SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez

 

 call 911 (nine)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Mer 27 Fév - 11:23

- chez toi ou chez moi ?

- chez toi, je préfère.


- je serais à l'appart vers 21h.

lu.

qui es-tu basile ? ce soir, tu sais qui t'es au moins ? au bout du fil tu sais bien de quoi t'as l'air. t'as l'air de ne pas en avoir. erre encore un peu, peut-être que tu trouveras la porte qui s'ouvre sur les grandes lumières. trois grands cierges en gardien. erre basile, t'façon tu sais faire que ça. te perdre un peu plus. pas de gps dans le bocal. intuition dégradation sûrement, tu te boîtes sur chaque trottoir. t'as les mains en miettes en plus, putain basile qu'est-ce qu'on avait dit ?
ce soir tu sais. peut-être que c'est toujours comme ça. main facile sur le téléphone explosé sur le parquet. t'appelles les urgences, 911 de ton coeur, elle a belle gueule l'infirmière. 911 pour se soigner un peu, à deux. enfin elle t'es pas sûre que ça panse ses plaies. qu'importe dans la douleur t'es égoïste. dans la douleur tu vas droit au but. nom de code pour passer choper les médocs. une cigarette au coin des lèvres, t'attends que la pendule s'accélère. même plus capable de caresser la bête, oui là, il te faut ta dose. extasie ou simple extase. tu veux l'infirmière dans tes bras tendus. c'est bizarre, dans son regard tu t'sens moins atteint. un peu moins malade que la minute d'avant. alors tu deviens accro, non, pas à elle. tu la regardes plus, c'est pas ses yeux qui te font du bien. son cul sûrement, ouais peut-être ses seins et son corps entier. la manière qu'elle a de se donner à toi. non tu ne regardes plus ses yeux. trop peur qu'elle te rende tes malheurs.
tu repenses plus à vos nuits, non t'es le genre de gars qui pense à la nuit d'après. quand ça ? ce soir 21h, tu sonneras à l'appart dans ce quartier qui frémit jour et nuit. non pas chez toi, c'est le bordel, puis la dernière fois c'était vraiment d'la merde. tu préfères son lit en plus. puis le sofa il est sympa. bref, y a matière à rendre la thérapie un peu plus éclectique. t'as cramé ta cloque, les cinq minutes de l'enfer déjà passées.
la nuit, ça fait un bail que tu l'as pas vu, en chair et en os. elle se ballade ce soir sur les grandes avenues. tu remarques les grands enseignes qui savent te vendre les clopes qui te bouffent le coeur. t'en prends deux, deux malboro s'il-vous-plaît.
la porte est grande, trop grande pour vos petites vies de misères. trop grande pour vos ébats à demi factices. tu mens basile, encore si tu l'embrassais ça passerait, mais là tu penses tromper qui ? le voisin d'ailleurs doit bien être au courant, si bien que quand tu montes tu le croises et vos regards durent à eux deux plus d'une heure de "je sais tout".
nine, c'est moi. t'incendies une clope sur le pallier. c'est devenu rituel. la clope sur le pas de la porte quand nine n'entend rien. elle ouvre seulement après deux taffes. salut. irrattrapable, tu entres. comme un enfant bien éduqué tu lui tends le deuxième paquet. c'est tôt ce soir. vos habitudes d'êtres en manque tendent plus vers la nuit façon minuit-1h. mais ce soir nine est awake, grande dame encore plantée devant la porte et toi qui prend place, presque en coloc dans cet appart que t'as déjà remué cent fois.
la porte se claque, tu ne vois plus que ses jambes qui s'emmêlent. tu connais tout par coeur, mens pas. sauf les yeux, sauf les lèvres. aux oubliettes les appendices des amoureux. non tu ne veux que son cou, des mains sur ses reins. oui, tu la regardes, une taffe au bord des lèvres. tu sors du taff? première fois que t'as le droit à la version tirée à quatre épingles, souvent les fins de nuits ne forcent pas sur la tenue. là c'est autre chose et tu devines ses grandes yeux sous le maquillage. pourtant ça rajoute pas plus que vos veillées nocturnes. assis sur le bord de la table tu la regardes, toujours. t'oses même pas la toucher quand t'as des bâtons dans les doigts.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Mer 27 Fév - 21:37

