quelques minutes pour qu'elle le trouble chaque journée. c'est une bonne chose à fêter. un sourire qui lui fend les mâchoires, vite estompé par la dernière gorgée qu'il accuse d'être la cause de sa légèreté.

cahal est toujours debut. il fume de l'autre côté d'cette barrière de bois qui l'empêche de flancher. de sentir contre lui d'cet ange l'coeur bousillé. il les a toujours aimé ; les âmes écorchées. un faible pour la douleur. un faible pour ceux qui n'cesse d'errer. qui pousse chaque porte avec la tristesse à trainer. il y a une réception pour les juristes de new york la semaine prochaine, mcgrath crache son cancer, darde la blonde de ses rétines glacées, du beau monde et quelques affaires à régler. des légales et d'autres certainement moins. c'que l'grattin peut être pourri lorsqu'on y regarde de plus près. j'aimerais que tu m'accompagnes. il sait pas poser d'questions mcgrath. et c'est une invitation, pas une soirée échangée contre quelques billets. bien plus qu'un bijou à porter, nina devient l'objet d'une convoitise mal assumée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Jeu 17 Oct - 19:09

HURT ME WITH UR THORNS, ROSE
the raven & the swan


SEE THE STONE SET IN YOUR EYES. SEE THE THORN TWIST IN YOUR SIDE. I WAIT FOR YOU. MY HANDS ARE TIED. MY BODY BRUISED, HE'S GOT ME WITH NOTHING TO WIN AND NOTHING LEFT TO LOSE.
Ses paroles avaient le goût de confession. Le parfum de ce cœur laissé à l’abandon. Ses secrets se dérobaient entre ses lèvres. Contre les yeux de celui qui écoutait silencieusement ses aveux. Il était loin le temps où toutes les histoires commençaient par il était une fois. Où elle se rêvait princesse, la petite Nina. Où le moineau se voyait déjà voler auprès des oiseaux. Au-dessus de ces nuages qui tentaient de l’embrumer. Enfance brodée dans l’insouciance. A travers les rues pavées de ce pays qui lui avait tant manqué. Dans ce ciel étoilé où sa mère continuait de la contempler. Dans les bras de ce frère que la vie lui avait arraché. Combien de fois avait-elle rêvé de pouvoir tout oublier ? De posséder cette machine qui pourrait la faire revenir dans le passé.

Mais ce soir, le cygne ne se sentait pas maudit. Malgré la douleur et les pleurs. Malgré cette jambe de malheur. Heureuse de se retrouver seule avec le chasseur. Auprès de cet homme qui faisait flancher son cœur. La raison avait beau lui crier de s’éloigner, il ne faisait que plus chanter. Ensorcelé par cette musique sur laquelle Nina aimait dangereusement danser. Cahal était le seul à en posséder les clés. De cette symphonie que la fleur ne pouvait entendre qu’à ses côtés. Qu’elle fredonnât lors de ce simple contacte du bout des doigts. Lorsque son regard se perdit dans les limbes bleus de ses yeux. Il y avait quelque chose d’envoûtant chez l’oiseau de glace. Dans ce visage que la rose désirait tant toucher. Dans ces lèvres que la mort venait d’embrasser. Que Nina rêvait d'effleurer. S’il y avait encore une malédiction, Nina priait pour que personne ne vienne la briser. Que rien ni personne ne vienne les séparer. Suppliant la lune pour qu’elle continue de briller. Seul témoin de cet amour inavoué.

« Mon monde est aussi cruel que le tien. » Nina fut cette reine qu’on rêvait de détrôner. Ce cygne couronné aux plumes immaculées. Cette danseuse bénie des dieux. Jalousée comme adulée par celles qui voulaient toucher les cieux. « Tu sais parfaitement de quoi on est capable lorsqu’il est question d’ambition...» Quand elle nous rendait aveugle au point d’en perdre la raison. Au point de la laisser nous manipuler, nous assoiffer. Toujours plus avide de ce pouvoir que l’on désirait posséder. « Mais je suis maintenant la simple spectatrice de votre avarice Monsieur McGrath... » Elle dévorait ses perles bleues. Ce péché paraissait presque délicieux à travers ses yeux.

