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 blinding. (louve)

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Message Sujet: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Lun 25 Fév - 12:10

Les journées se sont enchaînées. Les mauvaises pensées se sont enfuies, laissant leurs place à des moments plus doux, plus humains. Depuis votre conversation, tu n’as cessé d’apprendre sur Louve et Nika, deux jeunes femmes qui partagent la même enveloppe corporelle et font battre ton coeur. Tu as fais sauté quelques serrures de ton passé, le douloureux comme le plus béni. Ton enfance n’a rien d’exceptionnelle, mais tu as été aimé plus fort que tu ne l’aurais imaginé. Ta carrière s’est envolée quand tu avais tout juste dix neuf ans, c’est de cette façon que tu as croisé le chemin de Daniel, ton premier vernissage. C’est aussi ce soir là qu’il t’a fait tomber amoureuse, les premiers émois d’une vie à la New-Yorkaise. Tu as essayé de te livrer à la hauteur de ses espérances, lui laissant libre accès à tout ce qui pouvait te définir. Parce que tu ne t’imagines plus sans Louve. Et que si même elle, ne sait rien, il n’y aura que ton bourreau pour raconter ton histoire.
Tu t’es laissée aller à tes envies.
C’est ce qui explique que en cet instant, c’est à travers ses lèvres que tu respires. Que c’est entre ses mains que tu te sens revivre, le corps frôlant l’ébullition au fil des secondes. Toi qui avait si longtemps enfermer le désir dans une petite boîte, que tu ne pensais jamais ressortir, tu te laisses consumer. Tes doigts cherchent sa peau, se faufilent sous ses vêtements dont tu ne supportes plus la présence. Tu ne trouves déjà plus ton souffle quand vous atteignez ta chambre, quand vous vous effondrez sur ton lit dans un rire un peu trop complice. Tu n’as jamais eu autant envie de quelqu’un. Et si vous passez le cap, t’es pas certaine d’en sortir indemne.
La sonnette de l’appartement retentit.
Comme si la vie t’offrait une échappatoire. Mais tu n’en as que faire, tes mains s’accrochent à sa nuque, ta bouche en redemande, ton corps entier réclame le sien. Aussi fort que les coups de poings contre la porte d’entrée. Tu te détaches, juste assez pour capter son regard. je reviens, je l’expédie vite fait, qui que ça puisse être. que tu lâches dans un sourire amusé. Tu sors du lit, récupère ton t-shirt sur le sol que tu enfiles à grande vitesse. T’as les cheveux dans tout les sens, les joues rougies par les émotions qui t’assaillent. T’ouvres la porte.
Daniel.
Ton coeur s’écrase au sol.
Explose comme du cristal, de répand jusqu’à ses pieds.
Daniel, et son sourire malsain.
Tu restes figée. Les phalanges serrées contre la poignée.
salut bébé.
Ses mots te donnent la gerbe. La panique s’empare de chacun de tes membres, douloureuse. qu’est-ce que... t’as du mal à articuler, et ça le fait sourire de plus belle. Ses yeux clairs te transpercent, il te sonde, laisse glisser ses pupilles le long de ton corps et un frisson de dégoût parcoure ton échine. Tu voudrais t’ébrouer comme un chien, retirer la sensation qui t’accapares. Ton premier réflexe n’est pas le bon, tu tentes de refermer la porte devant son nez, mais il la force d’un coup d’épaule souvent répété. Le voilà dans l’appartement. Tu recules d’un pas, deux, peut-être même trois alors qu’il verrouille derrière lui. j’sais pas pourquoi j’ai pas eu l’idée de venir te chercher ici avant. ses mains désignent le lieu, ton ancien studio photo, transformé en appartement. Le seul lieu où tu pensais pouvoir refaire ta vie loin de vos souvenirs. je t’ai pas manqué, bébé ? il recommence, fait mine d’être vexé alors que tu n’as de cesses de reculer, jusqu’à percuter le comptoir de la cuisine. T’as l’impression que le vide se trouve juste devant toi, qu’il va te forcer à sauter et admirer ta chute. il était beau, ton amour. Tes yeux sombres sont plantés dans les siens, il peut y lire la peur, celle qui l’a toujours rendu fier et puissant. En une seconde il y’a fait remonter le temps. En une seconde il t’a fait oublier Louve qui finit cependant par se redessiner dans ton esprit. Et tout à coup, c’est pour elle que tu t’inquiètes plus que pour toi.
daniel, s’il te plaît... sort de chez moi. que tu bredouilles sans grande conviction. Il n’en a toujours fait qu’à sa tête, il n’y a que ses envies qui importent et, s’il t’a retrouvé, il ne te laissera plus partir. sort de chez moi ! ! que tu finis par hurler. Les yeux sombres et les poings serrés. Le diable préfère ricaner.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Lun 25 Fév - 14:36

Elle est revenue, Leïla. C'est sous son toucher brûlant que Louve a ouvert les yeux, les posant sur son visage comme si c'était la première fois. Elle est revenue sans que Louve ne le comprenne réellement. Blessée, elle l'aurait été, mais elle ne lui en aurait jamais voulu de partir. N'importe qui aurait choisi cette option, préférant se mettre à l'abri plutôt que de rester aux côtés d'une bombe à retardement. Leïla a déjà beaucoup trop souffert, crevant à petit feu sous les mains brutales de Daniel, et Louve serait passée au dessus de la douleur dans sa poitrine et aurait accepté, même approuvé son choix de se protéger. Cependant, lorsque les doigts de cette dernière se sont posés sur son corps abîmé, que ses lèvres se sont séparées et les mots s'y sont échappés, ce n'était pas pour lui demander de quitter son appartement et de ne jamais revenir. Louve a encore du mal à y croire, même après plusieurs jours écoulés et des confidences échangés. Ça ne devait pas se passer comme ça. Dans sa panique, elle s'était imaginée des milliers de scénarios et aucun d'eux ne se terminait avec Leïla refermant ses bras autour d'elle, la serrant contre elle comme si sa vie en dépendait. Louve a du mal à croire à ce bonheur qui réveille chacun de ses sens, fait s'emballer son cœur dans sa poitrine et embrase ses entrailles, mais elle en profite comme elle n'a jamais pu auparavant. Aux côtés de Leïla, elle revit. Et pour la première fois, elle laisse la situation lui échapper, s'autorisant à perdre le contrôle quelques minutes, quelques heures qui ont un goût de Paradis. Plus les jours passent, plus Louve se rend compte d'à quel point ses sentiments pour Leïla sont puissants. Elle l'aime tellement qu'elle pourrait en crever et si au fond ça la terrifie, elle se concentre sur toutes les bonnes sensations que ça lui fait ressentir. La sensation de ses mains sur son corps, de sa peau contre la sienne, de ses lèvres collées aux siennes, de la mélodie de son rire, de son sourire contagieux, de ses opales brûlantes, du son de sa voix, de la façon dont elle susurre son prénom dans le creux de ses oreilles, d'à quel point son ancien nom prend un sens lorsqu'il glisse d'entre ses lippes, de tout ça et bien plus encore.
