natural born killer ± ézéchiel

- J'ai b'soin d'toi, y'a la victory qui a ramassé.
un chiffon entre les mains, c'est les crocs serrés qu'il se tourne ézéchiel, posant ses yeux sur la carcasse d'houna. il ne parvient pas à sourire, du moins pas tout de suite, ce n'est que lorsqu'il aperçoit les hématomes habillant son visage qu'il esquisse un rictus malfaisant. peu importe qui lui a fait ça, ils les portent déjà au plus profond de son coeur. c'est qu'ils n'ont jamais pu se voir ces deux là, depuis le jour où elle eu l'occasion de poser les pieds au sein des hell's. encore plus lorsqu'il entendait saraï venter ses mérites. c'était avec dégoût qu'il avait accepté l’allégeance qu'elle portait désormais à la famille des deux roues, et c'est sa raison qui l'avait forcé à la garder dans les rangs depuis la fuite de la reine. elle finirait par mourir, égorger dans une ruelle. peut-être qu'il en serait témoin, peut-être qu'il en serait acteur.
il s'approche lentement, l'observe de haut en bas sans dire le moindre mot. il la regarde et il se demande, ce qu'ils lui trouvent tous. son air revêche ? sa chevelure de feu ? ses pupilles explosées à la cocaïne ? il se demande, ne trouve pas de réponse puis abandonne. sa voix fend enfin l'air.
- qu'est-ce que j'en ai à foutre de ta bécane ?
il arque un sourcil, passe la porte en la frôlant au passage. dans l'atelier quelques uns des hommes sont encore là, assis autour d'une table, des bières à la main. leurs voix résonnent et tapisse les murs d'un bruit de fond désagréable. il n'en a rien à foutre, mais il la cherche tout de même cette moto. il ne peut aller contre l'amour qu'il leur porte. il ne tarde pas à la trouver, la victory presque épave. des impacts de balles la décore de toutes parts, le feu avant est brisé. il grimace. le chiffon atterrit sur le guidon de celle-ci, et il caresse du bout des doigts le métal fracturé.
- ils auraient mieux fait d'se venger sur ta gueule, plutôt que d’abîmer cette beauté.qu'il grogne en se retournant légèrement vers elle, qu'est-ce que t'as foutu encore ? il s'agace, se baisse légèrement pour regarder l'état général de l'engin, ça te sert à quoi ? de te battre h24, à part à nous attirer des emmerdes, véridique, tout les écarts de la femme finiront par lui tomber sur le coin de la gueule. maintenant que le clan est entre ses mains, il essai ézéchiel de rester calme, lui qui rêverait de tous les voir brûler. j'veux bien essayer d'faire un truc, mais tu la récupéreras pas avant une semaine.

- Va donc dire ça a ma côte cassée, tu veux? Et puis à la base, moi j'ai rien d'mandé. J'étais tranquillement en train de m'amuser, c'est pas ma faute si ils ont pas l'sens de l'humour les irlandais.
c'est à peine s'il pose ses yeux sur elle quand elle parle, il zieute rapidement ses côtes remplis d'hématomes et ne peux contenir le sourire qui se dessine une nouvelle fois sur son visage. il peut très bien l'imaginer, la russe en proies aux irlandais manquant de tact. sans doute se sont-il jetés à plusieurs sur elle, avec l'espoir de la mettre à terre. mais ils ne l'auraient pas fait sans provocation, il le sait. houna ne sait faire que ça. provoquer pour animer et raviver les flammes. c'est exactement ce à quoi elle joue à l'instant présent, prenant ses aises dans ce garage qui n'est pas le sien. trainant sa posture nonchalante de mètres en mètres. c'est ce qu'elle continue à faire en balançant la phrase de trop.
- J'te signale que j'suis la seule à montrer les crocs à l'extérieur. Tu fais quoi toi à part rester planqué dans ton garage Ez?
il tique tout de suite, ses mouvements se stoppent alors qu'il est accroupi devant la moto. instantanément il a les mâchoires qui se crispent, les phalanges qui se serrent contre le métal froid. parmi tout les chiens de cette ville, le biker est sans aucun doute le plus à craindre. tout ceux doté de bon sens le savent. il inspire, préfère ne pas relever et enchaîne sur des banalités. les réparations lui prendront une semaine, pour la simple et bonne raison qu'elle passera en dernier.
- Tu déconnes? J't'ai vu retaper des tas de boues plus merdique en moins de temps qu'ça. J'dois faire quoi utiliser mes jambes pendant c'temps là?
la bouteille de bière claque sur la table au même temps où il se redresse. accrochant le regard de la femme au passage. elle fait tache dans son décor, dégoulinant d'une arrogance qu'il supporte avec difficulté.
- au cas où ça ne t'aurait pas frappé, j'ai d'autres projets pour les jours à venir. d'un geste de la main il désigne toutes les carcasses se trouvant dans l'atelier, tu n'es pas une de mes priorités, tu m'en vois désolé. il minaude, alors ouais, utilises tes jambes, où demande à un des gars de faire ton taxi, j'suis sûr qu'ils seraient râvis. pause n'est-ce pas les mecs ? il jette le menton en l'air, les types le regardent lui puis elle, marmonnent un ouais sans conviction. ou alors, tu m'promets de calmer tes excès de rage, et peut-être qu'elle sera prête dans deux jours... mais on sait tout les deux que t'en ai foutrement incapable. une vraie chienne bonne à enchaîner, hein, houna. il ricane, les bikers suivent le mouvement et laissent leurs rires gras donner l'ambiance.

il le savait pertinemment ézéchiel.
il le savait qu'en prononçant ces quelques mots il ferait resurgir cette chienne qu'il déteste tant. ce n'était que pure provocation. lui montrer par a + b, qu'elle n'était pas en mesure de se contrôler. qu'elle resterait toute sa vie prisonnière de cette rage qui l'habite, incontrôlable et stupide. il n'a pas le temps de faire un geste, peut-être même qu'il n'essaie pas d'en faire un seul. elle est déjà face à lui, sa putain de seringue entre les doigts caressant sa jugulaire. ils se sont relevé tes hommes, mais t'as les mains qui leurs intiment de ne pas bouger d'un poil. c'est une histoire entre lui et la rouquine. . il sourit doucement, alors qu'elle se rapproche de lui, son corps se pressant doucement contre le sien et sa voix venant caresser son oreille.
- Il n'y a eu qu'elle, pour ne serait-ce que tenir nos laisses fermement Ez. Pas vrai?
et par elle c'est de saraï qu'elle cause, juste assez pour lui faire froncer les sourcils, juste assez pour lui rappeler qu'il n'était qu'un chien parmi tant d'autres. il le vit bien, il s'en fou. c'est une place qu'il a toujours aimé avoir, il n'est pas né pour régner ézéchiel, bien que sa prestance le lui permette. bien que la peur qu'il fait ressentir l'autorise à donner des ordres qui seront écouté aux pieds de la lettre.
- C'pas Lina qui m'empêchera d'te mettre sur la gueule si jamais l'envie m'en prend. J't'ai jamais dis que j'te protégerai de moi.
le prénom de lina dans sa bouche le fait se tendre de tout son long, il vient saisir son poignet, celui où elle tient son arme fétiche et il la force à reculer. il n'a pas sourciller une seconde, il n'a pas eu peur. ce sentiment ne l'habite jamais, c'est bien ça le problème. il a un rictus sur la gueule quand à son tour il avance d'un pas vers elle, son poignet toujours entravés entre ses cerres.
- tu crois que tu viendrais à bout de moi, avec tes putains de jouets ? ... tu crois que tu peux m'faire peur ? que tes menaces valent quelque chose, ici ?
il ricanne, il aimerait lui casser les os, un à un. la faire hurler de douleur, la voir d'agenouiller devant lui, qu'elle le supplie d'en finir avec elle. contrairement à elle, il contrôle chacune de ses pulsions. préférant les caresser langoureusement jusqu'à les sentir ronronner sous son épiderme.
- range ta seringue, avant de te faire mal fillette. qu'il crache, la relâchant avec vivacité, assez fort pour qu'elle soit obligée de faire quelques pas en arrière, les poisons c'est pour les faibles, tout le monde le sait. c'est pour ceux qui ne veulent rien affronter. alors arrête de faire la belle quand t'es chez moi. il appui sur les derniers mots, il fouille dans la poche arrière de son jean et s'en sort une clope qu'il consumera en moins d'une minute, reposant ses yeux sur les clébards qui se sont assis, puis sur la bécane qu'il retourner tripoter, la cigarette coincée entre ses lèvres.