C’est d’un ennui affreux, cette routine, le délire de cracher des mots au bout du fil pour des connards incapables. Au moins Elena les rythmait en la faisant chier, en lui disant d’arrêter de tirer sur la corde du danger, en essayant de s’inquiéter pour elle alors qu’elle s’en foutait, au fond. Au fond, elle lui manque un peu. Sa gorge se serre alors que les néons de l’open-space dans laquelle le bruit de centaines de voix se perd lui pète les rétines. Ses doigts mal vernis masse une tempe alors que la voix d’un dernier type qui a pas plus de thunes qu’elle pour payer ses factures lui parle. Elle écoute, balbutie les mêmes mots en tentant de se concentrer, vibrant déjà de se barrer. Elle a besoin de respirer ce soir. Ou d’faire semblant. Elle sait plus ce qu’elle veut. A peine raccroché, elle attrape le portable à l’écran fissuré qu’elle a la flemme de faire réparer. Elle pense à lui, à la jouissance éphémère qu’il lui donne, au faux espoirs qu’il fait planer et qu’elle fait semblant de pas entendre. Jouer les sourdes et les aveugles, elle sait bien faire. C’est son meilleur rôle. Comme d’habitude, il répond presque tout d’suite, comme si lui aussi en avait besoin, leurs deux corps reliés par le besoin de s’accrocher à quelque chose. A un corps, à un cœur qui bat. Elle connait sa symphonie maintenant, le bruit de ses soupirs au creux de son oreille, la façon qu’il a de plus faire semblant de vénérer son corps. Elle est banale, comme beaucoup de meufs paumées qui font semblant d’être uniques. La seule chose inédite chez elle, c’est son cerveau, il turbine et elle sait pas l’faire s’arrêter, sauf quand ses lèvres s’accrochent à d’autres. Elle fuit ce travail ennuyeux dès que l’horloge sonne l’heure. De sa jupe trop courte mise pour on ne sait quelle raison, à ce t-shirt trop coloré pour ses yeux charbonnés, elle ressemble à une belle fille, de celles qui prennent soin de leur apparence avec justesse et sans avoir la main trop lourde. Elle est un énorme mensonge coincé dans un corps. Ses lèvres carmines restent scellées, même quand elle passe acheter de quoi boire, même quand le mec qui tient sa caisse lui tape une discussion stérile et qu’elle répond pas. Elle semble être en apnée, jusqu’à ce qu’elle trace son chemin jusqu’à l’appartement qui sent l’encens, un vieux parfum de pot pourri. A peine le temps d'envoyer valser ses pompes que sa voix résonne. Même étouffée, elle lui fêle la tête, elle s’incruste et ça oscille entre joie amère et tristesse déchirante. Le temps file entre les doigts qu’elle masse dans des mèches brunes, s’avance jusqu’à ce qu’elle lui ouvre, qu’il passe, la frôle. Elle retient un sourire. Le claquement de la porte qui se referme sonne comme le gong d’un désastre, les laissant prisonniers. Prisonniers du cœur. Prisonniers du corps. Il rempli l’espace, le sien, l'envahit déjà sans la toucher ni même la regarder. Le paquet de clopes file entre ses doigts, le merci inutile qui ne franchit pas ses lèvres. “Ouais, j’avais envie … j’sais pas.” Elle fait semblant. Elle ose pas dire qu’elle voulait pas avoir mal seule ce soir alors elle se tait. Le paquet lui ouvre déjà grand sa gueule pour lui offrir ses dents de nicotine. Une rejoint ses lèvres, le craquement du briquet fend ce silence un peu latent entre eux. Les regards craquent, se fissurent entre eux quelques secondes et c’est Nine qui se réveille de sa transe à sa question. Le fantôme d'un sourire qui s'esquisse “J'donne l'impression d'être une pute alors que j'murmure des trucs banales à des mecs banales toute la journée.” Le rire qui franchit ses lèvres est à peine un soupir cassé, un désert aride qu’elle assèche encore d’une latte tirée avant de s’avancer d’un pas, d’un autre. La distance est mise, comme pour jouer les timides, comme pour faire semblant qu’elle sait pas pourquoi elle l’a appelé. “Et toi ? Tu faisais quoi avant mon message ?” Tu broyais sûrement le charbon d'tes pensées dans un coin, tu chialais sans larmes, en silence. Nine qui le regarde, l’observe encore, un visage connu, reconnu, dessiné cent fois avec ses doigts mais elle détourne encore les yeux. Lâcheté faite femme.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Mer 27 Fév - 22:29

