SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez

 

 les fêlures sont profondes. (silver)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Mer 29 Juil - 15:43


mais me raconte pas d'histoires, tu sais bien, ce qui ne tourne pas rond chez moi, ne m'en demande pas trop, tu sais bien, que les fêlures sont profondes, sans moi, ne t'accroche pas si fort, si tu doutes. -- @silver slytherin

Le soleil brille encore un peu, illumine de ses dernières éclaircies, elle marche, en cette fin d’après-midi. Elle marche, la tête dans les nuages, l’esprit ailleurs, vers de sombres pensées. La sensation que tout vacille, ces derniers temps. Qu’elle ne contrôle plus rien, qu’elle ne maîtrise plus rien. Ni ses troubles, ni ses relations. La sensation de tomber sans jamais se relever, de se retrouver piéger sans pouvoir s’en sortir. T’as pourtant tout essayé, Arya. Tout, pour faire disparaître le mal qui t’habite depuis Los Angeles déjà. Tout, mais il faut croire qu’il est en toi. Il n’y a qu’à s’attarder sur ses fréquentations pour le comprendre. Il n’y a qu’à voir de quelles personnes elle s’entiche pour le comprendre. Parmi elles, Quinn. Quinn qui, sans le savoir, rouvre de vieilles blessures jamais cicatrisées. Quinn qui ne fait que lui rappeler qu’elle n’est que bonne à trahir, que bonne dans le secret. Elle prétend t’aimer, mais te fait du mal. Elle prétend t’aimer, mais ne fait que te blesser, alors même que tu n’avais rien demandé. Elle ne vaut pas mieux que David, Quinn. Elle est peut-être différente mais elle ne vaut pas mieux que lui. Ce qu’elle se répète, encore et encore, fatiguée, épuisée par cette histoire, leur histoire. A bout, à force de se disputer, de se déchirer avec elle. De voir qu’elle n’abandonne pas sans pour autant comprendre. Et tu refuses de penser à elle une minute de plus, Arya, alors tu penses à quelqu’un d’autre. Silver. Celle qui détient déjà ton cœur, malgré ses cris, avec ses pleurs. Celle que tu sembles prendre sous ton aile, depuis le premier jour. Pour elle, elle dépasse les limites. Pour elle, les limites entre une jeune médecin et sa patiente sautent. Parce qu’elle a accepté de rester plus longtemps à l’hôpital pour l’aider à se remettre de sa séance, parce qu’elle a proposé de la raccompagner chez elle pour s’assurer qu’elle rentre bien, parce qu’elle a promis de revenir la voir pour vérifier qu’elle n’a besoin de rien.

T’as le cœur développé pour les éclopés, Arya.
Le goût pour ceux qui souffrent, pour ceux qui t’enfoncent.
L’âme qui ne cherche qu’à aider pour ne plus penser.


Elle suit ses promesses, à la lettre, beaucoup trop investie, comme toujours. Le cœur complètement à la merci, comme toujours. Et plus encore avec Silver, qu’elle sait entièrement seule. Plus encore avec une Silver qui souffre peut-être chez elle. Devant la belle et grande demeure, elle imagine sans mal ce que sa patiente doit ressentir, seule, ici. La solitude, la peine, la peur, elle imagine, et sans plus attendre, elle sonne. T’attends patiemment qu’elle vienne t’ouvrir, presque certaine qu’elle est là. T’attends patiemment, tu lui laisses le temps nécessaire pour venir. Et t’as juste envie de penser à autre chose. T’as juste envie de penser à elle et de ne plus penser à toi. Bonjour Silver. Doux sourire sur ses lèvres, toujours, lorsqu’elle est en sa présence. Je passais voir comment vous alliez. Comme promis, Arya. Tu n’abandonnes pas, jamais. Tu n’abandonnes jamais personne, parce que tu sais ce combien ça fait mal, de se sentir seule. Tu sais combien ça fait mal. Et tu ne veux pas qu’elle subisse cette même peine, elle aussi, elle est déjà bien trop seule.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Dim 2 Aoû - 10:11

