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 the world just felt apart. Our world. (Nell)

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Message Sujet: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Lun 5 Nov - 20:52

Il est vingt et une heures, un jour d'hiver froid et en semaine. L'hiver est rude, Zeus est content d'être chez lui pour une fois. C'est sûrement la fatigue ou bien ce climat qui le cloue chez lui. Pour une fois, il ne va pas faire le kéké dehors , ni le jeunot qui fait le détour au fast food. Il va chiller devant la télé ou Netflix, en attendant la venue de son bien aimé. Car oui, ce soir, son petit ami doit venir chez lui. Cela fait déjà deux semaines, de bonheur, d'amour. Il est tellement bien à ses côtés, il ne voit pas le temps se passer. C'est tout nouveau pour lui mais il veut y aller. Ce n'est pas la peine d'attendre, il pousse la porte de cette nouvelle relation avec un enthousiasme inégalé. Il veut faire de son mieux, se faire beau, se faire bon. Il est comme l'iphone, il se réinvente pour être au top. C'est lui Top chef, enfin il aimerait bien. Il termine tranquillement son plat : de la viande en sauce avec des lentilles au paprika et cumin. Zeus adore les épices, lui qui est aussi pimenté que le tabasco. Il goûte une bouchée, décide de laisser reposer. Il a mis la table, a même allumé une petite bougie blanche et noire, histoire de ne pas trop faire le délire des chandelles. Ouais, il veut minimiser mais provoquer quand même un effet. Il fait les dernières retoucches, range les coussins. Il se recoiffe légèrement dt il est en tenue décontracté. Un tee shirt ample à l'effigie du loup de GOT avec l'inscription "winter is coming" et un nogging bien moulant. Il veut lui montrer son corps, appuyer sur le bas pour une fois. Des fesses moulantes,c'est toujours chou.

Il allait mettre la musique lorsqu'on sonne à la porte. Ça doit être Nell. Enfin, ça lui permettait trop long, cette attente. Il était content qu'il arrive. Le sourire s'affichait déjà sur ses lèvres, cette soirée s'annoncait fabuleuse. Il respire un bon coup, ouvre la porte. Sa mine ravie, il se retrouve face à Nell... et son sourire s'efface aussitôt. Apeuré, interloqué, il retrouve son petit ami, bien écorché et un peu ensenglanté. Il est estomaqué, le souffle lui manque et il ne peut s'empêcher de paniquer. Littéralement.
« Nell, mais qu'est ce que... qu'est-ce qui t'es arrivé?   » . Il ouvre grand les yeux , le tire vers lui pour le prendre dans ses bras. À son contact, Nell semble souffrir, sourciller alors Zeus referme la porte, le laisse reprendre ses esprits. Il a l'air sonné, Zeus est horrifié. « Dis moi ce qui t'es arrivé... j'pense pas que ce soit une porte qui te soit tombée  dessus... ». Il lui tourne la joue, côtoie l'énorme cocard avec effroi. Il serre les dents, la mâchoire se braque en même temps que son coeur, qui saigne devant son être aimé, écorché. « Je vais les saigner ces porcs... ». Il sait qu'il va être plus vulgaire mais il ne peut empêcher cette colère gronder, sommeiller pour mieux se réveiller. Il regarde Nell avec peur et appréhension, cherchant à l'aider. Il veut le consoler, au creux de ses bras. Le protéger du monde, l'aimer et le lui dire tout bas.
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Lun 5 Nov - 21:43

T'es heureux, t'es content, parce que ce soir tu vas chez Zeus et que t'es toujours heureux quand tu le vois. Deux semaines que ça dure, deux semaines que votre amitié a évoluée, deux semaines que t'es dingue de lui. Si vous étiez partis sur des mauvaises bases, aujourd'hui tout était parfait entre vous. Depuis ce rendez-vous, depuis ce moment unique, magique. Tu t'es fait beau, comme tu pouvais, t'as enfilé un sweat à capuche, mais pour compenser t'as remis le jean de votre premier rendez-vous, comme en guise de nostalgie. Tu t'es coiffé, parfumé et t'es déjà presque chez lui. Il fait déjà noir, t'as pris ta grosse veste pour te protéger du froid, tu marches un peu parce que tu t'es garé plus loin, mais ça te dérange pas. Enfin tu crois. Mais un mec s'arrête devant toi, te bloques le passage. T'es un peu surpris, t'essayes de passer à côté de lui, mais il fait un pas sur le côté et te bloques. « Je te reconnais, pédale. » Tu te retiens de soupirer face à ce commentaire aussi stupide qu'inutile. « Pardon ? » Tu remarques qu'il est pas seul, tu vois deux autres gars se ramener, l'un derrière toi, l'autre sur le côté. T'es coincé contre le mur et ton cœur commence à battre, t'es nerveux, t'as un peu peur. « Toi et l'autre blond là, j'vous ai vu la dernière fois. Vous me dégoûtez. Faire ça devant tout le monde, t'as pas honte ? » T'aimerais lui répondre, lui demander si lui n'a pas honte de faire chier les gens pour quelque chose qui ne le regarde pas, mais t'es bien trop terrifié pour dire quoi que ce soit. Tu le sens mal, très mal. « Je veux juste passer... » Ils rient, les trois, ils se moquent de toi, de ton manque de courage et tu baisses les yeux, la tête. Mauvaise idée.

Il t'attrapes les cheveux, tire dessus pour te faire relever la tête, violemment, douloureusement. Tu grimaces, mais t'as pas le choix, tu lui fais face et tes yeux apeurés croisent les siens violents. « Tu sais ce qu'on leur fait aux tapettes nous ? » Tu veux pas savoir, mais t'as pas le choix. Tu sens la douleur, vive, lourde, de son poing contre ton estomac. Tu te tords en avant sous le coup tandis que celui de derrière te tacle les jambes. Tu te retrouves contre le sol que tu cognes douloureusement contre ton arcade sourcilière. T'as mal, t'as peur, mais tu peux rien faire. Tu sens les coups pleuvoir, des pieds, des poings, t'essaies de te protéger le visage comme tu peux. Tu vois des personnes passer devant toi et personne ne t'aide. Personne. Tes larmes coulent malgré toi, plus attristé par ce manque de compassion que la violence de tes agresseurs. On te relève, on te tient les bras avant que tu te prennes un coup sur le visage, dans la joue. Tu craches du sang, tu sais pas jusqu'à quand ils vont continuer. T'as mal au ventre, aux jambes, aux bras, au visage. Le mec s'approche de ton visage, tirant tes cheveux à nouveau. « Si je te revois par ici, la prochaine fois je te coupe les boules. » Et pour la forme, il te donne un dernier coup de genou dans le ventre. Tu retombes par terre, tu te serres de douleur en position du fœtus tandis qu'ils s'en vont. Tu te sens minable, t'es minable, moins que rien. La douleur te parcourt, mais tu ne la sens pas, ou moins. Ce qui te fait le plus mal, c'est la honte, la peur, la violence. Tu restes contre le sol froid pendant quelques minutes, tu sais pas combien de temps et tu finis par te relever. T'essuies le sang sur ta bouche, les larmes à tes yeux et tu reprends ton chemin. Tes jambes te tiennent, tu sais pas comment. Tu rentres dans l'immeuble, tu toques chez lui et la porte s'ouvre.

Si t'as réussi à marcher, c'est bien grâce à lui. Si t'arrives à tenir debout, c'est parce qu'il est là. T'aimerais sourire, t'aimes te jeter dans ses bras, mais t'en es incapable. Pourtant ta peur s'en va quand tu le vois, ton cœur se réchauffe rien qu'à la vue de ton aimé, de ton Dieu. Finalement, c'est lui qui te prend contre lui, tu grimaces de douleur, mais t'as pas envie qu'il te lâche, t'as pas envie de le quitter. Il te fait rentrer et t'es incapable de prononcer le moindre mot, incapable d'exprimer quoi que ce soit. T'es touché par sa colère, parce que lui tiens à toi, lui se préoccupe contrairement à ceux qui sont passés comme si de rien n'était. Lui, il est là pour toi. T'aimerais tellement lui montrer à quel point ça te fait plaisir, à quel point t'es heureux de le voir. Mais tu veux pas de violences, plus de violences, pas ce soir, pas maintenant. Tu te contentes de le regarder, de l'admirer, tu passes ta main dans ses cheveux que tu caressent tendrement. Tu le veux juste lui, là, avec toi, en sécurité, au chaud. « Tu m'as manqué... » Tu sais que tu réponds pas, tu sais qu'il s'inquiète, mais t'es sous le choc, t'es perdu et la seule lumière que t'as, c'est lui. Tu marches jusqu'à son fauteuil, comme un zombie et tu t'y laisses tomber, douloureusement. « J'ai... Ils m'ont... » T'aimerais lui expliquer, mais c'est dur, très dur. Tu laisses échapper un sanglot tandis que tu te forces à te souvenir de ce moment que t'as déjà envie d'oublier.