Aujourd'hui, comme hier ou il y a une semaine, sa tête se vide sous les baisers enflammés de Leïla. Louve se sent fondre, assez pour ne faire qu'un avec l'être de cette dernière. Elle pourrait passer sa vie entière dans ses bras, à parcourir son corps du bout des lèvres et découvrir tous les paysages, toutes les contrées se dessinant devant ses yeux fiévreux. Et même quand elle aura tout vu et exploré, elle ne cessera jamais d'être émerveillée par la beauté de la femme qu'elle aime. Les doigts de Leïla s'emparent de son t-shirt, le retirent avec une agilité déconcertante. Louve ne fait pas attention à la froideur éphémère qui touche sa peau, rapidement réchauffée par la chaleur émanant du corps collé contre le sien. Elle s'attaque au bout de tissu sur les épaules de sa belle, ses lèvres jamais très loin des siennes et un sourire enfiévré venant illuminé son visage. Arrivées dans la chambre, Louve perd l'équilibre en percutant le lit, embarquant Leïla dans sa chute et laissant un rire s'évader et être étouffé par la pression de la bouche de cette dernière contre la sienne. Elle bouillonne. Elles se sont retrouvées plusieurs fois dans le même lit, à échanger des baisers passionnés, mais c'est comme si leurs deux corps se rencontraient pour la première fois. Louve n'est pas sûre que ça changera un jour et c'est loin de lui déplaire. La sonnette de l'appartement résonne dans l'appartement mais l'une comme l'autre en fait abstraction, prétendant n'avoir rien entendu. Après quelques secondes, les coups à la porte se font plus insistants et Leïla se détache, faisant apparaître une moue boudeuse sur le visage de Louve. – Je reviens, je l’expédie vite fait, qui que ça puisse être. Avant que sa belle ne s'éloigne de trop, elle se redresse et attrape doucement sa main pour la rapprocher. – Fais vite, qu'elle susurre, posant ses lèvres furtivement sur les siennes. Et dès que le corps de Leïla disparaît, Louve se rallonge, essayant de reprendre son souffle et de remettre ses idées en place. Ce n'est pas sain de désirer quelqu'un à ce point. Son corps refuse de se refroidir, le goût de ses lèvres et la sensation de ses touchers toujours bien trop présents.
Les secondes s'écoulent, bientôt une minute passée, et Leïla ne revient pas. Louve entend la vibration des voix à l'entrée, celle de Leïla et d'un homme. Elle tente de se concentrer mais ses efforts sont moindres puisqu'elle est incapable de discerner ce qui se dit. Ses sourcils se froncent et elle se relève finalement, cherchant son t-shirt sur le sol pour pouvoir sortir de la chambre. Ne le trouvant pas, elle en attrape un au hasard dans le placard de Leïla, puis quitte la pièce. Son regard se pose d'abord sur Leïla, le corps contre le comptoir de la cuisine, puis sur l'inconnu aux iris noirs de fureur. La scène paralyserait presque Louve tant elle fait monter une rage incandescente en elle. – Daniel, s’il te plaît... sort de chez moi. Ça a la force d'un coup de poings en pleine face. Daniel. Sort de chez moi ! Et il rit. Il rit à en réveiller les morts et ce que Louve ressent est si fort qu'elle doit reprendre son souffle. Retrouvant sa contenance, elle se rapproche, se retrouve face à Daniel en quelques enjambées. – Dégage, qu'elle lâche, venimeuse. Cette fois, le regard caniculaire de Daniel se pose sur elle, un de ses sourcils arqués. Il se veut effrayant mais Louve est loin d'être impressionné, se retenant difficilement de lui foutre son poing dans la gueule. – Et j'peux savoir qui t'es ? Il reporte son attention sur Leïla. C'est qui, hein ? Qu'il lui demande sans laisser le temps à Louve de répondre quoique ce soit. Alors quoi, tu t'tapes des nanas maintenant ? T'es vraiment qu'une petite salope. Et ses doigts s'approchent dangereusement du poignet de Leïla. Louve ne réfléchit pas, attrape sa main, retenant son index en arrière, prêt à le briser s'il fait un geste de plus. – Je t'ai dit de dégager, qu'elle répète. Daniel tente de glisser son doigt hors de son emprise mais Louve la resserre.  Et quand je t'ai dit que j'allais t'arracher les couilles et te les faire bouffer, c'était pas une figure rhétorique. Alors c'est soit tu te casses maintenant, soit ça va mal finir. Pas pour elle, qu'elle dit en lançant un coup de menton vers Leïla, Pas pour moi non plus, mais bel et bien pour toi.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Lun 25 Fév - 19:41

Une terreur nocturne.
Ça ne peut être que ça, le corps paralysé, les yeux qui observent, la bouche close face à la scène qui se déroule.dégage. la voix de louve qui vient de s’interposer, tes deux mains sont agrippées au comptoir de la cuisine derrière ton dos. j’peux savoir qui t’es ? C’est qui, hein ? c’est à toi qu’il s’adresse. ferme ta gueule, putain. que tu siffles entre tes dents serrées. Alors quoi, tu t'tapes des nanas maintenant ? T'es vraiment qu'une petite salope. l’insulte est plus forte qu’un coup de poing dans l’estomac, comme un rappel à l’ordre. En un regard il te redonne la place que tu as toujours eu à ses côtés, celle d’une chienne bien éduquée. Courbant l’échine pour satisfaire son maître au moindre claquement de doigts. Il n’a toujours été question que de ça, tu étais un jouet, parfait. La possession est son maître mot, et c’est entièrement que Daniel te possédait. Ton corps, ton esprit, l’homme t’a tout prit. Tu le vois arriver, tu le sens s’approcher, il n’a pas le temps de saisir ton poignet que son doigt se retrouve coincer entre ceux experts de Louve. Il grimace à peine, peu enclin à dévoiler ses faiblesses. Je t’ai dit de dégager,  Et quand je t'ai dit que j'allais t'arracher les couilles et te les faire bouffer, c'était pas une figure rhétorique. Alors c'est soit tu te casses maintenant, soit ça va mal finir. Pas pour elle, pas pour moi, mais bel et bien pour toi. tu n’as toujours pas fait le moindre mouvement. Le cauchemar ne semble pas vouloir prendre fin. Leurs mots t’enferment un peu plus dans ton angoisse. Daniel ricane de plus belle, il a l’assurance de dix hommes, il ne plie pas devant les menaces. La tête haute, le regard de feu, le corps brûlant, il observe Louve de toute sa hauteur. t’as rien trouver d’mieux qu’une autre chienne pour me remplacer. qu’il crache, prêt à se faire exploser le doigt si ça lui permet de rester plus longtemps devant toi, pour te mettre la cervelle à l’envers. tu vas rentrer avec moi Leïla, et c’est pas négociable. son ton est autoritaire, sa voix fait trembler tes pensées.