Son prénom résonna sur le timbre de sa voix et c’est tout son corps qui frissonna. Elle n’était plus la fleur, mais bien Nina. « A nous... » Sourire sincère aux coins des lèvres. Ses paroles ricochèrent contre son palpitant. Tout lui paraissait plus simple, le temps d’un instant. Elle fit crier le cristal avant d’y plonger ses lippes assoiffées. Déjà enivrer par ce désir qui lui brûlait les ailes. Ce désir charnel qui embrasait ses prunelles. Que même la nicotine n’arrivait pas à dissimuler. Jamais le cygne s’était autant laissé approcher. La danseuse pourrait bien tomber pour l’oiseau aux griffes aiguisées.

Et c’est sa voix qui retentit encore une fois. Ses yeux vinrent écorcher les siens quand elle entendit sa demande. Cette envie de l’avoir à ses côtés le temps d’une soirée, en tant qu’invité. Elle n’était plus la fleur qu’il pouvait se payer. Nina redevenait ce cygne qui aimait transgresser l’autorité. Que personne n’avait réussi à apprivoiser. « Je crois que mon agenda est complet durant cette semaine. » Rose tant convoitée que les hommes aimaient s’arracher. Elle continuait de danser sur la glace de ses yeux. Ses plumes glissaient sur le bois au rythme de ses pas. S’approchant délicatement du brun. Écrasant ce dernier rempart derrière lequel Cahal tentait de se protéger. Chaque centimètre lui paraissait être un gouffre que son cœur ne pouvait plus supporter.

Nymphe silencieuse et insidieuse.

Elle était là, plus près que jamais. Son corps s’arrêta avant de le frôler. Menton levé vers le visage de l’être tant désiré. « Mais je serais très honorée de t’accompagner, je ferais en sorte de me libérer. » Nina étincelait. L’irlandais avait le pouvoir de faire à nouveau briller l’étoile qu’elle était. « Tu es maintenant le gardien de mes secrets Cahal. » Paroles presque soufflées à l’oreille. Alors que ses doigts s’égarèrent sur le col taché par cette petite perle couleur vermeil. Le corbeau avait fait valser sa faux. Chose qui la fit étrangement sourire. Comme si le cygne n’en avait que faire de toutes ces vies enlevées. De toutes ces gorges tranchées. Son âme était la seule qui comptait. Comme ce cœur de givre que Nina rêvait d’embraser. Le cygne se laisserait-il souiller par l’encre de ses péchés ? « Comme je l’ai toujours été pour les tiens. » De toutes ces soirées où la fleur put entendre les hommes parler. « Me ferais-tu assez confiance pour me laisser une place dans ton monde ? » Sa voix se faisait fluette et chantante. Aussi calme que cette rivière qui bordait ses yeux. Pourtant c'était bien son cœur que Nina pouvait entendre crier. Contre ses doigts qui tentaient de sentir les pulsations de celui qu'elle rêvait de pouvoir un jour posséder.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Mer 23 Oct - 19:19

nina, elle a c'truc qui fait d'elle une femme qu'on n'possède pas. qui fait d'elle une étoile qu'on atteint pas. elle a cette armure glacée qui enlace ses bras. c'froid polaire dans lequel vient s'lover la chaleur de ses formes qu'elle ne dévoile pas. elle est d'celles qui prône l'élégance et l'indépendance. d'celles qui se parent d'leurs toilettes brodées d'indifférence. qui portent sur elles ce givre enivrant qui fond sous les doigts. ce charme suave qui fait vibrer l'son d'sa voix.
et cahal, lui, il veut tout c'qu'il n'a pas.
et cahal, lui, il comprend pas. il écoute pas. il fait fi d'ce coeur qui bat. lui qui pensait avoir anesthésié tout c'qui pouvait combler ses côtes brisées, s'retrouve à ignorer l'hémoglobine qui s'débat dans l'fer de ses artères. et ce rictus satisfait qu'elle a greffé sur ses mâchoires depuis qu'au closer elle s'est pointée.

le menton de mcgrath se relève discrètement lorsqu'elle évoque l'ambition et la cruauté d'leurs mondes de perversion. et j'espère que le spectacle te plaît, qu'il répond. spectacle dont il est l'horrible créateur. le dieu insatiable qui manie mortels et infamies pour les faire danser au grès d'ses envies. et c'n'est jamais assez, pour sa soif d'autorité, regarder les âmes s'bouffer pour un brin exister. c'n'est jamais assez pour ses pulsions rongées par la mégalomanie et cette maladie qu'est celle d'vouloir tout posséder.