« Ils m'ont frappé... » Tes larmes coulent, à nouveau tandis que t'essayes de retenir tes sanglots pour qu'il te comprenne. Alors qu'il est là, à genoux devant toi, t'attrapes sa main comme pour te donner du courage. « Ils nous ont vu, la dernière fois... Ils ont... Quand on... On s'est embrassés... » Tu veux pas lui faire peur, cela dit tu sais qu'il est bien plus courageux que toi. « Ils m'ont traité de pédale, de tapette... Ils m'ont... Ils m'ont frappé, je sais pas pourquoi... Trois... Ils étaient trois... » Tu serres sa main dans la tienne tandis que tes souvenirs réveillent tes blessures récentes, trop récentes. « J'pouvais rien faire... Les gens ils... Ils passaient, ils regardaient et ils... Comme si de rien n'était, comme si... Comme s'il ne se passait rien... » Tu t'effondres, tu le tires à toi, tu te colles à lui, tu pleures contre son t-shirt, contre son torse, tu le serres contre toi, peu importe si ça te fait mal. T'as besoin de lui, plus que jamais. T'as peur, t'as honte, tu comprends pas. Tu sais pas quoi faire, comment réagir. T'as juste envie qu'il te réconforte, qu'il te garde contre lui. T'as pas envie de le quitter, jamais.
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mar 6 Nov - 8:52

La réalité semble si loin de sa propre perception à Zeus. Comment peuvent coexister en ce bas monde tant d'amour et tant de haine? Il ignore encore l'ampleur des dégâts, tant physiques que psychologiques sur son amoureux. Il ne sait pas encore tout ce qui s'est passé, il a déjà les yeux qui se noient lentement, en bas de ses pupilles. Il sait qu'il aura bientôt la vue qui brouille, car il l'aime, car Nell a souffert et que de ce fait, il pouvait imaginer la douleur qu'il éprouvait. Torturer Nell, c'était le blesser lui. Bouleversé, il reçut la main de Nell comme un cadeau, une main qui le calme un millième de seconde. Il est préoccupé, pourtant heureux qu'il lui dise qu'il lui avait manqué car c'est la même chose pour lui. Il lui dit, dans un murmure. « Toi aussi tu m'as manqué... ». Il le quitte soudainement pour s'assoir dans le fauteuil et laisser exploser sa peur, son chagrin. Apercevoir Nell si malheureux impose à Zeus de courir vers lui.

Il s'agenouille en face de lui. Il a mal lui aussi, cette brûlure qui s'éveille au fur et à mesure que le beau brun détaille son récit. En sanglots, il lui évoque ces trois gars, ces pourritures qui l'ont violenté. Les marques parlent d'elles mêmes, il peut les distinguer sur les bras. Ses jambes tremblent, il est affaibli. on visage, criant de douleur l'interpelle. Nell attrape sa main, Zeus la serre alors qu'il baisse la tête, l'air grave. Il est abasourdi par cette nouvelle et ressasse le déroulé des événements avec minutie. Il relève la tête mais son regard est toujours ailleurs. Il ressent maintenant plus que de l'incompréhension, de la colère. Pour avoir été épiés, pour avoir été jugés. « Attends t'es en train de me dire que... que ces pourritures traînaient vers chez moi?!! ». Il ne veut pas hausser le ton, pas lui faire peur mais cette situation le dépasse. Il se sent pour la première fois menacé et tellement coupable. Il n'aurait pas dû le laisser arriver tout seul, il aurait dû descendre , il aurait dû...faire le mec attentif. Il s'en veut terriblement, il sait que ce qui est arrivé à Nell aurait pu lui arriver à lui. Il soupire, préfère contenir sa colère car ce n'est pas le moment. Pour l'instant, seul Nell compte, seul son petit ami qu'on vient de passer à tabac. Il se sent chétif Zeus, encore un gamin face à toute cette horreur qu'il ne comprend pas. Il sait que son ami a besoin de lui,il continue de serrer sa main tout en inspectant son visage, voir comment le soigner. Il le voit paniquer, revoir ces images et il le force à le regarder un instant. Parce qu'il croit le perdre, il se perd dans les sanglots. « Nell, Nell attends.. ». Il se réfugie dans ses bras, s'accroche à son tee shirt comme on s'accrocherait à une bouée. Il s'effondre, ses larmes viennent heurter Zeus dans sa chair, dans ses entrailles. Son coeur s'ouvre en deux, trop impacté par la souffrance de son amoureux, de cette humiliation gratuite. Il aimerait buter ceux qui ont fait ça, les faire autant souffrir si cela lui permettait de guérir plus rapidement. Il a peur du psychologique dans tout ça, des conséquences que cela peut provoquer. Il le laisse plusieurs minutes pleurer, ne le lâche pas et lui caresse les cheveux. Il a peur de lui faire plus de mal qu'il n'a déjà mais il ne peut pas le laisser comme ça, il ne veut pas l'abandonner. Son secours devient capital, il le sait. Il finit par se détacher de son étreinte mais lui relève la tête, lui touche le menton. « Ecoute Nell, l'important maintenant c'est de respirer. Je suis là , je vais m'occuper de toi... Tu es en sécurité avec moi, je te le promets. »

Il va chercher sa trousse de secours dans sa salle de bain. En tant que pompier, il a tout le matos puis, il s'est déjà bagarré plusieurs fois alors il s'est dit que d'avoir une trousse spécial fight ne peut pas être une mauvaise idée. Il ramène tout cela et prend aussi de la glace dans son friseur et mouille à l'eau froide un gant. Il vient l'appliquer sur son front, son arcade. Il a vu par chance comment rafistoler quelques trucs, il pourra le lui faire pour le soulager. Il tente d'éviter de lui faire mal, lui applique la glace et le désinfecte aussi. Il est dans un sale état et pourtant, Zeus le trouve toujours aussi beau. Beau parce qu'il croit en lui, parce qu'il veut l'aimer, parce qu'il n'a pas honte. Il admire son courage, son assurance et comme il continue de le regarder, de l'aimer.
« De toute manière, tu es aussi fort que Mike Tyson. Tu as survécu et moi je ne sors qu'avec des champions. Tu... tu es tellement fort Neil et ... et laisse moi te soigner, même si je suis un infirmier en carton! » Il rit, même si c'est court et mal venue mais il veut lui donner un peu de répit. Ne pas l'assommer de questions. Être juste là. Pour lui, il est son amoureux et il ferait tout pour lui. Il reprend, d'une voix calme. « Tu es un warrior, n'oublie jamais ça... » . Il lui donne un baiser, tendrement. Ses lèvres chaudes viennent se poser sur celles humides de Nell, le visage chaud et souffrant. Il soupire, reprend ses soins.

« Pardonne moi Nell, je... c'est à cause de moi qu'ils t'ont fait ça... j'me sens si con, si égoïste. » Il se racle la gorge, lève les yeux au ciel. Il sent qu'il va pleurer mais il ne le peut pas, il ne le veut pas. Il veut rester fort pour Nell, lui montrer qu'il le protégera contre le monde entier car c'est lui qu'il a choisi à ses côtés. Et personne ne pourra le lui enlever.
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mar 6 Nov - 17:28

Tu te rends pas compte, non c'est plutôt que t'as du mal à revenir, parce que tout est allé trop vite, parce que t'as rien compris, parce que tu te demandes pourquoi toi. Tu te demandes pourquoi ça. Tu comprends pas qu'on ait besoin de cette violence gratuite, tu comprends pas qu'on soit pas venu t'aider. T'es en sécurité maintenant, t'es là avec lui et tu sais qu'il te laissera pas tomber, qu'il te protégera alors t'as plus rien à craindre, mais tu peux pas revenir dans la réalité, pas si vite. T'as besoin d'assimiler, de tenter de trouver une explication. T'as besoin de temps et d'y réfléchir. T'as peur aussi. Pour lui, t'as peur qu'ils s'en prennent à lui sachant qu'ils ne sont pas loin. Tu te fiches d'être blessé si lui est en sécurité, tu te fiches de mourir du moment qu'il aille bien. C'est comme ça que t'aimes, inconditionnellement, c'est plus fort que toi. Alors tu te dis qu'il a peut-être peur en sachant qu'ils sont si proches, que c'est pour ça qu'il s'emporte, à moins que ce ne soit parce qu'il n'a pas été là alors que t'étais à côté. Mais tu lui en veux pas, comment il aurait pu se douter, savoir ? Tu sais qu'il a rien à se reprocher, il est là pour toi maintenant, quand t'as besoin de lui, c'est tout ce qui compte.