tu n’as toujours pas bougé.
c’est sa main libre qui se referme autour du cou de Louve qui te brouille un peu plus l’esprit. L’inquiétude grandit, gonfle, jusqu’à t’en faire exploser le crâne. T’as le coeur qui frappe à vive allure. Tout, tout sauf ça. Deux morceaux de vie qui s’entrechoquent. Le passé douloureux, l’amour d’une vie face au présent, l’amour pour la vie. Tes mondes se rencontrent, font exploser ta bulle de bonheur éphémère. il était beau. Aujourd’hui, il n’a plus rien d’humain. arrête. Cela ressemble plus à un murmure qu’à un ordre, et il te le fait remarquer. t’as parlé ? ils sont à quelques centimètres de toi, les deux êtres qui saccagent le myocarde. Daniel, t’as braqué tes yeux sur lui, t’es sortie de ta cage. lâche-la, tout de suite. t’y mets plus de conviction, plus d’ardeur quand tes paumes s’abattent contre ce torse tant de fois caresser. Tu frappes, mais c’est à peine s’il bouge et quand il lâche sa prise ce n’est que pour refermer sa poigne sur une autre proie. Toi. Ses doigts à la racine de tes cheveux, et ta réaction ne se fait pas attendre, tu lui craches en plein visage. t’as jamais eu assez de couilles, c’est pour ça que j’ai toujours préféré m’faire sauter par des nanas Tu ne te reconnais pas, t’as jamais su l’ouvrir devant cet homme, t’as toujours contrôlé chacun de tes soupirs, chacun de tes gestes. Son teint habituellement pâle est devenu quasiment écarlate, synonyme de la colère qui l’anime à présent. La poussée d’adrénaline créé par la peur a balayer ta raison, tu veux le réduire en pièce, mentalement comme physiquement. Venger toutes ces années de souffrance silencieuse.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Mar 26 Fév - 14:35

Louve a toujours le goût des lèvres de Leïla sur les siennes, la sensation de brûlure partout où ses doigts se sont aventurés. Elle est sur son petit nuage, l'esprit vidé de toute mauvaise pensée et le cœur qui bat la chamade. Et l'Enfer l'engouffre sans qu'elle ne s'y attende. C'était trop doux pour deux âmes poursuivies par leurs démons, trop beau pour être vrai. Il fallait que ce bonheur s'effrite aussi qu'il est arrivé et s'est propagé. Daniel arrive comme un mirage, faisant s'effondrer les fondations même d'un présent aux allures féeriques. C'était idiot de croire qu'il ne reviendrait pas chercher Leïla, encore plus stupide d'imaginer pouvoir la protéger de son passé. La furie dans ses entrailles la pousse à se mettre entre le loup et sa proie, essayant de faire barrage. Une personne réfléchie aurait appelé la police, mais Louve n'a jamais prétendu l'être et son impulsion est une nouvelle démonstration de son inconscience. Elle entend à peine la voix de Leïla siffler dans ses oreilles, son attention portée sur l'homme aux intentions mal placées. Ses doigts s'emparent de sa main, deux d'entre eux retenant son index qu'elle brisera sans grand mal s'il s'amuse à lui tenir tête de trop. Il ne laisse rien paraître, gardant une expression de domination qui lui donnerait presque envie de vomir, mais Louve n'est pas dupe. Des hommes comme lui, elle en a vu passer des centaines et ils sont tous les mêmes, à cacher leur défaillance derrière un masque d'impassibilité. Les mots qui suivent sont durs, dits avec tellement de haine que ça pourrait retourner les tripes de n'importe qui. Elle lui rappelle l'appel d'il y a plusieurs semaines, de la promesse qu'elle lui avait faite à l'autre bout du fil. Si j'apprends que tu as rappelé Leïla dans les minutes, les heures, les jours, les mois, les putains d'années à venir, je t'arracherai les couilles et je te les ferai bouffer. Louve aurait peut-être dû préciser que le même sort lui serait réservé s'il en venait à se présenter physiquement. Et face à ses paroles, le démon ricane comme il sait si bien le faire, de quoi aviver le feu qui crame l'être entier de Louve. – T’as rien trouver d’mieux qu’une autre chienne pour me remplacer, que Daniel crache au visage de Leïla. La boxeuse esquisse un sourire enragé avant de resserrer son emprise autour de son doigt, le baissant un peu plus en arrière pour qu'il puisse ressentir la douleur dans l’entièreté de son avant bras. Il a mal, elle peut le voir dans la crispation de sa mâchoire. Tu vas rentrer avec moi Leïla, et c’est pas négociable. C'est autour de Louve de rire, laissant un son roque s'échapper de sa gorge. Elle ne le laissera pas la prendre, encore moins la blesser plus qu'il ne l'a déjà fait.  – Je ne crois pas, non, qu'elle glisse d'entre ses lèvres avant qu'une main puissante se referme autour de son cou.