qui c'est elle ? la grande vagabonde. clodo dans ce peuple bobo qui craque pour deux grains de quinoa. hein basile, dis, qui c'est ? raconte un peu. c'est la grande, c'est l'ultime. le médoc tout en un, c'est la drogue dans tes mains que t'agrippe à fleur de peau. à fleur de maux t'sais pas quoi dire. c'est juste une fille. juste une ombre de ce que tu mérites. méritant, nan pas pour toi. t'es juste gâté par l'envie, le don pouvoir avoir ce que les autres triment à effleurer. nine, appelez moi nine. je la veux toute entière, package deluxe. je la veux, veux ce truc qu'elle sait offrir. putain de toxico. collectionneur d'addiction à la con. toi t'es le grand amant, celui qui ment à la gente. avale quelques couleuvres, effleure leurs lèvres. ne pas touchez svp. t'esquives toujours le grand cliché des salles obscures.
tu l'esquives même en direct. elle avait envie, grand bien te fasse. fait pas genre, je vois que tu mouches. t'es pas prêt basile, pas prêt du tout. tu fais les grands détours alors tu fixes l'enveloppe. la fille dans le carcan façon jupe et grands collants. mais pour toi nine est nue. plus belle, plus frêle. nine sera toujours nue sous tes projos. elle est plus vraie. pas de mensonges cachés sous la tempe. non, simple. nine nue. tu souffles un rire parce qu'elle est encore bloqué sur le travail de fin journée, alors que toi, gamin, tu l'imagines à poil. t'écoutes et tu crâmes ton brin blanc au bout des doigts. sourire sous les commissures. ce soir tu prends ton temps pour prendre ton pied. svp, veuillez patienter. je me disais que j'aurais bien aimé recevoir un message. ça pourrait se caler dans un registre de séduction à la con, sauf que toi du registre t'en es simplement le con. les mots qui à peine se tirent de ta bouche. mais elle a pas besoin de ça. nine elle est bloquée, bloquée dans un rôle qui dégringole. auréole en vadrouille, nine c'est pas le bon chemin et pourtant elle arrive. un, deux, trois. la voilà à deux pas. un, juste un. un seul pas, tu grilles la barrière, tu te prends une châtaigne quand tu relèves le r'gard au bout de son nez. en gros plan tu vois mieux ses yeux, là aussi tu les vois nus, comme tu les as toujours connus. pas trois, pas deux. trois, un manteau par terre. deux, un t-shirt à vos pieds. tes doigts fins qui l'escaladent au compte goutte. et coincidence, tu m'en envoies un. un, une main qui passent sous le dos. déclippe en un clip, l'eclipse que les dentelles faisaient sur sa poitrine. la clope qui s'abandonne, elle aussi elle rend les armes. chair de poule, la sienne pour te contaminer. tu te sens bouillir à deux pas de sa bouche. quitte à, tu préfères lui bouffe le cou. lèvres aux frontières d'une mâchoire fragile. tu la veux, juste un tout petit peu. une heure, promis après tu la rends. tu veux plus de mots. t'es pas de ceux qui s'attardent et ce soir tu veux le silence de vos envies malades. désolé nine, je suis pas de ceux là. elle sait basile, elle sait mieux que toi.
tu sais plus rien, quand ta main sous ses seins entend le carnage qui se trâme poitrine côté gauche. t'entends mais tu es sourd. sourd et égoïste. égoïste sur la nuque, égoïste sous les reins. partout tu t'oublies. tu la prends, tu l'entraînes, et soudain tes deux jambes traînent autour des siennes, assis grand prince sur la table du salon.
temps mort. t'arrêtes tout. est-ce qu'elle est encore là ?
oui t'es là.

nine, tu mets ma douleur sur pause.