T'espères qu'il saura gérer ta douleur et ta peine, t'espères qu'il saura trouver la force parce que tu sais qu'à ce niveau, de vous deux, c'est toi le plus solide. Pourtant, c'est toi qu'on a brisé, frappé. Zeus aurait pu se défendre, il aurait été capable d'en renvoyer une ou deux même s'il aurait pas fait le poids face au nombre. Toi, t'es faible dans ce genre de situations, tu l'as toujours été et tu penses que c'est peut-être pour ça qu'ils s'en sont pris à toi et pas à lui. Parce que toi t'es une cible facile. T'es pas comme tes amis, t'es pas un héros. T'es le petit informaticien sans histoire, le gars qui ne connait pas les ennuis. Mais même toi, tu peux pas toujours être protégé. Tu profites de sa présence, de sa chaleur jusqu'à ce qu'il te recule doucement. Les yeux humides, la vision floue, tu te forces à regarder ses yeux pourtant tandis qu'il te rassure, qu'il assure sa présence. Tu le regardes s'éloigner et tu retires ta veste machinalement, comme un robot, et ça te fait un peu mal. Tu la poses à côté de toi et tu restes là, sur le fauteuil à l'attendre, à ressasser tout ça. Tu te dis que ça aurait pu être pire, qu'ils auraient pu te violer, te tuer, mais même ça ce n'est pas excusable. Même ça, tu ne le méritais pas, pas pour ces raisons en tout cas. Personne ne mérite d'être frappé parce qu'il aime.

Ta lumière revient vers toi, tu te sens mieux à nouveau et tu le laisses faire, tu le laisses prendre soin de toi et de tes blessures. C'est un peu douloureux, tu grimaces parfois, mais ça soulage à la fois et puis tu peux pas t'empêcher d'apprécier qu'il soit aux petits soins pour toi. Il t'encourage, il fait tes éloges et t'y crois pas vraiment, mais t'apprécies le geste. Tu souris même à sa remarque, un petit sourire faible, mais tu peux pas faire plus pour le moment. « Un infirmier vachement sexy en tout cas... » T'essaies de plaisanter, signe que t'es pas détruit, que t'es juste déboussolé. Quelque part t'as pas l'impression de le mériter, de mériter qu'il t'aime autant, qu'il te voit si parfait. Tu l'es pas, t'es même loin de l'être et tu le sais, mais dans ses yeux tu te vois tellement beau, tellement fort. Ça te plaît, tu préfères qu'il te voit comme ça, mais t'as peur qu'il se rende compte de la vérité, qu'il découvre à quel point t'es imparfait et qu'il t'abandonne. C'est lui le Dieu et c'est toi qu'on idolâtre. T'acceptes ses lèvres, tu réponds à son baiser doucement, même si ça te fait mal. Tu pourrais souffrir plus encore rien que pour goûter à ses lèvres. Et finalement, tu vois qu'il craque, t'entends qu'il s'en veut. Il est sur le point de pleurer, il peut pas lutter contre sa sensibilité. Tu savais qu'il finirait pas éclater, tu savais que sa force ne réside pas dans ce domaine et tu t'en fiches bien. Malgré tout il est là, malgré tout il te soutient. Tu l'aimes tellement.

« C'est pas ta faute, c'est... C'est la faute de personne, c'est la faute de la haine, de l'incompréhension... » C'est à ton tour d'être fort pour lui, de prendre le peu qu'il te reste pour te montrer présent pour lui aussi. Il n'a pas été touché physiquement, mais à l'intérieur tu sais qu'il en souffre. Pas seulement parce qu'il tient à toi, mais tu sais qu'il a déjà vécu ça. Tu sais comment son frère est mort. Tu t'avances un peu sur le fauteuil pour te rapprocher de lui, t'attrapes chaque côté de son visage avec tes mains pour qu'il te fixe, qu'il te regarde. « Je ne laisserais pas leur violence me détruire, me toucher. S'il le faut, je te roulerais une pelle d'enfer juste devant eux pour leur montrer à quel point ils sont cons. » Tu commences à reprendre tes esprits et même si t'as encore mal, à l'intérieur et à l'extérieur, t'as cette force de caractère, la force tranquille. Tu peux pas rivaliser avec eux, mais tu peux les battre sur ton terrain, tu peux les battre dans ton cœur. Tu sais que t'auras peur dans la rue, tu sais que ça va pas partir comme ça, mais tu refuses de les laisser faire pour autant. De te détruire, de vous détruire. « J'suis peut-être amoché, mais j'suis encore entier, alors voyons plutôt le positif... » T'essaies en tout cas, t'essaies de le pousser lui aussi à voir la lumière.

Tu glisses tes mains sur son t-shirt et tu le tires vers toi pour le forcer à te prendre dans ses bras, pour le prendre dans les tiens. Ça te fait déjà un peu moins mal alors t'en profites plus encore. « Je ne veux pas qu'ils gâchent notre soirée, je ne veux pas... » Tu le serres un peu plus fort contre toi, tes émotions sont à fleur de peau. « Désolé Zeus, désolé de ne pas avoir pu réagir, de ne pas avoir su réagir. Désolé de me montrer comme ça. Désolé de ne pas être aussi fort que toi... » Tu t'en veux au final, tu t'en veux parce que t'aurais pas dû laisser tout ça se produire. T'aurais dû riposter, tu t'en es pris plein la gueule de toute façon. T'aurais dû éviter Zeus, éviter de lui rappeler un souvenir bien trop atroce. Tu sais même pas s'il y a pensé ou pas encore, tu sais pas si ça va lui faire peur ou pas, tu sais rien, mais toi ça te fait peur, plus encore que les trois inconnus. « Je voulais pas que tu revives ça, j'aurais dû rentrer chez moi, te raconter des bobards. J'aurais dû te protéger... » Mais non, t'as pensé qu'à toi, qu'à ton besoin d'être protégé et tu t'en veux. Parce que de vous deux, c'est lui qui va souffrir le plus, de vous deux c'est lui qui a une douleur bien plus grande que toutes tes blessures réunies. Alors tu le serres pour ne pas qu'il s'en aille, tu le gardes pour ne pas qu'il te rejette.
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mar 6 Nov - 22:36