- les fêlures sont profondes -

Le corps à l’agonie, le cœur dans un étau, perdue dans un autre monde, elle était seule, silver. Une belle maison, si grande, splendide, mais à quoi bon, car elle était seule, silver. De l’argent qui ne servait pas, parce que rien ne pouvait l’aider, rien ne pouvait la réparer plus vite qu’elle ne le désirait. Elle était mal, silver. L’impression que sa vie se terminait, alors qu’elle n’était pas bien âgée. L’impression que la vie s’en allait, parce qu’elle n’était plus capable, parce que ses forces s’en allaient, parce que son cœur se brisait, à chaque nouvelle journée. Parce qu’en se levant, elle devait forcer, ses bras fatigués tentaient de la soulever, son corps épuisé tentait de bouger, ses larmes s’échangeaient contre la fureur de ne pas guérir, mais elles coulaient abondamment, quand personne n’était là pour la regarder. Elle était seule, la maison n’était pas adaptée, elle avait mal, et ne pouvait se résoudre à accepter, ne pouvait se résoudre à faire plus de travaux, parce qu’elle n’acceptait pas sa condition, ne le ferait jamais. parce que déplacer ta chambre au rez de chaussée, c’était déjà abandonner. Alors que chaque jour, tu forçais, tu t’entrainais, tu tentais de te lever, tu tentais de faire marcher ces jambes qui ne voulaient plus bouger. Tu regrettais parfois même de ne pas avoir de problème courant, dans de tels cas… parce que les autres handicapés, les autres paraplégiques, ne souffraient pas autant, ne sentaient plus leurs jambes. Toi, tu les sentais, cette douleur constante, tu avais mal. Tu avais si mal. Un miracle, pour les médecins, qui s’imaginaient que tu pourrais peut-être remarcher, une torture, pour toi, qui finissais toujours par frapper ces maudites cuisses en un hurlement tant de souffrance que d’épuisement. et il n’y avait rien, pour la soulager. Mis à part le contact humain, celui qu’elle fuyait au maximum, incapable de faire confiance, ou de dévoiler sa vraie nature, de se montrer blessée, aux yeux des autres. Pourtant, il y avait bien deux personnes qui parvenaient à l’approcher. Deux personnes, qu’elle parvenait à accepter. Deux femmes, qui l’avaient vue souffrante, plus que médisante. La première, reine qui semblait prendre possession de son cœur, la blonde au tempérament de reine, lionne qui lui redonnait de l’espoir, étrangement. La seconde, jeune étudiante en médecine, qui avait le cœur sur la main, et l’âme capable de voir plus loin que les autres. Sa belle arya, chaton qui semblait comprendre la douleur du serpent, qui passait outre ses cris et son venin, pour venir réchauffer son palpitant. Deux âmes, qu’elle se plaisait à appeler proches, sans réussir à l’avouer devant elles. Deux âmes, qui éveillaient autre chose que ce poison qui circulait dans ses mots, paroles du diable qui venaient faire fuir chacun de ceux qui pouvaient tenter de l’approcher.
Deux âmes, dont une approchait, sans qu’elle ne le sache, avant d’entendre cette sonnette, tirant alors la carcasse qui lui servait de fauteuil jusqu’au seuil de l’entrée, sans s’attendre à trouver devant elle, derrière cette porte, un sourire qu’elle ne pensait pas autant désirer. Arya. arya ? comme éberluée, comme étonnée. Elle ne s’attendait pas à la trouver sur le pas de sa porte, bien qu’elle se souvenait que la jeune femme lui avait promis de passer. Mais rien ne spécifiait du jour, de l’heure, ou même de la véracité de ses paroles, bien qu’elle savait au fond de son cœur que jamais la jeune apprentie médecin ne faillirait à ses dires. Un sourire sur son visage, grimacé par la douleur de son corps, et elle recula le fauteuil pour la laisser entrer, avant de lui dire comme d’habitude… presque agacée qu’on lui demande comment elle allait à chaque fois, tout en tentant de cacher cela. et toi ? l’air de rien, elle s’intéressait à elle aussi. C’était sa sauveuse, lorsqu’elle devait se rendre à l’hôpital, c’était sa sauveuse, qui oubliait ses dures paroles pour se concentrer sur son être. Une femme qui avait lu dans son cœur, quand bien même il s’était refermé, et qui avait percé cette carapace avec une facilité déconcertante.
C’était ce dont elle avait besoin…



Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Mer 2 Sep - 18:04


mais me raconte pas d'histoires, tu sais bien, ce qui ne tourne pas rond chez moi, ne m'en demande pas trop, tu sais bien, que les fêlures sont profondes, sans moi, ne t'accroche pas si fort, si tu doutes. -- @silver slytherin