et leurs verres s'sont mis à résonner dans l'closer déserté.
tout commes leurs désirs étouffés.
dans l'sourire de nina, leurs envies dessinées,
dans les rétines de cahal, sa rationalité qu'il peine à rattraper.

elle décline l'offre. les yeux de cahal tombent dans son verre tout juste déposé et la frustration lui arrache un rire hypocrite. les talons de la blonde se sont mit à claquer sur le parquet. elle s'approche, l'audace rassasiée. nina elle se permet d'envoyer balader l'roi des irlandais. nina elle se permet d'lever son majeur face aux ordres du type qui en a déjà coupé. mais nina elle sait, qu'elle a l'impunité. qu'elle peut bousculer le brun sans qu'les crocs il n'vienne à montrer. elle sait qu'elle est la muselière qui l'empêche d'attaquer.
elle a l'sourire arrogant lorsqu'en face de lui ses talons viennent se planter. ses paumes se lèvent avec grâce et viennent danser sur son col, replacent élégamment quelques plis inexistants. elle joue d'ses iris bleutées qu'elle ballade d'une épaule à l'autre. fait frissonner son silencieux obligé. bien, il retient un soupir qu'il extériorise en syllabe grinçante. c'est à son bras qu'elle se tiendra.

mcgrath s'est redressé lorsqu'elle s'est approchée, pour surplomber sa glaciale beauté. pour pouvoir mieux plonger dans ses rétines éclairées. elle termine sa question, cherche la réponse dans les traits que ses doigts sont en train d'explorer. le brun lève à son tour une paume qui vient épouser la mâchoire de nina. son pouce lui offre une caresse sur sa joue poudrée et son regard s'évade sur les nuances de sa bouche. elle a arrêté de respirer et le temps, lui, de défiler. lorsque cahal revient à ses rétines, son échine s'est mise à se ployer et ses lèvres sur les siennes viennent s'échouer.
juste un baiser,
le temps d'y goûter, à ses lippes sucrées.
quelques secondes, l'temps d'sentir son coeur s'agiter, et le corbeau s'est déjà envolé. d'un index il replace une boucle blonde sur la tempe de la désirée et reprend la contemplation d'ses yeux figés. nous verrons bien, si ta place est dans ce monde.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Ven 25 Oct - 12:46

HURT ME WITH UR THORNS, ROSE
the raven & the swan


SEE THE STONE SET IN YOUR EYES. SEE THE THORN TWIST IN YOUR SIDE. I WAIT FOR YOU. MY HANDS ARE TIED. MY BODY BRUISED, HE'S GOT ME WITH NOTHING TO WIN AND NOTHING LEFT TO LOSE.
Le temps semblait s’être arrêté lorsque les rayons de la lune vinrent les enlacer. Entre ces murs où les oiseaux s’étaient éclipsés. Où l’oiseau blanc essayait de renaître de ses cendres. De danser avec cette élégance dont elle était auréolée. Avec l’arrogance de croire que cette jambe pouvait encore la porter. Elle tentait à nouveau de briller. Mais la réalité vint l’arracher de son ciel étoilé. Et c’est dans les ailes sombres du corbeau que le cygne se laissa bercer. Dans le givre de ses yeux qu’elle se laissa sombrer. Il était cette âme qu’elle ne pensait jamais pouvoir effleurer. De ceux qui possèdent la faculté de faire taire les cœurs. De faire soupirer une dernière fois les âmes avant que les corps ne tombent, dans ces rues tapis dans l’ombre. Elle pourrait bien y prendre goût à ce spectacle. Elle pourrait signer pour être la seule à combler le moindre de ses péchés. Être celle qui accepterait ses pulsions de cruautés, cette ambition dont il était l’affamé.

Cahal était l'intouchable.
Cet homme aux costumes toujours impeccables.
Au masque indiscernable et immuable.
De tous les sentiments, il paraissait dénué.
Les vies, il aimait les écourter.
Ce corbeau aux griffes aiguisées.
À la cruauté assumée.
Que personne ne pouvait apprivoiser.