Zeus pose à nouveau le gant d'eau froide sur la joue de son amoureux, rougit par les coups et déformant légèrement son visage. Son visage qui reste si sublime, cette allure si avenante, si courageuse. Zeus le voit comme ça, Nell. Comme n'importe quelle autre personne, il a paniqué, a pleuré. Pourtant, dans ce contexte si froid qu'haineux, si troublant que déroutant, le jeune homme relève la tête. Il sourit, à la remarque de Zeus qui semble lui donner du baume au coeur. Il se sent utile, le blondinet. Il sent que ses paroles peuvent avoir un effet réparateur sur Nell, bien amochée par cette vision de la vie si archaïque, si machiste. Il ne peut pas s'imaginer les intentions de ces barbares, ni même les comprendre. Il est rassuré qu'il ait répondu à son baiser, que son Nell bien aimé soit à ses côtés, juste là à l'attendrir encore. Il a toujours cette facilité déconcertante à l'aimer, le chérir et Zeus veut simplement faire pareil. Il veut le consoler, le rassurer. Il se sent si impuissant face à cette douleur, autant qu'à la sienne qui peut à tout instant rejaillir. Il le sait, le jeune blondinet. Il sait que cette agression n'est pas si anodine. Il sait que ces enflures s'en prennent toujours aux personnes qui n'auront pas peur de le dire. Pas peur de le montrer et de l'exposer à tous. Comme quand Nell lui assure qu'il lui roulera une pelle devant tout le monde. Sur le coup, Zeus sourit, content de cette remarque qui prouve bien que Nell ne baissera jamais les bras. Il continuera de se battre aveuglément face à cet obscurantisme délirant. Il a peur en même temps, de cette détermination dont il fait preuve. Il a envie de le mettre en garde, de lui dire qu'il ne faut pas autant sous estimer ces gens là. « Oui Nell, tu as raison, il faut leur clouer le bec mais... mec fais attention, je... je tiens à toi moi. J'veux pas te retrouver à l'hôpital, avec des côtes cassées... ». Il fait la moue, mine de bouder même si il sait pertinemment que Nell lui fera un câlin, comme à un nounours guimauve qu'on voudrait croquer. Il sait qu'il peut lui dire les choses comme il le pense, car Nell est un homme intelligent et perspicace, subtile et attentif. Il pourra entendre les choses sans forcément les appliquer. Zeus veut simplement l'avertir, parce qu'il l'aime, parce qu'il veut qu'il soit en sécurité... Mais aussi parce qu'il le sait. Il sent un bourdonnement dans son ventre,ses entrailles... Cette douleur qu'il croyait enfouie et qui s'empare de lui, dans un brouillard désastreux. Il revoit ces scènes, le visage de Johnny tuméfié, le corps sans vie, les côtes cassées, les bras brisés, les... Il ferme les yeux. Il s'arrête. L'eau du gant coule le long du visage de Nell mais Zeus ne répond plus. Il part ailleurs, s'en retire dans ses vieux souvenirs qui reviennent avec une rapidité affligeante, s'inscrire devant ses yeux. Il jette le gant, place ses mains sur sa bouche et un sanglot s'empare de lui. Il réalise : cette attaque n'est rien de plus qu'une nouvelle atteinte à son être, à ceux qu'ils aime et qu'il chérit plus que tout. Cette bagarre, cette embuscade à sens unique fait écho à Johnny. Son petit frère, mort dans ses bras et qui agonisait encore, tandis que Zeus avait appelé les secours. Il commence à pleurer, aucun mouchoir à proximité pour limiter la casse. Il est à fleur de peau, ne peut s'arrêter à présent: « Nell, non, non tu n'aurais pas pu partir, je ne veux pas que tu m'abandonnes, pas maintenant... » .Il pleure à chaudes larmes, devenant aussi tiraillé et mal que son amoureux qui essayait pourtant de le rassurer, de lui demander de ne pas gâcher la soirée. Zeus revoyait ces images de Johnny et le traumatisme lui revint en pleine figure. Il est en colère après les autres, en colère après lui-même de ne pas être fort, de se poser encore la question du pourquoi, de ne pas arriver à avancer comme d'habitude. Il croise son regard et ses yeux bleus se noient dans un dernier soupir, signe qu'il est exténué. Que la cocotte a finit par exploser, réveillant ces instants douloureux, tragiques. Il bégaye, entre la stupeur et la tristesse qui le ravagent, le consument. « Johnny, Johnny me manque tellement... Il... il n'avait pas mérité ça et il, il t'aimait... » . Il se doute que Nell va dire quelque chose, le contrer presque immédiatement mais Zeus en a déjà trop dit. Il laisse parler sa conscience et celle ci lui joue toujours les mêmes tours. Il culpabilise, de ne pas avoir été ce grand frère protecteur, de ne pas être ce frère d'honneur. Merde quoi, Zeus n'était pas raisonnable en couchant avec le crush de son frère et cette altercation le rappelait à cette affreuse trahison. Il se sent bête, tremble comme une feuille. La douleur dans la poitrine remonte vers son coeur, le tord un peu plus comme on essorerait un torchon. Avec fermeté et sans pitié. Zeus ravale sa salive, il s'écarte un moment de Nell. Pour reprendre ses esprits, pour ne pas avoir envie de vomir. Il en crève de cette culpabilité qui le ronge, il en souffre souvent. La nuit le laisse tranquille mais parfois, la journée, elle le rattrape. Une farce cruelle quand on sait que ses sentiments envers Nell sont si nobles, si nouveaux, si beaux, si... vrais. Il ne pourrait pas les nier, même si il le souhaitait. Pamela Anderson pourrait être face à lui en dansant une salsa, il ne sourcillerait même pas. Non pas car il n'aime pas les cougar mais tout simplement car son coeur, son esprit, son membre sont déjà pris. Nell les garde précieusement et Zeus ne peut en être qu'honoré. Et pourtant, cette conscience continue de le hanter. Celle de l'image de son frère, à moitié mort qui le sermonne. Il regarde ailleurs, respire difficilement. Il essuie ses larmes d'un revers de la main, un peu maladroitement. Il va chercher un mouchoir vers la cuisine, se mouche et dit, calmement mais d'une voix inquiétante. « Je ne suis pas aussi fort que tu le penses, Nell. Je n'ai même pas pu sauver mon frère, et toi, je ne t'ai même pas protégé...» . Il s'arrête en chemin, regarde ses pieds et il pleure de nouveau. Timidement, doucement, il espère que Nell ne le voit pas, il ajoute. « J'ai l'impression que la seule chose que je fais de bien, c'est quand je te donne du plaisir... Et pourtant, je trahis mon frère en faisant ça... Je, je suis qu'un passe temps, qu'un être qui ne mérite pas le bonheur putain!  » Il sent bien qu'il dit des conneries mais il est heurté, blessé. Revivre ce drame ne lui fait pas du bien, ça le tue à petit feu et il ressort tous ces non dits, essaie de se dévaloriser pour mieux encaisser. La vérité, il aime Nell plus qu'il ne saurait l'expliquer, plus qu'il ne saurait dire. Il sait comment lui montrer mais la seule évocation de Johnny le remue dans tous les sens. Plongé dans ses tourments, il rumine et comprend que Nell souffre à cause de lui, qu'il l'aime et qu'il ne devrait pas. N'est-ce pas une raison suffisante pour mettre en cause leur relation? Il ne veut pas l'admettre mais l'embûche semble de taille.

Il aimerait lui dire le contraire, il aimerait prétendre que ce qui vient de se passer n'entachera rien de leur relation, de leur couple. Il se trompe, clairement. Son malheur le fourvoie terriblement, il l'aveugle stupidement. Zeus imagine que le problème vient de lui, il l'accepte et veut l'admettre. Il veut laisser Nell à l'abri, il veut s'éloigner pour le laisser du répit, pour lui éviter de perdre la vie.D'un seul coup, l'épicurien Zeus redescend de son nuage. Tout est plus sombre, beaucoup moins joyeux.Il ne peut pas croire ce qu'il va dire, encore habité par cette perte insurmontable. Il est prêt à en avoir une autre, son coeur saigne devant cette acceptation. Il se lance. « J'veux que tu restes et pourtant, pourtant je vois bien que c'est pas bien, tu dois m'en vouloir, tu dois me laisser! Je, pourquoi on nous fait ça? Pourquoi on a pas le droit de s'aimer?! ». Il le regrette aussitôt, lui qui avait mis tant d'espoirs et tant d'efforts dans cette relation, dans cet engagement dont il a toujours peur. Il sait que Nell va lui en vouloir, tenter de le raisonner. Il essaie de ne pas croiser son regard, s'assoit à côté de lui et lui dit. « Peut être que, peut être qu'on s'est trompés... peut être que y'a un autre mec mieux pour toi, quelque part... Quelqu'un qui ne t'apportera pas autant de soucis! » Il se retient de pleurer, veut quitter le canapé de suite mais il sent que Nell va le retenir, il sait qu'il va le prendre dans ses bras et l'embrasser. Il faudra qu'il soit fort, Zeus. Qu'il l'épargne et lui permette de ne pas souffrir comme lui souffre. Lui offrir la liberté plutôt qu'un amas de remords et de culpabilité. Qu'il lui donne l'opportunité d'aimer à défaut de l'attendre indéfiniment. Lui et ses craintes.
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mar 6 Nov - 23:20

Ce que tu craignais arriva finalement. Sans prévenir, d'un coup, ton beau blond s'était enfui et t'entendais déjà ses reniflements, ses sanglots, le ton brisé de sa voix. Tu le savais, tu savais que ça raviverait des souvenirs, tu savais que tu le ferais souffrir. Finalement ce n'est pas toi qui souffre le plus de tout ça, c'est lui. Tu te lèves et tu vas le voir à la salle de bain, là où il s'est réfugié. Il se tourne vers toi, les yeux rouges et humides et t'as envie de le prendre dans tes bras, de lui promettre que tu feras tout pour le protéger, de réparer son cœur brisé, mais ça tu peux pas. Tu peux pas ramener Johnny, tu peux pas effacer sa mort. Tu t'avances vers lui tandis qu'il finit par le dire, par l'avouer. Tu poses tes mains sur ses épaules, comme pour faire un premier pas, pour t'assurer qu'il te veut bien contre lui. Tu le vois trembler, tu le vois à bout et tu détestes le voir affronter le chagrin encore une fois. « Il me manque à moi aussi, il nous manque à tous... » Tu sais qu'il t'aimait, il te l'as dit. Tu te souviens la naïveté avec laquelle il s'est confessé, tu te souviens à quel point il avait peur quand il t'a avoué qu'il t'aimait. T'as été touché, mais t'avais peur de la différence d'âge, peur de ce que Zeus en penserait et puis, au final, tu partageais pas vraiment ses sentiments. Johnny, tu l'as aimé, mais comme un petit frère, comme ce gamin qui vous collait sans arrêt. Pourtant t'as pensé à lui donner une chose pour voir ce que ça pouvait donner, mais la mort l'a pris bien trop tôt et t'as même pas eu le temps de lui dire. T'as même pas eu le temps d'accepter ses sentiments.