L’âme écarquillée, démantelée, plusieurs morceaux dispersés en elles qui finissent par mettre à mal son esprit aussi. Elle est là sans l’être réellement. Comme ailleurs. Comme déconnectée du monde, trop perturbée par sa propre réalité. Par les aléas d’un quotidien tourmenté. Sa promesse demeure, toutefois, elle ne l’oublie pas. Elle s’y tient, elle ne la repousse pas, parce que fatalement, elle sait combien Silver est seule. Elle croit l’avoir compris, lors de ses visites à l’hôpital. Parce qu’elle imagine, sans mal, combien le temps doit lui paraître long, combien les journées s’écoulent sûrement en une année. La solitude qui pèse, la douleur du cœur, l’impuissance du corps, ce à quoi l’ancienne nageuse est confrontée quotidiennement. Et tes petits bobos, ils ne sont rien, à côté des siens, Arya. Tes tourments, ils ne sont même pas le quart de ce qu’éprouve certainement Silver. Tu ne veux donc pas la faire attendre durant des jours supplémentaires. Tu ne veux pas laisser la brune s’imaginer qu’elle est oubliée de tous. Le cœur tout doux, lorsqu’il s’agit de l’handicapée. Les pensées qui vont souvent à elle, qui s’inquiètent, s’interrogent sur sa vie, se demandent si elle n’a besoin de rien. Une raison supplémentaire qui pousse la blonde à ne pas repousser sa visite, parce que sa patiente a peut-être besoin d’aide, de courses, ou de quoi que ce soit qu’elle n’est pas en capacitée de faire seule. Tu la sais bien trop fière pour demander de l’aide à qui que ce soit, bien trop en colère pour accepter de se montrer faible. Mais avec toi, c’est différent, du moins, tu te plais à le penser, Arya. Tu penses avoir réussi à l’adoucir, rien qu’un peu. A gagner sa confiance en n’abandonnant pas le combat, en restant toujours d’une tendresse inégalable avec elle, malgré ses cris, malgré sa colère, malgré son irritabilité et le visage désagréable qu’est le sien chaque fois qu’elle se retrouve entre ces mûrs blancs. Un étonnement laissé entrevoir, sur le visage de Silver lorsqu’elle la trouve devant sa porte. Etonnement provoquant un faible sourire sur celui de la princesse. Oui, j’espère ne pas vous déranger. Une promesse tenue, mais pas par contrainte. Elle ne se sent pas obligée d’être ici, elle l’est parce qu’elle désirait la voir. Parce que son petit cœur, celui qu’elle tente de préserver, il s’attache malgré elle à cette patiente qui devait en rester une. Rien de plus dangereux que de t’attacher à une patiente, Arya. T’attacher tout court est déjà un grand risque, mais y associer ton travail en plus relève de la folie. Le caractère de Silver qui refait surface, qui répond à ses paroles sans vraiment y répondre, laissant deviner qu’elle ne va pas bien, qu’elle ne va jamais bien. Sans rebondir, pour ne pas la brusquer, comme à son habitude, Arya répond à son tour à sa question. Merci, je vais bien. Un sourire, une grâce, une élégance, mais surtout un vilain petit mensonge. T’es pas au mieux de ta forme, Arya, mais t’es pas là pour ça. Pas là pour lui infliger tes petits problèmes alors qu’elle se bat déjà tous les jours avec les siens.  Elle se glisse telle un chat à l’intérieur, découvre une nouvelle fois la splendide et gigantesque demeure de son hôte. Je suis désolée d’arriver sans prévenir. Je devrais vous donner mon numéro de téléphone que vous puissiez me donner vos disponibilités, la prochaine fois. Laissant sous-entendre qu’il y aura une prochaine fois. Qu’elle viendra, encore, s’assurer qu’elle va bien. Flirtant avec le danger, bravant les bonnes pensées que dictent son métier. Ne pas s’impliquer, surtout ne pas s’impliquer. Et toi, t’es pourtant là, chez elle, t’excusant d’être passée sans avoir pu la prévenir de ton arrivée, avec toute ta bonne éducation, sans pour autant intérioriser que cette visite est déjà une encontre au règlement.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Lun 28 Sep - 5:04

- les fêlures sont profondes -

Le cœur lourd, l’âme abasourdie, l’impression, comme chaque jour, que le monde l’enfonçait petit à petit, l’impression que le monde la rejetait, ce qu’elle n’acceptait pas. l’impression de disparaître, encore, toujours. Et la douleur. La douleur qui ne savait s’en aller, qui restait malgré les prières silencieuses, les insultes insoutenables, les reproches toujours plus forts. Parce qu’elle ne veut pas, silver. Elle ne veut plus. elle n’en peut plus. de se battre ainsi, de lutter ainsi, seule, les jambes détruites, les cuisses incapables de la soulever d’avantage. alors c’était une surprise, une réelle surprise, de voir cette tête arriver devant chez toi. cette petite demoiselle qui te comprenait plus que tu ne pouvais le croire, plus que tu ne voulais le croire. Cette petite demoiselle qui savait te donner du baume au cœur, qui savait passer outre tes menaces, pour t’aider. un faible sourire, un caractère toujours froid, mais ce besoin de l’avoir près d’elle, de profiter d’une gentillesse inégalée… il fallait qu’elle repousse sa fierté, qui lui dictait de la renvoyer, il fallait qu’elle repousse sa fierté, parce qu’elle avait besoin de compagnie, besoin de quelqu’un. tu… ne me déranges pas. non. Mais que fais-tu là ? question, qui revenait dans son esprit. était-ce de la sympathie, était-ce de la pitié ? elle ne comprenait pas, mais devait bien avouer qu’elle aimait cette douce présence qu’apportait le chaton. Chaton qui n’aurait jamais dû entrer dans la tanière du serpent, et pourtant… pourtant, silver se poussa doucement, son fauteuil tournant pour la laisser passer, comme si c’était normal qu’elle soit là, comme si c’était normal qu’arya se retrouve chez elle, alors qu’elle était dans le corps médical, que silver était une patiente, que rien au monde ne pourrait normalement les autoriser, les rapprocher ainsi. Mais elle était là. pour elle. et tu continuais à voir le chaton déambuler comme si ces lieux lui appartenaient, comme si elle se sentait à l’aise chez toi, ce qui ne manqua pas de te tirer un petit sourire. mon numéro ? mais… attends… tu veux dire que tu reviendras ? une question sans arrière pensée, le ton qui n’était pas dur, ce n’était qu’une envie de savoir, de comprendre, pourquoi elle s’acharnait, non seulement à l’hôpital, mais même en dehors, à sauver le serpent qui ne méritait sûrement pas une telle attention. enfin, moi, ça me va hein… je vais te l’écrire. les roues qui tournèrent, et elle se dirigea vers la table, tandis qu’elle attrapait un stylo qui trainait toujours près du vase, au cas où. Elle attrapa une feuille de son carnet, la déchira, avant de noter le numéro tant convoité, et en se retrouvant face au chaton pour le lui tendre, elle lui demanda tu viens ici parce que tu le veux, ou parce que tu as pitié ? sans détour, droit au but. parce que tu étais ainsi, silver. Parce que tu avais du mal à comprendre, parce que tu ne voulais pas rester dans le flou… et parce que tu ne voulais pas être faible. Tu ne voulais pas que ce soit de la pitié. et les médecins savent… que leur petit chat s’évadait pour aller jouer avec le méchant serpent ? ce reptile craint qui ne savait que persiffler sa haine, sa rage…
Sauf avec elle. du moins, pas tout le temps. sauf avec elle. du moins, elle se contrôlait. Elle gardait une certaine distance avec sa colère constante, pour ne pas faire fuir la seule âme en ce monde, avec la reine des reines, à l’accepter. Un peu.
est-ce que… je te sers quelque chose ? c’était important. Non seulement elle était l’invitée, même si tu ne te souvenais pas de l’avoir invitée, mais en plus, il s’agissait là d’asseoir ta domination sur ton malheur, et de contrôler un minimum ta vie, être capable de servir une boisson fraîche à celle qui t’avait vue sous tes pires jours, pour montrer que tu pouvais dompter ces jambes saccagées…
Si seulement…