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Jeu 28 Fév - 22:54

Il l'attendait. C'est pas dit comme ça mais c'est presque pareil, ça sonne similaire dans l'esprit d'une Nine trop seule. Elle reste muette, un peu conne aussi, toujours un peu surprise par sa propre vie. Les lèvres sont enchaînées l’une à l’autre, cimentées par le silence presque plus parlant que n’importe quel mot. Elle avance Nine mais sait même pas pourquoi. En fait, si, elle a toujours su. Dès le premier regard, le premier sourire un peu cassé, les mots qui délivraient des poèmes pour un soir, sur la péninsule alcoolisée de chagrin et de solitude, ils se sont percutés. Dans la douceur amère d’une nuit de velours, sans étoiles à contempler, juste les scintillements des néons au dessus de leurs verres de perdition, les fards oranges des bouts d’clopes consumés à la va-vite, dans l’allégresse étrange d’un désir qu’on veut vite écraser contre une autre peau. Sous l’tapis, juste là où ça se sentira plus. On fera semblant le lendemain. Non, même pas. Dans deux heures, on reprendra nos pauvres vies en espérant que ça ira mieux, qu’un murmure sauvage au creux d’une oreille ça arrange tout. Elle oscille entre l’innocence et la maturité vulgaire d’une fille forcé de marcher trop vite vers l’âge adulte. Et lui aussi. Dans ses prunelles, y’a tant de choses qui traînent et prennent la poussière. Elle ose jamais demander. Peut-être que ça l’intéresse pas. Peut-être qu’elle veut pas savoir non plus. Elle le déshabille de son humanité, pour pas qu’il prenne trop d’place dans sa vie, là où ça craque parfois si fort sous le poids d’une énième déception. Elle enterre tout, le temps de jouer la funambule jusqu’à lui, qu’elle s’arrête pour éviter la chute libre, balbutie des trucs qu’elle entend pas elle-même, comme pour meubler un silence. Nine qui se la joue bavarde ce soir, à croire qu’elle veut reculer pour mieux se faire sauter, pour faire remonter le temps et que ça dure plus longtemps. Il avance, elle cesse de respirer, affronte le bleu céruléen si différent du miel amer qui coule dans ses yeux à elle. Il doit y voir des horreurs. Elle le veut pas. Les paupières s’abaissent un peu et elle se perd dans la contemplation de l’attente de ses lèvres, écoute le compte à rebours des tissus qui s’écharpent loin de la peau. Elle fantasme cette main qui glisse sur son dos comme on caresse un ruisseau. Mise à nue d’une mise à mort, elle perd pied sous les rafales de ses lèvres qui évitent les siennes, s’abandonne comme on laisse tomber entre des doigts un cœur battant d’espoir. Il faudrait arrêter avant de s’exploser la gueule, trébucher encore et jamais se relever. Il faudrait. Elle le fait pas, le laisse reconquérir sa peau, sans faire semblant d’aimer. Pansement des maux silencieux, elle s’accroche à lui de ses mains curieuses. Opération à cœur ouvert, elle perd le fil de sa respiration, la peau encore palpitante là où il est passé, le chemin tout tracé vers le mur contre lequel ils vont s’écraser. Est-ce qu’elle doit parler ? Dire un truc ? Elle sait jamais alors elle se tait toujours, flirt d’un souffle avec une bouche quémandée silencieusement, vite volée contre les siennes, saveur nicotine, saveur enfer, saveur tristesse. Basile a le goût des garçons perdus. Et elle, elle sent quoi ? Dans la saccade, elle lui enlève des pétales de vêtements, souffle presque d’un soulagement mal placé quand la peau colle à la sienne. Mais elle aimerait qu’il lui dise, qu’il réponde vraiment, sans esquives; pourquoi tu viens encore ? Pourquoi tu réponds toujours ? Pourquoi tu restes ? Puis c’est l’oubli, ses lèvres détachées des siennes, le myocarde dans la tempête, ses doigts qui prennent les siens pour le mener jusqu’à un pieu visité trop de fois pour encore compter. Nine en silencieux, Basile au bout de sa main, elle le noie avec elle entre des draps déjà en bordel, ouverts pour la perdition, ses cuisses à la peau pâle qui l’invite à venir s’anesthésier. Encore un peu. Encore. C’est pas éternel de toute façon.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Ven 1 Mar - 15:25

