/ l'ombre de tes nuits.

traits de caractère / douce mais parfois sauvage. caractérielle au visage d'ange. poupée de porcelaine aux yeux envouteurs. airs de sainte-nitouche qui laisse un peu trop pensif les esprits masculins. et t'en joues. beaucoup trop. tellement que tu te brûleras les ailes un jour. t'es qu'une gamine bien mystérieuse, gia. une gamine qui semble si complexe et qui est pourtant si simple. t'es qu'un être qui semble inatteignable, comme logée dans une tour imprenable, bien trop haute pour être capturée. sauvage, tu ne laisses pas n'importe qui t'approcher. gia, t'es tout le monde et personne à la fois. embobineuse des cœurs, tu mens sur ton âge, trop souvent. t'oublie que t'as dix-sept ans. mais tu sais que t'as un cul à en damner un saint. joli minois, t'as compris depuis bien longtemps l'effet que peut avoir sur le sexe opposé. mais au fond, en la matière, t'es captivante, accrochant le regard et les esprits. gia, personnage déroutant et attachant, tu possèdes pour autant un caractère bien trempé. tu ne te laisses pas amadouer facilement. et ton visage d'ange, il est trompeur. un mirage. un mensonge monstrueux.  une douce facétie ensorcelante. en vrai, t'es une petite manipulatrice. tu fais tourner ton monde, dont tu es le soleil. un si grand soleil qui risque de brûler si on tente de s'y approcher de trop près.

fleur qui a poussé sur le bitume, dix-sept printemps que ton coeur palpite.
ni pauvre, ni riche, gia. juste dans la moyenne. cette moyenne qui t'permet de faire ta michtoneuse dans ces soirées où tu ne devrais pas foutres les pieds.  
parce que tu joues de ce physique que tu sais avantageux.
parce que ton corps, c’est ton âme la plus fatale.
tu l’as compris, et depuis, tu joues. tu joues à celle qui ensorcelle, qui émerveille. c’est à l’aide de ce corps vulnérable et paradoxalement bien monté que tu joues tes plus beaux rôles. tu joues, gia. parce que t’as ça dans le sang.
le défi, l’adrénaline.
le goût du risque.
t’es une vivante, t’es de ce qu’il y a de plus vrai et pourtant tu caches souvent qui tu es. tu sais, ce côté de la médaille  que tu refuses de montrer. la nicotine et l'alcool inondent trop souvent ton corps, frêle.
clope au bord des lèvres, tu es souvent armée de cette drogue douce.
tu penses lorsque tu fumes.
un peu trop loin, un peu trop mal.
et les nuits étoilées, tu connais. les folles nuits d'ivresse, la musique plein les oreilles. ton clan autour de toi.  
un air renfrogné dans le regard. un brin sûr de toi. gia, douceur et exigence à la fois.
des éclairs dans les yeux, de grands airs noyés sous une moue boudeuse.
c’est pas d’la démago. t'es juste une meuf qui sait ce qu’elle veut.
aimer est un grand mot pour toi.
un mot vulgaire. un mot surfait. un mot créé pour des couples en papier mâché. un mot inconnu. toi, t’es pas de ceux-là. toi, t’es mieux que tout ça.
t'aimes pas, gia. non. t'as jamais véritablement aimé quelqu'un. personne n'a jamais réussi à te garder auprès de lui. avec toi, c'est dur d'avoir sa chance.
et tu vis la vie.
avec hargne.
avec coeur.
tu ne te poses pas de questions. tu n'aimes pas penser à demain. demain te fait peur, le futur t'angoisse.
gia, tu aimes leur appartenir.
devenir cet être sans qui ils ne pourraient vivre trop longtemps.
tu aimes être l'objet de désir.
l'intouchable.
la désirée.
et tu en joues de ce statut de cœur imprenable. fausse innocente. tu es maligne, gia, préférant  laisser penser qu’il est un privilège de pouvoir approcher ton cœur.
mais en vrai, qu'on se le dise, tout ces gars ne comptent pas pour toi. ils sont juste qu'un prétexte. un alibi à tes lubies.
mais bientôt.
bientôt, tu entreras au club 33.
toi et ton cul, perché sur tes talons d’quinze.