Louve est obligée de relâcher l'autre main de Daniel, refermant ses deux paumes autour du poignet de ce dernier pour essayer de diminuer la pression sur sa peau. Ce n'est pas la première fois qu'on tente de l'étrangler, mais c'est toujours aussi terrifiant. Rapidement, l'air ne rentre plus dans ses poumons, ses oreilles se mettent à bourdonner et sa vue se trouble. La force la quitte mais elle refuse de réduire son emprise sur le poignet de Daniel. Tu ne vas pas mourir. Elle ne va pas mourir, pas par asphyxie, pas aujourd'hui. Et même si la faucheuse lui ouvre les bras et la commande de la suivre, elle lui dira d'aller se faire foutre. Elle ne va pas mourir, pas avant d'avoir pu montrer à Leïla à quel point elle l'aime à en crever. Lorsque les doigts disparaissent de son cou, Louve tombe à genoux sur le sol. Sa gorge brûle et elle a du mal à reprendre son souffle, tousser jusqu'à presque en dégueuler. Il lui faut plusieurs secondes pour revenir à elle et reprendre conscience de la scène qui se déroule devant ses yeux. Si Daniel l'a lâché, il a très vite retrouvé son chemin jusqu'à sa première proie, la retenant par les cheveux avec une force qu'elle sait douloureuse en voyant le visage de Leïla. La suite s'enchaîne vite, trop vite pour que Louve puisse comprendre ce qui se passe. Leïla relève la tête, crachant à la figure de Daniel. – T’as jamais eu assez de couilles, c’est pour ça que j’ai toujours préféré m’faire sauter par des nanas. Sa voix n'est qu'un lointain écho mais Louve comprend chacun de ses mots. Elle est surprise de les entendre sortir de la bouche de Leïla, mais elle n'a pas le temps de laisser sa stupéfaction se propager dans son corps. Daniel repousse violemment Leïla qui s'écrase contre le comptoir et s'apprête à la frapper, lui faire revivre les mêmes atrocités que pendant plusieurs foutues années, et il n'en faut pas plus à la boxeuse pour qu'elle se relève. La pièce tangue, sa tête et sa gorge lui font un mal de chien, mais elle se jette sur l'homme méphistophélique comme elle n'avait été à deux doigts d'être étouffée quelques minutes plus tôt. Son poing s'abat une fois, deux fois, trois fois. Elle ne compte plus, Louve. Si la situation est à son avantage un moment, Daniel reprend le dessus bien trop vite à son goût. Il l'immobilise au sol, écrasant l'une de ses mains avec sa chaussure et retenant l'autre au dessus de sa tête. La boxeuse grimace de douleur. – Tu vas faire quoi maintenant ? Qu'il laisse échapper d'entre ses lippes ensanglantées en même temps qu'un rire qui vient retourner l'estomac de Louve. Elle voudrait reprendre le contrôle de la situation mais elle n'a plus de force, a trop mal pour ne serait-ce lever un doigt, et au lieu de ça, elle imite Leïla, lui crachant au visage – pas que sa position soit très idéale pour le faire. – Va te faire foutre. Il lui répond par une gifle et sa joue suit le mouvement. Le goût métallique se répand dans sa bouche. Elle pourrait continuer comme ça toute la journée, si ça pouvait empêcher Daniel de s'attaquer à Leïla et lui permettre de fuir. Louve jette un coup d’œil furtif à cette dernière qui s'est relevée silencieusement. Elle voudrait lui hurler de se barrer, mais il faut croire que Leïla a un autre plan.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Mar 26 Fév - 21:13

Elle est tombée à genoux, Louve.
Elle est tombée et a fait grimper en un instant la rage qui ne t'a jamais quitté. C'est une éruption volcanique. Les sensations parcourent ton corps entier, jusqu'à tes dernières phalanges, jusqu'à ce molard que tu lui envoies en plein visage accompagné de paroles acerbes, véridiques. Daniel a perdu sa prestance au fil des années, le lion majestueux se transformant en véritable ordure. Il n'a jamais été un homme, une imitation tout au plus. Il le prouve encore aujourd'hui, lorsqu'il te repousse contre le comptoir, plus fort que tu ne l'aurais cru. Ton dos heurte violemment le meuble, tu termines sur le sol froid de l'appartement, t'es effrayée quand tu le vois approché, prêt à te cogner, le passé resurgit. Si fort que tu ne parviens pas à faire le moindre geste pour te protéger, si fort que tes paupières se ferme et que tu attends le coup qui ne vient pas. C'est un choc de chaire contre chaire qui te fait reprendre conscience. Louve s'est jeté sur ton ex, ses poings le frappent avec une violence qui te ferait presque sursauter, t'as la bouche ouverte t'es certaine qu'un cri s'en est échappé. Tes oreilles bourdonnes, tu n'entends plus rien, malheureusement tu n'es pas aveugle. Quand Daniel reprend le dessus t'as le corps entier qui se met à trembler, quand il menace c'est encore pire, quand sa main s'écrase sur le visage de celle qui fait battre ton cœur ça en est trop.
Réaction en chaîne.
C'est un véritable séisme qui secoue tes membres. La colère te brûle, t'oblige à te relever. Tu pourrais appeler les flics -mais ils n'entendent jamais rien- tu pourrais t'enfuir, ouvrir cette porte, et partir en courant aussi vite et loin que possible. Abandonné Louve n'est pas une option. Cette histoire, n'est pas la sienne. Et si elle se retrouve en proie aux comportement excessivement violent de cet homme, c'est uniquement par ta faute. Daniel est tellement captivé parce qu'il pourrait lui faire, qu'il ne te voit pas arriver. Entre tes mains un couteau, le premier que tu as réussis à attraper dans les débris de ce qui fut ta cuisine. La lame, tu la glisses contre la peau tendre de son cou. T'as le visage à quelques centimètres de son oreille quand tu entrouvre la bouche. lâche la, tu articules chaque syllabes, il ne peut s'empêcher de ricaner, tu appuies un peu plus le côté tranchant contre sa carotide. tout de suite ! il s'exécute, lève même ses deux mains en l'air quand il se redresse. C'est maintenant toi, qui fait office de barrière entre le fou et la reine. Ta main libre est venue empoigné son t-shirt et t'es surprise par ta force quand tu l'obliges à reculer contre le meuble. Ses yeux n'ont pas quitté les siens. fais pas de bêtise Leïla, tu sais comment ça a fini la dernière fois. il injecte des souvenirs dans ton esprit, veut répandre son poison comme il l'a toujours fait, ses mots t'accablent, te font perdre patience. ferme ta putain de gueule, ferme là, ferme là, ferme là ! t'es aux bords de l'hystérie, ta main toujours accrochée à son haut, l'autre tenant le couteau contre l’artère principale. pose une nouvelle fois les mains sur moi, et j'te saigne comme un porc. c'est comme si tu avais changé de monde, comme s'il n'y avait plus que toi et cette souffrance incontrôlable. Tes envies meurtrières. Tu veux qu'il dégage, qu'il sorte de cet appartement, de ta vie, de ton corps, de ton crâne. Puisqu'il n'y a que lui, que son prénom qui tourne en boucle dans ton esprit, qui met à sac tes neurones. dégage ! dégage ! tu t'époumones, tu perds pieds, la fureur déforme les traits de ton visage.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Mer 27 Fév - 15:33