avale les cachetons, basile, tu verras après ça ira mieux. mieux qu'avant, mieux qu'tout le temps. t'as perdu le fil, tu sais même plus où est-ce que t'as chopé ce putain de virus des émois noircis. t'sais qu'elle aussi elle a attrapé la fièvre. quarante degrés sous vos deux peaux, exuberance, température insolente. t'essayes même plus d'avoir froid. t'es plus de ceux qui foulent l'arctique en solitaire. t'es lâche basile, t'as trouvé le binôme pour t'emmener loin. tu traces, tu fends la brise tout seul, pas de team spirit. elle est là juste pour contrer les vents froids.
baiser. baiser sur les lèvres. ça lui prend comme un accident. non c'est réfléchi. t'aimes pas, ça brusque tes tocs de mec perturbé. pourtant c'est scotché, un brin de temps. du grippe sur les lippes, lèvre inférieure dans ton malheur, tu l'accroches. nine tu regretteras. faut pas m'en vouloir. je mords qu'avec les yeux, mais je bouffe le coeur. le tien, le mien j'en sais rien. sais juste que ça va finir dans le caniveau. roulé sur le goudron, on sera deux vieux mégots, plus rien ne brûle. nine, on regrettera.
enlève tout, quatre temps par mesure. t'es moins pâle dans ses bras. tu respires un peu quand le scotch s'décroche. t'es plus belle quand je te vois. oui t'es plus frêle quand t'as pas le nez collé sur mes coquards invisibles. je suis cogné, nine. elle t'emmène, tu sèmes derrière toi les médocs, tout, les tocs et tes règles à la con. suis-là basile, elle sait. t'aimerais en être sûr. dis nine, deux minutes qu'on se mette d'accord. conversation bloquée dans la tête. drôle de question, non, tu la balances par la fenêtre. t'as rien vu promis juré, une question ? non. le lit c'est mieux, beau bordel sous vos ailes. tu la vois qui s'allonge. elle plonge. ça pue le déjà vu, tout. ses seins d'où coule ses hanches. ton excitation à son paroxysme et sa nuque, son menton que t'avale à pleines dents. plus rien, t'as tout pris, les collants, balancés sur le parquet. tout s'en va. toi aussi d'ailleurs, allongé à deux pas d'ses bras. j'ai plus la force, plus rien du tout pour te repousser comme les autres fois. je veux ta nuque nine, au creux d'mes mains. j'veux tes jambes, nine, tout, tes cuisses autour de moi. viens, me fait pas parler. fais moi la boucler. j'en peux plus. tu m'épuises. assis contre le mur, tu la sens fébrile. non pas de ça avec moi. nine recommence pas. juste le cou pas au dessus. toi aussi tu faiblis. plus que son string noir ajouré, il est là juste pour la forme. milles degrés au bouts des doigts, la chute de ses reins à contre sens. enlève moi cet élastique de tes cheveux, enlève moi tout. nine nue et ses cheveux noirs.
baiser. non pas sur les lèvres. t'enrages oui, d'avoir laissé rentrer ce bordel dans la cage. côtes thoraciques en plastique, à la renverse le binôme qui s'éclate sur le matelas. tu sens battre, en dessous, le carnage. t'es pas mécanicien. juste un mec de plus en chien.
tu t'arrêtes à deux millimètres, parce que t'as entrevu l'envie l'embrasser pour de vrai. fard au joue comme un gamin qu'ose plus rien dire. tu te redresses. gamin en caleçon au bord du vide.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Sam 2 Mar - 11:06