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Mer 28 Oct - 20:02


mais me raconte pas d'histoires, tu sais bien, ce qui ne tourne pas rond chez moi, ne m'en demande pas trop, tu sais bien, que les fêlures sont profondes, sans moi, ne t'accroche pas si fort, si tu doutes. -- @silver slytherin

Une nouvelle dimension, une nouvelle étape dans cette relation, dans cette attraction presque malsaine qu’éprouve l’étudiante envers une femme qui ne fait que repousser le monde, en permanence. Elle aurait pu faire partie de ce monde, elle aussi. Se retrouver balayée par le serpent, écartée de son chemin ou étrangler par ce dernier, mais elle s’est imposée. Avec sa douceur, sa bienveillance, elle s’est imposée alors même qu’elle n’y était pas obligée. c’était ton choix, ta décision, de t’approcher, d’accepter ses cris, de consoler ses peines, simplement pour pouvoir l’aider. Ton choix, d’enfreindre les règles, de la raccompagner jusque chez elle. Ton choix, de revenir, aujourd’hui, t’assurer qu’elle ne manque de rien. son choix, qu’elle assume, qu’elle revendiquerait, s’il le fallait. Parce qu’elle touche son cœur, silver. Parce qu’elle touche son âme, silver. Qu’à ses côtés, elle se sent étrangement bien, malgré la brutalité du serpent. lorsque je vous aie raccompagnée après votre consultation, j'avais dit que je repasserai vous voir. une parole symbole de promesse, sans avoir prononcé ses mots, mais elle ne parle pas pour rien dire, arya. jamais. Elle parle peu, mais lorsqu’elle parle, c’est avec son cœur. tu sens une surprise, quand tu regardes silver manœuvrer son fauteuil du mieux possible. Tu sens une surprise, quand tu demandes à avoir son numéro de téléphone pour pouvoir revenir prendre de ses nouvelles.
Une surprise, et des mots honnêtes, des mots avec une brutalité, frappante, comme toujours. Elle ne se camouffle pas, silver. Elle ne se camouffle pas, ne camouffle pas ses mots, ils sont uniquement parsemés du venin protecteur. Du venin qui l’empêche de souffrir. je reviendrai. Si vous le voulez bien. parce que j’en ai envie, parce que je veux pouvoir prendre de vos nouvelles. Pas par pitié. ce n’est jamais de la pitié, avec elle. De la peine, tout au plus. De la peine qu’elle soit si seule, quand elle devrait pouvoir trouver le réconfort de quelqu’un, quelqu’un pour l’aider. est-elle ce quelqu’un ? elle l’ignore. Doit-elle l’être ? certainement pas. Ce que silver pointe du doigt, en évoquant les médecins. non ils ne savent pas. Et n’ont pas besoin de le savoir. t’es une grande fille, arya. parfaitement capable de prendre des décisions, de les assumer, sans rendre de comptes à qui que ce soit. et elle n’accepterait pas que quelqu’un remette en cause son attachement pour silver.
Un attachement bien réel, trop réel, alors qu’elle vogue dans la maison, qu’elle acquiesce d’un signe de tête en répondant. juste un verre d’eau, s’il vous plait. le vouvoiement toujours de mise, une marque de respect, un rôle duquel elle ne sort pas vraiment. Pas encore. Malgré sa présence ici. Et doucement, elle s’avance en compagnie de la brune jusqu’à la cuisine, parcours un peu plus la maison, décelant au passage quelques fragments de son âme. la richesse, évidente. Le luxe, tout aussi présent. Reflétant la vie qu’elle menait avant, une vie qui doit être bien différente aujourd’hui. Une nouvelle vie à laquelle t’as envie de faire partie, arya.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Mar 10 Nov - 7:05