Tout s'enchaîne à une vitesse désarmante. Les doigts de Daniel sont un instant refermés autour de son cou, disparaissant finalement pour attraper les cheveux de Leïla. Louve s'écrase au sol dans un bruit sourd, la gorge douloureuse et les jambes tremblantes. S'il pouvait la voir, Blaise. S'il pouvait voir sa championne rabaissée au rang de faible. La pièce tangue autour d'elle, a des airs de mer déchaînée lorsqu'elle se relève, mais Louve laisse la rage la consumer. Elle en oublie la douleur dans ses poumons et les spasmes qui font trembler l’entièreté de son corps. Des milliers d'hommes sur un champ de bataille ne seraient pas capables de l'arrêter. Satan lui-même serait idiot de se mettre en travers de son chemin. Elle frappe, Louve. Elle frappe malgré la sensation désagréable qui se répand dans l'ensemble de son bras. Elle frappe à s'en bousiller les phalanges, à en oublier sa propre identité. Soudain, elle redevient cette gamine de seize ans incapable de contrôler ses nerfs, aveuglée par l'ouragan dans les creux de son bide – sauf que cette fois elle refuse de laisser s'en tirer l'enfoiré sous ses poings. Ce n'est que lorsque le cri de Leïla perce ses tympans que Louve redevient lucide. Qu'est-ce que tu fais, Louve ? Elle voudrait achever Daniel, lui faire payer les années de souffrance qu'il a fait enduré à Leïla, mais elle ne peut pas. Elle ne peut pas devenir une meurtrière devant les yeux de la seule personne qu'elle n'a jamais aimé. Si Leïla a accepté ses confessions, sera-t-elle encore capable de le faire après l'avoir vu tuer Daniel ? Viendra-t-elle la voir en prison ? Acceptera-t-elle de l'attendre ? L'homme aux traits déformés par la furie profite de son moment d'égarement, reprenant le dessus sur une situation qui était en train de lui glisser entre les doigts. Leurs deux corps s'écrasent à terre, le dos de Louve percutant le parquet douloureusement. Rapidement, elle est incapable de bouger, une main écrasée par l'une des chaussures de Daniel et l'autre retenue au dessus de sa tête. Elle imagine déjà les traces azurées autour de son poignet, ses empreintes sur la peau de son cou et la rougeur laissée par sa semelle sur sa main. Elle se demande bien ce que dira Blaise lorsqu'elle la lui montrera et qu'il prendra conscience qu'elle ne pourra pas monter sur un ring avant plusieurs jours. Une claque sera douce, un passage à tabac par les mots sera tellement douloureux que Louve se demandera ce qu'elle fait encore là. Les mots de Daniel à son oreille éloignent ses pensées de Blaise et elle rétorque, enragée. Sa réponse est accueillie par une gifle qui fait bouillonner la peau de sa joue.
Ses iris voyagent aussi discrètement que possible jusqu'à la silhouette de celle qu'elle aime. Ils la supplient de partir et de ne pas se retourner. Fuir est la meilleure option, la solution qui sauvera la peau de Leïla. A cet instant, elle se fout bien d'être abandonnée si ça peut permettre à cette dernière d'éviter d'être blessée davantage. Qu'elle soit saine et sauve est la seule chose qui compte à ses yeux. Cependant, Leïla n'est pas du même avis, se relevant avec difficulté et attrapant le premier couteau qui tombe sous sa main. Louve reporte son attention sur Daniel, son cœur s'affolant et un nœud se formant dans son estomac. – C'est tout ce que tu sais faire ? Qu'elle balance d'un ton insolent et d'une voix toujours trop faible, montrant ses dents rougies dans un sourire qui se veut confident. Elle cherche à gagner du temps à Leïla, quoiqu'elle décide de faire. La chaussure de Daniel s'enfonce un peu plus, assez pour que Louve ne sente plus sa main. Ça remonte jusqu'à son épaule, se propage dans son dos. Elle tremble sous la souffrance. Elle crispe la mâchoire, ses lèvres scellées malgré un cri de douleur qui souhaite s'y échapper. Sa bouche à lui s'entrouvre, les syllabes à la frontière, mais la lame que Leïla glisse à son cou les bloque dans sa gorge. Louve retient son souffle, les yeux fixés sur le bout de métal. – Lâche la. Tout de suite ! Le rire au bord des lippes, Daniel s'exécute, libérant le corps de la boxeuse de son emprise morbide. Cette dernière suit le mouvement, s'aidant d'un meuble pour se relever sans risquer de s'étaler à terre une nouvelle fois. Son regard suit les mouvements de Leïla. Elle ne cligne pas des yeux, effrayée que tout s'effondre si elle autorise ses paupières à se refermer ne serait-ce qu'une minuscule seconde. – Fais pas de bêtise Leïla, tu sais comment ça a fini la dernière fois. Un couteau sous la gorge et Daniel présente la même expression dominatrice. C'était la même chose qu'elle lisait sur le visage de cet inconnu qui lui a coûté trois ans de sa vie. Le même regard dégueulasse, le même sourire pervers, la même lueur au fond de ses pupilles comme si tout lui était dû et que personne ne pouvait l'arrêter. Un couteau sous la gorge et il est toujours assez con pour se croire en sécurité.
– Ferme ta putain de gueule, ferme là, ferme là, ferme là ! Le visage de Leïla est déformé par une rage profonde et sans limite. Elle n'a plus rien de la femme effrayée, angoissée par la possibilité que le démon de son passé revienne et l'emporte avec lui. Elle est féroce, sortant finalement les crocs et s'apprêtant à mordre jusqu'à l'os l'homme qui s'est toujours considéré comme son maître. Et malgré le sourire maniaque qui refuse de quitter les lèvres de ce dernier, sa surprise face à la violence de Leïla peut se lire dans ses yeux. Pose une nouvelle fois les mains sur moi, et j'te saigne comme un porc, qu'elle lâche, la lame toujours placée au cou du démon. Louve fait quelques pas, se rapprochant doucement de Leïla comme on se rapprocherait d'un animal apeuré. Elle n'a rien d'apeuré mais la boxeuse sait qu'il ne suffit que d'un mouvement brusque pour que la gorge de Daniel soit tranchée. Dégage ! Dégage ! Elle hurle. Elle hurle de fureur mais Louve lit entre les lignes. Ça la prend aux tripes, toute cette douleur qui ressort. Douleur des secondes, minutes, heures, jours, semaines, mois, années passés aux côté de Daniel, à subir ses violences aussi bien physiques que morales, à se mettre en tête qu'elle n'était jamais assez bien, jamais assez rien. – Leïla, que Louve murmure. Daniel est écrasé contre un meuble, le corps de Leïla pour l'empêcher de bouger et la lame toujours plus enfoncée. Le carmin se met doucement à couler en filet, tâchant vite le pull de son propriétaire. Ce dernier fixe Leïla avec un air de défi placardé au visage. – Vas-y, tranche moi la gorge. On sait tous les deux que t'en es pas capable. La pression du couteau est plus forte, toujours plus forte. Si la boxeuse ne fait rien, Leïla se prouvera à elle-même et lui prouvera à lui qu'elle peut le faire, et ce n'est pas quelque chose que Louve veut pour elle. Sa main se pose délicatement sur la sienne. Elle n'en a que faire de Daniel et de sa grande gueule, ce qui lui importe, c'est Leïla et seulement Leïla. – Leïla, qu'elle répète, donne moi le couteau. Elle ne reconnaîtrait même pas sa propre voix. Louve articule avec autant de douceur qu'il lui est capable d'utiliser. D'une petite pression de sa main, elle invite la tatouée à relâcher sa prise sur le couteau. – Toujours qu'une sale chi – que Daniel commence, incapable de terminer sa phrase quand après avoir récupéré le couteau des doigts de Leïla, Louve lui envoie un coup de poing à l'estomac de sa main libre et toujours aussi douloureuse. La lame retrouve vite son chemin jusqu'à sa carotide. – Je vais te demander de bien vouloir dégager. Elle fait voyager le métal du cou de Daniel à sa joue. Et lorsqu'il cherche à répondre, à se défaire de son toucher, Louve balance son genou à son entre-jambe, coupant légèrement la peau de son visage au passage. Elle se baisse, se retrouvant à la même autour qu'un Daniel presque recroquevillé. Tu sais où est la porte. J'espère que la prochaine fois que t'auras l'idée grandiose de venir payer une visite à Leïla, tu réfléchiras à deux fois. Pause. Si tu reviens, crois moi que je serais pas aussi gentille. Crois moi que mon visage sera la toute dernière chose que tu verras.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Ven 1 Mar - 20:02

