where the skies are blue. (gabin)

Si Faith avait toujours chéri les repas de famille à la maison, avec tous ses enfants réunis, elle n'en aimait pas moins passer individuellement du temps avec eux. En réalité, elle passait ce genre de moments avec ses jumeaux surtout. Pacôme, se montrait distant avec elle, tout comme Leomi. Parfois, leur attitude lui fait peur, parce qu'elle s'imagine qu'ils ont eu vent de cette infidélité qui remonte à quelques années désormais. Qu'en serait-il s'ils savaient ? Ils la détesteraient sûrement un peu plus... Et Gabin et Elisa ? Elle se demande ce qu'ils en penseraient. Il est sûrement là, son châtiment : se poser des questions chaque jour, vivre dans cette peur que ses enfants la détestent autant qu'Alistair. Ça, et le fait qu'il ne l'aime sûrement plus. Ils se parlent à peine, quand ils sont seuls. Chaque dispute se règle plus ou moins dans la chambre conjugale, sans jamais vraiment régler le problème. Ça lui pèse, ces choses-là. Elle voudrait le retrouver, alors qu'il lui échappe chaque jour un peu plus. C'est presque un miracle qu'ils vivent encore sous le même toit tous les deux. Cet après-midi avec Gabin lui fera le plus grand bien, elle en est convaincue. Comme promis, elle passe le chercher chez lui, et le bipe sur son téléphone quand elle est en bras. Elle l'attend dans la voiture, se perdant encore dans ses pensées... Se demandant ce que fait Alistair et avec qui. À croire que ses propres erreurs, elle les projette sur lui. Un jour, il lui dira qu'il lui a rendu la pareille... Quand elle voit le visage de Gabin, elle sourit et lui ouvre la portière de l'intérieur, l'invitant alors rapidement à entrer avec le froid qu'il fait en ce moment. « Bonjour mon ange. » dit-elle en l'étreignant un peu, avant d'embrasser sa joue. Quand il est là, elle se sent mieux, comme s'il était son plus grand allié dans ce monde. Parfois, elle aimerait se confier à lui, mais ne le peut sûrement pas. C'est à elle de l'écouter, quand il a des problèmes, pas l'inverse. Elle a toujours mis un point d'honneur à protéger ses enfants de tout. « Comment vas-tu ? Est-ce qu'il y a un restaurant particulier qui te fait envie ? » demande-t-elle alors qu'il termine de s'installer. Sa ceinture bouclée, elle démarre, prête à tout céder à son fils même s'il n'a jamais été un enfant capricieux.

@gabin curtis

tu termines rapidement de te préparer, gardant ton téléphone à proximité, attendant avec impatiente l'arrivée de ta mère. ça fait quelque temps que vous n'avez pas passé un moment ensemble. et ça te manque un peu. t'aimes vos moments rien qu'à vous, loin de tes frères et sœurs, loin de ton père avec qui tu t'entends moins bien. tu glisses tes doigts dans tes cheveux en terminant de te coiffer, ton téléphone sonnant justement à ce moment. tu attrapes rapidement ta veste, ton écharpe, et le reste de tes affaires avant de descendre rejoindre faith. un sourire se dessine sur tes lèvres quand elle t'ouvre la portière de l'intérieur de la voiture et tu ne te prives pas pour y monter, fuyant les températures glaciales. tu serres ta mère contre toi. bonjour mon ange. salut maman. tu souffles avec un sourire, déposant à ton tour un baiser contre sa joue, avant de t'installer correctement sur le siège de la voiture, accrochant ta ceinture, étouffant un bâillement dans ta main. comment vas-tu ? est-ce qu'il y a un restaurant particulier qui te fait envie ? tu hausses un peu les épaules en tournant la tête vers ta mère. ça va bien. tu souffles simplement. ouai, ces derniers temps, tu vas bien, depuis que t'es de nouveau avec nate. et toi ? tu demandes avec un sourire, glissant une main dans tes cheveux, pas si bien coiffés que ça, finalement, puisqu'ils ne cessent de retomber contre ton front. n'importe pour le restaurant. tu ajoutes ensuite. ouai, tu t'en fiches bien, tant que ut peux passer un peu de temps avec ta mère. mais tu la connais, tu sais très bien qu'elle va vouloir que tu choisisses tout de même. pourquoi pas l'italien ou on était l'autre fois ? tu ajoutes donc, un sourire sur les lèvres. c'était plutôt bon, ou vous étiez. et puis t'aimes bien trop ça, les pâtes. sous n'importe quelle forme possible et imaginable. tu te mords l'intérieur de la joue, glisses tes doigts dans tes cheveux et observes ta mère quelques secondes.