Toi aussi t'as eu mal, t'as encore mal, mais Zeus c'est différent, Zeus ce n'est pas une simple douleur, c'est tout son être qui souffre. Alors tu ne lui en veux pas quand il s'éloigne de toi, quand il s'en va. Tu le suis, t'essayes de trouver le bon moment, d'être là pour lui. En cet instant, vous avez besoin l'un de l'autre, mais toi t'as pas le droit d'être vulnérable, de repenser à ces trois enfoirés, pas maintenant. Zeus il a plus besoin de toi alors tu ne penses qu'à lui, qu'à son cœur que t'aimerais réchauffer entre tes mains. Tu le vois pleurer à nouveau, tu le vois se sous-estimer et t'attrapes son menton pour lui relever le visage, pour lui faire face. « Tu es fort Zeus. Et tu mérites le bonheur aussi, ce n'est pas à des enfoirés de le décider pour toi. Tu ne... Tu ne trahis personne... » Tu sais pas comment lui expliquer, comment lui faire entendre raison parce que tu vois bien qu'il n'est pas capable de raisonner normalement, tu vois bien qu'il a trop de peine pour t'entendre vraiment. Il te ramène sur le canapé et son regard ou plutôt son manque de contact visuel te fait peur, t'effraie. L'un à côté de l'autre, tu l'écoutes comme si ta vie en dépendait. Pas encore. Tu veux pas revivre ça. Pas alors que tu l'as enfin trouvé, pas quand ton cœur ne s'est jamais senti aussi entier, aussi complet. Zeus, tu l'aimes, tu le sais et depuis bien plus longtemps que t'oses l'admettre alors non, tu veux pas le lâcher, l'abandonner pour des enflures ou le souvenir de Johnny. Tu sais que si tu pars, si tu le laisses, alors ils ont gagné. Ils t'auront peut-être frappés, mais ils auront réussi à te détruire vraiment. Tu baisses les yeux, tu réfléchis parce qu'au final, plus que les brutes, c'est Johnny qui vous bloque, c'est lui qui l'empêche. Du moins la culpabilité de Zeus.

« Non. » Tu relèves les yeux, ton regard est déterminé, mais posé tout comme ton ton. Toi tu veux pas de ça, tu veux pas partir, tu veux pas le laisser, tu veux pas qu'il t'abandonne. Tu te fiches de te faire frapper à nouveau, tu te fiches qu'on te tue pour ça, tu te fiches que Johnny t'ai aimé. T'es peut-être égoïste, mais t'as envie à ton bonheur aussi, t'as le droit de l'avoir. Peu importe qui s'y oppose, tu le veux et tu sais que lui aussi y a le droit. Tu sais que c'est sa peine qui te demande de partir, pas son cœur. « On a le droit de s'aimer, ce n'est pas à une bande de connards de le décider, ce n'est pas à ton frère non plus même si je ne suis pas sûr qu'il s'y serait opposé. » Parce que Johnny aimait Zeus, parce que même s'il aurait souffert il aurait voulu voir son frère heureux. Parce que Johnny n'était plus aujourd'hui et que toi, tu peux pas faire ta vie avec un fantôme, t'as le droit d'avancer même si c'est avec son frère. Tu veux respecter Johnny bien sûr, ses sentiments aussi, mais tu sais que ça n'entre pas en contradiction avec ceux que t'éprouves pour ton Dieu à toi. « On ne s'est pas trompés Zeus. Je t'aime, ok ? Je t'aime autant que je peux t'aimais, je te donne tout ce que je suis capable de te donner. Ce n'est pas une erreur, c'est ce que je veux et je sais que toi aussi tu ne veux pas que je parte, tu veux continuer. Toi aussi, au fond, tu sais que ce n'est pas une erreur. » Tu te rapproches de lui et tu le prends dans tes bras. Tu poses une main dans son dos, l'autre à l'arrière de sa tête que tu poses contre ton torse pour le laisser pleurer s'il veut, pour le réconforter et le protéger. Tu poses ton menton sur sa tête, doucement, tendrement tandis que ta main caresse ses cheveux.

« Toi et moi c'est inattendu, c'est étrange, mais c'est tellement beau, tellement bon. » T'as l'impression que quoi que tu dises ça ne fonctionnera pas, qu'il s'interdira cette relation parce qu'il a peur, parce qu'il a mal. « C'est vrai, Johnny m'aimait. Il me l'a dit, c'était adorable... Mais il était trop jeune pour moi, encore plus jeune que toi et puis il... Il n'était pas l'homme de ma vie. Tu sais, le jour où... Le fameux jour, j'avais décidé de tenter le coup, de sortir avec lui. Juste pour voir où ça irait, pour voir s'il y avait une chance. Je m'en suis tellement voulu de ne pas lui avoir parlé avant, de ne pas lui avoir dit... Mais quelque part, ça n'aurait pas été juste pour lui, parce que je ne l'aimais pas, pas comme ça. Parce que ça n'aurait pas fonctionné. Entre nous, ça aurait été une erreur. » Tu sais que ça va pas forcément lui remonter le moral, mais tu t'es dis qu'il était temps qu'il entende ça, ton histoire enfin la votre plutôt. Qu'il comprenne que si Johnny n'a pas eu sa chance, ce n'était pas seulement dû au destin, mais aussi à toi, à ton incapacité à lui rendre ses sentiments. « Le fait est que mon cœur n'était pas pour lui, mais pour quelqu'un proche de lui. Je ne m'en rendais pas compte, mais c'est toi que je veux Zeus, toi et personne d'autre. Je remercie encore Johnny de m'avoir avoué ses sentiments, de m'avoir aimé, mais je n'étais pas le bon pour lui, il aurait fini par trouver l'homme qu'il lui fallait. » Tu relèves son visage doucement, tu plonges tes yeux dans les siens tandis qu'avec ton pouce t'essuies ses larmes sur sa joue. « Ne m'abandonne pas, ne me laisse pas tomber pour d'autres. Il n'y a que toi, Zeus. Je me battrais contre quiconque me dit le contraire, je ferais face à une tornade ou un incendie si c'est pour avoir le droit à ton amour. T'es mon premier amour, je veux que tu sois mon dernier aussi. S'il te plait, ne perdons pas ça... » T'espères l'avoir rassuré, l'avoir raisonné, ne pas l'avoir effrayé. De toute façon, tu ne partiras pas d'ici à moins qu'il te vire à coup de pied au cul. Tu veux pas le perdre, t'es prêt à tout pour ça. Tu l'embrasses, avec douceur pour ne pas le brusquer, comme pour lui rappeler cette alchimie entre vous, cette évidence.
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mer 7 Nov - 9:01

Tout paraît si noir et pourtant, tout s'illumine grâce à Nell. Quand la souffrance le quitte pour un bref instant, il ressent tout ce qu'il s'interdit subitement. De l'amour, de la tendresse, de l'attention, du manque, du désir et du respect. Merde, il veut tout ça lui, il veut cet être dont son frère était tombé amoureux. Comme il le comprend maintenant, comme il accepte le déclaratif de son frère sur toutes les qualités du geek présumé. Certes, il le savait, il connaissait bon nombre de points positifs de son meilleur ami mais le découvrir en petit ami dépassait toutes ses attentes, ses espérances. Il se passe une main derrière la tête. Il a toujours les yeux gagnés par le chagrin, le deuil. Il ne sait toujours pas quoi faire, comment se dépêtrer de ce souvenir. Il respire, regarde ailleurs mais les paroles de son amoureux le touche tant. Trop peut être. Il ne pas l'occulter, cet homme si beau, si bon en face de lui. Il a le visage tuméfié, les côtes qui font mal et pourtant, c'est lui qui doit rassurer Zeus. Ce joyeux luron enfantin, cet homme si loin de l'engagement. La situation devient flou, presque autant que son esprit. Il entend les paroles de Nell et il se déteste lui-même. Il l'aime Nell, il le lui rend tellement bien. Zeus, il la reconnaît cette petite pensée, si petite qu'on pourrait oublier mais qui est déjà bien ancrée. Celle,infaillible, qui lui dit que ce n'est pas une erreur. Qu'il l'aime aussi, qu'il ne peut le laisser partir. Le combat intérieur auquel il se livre est le match légendaire : celui de la raison contre le coeur. Quelque soit l'issue de cette lutte, Zeus sait qu'il aura mal. Il y a un truc qu'il n'a toujours pas digéré. Bisexuel, il l'a constamment ressenti au cours de sa vie. Il avait pourtant essayé de se persuader qu'il avait une préférence pour les femmes, qu'elles devaient certainement plus les attirer. Il le pensait, lui qui trouvait le corps des femmes si sculptées, magnifiées dans de la lingerie fine et délicate. Pourtant... la fois avec son meilleur ami avait éveillé quelque chose de nouveau en lui. Une sensibilité qui pourrait facilement cohabiter avec sa virilité, sa soif de désir. C'est fou, toutes les images et surprises qui pourraient lui faire lui viennent en tête. Il n'arrêtera pas si facilement de le vouloir, de l'avoir. Nell lui dit non, il touche là où ça fait mal. Il lui confie tout ce qu'il rêve d'entendre. Que ça a toujours été lui, qu'il l'aime et lui donne tout. Le mec parfait, le petit ami enchanté. Il plonge ses yeux dans les siens, cherche à poser un mot sur ce qu'il ressent. Ensuite, il pourra croire qu'il peut le convaincre, il l'espère du moins. « Nell, évidemment que je le veux moi aussi... Je veux être avec toi, je suis fou de toi, moi. Je... j'peux pas m'imaginer avec un autre, j'approcherai plus jamais les filles,je... ». Toutes ces allégations se terminent dans un murmure, alors que Zeus allait lui dire qu'il l'aimait. Le contraste trop fort, son crâne bouillonne devant tant d'incertitudes mentales et de ressentis émotionnels évidents.

Il lui prend la main, le ramène vers le canapé pour qu'il s'assoit. Il reprend ses soins, le désinfecte et pose les premiers bandages. Un peu à la va vite, un peu maladroitement mais cela permet de panser ses blessures. A défaut de pouvoir guérir les siennes, intérieures. Il préfère se concentrer sur ce travail pour ne pas penser. Pour ne plus penser à eux, appliquer sa résolution dès maintenant. Il prend encore quelques minutes pour finaliser les détails, ses yeux ne pleurent plus. Ils brillent, étincelants, l'admirant une dernière fois, cette nuit. Il ne sait pas combien de temps il tiendra avant de craquer. Il l'admire cette bouille ravissante : ses cheveux bruns touffus, ses bras imposants, ses yeux en amande. Il le regarde intensément,comme pour photographier ce moment dans sa mémoire. Il lui sourit, instinctivement. Il pense que comme ça, ça limitera les dégâts, il pourra lui faire comprendre plus facilement. « Tu es si beau, c'est une histoire si belle qui nous arrive.. ». Il pose une main sur son tee-shirt. Il aimerait le lui enlever, le consoler et guérir les autres plaies avec ses caresses.

Mais, il doute,encore. Il passe sa main sous le tee shirt de Nell qui tique, grimace. Il a encore mal mais Zeus décide de lui retirer pour le désinfecter, le masser légèrement. Il l'admire, ce héros. « Je, je te suis reconnaissant de dire tout cela sur Johnny je sais... que tu n'as jamais voulu lui faire du mal. Je, je ne sais pas si il aurait accepté.. » . C'est ça qui le brusque, qui l'empêche d'avancer.

Il se relève, décide de lui donner le repas qu'il avait préparé. Il le réchauffe, lui lance de la cuisine. « Et un repas pour le champion un! ». Il fait une danse de la joie et le sert, en même temps que lui sur la table. Ils mangent ensemble, discutent librement mais Zeus garde ses distances. Il ne sait pas où il en est, il le fait comprendre à Nell. Une fois le repas fini, il débarrasse et lui demande. « On peut jouer ou se mettre la télé,qu'en dis tu? Puis je regarderai comment évoluent tes blessures... ». Il veut être l'infirmier distant, s'occuper de lui mais espacer ses baisers, ses caresses. Pour lui, Johnny le regarde toujours d'en haut, le toise.

Il fait mine de fouiller dans ses jeux pour ne pas regarder Nell qui semble avoir envie de l'embrasser. Il ne peut pas, il ne veut pas l'abandonner mais il met de l'espace entre eux. Il baisse la tête , confie d'une voix basse. «Nell je te veux tellement que... que ça me dévore. Ça me tue de penser qu'on a pas le droit parce que je sais qu'il y a de l'espoir. Mais je... j'veux pas être un poids pour toi. » Il finit, sa voix déraille. « J'suis là, tu peux rester là cette nuit. On ne pense pas à après je veux juste... juste qu'on soit là, qu'on profite. ». Zeus, l'éternel profiteur était de retour.
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mer 7 Nov - 19:55

Tu sais qu'il est partagé, qu'il est torturé, tu te dis que peut-être tes mots vont l'atteindre, vont lui faire prendre conscience de tout ce que toi tu penses, ce que toi t'éprouves.Tout ça pour toi, c'est réel, c'est inédit. Tu te dis que c'est pareil pour lui pourtant, t'es déçu. Il t'assure qu'il tient à toi, qu'il te veut, mais ses yeux disent quelque chose de différent. T'as l'impression d'avoir perdu, de t'être mis à nu pour ne récolter que le néant. Pourtant tu sais que les sentiments sont là, en lui, en toi, mais en lui il y a trop de peurs, trop d'interdits. Ils ont gagné finalement. Les brutes, les enfoirés, ils l'ont eu lui et tu leur en veux tellement, que ce soit ceux-là ou ceux qui s'en sont pris à Johnny. T'as l'impression d'être anéanti, abattu, plus que par les coups. Alors tu le laisses faire quand il reprend tes soins, les yeux perdus dans le vide. Tu le laisses prendre soin de toi parce que t'as l'impression que ça n'arrivera plus jamais.

Tu ne dis rien non plus quand il te retire ton t-shirt, tu grimaces de douleur c'est tout, mais la douleur physique elle t'importe tellement peu, parce que ton cœur il est lourd, ton cœur il tape et c'est bien plus douloureux. Tu le regardes, tu l'observes, tu retiens le moindre de ses détails comme si t'en aurais plus jamais l'occasion. Quelque part, t'as peur que c'est ce qui arrive. Bien sûr que t'as aimé Johnny aussi, mais t'as envie de lui faire comprendre que non seulement il aurait accepté, mais que Zeus ne pouvait pas vivre avec son souvenir, il ne pouvait pas s'empêcher de vivre plutôt. Si Johnny était là, t'es certain qu'il l'aurait secoué pour qu'il se rende compte que c'était bête. Malheureusement, c'est à toi de tenter de lui faire comprendre, sauf que t'y arrives pas, qu'il est trop hanté pour t'écouter, pour t'assimiler. Ta peur de votre séparation se confirme quand il prend de la distance, quand il reste loin de te bras et de tes lèvres même s'il tente de retrouver sa joie habituelle. T'es pas dupe, il le sait, mais tu décides de le respecter, de ne pas tenter d'approches, pas maintenant. Tu te sais égoïste parce que tu fais en sorte d'avoir ce que tu veux, mais là c'est lui qui l'est, c'est lui qui ne pense qu'à lui et ça te fait mal quelque part.

C'est la suite qui te brise, vraiment. T'as mal, très mal, autant qu'un coup de poignard qu'il t'aurait planté dans le cœur. Il veut profiter de vous, de cette soirée et la façon dont il le dit, la façon dont il t'annonce ça sonne comme votre dernière soirée en amoureux. Enfin plus ou moins étant donné qu'il reste à distance de toi. Tu lui en veux de te dire ça ce soir, après que tu te sois fait frapper, tu lui en veux de se montrer aussi égoïste. Alors tu décides de prendre de la distance aussi. « Ça me va. » C'est sûrement con, gamin, mais t'en as rien à faire, tu veux pas être la bonne poire qui accepte tout. Toi, t'acceptes pas cette rupture latente, toi t'acceptes pas de le perdre. « Mettons un film, je ne me sens pas d'humeur à jouer de toute façon. » Tu t'installes sur son canapé, l'assiette sur tes jambes croisés et une fois le film démarré, tu commences à manger, sans un regard pour lui, sans une attention. S'il veut que ce soit votre dernière soirée d'accord, alors il aura la soirée la plus chiante au monde. Tu sais que tu vas le regretter quand il te dira de partir, quand il te dira que c'est fini parce que t'auras pas pu en profiter, mais t'es têtu comme une mule, t'as la tête plus dure que la roche.

Tu continues ton petit manège tout le long du film, ça se voit clairement que t'es pas content, on pourrait presque dire que tu fais la gueule, mais t'es pas si puéril. Si ? Avant qu'il ait même l'idée de vérifier tes blessures, tu te lèves et tu vas dans la salle de bain pour les observer toi-même, pour lui éviter d'avoir à t'approcher de lui, à réduire la distance. P'tit con, tu t'en foutrais des gifles, t'es là à jouer au gamin alors qu'il souffre, mais toi aussi tu souffres, t'as pris dans la gueule deux fois ce soir. « Mes blessures vont mieux, merci pour ton aide. » Tu reviens sur le canapé, tu t'assois à côté de lui, à une certaine distance et tu te reprends dans le film même si tu regardes pas vraiment parce que ton cerveau fulmine. Ouais, t'as tes mauvais côtés aussi, mais tout ça pourrait mener plus vite à votre perte. Pourtant, ce qui t'énerves le plus, c'est pas tout ça, ce qui te blesse c'est qu'il t'ait pas laissé une chance, que tu t'es confié, déclaré et qu'il n'en a rien entendu. Qu'il n'en a rien fait.