Ça crépite dans ton cerveau, ça explose comme du foutue pop-corn. La raison éclate en des milliers de morceaux qui ne pourront être rassemblés, la rage t'enveloppe de ses bras meurtriers. La colère se dessine sur les traits de ton visage, les lèvres retroussés, les cris stridents. La colère s'est invité dans chacune des tes fibres musculaires, c'est elle qui fait pression avec la lame, c'est elle qui maintient Daniel contre le meuble. T'as les pupilles dilatées, le regard vide de toutes émotions bienveillantes, la mort y danse dans un fond sonore désagréable. Tes oreilles bourdonnent, le monde autour de toi n'existe plus. Il n'y a plus que ton bourreau et toi. Il n'y a plus que la lame aiguisée qui s'appuie contre la carotide, tu peux sentir son sang pulser jusqu'à la paume de ta main, tu voudrais le voir gicler par vague. Jusqu'à ce que sont corps devienne terne et s'écrase au sol. Tu pourrais le tuer. Sur le champ. Il se viderai comme un animal à abattoir. Tu n'entends même pas quand ton prénom s'échappe d'entre les lèvres de Louve, il n'y a que la voix de Daniel qui parvient jusqu'à tes tympans. Vas-y, tranche moi la gorge. On sait tous les deux que t'en es pas capable tu pourrais t'exploser les molaires tant tes mâchoires se contractent, tes phalanges blanchissent autour de l'arme et y'a le sang qui commence à perler, qui t'hypnotise, te terrorise, t'as des larmes pleins les yeux. Un mélange répugnant d'amour et de haine. C'est le toucher de Louve qui te fait sortir de ton état second, Leïla de nouveau murmurer, tu respires de nouveau. T'avales de l'air comme si tu en avais manqué depuis des jours. donne moi le couteau. elle est douce Louve, trop douce pour cette situation, tu obéis, tu abdiques sans t'en apercevoir. Ou c'est plutôt la femme qui fait battre ton cœur qui t'y oblige. Daniel n'a pas le temps d'en placer une qu'un coup lui est asséner, violent, douloureux puisqu'il ne bronche plus. Louve a prit ta place, c'est elle qui reprend les enchères. Les menaces s’enchaînent, t'as fais un pas en arrière, deux, trois. Tes deux mains dans les cheveux, tu cherches un point d'ancrage que tu ne trouves pas. C'est à peine si tu vois le démon franchir la porte. Tu devrais être soulagée, mais c'est l'inverse qui se produit. Tu devrais la remercier, mais t'es incapable de lever les yeux vers elle, encore moins en mesure d'ouvrir la bouche.
La terreur gagne.
Te fait voir les versions alternatives. Celle où tu aurais pu te retrouver seule avec lui, prise au piège, à sa merci. Celle où tu aurais pris la décision de le suivre sans broncher. Celle où Louve aurait pu être tuée. C'est bien la dernière qui te fait perdre pied. Les larmes coulent, se transforment trop vite en sanglots incontrôlables, tu pourrais te laisser tomber à même le sol, te recroqueviller et chialer jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais t'es déjà en train d'avancer jusqu'à ta chambre, t'ouvres les portes des placards à la volée, à la recherche d'un sac de sport de taille raisonnable. Geste trop souvent répétés, exécuté qu'une seule et uniqe fois. Tu attrapes des vêtements à la hâte, c'est tremblante que tu remplis le sac de tout et surtout de rien. il faut que je me tire. que tu lâches à l'ombre derrière toi, le nez plongé dans un tas de t-shirt insignifiants. il faut que je me tire, il va revenir, je le sais. il revient toujours, il ne s'arrêtera pas avant de t'avoir remis ton collier. j'peux pas rester ici plus longtemps. c'est la panique maintenant, les émotions vont et viennent, te frappent de plein fouet, te foutront à terre. Les larmes coulent toujours le long de tes joues, ne s'arrêtent pas. Tu te retournes pour jeter le sac à moitié plein sur ton lit, c'est les tiroirs que tu retournes à présent, à la recherche d'argent liquide que tu ne tarderas pas à trouver.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Dim 3 Mar - 21:38

Un couteau entre ses mains, Leïla prouve à Daniel qu'elle n'est plus la petite amie docile qu'elle a un jour été. Elle prouve au monde entier qu'elle n'est plus une victime, que chacun des coups qu'elle prendra sera rendu avec autant de force. Elle est telle un phœnix renaissant de ses cendres. Leïla Monroe reprend son souffle après des années à en être incapable, retrouve la place qui lui est due, trop longtemps enlevée de sa portée par les mots assassins de Daniel. Dans une autre situation, certainement que les yeux de Louve brilleraient de fierté. Que son amour se lirait dans chacun de ses regards et gestes, chacune de ses paroles, exploserait à la gueule de tous les êtres à des kilomètres à la ronde. Cependant, Louve ne peut sentir que le caractère tragique de l'instant. Leïla redevient sa propre personne dans un cri de rage, les syllabes prononcées avec presque qu'autant de douleur. Chacun de ses mots raconte sa terrible histoire. Ça résonne jusqu'au plus profond de ses tripes, se percute contre la paroi de son cœur, lui donnant l'impression de se faire poignarder des milliers de fois en pleine poitrine. Elle est tellement impuissante que la scène a des airs de meurtre dans ses entrailles. Mais quand bien même elle voudrait s'effondrer sous le poids des maux intérieurs de Leïla, Louve reste sur ses jambes, sa main trouvant rapidement son chemin jusqu'à la sienne. Son prénom s'échappe de ses lèvres comme la plus douce des mélodies et derrière ses trois syllabes, elle la supplie de s'arrêter là, de ne pas presser la lame davantage. Tuer son bourreau ne sera que d'un faible réconfort, qu'un apaisement éphémère qu'elle paiera au prix fort, les barreaux pour l'emprisonner et son propre esprit comme ennemi. Inconsciemment sûrement, Leïla laisse son emprise diminuer sur le couteau, permettant à Louve de le récupérer sans grand mal. Son visage ne laisse rien paraître, comme tout était sous contrôle, alors que son corps menace de la lâcher. Les menaces s'enchaînent et bien que la boxeuse n'étant pas une tueuse, chacune de ses paroles sonne comme une promesse de mise à mort. S'il revenait, Daniel, elle n'est pas sûre d'avoir la force de se contenir, de penser aux conséquences de ses actes. Elle ne le laissera jamais plus toucher à un cheveu de Leïla, ne laissera pas non plus cette dernière le tuer de ses propres mains et s'en vouloir pour l'éternité. Si tu reviens, crois moi que je serais pas aussi gentille comme pour dire si tu reviens, je te tuerais de mes propres mains. Menace étouffée par des mots moins aggravants mais tout aussi puissants.