Devenue écume, elle s’effrite en saccades sous les doigts curieux, la peau incendiée qui tiraillent. Il connait par cœur les creux et les recoins d’un corps qui font chante une mélodie, l’air de la mélancolie passagère. Ca fait mal. Puis ça fait moins mal jusqu’à ce qu’elle ne ressente plus rien. Nine, intrépide, aventurière quand elle s’offre à d’autre. A lui. Surtout à lui. Elle cherche sur l’épiderme les secrets qu’il garde au fond de sa boite au cœur cassé, au cœur figé. Elle cherche à l’attraper, gamine stupide qui sait bien qu’après c’est terminé. En quelques froissements de tissus et un claquement de porte, elle sera de nouveau seule. N’y pense pas. Ouvre toi encore, pour devenir amnésique. Oublier les corps tombés trop tôt, les routines exaspérantes, l’insatisfaction chronique de l’existence qui t’empoisonne. Ses yeux le fusillent d’un désir profond, ça tord l’estomac, laisse l’arsenic de l’excitation glisser jusqu’entre les reines, ronger par sa chaleur ce qui lui reste de conscience. Il lui a arraché ses lèvres. Peut-être que ça veut trop dire, que ça parle trop. Sur sa langue solitaire traîne des excuses, des mots solubles qui tomberont dans le silence. Il ne veut rien entendre Basile. Ou peut-être que c’est elle qui ne veut pas s’entendre parler. Pas quand elle devient salope, pas quand elle est plus qu’un être dont le feu grandit au creux des cuisses, sillonnant le ventre, sans oublier les seins. Griffes, mords et gémis. Ca résonne entre les murs qui s’effrite, ça s’éclate dans l’air comme des rêves qui s’arrachent de la tête pour venir flotter au dessus d’eux. Elle délasse tout, devient plus vulnérable, la confiance en miette mais … n’y pense pas. Les regards s’affrontent, s’éclatent l’un contre l’autre alors qu’elle voit toute la tension qui court en lui, fracasse sûrement l’organe battant un tambour infernal. Nine qui sourit, mi-tendre, mi-triste, ça a toujours le goût d’une torture amoureuse, là, entre eux, dans ce laps de temps qui précède l’anarchie. Plus douce, violence mise de côté, ses doigts caresse son visage mille fois observé à la dérobée. Tu sais pas, tout ce que je vois. En fait, si. Il doit savoir. C’est ça qui fait hésiter. Toujours muette, ses cheveux en corolle d’ébène sur les draps, elle dessine ses traits d’une main presque admirative. L’esquisse sur ses lèvres retombent. S’approche doucement, un baiser papillon pour une première fois moins osée. Nine qui revient contre une bouche timide. Interdite aussi. Elle le flingue un peu plus à chaque fois qu’elle revient, le happe entre ses lèvres pour y apposer un baume qui sert à rien. J’te sers à quoi ? Pourquoi tu restes ? Ca persiste au creux du crâne. Ferme la putain. Elle se force au mutisme, enlacement plus brutal de ses bras frêles, de ses jambes couleur lune. Supplie en silence d’éteindre son enfer intérieur, gondole ses mains contre son dos, arabesques tremblantes, crispation de l’âme un bref instant. Elle veut pas se faner entre ses doigts. Non, elle espère fleurir, devenir une étoile plus brillante. Elle s’raconte des mensonges. Les lèvres tremblent à l’abri de son regard, se malmènent contre ses dents. C’est pas pour retenir un sanglot, non. C’est juste pour pas faire de bruit, qu’on l’entende pas s’éclater en morceau de plaisir. Nine qui se déballe comme un cadeau empoisonné, couche par couche enlevée, se dévoile. Ses lèvres toujours trop rouge qui dérapent jusqu’au creux de son cou, là où ça frémit, là où les percussions se font plus fortes. Elle veut l’entendre à son oreille, soupirer ou parler. Attends, non. Dis rien. Ca se passe dans le silence ici, presque religieux si c’était pas aussi sale, aussi tendu de péchés. Nine qui continue de s’accrocher à lui pour pas se noyer, pour pas s’étouffer tout de suite et qu’il s’éloigne. Encore. Elle veut encore qu’il l’attende, qu’il pense à elle encore quelques temps avant de devenir du sable dans sa tête. Échouée dans un coin sombre, comme la cendre d’une clope qu’on fume trop vite et qu’on écrase. S’il te plait, m’écrase pas tout de suite.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Sam 2 Mar - 20:04