Il n’avait pas pour habitude qu’on lui réponde par la négation. Roi assis sur son trône d’abominations. Créateur de ce monde où tout n’était que corruptions, exempt de pardon. Mais le cygne n’était pas effrayé. Ailes déployées contre le joug de son autorité. Petite fleur effrontée, qui écrasait de ses talons sa majesté. Elle n’était pas l’une de ses subordonnées Nina, elle était bien plus que cela.
Comme elle aimait voir ses traits habituellement si imperturbables s’agacer de ce manège interminable. La fleur aimait jouer, le mener par le bout du nez. Avec cette audace et cette insolence qu’il n’osait contrer. Le menton toujours plus levé vers celui qui tentait encore de la surplomber. Vers celui pour qui un jour, Nina pourrait bien mourir d’amour.

Elle avait l’impression de le toucher pour la première fois. Là, entre ses doigts qui s’étaient égarés sur le tissu blanc immaculé. À travers ce regard bleuté et maintenant rassuré. Nina venait d’accepter. La simple idée qu’il puisse regarder une autre femme lui était insupportable. Elle était prête à assouvir ses caprices, tout en restant cette fleur qui se voulait impératrice. Rose aux pétales de lys. Qui tentait encore d’étouffer ce cœur qui dansait toujours plus fort contre celui qui semblait ne pas en posséder. Pourtant, c’étaient bien des battements qu’elle pouvait sentir contre le torse du désiré. Le corbeau pourrait-il lui accorder cette confiance qu’elle semblait implorer. À travers ces mots et ses yeux qui criaient ce désir que Nina ne pouvait plus réprimer. Et il eut ce simple geste qui la fit frissonner. Cette douceur contre sa joue dont la fleur n’était pas habituée. Le givre de ses yeux fondait sur ses lèvres rosées. Envoutée par ce jeu de regards, Cahal venait de la piéger. Nina n’était plus qu’une poupée qu’il pouvait manier en toute impunité.

Son souffle se coupa, lorsque sur ses lèvres, il se déposa. Le sol pouvait bien s’ouvrir sous leurs pieds, ça n’empêchera pas ces oiseaux de s’envoler. Il s’était approprié ces lippes qu’elle avait scellées. Celles que la fleur se refusait de donner, même lorsqu’elle finissait entre les draps froissés. Ils pouvaient prendre son corps tout entier, mais jamais ils ne devaient les toucher. Ces lèvres que la fleur avait reliées à son cœur. Fissure de son âme que Cahal venait d’écorcher, par un simple baiser. Sa froideur s’était décimée à travers cette vague de chaleur qui était sur le point de la consumer. Dans ce silence où on pouvait entendre leurs cœurs pulser en harmonie, dans cette même symphonie. Comme si tout était déjà écris. Partition que les deux oiseaux chantaient à l’unisson. Musique qui s’arrêta sur ces lippes laissées à l'abandon. Lèvres que Nina pinça, comme pour y encrer le moindre effluve de son parfum.

Le ciel bleu de ses yeux était embrumé par ce moment de légèreté dans lequel ils s’étaient laissé aller. C’était au tour du cygne d’être l’assoiffée de cet homme que tout son être semblait désirer. Désir que la fleur tentait encore de contenir. D’emprisonner entre ses lèvres qui lui souriaient. « Oserais-tu en douter ? » Ses doigts dansaient entre ses boutons. Yeux rivés vers celui qui osait la défier. « J’espère que tu me laisseras une chance de te le prouver... » Elle se rapprocha insidieusement de lui. Petite fleur impératrice. Au point de frôler ces lippes qu’elle rêvait d’à nouveau goûter. Elle pourrait presque le bousculer, l’oiseau à la fierté mal placé. Les horloges du temps s’arrêtèrent un instant. Comme sous l’emprise de ce moment de flottement. « Mais pas ce soir, je dois me reposer. Ce soir j’ai un hôte à combler. » Elle restait cette fleur que l'on pouvait porter le temps d’une soirée. Mots jetés pour lui insuffler cette jalousie qu’elle espérait voir surgir. Comme pour lui signifier qu'elle ne sera pas si facile à conquérir. « Mais ne voyez dans cela que ma simple dévotion, Monsieur McGrath. » Elle vendait son corps pour eux. Pour lui. Pour ce temple d’infamies. Pourtant, ses yeux continuaient de briller. Il venait de raviver ces étoiles qu’elle pensait avoir tuées. « Au revoir Cahal. » Nina effleura une dernière fois les lippes du corbeau avant de s’envoler. Elle aurait aimé que cette soirée dure toute une éternité, mais le soleil allait bientôt se lever. Les oiseaux devaient se séparer. Nina devait comprimer ce sang que son cœur n’arrivait plus à oxygéner. Ses sentiments que Cahal venait de greffer contre son palpitant lacéré. Elle ne pouvait plus respirer.