- les fêlures sont profondes -

Des mots… des mots dans son esprit, des mots qui semblaient s’imposer, les paroles d’arya, lorsqu’elle était venue jusque chez elle, pour la raccompagner. Elle. elle, cette femme qui travaillait avec les médecins, qu’elle aurait dû détester. Lui avait promis de revenir, était revenue. tu ne pouvais t’empêcher de te sentir à la fois surprise, silver, mais aussi, sans le montrer, heureuse. heureuse qu’elle ait tenu sa promesse. Parce qu’arya, elle était différente. Tu avais beau persifler, arya restait. Tu avais beau cracher ton venin, arya restait. Tu avais beau repousser le monde… arya restait. arya restait toujours, comme si elle avait fait une promesse. Comme si elle s’était faite une promesse. Celle de ne pas l’abandonner, serpent en fauteuil qui ne comprenait pas. celle de ne pas l’abandonner, une véritable bonne âme en ce monde. pourtant, tu ne la traitais pas bien, silver. Tu n’étais pas gentille avec elle, pas spécialement. Non, c’était elle qui s’approchait de toi, tandis que ne pouvant la repousser, tu finissais par pleurer dans ses bras, par te confier à elle, par accepter sa présence. c’était elle, cette jeune femme, qui s’était imposée dans sa vie. c’était elle, et non une décision de la vipère. C’était elle. arya.
Arya, qui était si gentille, si douce. Arya, venue jusqu’à chez elle sans obligation, pour prendre soin d’elle. arya, qui avait ce sourire, quand elle lui parlait, alors que l’ancienne nageuse se retournait pour trouver de quoi écrire son numéro. tu n’en revenais pas, silver. Et ta franchise, et ton venin, encore craché, tu lui demandais si c’était de la pitié. parce que pour elle, il ne pouvait y avoir que cela. Parce que le monde n’était pas beau, elle l’avait vu de ses propres yeux. Le monde n’avait rien de beau, et imaginer que la bonté d’autrui existait, c’était comme de penser que les licornes gambadaient dans les prairies. pourtant, tu sentais de la sincérité, venant d’arya. Quand elle te disait qu’elle reviendrait seulement parce qu’elle en aurait envie. mouais… ça ressemble plus à une phrase toute faite pour ne pas me vexer… commença-t-elle, tandis que son fauteuil roulait finalement vers la demoiselle mais ok. Soit. On va dire que ce n’est pas de la pitié. Merci. depuis la dernière fois, quelque chose avait changé en silver. Elle qui ne pouvait cracher, habituellement, un seul merci, la voilà qui se retrouvait à lui en dire un, aussi naturellement et sans contrainte. Un merci sorti tout seul, un remerciement sincère, caché entre ses paroles abruptes. tiens, voici mon numéro. tendit-elle à la jeune femme, avan de lui demander si les médecins étaient au courant. comme si tu soupçonnais une manœuvre de leur part. fourbe. vicieuse. Mais ce n’était pas le cas. En arya, tu pouvais sentir sa sincérité, à chaque fois. comme si elle lui parlait. Comme si l’âme de la jeune femme était liée à la sienne. C’était comme si elle n’était plus seule, finalement. tu as raison… je préfère ça… je ne veux pas qu’ils se mêlent de tout, ces putains de charognards ! elle n’avait pas de grand respect pour les docteurs, silver. Il fallait dire qu’elle avait tellement souffert entre les murs blancs de l’hôpital, même si c’était pour son bien, qu’elle ne savait plus les apprécier, ces médecins. Même si au fond, elle comprenait qu’ils faisaient leur travail, elle se sentait toujours tellement mal entre leurs mains. Comme si en plus de la guérir, ils cherchaient à lui faire mal. c’était faux, et pourtant ce que tu ressentais. comme s’ils cherchaient à briser ses défenses. seule arya les comprenait, tes défenses, ton besoin de ne pas te montrer faible. et tandis que la demoiselle lui demandait un verre d’eau, silver se retrouva à nouveau vers la cuisine, levant les bras pour ouvrir le placard contenant les verres. parce que ta maison n’avait rien d’une maison d’handicapée, parce que tu ne pouvais pas accepter de tout arranger, que tu croyais encore, toujours, fermement, que tu pourrais un jour te relever. Alors tu levais les bras, rageais, tentais de te lever. jusqu’à ce qu’un des verres tombe, se fracasse contre sa main, et le sol. putain de… ! tu avais voulu tout contrôler, rester reine au sein de ta maison. Tu avais voulu te montrer forte, plutôt que de lui demander de l’aide. Et maintenant, un peu de sang sur ta main droite, un verre brisé au sol, et tu perdais le contrôle. un regard qui se voyait embué, flouté par des larmes qui ne sortaient pas, elle frappait sa jambe, souffrait tellement, tandis qu’elle se sentait encore plus faible. Incapable de servir un verre d’eau à une invitée, incapable d’être une bonne hôtesse. Et alors qu’arya arrivait tout naturellement pour l’aider, ses mains venant presque toucher celle du serpent, celle qui saignait, qui commençait même à saigner abondamment, il y eut un geste. Un geste de recul, brutal, violent. Un serpent blessé, physiquement, mais surtout en son âme. un serpent. Véritable sorcière. Qui passa sa colère, l’espace d’un instant, sur cette bonne âme qui ne lui voulait pourtant que du bien. ne me touche pas ! ce n’était pas contre elle. pas contre arya. Ce n’était que la colère, que la douleur. Qu’un passage si vif entre le bien-être et le mal-être. Elle qui quelques secondes plus tôt lui souriait, la remerciait, se retrouvait à vriller. je ne veux pas de ta pitié, je peux me débrouiller seule ! mais elle ne le pouvait pas. elle n’était qu’en colère, tandis que son autre main tenait la blessure de sa main, qu’elle laissait des larmes dévaler ses joues, qu’elle sentait son sang bouillir de rage… tu n’aurais pas dû venir. lâcha-t-elle, sans réellement le penser. sans le penser, pas le moins du monde. ton esprit criait, t’implorait d’arrêter, mais tu avais si mal. Si mal d’être aussi faible, de ne pas pouvoir, tout simplement, lui servir un foutu verre d’eau, à cette petite merveille qui ne méritait pas ton venin. mais elle était serpent, elle était sorcière. Elle était capable du pire, dans la colère.
Du pire…