appellez l'ambulance, ramenez les médecins. basile s'est éteint. basile en transit, pas de visa pour le paradis. une ambulance, putain de merde, ramenez moi les perfs, défibrillateur défait les fils que t'as cousu en cachette. percées, sanglantes t'as les lèvres rouges plein phare. rouge fard à joue. nine enlève tes doigts, touche pas les cicatrices. trop mal pour se barrer. elle est pendue, pendue au bord du verre. basile, mauvais cocktail, trop amer. elle t'embrasse, comme dans la cour de récré. plus doux, oui sûrement ça devrait. elle t'embrasse, grande claque, grande paume. comme une gars qu'est là que pour ça, encore une fois tu passeras, à côté de tes bleus qui jaunissent, des tes coquards violacés. elles savent toutes laisser une petite trace de leur passage. nine, c'est sur les lèvres, brèves, qu'elle te brûle. incendie. y a plus rien de toute façon t'as tout débranché, pour plus analyser.
cuisses ivoire, ça pourrait être celle d'une autre. mains dans ton dos, des ongles qui dérapent, ça pourrait être ceux d'une autre. cheveux noirs qui s'emmêlent quand t'accroches les draps, ça pourrait être ceux d'une autre.
tout pour être une autre nine, pourquoi faut que tu sois celle qui regarde en détail. c'est pas le deal, ouais tu dis rien, mais je vois bien que tu lis dans ton coin. arrête, arrête tout de suite.
un plus un. puis plus rien. noués. dans ton cou elle soupire. appelez les pompiers, oui tout va craquer. le lit, leurs plis entremêlés par les secousses. nine, tu l'aimes un peu plus quand elle est près de toi. comme si le cap de l'extase fugace faisait passer tes maux pour de jolis choses.
baiser. baiser sur les lèvres. c'est toi, grand con, qui te prend à ton propre jeu. nine ne joue plus, non, nine sous toi elle vit, avec une béquille sous le bras mais elle a le mérite de le faire. pas toi. elle vit, tu l'entends, oui, sous les secousses, tu l'entraînes. baiser. baiser tout court ou sur la bouche.
quand tes bras ne tiennent plus le coup, tu la prends, prends dans tes bras, tu veux sa peau contre toi, ses seins balbutiants, pulsation en syncope. laisse la prendre la relève, basile tu t'es éteint. t'sais pas dans quel état tu ressortiras, tu voudrais lui dire. nine t'as tout fait sauté. mais tu parles une autre langue, c'est plus les bisous sur le bouts des joues. nine t'as tout fait sauté, je sais plus te parler que quand nos langues s'emmêlent.
contre-plongée sur nine et ses seins, quand tout s'endort. quand t'as enfin fini d'escalader tes envies. balade lascives de tes mains sur ses hanches. non c'est fini, c'est juste la contemplation post-tempête.
plus jamais. plus jamais tu te fais avoir à te faire douter.
je veux plus en recevoir.
plus de message ou plus de baisers ?
plus rien ?
et baiser sans les lèvres ?
non tu veux plus rien ?
t'es sur basile ?
un baiser sur les lèvres ?


