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 ankylose (billie)

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Message Sujet: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Dim 21 Avr - 21:26

vingt-quatre heures. C’est le temps nécessaire à billie pour retourner en toi toutes ces certitudes que tu as construit péniblement. Elle a effleuré du bout de ses dix doigts cette carapace édifiée au grès des mois. Elle a tourné autour, faisant teinter son empreinte miroitante contre ton coeur meurtri, armée de ses mots délicats et de ses excuses tant attendues. Et lorsque cette unique barrière entre tes émotions et tes plaies dorénavant pansées a manqué de s’effondrer, ton rempart a agi comme un garde-fou. Parce que tu te serais jeté dans le vide, pour billie. T’aurais foncé tête baissée dans ses bras lorsque tu lui as avoué tout ce que le temps ne t’as pas permis d’effacer. Tes plus grandes peurs enfouies. Votre tristesse grandissante face à l’autre, face à elle dont tu peines à te détacher. Tu allais mieux, émile. La réalité t'apparaissait plus colorée, moins difficile à vivre. Tu commençais à t'sentir à ta place. Mais depuis hier tu te repasses en boucles votre conversation. Ces dernières secondes où tout est allé trop vite et tu mentirais en t’avouant que tu ne l’as pas cherché. Elle est partie Billie. Elle t’a laissé dans ce café, toi, seul avec tes pensées et tes mensonges pour punition. Toi et tes jambes immobiles ne voulant pas s’enfuir. Toi et ta grande gueule simulée alors que tu étais à deux doigts de t’effondrer. Alors t'essaies de retrouver ton calme. Tu fermes les yeux, tentes de respirer et tu t’octroies un rare moment d’intimité révolu. Ta mélancolie semble sans fin, d’un vide profond comme l’univers. Et c’est ton esprit préoccupé qui repousse ce moment où tu devras faire un choix. Celui où ton coeur confronte ta raison, oscillant entre la repousser ou bien faire marche arrière. Un scénario où tu t'autoriserais à tout oublier pour mieux la retrouver. A oublier ces moments où l’on t’a demandé de te bouger, d’aller voir ailleurs, d’arrêter de te morfondre. De ces moments où las de vivre, tu ne pensais plus à rien. Et t'aimerais la ravoir près de toi, mais t’es terrorisé à l'idée de te laisser avoir à nouveau. T’as peur de la redécouvrir, imaginant son corps marqué de ces trois années vagabondes, de déceler des moments d’infinité hors de ton emprise, à jamais foutu. Hier, t'as dévié du script pour laisser place à l'improvisation, où t'as tenté de jouer avec le feu. Avec l’incandescence de ses sentiments si purs qu’elle ne prend pas la peine de cacher. Un brasier que tu as ravivé, causant les prémices d’un incendie. Tu as gravé en mémoire vos dernières minutes de conversation, le changement de ses expressions. Son ton froid et distant à mille lieues de ce qui formait autrefois un vous. J'suis contente pour toi qu'elle a dit et que tu ressasses inlassablement en silence.
Depuis tu traînes, ne sachant quoi faire de ta carcasse sanguinolente. Ta soirée avortée perds tout son sens devant ses tentatives de contact. D'une parole trop alcoolisée sur laquelle tu n'as aucune contrôle. Ses messages s’enchaînent et n’ont pas de sens. “ta raison j'aurais pas du mexcuser alors”, ses “qu'est ce que ça peut te faire ?” en réponse à tes demandes et son “ptain t'a changé, t’étais moins con avant” assassin et tremblant de vérité. Parce que t'as changé pour ne plus penser à elle. Pour arrêter de penser à tout ce qui touche de près comme de loin à billie et qui relève d'une émotion trop intense à gérer. Parce qu'elle vit sans filtres et sans fioritures, billie. Elle exprime très clairement avec ses mots, ses gestes ou bien ses expressions ce qu’elle ressent, peut-être trop nettement. Elle ne sait pas dissimuler ses déceptions et camoufle parfois ses maux avec des arabesques maladroites, à la manière d’une magicienne détournant l’attention pour camoufler son tour. Et trois ans plus tard, elle provoque toujours ce drôle d’effet chez toi, billie. T'as besoin de la protéger, de t'assurer qu'elle va bien. Tu bafouilles des excuses à lali, occupée dans le salon et rejoint rapidement le donovan’s. La culpabilité te reserre la gorge et ton myocarde sur le point d’exploser et tu serais presque sur le point de crever sur le chemin. putain billie, qu’est-ce-que t’es en train d’me faire. Quand est-ce que tu me laisseras enfin vivre ? Elle n’est pas difficile à repérer sur place. Elle irradie par sa présence enjolivé par son rire trop fort. Elle s'entoure d’anonymes trop curieux, des inconnus à connaître que tu pousses pour te joindre à elle. Putain. c’est tout ce qui sort de ta bouche. Une plainte, un soulagement de l’avoir retrouvé. Une peur de tout ce qu’elle peut te balancer. Donne-moi ton téléphone, on rentre, tu fais n’importe quoi. mais tu n’oses même pas la dévisager, de peur d’y découvrir un regard assassin.J'ai compris que j'ai merdé au café, tu peux arrêter ton cinéma. et ce que tu pensais être une fin se trouve n’être pour finir que le début d'une nouvelle histoire.