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Jeu 19 Nov - 19:44


mais me raconte pas d'histoires, tu sais bien, ce qui ne tourne pas rond chez moi, ne m'en demande pas trop, tu sais bien, que les fêlures sont profondes, sans moi, ne t'accroche pas si fort, si tu doutes. -- @silver slytherin

le chemin semé d’embuches, jusqu’à son esprit, jusqu’à son âme, jusqu’à son cœur. Une enjambée perpétuelle pour ne pas tomber sur un piège, exploser sur une bombe et finir en lambeau. Elle se défend avec agilité, toujours, arya. La grâce d’un chat qui sait comment se comporter avec les plus récalcitrants, avec des patientes comme silver, dont la colère ronge le cœur. Dont la colère remplie de noirceur. Un numéro auquel elle se prête volontiers, chaque fois, dans le seul et unique but de s’approcher du serpent, de pouvoir lui venir en aide, de pouvoir lui prouver qu’elle tient à elle. parce que tu commences à tenir à elle, arya, sincèrement. à te préoccuper d’elle bien au-delà du simple cadre de l’hôpital. Ta présence ici le prouve une fois de plus. Tu n’es pas là pour assurer un suivi médical, mais bien pour être une épaule si elle en ressent le besoin. elle ne se formalise jamais du moindre mot de travers de l’handicapée, même s’ils sont plus durs à encaisser, aujourd’hui. Plus durs à encaisser lorsqu’elle n’est pas elle-même parée. Elle ne sait s’expliquer, ne sait s’exprimer, mais tente de lui faire comprendre qu’elle ne se montre pas si gentille avec elle par pitié, mais bien par affection. difficile pour toi d’y mettre les mots, arya, parce que t’es beaucoup trop pudique sur tes sentiments pour admettre aussi frontalement que tu tiens à elle. pour admettre, face à quelqu’un qui s’évertue à rejeter le monde que tu refuses de l’abandonner. ce n’est pas de la pitié. qu’elle reprend, toujours douce, comme une façon de confirmer ses dires et d’affirmer une fois de plus qu’elle s’est rendue chez elle parce qu’elle le désire. Attrapant le papier tendu par silver du bout des doigts, elle le glisse machinalement dans son sac, bien en sécurité. Elle ne le perdra pour rien au monde, arya, parce qu’elle sait qu’il s’agit là du moyen le plus direct de joindre l’ancienne nageuse. merci. sourire toujours présent, sans prendre la peine de lui répondre au sujet des médecins. Elle le sait, silver a besoin d’extérioriser sa colère, d’évacuer sa tristesse en s’en prenant à d’autres. Et elle la laisse faire, arya. Peut-être que ce n’est pas la meilleure façon de l’aider, de gérer, mais elle accepte d’être celle qui encaisse pour soulager le serpent.
Elle accepte beaucoup. Elle accepte tout, venant d’elle. presque tout. Et l’inquiétude prend le dessus, à l’entente du verre se brisant au sol. L’inquiétude, quand silver peste contre l’univers, semble s’être fait mal. Un constat, elle s’approche d’elle immédiatement pour l’éloigner du verre explosé au sol. Elle s’approche d’elle immédiatement pour observer sa blessure. Mais la brune n’en est pas enchantée et la rejette sans vergogne. silver, non ! je vais le faire ! arya essaie de maintenir le cap, refuse de la regarder se tordre sur son fauteuil pour ramasser les bouts de verre, refuse de la regarder saigner sans pouvoir exercer son métier. Elle lui tient tête, pour sa sécurité à elle. pour l’aider, elle. mais tu ne t’attendais pas à une telle violence, arya. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te rejette si brutalement, affirmant que tu n’aurais pas dû venir. Et tu sais, au fond de toi, que comme bien trop souvent, ce n’est que la colère qui parle. Tu le sais, mais aujourd’hui, tu n’es pas capable d’affronter. elle se recule, presque immédiatement, blessée. bien. Je n’aurai pas dû venir et je ne reviendrai pas. elle attrape son sac d’une main, tourne les talons et se dirige déjà vers la porte, vers la sortie, laissant silver seule, comme elle le désire. Puisqu’elle fait tout pour l’être. jamais, d’ordinaire, tu n’aurais abandonné aussi facilement, arya. Jamais t’aurais accepté de l’abandonner à son sort. Mais t’es juste plus capable de l’entendre te rejeter, te crier dessus. Plus capable de lire cette colère dans ses yeux.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Ven 20 Nov - 18:30