Daniel ne répond rien, le visage marqué d'une douleur qu'il tente en vain de cacher. Un dernier regard meurtrier sur les deux demoiselles et il titube jusqu'à la porte, sa silhouette disparaissant en quelques secondes. Louve ne détache pas ses yeux de l'entrée, la respiration saccadée et son cœur bien trop serré pour que ce soit supportable. Presque qu'une minute s'écoule avant qu'elle ne les détourne enfin, retardant le moment où ils rencontreront ceux de Leïla en les faisant vagabonder dans la pièce. La vision du visage grisé de sa belle n'aide en rien à apaiser son affliction. Une boule se forme dans sa gorge. Elle voudrait dire des millions de choses, Louve, mais elle est incapable de formuler un mot, se sentant tout à coup trop fatiguée pour parler. Il faut croire que l'une comme l'autre n'aura jamais la paix. Fallait que Louve croit au bonheur pour qu'on vienne le piétiner, le réduire au néant. Les joues de Leïla sont trempées par des larmes qui n'arrêtent pas de couler. C'est à son tour de se montrer à son plus vulnérable. La douleur ne cesse de s'agrandir à l'intérieur, formant doucement un creux au fin fond de sa cage thoracique. Et quand elle devrait être là, réconforter Leïla et embrasser ses larmes pour les faire disparaître, Louve se voit incapable de bouger. Elle est paralysée par une force bien plus forte que la peur, un mal qui lui retourne le crâne et détruit tout sur son passage. Lorsque Leïla quitte la pièce, il lui faut plusieurs longues et interminables secondes pour trouver la force de la suivre. L'orpheline se tient contre l'encadrement de la porte, la lèvre intérieure entre ses dents rougies de son sang et ses yeux vitreux posés sur la scène. – Il faut que je me tire. La terreur qui teinte ses paroles a autant d'impact qu'une balle entre les deux yeux. Louve sent les perles d'eau salée s'échapper sans qu'elle ne puisse les contrôler. Elle passe le dos de sa main valide pour les effacer sans une once de délicatesse. Au Diable les bleus, les ecchymoses, les plaies ouvertes et saignantes. Il faut que je me tire, il va revenir, je le sais. J'peux pas rester ici plus longtemps. Leïla s'évertue à remplir son sac et Louve ne bouge toujours pas, se contentant de la fixer avec un chagrin sans nom. Elle se hait de ne pas être capable de l'aider. De ne pas avoir trouvé la force en elle d'en finir avec Daniel, trop effrayée de la perdre elle en le faisant. Essuyant de nouveau ses joues, Louve se rapproche finalement de Leïla, attrapant son bras à l'aide de sa main intacte. Elle ramène le corps de cette dernière à elle, la retenant contre sa poitrine et lui offrant une épaule pour pleurer. L'un de ses bras se referment autour de sa taille, ses doigts libres remontant jusqu'à ses cheveux qu'ils caressent avec bienveillance. – Ça va aller, que Louve chuchote contre le haut de son crâne. Elle ne sait même pas si elle y croit, mais pour Leïla, elle le prétendra. Je suis là. Je suis là et je te lâcherais pas. Je suis là et je ferais tout pour que ça aille. Je vendrais mon âme au Diable pour refermer chacune de tes plaies à jamais, effacer tous les mauvais souvenirs qui parcourent ton crâne. Je me tuerais même si ça pouvait tout arranger. Je foutrais le feu à toutes les villes du monde si ça pouvait te rendre ce que tu as perdu. Je détruirais chaque pays de la carte si ça pouvait m'assurer que tu sois bien. Et si c'est pas assez, j'anéantirais l'univers entier, chaque planète du système et les foutues étoiles du ciel. Je suis là, Leïla. Je suis là et je t'aime à en crever. Je suis là et j'espère que ça sera un jour assez.
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Jeu 7 Mar - 16:19

C’est l’hécatombe sentimentale.