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty Lun 4 Mar - 19:59

Et j’éclate. Sans me briser pourtant, j’éclate sous l’assaut du désir, du poison. J’éclate mais je ne meurs pas. Jamais. Elle compte jusqu’à neuf, le chiffre qui veut tout dire, tatoué au creux du cou, imprégné dans la peau jusqu’à la plante de ses pieds. C’est son plus gros secret, son plus grand péché, le sens même de sa vie. Mais ici, ça se fêle toutes ces croyances, ça devient du vide quand elle se remplie de l’éphémère amour, du passage indistinct d’un corps contre le sien. Les doigts sur la peau comme des lames déguisés en plumes, les respirations vacillantes qui cachent le grincement de leurs poitrines usées à l’acide. Dans la nuit bien entamée par son velours noir, Nine devient un cœur battant trop fort, ça trop de bruit jusqu’aux oreilles, ça assourdit le reste, elle s’entend se perdre, abandonner un peu plus de décence à ses pieds. Le goût est différent ce soir. Ca dit adieu, ça dit au revoir, ça signe l’épilogue. Nine qui se rhabille du déni pour pas entendre ce qu’il ne lui dit pas. Il parle jamais vraiment. C’est contre ses lèvres qu’elle arrive à comprendre, à sentir les plaies mal pansées, elle remue le couteau dans le trou béant sans même vouloir. A chaque fois, elle trébuche là où il ne faut pas, elle se fait mal, elle fait du mal, cercle vicieux qui ne trouve pas de fin pour que la malédiction s’arrête. La honte lui remonte le long de l’estomac, détruit entre ses doigts massifs l’enivrement d’une passion fragile. Ca se brise comme du verre, le bruit du cristal de ses soupirs tremblants en pleine tête. J’suis sourde et aveugle, un peu muette aussi. Tu fais semblant de pas comprendre, de pas voir. Toi aussi, Basile, tu joues un rôle. J’croyais … Et elle croyait quoi ? Encore des espoirs d’être unique, d’être vu, belle et douce, aimée et être aimée même si ça dure deux heures. Attends. Sous ses paupières closes, l’écran de télé fait pétiller ses grésillements, c’est presque plus blanc que noir, ça fait mal aux prunelles, autant que le feu qui lui brûle entre ses jambes offertes. Elle s’est fait baiser jusqu’au bout, jusqu’à l’âme, jusqu’à la garde. Ca transperce si fort qu’elle se sent vaciller, prise d’un vertige. Un souffle ensanglanté qui sort de ses lèvres rougies, trop rouges sur la peau pâle d’un visage où ses cheveux s’emmêle. Il repose contre ses seins offerts à la lune qui passe les stores. Elle ne dit rien. Le silence un instant alors qu’elle garde les yeux fermés, comme pour s’empêcher de voir le réel. Si elle reste comme ça, peut-être qu’il ne dira rien, qu’il ne fera rien qui la fera craquer. Ce soir, elle a pas voulu se casser la gueule de cette façon. Elle voulait des soupirs au goût de désir insoutenable, des orgasmes dont on peut se souvenir longtemps après pour en vouloir plus, devenir boulimique d’un érotisme mal géré mais qui apaise ses blessures. Tu savais bien m’soigner avant. Sa voix brise un peu sa résistance. Nine ouvre enfin les yeux, perdus dans le vide, dirigés vers la fenêtre comme prête à y sauter pour fuir la catastrophe. Elle laisse passer le temps, que la musique de son mutisme prenne toute la place un instant. Ca fait mal quand elle avale la demande, quand elle ouvre enfin ses lèvres “D’accord.” Des baisers, des messages, du cul sans raison. Elle sait pas bien ce qu’il ne veut plus d’elle. Elle demande pas pourtant. Absente, elle cille, lui laisse encore le temps de toucher sa peau avant de repousser. Jamais violente, jamais brutale, elle est douce Nine, marche comme une épuisée de la vie, rameute jusqu’à elle un t-shirt abandonné sur une chaise pour couvrir sa dignité consumée. Dans sa tête, la tempête grogne, elle veut gueuler. C’est pas la première fois mais cette fois, ça hurle si fort qu’elle est obligée de respirer trop fort, de crisper ses doigts sur le tissus sombre avant de se tourner vers lui, le regard prisonnier d’une couche de glace “Pourquoi t’es venu alors ? Besoin d’tirer un coup gratuitement ?”  Sourire de poupée brisée collé aux lèvres qu’il veut pas toucher, elle l’observe, redessinne ses traits du crayon de ses prunelles “T’en fais pas, j’le referais plus.” L’embrasser ou le contacter ? Elle s’excuse pas, trop fière. Et malgré la colère qui monte, la honte qui mélange tout, qui joue au ballon avec son cœur, elle lui demande pas de partir. Ca démange ses lèvres mais ça fait mal au corps, au reste. Ses yeux doivent lui demander de rester, de s’éterniser alors elle détourne les yeux, lui laisse la liberté qu’il réclame tant, sans oser bouger de peur de faire encore un pas de travers.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






call 911 (nine) Empty
Message Sujet: Re: call 911 (nine)   call 911 (nine) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
call 911 (nine)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (call me by your name and I'll call you by mine)
» (viv) call his name like it is something holy
» (mac) so i call you mine
» why'd you only call me when you're high?
» (ava) why'd you only call me when you're high ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #7 et #8 :: RPS
-
Sauter vers: