us against the world | MATTIE

Ce soir, je tournais en rond chez moi. Je m'ennuyais et en même temps, rien ne me faisait envie. Ouais, j'étais plutôt mal barré. Il y avait des soirs comme ça ou vivre seule depuis peu était plus difficile que d'autre. Je savais bien que je n'étais pas seule, qu'en cas de problème, ma mère et même mon père pouvaient être là rapidement mais je me faisais violence pour ne pas appelé à l'aide au premier coup de moue. Puis je décidais que la meilleure chose que j'avais a faire quand j'étais dans cet état, c'était d'aller faire un tour et rendre visite à ma meilleure amie. A coup-sûr, cela me ferait le plus grand bien de la voir et le temps passerait plus vite. Demain serait un autre jour. Je quittais alors mon appartement vide pour me rendre chez Mattie. Mais pas sans passer prendre des provisions avant. Direction donc l'épicerie ou je fais une razziât sur le rayon sucre en tout genre. Ouais, je crois qu'on en a besoin toutes les deux. En faisant la queue à la caisse, j'en profite pour envoyer un texto à ma belle blonde pour la prévenir de mon arrivée imminente chez elle. Elle me connaît et ce débarquement impulsif ne la surprendra pas. Une fois mes achats réglés, je me dépêche de tout ranger dans un sac et je retourne à la voiture. Je dépose mon sac de bonbons, chocolat et autres sur le siège passager et alors que je m'installe derrière le volant, je reçois un message. Je souris en le lisant et démarre, pressée de rejoindre Mattie.

Le trajet passe vite et c'est tant mieux. Rapidement, la façade de son immeuble apparaît. Je cherche une place des yeux et m'y gare rapidement en effectuant un super créneau. Je coupe le moteur et sors de la voiture en attrapant le sac de connerie et mon sac à main. Je me dirige alors vers l'appartement de mon amie. Je toque à sa porte et attend qu'elle vienne m'ouvrir. J'espère que je ne la dérange pas même si elle me l'aurait surement dit. Quand j'entend du bruit derrière la porte, je souris, me retenant de sautiller sur place. Elle ouvre enfin la porte. " Salut ma belle, j'apporte de quoi nous remonter le moral ! " Lui dis-je en désignant le sac avant de venir faire quelques pas pour la serrer dans mes bras.

Vivre dans une collocation autant dire que c’était bien, même si en ce moment la colocation était souvent vide, te laissant avec tes idées , les mauvaises, les bonnes. L’enfant, les enfants tu les gardes. Mais t’as encore du mal à te remettre du choix de ta sœur, pourtant son choix t’a aidé à te tenir debout, à ne pas flancher face à un choix impossible. Elle ou l’enfant, enfin les. Fallait que tu en attendes deux, sinon ça ne serait pas drôle. Dans quoi tu étais mise, les garçons, les deux pères présumés avaient l’air heureux de tout ça. Ils en avaient l’air ravi Gabriel comme Chadwick. Tu pensais à eux dans toute cette histoire, mais t’avais des pensées, bien forte pour Lilian, qui manquait, qui n’étais peut être qu’une personne à rayer de ta vie, mais non, tu n’y crois pas, tu ne peux pas penser ainsi. Tant pis. Pinçant tes lèvres, façon tu oublies vite, car tu n’as pas été assez bien pour personne, faudra juste qu’un jour cela change, que tu puisses créer une vraie petite famille. Une vraie histoire, comme dans les romans, les téléfilms dans lesquels tu jouais ou même la série. Fille ou homme ? Tu n’en sais rien. Tu ne sais rien, cela n’a pas changé. Tu étais donc bien seule avec tes pensées quand ton téléphone avait sonné, sans tom, nimue ou encore teagan dans le coin, tu lis le message et tu souris fortement en le lisant. Un message de ta meilleure amie Kylie. Tu es contente d’avoir des nouvelles de cette dernière, ces derniers semaines ont été complétement dingue, donc tu es plutôt pressée de la voir débarquer comme annoncé dans le message surtout que la solitude commençait à te faire voir la vie un peu plus noir que prévu. Alors, tu te levais, commençant à ranger un peu et surtout à sortir deux gros plaides pour que vous puissiez vous caler tranquillement dans le salon et tout. Tu entends rapidement frapper à ta porte, alors tu vas ouvrir la porte, cette fois sur de ne pas ouvrir pour finir face à Lilian, face à lui. Le seul peut être bien qui parvient à te rendre inutile dans ta propre vie. Enfin, tu ouvres, heureuse de voir la jeune femme. Prenant cette dernière dans tes bras, alors que ton ventre est à présent arrondis, peu mais suffisamment pour qu’on se pose des questions, questions que Kylie ne se posera pas vu qu’elle était au courant, comme n’importe qui vu que les magazines en avaient déjà parlé.   «   T’es parfaite ! »    Que tu lâches. «   Entre vite il ne fait pas chaud ! »   tu la laisses entrer, fermant la porte derrière elle. «   Alors, tu n’as pas le moral ? »   Demandas-tu suite à ses propre propos.

Ce genre de moment qui fait du bien. Ça fait du bien de pouvoir te poser, pouvoir oublier tout ce qui peut te tracasser. Kylie est là, alors ça ira, tu pourras souffler, oublier sans vraiment le faire. Le regard heureux de pouvoir se poser sur ta meilleure amie. La solitude du moment était bonne et horrible à la fois. Personne pour te dire quoi faire ou encore le temps de penser, ce que tu ne voulais pas vraiment faire. « On est encore plus parfaite à deux ! » Que tu lâches amusée, alors que tu essayes vraiment d’oublier l’enfant en toi, ou encore ta sœur qui était à nouveau malade. T’avais pas eu le temps de parler d tout à Kylie, t’avait été occupé, turlupiné de tous les côtés, alors autant dire que ce n’était pas simple. Tout le contraire même. Tu la laisses entrer chez toi, laissant un peu de temps à ton esprit pour en parler ou ne pas le faire. Et si pour une fois tu ne disais rien, si tu n’avais rien à raconter ? Mais c’est le cas. Elle connait parfaitement ta grande sœurs, votre passé ensemble, toi n’étant que le médicament de cette dernière. Ta grossesse n’était pas un secret, mais la maladie de ta sœur si, elle n’en avait pas parlé, tout comme toi, évitant de tout raconté ainsi à Jax. Enfin tout était bien trop complexe pour que tu parviennes à t’en sortir. « Je vois, c’est complexe d’être seule … je me demande encore pourquoi t’es pas venu vivre avec nous surtout … t’aurais pu faire partie de la colocation sans soucis. » Que tu annonces à ta meilleure amie. « T’as bien fait, car elle aussi avait bien besoin de réconfort ! » Que tu annonces tout sourire. « Ça va … je fais aller. » Que tu annonces. « Pas tant que ça … » Non pas trop, juste un peu, ça pousse, mais pas trop, ça t’angoisse cette idée d’avoir un ventre tout rond, bien trop rond. « Toujours prête pour ça ! » Tu prends sa main et tu l’attires jusqu’au salon pour vous poser et profiter l’une de l’autre. « Alors, on fait quoi, on mate quoi ? » et si pour une soirée tu récupérais ta vie d’avant, celle ou les songes étaient moins obscur que la mort de ta sœur.

Tu souris, car tu ne penses pas être parfaite, loin de là, même belle, mais les yeux de tes amis quand ils chantent tes louanges te donnent comme envie d’y croire parfois. Tu ne te sens pas à la hauteur, pourtant tu es éblouissante et solaire, juste que cela t’échappe en tout point beauté. T’aurais aimé qu’elle vienne vivre avec vous, la coloc est assez grande pour tout le monde, alors une place en plus ou en moins ça ne change pas grand-chose. Mais tu ne pouvais pas la forcer à venir ici, de vouloir de la solitude loin de ses parents et tout. Toi tu voulais tout le contraire, tu ne pouvais pas songer à être seule. T’avais besoin des autres, besoin d’eux pour avancer et ne pas sombre. Qu’ils t’apprennent la vie, qu’ils te fassent voler comme jamais, c’était tout ce que tu demandais dans le fond. « Tu peux toujours changer si jamais ! » Que tu lui dis en souriant un peu plus à la jeune femme. « Ouai ce n’est que par moment où tu as besoin d’avoir quelqu’un, pas constamment ! » Pas comme toi. « Alors, dans ces moments tu sais que tu peux venir me voir, hein ? » Enfin, tout ça faisait que tu étais plutôt heureuse de retrouver Kylie, que tu allais pouvoir songer à d’autre chose que cette grossesse ou encore toute ta vie en vrai. T’avais besoin de prendre du recul, de voir d’autre chose, pendant un temps du moins. Quelques minutes, heures, voilà ce que tu demandais. « Je le sais ! » Tu le sais que trop bien, mais t’as toujours peur de déranger les autres, peur d’être un boulet à la cheville des autres, malheureusement.
Tu l’écoutes ta meilleure amie et tu vois que tu avais tellement la tête ailleurs que tu avais clairement oublié de lui dire qu’ils étaient deux, une petite fille et un petit garçon. Dont tu ne voulais pas encore penser aux prénoms, tu avais encore le trois, hein ? Oui. Façon tu voulais prendre le temps de le faire. Le temps de voir comment tu devais faire toutes ces choses. « Oui, tout le monde va bien. » tu souris en laissant tes opales se glisser dans les siens. « Sont deux. » Que tu lâches sans sourciller, sans la moindre émotion, car tu ne sais jamais comment dire les choses, comment faire ressentir les choses aux autres sans avoir quelqu’un qui tire les ficelles de ton être, de ton esprit. « Et je ne sais pas si je gères ou pas … » Que tu finis par dire, la voix stable, alors que dans ton être tout entier à cette question, ce fût tout bonnement un cataclysme. Le temps de se poser, de profiter, car cette soirée devait servir à ça, que ce soit pour elle autant que pour toi. un besoin réciproque, une bonne chose que se glisser pleinement et aisément dans tout cela ensemble. « Moi aussi je m’en fiche, mais pas d’horreur pour le coup … et je crois que le triste, je vais me vider de mes larmes … je pleurs tout le temps … beaucoup trop. » Le trop plein d’émotion, les hormones tout étaient fait pour ça. « On pourrait looker un film de notre enfance, tu en dis quoi ? » y avait qu’avec elle que tu profitais de bon moment.