Tu perds pieds, complètement. Les idées ne se suivent plus, ne se connectent plus les unes aux autres. Tu agis sans parvenir à une réflexion logique, tu emballes tes affaires à tout va, comme la première fois où tu as eu le courage de fuir. Les habits sont enfoncés en boule dans le sac de sport, tu voudrais y mettre tes émotions, mais elles restent coincées au creux de ton bide, remuent et te font cracher des paroles plus insensées que tout le reste. il faut que tu te barres, où ? il va revenir, c’est certain, il faut que tu te tires, tout de suite. Tu serais prêtes à prendre le premier taxi, le premier bus, le premier avion pour l’autre bout du pays. Refaire ta vie loin de New-York et de Daniel, refaire ta vie loin des souvenirs douloureux. Ne plus ressentir cette douleur, qui écorche ton cœur à chacun de ses battements. Tu en oublies Louve, un instant, quelques secondes, quelques minutes, deux ou trois minutes tout au plus. Jusqu’à ce que sa main saisisse ton poignet, jusqu’à ton visage de loge contre sa poitrine, que son odeur t’enivre, les larmes coulent toutes seules. La femme caresse tes cheveux avec une douceur qui te manquait, et ses mots glissent jusqu’à tes oreilles. ça va aller, je suis là. Ses paroles devraient être rassurantes, tu devrais t’apaiser par son simple toucher, être reconnaissante pour le déroulement des événements. Si elle n’avait pas été là. La myriade de possibilités qui s’offrent à toi et telle, que la bile te remonte jusque dans la gorge et te pique la langue. non. que tu lâches dans un souffle. non. plus énervée. Tu la repousses, tes deux mains s’accrochent à ses épaules, ton regard est dur. ca va pas aller, Louve ! ça n’ira jamais, tu comprends ! t’as haussé le ton, tu perds patience alors que tu voudrais tant de réfugier au creux de ses bras, tu n’y parviens pas. Les mains tremblantes, t’en passe une dans tes cheveux, tu détournes le regard incapable d’affronter le sien d’avantage. T’as peur d’y trouver la pitié. il va revenir, et, les mots se bloquent, tu ne sanglotes plus, t’as les dents serrées, le coeur qui s’affole. il pourrait te tuer. il pourrait te tuer, juste pour me voir souffrir. je ne peux pas. imaginer qu’il me prenne ce qui compte le plus à mes yeux. c’est assise sur le matelas que tu termines ta course. Tes yeux sombres braqués sur le sac toujours ouvert, t’aimerais disparaître en un claquement de doigts. Ne jamais l’avoir mêler à cette partie de toi, avoir réussis à la tenir éloignée dès le premier jour. Le premier regard. Les premiers mots. Mais t’as laissée naître cette relation, tu lui as laissé prendre de l’espace, s’aventurer dans les moindres recoins de ton esprit, s’infiltrer jusqu’au palpitant. Ça t’épuise. [i]L’amour te terrasse.[/color]
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Message Sujet: Re: blinding. (louve)   blinding. (louve) Empty Sam 16 Mar - 17:54

Les contours des événements sont flous, le visage de Daniel déjà embrumé dans l'esprit de Louve. Le monde semble tourner au ralenti, ses pensées stoppées par la force de son affliction. Elle s'était promise de protéger Leïla et elle en a été incapable, l'entièreté de ses plaies intérieures rouvertes par le démon de son passé. Louve n'a pas pu faire barrage, empêcher ses mains de se poser sur Leïla et de laisser des marques indélébiles sur sa peau. Elle n'est pas sûre de pouvoir un jour se pardonner – certainement qu'il lui faudra du temps pour regarder cette dernière dans les yeux sans se sentir honteuse et coupable. Tu aurais dû le tuer. Ça tourne en boucle, se cogne contre les parois de sa boîte crânienne. Louve aurait dû en finir avec Daniel, s'assurer qu'il ne revienne jamais chercher Leïla. Elle aurait dû faire des milliers de choses, mais elle n'a jamais été autre chose qu'une lâche. Nika est à jamais derrière son masque, effrayée de voir son monde s'effondrer. C'est de son ancienne identité que sort son égoïsme dicté par cette peur atroce de se faire abandonner. Tu aurais pu protéger Leïla, mais tu as préféré penser à toi. Ça ne cesse de résonner, à peine atténué par la sensation du corps tremblant de Leïla contre le sien. Louve ne sait pas comment faire. Chacun de ses gestes est nouveau, inédit dans une vie où la douceur a été bannie, où personne n'a pris la peine de lui caresser les cheveux ou de la serrer contre sa poitrine. Elle se rappelle des cauchemars, des pleurs et des cris entre ses draps souillés par la sueur, et d'à quel point elle aurait aimé qu'on la prenne dans ses bras et lui chuchote des mots rassurants à l'oreille. C'est ce qu'elle tente de faire avec Leïla, se raccrochant à elle comme elle aurait souhaité qu'on le fasse pour elle. Ses bras autour d'elle sont comme une promesse. Je ne te laisserais jamais. Le jour où Leïla ne voudra plus d'elle, Louve s'en ira, mais tant qu'elle acceptera sa présence à ses côtés, elle restera.
Des mots qui se veulent rassurants s'échappent de ses lèvres et aussi vite qu'ils sont sortis, elle reconnaît son erreur. La voix de Leïla résonne silencieusement d'abord, puis avec force ensuite. Elle se détache de son étreinte avec violence, alors que ses mains viennent s'accrocher fermement à ses épaules. Louve peut voir la rage bouillonner dans son être entier, les yeux de Leïla venant brûler les siens par leur puissance. Elle se mord l'intérieur de la joue jusqu'au sang, attendant le coup fatal silencieusement. – Ça va pas aller, Louve ! Ça n’ira jamais, tu comprends ! Elle ne parle plus, elle hurle. Ses paroles traduisent la peur, la haine, la colère, la tristesse, la douleur, un tout insupportable à vivre et à regarder s'étaler en l'être qu'on aime. Leïla s'éloigne encore et Louve est incapable de la retenir, se sentant trop lourde pour lever un bras vers elle. Il va revenir, et il pourrait te tuer. Je ne peux pas. La boxeuse fronce les sourcils, son regard suivant ses mouvements. Elle ne peut pas croire que Leïla s'inquiète plus pour sa vie à elle que pour la sienne. C'est irrationnel. C'est autour de Louve de sentir les flammes incendier ses tripes. – Tu t'inquiètes pour ça ? Ça, mon existence si insignifiante comparée à la tienne. Mais Leïla, j'en ai rien à foutre ! Ça s'échappe avec hargne. Elle se fiche de sa vie, l'échangerait volontiers contre celle de la femme qu'elle aime. Elle n'a jamais été aussi sûre de quelque chose, Louve. Ses jambes la rapprochent de Leïla et elle s'agenouille devant elle, ses doigts faisant leur chemin jusqu'à son menton. Regarde moi, qu'elle ordonne avec une voix aussi douce que féroce. Lorsque leurs yeux se rencontrent enfin, Louve se sent fondre sur place, les mots dans sa gorge refusant de glisser. Pendant quelques interminables secondes, elle est paralysée par une force destructrice, par la puissance de la souffrance de Leïla et de l'amour qu'elle ressent pour elle. Je t'aime que son être tout entier la supplie de dire. Elle est troublée par cette simple pensée, son index et son pouce figés sur la peau fiévreuse de Leïla. Je te lâcherais pas, Leïla, qu'elle dit à la place, reprenant sa contenance. Je peux pas te promettre qu'il ne reviendra pas, mais je vais faire de mon mieux pour que ce soit le cas. Je le laisserais plus jamais te toucher. Je crèverais avant de le laisser faire. Et oui, ça va pas être facile, mais on va s'en sortir. Ensemble, que Louve termine avec tendresse, caressant le menton de Leïla et remontant jusqu'à sa joue. Elle se relève un peu, s'asseyant à ses côtés sans détacher sa main valide de son visage. Ignorant les douleurs dans son corps, elle se rapproche de sa belle, posant son front contre le sien, ses yeux fermés. Je t'aime qui menace une nouvelle fois de s'échapper, vite transformé par un ensemble répété dans un murmure.
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