il n'a que faire de ses attaques verbales.
elle peut bien penser ce qu'elle veut. ses poings sont aussi meurtrier que ses seringues, si elle ne le sait pas, c'est qu'elle reste une parfaite idiote. c'est ce qu'il se dit quand il enchaîne et la repousse avec force. il n'a que faire de ses états d'âme, préférant se focaliser sur ce qui en vaut la peine. il doit s'y faire. houna restera membre des hell's encore un bon moment, jusqu'à ce qu'elle atteigne les limites de sa patience. de nouveau penché sur la moto, il joue avec ses doigts, regarde et touche un peu à tout. se faisant médecin méticuleux. l'oreille toujours tendue, il entend la seringue se décapsuler et percer la chaire. la voix de la russe n'est qu'un murmure à ses oreilles, mais il entend le corps de l'homme s'étendre sur le sol, emportant avec lui la chaise sur laquelle il était assis.
- T'sens pas privilégié Lachance, j'te rassure j'suis comme ça chez tout l'monde. qu'elle se remet à piailler après s'être rapprochée. du coin de l'oeil il l'observe dans son manège, elle se veut vautour quand lui ne sera jamais une proie. un nouveau sourire se dessine sur ses lèvres quand elle reprend la parole Mais c'est pas bien grave, j'irai trouver Nar. Il s'fra un plaisir de retaper la victory, et j'attendrai pas deux jours, au moins.
le nom de son frère vient caresser ses tympans et son sang n'fait qu'un tour, pourtant il reste de marbre. gardant la tête froide, sa paume vient masser avec vigueur sa nuque quand il se redresse pour pouvoir la regarder de haut en bas. elle veut le faire sortir de ses gonds, ce qu'elle espère, c'est qu'il porte le premier coup et que s'en suive une bataille où elle pensera sortir victorieuse. il ne veut pas laisser ses démons surgir, il la tuerait à coup sûr. saraï ne serait pas là pour les contenir et aucun retour en arrière ne serait possible. c'est vers son homme qu'il porte son attention, avant de lancer.
- j'espère pour toi qu'il se réveillera. tu sais qu'on ne tue pas mes hommes impunément.
ce n'est pas une menace, une remarque tout au plus. plus il la regarde, plus l'envie de lui faire ravaler sa fierté se fait ressentir. le sang pulse dans ses veines, il peut le sentir jusqu'aux bouts de ses doigts qui palpitent.
- pour ton information, j'en ai rien secouer que tu te fasses tringler par narek. alors joue pas aux plus connes avec moi.tant qu'il te fait fermer ta grande gueule en t'en foutant plein la bouche, ça m'va. il n'a pas pu s'en empêcher prends ta putain de mobylette et dégage. j'sais même pas pourquoi tu t'es fatiguée à v'nir jusqu'ici. il se sort une nouvelle clope le brun, la cale entre ses lèvres avant d'ajouter il est clair que t'aura un meilleur service après vente chez l'garagiste ramoneur.

- J'te rassure, y'a pas que plein la bouche qu'il m'en met.
il la fusille littéralement du regard le biker, rêvant de lui faire ravaler ses conneries avec force. toujours, il se contient, garde son calme face à la tempête qu'est houna. c'est que la pilule n'est pas encore passée, qu'il ne digère pas les cachotteries de narek, qu'il ne comprend pas ce qu'il peut lui trouver à cette folle furieuse. pourtant, il sait, qu'ils rêvent tous de la mettre au bout de leurs queues. qu'elle représente un fantasme qu'ils n'atteindront probablement jamais. c'est elle qui vient allumer la cigarette qui trone au bout de ses lèvres, il aspire la primère bouffée en grimaçant. pourquoi t'es encore là houna ?
- J'suis v'nue en pensant qu'tu jouerais pas au con et qu'tu t'mettrais sur ma bécane comme le bon boss dévoué qu't'es. il ricane tout en tirant fortement sur sa clope, Après, t'peux la r'mettre d'aplomb et m'prêter un nouveau bolide en attendant. Ou j'peux aller m'faire ramoner. Mais tu l'sais que ça m'ferait bien trop plaisir. plus elle le nargue, plus il se tend. plus elle sourit, plus le sang pulse violement contre ses tempes. il perd patience le boss.
- j'suis peut-être ton boss, mais j'suis loin d'être dévoué. j'te dois rien. on sait tous, que tu ne me voues pas allégeance. si t'es là, c'est seulement pour le plaisir de voir couler le sang, sous couvert de notre club. mais j'serai pas toujours derrière ton cul, pour nettoyer tes conneries houna. un jour, elles finiront par te rattraper. toutes.
ce qu'elle ne sait peut-être pas, c'est qu'il lui arrive de passer derrière elle. de terminer un travail qu'elle n'a pas mener jusqu'au bout, en laissant des langues pouvoir parler après des bagarre de bar mal menées. ce qu'elle ne sait pas peut-être pas, c'est qu'il lui a certainement sauver les fesses quelques fois déjà. et maintenant qu'il y repense, il se demande réellement pourquoi. il aurait du la laisser se noyer dans sa merde, qu'elle s'y étouffe jusqu'à disparaître.
- je vais te le répéter, pour que ce soit bien clair. j'vais pas te filer de nouvelle bécane, tu vas te démerder comme une grande. et t'aura ta victory dans cinq jours. ok ? il jette son mégot au sol, l'écrase d'un grand coup de semelle, appelle narek, il viendra surement t'chercher en échange d'une petite pipe. il se marre, plus pour la rendre folle de rage que pour l'image qu'il a en tête et qui lui donne la gerbe. ou encore une fois, demande à mes gars, ils seraient prêt à tout juste pour t'fourrer... mais si t'as rien d'autres à proposer, sors de mon garage. maintenant. il se fait menaçant, de part sa voix, de part sa posture.