the silver factory (love vandeley)

02 : 00 PM/ C'est habituellement l'heure où tu te réveilles, encore éméché de la veille. Souvent, pas tout seul, souvent, pas chez-toi. Tu rentres à la maison, si c'est le cas. Et/ou (sauf les cas rares) tu jettes à la rue les cadavres traînant dans ton lit. 

02 : 05 PM/ C'est le moment où t'allumes ta première cigarette, des dunhills. Tu prends ton café, dans l'escalier de secours, vue sur les ruelles et les rats.

02 : 15 PM/ Quand ta cigarette est consommé, tu rentres remplir le café, y ajoutant habituellement un peu d'alcool selon les envies, mais au matin, t'aimes bien la chartreuse. Tu mets les Simpson en son arrière et tu gribouilles un premier dessin en terminant ton café, allumera surement une autre clope ou deux dans le processus.

02 : 50 PM/ C'est le moment de la pause, on fumes un peu d'herbe pour relaxer, en buvant du jus d'orange. Séance de masturbation ou plan cul s'en suivra, selon les disponibilités.

03 : 30 PM/ C'est habituelle l'heure de la cigarette, puis de la coke, s'en suivra la première séance de peinture, souvent à même le sol et résultera en plusieurs éclaboussures sur les vêtements et le corps.

04 : 45 PM/ Après le bulle créative, une cigarette et on file manger à la taverne du Quays, boire aussi, quelques verres, de la bière, du whisky. On manges des tacos, des oignions frits, une salade de chou, des cornichons, t'aimes prendre un dessert aussi, puis fumer deux cigarettes de suite, prendre un autre verre, faire de la coke dans les toilettes et finalement partir.

06 : 10 PM/ Tu rentres pas à la maison, tu vas à la factory, le repère d'artistes au percé au milieu du queens. Public ou pas, t'y fait une ligne de plus avant de te remettre, un grand shot de Mezcal et on s'remet à peindre ta seconde toile de la journée, tout en fumant, et buvant selon les envies et ta capacité physique.

8 : 23 PM/ C'est le moment de se détendre. On boit un peu plus, on rêve avec les potes, on danse, on fait des folies, vole quelques clichés, quelques baisers. C'est habituellement le début de la fiesta à la factory, on fume sur la terrasse, on se prend pour les rois du monde. y'as des gens qui passent, viennent acheter quelques merdes de celles que tu vend. La débauche dure.

12 : 05 PM/ C'est l'heure des hallucinogènes. De l'acide, des champignons, ou autre, ou mieux. Et puis quand ça frappes on peint de nouveau, une toile plus éclectique encore, sur le son de la musique qui garde tout New-York debout. C'est de votre faute si la ville dort jamais.


03 : 00 AM/ Le petit down. Cigarettes sur cigarettes. Le buzz créatif est bien mort. C'est l'heure de se trouver quelqu'un contre qui se détruire un peu. Le temps de traîner dans la rue vendre ce qu'il reste dans les poches. De retourner manger quelque chose d'assez gras pour se bloquer les artères. Et finalement ramener quelqu'un à la maison.

04 : 10 AM/ On rentre à la maison, ou on retournes à la factory. Quand on rentres pas c'est pire, on est plus, ça dégénère en amas de chair, en bête à trop de dos. Quand on rentre à plus que deux, c'est pas toujours mieux. On se détruit comme un peu, à coups de dents, à fumer des cigarettes au lit et presque y mettre feu. On s'endort trop tard, quand le soleil se lève. Les rêves sont parfois creux. La réalité l'est plus encore au matin. Puis demain, on recommence.



fun facts ; Ça fait longtemps que tu gratte rageusement le bord des papiers avec des crayons. Même que c'est ce qui a fait que tu n'as pas appris à écrire avant l'âge de 13 ans, tu t'en fichais en classe, t'avais les notes les plus merdiques au monde, tu dessinais. Le seul truc qui te faisais revivre c'était les cours d'art plastique. Les sculptures, la peinture. Quand t'as foutu tes petits doigts encore vierges d'encres, dans les couleurs pour la première fois, ce fût le grand amour. Il y aurait toujours le dessin, la bande-dessiné et la sculpture, les mélanges aussi, mais le 3ième art a vraiment su conquérir ton coeur. C'est un peu de ce que tu vies aujourd'hui. Tu vends une toile de temps en temps, tu fais quelques commandes, te fais doucement connaître. Tu veux pas vraiment devenir célèbre, pas avant de mourir. Un jour, par contre, tu veux être enseigné dans les écoles d'art. T'essaie de peindre, minimum, trois toiles par jours. Pas toujours de la façons la plus saine qui soit, non. /// t'as eu ton premier tatouage vraiment jeune, une connerie qui voulait rien dire, que t'as fait un peu bourré. Depuis tu les enchaînes. Ta peau comme un mouchoir de resto sur lequel on griffonne selon les envies.