(esdras), it’s been a loveless year.

traits de caractère / sociable, dynamique, lunatique, ambitieux, responsable, impatient, fuyard, un brin hypocrite, déterminé, susceptible, impulsif, impliqué, attentif, empathique, rancunier.

(un) Esdras, il est né d'un père mexicain et d'une mère américaine, un mélange d'origines dont il est fier. Il en a gagné un bilinguisme parfait, puisque dès sa naissance, son père lui parlait espagnol et sa mère anglais ; un schéma qu'il a reproduit avec ses propres enfants. (deux) il parle également le français de façon courante, un petit truc en plus dans sa vie et sur son CV. (trois) plus jeune, quand on lui demandait ce qu'il voulait faire, il disait qu'il voulait devenir Harrison Ford, une vocation comme une autre. D'abord, c'était pour Han Solo et quand il a compris qu'il ne pourrait jamais explorer l'espace, il a voulu devenir Indiana Jones.  (quatre) Sa mère était passionnée d'histoire, c'est quelque-chose qu'elle lui a transmis. Sa  mère a toujours été une personne très importante dans sa vie, mais c'était une aventurière, une anthropologue passionnée qui, avide de nouvelles découvertes n'était pas toujours assez présente, ce qui inéluctablement a entraîné le divorce de ses parents. (cinq) il est marié depuis sept ans, un mariage qui a vu naître deux enfants, d'abord, un fils, Arthur, de cinq ans à présent et une fille de trois ans, Nomi, née avec une malformation cardiaque, une maladie grave qui a fini par semer la zizanie dans leur mariage, une tonne de problèmes dont ils ne parlent jamais, ni entre eux, ni avec personne d'autres. Elle a déjà subit de nombreuses hospitalisations, quelques opération, mais on leur parle surtout de greffe cardiaque qui n'arrive jamais. (six) il sait jouer de la guitare et chante plutôt bien, un détail dans sa vie, parce qu'il n'en a jamais fait grand chose, il est assez doué dans les soirées karaoké, mais ça ne va pas au delà de ça. (sept) amoureux des animaux, à la maison il y a deux chiens, des petits chiens, pas très encombrants mais adorables, Timon et Pumba, faut pas chercher, c'est son fils qui a choisi les noms ; il a également deux chats, Simba et Mufasa, parce qu'il fallait bien continuer dans la même lignée. (huit) il fait régulièrement du football, dans un petit club de la ville, et joue souvent avec son fils, c'est un peu leur moment à eux deux ; il fait de son mieux, Esdras pour passer le plus de temps possible avec son fils, alors que souvent, toute son attention et celle de sa femme sont tournées vers leur fille, à cause de sa maladie. (neuf) il est assez bon cuisiner, il assure notamment avec la cuisine mexicaine, encore un truc qui lui vient de son père, mais il sait quand même faire d'autres trucs ; cela dit, comme il a beaucoup voyager, il aime bien revenir avec des nouvelles recettes, la cuisine du monde, il adore ça. (dix). toujours de bon conseil, c'est ce qu'il croit être Esdras. Parfois il est tellement persuadé d'avoir parfaitement réussi sa vie, qu'il n'hésite pas à donner tout un tas de conseils à sa famille. Hypocrite, de la part du type qui trompe sa femme et qui a une envie folle de tout plaquer pour qu'on lui foute la paix. On se rassure comme on peut.