- les fêlures sont profondes -

Sorcière, colère, ce mal qui la rongeait, la détruisait, peu à peu, petit à petit, tandis qu’elle se sentait si faible, acculée, dans sa propre maison. Serpent dangereux, perdue, mal… acculé, il mordait. Acculée, elle était d’autant plus dangereuse, méchante, sans le vouloir. La colère qui parlait, la colère, comme toujours. Elle n’en pouvait plus, de se sentir faible même dans sa propre maison, rejetait tout le monde, tout ceux qui parvenait à s’approcher d’elle. elle criait, toujours. Et seule deux personnes semblaient être capable d’encaisser. Arya, et sa reine. et seule l’une des deux était là, avec toi, en cet instant. alors que quelques doux mots avaient été échangés, qu’arya l’avait remerciée pour le numero, insisté sur le fait qu’elle venait, et que ce n’était pas de la pitié, le serpent avait voulu faire un geste. Un seul. être la reine dans sa maison, être la maitresse dans cette demeure, et l’accueillir comme tout le monde l’aurait fait. Lui servir un verre d’eau, discuter, la laisser entrer un peu plus dans son cœur, un peu plus en son sein. Lui laisser découvrir comment elle vivait, lui laisser de la place, à ce chat, qui se faisait sa place, qui encaissait son venin, ses paroles, et ne partait jamais. et elle ne savait pas l’avouer, silver, mais elle aimait beaucoup la présence d’arya. Parce que c’était elle, la seule, qui parvenait à la calmer, qui parvenait à l’approcher, et qu’elle pouvait apprécier, dans l’entourage des médecins, dans le corps de l’hôpital. Cette femme, qui semblait absorber sa colère, qui voulait vraiment son bien… c’était tout ce que tu demandais, silver. Mais encore une fois, ce putain de monde de merde t’envoyait chier ! et le verre qu’elle tentait d’attraper pour lui servir de l’eau se fracassa, bout de verre dans sa peau, morceaux de verre au sol, et insultes envers elle-même, rage envers son corps fragile, qu’elle frappait sans relâche, sous la colère. Une colère noire, plus proche de la rage qye d’autre chose. Une colère noire, qui se répandait autour d’elle. c’était presque comme un écran de fumée, elle était ce monstre que tout le monde pouvait reconnaître, sauf arya, sauf sa reine. Elle était ce monstre empli d’une fureur inégalée contre son corps, contre le destin, contre le monde, contre la voiture qui lui avait pris ses jambes, contre toutes ces merdes qui lui arrivait. tu étais ce que les gens voyaient de toi, finalement. cette carapace qui entravait ton cœur. elle était sous l’emprise de sa colère, ce mal qui la détruisait, et alors que le chat s’approchait pour l’aider, elle reculait, mouvement entre colère et peur. pas peur d’elle. pas en colère contre elle. juste peur de ne plus être capable de rien. juste en colère contre le monde et ses obstacles. je dois le faire ! putain de merde ! mais elle eut le mot de trop. La pitié, elle ne voyait presque que cela. Personne ne l’avait jamais réellement assez aimée pour s’occuper d’elle, elle avait du mal à comprendre qu’arya le fasse. Elle avait déjà du mal à comprendre que sa lionne puisse l’apprécier, mais que le chat puisse aussi, c’était impossible. et elle lui dit ce qu’elle ne pensait pas. qu’elle n’aurait pas dû venir. tu ne le pensais vraiment pas, tu ne le voulais vraiment pas. tu voulais qu’elle reste, tu voulais qu’elle t’affronte, parce que c’était comme ça, ta carapace était là, tes barrières étaient érigées. Tu voulais qu’elle t’affronte, pour ensuite rester auprès de toi, parce que tu savais, la réalité. Tu ne pourrais pas nettoyer, tu ne pourrais pas te soigner, tu ne pourrais qu’hurler à la face de cette putain de terre. mais ce qu’il se passa fut différent, comme un coup de poignard en son cœur déjà meurtri, quand la douce lui assura qu’elle avait raison, qu’elle n’aurait pas dû venir, qu’elle ne reviendrait pas. plus. quoi ? non ! réflexe du serpent, de la femme qui se terrait dessous. tu étais divisée entre la rage et la peur, silver, et là, la peur réapparaissait, quand tu la voyais partir, s’en aller. et elle ne pouvait ni la rattraper, ni même tourner son fauteuil, avec sa main dans cet état. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était s’excuser. mais tu n’y arrivais pas. pas à temps. parce que lorsque tes lèvres prononcèrent ce pardon… tu n’étais même pas sûre qu’elle l’ait entendu… mais que faire. Lui dire n… ne pars pas… s’il te plait… en espérant qu’elle l’écoute ? c’était fait… c’était fait, mais elle ne pouvait pas tourner son fauteuil, elle ne pouvait pas la voir, elle ne pouvait pas la regarder, sa voix ne portait pas… et après la rage, le désespoir. elle craqua… craqua, se sentait plus seule que jamais… mais tu les repoussais tous… craqua, explosa en sanglots… sur son fauteuil, coincé auprès de ce verre brisé, sa main contre ses larmes, son sang contre son bras…
Elle repoussait tout le monde. mais ne supportait plus cette solitude.