@billie king ankylose (billie) 3227196488
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Message Sujet: Re: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Mar 23 Avr - 19:52

La tête et l'cœur en vrac. Comment tu pouvais penser que le retour d’Émile dans ta vie ne te laisserait pas indifférente Billie ? Que ce soit une bonne, ou une mauvaise chose, tu le savais bien, tu le savais très bien qu’il y aurait forcément des conséquences. Tu savais juste pas quand, ni comment, ni à quel endroit la foudre te tomberais dessus, à quel moment tu serais touché, électrisé, en plein dans le mille ! Mais c’est arrivé, la rencontre fortuite, les mois, les années de silence rompu en quelques instants, en l’espace de quelques secondes. Il suffisait de tomber sur lui au hasard d’une rue, que vos regards se croisent, que la haine l’emporte. Les flots de paroles accusatrices, le regard froid et le coup de grâce. Il a quelqu’un. Une nouvelle petite amie, une fiancée peut-être, qu’est-ce que t’en sais, un nouvel amour qui bientôt effacera celui qu’il avait pour toi. C’est tout ce que tu as retenu de tout ça. La haine du regard, et le cœur amoureux. Jamais avant il t’avait regardé comme ça Émile, et tu te demandes encore ce qui est le plus douloureux, les mots, ou l’absence de tendresse dans ses magnifiques yeux bleus. Toi qui pouvais vivre dans son regard pendant des heures, aujourd’hui tu n’y retrouve plus rien, plus rien de ce que t’avais construit avant, les reflets du cœur, de ce que tu partage avec lui. Peut-être parce que trop de temps est passé depuis vos derniers adieux silencieux, peut-être parce que t’aurais dû crever l’abcès bien plus tôt. Avec des « si » tu recommencerais tout, referais tout autrement, mieux, bien mieux.

T’as l’impression de vivre les pires instants de ta vie, les larmes qui ne quittent jamais tes yeux, emplissent ta tête d’un tourbillon violent, une emprise comme un casque de fer, une immense fatigue dans le cœur et la tête. Une nuit dans le noir, à repenser à tout ce que vous avez été, à imaginer tout ce que vous auriez pu être si tu n’avais pas merdé. Tu te maudis Billie. Maudit ce jour où t’a décidé d’être conne, de tout foutre par terre. Tu maudis la terre entière, chaque être vivant respirant le même air que toi. Tu les maudis tous. Sèche les cours pendant une journée. De toute façon on t’attendait pas à la radio, on t’attendait pas en cours non plus, on t’attend plus nulle part. Il te faut un peu plus de vingt quatre heures pour traîner ta carcasse dehors, pousser par l’appel de la sociabilité, de la solitude qui de toute façon ne t’a jamais vraiment réussi. Pousser par l’envie de noyer le chagrin dans le rhum, ton seul et unique amour fidèle. Il te faut un peu plus de trois verres pour que l’alcool n’attaque déjà, refasse sortir le mauvais souvenir de la veille, pousse les doigts à tapoter sur le téléphone, le numéro d’Émile qui brille dans la nuit. Pourquoi tu fais ça Billie ? Tu sais pas. Tu devrais pas. Parce qu’il est infect, peut-être plus qu’au café, parce que c’est sans doute plus facile d’être un parfait salaud quand on a la distance d’un écran. Il manque de refaire naître une nouvelle vague de larmes, que tu retiens à coup de grande gorgée, l’alcool qui anesthésie à peu près tout, les derniers messages, ceux où tu lui demandes s’il te déteste vraiment. Pas de réponse. Tu prends ça pour un oui.

Et puis quoi maintenant ? Qu’est-ce que tu feras de tout ça ? D’Emile et toi ? Tu reprendras ta vie, comme si tu ne l’avais pas vue hier, comme si tu n’avais jamais entendu tout ça ? Impossible. T’aurais tellement préféré ne jamais le revoir, garder en toi le doux souvenir de ton amour, ton doux Émile. Celui qui apparaît alors que tu ris à gorge déployer, écoute les conneries d’un connard qui ne t’intéresse pas vraiment. Tu fais semblant, t’a enfilé le masque de la fille qui s’en fou, alors qu’au fond c’est une avalanche, un torrent de tristesse et de mélancolie. Un sentiment qui se transforme un peu, un poil de colère. Pourquoi est-ce qu'il est là, pourquoi est-ce qu'il te parle comme ça, il veut que tu prennes ton téléphone, que tu le suives, que tu rentres. Tu fronce les sourcils, sans jamais pouvoir le lâcher du regard. « Lâche- moi Émile », tu râles, soupire, comme une gamine capricieuse. tu descends du tabouret un peu maladroitement, te rattrape, titube sur quelques pas. Il a merdé. Le voila qu’il avoue. Ça se sert dans ta gorge, suffirait d’un rien pour que ça recommence. Et puis ça tourne. Dans ta tête et tout autour, les mots qui sont bien là, toujours ancré. Tu ricanes, grassement, « je casse les couilles des gens, tu te rappelles ? Fais gaffe que ce soit pas les tiennes », tu soupires, quelques pas délicats, tu le contournes dans la foule qui se fait de plus en plus opaque. Tourne autour de lui, prête à battre en retraite, partir, fuir, ce que t’aurait dû faire hier. Et pourtant tu restes là, planté. « Qu’est-ce que tu fou là sérieux ? », pourquoi est-ce qu'il est venue, pourquoi est-ce qu'il a répondu à ton message, pourquoi est-ce qu'il a dit tout ça, pourquoi est ce qu’il est toujours là ?
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Message Sujet: Re: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Dim 19 Mai - 13:05


La pièce est bondée, pleine à craquer de rires et d'odeurs. De discussions légères. et d’amours passagers. Le bar est saturé, si bien que vos deux personnes s'enlisent au coeur de cette foule. Deux corps se connaissant mais s'apprivoisant de nouveau, aux rencontres hasardeuses dont les affres d'un passé commun finissent par tout bousculer sur leurs passages. Deux corps qui s'attirent dont l'implosion soudaine de l'un entraîne la chute de l'autre. De ces émotions meurtries, à la douleur assassine compressant ta poitrine, que son regard perpétue. Deux âmes condamnées, dont les retrouvailles ne sont que des promesses de souffrance et de regrets. Elle te transperce de ses yeux colériques, la tête haute et assez ivre pour rassembler le courage dont elle a besoin pour te faire face. Ce sont des mots tempêtes qui résonnent en ta tête, te remémorant à quel point, pris au dépourvu, elle t'a innocemment désarmé et confronté à quelques-une de tes peurs. Elle a frôlé tes défenses bancales, dressées comme unique espoir de délivrance, chatouillant de ses excuses larmoyantes de vieux espoirs profondément enfoui. Elle a séduit à nouveau le émile d'il y a trois ans, le émile éperdument épris, ne te laissant plus que sa beauté à contempler. Et c’est qu’elle serait encore plus belle Billie. D'une beauté qui ne t'appartient plus, d'une beauté qui ne t'a jamais appartenu. De ses joues rosies par les pleurs. L’éclat de ses yeux ambrés trop pâle pour être honnête. Elle a ce goût de l’oubli et semble intouchable perchée par-dessus le cratère que t’as dans la poitrine. Billie. Reine inébranlable de ton coeur. De son règne se perpétue cette immortelle attraction, intense et physique. La saveur sucré mais amer d'un émoi juvénile. Ton attention se détache d’elle un instant, la mémoire noyée sous le flot des souvenirs. Sanctuaires de vos amours passés, douce recette d'émotions contraires. Le tintement des verres, les cris de victoire des jeux te ramène en votre présent. A votre instant. Ce bruit qui vous entoure devient ton meilleur allié. Le bruit pour ne plus penser. Un tapage nocturne alors que l'heure n'est pas à la fête, ni plus aux retrouvailles acerbes. De cette répartie sanglante bien choisie à l'aube de vos reproches, tu prends peur que le silence se substitue de nouveau à vos reproches. Que le silence remplace ses excuses que tu acceptes égoïstement. Billie comme seule fautive de votre peine. Mais sa réaction ne se fait pas attendre. « Lâche-moi Émile » tu ne t'attendais pas à ce qu'elle t'attende bras ouverts. Pas après votre discussion de la veille. Reporter la faute de ta simple présence sur les messages de Billie semble plus simple que d'avouer tes propres espérances. Ses pas sentent l'alcool à plein nez, elle titube et tu restes à ses côtés pour la rattraper, sait-on jamais. Ton premier réflexe est de lui attraper le bras mais elle se défait de ton emprise, un peu plus violemment que nécessaire. « je casse les couilles des gens, tu te rappelles ? Fais gaffe que ce soit pas les tiennes » l’absurde de la situation t’arrache une grimace rieuse. De sa réaction enfantine cachant probablement des maux plus grands. Tu ne t'es jamais tellement mit de son côté.  De son point de vue. Elle n'est restée que l'ombre d'un souvenir dont l'emprise est marquée au fond de ta mémoire au fer rouge. Elles sont déjà broyées par ta connerie. J’viens ici la queue entre les jambes. Tu tentes une répartie moqueuse, ce que tu sais faire de mieux, mais à laquelle elle ne semble pas être réceptive. « Qu’est-ce que tu fou là sérieux ? » c'est vrai, qu'est-ce que tu fais là émile ? Tes tentatives pour la faire fuir précédemment ont porté leurs fruits alors pourquoi accours-tu à ses côtés à la première occasion ? Ton moral pourtant pas au plus clair s'éclaircit à ses côtés. Tentative désespérée de récupérer ton amour perdu ou bien réelle préoccupation maladive de la retrouver, tu ne saurais plus inventer une fierté trop encombrante pour la tenir à l'écart. C’est toi qui pleurais par messages il y a quelques minutes je te rappelle. tu arques un sourcil inquisiteur, peu satisfait par ta propre réponse. Et t’as vu dans quel état tu te mets ? la trêve souhaitée ne semble pas avoir lieu ce soir, ni même plus tard. Les reproches sont les seuls mots que tu sembles pouvoir exprimer à ses côtés alors que c’est tout autre chose dont tu aimerais lui parler. Mais si tu ne veux pas rentrer je vais me chercher un verre et te prendre un verre d’eau le temps que tu désaoule un peu. Je ne te laisse pas ici, comme ça. Un rapide coup d’oeil vers le bar où elle se trouvait quelques minutes auparavant fait accélérer ton coeur. A moins que tu sois attendue par quelqu'un. Et que je dérange ta gorge se serre face à l’ineptie de tes pensées. Tu tentes un air détaché, des plus naturels auquel s’ajoute un haussement d’épaules et une moue chagrine. Enfin t’es pas en état. J’espérais que l’on puisse se parler mais ça peut attendre. peut être de peur que la billie enivrée ne te crache des vérités âcres et piquantes que tu ne voudrais pas attendre.


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Message Sujet: Re: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Dim 26 Mai - 9:37

T'aurais pas dû sortir ce soir, t’aurais pas du boire non plus, t’aurais du rester bien sagement chez toi à te morfondre, enterré ton téléphone pour ne jamais envoyer ses premières paroles. et puis t’aurais pas dû répondre non plus, ne pas essayer d’avoir une quelconque conversation avec lui, par mot numérique, message interposé. À quoi ça sert tout ça ? remué le passé, tout brassé pour te sentir encore un peu plus mal à chaque fois ? t'aurais surtout pas dû partir cette nuit là, le laisser là, le quitter sans le vouloir vraiment. mais tu sais bien Billie, tu sais bien qu’on ne change pas le passé, qu’on ne peut pas tout remettre à zéro et tout refaire. tu sais bien que tu ne peux pas changer celle que tu es, celle qui au premier coup de mou sort pour s’alourdir de quelques verres d’alcool, pleurer dans les bras d’un inconnu et regretter le lendemain. l’inconnu semble être intéressé par une autre, et c’est Émile qui apparaît dans le bar, s’approche et aboie déjà. le cœur se sert à la simple vision de son corps devant le tien, de son regard inquisiteur, de son visage qui détail le tien. T'a plus qu’une envie, t’enfuir, tu te lèves déjà, titubante, sans savoir ce que tu feras ensuite, ou t’ira ensuite, ne prend même pas le temps de répondre à sa repartie moqueuse -alors qu’une Billie sobre l’aurait probablement fait-. l’esprit est brouillé, le regard flou, tu comprends pas vraiment ce qu’il fait là, pourquoi est-ce qu'il est venue, dans quel but. et au commencement de ta course vers l’ailleurs, tu t’arrêtes, te plante de l’autre côté de son corps, le toise d’un regard tout en lui demandant ce qu’il fait là. est ce qu’il n’est pas censé s’en foutre ? de toi ? de ton état ? est ce qu’il n’est pas censé passer ses soirées avec sa petite amie ? petite amie. la fonction te tord l’estomac, fait vriller tes tripes. les mots s’alignent, forment des phrases qui se bousculent dans ta tête, raisonne encore et toujours comme des reproches. c’est toi qui pleurais Billie. c’est toi qui lui as, peut-être, demandé de venir Billie. c’est toi qui as envoyé le premier message Billie, contrarié ses plans d’amour avec sa moitié. c’est toi Billie, qui se met dans des états comme ça. toujours toi Billie, y'en a toujours eu que pour toi.

Ça se coince dans un coin de ta tête, t’empêche de penser à autre chose, alors que tes yeux cherchent dans son regard une raison d’y croire encore. À quel point il t’en veut Émile ? À quel point est ce qu’il pourrait t’aimer encore ? T'a l’impression de t’éloigner de ton corps, comme spectatrice d’une scène que tu espérais ne jamais voir pourtant. Les mots qu’il continue d’articuler te font revenir à toi, parce qu’ils sont plus doux, parce qu’ils te veulent du bien. il refuse de te laisser ici Émile, pas toute seule, voudrait te voir rentrer quand toi ne pense qu’à continuer de t’enivrer. Pris d’une certaine conscience il ose demander si tu attendais quelqu’un, ne semble pas être dérangé par cette idée. tu ricanes sans pour autant en dire plus, continue de l’écouter alors que tu remontes sur l’un des tabourets, tout aussi maladroitement que quand il fallait en descendre. Tu te réinstalles, là, te tourne enfin vers lui, un souffle au bord des lèvres, une inspiration pour trouver le courage d’aligner quelques mots. “non j’attends personne, et personne ne m’attend”, et c’est la triste réalité d’un coeur brisé, d’un coeur qui n’a jamais su aimer, d’un coeur qui ne demande pourtant, que ça, qu’on l’attende quelque part. Tu te concentres, de toute la force que tu peux encore détenir, l’écoute toujours, sans jamais en perdre un mot, par peur, par chance, qu’il prononce les quelques mots que tu rêves d’entendre peut-être. un pardon, un salut, un espoir de voir quelques choses se reformer entre vous, même un pas grand-chose. Mais tout ce qu’il dit Émile, ton beau Émile, c’est de vouloir parler. Une discussion qu’il réclame, entre vous, et pour quoi ? Tu ricanes, méchamment, t’aime pas ça, alors tu tentes de le cacher, le noie dans ton verre toujours à la main, ferme les yeux un instant. C’est vrai que ce n'est pas le bon moment pour parler, c’est vrai que tu’n'es pas en état. Et si tu l’étais justement ? Les barrières toutes tombées par l’alcool que t’a ingurgité tout au long de la soirée, les mots durs que tu saurais prononcé sans avoir ces filtres qu’on s’impose bêtement. Tu sais bien pourtant qu’il y a des vérités blessantes que tu pourrais prononcer, des mots que tu pourrais regretter, et pourtant, sans le vouloir, sans savoir comment, te voilà déjà en train de les balancer. “Et parler pour quoi ? Que tu me dises que tout est de ma faute ? Comme si j'le savais pas déjà... ”, tu hausses les épaules, pose le verre avant de te tourner vers lui. “Tu veux parler de quoi Émile ?”, la simple prononciation de son prénom, le simple fait de le dire à voix haute, te serre le coeur, un peu plus encore, “de toi et ta nouvelle copine ? de moi qui pleure par message ?”, t’inspire, tes yeux dans les siens, “ou de nous ?”, la voix se fait tremblotante, comme à chaque fois que ton esprit évoque le “vous”, toi et lui, les mots sont incertains, et le cœur un peu plus lourd.
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Message Sujet: Re: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Ven 14 Juin - 19:58


il y a quelque chose dans sa façon de parler. un changement de ton et de teinte faisant poudroir de profondes blessures. c’est quelque chose d’absent et d’éteint, qui manque lorsqu’elle te parle, un minuscule détail relevant de la passion. il manque quelque chose non j’attends personne, et personne ne m’attend tu aimerais retourner en arrière pour retrouver vos moments. ces instants où la seule chose qui comptait, c’était elle et son sourire dans l’aube du matin. billie et son amour jusqu’à la nuit tombée. billie et son coeur trop grand.
“Et parler pour quoi ? Que tu me dises que tout est de ma faute ? Comme si j'le savais pas déjà... tu fermes les yeux une seconde, plus rapide qu’un battement de coeur. de vagues souvenirs font affleurer de vieilles émotions sur ton visage que tu souhaitais si dur. des questions de ces instants que tu penses falsifiés à force de les avoir espérés. quels étaient ses mots dans l’intimité de vos soirées ? quels étaient ses sentiments dans la spontanéité de vos clameurs ? de toutes ces heures à l’enlacer et la cajoler. ton amour ruiné dont il ne te reste plus que la nostalgie de ces matins à la contempler. billie, ta muse aux mille facettes. tu aimerais lui parler de toutes ces choses que tu t’es répété ces dernières années. de ces espoirs de la retrouver pour rester en vie, drôles d’objectifs lorsque l’on peut tout avoir si simplement. mais lorsque tu l’as perdu, billie, c’est au travers du regard des autres que tu as continué d’éprouver des sentiments. votre relation a perduré alors que l’on te criait de l’abandonner, de la laisser partir. tu veux parler de quoi Émile ? de toi et ta nouvelle copine ? de moi qui pleure par message ? ou de nous ? de tout. c’est trop spontané. les mots tournent dans ta tête et accompagnent la valse gauche de ton coeur battant à cent à l'heure. ils fusent, sont mit bout à bout sans ne pouvoir en former de phrase. mais dans ses mots tu ne la reconnais pas, par ta position trop agressive pour qu'elle resplendisse, silencieuse dans le bruit autour, étouffée dans le fracas du silence. ça te rend mal. peut être qu'elle n’a dit rien billie, l’autre jour, de honte. que tu la perçois comme autre chose qu'une malchanceuse. parce que pour te dévêtir de ta colère,  tu l'as contrainte au silence sans qu'elle ne puisse s'excuser. dis moi que tu m'as cherché Billie. dis moi que depuis que tu es partie, tes nuits ressemblent aux miennes. qu'elles sont trop noires et sans lune. et que la journée, le voile perpétuel du passé recouvre l'astre solaire du poids de nos remords. il faut que je te parle de toutes ces choses que j'ai voulu te dire mais qui dans la surprise sont restées secrètes. alors tu commandes un soda pour elle et un verre pour toi. tu te fiches qu'elle soit saoul ou non, sa réaction pourrait être d'autant plus vraie. tu la traînes jusqu'un recoin plus calme, là où les autres ne la dévisage pas d'un de ces regards lubriques et impudiques pouvant te faire vriller. là où elle pourrait t'appartenir, juste pour toi, le temps de tout lui déballer. je me répétais, "si tu l’attends, vous pourrez vous recroiser," mais j'ai lâchement préféré te laisser partir toi et tout ce qui faisait que je t’aimais et t’aurais préféré la détester pour ne plus jamais la revoir. que les pôles s’inversent, et vivre dans une relation passive et agressive. à présent, tu as peur des sentiments, émile, alors tu les fuis comme tu as fui billie l’autre jour. je voulais que tu reviennes pour te lâcher à mon tour Billie. j'attendais un message, un appel, un signe de toi pour te repousser à mon tour et t'abandonner égoïstement. avoir une réponse pour mieux t'oublier. mais tout me ramenait à toi, aujourd’hui encore. faible ou amoureux. triste ou envieux. je n’ai pas de copine. j’ai dit ça l’autre jour pour me protéger, espérant certainement que ça te fasse réagir. les mots que tu choisi ne sont que de bribes de paroles naufragées. le mot copine fait plus de bruit que les autres. mensonge emprunté, largué en pleine tempête. de ma copine, toi billie, de tes pleurs, de nous. parce qu'il y a encore un nous billie ? parce que c'est tout ce dont j'ai espéré durant trois années à t’attendre. trois longues années à tourner autour du monde, à écumer les lieux où tu voulais te rendre. trois années à refuser des avances. trois interminables années à m'enivrer de parfums qui ne sont pas le tien, à me satisfaire d'une peau qui n'est pas la tienne. c'est ça que tu essaies de me dire billie ? que j'ai perdu trois ans? ta poitrine compresse un râle en un long soupire. ton corps te brûle ravagé par l’envie de la serrer dans tes bras, les cris refoulés de vos âmes s’écrasent l’une contre l’autre comme les retrouvailles d’amants maudits. alors tu y cèdes mais c’est flou. tu la retiens, fort dans tes bras. c’est son parfum qui t’accueille dans les rêveries de délicieux miasmes. l’étreinte est faible mais vraie. forte quand tu la serres contre ta poitrine sans vouloir la relâcher. une union de quelques secondes. tu te demandes pourquoi est-ce toujours si naturel entre vous. de ton envie de passer ta main dans ses boucles. de la maintenir contre toi pour ne pas qu’elle tombe. et si tu tombes, je te rattraperai.
c’est froid mais c’est encore beau. c’est froid mais elle mérite bien mieux que toi. drôle de sentiment qui t’accapares d’enlacer un être tant aimé et pourtant de te sentir si vide.
si seul.


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Message Sujet: Re: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Sam 13 Juil - 17:02

tu l’as très souvent imaginé cette conversation, ces mots que tu lui dirais avec application, avec certitude, toutes ces choses que tu n’as jamais eu le temps de lui dire, bien avant même qu’il n’y ait cet accident. toutes ces choses que tu gardes caché, enfoui, au plus profond de ton grand cœur. Tous ces mots sélectionnés, ces phrases préfabriqué, apprise par cœur pour le jour où tu le confronterais, ou tes yeux retomberont dans les siens, où tes mains s’entremêleraient aux siennes. Les retrouvailles si souvent imaginées, des scènes que tu rejouais dans ta tête pour t’endormir, créent le cocon doux et sucré qui bercerait tes rêves. bien différentes de ce qu’elles ont étaient en réalité. Tout comme les mots que tu voudrais lui dire. tout comme les phrases que tu avais préparées, apprise par cœur et pourtant impossible à jouer devant lui ce soir. l’idée même d’avoir cette conversation te fait paniquer, augmente le rythme de ton cœur qui bat déjà bien trop vite, bien trop fort, bien trop mal. T’as l’impression d’un retour en arrière, te voilà gamine, une dizaine d’années te faisant engueuler comme une gosse, sans jamais savoir quoi dire, sans jamais pouvoir rien dire. ouais voilà, t’as l’impression d’être une gosse devant lui, la position de soumission qui ne te va guère. et puis merde, t’a juste pas envie de parler.

pourtant il te laisse pas le choix Émile, paternaliste ou protecteur, il t’emmène de force à l’écart de la foule, un verre de soda pour remplacer le rhum que tu tenais encore dans tes mains. T'as pas envie de dessaouler. tu sais que ce sera plus difficile de lui parler. coincé entre ses mots, les paroles qu’il laisse échapper, fracassent ton cœur, se terre dans ta tête. les mots qui forment des phrases, les phrases qui forment des explications, des regrets, des remords, des pardons ? tu les écoutes ces phrases, n’en retient que l’essentiel, que ce qui te touche, que ce que ton stupide cerveau veut bien retenir. tu retiens qu’il a voulu t’abandonner, t’oublier, qu’il a voulu te voir revenir pour te laisser à son tour, te faire mal, la même douleur qu’il a surement ressentie. tu retiens qu’il a menti, qu’il n’a jamais eu de copine, qu’il voulait juste provoquer une réaction chez toi. tu retiens qu’il t’a cherché, pendant des mois et des mois, des années. trois ans. tu retiens sa dernière question, plante ton regard dans le sien. tu les avais toutes préparées tes réponses, tes phrases que tu aurais à lui dire, les aveux que tu aurais à lui faire le jour de vos retrouvailles. pourtant il n’y a rien qui sort, juste la gorge qui se serre, le cœur qui tambourine, un peu plus, et un peu plus, et un peu plus. un peu plus encore quand il s’approche, entourent tes épaules de ses bras, une étreinte inespéré, inattendu, le contact d’un corps que tu connais pourtant par cœur, que tu n’as jamais pu oublier. un parfum qui chatouille ton nez, tu le retrouves enfin, la présence tant espérée, les mains tremblantes, tu finis par l’enlacer à ton tour. T’as pourtant l’impression de ne plus savoir comment faire, de ne plus savoir comment poser tes mains, comment poser ta tête sur son épaule, comment ressentir les battements de son cœur. pourtant t’es là, le front contre son torse, les yeux fermés, l’impression de retrouver un équilibre si fragile soit-il. Tu ne sais pas vraiment quoi faire de la situation, inspire son parfum jusqu’à ne plus pouvoir respirer, t’imprègne de sa présence avant qu’il ne décide de reculer, de te laisser là, de t’abandonner à son tour. tu voudrais tout arrêter à cet instant, arrêt sur image, le garder près de toi, retrouver vos étreintes amoureuse et passionnelle, vos instants rien qu’a vous, vos nuits sans matin. tu voudrais effacer ce sentiment, cette chose que tu ressens, comme une distance incompréhensible, quelques choses que tu espères réversible, que tu ne connaissais pas avant ce soir… t’auraient pu rester des siècles et des siècles dans ses bras, dans son étreinte contre son âme, de te bercer contre son coeur, pourtant vous vous éloignez, à nouveau, retrouvent ses yeux, à nouveau. Une inspiration teintée de courage, tu rassembles les phrases que tu avais préparées. “Je pourrais jamais revenir en arrière, réparer ce que j’ai fait, changer le passé et…”, tu t’arrêtes un instant, un nouveau souffle pour trouver le courage de continuer encore une fois. tu passes une main nerveuse dans tes cheveux, détourne le regard rapidement pour revenir à lui. “et je pense pas que t’ai perdu trois ans. Je pense juste qu’on peut se servir de tout ça pour en faire quelque chose de bien”, t’inspire une dernière fois, te libère du verre que tu tiens toujours en mains. “Quelque chose de mieux”, tu hausse les épaules, t’en sais trop rien, tu le comprends pas, le comprend plus, tu sais pas ce qu’il veut, tu sais pas s’il veut encore de toi, de vous, tu sais pas s’il te pardonne, s’il t’en veut encore, tu voudrais juste qu’il te reprenne dans ses bras. encore une fois. au moins une dernière fois.
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Message Sujet: Re: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Mar 6 Aoû - 23:50


un.
deux.
trois.


le temps semble se ralentir jusqu’à se fragiliser. un instant chancelant, presque volage arraché à la dérobée. et tu jurerais que tu ne peux plus te détacher de billie. ta respiration se cale contre la sienne, doucement, retrouvant les harmonies silencieuses de ces souvenirs fanés. dans ses bras tu te sens bien, tu te sens être toi-même émile, et tu resserres un peu plus ton étreinte, tes mains s'agrippant un peu plus à elle. et t’as peur, un instant, encore une fraction de seconde que son image ne soit qu’un fantasme de ton esprit, floutant la mince frontière entre tes songes et la réalité. le coeur à l’abandon, elle est symptôme de ces promesses oubliées où vos émotions fiancées chantent à l’unissons. et c’est dans la simplicité de ce moment spontané que votre passé semble se conjuguer au futur.
ses mains sont hésitantes, timides, pressantes. elles accompagnent ces notes vaporeuses qui rythment vos retrouvailles houleuses. mais tu t’es épris à ton propre jeu, émile, le palpitant électrisé par ces bonheurs éphémères que tu crée, où ton âme tangue dangereusement entre l’envie et la retenue. attiré par le vide mais amoureux de l’amour, le gouffre au fond de ton coeur cesse d’être douloureux dans ses bras, et c’est à contre-coeur que tu te détaches. mais tout semble imploser. les mots ne viennent pas, l’air encore saturé de ces sentiments encore adulescents. t’es incapable de discerner l’affection de l’attachement, parce que t’as trop parlé, trop déballé, mis à nu dans l’impulsivité, là où tu excelles. mais tu l’attaques, encore pour te protéger, soutenir les murs recouvrants quelques sentiments. alors tu finis par soutenir son regard, la gorge encore trop nouée, les lèvres incendiaires, toujours attirées par les siennes. la surprise grave ses traits d’une marque évanescente, chassée par un demi-sourire retenu. elle t’envisage et te crible d’un regard à la vie, à la passion. ses opales débordent de générosité et de tendresse, où tu revis une idylle oubliée, espérée sur une plage, rêvée dans les airs puis retrouvée à l’angle d’une allée. et au milieu de ce bar bondé, tu t’imprègnes de la mélodie dansantes de ses yeux encore un peu brumeux. “Je pourrais jamais revenir en arrière, réparer ce que j’ai fait, changer le passé et…” tu ne manques aucun de ses gestes, te ramenant deux années en arrière, dans une voiture, dans une cuisine, au bord de l’eau, sa main dans la tienne, elle rien que pour toi. et elle continue, “et je pense pas que t’ai perdu trois ans. Je pense juste qu’on peut se servir de tout ça pour en faire quelque chose de bien. Quelque chose de mieux”

respire

quelque chose de bien, quelque chose de mieux et tout ce temps égaré, condamné à n’y laisser que des brides de regrets ? ce sont des fragments de son corps qui te reviennent en mémoire, et le bonheur prend l’allure de son visage. vos possibles retrouvailles esquissent un lendemain presque -im-parfait. mais la peur gèle tes pensées lunaires et superflues. de peur qu’elle t’abandonne, de peur qu’elle disparaisse,  le coeur partagé entre l’envie de l’abandonner et celle de la retrouver.
et si,
et si tu la laisses et qu’elle te blesse
et si,
elle revient pour repartir.
billie et son mélange de passion et de mélancolie. d’affection et nostalgie. les affres d’un abandon que tu ressasses, des espoirs avortés, d'amertume à peine envolée. il y aura toujours un nous. tes gestes se calquent sur les siens, comme lorsque vous ne faisiez qu’un. de ces automatismes encore ancrés que tu cherches à cacher lorsque tête haute, mais regard baissé, ta main agrippe tes cheveux pour retomber lourdement contre ton corps. j’suis plus sûr d’avoir ma place à tes côtés tu te tais. quelques secondes, ne sachant pas toi-même où aller et je suis pas sûr de la vouloir et tu le sais émile, que ces promesses qui dureront un temps, avant d’être remplacées par de tristes étés. Ivre d’amour, et de joie,  le coeur caméléon heureux le jour, nostalgique la nuit. mais pourtant qu’est-ce que je t’ai aimé, et combien je t’aime encore bilie, d’une profonde affection douloureuses vérités pleines de contradiction et de paradoxes, elles sont à l’image de ton esprit torturé, bercé de mirages. prisonnier de son emprise, elle est l’essence même de ta définition de l’amour et égoïstement t’as besoin d’elle. un choix pour deux vies. billie à tes côtés ou billie plus jamais. mais le résultat à la fin ne serait-ellel pas le même ? je ne peux plus rien te promettre, parce que je ne le veux plus opales sombres, coeur vif et blessé, confus et encore enivré, face à une billie perdue et entière. pleine de regrets et de questions parce que tu appartiens au passé et qu’au futur, tu m’effraies.
parce que tout ce que tu veux émile, c’est aller mieux.


@billie king ankylose (billie) 3227196488
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Message Sujet: Re: ankylose (billie)   ankylose (billie) Empty Jeu 29 Aoû - 18:40

depuis que t’es gosse tu l’attends ton histoire d’amour. ta grande histoire d’amour, celle dix fois, cent fois, mille fois plus belles que celle de papa maman. ouais, une belle histoire, comme celle dans les films, dans les livres de princes et de princesses, les histoires qui font soulever le cœur, remuent les tripes, envole l’esprit très très très haut. une histoire que tu pourrais raconter, à tout le monde, à tes petits-enfants quand tu serais une vieille grand-mère. une histoire qui mériterait d’être écrite dans un livre, distribué au monde entier pour leur prouver, leurs dires, “vous voyez je vous l’avais dit, vous voyez bien que ça existe l’amour”. et puis tu as su, que c’était lui, ton histoire d’amour à raconter dans les livres, ta vraie histoire d'amour. tu l’as su dès que tu l’as rencontré, -c’était un jour au mois de mai, chez ton disquaire préféré-, dès qu’il a t’a souris, -de ses joues qui s’étirent, de ses fossettes qui se creusent-, dès qu’il t’a parler, -c’était banal, le genre de conversation à faire pleurer-. tu as su. t’en été certaine. ce serait lui. c’était lui.

t’en était sur jusqu’à ce soir-là. jusqu’à cet instant là. où tu as décidé de faire les mauvais choix.

et là tu sais plus trop. tu sais pas si t’es heureuse d’être là, de te noyer à nouveau dans son regard, de sentir à nouveau son parfum, la chaleur de son corps quand il te serre contre toi, le froid immédiat quand il recule. tu sais pas bien si cette étreinte te plaît, si elle te fait plus de mal que de bien. tu sais pas bien. accroché à ses lèvres tu bois chacune de ses paroles, fraye un chemin dans ton esprit embrumé, disperse les vapeur d’alcool pour comprendre chaque mot qu’il prononce, ne veut en louper aucun. parce qu’il pourrait dire les mots que tu attends, la délivrance, le pardon, te dire qu’il t’aime toujours, qu’il ne t’a jamais oublié, qu’il te veut encore. te dites qu’enfin, votre histoire peut redémarrer comme vous l’avez laissé. tout recommencer. et tu ne veux pas rater ce moment-là où il prononcera les prières que tu lui adresses depuis des mois.

“dit le emile, dit le que tu m’aime encore”

C'est pas un discours aussi clair qu’il prononce Émile, ce sont des mots mis à la suite des autres, certains que tu n’entend pas, d'autres qui te frappent. Là, dans la poitrine. fait arrêter ton cœur. le redémarre aussitôt. t’essaie de trouver la réponse, de lire entre ses lignes, de comprendre le message qui se cache là, sous son cœur, derrière ses iris, ses yeux trop grands dans lesquels tu avais l'habitude de tomber. t’essaie, vraiment, d’y voir clair dans tout ça, dans toute cette histoire. et malgré tes efforts, tu n’y arrive pas. peut-être parce que celui qui autrefois était ton pilier, une épaule sur qui te reposé, est aujourd’hui au moins aussi perdu que toi. peut-être plus. surement bien plus. parce que toi, tu sais qu’il ne suffit que d’un mot pour que tout redevienne plus simple. plus clair.

un soupire, un regard que tu ne lâches plus, un corps las de se battre, encore et encore, et encore. d’y croire, encore. d'espérer encore. d’essayer de comprendre, encore. “alors qu’est-ce que t’attend de moi Émile ?”, la question est simple, t'espère que la réponse le sera tout autant. tu te rends, les mains devant, prête à recevoir ta sentence. tu te rends, t’offre à lui à nouveau, la laisse décider pour vous, pour toi. tributaire de son choix, de ses sentiments.
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