(22 septembre 1984), naissance d'esdras hector alvez, ses parents sont mariés et heureux, avec leur fils, qui vient de s'ajouter à leur petite équation, ils pensent nager dans le bonheur le plus complet. Un père américain, une mère venue du Mexique, deux pays complètement différents, mais qui à leurs yeux ont créé le plus parfait des bébés de la planète. (1989), le bonheur n'a pas duré aussi longtemps que ses parents l'avaient prédit. Ils décident de divorcer. Sa mère est trop impliquée dans son boulot, souvent à l'étranger, pas assez à la maison. Son père a besoin  de plus de stabilité et il pense que son fils aussi. Au terme du divorce, il obtient la garde d'Esdras, sans pour autant s’opposer à l'idée qu'il voit sa mère, quand elle serait disponible ; elle aime son fils, mais elle a besoin de bouger, de voyager, d'aller à la rencontre d'autres cultures. (1992), son père se remarie une nouvelle femme, elle n'est pas sa mère à lui, techniquement, elle se sera jamais sa mère à lui. Mais il l'aime bien et avoir deux mamans c'est plutôt cool, alors il n'est clairement pas le gamin plein de colère qui ne s'adapte pas à sa nouvelle famille, au contraire, il gagne une petite sœur en plus dans cette histoire et ça, c'est vraiment cool et puis quelques années plus tard, il aura même un petit frère. (2007), le lycée s'est déroulé sans encombre et maintenant, Esdras, il rentre à l'université. il a toujours admiré les histoires de sa mère, l'a toujours enviée pour sa liberté, alors après de longue réflexion, il décide d'étudier l'histoire et l'archéologie à l'université du queens. huit ans plus tard, il ressortira diplômé. (15 juillet 2012), le jour de son mariage. Un magnifique mariage sous le soleil avec tout ce qui fait d'un mariage un mariage parfait. Esdras il a l'impression d'avoir la vie parfaite ; après la fac, il a galéré a trouvé un job, il a enchaîné les stages mal payés, ici et là, avant de finalement réussir à décrocher un contrat avec l'université du queens, en tant qu'enseignant. (26 novembre 2014), naissance d'Arthur, son fils, encore une belle réussite dans sa vie. Devenir papa, c'est le plus beau jour de sa vie, évidemment. Encore un point positif dans son existence, la preuve que la vie qu'il se construit à tout pour être parfaite ; il est fier de lui, fier de sa femme, fier de cette famille qui est en train de se construire. (03 avril 2016), naissance de Nomi, sa fille, elle a une malformation cardiaque. Ils l'avaient su avant qu'elle ne vienne au monde. C'est grave, mais ils se sont toujours dit que ça allait s'améliorer. Naïvement, en la serrant dans ses bras, Esdras il se dit que ce n'est pas possible, qu'un petit bébé comme ça ne peut pas être en mauvaise santé. Il ne croit pas en dieu et pourtant il se dit qu'il doit bien y avoir quelqu'un quelque part, mère nature, ou il ne sait trop quoi pour empêcher qu'un tout petit bébé ne succombe à la maladie. Elle tient le coup Nomi, pour l'instant. (2018), Son mariage tombe en morceau, ils ne s'entendent plus, sa femme et lui. Les hospitalisations, les opérations, c'est épuisant et depuis trop longtemps maintenant, y a plus rien qui va entre eux deux. Il a besoin d'aide, mais il n'ose pas avouer ses problèmes. (février 2019), depuis six mois maintenant, il s'est rapproché de Stella, ils n'étaient que des amis, rien d’ambiguë, à la base, elle travaillait avec lui, elle était sympa, ils se sont rapprochés, sont devenus de bons amis, mais rien de plus, jusqu'au jour où ils ont entamé une relation. Avec Stella, tout était mieux, tout était plus facile, plus évident, comme si sa simple présence suffisait à le soulager de toute ses peines, tous ses problèmes. Stella, et lui, c'était sérieux, pas qu'une simple histoire de cul pour mettre du piment dans un mariage à moitié mort. Stella, c'était le renouveau, c'était celle qu'il voulait. Mais maintenant c'est terminé. Il y a Arthur, il y a Nomi. Sa femme elle a tout découvert et elle lui a dit qu'il fallait qu'il mette un terme à cette histoire. S'il ne le faisait pas pour elle, qu'il le fasse pour leurs enfants. Ses enfants, c'est sa corde sensible. Avec la maladie de Nomi, c'est déjà assez compliqué, il ne veut pas leur imposé en plus le divorce de ses parents. Les enfants d'abord. C'est ce qu'il a retenu avec son père, avec sa belle-mère. Pourtant, c'est peut-être sa mère qui a raison, celle qui a choisi son bonheur avant la vie aux côtés de son fils. Il n'y arrive pas lui, il ne veut pas perdre ses enfants, il ne veut pas leur faire du mal. Il a rompu avec Stella alors. Elle est devenue un autre problème qu'il a fini par fuir, une histoire à contourner sur le bon chemin. Avec Stella, il était heureux pourtant et maintenant, le bonheur, il l'a laissé filer. Maintenant, c'est le retour au point de départ, on fait semblant avec les enfants, la famille, on dit que tout va bien, qu'on tient le coup et que tout va s'arranger, mais c'est pas vrai.