Le film se termine, vous avez passé une soirée de merde. Toi à jouer au con, lui à pleurer la mort de son frère. T'en as marre finalement de ce jeu, t'as envie de le faire réagir et en même temps tu veux pas le blesser. Tant pis. Tu te lèves et tu vas dans sa chambre, tu te déshabilles, tu gardes que ton caleçon et tu te glisses sous ses draps. T'es pas prêt de dormir, mais tu continues ton petit jeu. Quand il vient dans la chambre, t'évites son regard, tu te contentes de fixer le mur comme s'il était plus intéressé que ce beau blond que t'aimes tellement que t'en viens à faire n'importe quoi. Finalement, tu craques. « Si vraiment je compte pour toi, si vraiment tu commençais à tomber amoureux, t'envisagerais pas de me quitter comme ça Zeus. » Tu lâches la bombe, lui n'a jamais prononcé ce mot, mais toi tu le dis comme une évidence, tu te rends pas compte que t'es peut-être en train de te piéger tout seul. Tu te relèves, dans son lit, t'as les nerfs et ça se voit. « Ça vaut que dalle ce que je t'ai dis ? Mon amour pour toi ? Je sais que tu souffres Zeus, ça me fait de la peine crois-moi, mais il est temps pour toi d'accepter que t'as le droit au bonheur aussi, il est temps que tu fasses de la place dans ton cœur. Rien qu'un bout, je ne suis pas gourmand. » T'as l'impression que tu vas pleurer, mais tu sens pas de larmes venir, tu sais pas trop quelle émotion peut te définir en ce moment, à moi que ce ne soit Tristesse et Peur qui appuient tous les deux sur le bouton dans ton cerveau. Joie doit être bien triste elle qui appuyait tant sur le bouton dernièrement... « Tu n'as pas le droit de me regarder comme si demain tout était finit, tu n'as pas le droit de me laisser si seul loin de toi alors que mon corps porte encore les marques de la violence. T'as pas le droit de me refuser quand je suis là pour couvrir tes peurs et t'en protéger... » Tu finis par te lever du lit, tu fonces sur lui, tu le plaques contre son mur, les bras posés de chaque côté pour l'empêcher de fuir. « J'aurais pas dû faire la gueule, c'était con, j'aurais dû commencer par ça directement. Zeus putain, tu veux vraiment gâcher tout ça ? Tu veux vraiment arrêter si tôt ? Bordel, même toi t'es heureux, même toi t'aimes notre couple ! Je veux pas... T'as pas le droit de me repousser... » Tu colles ton corps au sien, tes lèvres s'emparent des siennes sauvagement tandis que tes mains attrapent son visage. Tu le veux, encore et encore. Tu ne veux que lui, aucun autre. T'écartes tes lèvres des siennes et tu le regardes droit dans les yeux, tu lui montres ta colère, ton incompréhension, ta peine, ton amour. Tu lui montres que dans le reflet de tes yeux, il n'y a que lui. « Je t'aime putain ! En quoi c'est interdit ? En quoi on a pas le droit ? Il s'agit d'amour, on a tous les droits ! Ne donne pas raison à ceux qui m'ont frappé parce que l'amour les dérangeait. »
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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mer 7 Nov - 21:20

Son coeur devenu froid, devant tant de tourments et de questionnements, Zeus culpabilise. Il ne culpabilise plus seulement à cause de Johnny, principale cause de ce retournement de situation, mais aussi de voir Nell comprendre et ne pas accepter. Il ne sait pas si il aurait préféré qu'il admette l'issue de cette relation sans broncher. Peut être pas, finalement. Cela est si infaillible que Nell ne pouvait l'oublier. Zeus se morfond, autant de l'abandonner que de s'y accrocher. Il essaie d'être le bon gars, le mec qui s'en fout ou qui fait ce qu'il veut. Il a souvent pu le faire, au fond. Aujourd'hui, maintenant, il n'arrive pas. Il feint d'y atteindre, que tout cela passera avec le temps. Le fait de mettre des distances lui déchire le coeur, il sait que de voir Nell l'accepter le tuera. Il pense être prêt psychologiquement pour renoncer, pour ne plus y croire. Il s'imagine plus heureux si il n'est pas habité constamment par cette petite voix qui le fonce à tout lâcher.

Au moment même où Nell lui répond calmement qu'il n'est pas d'humeur, Zeus sent la soirée pourrie qui s'annonce. Il en est l'investigateur, il le reconnaît mais il a mal, au fond il est en colère contre lui même. Il ne pensait pas en baver autant, il ne pensait pas s'en vouloir à ce point. Zeus choisit un film au hasard, une comédie qui n'en est pas vraiment une. A toutes les vannes avancées, les deux hommes restent pantois, trop préoccupés par autre chose. Il ignore à quoi pense Nell mais de son côté, Zeus accuse le coup sévère. Il ne sait pas si il doit arrêter le film, revenir ses paroles. C'est peut être trop tard après tout. Trop tard pour réaliser qu'il a sûrement fait une connerie, qu'il va perdre le seul homme qu'il a aimé de toute sa vie. Il le sait et pourtant, la gorge se noue, l'empêche de se déclarer. Il veut le faire mais la peur le submerge, encore une fois. Nell fait officiellement la gueule et Zeus ne peut même pas sortir une blague qui détendrait l'atmosphère. Il sait qu'il a tiré la mauvaise carte, qu'il pensait que cela serait possible de rester loin l'un de l'autre sans que cela plombe l'ambiance. C'est tout bonnement trop tard, leur première fois ayant été consommée, leurs câlins et baisers multipliés. Cela serait comme remettre en cause le ciment même de leur couple et Zeus se sentit tout à coup con d'y avoir songé. Imaginer qu'il était possible de s'éloigner de lui pour le préserver... au final il faisait tout le contraire. Il a envie de dire quelque chose, parfois il secoue la tête et cherche son regard. Il doit être énervé car il ne prête pas attention à lui, le dialogue même visuel est rompu.

Le film se termine et Zeus n'a clairement pas envie d'aller dormir. Il se dit que cela vaudrait peut être mieux d'aller se coucher, après tout. Depuis deux heures, il ne prend que des décisions stupides, des conclusions hâtives et des raccourcis peu recommandables. Il se tape la tête, se la cogne volontairement contre la paume de sa main gauche, sans que Nell n'y fasse attention. C'qu'il est con, c'qu'il est gamin. Il arrive dans la chambre mais son ami est déjà dans le lit, jouant l'indifférent. Il a en plus raté le strip tease, ils ne pourront pas baiser comme des bêtes car Zeus a réduit cette possibilité à zéro, avec son impulsivité maladive. Il se déshabille à son tour, un peu machinalement alors qu'il aurait pu être sensuel. D'façon, il aurait pu lui faire ce qu'il veut, quand il veut. Zeus est une voiture dans ce domaine, juste à établir le contact et les vitesses passent toutes seules. Ce soir pourtant, il allait rester à l'arrêt. Il se glisse timidement dans le lit, il ne sait pas trop si il doit parler. C'est Nell qui prend la parole, Zeus l'écoute attentivement. Il a envie de répondre directement, il en a besoin. « Je... je suis con de dire ça, con d'avoir agi ainsi... forcément j'te veux, toujours... » Zeus ne le lui dit alors qu'il se lève, il ne se rend pas compte que Zeus est aussi mal que lui, bien qu'il ait pris la décision. « Mais, mais tu crois que c'est pas réciproque? Tu crois vraiment que tu serais là si tu ne comptais pas?! » Il détaille déjà son état d'esprit, il lui dit déjà qu'il tient à lui. C'est pas suffisant, Nell s'énerve de plus belle, le plaque contre le mur. Il l'embrasse avec fureur, s'empare de ses lèvres pour le gagner de nouveau. Zeus ferme les yeux, répondant positivement à son baiser, il lui attrape les cheveux. Bon sang qu'il est bon, bon sang qu'il pourrait le prendre ou se laisser prendre là, de suite. Putain qu'il craint, ce gamin obsédé. Il sait que la situation ne sera pas facile mais il ne veut pas arrêter ces caresses, ces baisers. Il ne le peut tout simplement pas, c'est évident. Il reprend ses esprits , Nell lui déclare à nouveau son amour. C'est tout aussi instinctif, aussi rapide que précis, Zeus lui répond doucement, comme pour apaiser ses maux, calmer la colère de Nell. Il prend ses bras, les repousse pour se retirer de cette emprise. Il les prend, les pose délicatement et les caresse avec délicatesse. Il plonge ses yeux dans les siens, sa réponse sort toute seule, comme de l'eau de source.« Moi aussi je t'aime Nell... t'entends ? Je t'aime et... et je suis désolé d'avoir douté de toi, de nous... j'aimerais tellement que ça sorte de ma tête mais... j'peux pas t'abandonner, plus maintenant... maintenant que tu es l'homme parfait pour moi... ». Il l'a dit, ce mot qu'il pensait à jamais interdit. Il dit qu'il l'aime et il s'étonne que ce soit si simple, si naturel. Il ne l'a jamais dit à quelqu'un auparavant, il prend conscience que c'est ça finalement, les véritables sentiments. Ceux qui s'avouent, dans un excès de colère ou un moment de joie, une raison valable pour calmer et se dévoiler, tout bas. Il profite de l'effet de surprise pour le prendre dans ses bras avant de l'embrasser doucement, puis langoureusement. Il se sent de nouveau en confiance, il veut tellement se faire pardonner de tout. Voir que Nell est prêt à tout pour lui, pour leur couple le met en émoi. Il n'est qu'un peureux, un vaurien alors que lui est tout. C'est un héros des rues, un chevalier de l'amour. Il a de l'honneur, du respect, du courage et de l'amour. Il dépasse sa morale, son désir monte en puissance et il pose sa main sur son torse. Il sait qu'il ne peut pas franchir le pas, il sait que Nell ne l'acceptera pas si facilement. Ca serait si bon pourtant... comme des oréos. On sait toujours le goût qu'ils ont alors, on veut en remanger. Tout le temps. Il effleure le haut de son caleçon, stoppe sa main. Son membre risque de le titiller alors, il se retient. Mais, il veut lui faire comprendre qu'il a réalisé son erreur. « C'est ma faute Nell... Je, j'suis con de toujours penser que t'abandonner est une solution alors que j'crèverai rien que d'y penser... j'ai besoin de toi et... j'ai toujours envie de toi. T'es le meilleur aphrodisiaque de mon existence...   ». Il rigole, même si il ne sait pas comment Nell va le prendre.

Il l'enveloppe de nouveau dans ses bras, les larmes lui viennent. Il réalise qu'il a failli le perdre, il n'a pas envie de ça. Il n'y arrivera plus, il ne pourra pas le laisser comme ça. Pas maintenant qu'il lui a dit qu'il l'aime, qu'il le veut, qu'il s'excuse. Il le regarde , pose sa main sur son dos, le tirant vers lui. « Si tu me repousses, je le comprendrai tu sais... mais je ferai tout pour me faire pardonner. J'veux pas que tu me laisses, Nell, j'veux te renvoyer au Paradis dès que j'en aurai l'occasion... te faire kiffer éternellement...   »


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Message Sujet: Re: the world just felt apart. Our world. (Nell)   the world just felt apart. Our world. (Nell) Empty Mer 7 Nov - 22:13

Peut-être que tu devrais t'énerver plus souvent, peut-être que t'aurais dû t'emporter contre les enflures de tout à l'heure, peut-être que t'aurais dû gueuler quand ce mec t'as doublé dans la queue et a eu la dernière édition spéciale du jeu Spider-man que t'étais censé avoir. Tu te le demandes en voyant la réaction sur Zeus. Toi qui t'étais emporté, qui n'avait pas réfléchi aux conséquences, t'étais surpris non seulement par ton comportement, mais par le calme dont il faisait face. Comment il restait aussi calme alors que tu lui reprochais tout ce que tu pouvais ? Enfin, pas complètement calme, mais tu t'attendais à pire. Au moins, vous avez eu votre première dispute en tant que couple et pour toi, ça aussi ça compte, comme toutes les premières fois qui vous attendent. Malgré tout ce qu'il a dit, malgré la distance que t'as mis, il répond à ton baiser, il passe ses mains dans tes cheveux et ton cœur vexé et blessé se sent soudainement rassuré et réchauffé. Tu l'as pas perdu, tu le sais et tu préfères ça. Finalement loin de jouer avec cette distance, t'aurais dû la briser, mais t'as voulu faire le con, t'as voulu faire ta diva. Tu le laisses t'attraper, te repousser, tu sais que cette fois ce n'est pas pour t'éloigner. Ses yeux soutiennent ton regard, tu les fixes comme si tu sentais que quelque chose d'important allait sortir. T'avais pas tort.

Tu bug d'abord, tu sais pas comment réagir face à sa déclaration, à ces deux mots. Je t'aime. T'étais patient, t'étais prêt à attendre le temps qu'il faudrait pour l'entendre te dire ça, parce que tu savais qu'il en aurait besoin, parce que lui n'aime pas trop vite contrairement à toi. Pourtant, c'était sorti, il l'avait dit. Il t'aime, t'en es sûr maintenant, tu l'as entendu de sa bouche. Tes yeux brillent, tu passes de la colère à la joie en à peine une seconde tandis que ton cœur ne sait plus comment battre normalement, comment résister à tant d'émotions. Mais t'as pas le temps de réagir que ses bras t'entourent, que ses lèvres t'attrapent. Tu réponds à son baiser avec tellement d'amour, tu glisses tes mains contre son dos pour le serrer contre toi. Tu pourrais pas être plus heureux qu'en cet instant, alors que t'étais fou de rage il y a quelques secondes. Mais c'est ça le pouvoir de Zeus aussi, il peut te faire vivre toutes les émotions du monde en un instant et loin de te fatiguer, ça te fascine. Tu sens sa main sur ton torse, sa main qui glisse dangereusement et qui s'arrête, t'en dis rien, t'es encore trop shooté par son amour.

Tu sens les larmes couler et ça te ramène à la réalité, tu vois sa détresse, tu la sens et tu peux pas t'empêcher de sourire. C'est ça Zeus, c'est comme ça qu'il te confie son amour, quand il te parle de t'envoyer au septième Ciel, quand il fait référence au sexe. Tu sais comment il est, tu sais comment il fonctionne et t'apprends à lire dans ses mots, si d'autres peuvent en être choqués, toi t'en es touché parce que tu sais ce que ça veut dire. Tu passes une main dans ses cheveux tandis que tu perds pas son regard. « S'il y a une chose sur laquelle tu peux me faire confiance, c'est que je ne compte pas m'en aller et t'as bien vu que pour me faire partir, faudra que tu t'accroches. » Lui il a encore un peu de mal à te comprendre, il se rend pas compte qu'il a juste à te dire qu'il t'aime une fois encore pour faire ce qu'il veut de toi au lit. Parce que ton moteur ce sont les émotions, c'est son plaisir, votre confiance. Tu sais que lui est toujours au taquet, toujours prêt à parer, mais toi t'as besoin de te reprendre un peu, t'arrives pas à te laisser autant aller que lui. « Tu m'as dit je t'aime. » Tu souris, amusé, heureux, idiot. T'as envie de l'emmerder un peu, t'as envie de l'entendre encore. On dirait que t'as du mal à y croire, c'est plutôt que tu te repasses le moment dans ta tête encore et encore.

Tu te recules un peu, tu t'allonges sur le lit, tu le regardes d'un air coquin, taquin. « T'es peut-être le meilleur coup que j'ai jamais eu Zeus, mais tu sais qu'avec moi il faut y mettre les formes. » Tu te fais désirer, t'aimes ça tu vas pas te le cacher, t'es flatté de tant d'attention, flatté de voir le beau blond bien plus populaire que toi si dingue face à ton corps, à toi. Tu sais pourtant qu'il a été comme ça avec tout le monde, mais tu veux te sentir différent. Tu te regardes et tu vois tes pansements, tes blessures alors malgré toi tu finis par te remettre sous la couette, par te cacher parce que de toute évidence t'es pas sexy du tout, de toute évidence t'es pas sûr d'avoir la bonne clé pour démarrer son moteur. « C'est peut-être pas une bonne idée cela dit... » Tu tapotes la place à côté de toi, tu le laisses s'allonger près de toi et tu le regardes dans les yeux, sans un mot, juste pour profiter du moment. D'un moment. « J'ai l'impression que ça sera toujours comme ça entre nous, jamais de moments calmes, jamais de routine. On passe des larmes aux rires, des rires aux engueulades, des engueulades aux baisers. Pas que j'aime pas ça hein, au contraire avec toi je me sens vivant... » Une idée te traverse l'esprit, et si t'essayais de parler son langage pour une fois ? « Tu sais quoi ? Je vais pas t'emmerder avec une de mes déclarations encore une fois. Non, laisse-moi plutôt te dire que tu me fais kiffer plus que n'importer qui, t'es le seul avec qui j'suis impatient de finir au pieu, le seul qui me fait grimper jusqu'au Mont Olympe. T'as juste à me regarder avec tes yeux de lover et j'me sens plus. Et je t'ai pas encore parlé de mon fantasme du pompier, putain le jour où je te vois avec ton unif... » Non, t'en as pas parlé, alors c'est pas le moment, tu te ridiculises. Bon, t'es pas aussi doué que lui à ce jeu, mais au moins t'as essayé. Tu te racles la gorge et tu rigoles, un peu gêne par ta tentative, mais amusé. « Cela dit j'me rends bien compte qu'un blessé de guerre c'est pas très attirant... » Tu lui interdis rien, tu le repousses pas, tu lui laisses champ libre, tu l'autorises voilà ce que ça veut dire. S'il arrive à te trouver attirant comme ça, alors tant mieux. Tu sais qu'il en a besoin, que vous en avez besoin, encore plus après tout ça. Tu sais que vos sentiments ont une énorme place, mais que c'est dans le sexe que vous vous comprenez le mieux, que vous communiquez au mieux. Parce que vous ne faites plus qu'un.
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