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty Dim 6 Déc - 20:48


mais me raconte pas d'histoires, tu sais bien, ce qui ne tourne pas rond chez moi, ne m'en demande pas trop, tu sais bien, que les fêlures sont profondes, sans moi, ne t'accroche pas si fort, si tu doutes. -- @silver slytherin

éponge, comme une éponge de douceur, elle encaisse toujours tout, pour silver. elle essuie ses cris, ses colères, ses larmes, ses peurs, elle se charge de tout absorber pour tente de la soulager. seule mission, depuis qu’elle la connait, depuis que son regard s’est posé sur elle, la première fois, à l’hôpital. elle a su que c’était à elle de l’aider, à elle d’être présente à ses côtés, lorsqu’elle a rapidement réalisé qu’elle était la seule à la comprendre. la seule à percevoir la carapace du serpent quand les autres ne voyaient qu’une sorcière à expédier rapidement, à examiner au plus vite pour qu’elle quitte les lieux et retourne chez elle. t’étais pas comme ça, arya. t’as jamais été comme ça. t’as jamais été heureuse en la voyant quitter l’hôpital, seule, toujours seule. si bien qu’elle s’est même engagée à la raccompagner, la dernière fois que leurs chemins se sont croisés. si bien qu’elle ne cesse de s’investir toujours plus pour lui offrir l’assurance de quelqu’un sur qui compter. et pourtant, malgré son bon cœur, malgré sa détermination à toute épreuve, silver parvient à la faire fuir, elle aussi, aujourd’hui. silver parvient à la repousser, à la pousser hors de la demeure malgré la culpabilité commençant déjà à la ronger. c’est mathématiquement impossible, arya, tu le sais. elle est incapable de se baisser assez pour ramasser tous les morceaux de verre, de sortir son fauteuil du piège brisé sans voir l’arrière, qui plus est avec une main dans cet état. elle culpabilise déjà, parce qu’elle sait qu’en quittant son domicile, elle condamne silver à rester ainsi pour une durée indéterminée ou bien à se blesser plus encore en essayant de se débrouiller. elle s’en veut, terriblement, mais elle est aussi extrêmement blessée. fatiguée d’encaisser coup sur coup. fatiguée d’être toujours celle qui se retrouve trahie ou rejetée. l’handicapée n’a juste pas de chance, aujourd’hui. pas la chance qu’arya ne soit pas aussi bien disposée que d’ordinaire. pas disposée à la chouchoutée alors qu’elle, elle ne fait que la maltraiter. la main sur la poignée, prête à disparaître dans les rues du queens, elle s’arrête. Victime des quelques mots qui se laissent entendre, quelques mots qui s’échappent des lèvres d’ordinaire si méchantes de silver. Quelques mots et une explosion en sanglots. Elle s’excuse, la peur au ventre à l’idée de la voir partir. sûrement qu’elle ne s’y attendait pas. sûrement qu’elle pensait que tu resterais, encore une fois. et finalement, l’astre lunaire ne franchit pas le pas de la porte. elle se rétracte, fait marche arrière, dépose son sac de nouveau à l’entrée. S’approchant doucement d’elle, l’étudiante pose délicatement sa main contre l’épaule de silver, reprenant la parole d’une petite voix. je suis là… et, sans lui demander l’autorisation, elle prend les devants. elle attrape doucement les poignées du fauteuil roulant de silver pour l’extirper des morceaux de verre, faisant attention, l’emmenant un peu plus loin dans la pièce et surtout, en sécurité. une fois silver à l’écart, loin du verre brisé, elle se concentre d’abord sur l’essentiel : elle. elle, plutôt que ce qu’il reste à nettoyer. où rangez-vous votre trousse à pharmacie ? dans un premier temps nettoyer sa main, lui faire un bandage puis rendre la cuisine de nouveau accessible pour elle. une vraie petite infirmière, pour elle, arya. une vraie petite infirmière, comme toujours, et surtout pour ne pas revenir sur ce qui s’est passé. sur cette altercation. et sur la blessure de son cœur, la blonde véritablement écorchée par les paroles du serpent.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






les fêlures sont profondes. (silver) Empty
Message Sujet: Re: les fêlures sont profondes. (silver)   les fêlures sont profondes. (silver) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
les fêlures sont profondes. (silver)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: version #23 et #24 :: rps
-
Sauter vers: