natural born killer ± ézéchiel

natural born killer

Ezéchiel - Tri

«La présence des autres est créatrice de violence. Car les autres sont au moins deux : l'un devient rival, l'autre l'objet de la rivalité.» jacques attali

T'es hargneuse Houna, lorsqu'il s'agit d'Ezéchiel. Toujours à chercher la petite bête, à trouver la faille pour t'immiscer comme une bactérie et proliférer en nombre. Et t'arrives à toucher ta cible lorsque d'un coup de marteau tu enfonces le clou portant l'prénom d'Narek. Tu l'sais, que ça doit le dégoûter d'savoir son frère adoré passer ses mains sur ton corps. Lorsqu'il t'fait gueuler à en plus pouvoir. T'en joues, comme la pute sans scrupules que t'es. T'es une vieille louve à qui on la fait plus. T'as pas peur d'lui, t'encaisseras les coups s'il t'les assène avec passion. Vous vous d'vez bien ça après tout c'temps pas vrai? Ses prunelles t'fusillent, putain ça pourrait t'faire bander. Tu mènes clairement la danse à cet instant et p'tain que tu prends ton pieds. T'allumes la cancéreuse qu'il porte entre ses lippes. La flamme vient r'luire dans vos opales assombries, l'air palpable sans forcer. T'rêves que de ça, d'redécorer les putains d'murs de son garage merdique de sa matière grise. Juste pour lui montrer qu'il vaut pas qu'un mieux, l'faire redescendre de son putain d'piédestal sur lequel il s'est hissé comme un grand. Tu vois l'animal qui commence à perdre patience, bordel c'que c'est bon.

Dix ans. Dix longues années depuis ta première apparition chez les bikers lorsque leurs princesse t'as ramenée chez les bikers alors que tu t'vidais d'ton sang. Parce qu'elle visait aussi ton contrat, l'suisse, c'batârd bien trop rusé passant son temps à s'tapir dans la nuit. Mais la nuit c'est ton jardin, pas vrai Houna? Alors tu l'as attendu patiemment, l'filant des heures entières. Sautant de toits en toits pour n'pas le perdre de vue. Et elle a débarquer en faisant ronronner des mécaniques, la beauté hâlée. Hors de question qu'tu t'fasses chopper ta proie, on t'le pardonnerait pas. Alors tu fonces dans l'tas, d'façon plus brouillon qu'espérée. Tu t'es retrouvée face à deux armoires à glace armées jusqu'aux dents sans gilet lorsque la nana à la moto s'est faite éjectée de son deux roues. T'as frappé, plus hargneuse que jamais. Chienne folle sans personne pour tenir la laisse, t'as fini par les envoyer six pieds sous terre avant d't'occuper d'leur putain d'patron. C't'enculé a presque tenté d'monnayer sa vie, il y a cru, lorsque tu lui as tendu une main pour l'aider à s'relever. Tu t'es contentée d'lui enfoncer l'aiguille d'ta seringue de façon bien sentie directement dans la jugulaire. Tu t'es retournée vers la gonzesse, après t'être delectée de ton poison ayant fait rapidement effet. T'as commencé par l'incendier, parce que c'te conne a bien faillit t'faire louper ta mission. Puis t'as titubé, pour t'effondrer. T'as d'la chance, au moins. Parce que la balle t'ayant touchée, celle que t'as été incapable de sentir tant t'étais shootée par la coke dans ton organisme et l'adrénaline d'voir les corps tomber, est bien ressortie.

"Tu sais à qui va mon allégeance, Lachance. Le vieux River s'retournerait entre ses quatre planches s'il te voyait fanfaronner. Ton club de pouffiasses ne ressemble en rien à l'empire des hells." Tu siffles, et cette fois ci c'est toi qui te tends, prête à bondir. Tu t'mets à rire d'une façon grasse et exagérée. "J'reste dans l'coin parce que ça m'insupporte de voir ta gueule suffisante profiter des restes pendant qu'tu te planques dans ton garage de merde." Tu viens quitter la victory sur laquelle tu t'étais retrouvée le temps d'un instant. Tu lui dois rien, à c't'enfoiré. Ni à aucun d'ses pantins qu'tu te ferais un plaisir de désarticuler. Tu ris de nouveau lorsqu'il vient à parler d'tes p'tites embrouilles de bars ici ou là. Faut bien qu'tu t'gardes en forme, c'pas avec le manque d'action s'faisant ressentir chez les Outlaws que tu vas garder la ligne. "Ça fait combien d'temps, Ez, que t'as pas chevauché ta harley pour aller traumatiser les rues? Tu t'planques comme un sale rat, laissant aux autres faire le sale boulot étant d'redorer l'blason. On t'prend pour quoi Ezéchiel? Un traître, un putain d'traître."

Il s'écarte, balance son mégot au sol qu'il écrase presque rageusement. Y'a plus que vous maintenant, deux animaux prêts à s'lancer dans un ballet mortel. Il s'met à rire pendant qu'il débite ses p'tains de conneries. T'propose de taper dans ses rigolos même pas capables d'tenir leurs queues eux même. En quelques enjambées, ton corps percute celui du tatoué pour l'bloquer contre la table où jonchent les bières abandonnées. "J'croyais qu't'aimais pas qu'on fasse du mal impunément à tes hommes? T'sais bien qu'j'finirai par me faire des guirlandes de noël avec leurs intestins." Qu'tu lui susurres comme du venin déposé au creux de son oreille. T'es malsaine, tu t'laisses finalement aller à tes instincts les plus primaires. T'as quand même l'impression qu'il veut voir ton cul s'faire péter par bien des mecs. "T'es quoi? Un putain d'voyeur qui assume pas ses pulsions? P'têtre pour ça qu'tu baises aucune nana? T'as peur de les briser sous tes phalanges meurtrières? Allez boss, montre moi de quel bois tu t'chauffes" T'arrêteras jamais, Houna. Encore moins maintenant après les récents événements. Vous ne vous devez plus rien maintenant, alors autant vous laissez consumer par vos haines réciproques.

(c) DΛNDELION

@ézéchiel lachance