Le cygne s’était évaporé, sans même se retourner.
Dans cette élégance et cette réserve qu’elle tentait de garder.
Sans même un regard pour le corbeau qui allait embrumer toutes ses pensées.
Pour qui l’oiseau blanc pourrait bien flancher.




Il y avait tant de douceur dans ce baiser...






(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty Lun 28 Oct - 18:57

sa bouche avait l'arôme du champagne qu'elle venait de goûter. et sa peau, le parfum entêtant de la poudre sur ses joues qu'elle avait appliqué. ses paupières sont tombées. rien qu'un instant. rien qu'le temps d'profiter d'cette rencontre qu'il avait parfois imaginé. rien qu'le temps d'la déstabiliser. d'sentir son cou se tendre sous ses doigts et ses lèvres s'évader sous les siennes. elle avait la contradiction charmante et les ambitions dévoilées.

elle a pas perdu d'sa stature lorsque l'corbeau s'est envolé. nina n'a pas bronché. n'a rien laissé transpirer. juste ses lèvres qui se sont pincées. et dans ses rétines, l'envie qui s'fait mutine.
elle a sourit avec élégance. s'est parée d'ce rictus d'la reine que rien ne perturbe. puis ses doigts se sont de nouveau mis à s'égarer du col de l'irlandais jusqu'aux boutons d'sa chemise. c'est elle, cette fois, qui s'est approchée. et elle l'a accroché d'ses yeux azur. l'a planté d'sa voix suave ; la provocation pour ramure. quelques mots prononcés, l'irlandais qui hésite un instant, à l'enlever. dans la bouche d'la blonde se dessine l'évocation des vices d'une nuit. ce désir qu'elle immisce. son corps qu'elle presse négligemment contre le sien alors qu'elle promet déjà d's'en aller. alors cahal il y pense, oui, un instant, à l'enlever pour égoïstement la garder.

avant qu'elle ne lui brandisse dans la gueule leur triste réalité. l'roi et la traînée. l'homme de rage et la fille qu'on partage. les mâchoires du brun se serrent et ses dents, sur le point de grincer. il évite les yeux douloureux, les rétines plantées derrière nina. à observer tout c'qui s'voit pas. la cage s'est refermée, soudainement, et l'corbeau définitivement enlevé. il ne peut se résoudre à faire un pas un arrière alors il vient coincer la clope entre ses lippes et entreprendre de malmener les boutons d'ses manches à défaut d'se défouler sur l'inconnu qui lui vole, pour ce soir, l'objet d'ses convoitises. j'espère qu'il paye grassement, ton hôte. les rétines rivées sur le tissu, l'irlandais se racle la gorge pour étouffer plus de vulgarité. et qu'il baise aussi bien que tu es dévouée, son visage se redresse et revient à la blonde qui jubile de voir la jalousie attisée. cahal bouillonne. et il est devient désagréable aucun qu'sa colère est palpable.

sur le point d'imploser. d'cracher à nina tout c'qui n'lui plaît pas. il aurait finit par déchirer ses manches de rage si elle n'était pas venue effleurer une dernière fois ses lippes nicotinées. calmer sa rancoeur et déposer sur sa bouche l'goût amer des au revoirs.
elle s'éloigne. et il ne répond pas. le mégot dont il se débarrasse en gardant dans ses rétines la silhouette longiligne de la blonde qui s'évade. en laissant l'corbeau seul avec ses émotions réveillées.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






hurt me with ur thorns, rose Empty
Message Sujet: Re: hurt me with ur thorns, rose   hurt me with ur thorns, rose Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
hurt me with ur thorns, rose
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
»  Ain't nobody hurt you like I hurt you But ain't nobody love you like I do † Ainswell
» (to those who fears the thorns)
» poisonous thorns in our sides --/ hoenikkes.
» HURT (Irina)
» Tell me why are we so blind to see that the one's we hurt, are you and me + L

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #13 et #14 :: RPS
-
Sauter vers: